De qui êtes-vous esclaves, des hommes ou de votre Rédempteur ?
“Vous avez été achetés à un prix ; cessez de devenir esclaves des hommes.” — I Cor. 7:23.
1. Combien d’hommes sont nés esclaves ?
SAVIEZ-VOUS que vous êtes né esclave ? En fait, tous les hommes nés d’un père humain et terrestre sont des esclaves dès leur naissance, des esclaves nés d’autres esclaves. Si vous reconnaissez honnêtement ce fait, vous comprendrez beaucoup mieux bien des choses vous concernant. Vous pourrez aussi apprendre comment vous affranchir de votre esclavage.
2, 3. a) Parmi les hommes qui furent affranchis de cet esclavage, quel homme célèbre travailla en faveur de la liberté ? b) Sous quel nom ce pionnier de la liberté se désigna-t-il ?
2 Les portes de cette maison d’esclavage furent ouvertes il y a dix-neuf siècles. Parmi les hommes qui furent affranchis de cet esclavage en ce temps-là, c’est-à-dire au premier siècle de notre ère, il y avait un homme qui devint célèbre dans le monde entier. Cet homme dut veiller sans cesse et faire des efforts pour ne pas tomber de nouveau dans l’esclavage. Il apprécia beaucoup sa liberté et il s’efforça d’aider le plus grand nombre de personnes possible à obtenir cette liberté. Pour cela, il n’entreprit pas de faire la guerre contre l’Empire romain, qui tenait des millions d’hommes en esclavage, et il ne monta pas non plus à Rome en organisant une Marche pour la Liberté, afin de protester contre l’esclavage. Pourquoi ? Parce que son œuvre de libération était bien plus importante que celle des hommes.
3 En raison de l’œuvre de libération que cet homme entreprit, certaines organisations religieuses en ont fait un de leurs “saints”, et l’ont appelé “Saint Paul”. Mais celui-ci parla de lui en se nommant Paul, tout simplement. Par exemple, voici ce qu’il déclara aux hommes qui voulaient faire de lui leur chef : “Paul n’a pas été mis au poteau pour vous, n’est-ce pas ? Ou bien avez-vous été baptisés au nom de Paul ?” “Car lorsque l’un dit : ‘J’appartiens à Paul,’ mais l’autre : ‘Moi à Apollos,’ n’êtes-vous pas simplement des hommes ? Qu’est-ce donc qu’Apollos ? Oui, qu’est-ce que Paul ? Des ministres par lesquels vous êtes devenus croyants, oui, comme le Seigneur a donné à chacun.” — I Cor. 1:13 ; 3:4, 5.
4. a) Sur le plan politique, qu’était Paul pour l’Empire romain ? Expliquez. b) De quel esclavage Paul désirait-il être affranchi ?
4 Paul possédait les droits de citoyen romain. C’est la raison pour laquelle le gouvernement romain le considérait comme un homme libre. En une certaine occasion, un chiliarque romain, commandant militaire, lui demanda : “Dis-moi, es-tu Romain ?” Paul répondit : “Oui.” Le commandant se réclamait également de la citoyenneté romaine en disant : “J’ai acquis ces droits comme citoyen pour une forte somme d’argent.” Mais Paul lui dit : “Et moi, je suis même né dans ces droits.” (Actes 22:27, 28). En fait, Paul était un Juif circoncis, mais étant né à Tarse, ville d’Asie, il avait la citoyenneté romaine de par sa naissance, car plus de cent ans auparavant, le politicien romain Antoine avait conféré la citoyenneté romaine à tous les habitants de Tarse, et plus tard, l’empereur César Auguste avait ratifié cette décision (Actes 21:39 ; 22:3). Paul n’était donc pas affranchi de l’esclavage de l’Empire romain ; il n’entra pas non plus dans l’arène politique pour aider ses semblables à se libérer de cet esclavage. Il était question d’une autre sorte d’esclavage ayant des conséquences plus graves et dont l’issue était la mort. Le citoyen romain Paul désirait être affranchi de cet esclavage-là.
5, 6. a) Dans quelle lettre Paul expliqua-t-il cet esclavage ? b) Qu’est-ce qui était présent chez Paul pour l’empêcher de faire ce qu’il désirait ?
5 Comment Paul était-il devenu esclave ? Comment le sommes-nous tous devenus ? Quels effets cet esclavage a-t-il produits sur nous ? Paul expliqua ces choses très clairement dans une lettre qu’il adressa à ses frères dans la foi à Rome. Faisant allusion à la loi de Dieu et non à la loi romaine, Paul écrivit :
6 “La Loi est spirituelle ; mais je suis charnel, vendu sous le péché. Car ce que je produis, je ne le sais pas. Car ce que je désire, je ne le pratique pas ; mais ce que je hais, c’est ce que je fais. Cependant si c’est ce que je ne désire pas que je fais, je conviens que la Loi est excellente. Mais alors celui qui le produit ce n’est plus moi, mais le péché qui réside en moi. Car je sais qu’en moi, c’est-à-dire dans ma chair, il n’habite rien de bon ; car le pouvoir de désirer est présent chez moi, mais le pouvoir de produire ce qui est excellent n’est pas présent. Car le bien que je désire je ne le fais pas, mais le mal que je ne désire pas, c’est ce que je pratique.
7. Quelle loi indésirable Paul trouvait-il dans ses membres, et à quel point en était-il esclave ?
7 “Si donc ce que je ne désire pas, c’est ce que je fais, celui qui le produit, ce n’est plus moi mais le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi dans mon cas : que lorsque je désire faire ce qui est bien, ce qui est mal est présent chez moi. Je prends vraiment plaisir à la loi de Dieu selon l’homme que je suis au dedans, mais je vois dans mes membres une autre loi qui fait la guerre à la loi de mon esprit et qui m’emmène captif à la loi du péché qui est dans mes membres. Homme misérable que je suis ! Qui me sauvera du corps qui subit cette mort ? Grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur ! Ainsi donc avec mon esprit je suis, moi, esclave de la loi de Dieu, mais avec ma chair, de la loi du péché.” — Rom. 7:14-25.
8. Contre quelle chose Paul devait-il combattre dans la chair, et à quoi cela était-il dû ?
8 Le corps de Paul, tout comme le nôtre, était “charnel”. Paul avait remarqué qu’une certaine loi était à l’œuvre dans son corps de chair, et nous trouvons, nous aussi, que cette loi réside dans notre corps. Il s’agit de la loi du péché. Lorsque l’apôtre désirait agir bien et en harmonie avec la juste loi de Dieu, il n’arrivait pas à le faire parfaitement et continuellement. Le péché qui résidait dans sa chair prenait le dessus et l’empêchait de réaliser son désir. Son cœur et son esprit étaient en harmonie avec la loi de Dieu, de sorte que dans son esprit il était l’esclave de la loi divine. Mais sa chair n’était pas toujours en accord avec son esprit, aussi devait-il combattre la tendance à servir la loi du péché qui était présente dans sa chair. Où résidait la difficulté ? C’est que Paul avait été “vendu sous le péché”. Si cela était vrai de l’apôtre Paul, cela est également vrai de nous tous.
9. Pourquoi n’est-il pas bon que nous soyons volontairement esclaves de la loi du péché ?
9 Nous ne devrions pas être volontairement les esclaves de la loi du péché, qui essaie d’agir sans frein par notre chair. Si nous laissons la loi du péché agir à sa guise dans notre chair, cela nous procurera probablement certains plaisirs pendant quelque temps, mais cela ne nous aidera pas à obtenir la vie éternelle dans le bonheur. La loi de Dieu montrait aux Juifs en quoi consistait le péché. Cette loi condamnait les pécheurs à mort. C’est pourquoi Paul déclara que le péché produisait pour lui la mort par la condamnation que la juste et bonne loi de Dieu prononçait contre les pécheurs. — Rom. 7:13.
10. À l’exemple de Paul, de quoi voudrions-nous être sauvés, et par l’intermédiaire de qui viendra ce salut ?
10 Par conséquent, si, à l’exemple de Paul, nous désirons vivre éternellement dans un bonheur parfait, nous voudrons sincèrement être sauvés du péché qui produit en notre corps charnel la mort. Identifiant celui qui peut nous procurer ce salut, Paul s’exclama : “Grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !” (Rom. 7:25). Comment Dieu opère-t-il cette délivrance par le Christ ?
11. Que devait faire Paul pour s’affranchir de l’esclavage de la “loi du péché”, et quelle question se pose quant à Paul, qui dit avoir été vendu ?
11 Paul affirma qu’il était “vendu sous le péché”. Il était donc un esclave de “la loi du péché”. Pour s’affranchir de cet esclavage, il lui fallait être racheté. Mais comment se fait-il que Paul, citoyen romain et homme libre, était “vendu sous le péché” ? La réponse à cette question nous aidera à comprendre comment nous avons tous été ‘vendus sous le péché’, lequel ‘produit la mort’ pour nous. Comment Paul fut-il racheté ? Comment pouvons-nous l’être ?
COMMENT LA LOI DU PÉCHÉ ENTRA DANS LA CHAIR HUMAINE
12. D’après le récit biblique de la création, de qui avons-nous reçu notre corps de chair ?
12 Paul affirma : “Je suis charnel.” Nous sommes tous de la même chair que Paul, qui était un “apôtre, séparé pour la bonne nouvelle de Dieu, qu’il a promise dans le passé par ses prophètes dans les saintes Écritures”. (Rom. 1:1, 2.) Nous avons tous reçu notre corps charnel du premier homme, Adam, par sa femme. Ève, la première femme, était, par rapport à Adam, chair de sa chair et os de ses os. Exprimant son accord avec le récit biblique de la création de l’homme, l’apôtre Paul écrivit : “De même, en effet, que la femme procède de l’homme, de même aussi l’homme est par la femme ; mais toutes choses procèdent de Dieu.” — I Cor. 11:12.
13, 14. a) Pourquoi ne devrions-nous pas céder à la montée du nationalisme ou nous enorgueillir de notre nationalité ? b) Pourquoi est-ce impossible que ce soit Dieu qui nous ait vendus sous le péché ?
13 Aujourd’hui encore, six mille ans environ après la création de l’homme par Dieu, la science ne parvient toujours pas à réfuter ce que l’apôtre Paul déclara devant des juges païens grecs à Athènes, savoir : “Dieu (...) a fait d’un seul homme chaque nation d’hommes, pour demeurer sur toute la surface de la terre, et il a décrété les époques fixées et les limites assignées de la demeure des hommes, pour qu’ils cherchent Dieu.” (Actes 17:24-27). Dès lors, pourquoi céder à l’orgueil nationaliste ?
14 Quelle que soit notre nationalité, nous sommes tous ‘vendus sous le péché’, nous sommes tous esclaves de “la loi du péché”. Cela étant, de quel droit nous enorgueillirions-nous de notre nationalité en prétendant qu’elle est supérieure aux autres ? Nous ne pouvons nous permettre d’agir de la sorte si nous voulons recevoir l’approbation de Dieu. Il convient donc à présent de poser cette question : Qui nous a vendus ? Ce n’est certainement pas Dieu le Créateur. Vu sa justice, sa bonté et sa sainteté absolues, Dieu ne pouvait faire du premier homme et de la première femme des créatures ‘vendues sous le péché’. Quelle était donc la condition corporelle ou charnelle du premier homme et de la première femme lors de leur création par Dieu ? Que nous révèle à ce sujet le Livre qui est divinement inspiré, la sainte Bible ?
15. a) Pour faire de nous des créatures, que devait être Dieu ? b) En quoi le récit divin de la création diffère-t-il des philosophies religieuses orientales ?
15 Pour faire de nous des créatures si merveilleusement façonnées, Dieu a dû être le plus grand Savant de tous, et cela au moins six mille ans avant tous les savants terrestres des temps modernes. Le récit divin et scientifique de la création, consigné dans la sainte Bible, est en désaccord avec les philosophies des hindous, des bouddhistes et des adeptes d’autres religions, philosophies selon lesquelles toute matière est pécheresse, grossière et mauvaise en soi. D’après la Bible, après que Dieu eut créé le premier couple humain, l’eut béni et lui eut ordonné de remplir la terre d’autres hommes de chair, “Dieu vit tout ce qu’il avait fait ; et voici, cela était très bon”. (Gen. 1:31.) Dieu n’est pas un Dieu qui qualifie de bon ce qui est mauvais, ou de mauvais ce qui est bon. Il ne change pas les ténèbres en lumière, ou la douceur en amertume. Il envoie des malheurs contre ceux qui dénaturent les choses (És. 5:20-23 ; Prov. 17:15). Quand Dieu déclare que ses œuvres sont bonnes, elles sont effectivement bonnes. Par suite, si Dieu qualifia de très bons le premier homme et la première femme, il faut croire qu’ils n’étaient rien de moins que parfaits.
16, 17. a) Comment le Dr Luc retrace-t-il la généalogie d’un homme parfait ? b) Puisque Luc appelle Adam fils de Dieu, que devait-il être à l’origine ?
16 Outre Adam, il y a eu un autre homme parfait sur la terre. Au premier siècle de notre ère, un docteur en médecine dressa la généalogie de cet autre homme parfait. Ce médecin, le Dr Luc, commence par dire : “Or quand tout le peuple eut été baptisé, Jésus aussi fut baptisé et, comme il priait, le ciel s’ouvrit et l’esprit saint, sous une forme corporelle, comme une colombe, descendit sur lui, et une voix vint du ciel : ‘Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai approuvé.’” (Luc 3:21, 22). Puis il dresse la généalogie terrestre de Jésus, en écrivant : “Et Jésus, quand il commença son œuvre, avait environ trente ans, étant, d’après l’opinion, fils de Joseph, fils d’Héli.” Luc énumère plus de soixante-dix générations et achève sa généalogie par ces mots : “Fils d’Énos, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu.” — Luc 3:23-38.
17 On aura remarqué qu’après avoir parlé de Jésus-Christ, Fils de Dieu parfait et approuvé, le Dr Luc affirme que le premier homme Adam était, lui aussi, “fils de Dieu”. Puisque Luc cite Adam à côté de Jésus, reconnu comme le Fils de Dieu parfait et agréé, et qu’il le qualifie de “fils de Dieu”, à l’origine Adam a dû être une créature humaine parfaite. Et effectivement, d’après les normes bibliques, Adam était parfait au commencement.
18, 19. a) Suivant la règle de jugement établie par Jean, qui sont les enfants de Dieu, et pourquoi Adam et Ève ne pouvaient-ils pas être des pécheurs à l’origine ? b) Pourquoi ne gisaient-ils donc pas au pouvoir du mauvais ?
18 Si, dès le début, Adam avait été un pécheur imparfait, il n’aurait pas été un fils de Dieu. Citons, à titre de preuve, ce que Jean, apôtre du Christ, écrivit sous l’inspiration divine : “Quiconque est né de Dieu n’exerce pas le péché, parce que Sa semence reproductrice demeure dans un tel homme, et il ne peut pratiquer le péché, parce qu’il est né de Dieu. Les enfants de Dieu (...) sont rendus manifestes par ce fait : Quiconque n’exerce pas la justice ne vient pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère. (...) Nous savons que nous venons de Dieu et que le monde entier gît au pouvoir du mauvais.” — I Jean 3:9, 10 ; 5:19.
19 D’après cette règle, le premier homme Adam et sa femme Ève n’étaient pas à l’origine des pécheurs ou pratiquants du péché, puisqu’ils venaient de Dieu. Ils étaient les enfants immédiats de Dieu. Or, Dieu ne crée pas des pécheurs, car il n’est pas la source du péché. Au moment de leur création, Adam et Ève ne gisaient pas au pouvoir d’un mauvais quelconque ; au contraire, ils avaient été créés pour être les serviteurs du Dieu juste.
20, 21. a) Comment la bénédiction et la mission que Dieu donna à Adam et Ève attestent-elles qu’ils n’étaient pas pécheurs à cette époque ? b) Que faut-il entendre par être fait à l’image et à la ressemblance de Dieu, et comment cela prouve-t-il qu’Adam était fils de Dieu ?
20 À cet effet, dans Genèse 1:27, 28, le récit de la création déclare : “Dieu créa l’homme à son image, il le créa à l’image de Dieu, il créa l’homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre, et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre.” Le Dieu juste eût-il béni des pécheurs en leur disant de remplir la terre d’autres pécheurs et d’exercer une domination pécheresse sur les animaux ? Non pas ! Dieu créa le premier homme Adam “à son image” et selon sa ressemblance. Étant donné que cette ressemblance n’avait pas trait à la forme physique d’Adam et à ses organes vitaux, le premier homme a dû être fait à l’image de Dieu par rapport à ses facultés mentales et à ses qualités morales. Il était à même de raisonner, de prendre des décisions intelligentes et d’agir selon sa conscience.
21 Outre ses forces physiques, Adam possédait dans une mesure parfaite les qualités de sagesse, de justice et d’amour. Au commencement, Adam était donc un fils de Dieu, conformément à cette règle : “L’amour est de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et acquiert la connaissance de Dieu. Celui qui n’aime pas n’est pas venu à connaître Dieu, parce que Dieu est amour.” — I Jean 4:7, 8.
22. Pourquoi Dieu en créant l’homme à son image et à sa ressemblance, n’avait-il pas l’intention de créer un pécheur ou un homme imparfait ?
22 Puisque l’homme Adam, créé à l’image et selon la ressemblance de Dieu, reflétait les qualités et les attributs parfaits de Dieu, il a dû être parfait dès sa création. Quand Dieu décida de créer un fils terrestre à son image et selon sa ressemblance, il n’avait sûrement pas l’intention de créer un homme imparfait et pécheur. Une telle création imparfaite eût discrédité le grand Artisan et soulevé des doutes quant à ses facultés mentales et ses qualités morales.
23, 24. a) Étant donné qu’aucun “fils de Dieu” n’a reçu du Créateur son état de pécheur, quel genre de créature l’activité de Dieu produisit-elle ? b) Puisque Dieu ne peut se renier lui-même, quelle sorte de créature ferait-il pour le représenter ?
23 Nul “fils de Dieu” n’a hérité ou reçu de Dieu son imperfection ou son état de pécheur. Ce fait ressort très clairement de cette déclaration que le prophète Moïse fit à la nation d’Israël, selon Deutéronome 32:3-6 (AC) : “Je veux proclamer le nom de Jéhovah : Rendez gloire à notre Dieu ! Le Rocher, son œuvre est parfaite, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité ; il est juste et droit. Une race fausse et perverse, — non pas ses enfants, mais leur souillure, — a péché contre lui. Est-ce là ce que vous rendez à Jéhovah, peuple insensé et dépourvu de sagesse ? N’est-il pas ton père, ton créateur ? Celui qui t’a fait et qui t’a établi ?”
24 L’activité parfaite de Dieu ne pourrait jamais produire une créature imparfaite. Elle ne pourrait créer qu’un homme parfait, sans défaut, et non un humain faux et pervers. Dieu ne peut se renier lui-même, aussi ne permettrait-il pas que sa création le présente sous un faux jour. Son fils humain et terrestre devait posséder dans des proportions harmonieuses les qualités de son Père céleste. Il devait être exempt du péché, sinon il n’eût pas reflété la perfection mentale et morale de son Père céleste.
LA CAUSE DE NOTRE ÉTAT MENTAL, MORAL ET PHYSIQUE
25. Comment Dieu pourvut-il à un début parfait pour la famille humaine ?
25 Poursuivant son activité parfaite, Dieu mit Adam dans un jardin terrestre, “un paradis de délices”, selon la Vulgate (Gen. 2:7, 8, 15, 16, AC n. m.). Plus tard, Dieu créa pour Adam une femme parfaite, pour lui permettre d’avoir des enfants parfaits dans ce paradis de délices (Gen. 2:18-23). En sa qualité de Père céleste, Dieu informa Adam de la façon dont il pouvait vivre éternellement dans ce jardin édénique. — Gen. 2:17.
26. a) Les choses étant ce qu’elles sont, quelles questions se posent quant à la condition de l’homme et de la terre ? b) Qui ne pouvons-nous rendre responsable de cet état de choses ?
26 Compte tenu de ce qui précède, comment se fait-il qu’aujourd’hui nous ne vivons pas tous dans un paradis de délices ? Étant donné que les hommes cultivent la terre depuis presque six mille ans, pourquoi notre planète n’est-elle pas transformée presque entièrement en un paradis ? Qu’est-ce qui explique qu’au bout de six millénaires de procréation humaine, nos milliards d’ancêtres ne sont pas parmi nous, remplissant la terre transformée en paradis, mais qu’ils sont ensevelis dans la terre ou engloutis dans les mers ? Et pour quelle raison nous, les vivants, ne sommes-nous pas parfaits de corps, d’esprit et de cœur, et nous apercevons-nous, au contraire, que nos imperfections semblent s’aggraver ? Pourquoi sommes-nous tous obligés d’admettre honnêtement, avec l’apôtre : “En moi, c’est-à-dire dans ma chair, il n’habite rien de bon.” (Rom. 7:18). Nous ne pouvons rendre Dieu responsable de cet état de choses. D’un bout à l’autre, sa Parole écrite, la sainte Bible, atteste qu’il donna à l’humanité un commencement de vie parfait. La Bible explique-t-elle aussi la cause de notre état actuel ? Oui ! Et voici comment.
27. Selon le dessein de Dieu, qu’aurions-nous dû hériter, mais de quelle génération de nos ancêtres avons-nous hérité l’état présent ?
27 La Bible explique très simplement que nous avons hérité cet état de choses. Mais de quelle génération de nos ancêtres l’avons-nous hérité ? La Bible répond : de nos premiers parents humains. C’est pourquoi nous subissons tous, sans exception, les conséquences de cet héritage. Selon le dessein de Dieu, nous n’aurions dû hériter de nos premiers parents que des choses bonnes : la perfection humaine, la piété, la vie dans un paradis de délices et des rapports filiaux paisibles avec Jéhovah Dieu, notre Père céleste. Nous devions tous composer une seule famille humaine et être unis par l’amour fraternel, tout en assujettissant avec amour, et sans crainte de blessures, les autres créatures du règne animal. Une vie sans condamnation et exempte de l’esclavage du péché, voilà ce que nous aurions dû hériter ! Malheureusement, c’est exactement le contraire que nos premiers parents nous ont légué. Qu’ont-ils donc fait ?
28. Dans le jardin d’Éden, quelle conversation Ève eut-elle avec un animal ?
28 Ève, la première femme, n’avait pas peur d’un serpent. Cet animal ne lui était-il pas assujetti, ainsi qu’à Adam ? Un jour, un animal se mit à parler à Ève. Il ne s’agissait pas d’un perroquet, mais justement d’un serpent. Certes, le fait était peu ordinaire, mais Ève écouta la bête sans crainte. Le serpent lui demanda si Dieu avait vraiment dit les choses que son mari Adam lui avait racontées. Ève répéta les paroles que Dieu avait adressées à son mari. Elle déclara au serpent : “Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.” Puis le serpent parlant répondit à la femme : “Non, vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront et vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal.” — Gen. 3:1-5 ; 2:16, 17, AC.
29. a) De quelle façon Ève devint-elle volontairement esclave ? b) Dans quel sens pécha-t-elle, commettant une transgression ?
29 Une chose nouvelle commençait à se manifester en Ève. C’était un désir égoïste, celui de faire quelque chose qui était contraire à la volonté de Dieu. Ève ne reprit pas ce serpent, qui lui était assujetti, pour avoir dit que Dieu, le Père céleste, avait menti et craignait l’apparition d’autres dieux. Elle devint volontairement l’esclave de son désir égoïste, et elle mangea du fruit défendu. En agissant de la sorte, elle pécha, parce qu’elle manqua le but de perfection dans sa conduite à l’égard de Dieu. Elle commit une transgression, car elle agit contrairement à la loi de Dieu que son mari lui avait fait connaître. Elle tomba dans la transgressiona en s’inclinant, au lieu de rester debout et de résister à la tentation de désobéir à Dieu et de justifier ce dernier comme le Dieu véridique, suprême et sans égal. Voilà comment la mère de l’humanité se corrompit.
30. a) Pourquoi le tentateur n’allait-il pas se contenter d’inciter la femme à manger du fruit ? b) Pourquoi ne se servit-il pas du serpent pour déterminer Adam à manger ?
30 Cependant, à l’arrière-plan de ce tableau se trouvait un tentateur. Lequel ? Il ne s’agissait pas du serpent visible dans l’arbre du fruit défendu. Le vrai tentateur n’allait pas se contenter d’inciter seulement la femme à manger le fruit défendu. Elle n’était pas le chef de la famille humaine. L’important était de persuader l’homme d’en manger. En tant que chef de famille, l’homme était le facteur qui permettait de déterminer la qualité de sa famille. Si Ève, à présent tombée dans la transgression, ne pouvait plus donner à Adam des enfants composant une race humaine parfaite, Dieu était néanmoins à même de créer, à son heure, une autre femme parfaite pour Adam, une épouse qui pouvait devenir la mère d’une famille parfaite. Pour déterminer Adam à manger du fruit, le serpent ne devait pas l’aborder comme il avait abordé sa femme parfaite Ève. Le rusé tentateur qui agissait sournoisement par l’intermédiaire du serpent savait qu’il n’arriverait pas à tromper Adam comme il avait abusé Ève. Adam avait reçu la loi divine directement de Dieu. Ne pouvant pas le tromper à l’aide du serpent, le tentateur décida d’inciter Adam à manger sur l’invitation de sa femme intéressée. Elle exercerait une influence plus grande sur lui qu’un serpent parlant.
31. a) Par quoi Adam se laissa-t-il maîtriser, et par suite, que fit-il ? b) Pourquoi Adam était-il le principal responsable dans cette affaire ?
31 Ève éveilla en Adam le désir intéressé de ne pas perdre sa femme. De son côté, Adam se laissa maîtriser par ce désir égoïste et devint l’esclave du péché et de la transgression contre son Père céleste, Jéhovah Dieu. Genèse 3:6, 7 (NW) expose l’ordre des événements et montre comment les humains commencèrent à avoir la conscience chargée. Ce passage déclare : “Elle se mit donc à prendre de son fruit et à en manger. Ensuite elle en donna aussi à son mari, quand il fut avec elle, et il se mit à en manger. Alors leurs yeux, à tous deux, s’ouvrirent et ils commencèrent à se rendre compte qu’ils étaient nus. Ils cousirent donc des feuilles de figuier et se firent des pagnes.” Ainsi se corrompit le père de l’humanité. Il portait la plus grande responsabilité, car l’apôtre Paul écrit : “Le serpent a séduit Ève par son astuce.” “Car Adam a été formé le premier, Ève ensuite. De plus, Adam ne fut pas trompé, mais la femme fut entièrement trompée et tomba dans la transgression.” — II Cor. 11:3 ; I Tim. 2:13, 14.
32. Comment Jacques 1:13-15 explique-t-il la façon dont Adam et Ève devinrent esclaves du désir égoïste ?
32 Adam et Ève se laissèrent prendre à l’esclavage du désir égoïste et ils durent en supporter les conséquences. Jacques (1:13-15), disciple du Christ, explique en ces termes la source des tentations : “Que personne, dans l’épreuve, ne dise : ‘Je suis éprouvé par Dieu.’ Non ; car par des choses mauvaises Dieu ne peut être éprouvé et lui-même n’éprouve non plus personne. Mais chacun est éprouvé en étant attiré et séduit par son propre désir. Puis, quand le désir est devenu fécond, il donne naissance au péché ; de son côté, le péché, quand il a été accompli, engendre la mort.” Désormais, la mort était le sort qui attendait Adam.
33. Quelle sentence Dieu prononça-t-il contre Adam, et quel acte Dieu accomplit-il ?
33 Apeurés par leur mauvaise conscience et s’attendant à se voir condamnés à mort par Dieu, Adam et Ève essayèrent de se cacher. Mais Dieu leur demanda des comptes et leur fit confesser leur péché. Fidèle à sa loi, Dieu prononça contre l’homme Adam la sentence de mort, disant : “Tu mangeras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre, parce que c’est d’elle que tu as été tiré ; car tu es poussière et tu retourneras en poussière.” Puis Dieu expulsa Adam et Ève de la famille de ses enfants et les chassa du paradis, les éloignant ainsi de l’arbre de vie. Il barra le chemin de retour au jardin, de sorte que quiconque eût essayé d’y pénétrer eût été exécuté sur-le-champ. Le premier couple s’en alla cultiver une terre désormais maudite. — Gen. 3:8-24, AC.
34. Comme preuve qu’ils leur avaient transmis de mauvaises choses, quels actes de violence les premiers descendants d’Adam et Ève commirent-ils ?
34 Ce fut seulement après qu’ils eurent été chassés du paradis de délices vers une terre maudite qu’Adam et Ève commencèrent à avoir des enfants. Ils transmirent à ces derniers le désir égoïste, le péché et l’imperfection. La preuve en est que leur premier fils finit par devenir l’assassin de son frère, qui craignait Dieu. L’aîné commit ce crime bien que Dieu lui eût dit que le péché se tenait à la porte, prêt à pénétrer en lui, et qu’il l’eût exhorté en ces termes : “Mais toi, tu dois dominer sur lui.” Ce fils n’écouta pas les conseils divins. L’un de ses descendants à la cinquième génération se révéla être, lui aussi, un homicide (Gen. 4:1-24, AC). On n’observe ici aucune “‘évolution” et “élévation de l’homme”, bien au contraire ! Les lois génétiques ou héréditaires suivaient leur cours. Le monde des hommes avait hérité inéluctablement le péché et la condamnation à mort.
L’ESCLAVAGE DES HOMMES
35, 36. a) Par quel homme le péché était-il entré dans le monde, et à qui s’était-il étendu ? b) Lequel des hommes ne pèche pas, et pourquoi en est-il ainsi ?
35 La science moderne, y compris la génétique, n’a jamais pu réfuter la vérité suivante énoncée par l’apôtre Paul dans Romains 5:12 : “Comme par un seul homme le péché est entré dans le monde et la mort par le péché, et qu’ainsi la mort s’est étendue à tous les hommes, parce qu’ils ont tous péché —.”
36 Le fidèle Job parla de “l’homme né de la femme” puis il posa cette question d’ordre génétique : “Comment d’un être souillé sortira-t-il un homme pur ?” Et voici sa propre réponse : “Il n’en peut sortir aucun.” (Job 14:1-4). David, psalmiste divinement inspiré, abonda dans le même sens, en disant : “Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le péché.” (Ps. 51:7). Le sage roi Salomon, fils de David, affirma dans une prière qu’il adressa à Dieu à l’occasion de la dédicace du temple de Jérusalem, qui devait servir à des fins de propitiation : “Il n’y a point d’homme qui ne pèche.” (I Rois 8:46). Plus tard, le roi Salomon écrivit dans le livre de l’Ecclésiaste : “Non, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais. (...) Voici ce que j’ai trouvé, c’est que Dieu a fait les hommes droits ; mais ils ont cherché beaucoup de détours.” (Eccl. 7:20, 29). On voit donc que les péchés de l’homme ne sont pas venus de Dieu.
37. a) Qui nous a vendus sous le péché, et comment ? b) Comment l’état de péché de toute l’humanité devint-il encore plus évident à l’époque de Moïse ?
37 À présent, il convient de reposer la question : Comment se fait-il que les hommes sont, pour reprendre les termes de l’apôtre Paul, ‘vendus sous le péché’ ? Qui nous a vendus sous le péché ? Nous avons été vendus par le moyen du péché. Ce fut Adam, premier humain et père de notre race, qui nous vendit. Lors de sa création, le premier homme Adam était “la gloire de Dieu”. (I Cor. 11:7.) Puisque nous sommes tous nés de lui après qu’il eut péché contre son Créateur, la parole suivante de Paul (Rom. 3:23) est toujours véridique : “Tous ont péché et n’atteignent pas à la gloire de Dieu.” Ce fait devint encore plus évident quand Dieu suscita son prophète Moïse et transmit à la nation d’Israël, par son intermédiaire, un merveilleux code ou recueil de lois. La Loi donnait une définition du péché. Elle révélait on ne peut plus clairement que les Israélites étaient des pécheurs, nullement supérieurs aux autres hommes. Grâce à la loi, Paul comprenait clairement qu’il était vendu sous le péché.
38. Que voulait acheter Adam en se vendant lui-même, et pourquoi nous a-t-il vendus également ?
38 Il n’a donc fallu qu’un seul homme pour que nous nous trouvions vendus sous le péché. Cet homme, Adam, se vendit d’abord lui-même sous le péché. Que voulait-il acheter en échange de lui-même ? Il désirait se procurer le plaisir égoïste de garder la compagnie de la pécheresse Ève, sa femme, et de partager sa condamnation devant Dieu. Pour effectuer cet achat, il pécha, se vendit lui-même, renonçant à sa parfaite maîtrise de soi et se laissant prendre volontairement à l’esclavage du péché. Pour citer un cas analogue, le prophète Élie déclara bien plus tard à un roi d’Israël : “Tu t’es vendu pour faire ce qui est mal aux yeux de Jéhovah.” (I Rois 21:20, AC). Ce reproche fait au roi Achab fut également adressé aux dix tribus de la nation d’Israël (II Rois 17:17). Or, en tant que descendants d’Adam, nous étions en quelque sorte dans les reins du premier homme lorsqu’il se vendit, et de ce fait nous avons tous été vendus sous le péché en même temps que lui. C’est pourquoi nous sommes nés sous le péché. Il n’a fallu qu’un seul homme et un seul acte pour en arriver là.
39. a) Qu’est-ce que l’histoire humaine, d’Adam jusqu’à notre époque, atteste quant au fait de se racheter de cette condition où l’homme est “vendu” ? b) En conséquence, qu’affirma Paul au sujet de la Jérusalem de ce temps-là et de ses enfants ?
39 Bien des hommes droits partagent le sentiment de l’apôtre Paul qui s’exclama : “Homme misérable que je suis ! Qui me sauvera du corps qui subit cette mort ?” (Rom. 7:24). Toute l’histoire humaine, d’Adam jusqu’à notre époque, atteste que l’humanité ne peut, par ses propres moyens, se racheter ou se délivrer de cette condition d’esclavage où l’homme est “vendu sous le péché”. Pendant 1 582 années (de 1513 av. n. è. à 70 de n. è.), depuis son séjour au mont Sinaï, en Arabie, jusqu’à la destruction de son dernier temple à Jérusalem, la nation d’Israël chercha à se délivrer de cet esclavage du péché au moyen de la Loi que Dieu avait transmise par Moïse. Mais ses efforts échouèrent. Une vingtaine d’années avant la destruction du temple, l’apôtre Paul écrivit ce qui suit, à propos des Israélites circoncis : “Or cette [esclave] Agar signifie le Sinaï, montagne en Arabie, et elle correspond à la Jérusalem de maintenant, car elle est dans l’esclavage avec ses enfants.” — Gal. 4:25.
40. Par quel autre moyen pouvons-nous être rachetés ?
40 Les Juifs ne parvinrent pas à devenir justes devant Dieu par l’observance de la Loi transmise par Moïse. Aussi avons-nous besoin de l’aide de Dieu, pour que, par un autre moyen, nous puissions cesser d’être ‘vendus sous le péché’ et échapper au châtiment du péché : la mort. Dieu n’était pas dans l’obligation de nous aider ainsi. Il s’agit d’une bonté imméritée, d’un don qu’il a fourni pour nous racheter. L’apôtre Paul attire notre attention sur ce don divin. Après avoir demandé qui peut le sauver de son corps charnel qui subit la mort à cause du péché, il s’écrie avec joie : “Grâces à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur !” — Rom. 7:25.
PAR UN SEUL HOMME
41. Combien d’hommes a-t-il fallu pour nous amener à notre condition d’esclavage, et combien de personnes sont nécessaires pour nous sortir de cette condition sans aucune violation de la justice ?
41 Cependant, nous sommes très nombreux, alors que Jésus-Christ est seul. C’est exact, mais il n’a fallu qu’un seul homme, Adam, pour nous amener à notre condition d’esclaves, de vendus, de pécheurs et de mourants. Et grâce à la sagesse de Dieu et à son merveilleux pouvoir de disposer les choses en fonction de ce qui est nécessaire, il ne faut qu’une seule personne, Jésus-Christ, pour nous sortir de notre condition misérable en nous rachetant. Dans cette même lettre divinement inspirée qu’il adressa à la congrégation chrétienne de Rome, l’apôtre Paul explique de façon admirable comment le Dieu de la justice a contrebalancé l’acte d’un seul homme par celui d’un autre homme, afin d’accomplir le rachat et la délivrance de l’humanité sans aucune violation de la justice. Paul écrit (Rom. 5:13, 14) :
42. À partir de qui la mort a-t-elle régné, et pourquoi le péché a-t-il pu lui être imputé ?
42 “Jusqu’à la Loi [de Moïse, donnée en 1513 av. n. è.] le péché était dans le monde [hérité d’Adam], mais le péché n’est imputé à personne quand il n’y a pas de loi. Cependant la mort a régné d’Adam à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché selon la ressemblance de la transgression d’Adam, lequel a de la ressemblance avec celui qui devait venir.” C’est-à-dire qu’Adam avait reçu une loi dans le jardin d’Éden, savoir : “Tu peux manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement.” (Gen. 2:16, 17, AC). Par conséquent, en mangeant du fruit, Adam pécha non seulement parce qu’il manqua le but de l’obéissance parfaite envers Dieu, mais encore en dépassant les limites imposées par la loi divine. Ainsi, le péché a pu être imputé à Adam.
43. Pourquoi jusqu’à Moïse les hommes n’avaient-ils pas “péché selon la ressemblance de la transgression d’Adam” ?
43 Les descendants d’Adam devinrent des pécheurs par voie d’héritage. Mais du fait que Dieu ne leur donna aucun code ou recueil de lois avant Moïse, ils ne pouvaient commettre une transgression semblable à celle d’Adam. Aucune loi n’avait été promulguée, aussi ne pouvaient-ils pas être des transgresseurs au même titre qu’Adam.
44. Qui était celui “qui devait venir”, avec lequel Adam avait de la ressemblance, mais pourquoi produit-il un effet contraire à celui d’Adam ?
44 Jésus-Christ était l’unique homme parfait “qui devait venir”, et c’est avec lui que le premier homme parfait, Adam, avait de la ressemblance. Toutefois, Adam et Jésus-Christ produisirent des effets contraires par leurs lignes de conduite différentes. Adam commit une offense et tomba dans la mauvaise direction, alors qu’il aurait dû rester debout. En revanche, Jésus-Christ resta parfaitement obéissant envers Dieu, malgré les épreuves. C’est pourquoi il joue un rôle important dans l’administration du don gratuit de la justice imméritée que Dieu fait aux pécheurs. À ce propos, Paul poursuit en ces termes :
45, 46. a) Ce que fit Adam frappa combien de ses descendants, et de quelle façon ? b) Quelle qualité Dieu manifesta-t-il, par l’intermédiaire de qui, et à l’égard de qui ?
45 “Mais il n’en est pas du don comme il en fut de l’offense. Car si par l’offense d’un seul beaucoup sont morts, la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit avec la bonté imméritée par le seul homme Jésus-Christ ont abondé bien plus pour beaucoup.” — Rom. 5:15.
46 En effet, un seul homme, Adam, commit une offense en Éden, et depuis lors ses nombreux descendants meurent d’une mort méritée. Mais il y a l’autre homme, “le seul homme Jésus-Christ”. Par lui sont venus la bonté imméritée de Dieu et “son don gratuit avec la bonté imméritée”. Bien loin d’en mourir, beaucoup en reçoivent des bienfaits. Pour eux, la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit de la justice avec la bonté imméritée abondent bien plus. Dans l’un et l’autre cas, l’acte d’un seul homme en touche beaucoup d’autres.
47, 48. a) D’où provient le jugement de Dieu sur Adam, et à quoi aboutit-il ? b) Qu’est-ce qui incita Dieu à faire un don gratuit, et quel effet celui-ci produisit-il ?
47 L’apôtre Paul poursuit en disant : “Et il n’en est pas du don gratuit comme il en fut de la manière dont les choses arrivèrent par le seul homme qui a péché. Car le jugement [contre Adam] aboutit à une condamnation, d’une seule offense, mais le don aboutit à une déclaration de justice, de beaucoup d’offenses.” (Rom. 5:16). Autrement dit, le jugement défavorable prononcé par Dieu fut le résultat d’“une seule offense”, celle d’Adam. Ce jugement consécutif à “une seule offense” aboutit à la condamnation des nombreux descendants d’Adam. Plus tard, lorsque la Loi que Dieu transmit par Moïse entra en vigueur, les Israélites commirent “beaucoup d’offenses”, et tous les autres hommes montrèrent qu’ils étaient pécheurs.
48 Cette situation révélant l’existence de beaucoup d’offenses incita Dieu à faire un don gratuit de justice. Si Dieu avait soumis tous les hommes à la Loi de Moïse et les avait gardés assujettis à ce code, ils auraient simplement multiplié les offenses au lieu de produire leur propre justice. Mais quel a été l’effet produit par le don que Dieu a fait à cause de l’existence de beaucoup d’offenses ? Grâce à ce don de justice, tous ceux qui l’acceptent sont déclarés justes.
49. Par suite de l’offense d’un seul homme, qu’est-ce qui commença à régner, pourquoi, et sur qui ?
49 Remarquez comment l’apôtre Paul oppose un homme à l’autre dans le verset suivant : “Car si par l’offense du seul homme la mort a régné par celui-là, bien plus ceux qui reçoivent l’abondance de la bonté imméritée et du don gratuit de la justice régneront dans la vie par la seule personne, Jésus-Christ.” (Rom. 5:17, NW). Une offense est une forme de péché ; son châtiment, c’est la mort. Par l’offense d’un seul homme, Adam, en Éden, la mort commença à régner, mais non seulement sur Adam. Par un seul homme, Adam, la mort se mit à régner aussi sur tous les autres hommes, car ils vinrent à l’existence par Adam, étant ses descendants.
50. Quelles qualités sont opposées à l’offense d’un seul homme ? Comment ceux qui les reçoivent en bénéficient-ils ? Par l’intermédiaire de qui toutes ces choses sont-elles données ?
50 À l’offense d’Adam, l’apôtre oppose l’abondance de la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit de la justice. L’effet produit par ces choses est exactement le contraire de la mort. Qu’en résulte-t-il pour ceux qui reçoivent l’abondance de la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit de la justice ? Il en résulte ceci : Au lieu de continuer sous le règne de la mort, ils règnent “dans la vie” ! Dieu prend cette disposition “par la seule personne, Jésus-Christ”. Ainsi donc, alors que la mort a régné sur beaucoup par un seul homme, Adam, beaucoup ont reçu la bonté imméritée de Dieu et son don gratuit, et ils règnent dans la vie par une seule personne, Jésus-Christ. Admirez ce merveilleux équilibre des choses établi par le Dieu tout-puissant !
51. Combien y a-t-il eu d’offenses en Éden, qui en fut affecté, et de quelle façon ?
51 L’apôtre Paul poursuit encore sa démonstration en disant : “Ainsi donc, comme par une seule offense le résultat, pour des hommes de toutes sortes, fut la condamnation, de même aussi par un seul acte de justification le résultat, pour des hommes de toutes sortes, est leur déclaration comme justes pour la vie.” (Rom. 5:18). En d’autres mots, il y eut une seule offense originelle faite par un seul homme en Éden : Adam. Cet acte a eu des conséquences “pour des hommes de toutes sortes”. Le résultat pour eux a été la condamnation, car, étant les descendants d’un pécheur condamné, ils ont reçu de lui l’héritage du péché qui a fait venir sur eux la condamnation divine.
52. a) Comment fut accompli le “seul acte de justification” ? b) Qui tire profit de cet acte, et comment ?
52 En compensation, il y a eu “un seul acte de justification” accompli par le seul homme qui ait agi avec justice sur la terre, savoir Jésus-Christ. Par sa façon de se conduire ici-bas, il se montra juste, parfait et saint. Quel est le résultat de ce “seul acte de justification” ? Il en résulte ceci : La justice de Jésus-Christ qui a amené à sa propre justification peut apporter des bienfaits à des hommes de toutes sortes, peu importe leur race, la couleur de leur peau, leur nationalité, leur tribu, leur langue ou leur rang social. Ils bénéficient d’une “déclaration comme justes pour la vie”. Dieu ne les considère plus comme des pécheurs, et il met à leur compte la justice de Jésus-Christ. Il leur ôte ainsi la condamnation à mort et les déclare dignes de vivre, de vivre éternellement.
53, 54. a) Qui subit les conséquences de la désobéissance d’un seul homme, Adam, et comment ? b) Quels sont ceux qui tirent profit de l’obéissance d’une seule personne, Jésus-Christ, et comment ?
53 Poursuivant son raisonnement, l’apôtre Paul affirme : “Car de même que par la désobéissance du seul homme beaucoup furent constitués pécheurs, de même aussi par l’obéissance de la seule personne beaucoup seront constitués justes.” (Rom. 5:19). Autrement dit, un seul homme, Adam, désobéit à Dieu et devint pécheur. Par voie de conséquence, tous ses descendants reçurent de lui l’héritage du péché. Voilà comment “beaucoup furent constitués pécheurs”. Cependant, grâce à l’obéissance envers Dieu d’une seule personne, Jésus-Christ, “beaucoup seront constitués justes”.
54 Les premiers à être “constitués justes” sont ceux qui composent la congrégation spirituelle de Jésus-Christ. Par leur foi en Jésus, qui s’est montré obéissant, ils sont “constitués justes” afin d’être adoptés comme fils spirituels de Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ. Étant donné que ces fils spirituels de Dieu seront finalement au nombre de 144 000, on peut vraiment dire que “beaucoup” sont “constitués justes”. (Rév. 7:4-8 ; 14:1, 3, 4.) En outre, pendant le règne millénaire du Christ, beaucoup de ceux qui font partie du monde des hommes, y compris les ressuscités, obtiendront la justice par Jésus-Christ. Quiconque ne l’obtiendra pas sera détruit dans “la seconde mort”. — Rév. 20:14, 15.
55. Quand la Loi de Moïse vint, qu’est-ce qui commença à abonder, et comment cela se fit-il ?
55 L’apôtre Paul avait déjà expliqué que “le péché n’est imputé à personne quand il n’y a pas de loi”. (Rom. 5:13.) Par conséquent, lorsque la Loi de Moïse vint en 1513 avant notre ère, les Israélites assujettis à cette Loi pouvaient commettre des offenses. Même si, jusque-là, les Israélites ne s’étaient pas rendu compte qu’ils étaient pécheurs, à partir de cette date ils pouvaient constater, à la lumière de la Loi divine transmise par Moïse, qu’ils étaient effectivement des pécheurs, des transgresseurs. Avec cette pensée présente à l’esprit, Paul dit ensuite : “Or la Loi vint en outre [s’est introduite, Li], pour que l’offense abondât. Mais là où le péché a abondé, la bonté imméritée a abondé encore plus.” (Rom. 5:20). Avant que Jésus-Christ apparût sur la scène, la Loi de Moïse vint s’introduire à côté de la situation pécheresse déjà existante. Mais au lieu de déclarer justes les Israélites, cette Loi révéla plus que jamais qu’ils étaient pécheurs, puisqu’ils transgressaient des lois de Dieu dûment promulguées.
56. Étant donné que les offenses et le péché ont abondé, quelle qualité Dieu a-t-il dû manifester par surcroît, et en a-t-il été ainsi ?
56 Ainsi, après la venue de la Loi de Moïse, le péché a abondé même parmi les Israélites. Cette situation demandait de la part de Dieu un surcroît de bonté imméritée. Mais Dieu se montra à la hauteur des circonstances, et ainsi sa “bonté imméritée a abondé encore plus”.
57. a) Après la promulgation de la Loi de Moïse, qu’est-ce qui continua de régner, et avec quel châtiment ? b) Avec la première venue de Jésus, qu’est-ce qui commença à régner, et qu’en résulta-t-il ?
57 “À quelle fin” ? C’est l’apôtre Paul qui pose cette question, et qui y répond en disant : “Pour que, tout comme le péché a régné avec la mort, pareillement aussi la bonté imméritée règne par la justice, avec la vie éternelle en vue, par Jésus-Christ notre Seigneur.” (Rom. 5:21). En d’autres termes, malgré la venue de la Loi de Moïse, le péché a continué de régner sur les hommes, avec la mort comme conséquence pour les esclaves du péché. Mais en l’an 33 de notre ère, la vie éternelle apparut “par Jésus-Christ notre Seigneur”, à cause de la justice parfaite de celui-ci. Or Dieu n’était nullement obligé d’opérer ce salut ; ce dernier est donc une manifestation de sa bonté imméritée à l’égard des hommes. Depuis plus de quatre mille ans, le péché régnait et donnait à ses esclaves, pour toute récompense, la mort. Mais à partir de la première venue du Christ, la bonté imméritée de Dieu à l’égard des hommes commença à régner. Elle rendit possible la délivrance de l’esclavage du péché. Grâce à elle, les hommes pouvaient désormais obtenir la justice, avec la vie éternelle en vue.
58. La bonté imméritée de Dieu commençait à régner avec quelle chose en vue pour les hommes, mais que devaient-ils faire pour l’obtenir ?
58 Par un seul homme, Adam, le péché avait commencé à régner sur tous les hommes. À présent, par une seule personne, “Jésus-Christ notre Seigneur”, la bonté imméritée de Dieu commençait à régner pour procurer aux hommes, non la mort, mais exactement le contraire : la vie éternelle. Ceux qui obtiendraient la vie éternelle devraient cependant renoncer au péché en faveur de la justice. Ils seraient obligés d’accepter la justice qui vient par Jésus-Christ.
LE RACHAT AU MOYEN D’UNE RANÇON
59. a) À cause d’Adam, combien d’hommes étaient morts sur terre ? b) Comment Jésus contrebalança-t-il les effets produits par la conduite d’Adam ?
59 Ainsi, un seul homme, Adam, eut pour contrepartie le Fils de l’homme, Jésus-Christ. Les effets de l’acte d’Adam sont contrebalancés par celui de Jésus-Christ. Comment cela se peut-il ? C’est possible parce qu’en mourant, Jésus-Christ fournit un sacrifice rédempteur pour tous les descendants d’Adam, que celui-ci avait ‘vendus’ comme esclaves du péché, esclavage qui comportait comme châtiment la mort. Adam fit venir la mort sur tous les hommes. Tous les humains étaient morts. Comme le dit l’apôtre Paul, “l’amour qu’a le Christ nous oblige, parce (...) qu’un seul homme est mort pour tous ; ainsi donc tous étaient morts”. (II Cor. 5:14.) Pour ceux qui étaient morts à cause d’Adam, Jésus-Christ mourut comme un sacrifice rédempteur, ainsi qu’il est écrit : “Il y a un seul Dieu, et un seul médiateur entre Dieu et les hommes : un homme, Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous.” — I Tim. 2:5, 6.
60. a) Quelle était la loi divine sur les rachats, telle qu’elle est consignée dans la Loi de Moïse ? b) Qu’exigeait le rachat des descendants d’Adam ?
60 Dans la Parole écrite de Dieu, la loi sur les rachats est libellée en ces termes : “Tu donneras vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, meurtrissure pour meurtrissure, plaie pour plaie. (...) Si on lui impose une rançon [à la place de sa propre vie], il devra donner, pour le rachat de sa vie, tout ce qu’on exige de lui.” (Ex. 21:23-25, 30, Jé). Le rachat ou rédemption des descendants d’Adam, qui étaient ‘vendus sous le péché’, exigeait le sacrifice d’une vie humaine tout aussi parfaite que celle d’Adam lors de sa création dans le jardin d’Éden.
61. a) Par son péché, que perdit Adam pour ses descendants ? b) Comment le Fils de Dieu naquit-il en tous points semblable à la nouvelle créature Adam ?
61 Par son péché, Adam perdit pour ses descendants le privilège de naître parfaits, exempts de la condamnation à mort, approuvés par Dieu et avec la perspective de vivre éternellement. C’est pourquoi Dieu, dans sa bonté imméritée, envoya son Fils unique ici-bas, et celui-ci devint l’homme parfait Jésus-Christ. Il naquit d’une vierge, donc sans père humain. Il était, par conséquent, toujours le Fils de Dieu. Arrivé à l’âge adulte, il était en tous points égal à Adam au moment de sa création. Ainsi, il pouvait s’offrir lui-même en tant que sacrifice rédempteur.
62. a) Quand Jésus se présenta-t-il en sacrifice rédempteur ? Comment et quand offrit-il ce sacrifice à Dieu ? b) En mourant, que sacrifia-t-il réellement ?
62 Jésus se présenta en sacrifice à l’âge de trente ans, quand Jean-Baptiste l’immergea dans l’eau. Trois ans et demi plus tard, soit en l’an 33, Jésus accomplit ce sacrifice en mourant dans l’innocence, sans péché et condamné injustement à mort. À cause de sa justice et de sa fidélité sans défaut, le troisième jour Dieu le ressuscita d’entre les morts en tant que personne spirituelle. Lors de sa résurrection, Jésus-Christ ne reprit donc pas possession de sa vie humaine ; il monta au ciel muni simplement de la valeur de sa vie humaine parfaite. Il présenta cette chose de valeur à Jéhovah Dieu dans le ciel, sacrifiant cette vie en faveur de l’humanité. En rendant exactement la pareille, une âme humaine parfaite pour l’âme humaine parfaite qui avait été perdue, Jésus remplit les conditions pour être une “rançon correspondante”. Il sacrifia non seulement sa propre vie humaine, mais encore son droit et son privilège humains de devenir sur la terre le père d’une race d’hommes parfaits et dignes de vivre éternellement.
63. Par son sacrifice humain, que fit Jésus-Christ pour les descendants d’Adam ?
63 De cette façon, c’est-à-dire par son sacrifice humain, Jésus pouvait racheter les enfants d’Adam et Ève, les adopter et leur donner ce que leur père humain Adam avait manqué de leur léguer. Ainsi, il deviendra pour eux le “Père éternel”. — És. 9:5.
LA RÉPONSE À LA QUESTION
64. a) Étant donné les droits que revendiquent certains hommes puissants, quelle question vitale se pose ? b) Compte tenu de ce fait, de quoi devons-nous nous rappeler, puisque nous désirons profiter du sacrifice rédempteur de Jésus-Christ ?
64 Ces faits merveilleux soulèvent une question vitale : De qui serons-nous désormais esclaves, des hommes ou de Celui qui nous a rachetés, notre Rédempteur ? De nos jours, nombre d’humains impuissants sont exploités par des chefs égoïstes. Des systèmes de gouvernement totalitaires et le nationalisme fanatique s’emparent de l’esprit des hommes. Des individus et des organismes ambitieux et avides de puissance exigent l’obéissance servile des hommes et revendiquent le droit de disposer de l’âme ou vie de chacun, comme si elle ne lui appartenait pas en propre. Allons-nous nous soumettre à ces hommes qui sont eux-mêmes ‘vendus sous le péché’ ? Allons-nous accéder à leur demande et leur livrer notre vie, devenant ainsi “esclaves des hommes” ? Sans posséder aucun titre valable, ils exigent que nous leur donnions notre vie en tant qu’esclaves. Mais nous qui désirons profiter du sacrifice rédempteur de Jésus-Christ, nous avons déjà “été achetés à un prix”. (I Cor. 7:23.) Nous devons notre vie et notre espérance de vivre éternellement à Jésus-Christ, notre Rédempteur. C’est lui qui est notre Propriétaire légitime.
65. Dans II Corinthiens 5:14, 15, comment Paul nous donne-t-il la bonne réponse à cette question relative à l’esclavage ?
65 L’apôtre Paul nous donne la bonne réponse à cette question relative à l’esclavage. Il écrit : “L’amour qu’a le Christ nous oblige, parce que nous avons jugé ceci : (...) il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été ressuscité.” — II Cor. 5:14, 15.
66. a) Si nous devenons volontairement esclaves des hommes, qui renierons-nous, et quelles en seront les conséquences ? b) Pourquoi, en tant que chrétiens, ne nous appartenons-nous pas à nous-mêmes, et de qui donc ne devrions-nous pas devenir esclaves ?
66 Si nous désobéissons à Dieu et devenons volontairement “esclaves des hommes”, nous renierons “même le propriétaire qui [nous] a achetés” et nous attirerons sur nous-mêmes la destruction (II Pierre 2:1-3). Mais nous sommes bien décidés à ne pas agir de la sorte. Au contraire, lorsque nous serons mis devant le choix, nous nous souviendrons de ces paroles inspirées que l’apôtre Paul adressa à ses frères chrétiens, et nous suivrons les conseils qu’elles contiennent, savoir : “Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été achetés à un prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps à vous autres. (...) Celui qui a été appelé étant homme libre est un esclave de Christ. Vous avez été achetés à un prix ; cessez de devenir esclaves des hommes.” — I Cor. 6:19, 20 ; 7:22, 23 ; Gal. 1:10.
[Note]
a Le verbe grec traduit par “transgresser” est parapiptéïn, et signifie “tomber à côté ; tomber sur son chemin”. Voir Hébreux 6:6 et Ézéchiel 14:13, LXX. Le nom grec (paraptôma) qui lui est apparenté se rencontre dans Matthieu 6:14, 15.
[Illustrations, page 179]
BONTÉ IMMÉRITÉE