Connaissez-vous l’Armée du Salut ?
“ OUI ”, répondront des millions de personnes, dans les quatre-vingt-six pays où l’Armée du Salut est répandue. Ordinairement elles veulent dire par là qu’elles connaissent son action sociale et ses œuvres de secours ainsi que les méthodes auxquelles elle recourt pour recueillir des fonds surtout aux environs de Noël. Peut-être aussi ont-elles contemplé les interminables rangées d’épaves humaines défilant devant une “ soupe ” populaire de l’Armée du Salut ou vu les agents de cette organisation, vêtus de leur uniforme frappant l’œil, prêchant au coin des rues ou jouant de leurs instruments de cuivre sur les promenades publiques. Mais, en dehors de ces signes extérieurs, que sait l’homme moyen de l’Armée du Salut ? Où a-t-elle été fondée ? Pourquoi est-elle constituée sous forme d’une véritable armée ? Est-ce une organisation religieuse qui, à la manière des autres Églises, a son corps de doctrines et ses enseignements particuliers ?
Très peu de gens sont renseignés à ce sujet. Beaucoup considèrent l’Armée du Salut comme une simple agence d’assistance sociale qui vient en aide aux nécessiteux et aux pauvres et s’occupe souvent de prêter secours sur les lieux de sinistre. Certains connaissent l’aide et l’encouragement qu’elle procura aux soldats alliés pendant la Première Guerre mondiale, les suivant jusque sur le champ de bataille, distribuant le café et les beignets sur les lignes du front. D’autres, plus nombreux, n’ignorent pas son action pendant la Deuxième Guerre mondiale, quand elle plaça ses mille cantines volantes en des points stratégiques dans le monde entier (deux d’entre elles furent évacuées à Dunkerque). C’est en songeant à cette action sociale et à ces programmes d’aide en temps de guerre que des milliers de personnes font des dons quand l’Armée du Salut quémande de l’argent afin de poursuivre son activité. Mais, en réalité, quel genre d’organisation ces dons soutiennent-ils ?
NAISSANCE ET DÉVELOPPEMENT D’UNE ARMÉE
Il y a moins de cent ans, une poignée d’évangélistes “ ouvrirent le feu ” sur le péché et la corruption dans les bas-fonds de la partie est de Londres. La lutte se caractérisa bientôt comme une guerre contre Satan afin de porter le message du Christ aux pauvres, aux opprimés et à ceux que l’Église avait rejetés de son sein. Les cabarets et les bouges furent envahis, les foyers visités, les malades et les pauvres l’objet d’attentions et de soins. En un temps remarquablement court, le mouvement se développa en une étonnante organisation mondiale, l’Armée du Salut.
Son fondateur, William Booth, dit un jour : “ Je veux ma religion comme mon thé : brûlante. ” Ce fut cet ardent désir de porter sa religion aux hommes, peu importe qui ou en quel lieu ils étaient, qui amena Booth à se séparer des Églises orthodoxes inactives. En 1861, il fut obligé de quitter l’Église méthodiste en raison des campagnes qu’il lançait. Mais il ne cessa de prêcher partout, sous des tentes, dans des étables, des théâtres, des cabarets, en tous lieux où il trouvait des gens qui écoutaient son message. “ Il ne se proposait pas de fonder une église ”, rapporte une publication officielle de l’Armée du Salut, “ mais quand il essaya d’envoyer les convertis aux églises, ils ne se sentirent pas à l’aise à cause de leur aspect minable. Aussi Booth établit-il des foyers de mission chrétienne pour ces convertis ”, dans les quartiers sordides de la partie est de Londres. C’était en 1865. Ces foyers se développèrent rapidement et, en mai 1878, ceux qui s’en occupaient en vinrent à être connus sous le nom d’Armée du Salut.
L’organisation ne tarda pas à se répandre en Écosse et dans le pays de Galles ; elle envahit les États-Unis en 1880, l’Australie et la France, en 1881 ; elle fut établie en Afrique du Sud en 1883 et pénétra au Japon en 1895. L’assemblée internationale de l’Armée du Salut qui se tint en juin 1914 pour célébrer son cinquantième anniversaire fournit la preuve de son extension rapide. À cette occasion, environ 40 000 Salutistes de plus de cinquante pays et colonies accoururent en foule à Londres ; ce fut jusqu’à ce jour la plus grande de leurs assemblées internationales. Aux seuls États-Unis, l’Armée du Salut compte près de 250 000 membres.
Bien que le fondateur de l’Armée du Salut ait nié toute sa vie qu’elle fût une dénomination religieuse, elle fut reconnue comme telle par la suite. En septembre 1917, le président du conseil de guerre des États-Unis déclara entre autres : “ L’Armée du Salut est une organisation religieuse mondiale (...) Elle a une existence légale indépendante ; une confession de foi et forme de culte reconnue ; un gouvernement ecclésiastique bien déterminé et distinct ; un code officiel d’enseignements doctrinaux et de règles de conduite ; sa propre histoire religieuse ; un ensemble de membres qui ne s’unissent à aucune autre église ou dénomination (...) En commun avec d’autres églises, elle a ses propres écrits ; des lieux de culte fixes ; des assemblées régulières ; des services religieux à des heures prévues et fixes ; une école du dimanche pour l’instruction religieuse de la jeunesse, et des écoles pour la formation de ses ministres. Ces derniers ont des fonctions identiques, semble-t-il, à celles du clergé de n’importe quelle autre église. ”
SCISSIONS ET DIVISIONS
Au cours du développement de l’Armée du Salut, des luttes intestines provoquèrent la formation de nouvelles dénominations religieuses, à l’image de l’organisation mère, ayant des cadres militaires. La première grande scission eut lieu aux États-Unis en 1884, quatre ans environ après l’entrée de l’Armée dans ce pays. À cette époque, le mouvement s’était étendu et comptait près de cinq mille adeptes et trois cents officiers, en dépit des railleries et d’une ardente persécution. Les difficultés surgirent quand le général Booth ordonna au commandant Thomas E. Moore, qui administrait les forces américaines, d’abandonner ce commandement pour se charger de l’œuvre en Afrique du Sud. Moore répondit à cet ordre en formant une Armée du Salut indépendante. Il constitua en société sa nouvelle organisation en 1884 et prit le titre de général. L’année suivante, une charte modifiée fut octroyée sous le nom de l’Armée du Salut d’Amérique.
Après la destitution de Moore, le commandant Frank Smith fut chargé de ce que l’on appela l’Armée du Salut “ mondiale ” ou anglaise pour la distinguer de l’Armée du Salut d’Amérique. Une lutte, fondée sur la rivalité, s’ensuivit qui aboutit finalement à l’affaiblissement de l’Armée de Moore et à l’extension et à la prospérité de l’Armée du Salut internationale. En octobre 1889, le colonel Richard E. Holz amena la filiale américaine qu’il commandait à se réconcilier avec l’organisation internationale. Néanmoins, certains postes refusèrent de le suivre dans cette voie, finirent par s’unir et se réorganiser et, en 1913, changèrent leur nom en celui de Travailleurs de la Délivrance.
Le fonctionnement de cette organisation américaine s’est poursuivi jusqu’à présent, bien qu’elle soit restée une petite organisation ne comptant que trente-cinq églises et 2 350 membres. La plus grande partie de son activité s’exerce dans la partie est des États-Unis, son siège étant situé à Philadelphie, Pennsylvanie. Les doctrines des Travailleurs de la Délivrance sont, en fait, identiques à celles de l’Armée du Salut, son but et son organisation, essentiellement les mêmes.
Une scission d’une plus grande importance encore, se produisit en 1896, à la suite d’une déchirure au sein de la famille de Booth. William Booth eut huit enfants et tous, à l’exception d’un seul, mort en bas âge, prirent une part active au développement et à l’expansion de l’Armée du Salut. En fait, deux d’entre eux, Bramwell son fils aîné et Évangéline, succédèrent par la suite à leur père en qualité de commandant en chef de l’organisation entière. Le second fils du général, Ballington, fut aussi un chef capable et, quand on lui confia les forces américaines comme successeur du commandant Smith, en 1887, il y eut une période de progrès irrésistibles. Mais, dans la suite, Ballington perdit la faveur de son père et, quand il reçut l’ordre d’abandonner son commandement en Amérique, il quitta l’Armée du Salut.
Ballington Booth était aimé et respecté des Salutistes et on prétend que s’il avait essayé de reconstituer l’Armée du Salut aux États-Unis en une organisation indépendante, autorisée, il aurait réussi. Pourtant, il ne voulut pas le faire. Ce ne fut que sur les exhortations de ses amis qu’il décida de former un nouveau mouvement et, à la naissance de ce dernier, sa femme et lui annoncèrent publiquement : “ Nous n’avons pas cherché à attirer de notre côté aucun des associés soutenant encore l’organisation internationale et croyant toujours en elle. ”
En dépit de cette proclamation, nombre de Salutistes se joignirent à la nouvelle organisation qui, en avril 1896, fut appelée officiellement Les Volontaires d’Amérique. Moins d’un an plus tard, les Volontaires avaient 140 postes, 400 chefs de corps et cinquante officiers d’état-major. L’organisation était modelée sur l’Armée du Salut, avec des cadres d’aspect militaire. Ballington en fut le général et servit en cette qualité jusqu’à sa mort en 1940. Sa femme le remplaça, mourut en 1948 et eut pour successeur son fils, Charles Brandon Booth.
Aujourd’hui, le quartier général des Volontaires, dans la ville de New York, surveille l’activité de ses 204 églises et de ses 28 230 membres. Selon une publication officielle, l’organisation “ est vouée au service du peuple américain en tant qu’organisation d’intérêt national dans les domaines social et religieux, dispensant une aide matérielle et spirituelle à ceux qui sont dans le besoin, sans égard à la race, à la foi et à la couleur ”.
ORGANISATION MILITAIRE
L’un des traits les plus frappants de l’Armée du Salut est peut-être la ressemblance extérieure qu’elle offre avec les organismes militaires actuels. The Faith of the Salvationist, brochure éditée par l’Armée du Salut, explique pourquoi cette dernière en vint à adopter une structure militaire : “ La logique eut une influence discrète sur l’expérimentalisme formatif qui marqua la naissance de l’Armée. Si Armée du Salut il y a, il y a donc guerre au mal plutôt qu’accomplissement d’une mission ; si guerre il y a, il faut donc un War Cry (Cri de guerre, titre de la publication officielle de l’Armée du Salut) ; si armée en guerre il y a, il faut donc un général plutôt qu’un surintendant général, et un général demande des officiers plutôt que des prédicateurs ou intendants ; des officiers, des soldats plutôt que des membres ; et à des soldats, il faut un uniforme. C’est ainsi que l’histoire se déroule, se désenchaînant rapidement et offrant l’aspect de quelque chose de nouveau parmi les hommes. ” Une publication officielle de l’Armée du Salut explique que si l’on “ a recours à une forme de gouvernement militaire ”, c’est “ à cause de son efficacité et de la discipline exigée du personnel ”.
Aujourd’hui une expression militaire sert à décrire presque tous les actes ou occupations de l’Armée du Salut. En parlant de l’assemblée ou paroisse locale, on dit de préférence le “ corps ”. On se réfère à une réunion de prières comme à des “ exercices à genoux ”. Pour devenir “ soldat ”, une nouvelle “ recrue ” doit signer une déclaration appelée “ Les articles de guerre ” et, à sa mort, il est “ promu à la gloire ”. Quand des opérations sont entreprises dans un nouveau territoire, on en parle comme de l’“ ouverture du feu ” ; et quand un membre, désigné à un autre poste, reçoit l’ordre de partir, on dit de lui qu’il “ fait ses adieux ”.
Il y a deux catégories de membres dans l’Armée du Salut : les soldats et les officiers nommés à un commandement. Pour être soldat, il faut signer les Articles de guerre, déclaration contenant les onze doctrines fondamentales de l’Armée du Salut telles qu’elles sont proclamées dans l’acte de fondation de l’Armée, en 1878. Il faut aussi promettre de soutenir activement les principes et l’œuvre de l’Armée, s’abstenir de boissons alcooliques et lutter contre leur absorption. Le soldat achète son uniforme et est tenu de le porter afin de proclamer sa foi et d’offrir ses services.
D’autre part, les officiers de l’Armée du Salut sont des ouvriers à plein temps ; tous sont des ministres ordonnés. Ils doivent porter leur uniforme en tout temps, reçoivent un salaire chaque semaine pour subvenir à leurs besoins dans le ministère. Pour être promu officier, un soldat doit avoir une instruction du niveau de l’école secondaire, passer six mois au moins dans le service actif, dans un certain corps de l’Armée du Salut. Ensuite il peut faire la demande ; si elle est acceptée, il peut être choisi pour assister à l’une des écoles de formation de l’Armée où, pendant deux ans, il suit un cours qui le prépare au ministère à plein temps. L’école confère à l’officier un diplôme de lieutenant ; ensuite il peut monter en grade, passer capitaine, commandant, colonel, et ainsi de suite. Aujourd’hui il y a plus de 26 000 officiers de l’Armée du Salut dans le monde entier.
Un trait peu commun qui caractérise l’organisation est le rang éminent accordé aux femmes. Selon une doctrine de l’Armée, “ la position des femmes est égale à celle des hommes ”. En conséquence, les femmes jouèrent un rôle d’importance dans la direction et la conduite de l’Armée du Salut, étant souvent chargées de la surveillance des hommes. En fait, pendant trente ans, Évangéline Booth servit en qualité de directrice de l’Armée du Salut aux États-Unis, et, pendant cinq ans, dirigea toute l’organisation mondiale. Actuellement, aux États-Unis, il y a plus de femmes officières que d’hommes.
Il y a des gens qui prôneront peut-être, comme un noble idéal, l’égalité de l’homme et de la femme, mais cette opinion va absolument à l’encontre du principe biblique suivant : “ Le chef de tout homme, c’est le Christ ; et (...) le chef de la femme, c’est l’homme. ” L’apôtre Paul indiqua qu’il n’appartenait pas à la femme de dominer en enseignant les hommes au sein de l’assemblée chrétienne, quand il dit à Timothée : “ Je ne permets pas à la femme d’enseigner, ni de prendre de l’autorité sur l’homme ; mais elle doit demeurer dans le silence. ” En octroyant aux femmes les mêmes privilèges ministériels qu’aux hommes, l’Armée du Salut ne suit pas l’exemple biblique. Le fait de porter des vêtements militaires qui les identifient n’est pas conforme non plus à l’exemple établi par Jésus ou ses apôtres. C’est plutôt suivre l’exemple des organismes militaires de ce monde. — I Cor. 11:3, Da ; I Tim. 2:12.
DOCTRINES ET CROYANCES
Le but du Salutiste est de convertir. “ La foi en la conversion soudaine, il l’a dans le sang, persuadé qu’il est qu’elle peut se faire n’importe où, quel que soit le moment, quelle que soit la personne ”, explique une brochure des Salutistes. Même l’action sociale et les œuvres de secours font partie du programme qui rappelle au public la religion de l’Armée du Salut. Mais quelles sont les doctrines et croyances des Salutistes ? Sont-elles fondées sur la Bible ?
Les doctrines de l’Armée du Salut sont presque identiques à celles de la plupart des églises protestantes fondamentales. La troisième des onze déclarations principales que tout converti doit signer pour devenir Salutiste, affirme ceci : “ Nous croyons qu’il y a trois personnes en Dieu : le Père, le Fils et le saint Esprit, unis en un seul être et coégaux en puissance et en gloire. ” Et la onzième affirme : “ Nous croyons en l’immortalité de l’âme (...) et au châtiment éternel des méchants. ” The Faith of the Salvationist donne l’explication suivante : “ Le Salutiste croit à l’enfer. Son vocabulaire contient l’expression “ damné éternellement ” bien qu’il puisse se garder du langage vivant et imagé de ses ancêtres quand il parle de ce sujet. ”
Mais la Bible enseigne-t-elle la croyance trinitaire que Dieu, le Christ et le saint esprit sont coégaux et qu’ils sont trois personnes en un seul être ? Ni Jésus ni ses apôtres n’enseignèrent une telle doctrine. En réalité, Jésus avoua : “ Le Père est plus grand que moi. ” Il ne chercha pas davantage à usurper la position supérieure de son Père afin de lui être égal, comme la doctrine de la trinité enseigne faussement qu’il est (...) Le professeur E. Washburn Hopkins fit la remarque suivante dans son livre Origin and Evolution of Religion : “ La doctrine de la trinité était manifestement inconnue de Jésus et de Paul ; quoi qu’il en soit, ils ne dirent rien à son sujet. ” Arthur Weigall note, dans The Paganism in Our Christianity, que “ dans le Nouveau Testament le mot Trinité n’apparaît nulle part ”. Il ajoute que “ l’idée est d’origine absolument païenne ”. — Jean 14:28 ; Phil. 2:6.
Pareillement, la croyance en l’immortalité de l’âme humaine et à ses tourments éternels fit partie des religions païennes pendant des milliers d’années, mais vous ne trouverez dans la Bible aucun appui pour de tels enseignements. L’helléniste, Benjamin Wilson, nota dans l’appendice de sa version de la Bible, The Emphatic Diaglott, que dans les plus de 800 fois où les mots originaux, hébreu et grec, traduits par âme, se rencontrent, “ pas une seule fois on ne trouve des épithètes telles qu’immortel, ou immortalité, ou impérissable, ou qui ne meurt jamais, associées à ces termes ”. Toutefois, le lecteur de la Bible rencontrera de nombreuses expressions semblables à celle qu’on lit dans Ézéchiel 18:4 : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” Et, au lieu d’enseigner les tourments éternels pour les morts, la Bible déclare : “ Les morts ne savent rien du tout. ” — Eccl. 9:5, 10, Da ; És. 53:12 ; Ps. 22:30 22:29, NW.
L’Armée du Salut soutient que “ le baptême et le souper du Seigneur ne sont pas essentiels au salut de l’âme, et elle ne les observe pas ”. Pourtant le commandement explicite que Jésus donna à ses disciples, dans ses paroles d’adieu, disait : “ Allez, faites de toutes les nations des disciples, les baptisant. ” Le récit du ministère des apôtres dans le livre biblique des Actes montre qu’ils obéirent à cet ordre. Jésus donna aussi à ses disciples des instructions concernant le “ souper du Seigneur ”, le dernier repas qu’il partagea avec ses disciples pour commémorer sa mort : “ Faites ceci en mémoire de moi. ” Ces deux choses, le baptême et le “ souper du Seigneur ” ont une valeur symbolique pour les chrétiens, et Jésus soumit les véritables chrétiens à l’obligation de les observer. — Mat. 28:19 ; Luc 22:19.
Bien que nombre de ceux qui l’ont soutenue de différentes façons aient pu considérer l’Armée du Salut simplement comme un organisme d’assistance sociale, un examen plus attentif révèle que c’est, en premier lieu, un mouvement religieux ayant son propre corps de doctrines et d’enseignements. Et même si nombre de ses officiers et soldats déploient un zèle exemplaire, le message qu’ils portent aux hommes concernant le Christ et l’espoir de l’homme pour l’avenir n’est pas fondé sur une connaissance exacte de la Parole de Dieu.