Le triomphe de l’adoration pure et sans tache
“ Et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. ” — I Jean 5:4.
1. Quelle bataille est proche et qui remportera la victoire ?
JÉHOVAH défie tous les dieux de ce monde. Dans l’Inde ou Hindoustan seule on compte 330 millions de dieux et de déesses. Si nous ajoutons à ces divinités celles des religions des autres pays, nous nous rendons compte qu’il s’agit là d’une lutte qui oppose des millions de dieux visibles et invisibles à Jéhovah, le seul Dieu. La bataille des dieux est proche. Qui triomphera ? La réponse qui trouve un appui dans les issues de combats précédents est certaine : Cette bataille s’achèvera par le triomphe de Jéhovah comme Dieu, comme le seul vrai Dieu vivant de l’univers.
2, 3. Que nient les matérialistes ? Mais que doivent-ils admettre ?
2 Les communistes et les athées en général, les incroyants et les matérialistes du vingtième siècle se moquent à l’idée d’une guerre entre les dieux. Ces divinités, disent-ils, n’existent que dans l’imagination de l’homme, une guerre entre des dieux imaginaires est donc ridicule. Mais ils doivent admettre que l’adoration qu’on leur rend est une réalité même dans notre monde moderne et que la croyance en elles ainsi que leur culte ont joué un rôle important dans la conduite et la destinée de toutes les nations.
3 Bien qu’ils nient l’existence de dieux-esprits invisibles, les matérialistes doivent admettre que de nos jours nombreux sont les humains qui ont été élevés au rang de dieux. Ils sont déifiés, révérés, et salués comme sauveurs et bienfaiteurs de l’humanité. Ceci s’applique non seulement aux personnalités politiques telles que Staline, chef de l’Union soviétique, mais aussi aux dignitaires religieux tels que le pape que l’on adore et honore du titre de vice-dieu et le Dalaï-Lama du Tibet. Les personnes bien informées savent que c’est seulement le 31 décembre 1945 que l’empereur Hiro Hito proclama dans un rescrit impérial du nouvel an que le Tennô ou empereur japonais n’est pas un dieu. Publié par tous les journaux du pays, ce rescrit ordonnait au peuple d’oublier la “ conception erronée selon laquelle l’empereur est divin et le peuple japonais supérieur aux autres races et destiné à dominer le monde ”. Un titre du Times de New-York disait : “ Un Dieu nie sa divinité ” et pourtant nombreux encore sont aujourd’hui les Japonais qui s’attachent avec ténacité à la croyance shintoïste selon laquelle leur empereur est un dieu, un “ fils du Ciel ” descendant de la “ déesse du Soleil ”. (Times de New-York du 6 janvier 1946.) Alors qu’un dieu, dont l’adoration influença fortement jadis la destinée du Japon, est dépouillé de sa divinité par des faits brutaux, un nombre de plus en plus grand d’humains s’inquiètent de la tendance moderne à déifier l’état, et à faire de ses personnalités éminentes et de ses emblèmes des dieux et des idoles que l’on adore. C’est par cette adoration que se laissent prendre même les matérialistes. Ils condamnent les dieux d’autrui comme faux et imaginaires, alors qu’eux-mêmes se rendent coupables en se faisant des dieux selon leurs idées et leurs désirs.
4. Qu’enseigne la Bible au sujet de personnes invisibles que ce monde adore comme dieux ? Comment des faux dieux ont-ils été opposés les uns aux autres ?
4 Ceux qui ont du discernement appellent de tels hommes des “ faux dieux ”, car ils constatent que ce ne sont pas des divinités et ne méritent pas d’être traités comme telles. Mais il y a un dieu de ce monde méchant, nous dit la Bible, la Parole écrite de Jéhovah. Celui-là exerce sur les humains une influence qui aveugle. Voici ce que nous lisons dans le saint Livre : “ Pour les incrédules dont le dieu de ce siècle (système de choses, NW) a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne vissent pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu. ” (II Cor. 4:4). La Bible dit encore : “ Mais ce que les païens (nations, NW) sacrifient, ils le sacrifient aux démons, et non pas à Dieu. Or, je ne veux pas que vous ayez communion avec les démons. ” (I Cor. 10:20, Sy). Ainsi les Écritures nous enseignent qu’il existe des esprits, des personnes invisibles d’une nature supérieure à la nature humaine, adorés comme dieux par les nations, et que ce sont des démons méchants sous les ordres de Satan le Diable, leur prince ou chef, celui qui obscurcit l’esprit des hommes. L’adoration de ces anges déchus et des idoles qui les représentent est une fausse adoration. De tout temps, il y eut lutte même entre ces faux dieux, lorsqu’une nation livrait la guerre à une autre et qu’elle faisait appel à son ou ses dieux pour l’aider contre celui ou ceux de l’autre nation, mettant ainsi aux prises les dieux entre eux. On attribuait la victoire aux dieux de la nation victorieuse.
5. Comment et pourquoi les Romains vinrent-ils à bout du problème qu’était le grand nombre de dieux ? Mais quel dieu furent-ils incapables de traiter ainsi ?
5 L’Empire romain, cependant, reconnut les dieux de toutes les nations qu’il conquérait et incorporait dans l’état. Cette tolérance était une ruse pour maintenir dans de bonnes dispositions les peuples soumis. Cette puissance tenta de fonder une religion qui devait grouper tous les dieux reconnus dans l’empire. Tout en laissant à chacun le soin de choisir ses divinités locales pour les adorer, elle établit l’empereur comme dieu et exigea du peuple qu’il l’adorât comme le dieu commun à tous. De cette façon, elle resserrait plus étroitement les liens de l’empire en expansion. Il y eut toutefois un dieu que cet État n’incorpora pas dans son panthéon ou temple de tous les dieux. C’est Jéhovah, le Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob, de Moïse et de tous ses fidèles prophètes et serviteurs, y compris Jésus-Christ et ses véritables disciples. L’empereur Constantin, du quatrième siècle de notre ère, essaya d’incorporer Jésus-Christ dans le panthéon de l’Empire romain par l’union de la religion païenne et du christianisme corrompu de son temps. Mais les chrétiens fidèles qui restaient attachés à la sainte Bible refusèrent net de reconnaître un tel mélange de religions. Ils s’en tinrent séparés.
6. D’après I Corinthiens 8:4-7, quelle attitude les véritables chrétiens adoptent-ils dans le conflit des dieux ?
6 Les véritables chrétiens, la chrétienté en est exclue, reconnaissent et servent comme Dieu le Seul que Jésus reconnut et servit comme tel, c’est-à-dire Jéhovah, son Père céleste. Se faisant l’interprète de cette attitude intransigeante, l’apôtre Paul leur écrivit : “ Nous savons qu’il n’y a point d’idole dans le monde, et qu’il n’y a qu’un seul Dieu. Car, s’il est des êtres qui sont appelés dieux, soit dans le ciel, soit sur la terre, comme il existe réellement plusieurs dieux et plusieurs seigneurs, néanmoins pour nous il n’y a qu’un seul Dieu, le Père, de qui viennent toutes choses et pour qui nous sommes, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par qui sont toutes choses et par qui nous sommes. Mais cette connaissance n’est pas chez tous. ” (I Cor. 8:4-7). D’après ce passage il y a toujours eu conflit entre l’adoration de Jéhovah, le Dieu et Père de Jésus-Christ et l’adoration de tous les soi-disant “ dieux ” de ce monde, y compris la chrétienté. L’adoration du seul vrai Dieu Jéhovah est la vraie adoration.
7. Quelle question confronte les adorateurs de Jéhovah ? Quelle est la réponse ?
7 Surpassés des milliers de fois en nombre par les adorateurs des divinités de ce monde, ceux qui adorent Jéhovah comme le seul vrai Dieu sont confrontés par la même question aujourd’hui qu’au cours des soixante siècles de l’histoire de l’humanité. Leur adoration survivra-t-elle ? Triomphera-t-elle ? Il ne peut y avoir d’incertitude quant à la réponse : Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant l’emportera sur tous les faux dieux bien qu’ils se comptent par millions. Par suite, la véritable adoration du Très-Haut triomphera de tout faux culte et elle seule survivra. Le jour du triomphe est très proche.
LA RELIGION EN JUGEMENT
8, 9. Pourquoi la fausse religion souffre-t-elle actuellement de l’opprobre ?
8 Il n’est pas exagéré de dire que de nos jours la vraie et la fausse religion souffrent l’opprobre. La fausse religion subit des outrages par suite de son hypocrisie et de son ignorance ; par suite de la dépravation et de l’analphabétisme dans lesquels elle a laissé croupir le peuple ; par suite de l’échec de ses desseins et ses politiques ; et parce qu’elle n’a pas un message lumineux et sûr pour indiquer aux hommes le chemin qui mène à un monde paisible, heureux, prospère et pur. La fausse religion est l’alliée, la partie inséparable de ce monde sordide aux côtés duquel elle combat contre le seul vrai Dieu vivant. Même la chrétienté agit de cette façon. Elle se réclame d’un tel nom parce qu’elle dit être le domaine où se pratique le christianisme ; or chez elle pullulent les “ amis du plaisir plutôt que de Dieu, gardant l’apparence de la piété, mais ayant renié ce qui en fait la force ”. La Bible qu’elle possède s’élève en témoignage contre elle et la condamne en raison de son apostasie du christianisme. Elle souffre, il est vrai, mais c’est parce qu’elle n’a pas pris garde à l’avertissement de l’apôtre Pierre qui déclara : “ Que nul de vous, en effet, ne souffre comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme s’ingérant dans les affaires d’autrui. En effet, quelle gloire y a-t-il à supporter de mauvais traitements pour avoir commis des fautes ? ” — II Tim. 3:1-5, Sy ; I Pi. 4:15 ; 2:20.
9 Les outrages qui retombent sur le genre de religion pratiquée par la chrétienté et le monde païen ne sont pas sans cause, au contraire ils sont mérités. C’est avec cette religion en vue qu’en 1938, à Londres, fut lancé pour la première fois le mot d’ordre suivant : “ La religion est un piège et une industrie. Servez Dieu et Christ le Roi. ”
10. Quelle distinction bon nombre de personnes ne font-elles pas ? Pourtant comment est-il montré que cette distinction est appropriée en considération des termes “ chrétiens ” et “ christianisme ” ?
10 Parce qu’en général les gens ne font pas de distinction entre la vraie et la fausse religion, et que la religion de ce monde a rendu son nom odieux, on a eu tendance ces dernières années à éviter l’emploi du terme “ religion ” en relation avec la vérité et l’organisation de Jéhovah Dieu. Mais la chrétienté infidèle a jeté l’opprobre sur le nom “ christianisme ” qu’elle déclare lui appartenir exclusivement. S’il nous fallait éviter un terme uniquement à cause de la honte dont la chrétienté l’a injustement couvert, nous ferions aussi bien d’éviter celui de “ christianisme ” et de refuser celui de “ chrétiens ”. Certains pensent qu’à l’origine le nom de “ chrétiens ” fut donné comme terme injurieux aux disciples de Jésus-Christ (Actes 11:26). Néanmoins nous accepterons cette appellation de même que dans un sens spirituel nous pouvons accepter celle d’“ habitant de la Judée ” ou “ Juif ”. Pourquoi ? Parce que nous nous attachons à la promesse que Jéhovah fit à Juda, que “ le sceptre ne s’éloignera point de Juda, ni le bâton souverain d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne le Schilo, et que les peuples lui obéissent ”. (Gen. 49:10.) En outre, nous accepterons de souffrir comme chrétiens parce que Pierre dit ce qui suit au sujet des fidèles disciples du Christ : “ Mais si quelqu’un souffre comme chrétien, qu’il n’en ait point honte, et que plutôt il glorifie Dieu à cause de ce nom. ” (I Pi. 4:16). Il s’ensuit qu’il vous est loisible soit de prendre le nom de “ chrétien ” en vain et de le couvrir d’opprobre à l’exemple de la chrétienté, soit de souffrir injustement comme tel. Si vous le portez dignement malgré les souffrances qu’il apporte, vous glorifierez Dieu à cause de ce nom. Sous le même rapport, il est nécessaire qu’une distinction soit faite entre la fausse et la vraie religion.
11. Quels textes montrent que cette distinction à propos de religion est appropriée ?
11 L’apôtre Paul applique le terme “ religion ” à la fausse lorsqu’il admet ce qui suit : “ Vous avez su, en effet, quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme, comment je persécutais à outrance et ravageais l’Église de Dieu, et comment j’étais plus avancé dans le judaïsme que beaucoup de ceux de mon âge et de ma nation, étant animé d’un zèle excessif pour les traditions de mes pères. ” “ Selon la secte la plus rigide de notre religion. ” (Gal. 1:13, 14 ; Actes 26:5). Paul nous dit encore que certains prétendaient pratiquer la forme d’adoration que les anges sont censés pratiquer, c’est-à-dire une “ religion d’anges ” ou un “ culte des anges ” (Col. 2:18, Dy et Seg). Mais c’est le disciple Jacques qui fait une distinction entre cette fausse religion et la vraie, le christianisme pur, lorsqu’il déclare : “ Mettez en pratique la parole, et ne vous bornez pas à l’écouter, en vous trompant vous-mêmes par de faux raisonnements. Car, si quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être regardé, s’en va, et oublie aussitôt quel il était. Mais celui qui aura plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui aura persévéré, n’étant pas un auditeur oublieux, mais se mettant à l’œuvre, celui-là sera heureux dans son activité. Si quelqu’un croit être religieux, sans tenir sa langue en bride, mais en trompant son cœur, la religion de cet homme est vaine. La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. ” — Jacq. 1:22-27.
12. Quelle signification est attachée au terme “ religion ”, laquelle permet son emploi en relation avec la véritable adoration ?
12 De la manière dont le terme “ religion ” est employé dans les traductions bibliques en certaines langues, à commencer par les anciennes versions latines du deuxième siècle, il signifie “ système ou forme d’adoration ” que celui-ci soit vrai ou faux, pur ou apostat. C’est pourquoi la Traduction du Monde Nouveau n’est pas radicale sur ce point mais voit sainement la signification du mot religion. Elle traduit donc les paroles de Jacques comme suit : “ Si un homme croit être un vrai adorateur, et ne tient pas sa langue en bride mais continue à tromper son cœur, sa forme d’adoration est vaine. La forme d’adoration pure et sans tache aux yeux de notre Dieu et Père, la voici : prendre soin des orphelins et des veuves dans leur affliction, et se garder pur du monde. ” (Jacq. 1:26, 27, NW). Par conséquent, en disant que le terme “ religion ” signifie simplement “ forme d’adoration ” ou “ système d’adoration ” nous sommes autorisés à l’employer comme s’appliquant au christianisme lorsqu’il veut dire “ religion pure et sans tache ”.
13. En ce temps de jugement, quelle sera l’issue pour la vraie et pour la fausse religion ?
13 Le véritable christianisme, la vraie religion ou forme d’adoration survivra aux outrages dont on l’accable. La fausse religion ou adoration ne survivra jamais à l’opprobre dont on la couvre. Dieu, le Juge, décide ce qu’est la pure adoration car il en est l’auteur. Par conséquent, de nos jours toute religion est en jugement devant lui. La vraie sera rendue manifeste et recevra la bénédiction divine. La fausse sera condamnée par lui et extirpée de la terre.
RÉSISTER À LA CONTAMINATION
14. Comment la fausse religion tente-t-elle de couvrir d’opprobre la religion pure ?
14 C’est la fausse religion, l’adoration impure qui charge d’outrages la religion ou adoration pure. Elle agit ainsi par envie, injustement. Elle s’efforce en outre de trouver de vrais motifs pour accabler de sarcasmes la vraie adoration et pour parler injurieusement d’elle, cela en causant sa corruption. Pour atteindre ce but, elle pousse les adorateurs purs à se relâcher, à se montrer irrésolus en ce qui touche leurs principes, à céder à l’esprit du siècle et à se modeler sur le monde bien qu’ils portent le nom de Dieu et de son Christ. Elle tente de les amener à traiter ou à faire un compromis avec elle en vue de quelque avantage intéressé comme la prospérité, la popularité en ce monde et la jouissance de tout ce que ce système de choses peut offrir.
15. Quel a toujours été l’effort de Satan dans la lutte des dieux à propos de la question d’adoration ?
15 En dehors du jardin d’Éden, la pure adoration fut remise en vigueur par Abel, fils martyr d’Adam. Depuis ce temps-là la religion pure doit lutter contre la contamination par le monde, lutte qu’elle a toujours menée avec une poignée d’adorateurs. Satan le Diable, le “ dieu de ce système de choses ” a mis Dieu au défi. Il déclare vain ce combat et se fait fort de souiller la religion pure. Jéhovah déclare qu’elle peut résister à la contamination et qu’elle y résistera. Qui sera convaincu de mensonge ? Jéhovah soutient sa pure adoration. Son grand adversaire assisté de tous les démons sous ses ordres s’efforce sans répit de la rendre impure, corrompu, hypocrite, espérant que Jéhovah lui-même la rejettera et l’abandonnera pour être détruite. Il y a donc une lutte des dieux ou puissants au sujet de la religion ou adoration.
16, 17. Qu’est-ce qui montre qu’il ne peut y avoir de compromis entre le véritable christianisme et la fausse religion ?
16 Comprenons bien cette chose, comme le vrai Dieu nous donne à l’entendre : Il ne peut y avoir de compromis entre le véritable christianisme et la religion de ce monde. Avant de faire entrer les Israélites en Palestine, pays qu’il leur avait promis, Dieu leur fit clairement comprendre ce point. Au commencement de leur marche de quarante ans vers cette contrée, il leur avait dit : “ Vous observerez tout ce que je vous ai dit, et vous ne prononcerez point le nom d’autres dieux : qu’on ne l’entende point sortir de votre bouche... Je livrerai entre vos mains les habitants du pays, et tu les chasseras devant toi. Tu ne feras point d’alliance avec eux, ni avec leurs dieux. Ils n’habiteront point dans ton pays, de peur qu’ils ne te fassent pécher contre moi ; car tu servirais leurs dieux, et ce serait un piège pour toi. ” Devant cette déclaration divine, qui trouvera à redire au mot d’ordre disant que la fausse religion est un piège et conçue comme une industrie ?
17 Jéhovah amena les Israélites dans la Terre promise et en chassa bon nombre de leurs ennemis païens. Son serviteur Josué, le successeur de Moïse, lorsqu’il fut avancé en âge et près de la mort, jugea bon de leur rappeler que Jéhovah n’accepte aucun compromis avec la religion de ses ennemis. Voici ce qu’il leur ordonna : “ Ne vous mêlez point avec ces nations qui sont restées parmi vous ; ne prononcez point le nom de leurs dieux, et ne l’employez point en jurant ; ne les servez point, et ne vous prosternez point devant eux. Mais attachez-vous à l’Éternel, votre Dieu, comme vous l’avez fait jusqu’à ce jour. ” — Ex. 23:13, 31-33 et Jos. 23:7, 8.
18, 19. Quels compromis la chrétienté fait-elle actuellement avec les dieux païens et avec les blasphèmes contre la vérité, cela au mépris de quels versets bibliques ?
18 Jéhovah Dieu n’approuve pas les membres de son peuple quand ceux-ci font des alliances avec ses ennemis religieux, soit par des mariages, soit par des accords politiques, soit par des traités commerciaux en vertu desquels ils sont contraints de prendre dans leur bouche les noms des divinités de tels alliés et de les reconnaître légalement. Ce principe ou règle d’action est valable de nos jours pour le véritable peuple de Dieu car les choses qui arrivèrent aux Israélites naturels nous servent d’exemple, d’avertissement, à nous qui sommes parvenus à la fin du système de choses de la chrétienté. Que celle-ci continue à faire des compromis avec les dieux du paganisme et avec les blasphèmes contre la vérité de Jéhovah Dieu. Un exemple est celui de pays non catholiques quand ils envoient des ambassadeurs, des ministres et des chargés d’affaires à la cour du Vatican et que ceux-ci, bien que ne professant pas le catholicisme, sont contraints de faire la génuflexion ou de se prosterner devant le pape en l’appelant “ Votre Sainteté ”. Quand des politiciens protestants et juifs font des campagnes électorales pour gagner les suffrages des catholiques, eux aussi emploient les titres du dieu catholique et l’appellent “ Saint Père ”. Il y a encore les speakers commerciaux de la radio qui pour plaire à leurs auditeurs catholiques commentent l’activité de la Hiérarchie catholique et honorent ses représentants du titre de “ Révérend ”, “ Sa Révérence ”, “ Père ”, etc. glorifiant ainsi les puissants du sectarisme.
19 Dans le livre d’Ésaïe (57:15, Cr) Jéhovah Dieu déclare : “ Car ainsi parle le Très-Haut, qui habite une demeure éternelle et s’appelle le Saint. ” C’est à Jéhovah seul que Jésus adressa ces paroles : “ Père saint, garde-les dans ton nom, que tu m’as donné. ” Et à ses disciples il dit : “ Ne donnez à personne sur terre le nom de Père ; vous n’avez qu’un Père, celui du ciel. ” (Jean 17:11 et Mat. 23:9, Liénart). Ce n’est qu’une seule fois que les protestants trouvent le terme “ reverend ” dans les Bibles King James Version et American Standard Version, où il s’applique à Jéhovah Dieu en ces termes : “ Saint et vénérable (reverend, angl.) est son nom. La crainte de Jéhovah est le commencement de la sagesse. ” (Ps. 111:9, 10, AS ; AV). Le véritable chrétien, l’adorateur du vrai Dieu, ne fera pas de compromis actuellement et il n’attribuera pas aux puissants de ce monde les choses qui appartiennent à Dieu. Il obéit aux paroles suivantes de Jésus : “ Rendez... à Dieu ce qui est à Dieu. ” — Mat. 22:21.
20. Quel jugement exprimé contre Jérusalem révèle l’impossibilité de mêler les choses de Dieu à la religion de ce monde, et d’obtenir l’approbation divine ?
20 Nous ne pouvons mêler les choses de Dieu avec celles de la religion de ce monde et en même temps gagner l’approbation divine. Jérusalem n’obtint pas Son approbation quand elle apostasia l’adoration révélée de Jéhovah et s’en tint religieusement à son nom tout en jurant par les faux dieux. Avertissant du jour de sa colère, Jéhovah déclara : “ J’étendrai ma main contre Juda — et contre les habitants de Jérusalem. Je retrancherai... ceux qui se prosternent sur les toits — devant l’armée des cieux, et ceux qui à la fois se prosternent devant Yahweh — et jurent par Melchom, et ceux aussi qui abandonnent Yahweh, — qui ne le recherchent pas — et ne se soucient pas de lui. ” — Soph. 1:4-6, Liénart.
21. Quels événements et jugement au Sinaï révèlent la même chose ?
21 Au pied du Sinaï, Aaron, frère de Moïse, céda au peuple qui réclamait des dieux visibles et il fabriqua un veau d’or. Puis animés de l’esprit d’idolâtrie de l’Égypte qu’ils venaient de quitter, les Israélites dirent : “ Israël ! voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. ” Aaron construisit un autel au veau et s’écria : “ Demain, il y aura fête en l’honneur de l’Éternel (Jéhovah) ! ” Cette fête tumultueuse fut une occasion pour les Israélites de se corrompre. La colère de Jéhovah s’enflamma en voyant cette tentative de l’associer à l’adoration des démons. Sur l’ordre de son prophète Moïse, l’idole fut réduite en poudre et environ trois mille hommes périrent par les mains des exécuteurs de Jéhovah. — Ex. 32:4-28.
22. Comment Jéroboam tomba-t-il dans le même piège ? Qu’en résulta-t-il ?
22 Quand, des siècles plus tard, les dix tribus se séparèrent de Juda et de Jérusalem après la mort du roi Salomon, le roi israélite Jéroboam tenta d’empêcher son peuple de monter à Jérusalem pour adorer Jéhovah dans son temple. Au lieu de se contenter d’un veau d’or, Jéroboam en fit faire deux et plaça l’un à Béthel et l’autre à Dan. Puis il attribua à ces idoles la délivrance que Jéhovah avait effectuée pour Israël. Il reprit les paroles des Israélites apostats au Sinaï, disant : “ Assez longtemps vous êtes montés à Jérusalem ; Israël ! voici ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte. ” (I Rois 12:25-29). Qu’en résulta-t-il ? La ruine de la nation deux cent cinquante ans plus tard ; elle fut livrée par Dieu entre les mains de ses ennemis. Ces choses, nous dit l’apôtre Paul, servent d’exemples aux chrétiens afin qu’ils ne pactisent jamais avec la fausse religion des démons. Le vrai Dieu ne nous le pardonnerait pas ni ne nous épargnerait de la ruine, conséquence inéluctable du compromis. C’est un piège qui mène à la destruction. — I Cor. 10:6, 11.
23. Quelle voie suivie par la chrétienté montre qu’elle n’a pas tenu compte de la définition du terme religion pure ?
23 La chrétienté n’a pas tenu compte de la définition de “ religion pure et sans tache ”. Celle-ci signifie non seulement prendre soin des veuves et des orphelins mais aussi se garder pur du monde. Nous ne pouvons mettre du feu dans notre sein sans brûler nos vêtements. Nous ne pouvons pactiser avec l’ennemi et entretenir des relations amicales avec ce monde tout en restant pur de toute corruption et libre, de cette liberté que donne seule la vérité. C’est ce que nous prouve aujourd’hui la condition spirituelle, sociale et morale de la chrétienté. À partir du deuxième siècle, ses fondateurs ont fait des compromis concernant les doctrines païennes comme la trinité et l’immortalité de l’âme. Pour quelles raisons ? Pour être populaires, pour paraître sages aux yeux du monde et pour ne pas avoir l’air trop différents de lui et souffrir, en conséquence, l’opprobre et la persécution. Au quatrième siècle, au temps de l’empereur Constantin et depuis lors, les architectes de la chrétienté se soumirent à la direction de l’état. La chrétienté vendit sa liberté et son espérance de devenir l’épouse du Christ en devenant à la place l’Église de l’État, l’Empire romain.
24. Quel châtiment l’adultère de la chrétienté lui apportera-t-il ? Quand ?
24 Cet adultère spirituel est de l’inimitié contre Dieu ; il fera bientôt venir sur la chrétienté un châtiment semblable à celui que la loi de Dieu donnée à Israël prévoyait pour les prostituées et les adultères. Jéhovah Dieu est maintenant dans son temple. À tous ceux qui se disent son peuple il déclare : “ Je m’approcherai de vous pour le jugement, et je me hâterai de témoigner contre les enchanteurs et les adultères, contre ceux qui jurent faussement, contre ceux qui retiennent le salaire du mercenaire, qui oppriment la veuve et l’orphelin, qui font tort à l’étranger, et ne me craignent pas, dit l’Éternel des armées. ” (Mal. 3:1, 5). Il s’ensuit que la chrétienté sera la première à être détruite à Armaguédon par le feu de la destruction. Comme organisation immorale et adultère qui a apostasié la religion pure, elle mérite cette fin.
25. Que résulta-t-il de l’adoption du paganisme par la chrétienté ? Comment est-elle avertie ?
25 La chrétienté pas plus qu’Israël n’a eu la force de résister à la contamination, conséquence du compromis avec la fausse religion. Au lieu de sanctifier les doctrines, les philosophies, les rites et les pratiques païennes par leur adoption dans son système religieux, elle s’est souillée avec ce monde. Elle a profané le nom du Christ qu’elle porte. Pourtant, elle dit lui être promise en mariage. Après avoir montré, dans le cas d’Israël, à quoi mènent le compromis avec le monde et son imitation, la Parole de Dieu avertit la chrétienté comme suit : “ Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur (Jéhovah, NW), et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur ? Sommes-nous plus forts que lui ? ” (I Cor. 10:12, 21, 22). Non, certes. Nous ne pouvons donc nous permettre de provoquer sa jalousie en nous tournant vers l’adoration des faux dieux après être entré, comme Israël, en relation avec lui en tant que peuple de l’alliance et pour son nom.
26. Comment la corruption d’Israël par suite de compromis fut-elle révélée ? De quelle manière est-ce un cas typique de la chrétienté ?
26 Pour montrer la corruption qui fut pour Israël la conséquence de cette politique de compromis, Jéhovah dit à cette nation : “ Mais sur toute colline élevée et sous tout arbre vert tu t’es courbée comme une prostituée. Je t’avais plantée comme une vigne excellente et du meilleur plant ; comment as-tu changé, dégénéré en une vigne étrangère ? Quand tu te laverais avec du nitre, quand tu emploierais beaucoup de potasse, ton iniquité resterait marquée devant moi, dit le Seigneur l’Éternel. Comment dirais-tu : Je ne me suis point souillée, je ne suis point allée après les Baals ? ” (Jér. 2:20-23). La chrétienté affirme que son origine est en Jésus-Christ, en celui qui déclara : “ Je suis la Vigne, vous les sarments. ” Mais peu importe que la chrétienté déclare pure son origine, le fait demeure, qu’après des siècles d’existence, elle est devenue aux yeux de Dieu une vigne sauvage et corrompue. Elle ne produit pas les fruits du royaume de Dieu.
27. La chrétienté est-elle païenne ? Quel est son état actuel et sa destinée ?
27 Si de nos jours on pose la question suivante : La chrétienté est-elle chrétienne ou païenne ? Les saintes Écritures répondront : païenne. À l’exemple du paganisme actuel, elle rejette le royaume de Dieu annoncé dans le monde entier en témoignage à toutes les nations. Par conséquent, selon la parabole de la vraie vigne et de ses sarments, elle est retranchée de Jésus comme un sarment qui est mort, sec ; elle est réservée au feu qu’est la fin de ce monde et sera réduite en cendres. — Jean 15:1-6, Liénart.
UN RESTE EST FIDÈLE
28. Quelle victoire semble désigner Satan comme vainqueur dans la lutte à propos de l’adoration ?
28 La chrétienté a apostasié. Le “ dieu de ce système de choses ” l’a vaincue. Depuis des milliers d’années il tient le reste du monde soumis à sa puissance dans de grands systèmes religieux tels que l’hindouisme, le taôisme, le bouddhisme, le confucianisme, le shintoïsme, l’islamisme, l’animisme et autres systèmes de religion diabolique, qui embrassent environ deux milliards d’humains. À l’heure tardive actuelle tout montre que la chrétienté est dans un état désespéré et que son destin est lié à celui du monde païen. La victoire que Satan a remportée sur elle semble le désigner comme vainqueur dans la lutte séculaire au sujet de la question suivante : Quelle adoration triomphera ? Celle de Jéhovah ou celle de Satan ?
29. Quelles questions reçoivent une réponse négative ? Et quels sont ceux qui répondent ainsi ?
29 Mais Satan a-t-il entièrement triomphé dans le domaine de la religion ? A-t-il réussi à écraser l’adoration de Jéhovah et à l’extirper de la terre par ses différents moyens de corruption et de destruction par la violence ? Les témoins de Jéhovah réunis au nombre de 22 250 en assemblée internationale à Londres, le 4 août 1951 ont répondu par un Non sans équivoque, et des centaines de milliers d’autres témoins font entendre une réponse semblable dans le monde entier.
30, 31. Comment la Jérusalem dégénérée et son royaume furent-ils détruits à deux reprises et comment un reste fidèle survécut-il chaque fois ?
30 Six siècles avant Jésus-Christ, la ville de Jérusalem et son royaume étaient devenus une vigne dégénérée. Babylone et ses dieux emmenèrent donc les survivants Juifs loin de la ville détruite, en exil dans un pays étranger adonné à l’idolâtrie. Néanmoins, le cœur d’un reste d’Israélites restait attaché à Jéhovah Dieu. Ils vécurent pour survivre à la chute de Babylone et pour retourner dans le pays du nom de Jéhovah et y restaurer sa pure adoration. Mais au premier siècle de notre ère, Satan le Diable avait de nouveau corrompu la nation juive par des traditions religieuses et par les philosophies du monde. Dans la crise, il y eut une fois de plus un petit reste d’Israélites qui gardèrent la foi dans la Parole de Jéhovah et dans sa promesse concernant un Messie pour la libération. Ils reconnurent Jésus-Christ comme le Messie promis. Sous sa direction, ils se séparèrent du système religieux condamné qu’était le judaïsme corrompu pour former le noyau de l’assemblée chrétienne édifiée sur Jésus-Christ, le rocher inébranlable.
31 Avant que le système centralisé du judaïsme prît fin par la dispersion de la nation à la suite de la destruction, en l’an 70, de Jérusalem par les légions romaines, l’assemblée chrétienne primitive avait déjà été établie parmi les Juifs et les gentils croyants dans l’empire romain et en dehors de celui-ci. Jéhovah Dieu, par l’intermédiaire de son Fils Jésus-Christ, alors glorifié dans les cieux, déversa son saint esprit sur les véritables chrétiens des temps apostoliques et se servit d’eux pour rendre un témoignage mondial en faveur du royaume de Dieu à venir.
32. Qu’est-ce qui fait paraître maintenant Satan comme vainqueur ? Mais de quelle manière Jéhovah a-t-il relevé le défi et assuré la victoire pour la pure adoration ?
32 Mais qu’en est-il de nos jours ? Ce que nous venons d’expliquer eut lieu il y a dix-neuf siècles. Depuis lors, la chrétienté s’est entièrement corrompue, et aujourd’hui elle apparaît comme un système religieux qui a infecté la cause du véritable christianisme, la religion pure. Un sous-produit terrible résultant de sa conduite hypocrite et infidèle est le communisme athée international. Ce système politique antichrétien est résolu de la détruire. En outre, la menace d’une troisième guerre mondiale avec l’emploi d’armes atomiques de destruction massive n’offre à la chrétienté aucune perspective sûre d’existence ou d’activité religieuse pour l’après-guerre. De ce point de vue, il semble que le faux dieu Satan et sa religion ont cette fois-ci remporté la victoire. Mais il n’en est rien ! Jéhovah a de nouveau relevé le défi. Une fois de plus il a produit les membres d’un reste pour son nom, des hommes dévoués à sa pure adoration. Que viennent une troisième guerre mondiale et même la fin de ce monde et celle de la chrétienté, les membres du fidèle reste de Jéhovah sont là pour rester jusqu’à ce que la victoire couronne la fidélité de l’adoration pure et sans tache.
[Illustration, page 117]
Panthéon de Rome