17e partie : “ Que ta volonté soit faite sur la terre ”
Afin qu’il fût pourvu au “ Roi qui imposera la volonté suprême ”, Jésus naquit de la vierge juive à Bethléhem, pour devenir l’héritier permanent de l’alliance que Jéhovah Dieu avait faite avec le Roi David pour le royaume éternel. Jésus grandit à Nazareth jusqu’à l’âge adulte. Lorsque son précurseur, Jean-Baptiste, commença à prêcher que le royaume des cieux était proche, Jésus sut que c’était le temps prédit par Dieu où il devait se présenter lui-même comme l’héritier du royaume. Il alla, non pas à Jérusalem, la capitale, mais vers Jean, non pour symboliser qu’il était un pécheur se repentant de ses péchés contre la loi de Jéhovah, mais pour symboliser qu’il était venu pour faire toute la volonté de Dieu à son égard. Après son baptême, il exerça continuellement sa volonté en harmonie avec celle de Dieu.
CHAPITRE VII
LES SAINTS QUI GOUVERNERONT
1. Comment Jésus trouva-t-il ses premiers disciples ? Quelle confession firent-ils ensuite à son sujet ?
JÉSUS-CHRIST rassembla ses premiers disciples d’entre les hommes et les femmes que Jean-Baptiste avait préparés pour lui. Selon la déclaration de l’ange Gabriel, Jean devait “ préparer (pour Jéhovah) un peuple bien disposé ”. (Luc 1:13-17.) Lorsque Jésus, baptisé, revint du désert de la Judée, après y avoir passé quarante jours à jeûner, étudier, être tenté, Jean le vit venir et s’écria : “ Voici l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. ” (Jean 1:29). Le lendemain, deux de ses disciples, André et Jean le fils de Zébédée, suivirent Jésus. André rencontra son frère Simon Pierre et lui dit : “ Nous avons trouvé le Messie (ce qui signifie Christ). ” Simon Pierre reconnut le fait et se mit à suivre le Messie ou Christ promis. Plus tard, Jésus rencontra Philippe de Béthsaïda et lui dit : “ Suis-moi. ” Impatient de répandre la bonne nouvelle, Philippe rencontra Nathanaël. Jésus fit preuve d’une préconnaissance miraculeuse à l’égard de ce Nathanaël qui lui dit alors : “ Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. ” — Jean 1:35-49.
2. Quelle confession révéla que les apôtres de Jésus avaient la même conviction à la fin de son ministère ? Que dit alors Jésus à Pierre ?
2 Il est évident que Jésus fut reconnu dès le début par ses disciples comme le Christ ou Messie promis et le Fils de Dieu. En réalité, Jean-Baptiste avait raconté à ses disciples que là, dans le Jourdain, il avait baptisé Jésus et vu l’esprit de Dieu descendre sur lui sous une forme visible, qu’il avait donc été témoin du fait qu’“ il est le Fils de Dieu ”. (Jean 1:29-34.) Les disciples de Jean croyaient à la véracité de ce récit quand il les envoya vers Jésus, l’“ agneau de Dieu ”. Cependant, Jésus ne se fit pas connaître publiquement au peuple comme le Messie ou Christ, bien qu’il parlât de lui-même comme du Fils de Dieu, se référant continuellement à son Père céleste qui l’avait envoyé. Parmi les Juifs, témoins de sa prédication et de ses miracles, les avis différaient quant à ce qu’il était. Mais ses premiers disciples avaient-ils à son sujet la même conviction qu’au début ? La troisième année de son ministère, alors qu’il était arrivé près de Césarée de Philippe, Jésus leur demanda : “ Mais pour vous... qui suis-je ? ” Simon Pierre répondit : “ Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. ” Jésus déclara Pierre heureux et lui dit que cette révélation lui était venue du Père céleste. Puis Jésus ajouta : “ Eh bien ! moi je te dis : Tu es Pierre (Petros, grec), et sur cette pierre (masse de rocher, NW ; roc, Da ; petra, grec) je bâtirai mon église (assemblée, Da, NW), et les portes de l’hadès ne tiendront pas contre elle. ” — Mat. 16:13-18, Jé.
3. Qui est la masse de rocher mentionnée ici, d’après la confession de Pierre lui-même ?
3 Pierre n’est pas du même avis que les religionistes romains ; ces derniers prétendent que Jésus aurait dit ici que Pierre était le “ roc, Da ; masse de rocher, NW ” sur lequel la maison spirituelle, l’assemblée, est bâtie. Dans sa première lettre Pierre se défend d’être la masse de rocher (petra) en se référant à Jésus-Christ. Il écrit : “ Approchez-vous de lui, la pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse auprès de Dieu. Vous-mêmes, comme pierres vivantes, prêtez-vous à l’édification d’un édifice spirituel, pour un sacerdoce saint, en vue d’offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. ” (I Pierre 2:4, 5, Jé). Pierre n’était qu’une pierre vivante dans cette maison spirituelle bâtie sur Jésus-Christ. À la vérité, Paul était d’accord avec lui puisqu’il dit : “ Ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et... ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel (masse de rocher, NW ; petra) qui les suivait, et ce rocher (petra) était Christ. ” (I Cor. 10:3, 4). Jésus-Christ parlait aussi de lui-même comme du “ rocher ”, de la “ masse de rocher ” ou petra ; et c’est sur lui-même en tant que “ Christ, le Fils du Dieu vivant ”, qu’il bâtit son assemblée, contre laquelle les portes du hadès ne tiendront pas. L’hadès, qui est la tombe commune de l’humanité, ne tint pas contre Jésus-Christ lui-même, parce que, le troisième jour après sa mort et son ensevelissement, le Dieu tout-puissant le ressuscita.
4. Qu’est-ce qui indique si Jésus renversa la synagogue afin d’établir sur lui-même l’assemblée chrétienne ?
4 Jésus ne renversa pas la synagogue juive afin de fonder l’assemblée chrétienne sur lui-même, en tant que rocher symbolique. Il enseigna dans mainte synagogue juive (Mat. 4:23 ; 9:35 ; 12:9 ; 13:54). Après avoir été livré à ses ennemis, alors qu’il comparaissait devant la Cour suprême juive de Jérusalem, accusé d’hérésie et de blasphème, il déclara au grand prêtre Anne : “ J’ai parlé ouvertement au monde ; j’ai toujours enseigné dans la synagogue et dans le temple, où tous les Juifs s’assemblent, et je n’ai rien dit en secret. ” (Jean 18:19, 20). Par conséquent, avant son empalement et sa résurrection d’entre les morts, Jésus n’organisa pas ses disciples en assemblée, en maison spirituelle ou sanctuaire de Dieu.
“ LE SOUPER DU SEIGNEUR ”
5. Où et quand Jésus célébra-t-il son dernier souper pascal ? Pourquoi en éloigna-t-il Judas Iscariot ?
5 Le jeudi soir, nuit de la pâque, nuit du 14 Nisan de l’an 33 (apr. J.-C.), était l’anniversaire de la pâque originelle observée par les Israélites sous la direction de Moïse en Égypte, juste avant leur délivrance. Pour célébrer cet anniversaire, Jésus réunit ses douze apôtres autour de lui, dans une grande chambre haute à Jérusalem. À table, il leur dit : “ J’ai désiré vivement de manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ; car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. ” (Luc 22:14-16). Cela signifiait que c’était la dernière pâque littérale qu’il mangerait en tant que Juif naturel. Au cours du repas, Jésus congédia Judas, le laissant libre de le trahir ce soir-là. — Jean 13:21-31.
6. Quelle chose nouvelle Jésus inaugura-t-il, chose que ses disciples devaient célébrer le 14 Nisan de chaque année ? Quelle description en donne Matthieu ?
6 Ils achevèrent de manger l’agneau pascal avec le pain sans levain et le vin, conformément aux exigences de l’alliance de la loi conclue par Jéhovah avec l’ancien Israël. Jésus indiqua alors qu’un nouvel arrangement devait être inauguré en faveur des fidèles adorateurs de Jéhovah. Il leur parlait ici d’une nouvelle alliance et d’une alliance pour le royaume. En conséquence, il institua un nouveau souper à célébrer chaque année, le 14 Nisan, selon le calendrier mosaïque. L’apôtre Matthieu était présent et prit part à ce souper modèle ; il nous raconte ce qui se passa : “ Au cours du repas, Jésus prit du pain, le bénit, le rompit et le donna à ses disciples, disant : “ Prenez et mangez, ceci (signifie, NW) mon corps. ” Ensuite ayant pris une coupe, il rendit grâces et la leur donna disant : “ Buvez-en tous ceci (signifie, NW) mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui va être versé pour un grand nombre en rémission des péchés. Je vous le dis, je ne boirai plus de ce fruit de la vigne jusqu’au jour où j’en boirai du nouveau en votre compagnie dans le royaume de mon Père. Ensuite, l’hymne achevé, ils partirent pour le mont des Oliviers. ” — Mat. 26:26-30, Li.
7. À quel corps Jésus se référait-il par les mots qu’il prononça sur le pain ?
7 Quand Jésus dit aux onze apôtres qui lui restaient que le pain était ou signifiait son corps, l’apôtre comprit correctement qu’il entendait par là son propre corps, son corps de chair et d’os. Jésus ne leur avait jamais dit que l’assemblée qu’il allait édifier sur lui-même, sur lui en tant que roc, masse de rocher, serait son “ corps ” spirituel, dont il serait la Tête céleste. Dans les quatre récits de la vie de Jésus rédigés par Matthieu, Marc, Luc et Jean, il est rapporté que Jésus se servit du mot “ assemblée ” ou “ église ” dans Matthieu 16:18 et 18:17, mais sans déclarer que ce serait un corps spirituel, placé sous sa direction à lui, la Tête. Aussi dans ces mots “ ceci signifie mon corps ”, il ne se référait pas au futur corps spirituel qui est l’assemblée chrétienne soumise à lui, la Tête. Il parlait de son propre corps qu’il avait obtenu par l’intermédiaire de la vierge juive Marie et que Dieu avait miraculeusement préparé pour lui.
8. Que devait-il être fait de son corps humain ? Dans quel but ?
8 Qu’est-ce qui devait être fait de son corps ? Selon Luc 22:19 (Jé), Jésus dit : “ Ceci est mon corps, qui va être donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi. ” Cela voulait dire que son corps humain devait être donné en sacrifice, dans un sacrifice qu’on ne peut ni annuler ni répéter, en leur faveur et en faveur de tous les humains qui croiraient en lui et accepteraient ce sacrifice. Le texte d’Hébreux 10:10 en donne la preuve : “ C’est en vertu de cette volonté (de Dieu) que nous sommes sanctifiés, par l’offrande du corps de Jésus-Christ, une fois pour toutes. ” Dieu accepta le sacrifice de son corps humain parce qu’il était parfait, sans péché, étant symbolisé par le pain sans levain, car, dans la Bible, le levain est un symbole du péché (I Cor. 5:8 ; Héb. 7:26-28). Dans son propre corps, Jésus agissait comme s’il portait les péchés de ceux d’entre les humains imparfaits, pécheurs, qui croiraient en la valeur et en la puissance de son sacrifice. Pierre rappelle aux chrétiens ; “ Christ... a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces, lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel il ne s’est point trouvé de fraude ;... lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice ; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris. ” — I Pierre 2:21-24.
9. Que devait-il être fait du sang de Jésus ? Pourquoi ?
9 Ce sens élémentaire que revêt le pain sans levain est confirmé par la signification que Jésus a placée sur la coupe de vin, le “ fruit de la vigne ”. Il la leur donna à boire, en disant : “ Ceci (signifie, NW) mon sang, le sang de la nouvelle alliance, qui va être versé pour un grand nombre en rémission des péchés. ” Ce vin était donc un symbole de son sang. Tant qu’il coulait dans les vaisseaux sanguins de son corps humain, il signifiait pour lui la vie humaine terrestre dans sa perfection. Le Créateur du corps de Jésus l’avait déclaré longtemps auparavant : “ L’âme de la chair est dans le sang. Je vous l’ai donné sur l’autel, afin qu’il servît d’expiation pour vos âmes, car c’est par l’âme (qui est en lui, NW) que le sang fait l’expiation. ” (Lév. 17:11). Le sang de Jésus, versé, signifierait sa mort en tant qu’homme. C’étaient les péchés humains qui étaient ici impliqués, il était donc nécessaire que le sang d’un sacrifice humain parfait fût répandu sur l’autel de Dieu, “ car il est impossible que le sang des taureaux et des boucs ôte les péchés ”. (Héb. 10:4.) Jésus savait ce qu’il devait faire de son sang, car il connaissait la loi de Dieu : “ Sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. ” — Héb. 9:22.
10. À quelle alliance Jésus se référa-t-il en rapport avec son sang ? Devant quoi alors annonça-t-il qu’ils se trouvaient ?
10 Ici, l’alliance sur laquelle Jésus appelait l’attention des apôtres exigeait ce sang. Mais quelle était cette alliance ? Non pas l’ancienne alliance de la loi conclue avec Dieu au mont Sinaï, avec le prophète Moïse pour médiateur. À l’époque du souper du Seigneur, cette alliance de la loi opérait depuis quinze siècles, car elle était en vigueur grâce à l’effusion du sang des victimes animales. L’apôtre Paul dit à ce sujet : “ C’est avec du sang que même la première alliance fut inaugurée. Moïse, après avoir prononcé devant tout le peuple tous les commandements de la loi, prit le sang des veaux (jeunes taureaux, NW) et des boucs, avec de l’eau, de la laine écarlate, et de l’hysope ; et il fit l’aspersion sur le livre lui-même et sur tout le peuple, en disant : Ceci est le sang de l’alliance que Dieu a ordonnée pour vous. Il fit pareillement l’aspersion avec le sang sur le tabernacle et sur tous les ustensiles du culte (service public, NW). Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. ” (Héb. 9:18-22). Par conséquent, en parlant de son propre sang comme du “ sang de l’alliance ”, Jésus voulait dire qu’ils se trouvaient placés devant une alliance nouvelle et plus importante reposant sur son sang humain parfait. Selon Luc 22:20 (Jé), Jésus déclara : “ Cette coupe (signifie, NW) la nouvelle alliance en mon sang, qui va être versé pour vous. ”
11. Lorsque Jésus parla de la nouvelle alliance, quelle prophétie ses apôtres ont-ils dû se rappeler ? Sur quel fondement cette alliance doit-elle reposer afin de procurer le pardon des péchés ?
11 En introduisant cette “ nouvelle alliance ”, Jésus employa la même tournure de phrase que Moïse lors de l’inauguration de l’ancienne alliance de la loi avec l’Israël naturel, à savoir : “ le sang de l’alliance ”. Lorsque Jésus parla d’une nouvelle alliance, les apôtres ont dû se rappeler la promesse de Jéhovah, dans Jérémie 31:31-34 (AC) : “ Des jours viennent, dit Jéhovah, où je ferai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle... Je mettrai ma loi au dedans d’eux et je l’écrirai sur leur cœur, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Un homme n’enseignera plus son prochain, ni un homme son frère, en disant : “ Connaissez Jéhovah ” ; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit Jéhovah ; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché. ” À moins de reposer sur le sang versé d’une victime humaine parfaite, égale à l’homme parfait Adam dans le sanctuaire édénique, cette nouvelle alliance ne pouvait fournir aucun fondement grâce auquel Jéhovah pardonnerait les péchés et les égarements des hommes et ne s’en souviendrait plus. L’homme parfait Jésus, en permettant que son sang fût versé dans la mort, agissait en qualité de médiateur de cette nouvelle alliance entre Dieu et l’homme.
12. En contraste avec ceux qui étaient dans l’ancienne alliance de la loi, quels sont ceux qui sont introduits dans la nouvelle alliance ? De quelle façon leur unité et la similitude de leurs privilèges sont-elles montrées ?
12 Les hommes qui avaient été introduits dans l’ancienne alliance de la loi par l’intermédiaire de Moïse étaient des Israélites, des Juifs naturels selon la chair. Ceux qui sont introduits dans la nouvelle alliance doivent être des Israélites spirituels, des Juifs intérieurement, dont la circoncision est celle du cœur et non celle du prépuce de chair, était ainsi de la maison d’Israël et de Juda spirituels (Rom. 2:28, 29). De tels Israélites ou Juifs selon l’esprit composent l’assemblée que, selon sa propre déclaration, Jésus-Christ bâtirait sur lui-même en tant que “ masse de rocher ” ou petra. Composant une seule assemblée dans la nouvelle alliance, de tels Israélites ou Juifs spirituels montrent leur unité et la similitude de leurs privilèges en mangeant et buvant les mêmes choses particulières, comme le peuple de Jéhovah sous la direction de Moïse : “ Ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et... ils ont tous bu le même breuvage spirituel. ” — I Cor. 10:3, 4.
13. Lors de la célébration du souper du Seigneur, comment l’assemblée, bien que composée de nombreux membres, montre-t-elle son unité, ainsi que l’exposa l’apôtre Paul ?
13 Employant ce fait comme argument en faveur de l’unité des Israélites spirituels les uns avec les autres et avec leur Dieu Jéhovah, Paul dit encore au sujet de la célébration du souper du Seigneur : “ La coupe de bénédiction que nous bénissons, n’est-elle pas la communion au sang de Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas la communion au corps de Christ ? Puisqu’il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps ; car nous participons tous à un même pain. ” (I Cor. 10:16, 17). Bien que l’assemblée de l’Israël spirituel soit composée de nombreux membres, de 144 000, ceux-ci forment cependant un seul corps, unifié. Ils manifestent cette unité en tant que corps en prenant ou en mangeant d’un seul pain, sans levain, servi lors de la célébration annuelle du souper du Seigneur. Ce seul pain est un symbole du corps sacrifié de Jésus-Christ dont ils se nourrissent en y prenant part en commun, grâce à leur foi agissante et productive chaque jour de l’année. Cette coupe symbolique, pour laquelle ils bénissent Dieu, représente pareillement une chose à laquelle ils participent en commun : le précieux sang de Jésus-Christ. Par la foi en son sang ils obtiennent le pardon des péchés et la justification ou une position juste devant Jéhovah Dieu. “ Lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. ” (Rom. 5:8, 9). Race, couleur, nationalité, langue et position sociale, rien ne désunit cette assemblée. — Gal. 3:28, 29.
14. Sur quoi en réalité le pain et la coupe attirent-ils l’attention ? Avec qui les participants sont-ils réellement en communion ? Par conséquent, pourquoi ne peuvent-ils pas pratiquer l’idolâtrie ?
14 Le souper du Seigneur attire vivement l’attention sur le sacrifice de Jésus-Christ, tout particulièrement en faveur de son assemblée d’Israélites spirituels. À cause de son sacrifice humain parfait, qui fut offert à Jéhovah Dieu et auquel ils participent par la foi, ils ne peuvent s’adonner à aucune idolâtrie mais doivent rendre à Dieu un dévouement exclusif. La table du souper du Seigneur avec sa coupe de vin est symboliquement la “ table de Jéhovah ” avec la “ coupe de Jéhovah ”. Sa coupe représentait le sang de l’alliance, celui de Jésus. Son sang était préfiguré par le sang des victimes animales avec lequel Moïse inaugura longtemps auparavant l’ancienne alliance de la loi. Selon le récit d’Exode 24:3-8 (Jé), le sang qui était utilisé pour mettre en vigueur cette ancienne alliance renfermait le sang des offrandes de paix ou “ sacrifices de communion à (Jéhovah) ”. Or, quand les Israélites présentaient une offrande de paix ou sacrifice de communion, le sang, la graisse et les organes vitaux étaient offerts à Jéhovah ; le prêtre qui avait officié devant l’autel obtenait une part prescrite, et le reste de la viande était mangé par celui qui avait offert le sacrifice et les personnes qui l’accompagnaient (Lév. 3:1-17 ; 7:11-15, 28-34). Ainsi, par leurs sacrifices de communion, les anciens Israélites mangeaient en communion avec Jéhovah Dieu à la table de son autel. Pareillement, quand les Israélites spirituels célèbrent le souper du Seigneur, ils sont en communion les uns avec les autres, mais chose bien plus importante, ils sont en communion avec Dieu. Ils ne peuvent donc pas en même temps pratiquer l’idolâtrie et être ainsi en communion avec les démons. Paul déclare :
15. Comment Paul l’indique-t-il à ceux qui prennent part à la célébration du souper du Seigneur ?
15 “ Voyez les Israélites selon la chair : ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l’autel ? Que dis-je donc ? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu’une idole est quelque chose ? Nullement. Je dis que ce qu’on (les nations, NW) sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu ; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe (de Jéhovah), et la coupe des démons ; vous ne pouvez participer à la table (de Jéhovah), et à la table des démons. ” — I Cor. 10:18-21 ; Mal. 1:6-8, 12.
(À suivre.)