Guérison divine pour la vie parfaite
“ C’est lui... qui guérit toutes les maladies ; c’est lui qui délivre ta vie de la fosse. ” — Ps. 103:3, 4.
1. Actuellement, qu’est-ce qui pose un problème pour la science médicale, mais pas pour Dieu ?
JÉHOVAH Dieu, sans l’aide des savants en électronique actuels, peut créer un monde sain. Plus la science médicale affirme faire des progrès dans le combat mené contre la maladie, plus elle rencontre de maladies ou de complications, plus elle semble s’en créer. Dans les nations considérées comme étant au faîte de la civilisation, les maladies malignes se propagent et prélèvent chaque année un lourd tribut. Le signe de la fin de ce système de choses a également paru, en accomplissement de la prophétie de Jésus-Christ. Nous voyons “ dans un lieu puis dans l’autre, des pestes ” et des “ disettes ”, causes de la sous-alimentation et qui ouvrent la voie à la maladie et à la souffrance. (Luc 21:7, 11, NW ; Mat. 24:3, 7) Cela pose un problème insoluble pour l’homme, mais pas pour Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Nullement troublé, Jéhovah avance dans l’exécution de sa promesse : créer un monde nouveau qui ne connaîtra pas la maladie, et où l’humanité obéissante jouira éternellement de la vie parfaite.
2. Qu’est-ce qui amena la mauvaise santé et la mort ? Que montre cela ?
2 Jadis, en Éden, ce fut un monde absolument sain que Dieu établit avec Adam et Ève et leur “ chérubin protecteur ”. Qu’est-ce qui engendra alors ces choses appelées mal, maladie, mauvaise santé, qui ont comme conséquence finale la mort ? Ce fut la violation de la loi inflexible de Dieu ! Aucune créature ne peut altérer Sa loi et s’attendre à rester en bonne santé. Nous entendons par là, non seulement la loi physique de la nature, mais encore, et principalement, la loi morale.
3, 4. Comment les relations et l’alliance de Jéhovah avec les Israélites montrent-elles le rapport qui existe entre observer la loi et rester en bonne santé ?
3 Jéhovah Dieu amena des plaies terribles sur le pays de l’oppresseur, afin de libérer son peuple choisi de la puissance militaire de l’ancienne Égypte. Pour le profit de son peuple libéré, il rendit potable de l’eau impropre à la consommation, montrant en plein désert ce qu’il pouvait faire en faveur de la santé de la nation ; il dit ensuite : “ Si tu écoutes attentivement la voix de [Jéhovah], ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Égyptiens ; car je suis [Jéhovah] qui te guérit. ” (Ex. 15:22-26, Da) Jéhovah conclut une alliance ou accord, comprenant ses clauses sages, avec la nation d’Israël ; il exigeait d’elle une stricte obéissance, tout en lui promettant des bénédictions exceptionnelles. Il donna aux Israélites non seulement les lois les plus sanitaires et les plus salutaires, mais encore des commandements relatifs à leur conduite morale devant Dieu, l’homme et la bête.
4 Pour les mettre en garde contre l’idée qu’ils pouvaient altérer impunément sa loi, il leur dit : “ [Jéhovah] te frappera de l’ulcère d’Égypte, d’hémorrhoïdes, de gale et de teigne, dont tu ne pourras guérir. [Jéhovah] te frappera aux genoux et aux cuisses d’un ulcère malin dont tu ne pourras guérir, et il te frappera depuis la plante du pied jusqu’au sommet de ta tête. Si tu n’observes pas et ne mets pas en pratique toutes les paroles de cette loi, écrites dans ce livre, si tu ne crains pas ce nom glorieux et redoutable de [Jéhovah], ton Dieu, [Jéhovah] te frappera miraculeusement, toi et ta postérité, par des plaies grandes et de longue durée, par des maladies graves et opiniâtres. Il amènera sur toi toutes les maladies d’Égypte, devant lesquelles tu tremblais ; et elles s’attacheront à toi. Et même, [Jéhovah] fera venir sur toi, jusqu’à ce que tu sois détruit, toutes sortes de maladies et de plaies qui ne sont point mentionnées dans le livre de cette loi. ” (Deut. 28:27, 35, 58-61) Un rapport existe donc entre l’observance des lois du Créateur et notre santé et bien-être. Le libre monde nouveau où la maladie sera inconnue se composera de créatures heureuses, parfaitement soumises aux lois de leur Créateur.
5, 6. Quels faits, concernant Dieu et son Fils, plaident en faveur du savoir de Jéhovah et de ses aptitudes comme Médecin ?
5 Jéhovah dit à son compagnon de travail, son Fils unique engendré, qui devint plus tard le Messie juif : “ Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. ” (Gen. 1:26) Donc, Jéhovah le Créateur et son Fils Jésus-Christ sont parfaitement instruits de l’organisme humain, l’une des créations qu’ils firent conjointement. Au commencement, ils savaient comment le faire fonctionner parfaitement. Ils savent ce qui l’a détraqué jusqu’à ce jour. Ils savent aussi ce qu’il faut faire pour le débarrasser de tous les troubles et le mettre de nouveau en parfait état de marche. Ils feront preuve d’une telle connaissance dans le juste monde nouveau, maintenant si proche. Cependant, à travers toute l’histoire de l’humanité, depuis le moment où la maladie et la mort s’abattirent sur l’homme, Jéhovah s’est révélé être le divin Médecin. Il manifesta particulièrement son pouvoir de guérir par l’intermédiaire de son Fils bien-aimé lors de la venue de ce dernier sur la terre en tant que l’“ homme Christ Jésus ”.
6 Lors de son séjour terrestre, beaucoup de souffrances physiques affligeaient les Juifs, en Palestine. Il est écrit que “ Jésus parcourait toutes les villes et les villages, enseignant dans les synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume, et guérissant toute maladie et toute infirmité. ” (Mat. 9:35) C’était l’esprit de Dieu ou sa force active qui, opérant par Jésus, accomplissait ces choses. L’apôtre Pierre atteste ce fait lorsqu’il dit : “ Comment Dieu a oint du Saint-Esprit et de force Jésus de Nazareth, qui allait de lieu en lieu faisant du bien et guérissant tous ceux qui étaient sous l’empire du diable. ” (Actes 10:37, 38) Aucune affliction physique chez les autres ne pouvait résister à son traitement, même pas la mort. En effet, le récit rapporte certains cas où il ressuscita des morts pour prouver sa qualité de Messie ou Christ. Il pouvait donc déclarer que : “ Les morts ressuscitent, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. ” — Mat. 11:5.
LES GUÉRISONS PHYSIQUES INTERROMPUES PENDANT DES SIÈCLES
7. Jésus conserva-t-il le pouvoir de guérir pour lui-même ? Que montrent les faits ?
7 Jésus transmit son pouvoir à certains de ses disciples. Nous lisons : “ Puis, ayant appelé ses douze disciples, il leur donna le pouvoir de chasser les esprits impurs, et de guérir toute maladie et toute infirmité. Tels sont les douze que Jésus envoya, après leur avoir donné les instructions suivantes : ...Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ” (Mat. 10:1, 5-8) Plus tard, lorqu’il envoya encore soixante-dix disciples, il leur donna des instructions semblables : “ Guérissez les malades qui s’y trouveront, et dites-leur : Le royaume de Dieu s’est approché de vous. ” (Luc 9:1-6 ; 10:1-10) Après son retour aux cieux, le pouvoir de guérison de Jésus continua avec ses apôtres. En fait, c’est à la fête de la Pentecôte que Jésus glorifié commença à déverser le saint esprit de Dieu sur tous ses disciples dévoués, et, à certains d’entre eux, il conféra un don : le pouvoir de guérir et même de ressusciter les morts. (Actes 2:1-18 ; 5:16) La dernière guérison physique opérée par la puissance de l’esprit de Dieu que rapporte l’Écriture inspirée est celle accomplie vers l’an 59 par l’apôtre Paul. Celui-ci se trouvant sur l’île de Malte pria, imposa les mains à un homme et le guérit de la fièvre et de la dysenterie. — Actes 28:7, 8.
8. Quels sont ceux qui insistent maintenant sur la guérison divine ? Quelles questions cela soulève-t-il ?
8 Aujourd’hui, après dix-neuf siècles, les partisans de la religion dans la chrétienté pratiquent ce qu’ils appellent “ la guérison divine ”. Un grand nombre de sectes religieuses insistent sur elle. Leurs membres refusent, en apparence, de prendre le moindre remède, et ils affirment compter uniquement sur la prière, le jeûne et la concentration mentale. Certains évangélistes s’assurent que, dans la presse, les annonces concernant leur personne soient rendues alléchantes pour le public en insérant dans ce genre de réclame des expressions telles que : “ miracle du pouvoir de Dieu ” et “ prières pour les malades ”. Apparemment, des guérisons miraculeuses s’opèrent pendant des réunions publiques pour la guérison ; elles frappent de stupeur les spectateurs. Avons-nous affaire ici à la “ guérison divine ” et s’accomplit-elle par le don du saint esprit ? On le prétend, mais cela est-il vrai ? En outre, nous faut-il rejeter tous les avantages qu’offre la science médicale moderne et ne rechercher que les guérisons venant de Dieu grâce à son pouvoir miraculeux ? Est-ce renier la foi chrétienne que d’employer des médicaments et de subir des opérations ?
9. Quel fait important nous aide à répondre à ces questions ? Que prouve cela ?
9 Un fait important nous aide à répondre à ces questions : c’est que la guérison physique divine était un trait caractéristique de la première présence de Christ et de l’enfance de son assemblée, mais elle devait disparaître avec la mort des apôtres et de leurs associés. L’autorité pour guérir était l’un des dons de l’esprit, don qui, depuis la Pentecôte, ne fut communiqué que par les apôtres ou en leur présence. Qu’aucun de nous ne manque de voir ce que le magicien Simon de Samarie a pu voir, à savoir : “ que le Saint-Esprit était donné par l’imposition des mains des apôtres ”, aussi Simon fut-il assez perspicace pour offrir de l’argent à Pierre afin d’acheter ce pouvoir apostolique, mais il vit son offre refusée avec indignation. (Actes 8:17, 18) De nouveau, ce fut en présence de l’apôtre qui prêchait à Corneille, le centurion italien, et à sa famille que, sans l’imposition des mains de Pierre à ces gentils, “ le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole ” et ils commencèrent à “ parler en langues et glorifier Dieu ”. (Actes 10:44-46) Pour la même raison, ce fut seulement après que les douze hommes, à Éphèse, eurent écouté l’apôtre Paul et se furent fait baptiser de nouveau, cette fois au nom du Seigneur Jésus, et que “ Paul leur [eut] imposé les mains, [que] l’Esprit Saint vint sur eux, et [qu’]ils parlèrent en langues et prophétisèrent. ” — Actes 19:1-7, Da.
10. Pourquoi est-il vain de prier maintenant pour être guéri ou pour obtenir le pouvoir de guérir ?
10 Les hommes qui reçurent le don de guérison miraculeuse par l’intermédiaire des apôtres, ou en leur présence, ne pouvaient communiquer l’esprit à d’autres. Donc, ils ne pouvaient transmettre le don du pouvoir de guérir. Par conséquent, lorsque les apôtres et ceux qui leur étaient associés moururent, le don spirituel de guérir miraculeusement le peuple d’une manière physique cessa d’être communiqué ou exercé. Aujourd’hui, dix-neuf siècles nous séparent des apôtres. C’est là un long intervalle entre nous et les apôtres à qui l’on communiqua les dons de guérison. Il est donc vain pour un chrétien, en l’absence, quant à la chair, de Jésus et de ses apôtres, de prier pour obtenir le don spirituel afin de guérir les autres et d’être lui-même guéri miraculeusement.
11. La disparition du don de guérison fut-elle prédite ? Où ? Comment ?
11 Nous ne prétendons pas par là que le saint esprit de Dieu n’a pas été répandu sur le reste des membres de la fidèle assemblée de Christ, en ces derniers jours. Nous voulons simplement dire que ce don miraculeux spécial n’a pas été conféré lors de cette dernière effusion. Mais le “ fruit de l’esprit ”, qui est l’amour, n’a pas manqué de se manifester. Il abonde actuellement dans la véritable assemblée chrétienne. Paul fit comprendre que l’amour resterait après la disparition des dons miraculeux de l’esprit. Il écrivit : “ L’amour ne périt jamais. Or y a-t-il des prophéties ? elles auront leur fin. Y a-t-il des langues ? elles cesseront. Y a-t-il de la connaissance ? elle aura sa fin. ” Le don des guérisons miraculeuses indiquait l’enfance de l’assemblée chrétienne. Il fut donné afin d’édifier celle-ci dans la foi et pour que l’on pût constater qu’elle était désormais le peuple choisi de Dieu. Mais, maintenant qu’elle est parvenue à l’état d’homme fait ou maturité, après dix-neuf siècles d’expériences chrétiennes, le véritable reste des disciples de Christ n’exerce pas ce don. “ Quand j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je pensais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; quand je suis devenu homme, j’en ai fini avec ce qui était de l’enfant. ” (I Cor. 13:8-11, Da) Aujourd’hui, nous les chrétiens, avons quelque chose de plus impressionnant et de plus grand que la guérison physique, et c’est ce que nous allons expliquer.
12, 13. a) Pourquoi ne peut-on prétendre que la guérison divine est une qualité requise ? b) Qu’est-ce qui prouve que les guérisseurs qui se réclament de Dieu sont maintenant des imposteurs ?
12 Les partisans de la guérison physique divine, en ces “ derniers jours ”, prétendent que si nous ne possédons ni n’utilisons ce pouvoir miraculeux, c’est une preuve que nous ne sommes pas la véritable organisation de Dieu. Nous demandons : Tous les chrétiens qui reçurent le saint esprit se virent-ils conférer le don des guérisons miraculeuses ? Et celui des langues miraculeuses ? des interprétations miraculeuses des langues ? Non ; pas plus que tous les chrétiens ne devinrent apôtres, ou prédiseurs d’événements futurs ou faiseurs de miracles. “ Tous sont-ils apôtres ? Tous sont-ils prophètes ? Tous sont-ils docteurs ? Tous ont-ils le don des miracles ? Tous ont-ils le don des guérisons ? Tous parlent-ils en langues ? Tous interprètent-ils ? Aspirez aux dons les meilleurs. Et je vais vous montrer encore une voie par excellence. Quand je parlerais des langues des hommes et des anges, si je n’ai pas [l’amour, Sy], je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. ” (I Cor. 12:29 à 13:1) Nombreux sont les soi-disant “ guérisseurs ” dans le monde païen et dans le monde chrétien. Toutefois, ils font tous preuve d’un manque d’amour parce que tous convoitent la récompense pécuniaire, la renommée, la gloire, la célébrité et le pouvoir égoïste sur d’autres personnes ! Donc, aux yeux de Dieu, ils ne sont rien, en dépit des prodiges qu’ils accomplissent.
13 De tels guérisseurs font leurs œuvres, non pour soutenir la vérité divine, mais pour perpétuer les mensonges religieux. Apparemment, ils guérissent le physique mais ils ne peuvent accomplir une guérison plus importante, la guérison spirituelle qui mène à la vie dans le monde nouveau. Ils délivrent les gens d’une indisposition corporelle mais ne les libèrent pas de l’empire du Diable et de son organisation, le monde actuel. Mesurées à ces faits, leurs œuvres de guérison ne sont pas des manifestations de l’esprit de Dieu.
14. Qu’est-ce qui indique que la guérison n’est pas au premier rang des manifestations de l’esprit ?
14 Au lieu d’insister outre mesure sur les guérisons divines, notez plutôt la place qu’elles occupent dans la liste des dons que donne la Parole de Dieu. Elles ne figurent pas en tête de celle-ci mais ne viennent qu’en cinquième lieu. Comptez vous-même : “ Dieu a placé chacun respectivement dans l’assemblée : d’abord des apôtres, en second lieu des prophètes, en troisième lieu des instructeurs ; ensuite des œuvres puissantes, puis des dons de guérison. ” (I Cor. 12:28-30, NW) En outre, quand Jéhovah Dieu prédit qu’il répandrait son esprit sur toute chair, il ne mit pas au premier rang le don des guérisons comme preuve que son esprit reposait sur son peuple. Il dit : “ Je répandrai de mon esprit sur toute chair ; vos fils et vos filles prophétiseront, et vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens auront des visions. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit ; et ils prophétiseront... Alors quiconque invoquera le nom de [Jéhovah] sera sauvé. ” (Actes 2:16-21 ; Joël 2:28-32) Prophétiser ou prêcher la Parole de la prophétie de Jéhovah ! Voilà ce qui vient en premier lieu pour prouver l’effusion de son esprit sur toute chair qui se consacre à lui pour être son témoin et son esclave. Prophétiser ainsi la vérité divine accomplit bien plus qu’une simple guérison physique.
15. Comment la mission d’adieu que nous a donnée Jésus appuie-t-elle ceci ? Pourquoi les versets de Marc 16:9-20 ne contredisent-ils pas cela ?
15 En conséquence, lorsque Jésus, sur le point de retourner dans les cieux, donna sa mission d’adieu à ses disciples, il ne fit pas ressortir le cinquième don de la liste, celui des guérisons. Il insista sur la prédication, le témoignage et l’enseignement. À ce sujet, lisez ses paroles dans les passages de Matthieu 28:19, 20 ; Luc 24:46-48 ; Actes 1:6-9. Ce fait n’est pas contredit par les paroles suivantes de Marc 16:17, 18, selon les Versions de Segond, de Douay et autres versions anciennes de la Bible : “ Voici les miracles qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom, ils chasseront les démons ; ils parleront de nouvelles langues ; ils saisiront des serpents ; s’ils boivent quelque breuvage mortel, il ne leur fera point de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades seront guéris. ” Ces paroles, en fait, les versets 9 à 20 du chapitre 16 de Marc, n’apparaissent pas dans les manuscrits grecs authentiques les plus anciens. C’est pourquoi on les considère comme apocryphes. Les meilleures traductions modernes de la Bible les désignent comme tels ou bien les omettent entièrement. Même le jésuite Lattey, dans sa traduction, la Version de Westminster de 1948, se voit contraint d’admettre ce qui suit dans une note au bas de la page, sur Marc 16:9-20 : “ Ces versets n’ont pas le même appui des textes que le reste de l’évangile. ” Aussi, les paroles de l’apôtre Paul dans I Corinthiens 12:28 à 13:11, dont l’inspiration ne fait aucun doute, montrent-elles dans quelle mesure et jusqu’à quel point le passage ajouté à l’évangile de Marc peut s’appliquer. Il ne pouvait plus s’appliquer après la mort des apôtres et de leurs associés personnels.
LES MÉTHODES CURATIVES NATURELLES NE SONT PAS INTERDITES
16. Est-ce chrétien d’avoir recours à la guérison divine pour son profit ?
16 En ces jours de grands progrès médicaux, les partisans de la guérison physique divine insistent qu’on ait recours à elle, pour un profit égoïste, plutôt que de recourir à toutes les méthodes curatives ordinaires à notre disposition aujourd’hui. Ils affirment que c’est là une preuve de leur foi et de leur confiance en Dieu. Mais Jésus-Christ et ses apôtres ne recommandent pas un tel recours égoïste à la guérison divine. Ils firent usage, cela ne fait aucun doute, du don des guérisons miraculeuses grâce à l’esprit de Dieu. Mais employèrent-ils ce pouvoir miraculeux pour leur profit physique ? Jamais ! À la fin de ses quarante jours de jeûne, Jésus n’apaisa pas sa faim extrême en transformant des pierres en pains. Ce fut Satan le Diable et non Dieu qui lui suggéra cet emploi égoïste de son pouvoir. Jésus se sentait-il fatigué durant ses voyages, il s’asseyait pour se reposer : il s’assit au bord d’un puits à Samarie. Avait-il sommeil, il dormait pour récupérer ses forces : il dormit sur un coussin à la poupe de la barque traversant la mer de Galilée. Au retour de ses apôtres d’une tournée missionnaire laborieuse, et après qu’ils lui en eurent rendu compte, il prit en considération leur état physique et nerveux, et les invita à se retirer avec lui dans un lieu solitaire pour “ se reposer un peu ”. (Jean 4:6 ; Marc 4:38 ; Luc 8:23 ; Marc 6:30-32, NW) Jésus n’eut donc pas recours au miracle pour son profit, ni pour celui de ses disciples.
17, 18. Pourquoi Jésus n’observa-t-il pas le proverbe des Nazaréens : “ Médecin, guéris-toi toi-même ” ?
17 En ceci, Jésus n’observait pas le proverbe : “ Médecin, guéris-toi toi-même ”. Dans sa ville natale, à Nazareth, lorsqu’il prêchait dans la synagogue à ses anciens compagnons, il dit : “ Sans doute vous m’appliquerez ce proverbe : Médecin, guéris-toi toi-même ; et vous me direz : Fais ici dans ta patrie, tout ce que nous avons appris que tu as fait à Capernaüm. ” Ses anciens concitoyens voulaient dire par là qu’il devait exercer ses pouvoirs miraculeux sur ses voisins d’autrefois, ceux du village où il avait été élevé ; cela revenait à dire que : Guérison bien ordonnée commence par soi-même, d’abord pour son profit. “ Mais il leur dit : Je vous le dis en vérité, aucun prophète n’est bien reçu dans sa patrie. Je vous le dis en vérité : Il y avait plusieurs veuves en Israël du temps d’Élie, lorsque le ciel fut fermé trois ans et six mois et qu’il y eut une grande famine sur toute la terre ; et cependant Élie ne fut envoyé vers aucune d’elles, si ce n’est vers une femme veuve, dans le pays de Sidon. Il y avait aussi plusieurs lépreux en Israël du temps d’Élisée, le prophète ; et cependant aucun d’eux ne fut purifié, si ce n’est Namaan, le Syrien. ” Jésus essaya d’intéresser ses propres concitoyens à sa prédication plutôt qu’à la guérison miraculeuse de la maladie. S’il avait suivi leur idée : “ Médecin, guéris-toi toi-même ”, on ne l’aurait pas chassé de la ville, ni menacé de le lapider. — Luc 4:16-30, NW.
18 C’est pourquoi il est écrit dans le passage de Matthieu 13:58 ce qui suit : “ Et il ne fit pas beaucoup de miracles dans ce lieu, à cause de leur incrédulité. ” Jésus, à l’instar d’Élie, l’ancien prophète, accomplissait ses miracles de guérison sur des personnes du dehors. Il savait que le pouvoir de guérir, tout comme le don des langues, ne devait pas servir pour son propre avantage mais comme signe pour ceux du dehors. “ Les langues sont un signe, non pour les croyants, mais pour les non-croyants ; la prophétie [prédication], au contraire, est un signe non pour les non-croyants mais pour les croyants. ” (I Cor. 14:22) Le possesseur du pouvoir divin de guérir ne devait pas l’exercer sur lui-même.
19, 20. Que montre la voie suivie par Élisée concernant le fait de se guérir soi-même et de recevoir un salaire pour les miracles de guérison ?
19 Si une personne favorisée d’un tel don devait employer égoïstement son pouvoir afin de toujours se maintenir en bonne santé, d’éviter tout accident et toute persécution, alors, quand se déciderait-elle à mourir ou à se laisser mourir ? Le prophète Élisée succéda à Élie ; il fut employé pour ressusciter un enfant, guérir de la lèpre l’étranger Naaman et opérer d’autres miracles. Mais se guérit-il lui-même ou priat-il pour être guéri miraculeusement ? Le Récit sacré nous dit : “ Élisée était atteint de la maladie dont il mourut ; et Joas, roi d’Israël, descendit vers lui, pleura sur son visage. ” Sur son lit de mort, Élisée employa son pouvoir prophétique en faveur du roi Joas, mais il ne rechercha pas pour lui-même une guérison miraculeuse. “ Élisée mourut, et on l’enterra. ” Alors, qu’arriva-t-il ? “ Et comme on enterrait un homme, voici, on aperçut une de ces troupes, et l’on jeta l’homme dans le sépulcre d’Élisée. L’homme alla toucher les os d’Élisée, et il reprit vie et se leva sur ses pieds. ” — II Rois 13:14-21.
20 Ces faits montrent bien que le pouvoir de guérir ne devait être employé que pour le profit des autres et non pour le soulagement personnel de celui qui le possédait. Ce dernier ne devait pas non plus s’enrichir par cette pratique, ni accepter un salaire ou autres rétributions matérielles pour ses miracles. Élisée refusa la rétribution que Naaman lui offrit pour l’avoir purifié de sa plaie ; il attribua à Dieu la gloire de ce miracle. Aussi, lorsque son serviteur, Guéhazi, essaya, par supercherie, d’obtenir la rétribution offerte, en se prétendant envoyé par Élisée, il se vit frappé par la maladie dont Naaman venait d’être purifié. (II Rois 5:1-27) Ceux qui prétendent pratiquer la guérison divine et qui acceptent un salaire ou des récompenses ou qui font des quêtes, se rendent impurs aux yeux de Dieu. Jésus dit ce qui suit à ses apôtres possesseurs de ce don : “ Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. ”
21, 22. Que montrent les cas d’Eutychus, d’Épaphrodite et de Trophime ?
21 Prenez maintenant l’exemple de l’apôtre Paul. Un jour, il prêcha jusqu’à minuit, lorsqu’Eutychus, assis sur une fenêtre, s’affaissa, vaincu par le sommeil, et tomba du troisième étage ; on le releva mort. Paul se déchargea de toute responsabilité en le rappelant à la vie. Ce fut un miracle d’urgence, accompli sur un homme, victime d’un accident au sein de l’assemblée. — Actes 20:7-12.
22 Mais qu’advint-il à d’autres membres de l’assemblée ? Furent-ils guéris ? Il y eut Épaphrodite, de Philippes, au sujet duquel l’apôtre Paul écrivit : “ Il a été malade, en effet, et tout près de la mort ; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n’eusse pas tristesse sur tristesse... Car c’est pour l’œuvre de Christ qu’il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez. ” (Phil. 2:25-30) Dans ce passage nous ne trouvons pas la moindre allusion à un miracle de Paul grâce auquel il aurait opéré une guérison divine pour sauver Épaphrodite de la mort. L’apôtre ne l’empêcha pas davantage de s’approcher des portes de la mort, bien que ce compagnon de travail lui rendît de grands services. Mais Dieu bénit les moyens employés pour rétablir la santé du frère malade ; c’est ainsi qu’il eut pitié de lui. En outre, si Épaphrodite ne devait pas dormir dans la mort mais aller immédiatement au ciel, à sa mort, la prolongation de sa vie sur la terre aurait-elle été une preuve de pitié à son égard ? Il y eut aussi le cas de Trophime. Dans la dernière lettre que Paul, avant sa mort, écrivit à Rome, il dit à Timothée : “ J’ai laissé Trophime malade à Milet. ” (II Tim. 4:20) Pourquoi Paul, possesseur du don, laissa-t-il Trophime malade, et pourquoi celui-ci ne demanda-t-il pas à Paul d’employer son don de l’esprit pour le guérir ? Parce que le pouvoir miraculeux ne doit pas être employé pour notre propre avantage ou pour le soulagement des chrétiens consacrés dans l’assemblée.
23. Paul employa-t-il ou recommanda-t-il la guérison divine pour Timothée ?
23 Timothée, un autre compagnon et collaborateur de Paul, était atteint d’une maladie chronique. Il souffrait de maux d’estomac et était fréquemment malade. Paul exerça-t-il sur ce disciple le don qu’il possédait ? Chassa-t-il miraculeusement et définitivement les indispositions de Timothée ? Ou bien lui dit-il : “ Timothée, exerce la foi, prie Dieu afin qu’il intervienne, que s’améliore ta condition physique et que tu sois plus apte pour le ministère de la bonne nouvelle ” ? Lisez la prescription que Paul donna à Timothée : “ Ne continue pas à ne boire que de l’eau ; mais fais usage d’un peu de vin, à cause de ton estomac et de tes fréquentes indispositions. ” (I Tim. 5:23) Il est possible que Timothée s’abstenait de tout alcool ; nous ne pouvons l’affirmer. Il se peut dans cette hypothèse que l’eau potable n’était pas saine et contribuait aux indispositions de Timothée. Paul lui indiqua la chose raisonnable à faire. Il ne s’agissait pas de se rendre dans une pharmacie afin de s’y procurer un vin pharmaceutique spécial pour les troubles constitutionnels, (comme le prétendent les prohibitionnistes) mais simplement de “ [faire] usage d’un peu de vin ”, Paul ne spécifie pas quelle sorte de vin.
24. Que prouve le fait que Luc accompagnait Paul ?
24 D’après différentes allusions des Écritures, Paul lui-même n’était pas un homme très bien portant. Dans son récit, Luc nous dit que, depuis Troas, en Asie Mineure, il accompagnait Paul dans ses tournées missionnaires. Et quelle était la profession de Luc ? Paul nous la révèle par ces paroles : “ Luc, le médecin bien-aimé, vous salue. ” (Col. 4:14, NW) Luc n’était pas médecin dans le sens spirituel du mot, mais bien un véritable médecin. Il est raisonnable d’en déduire que Paul l’emmenait avec lui à cause des services médicaux qu’il pouvait rendre à Paul et à ses compagnons missionnaires. Si ces vrais chrétiens se trouvaient dans l’obligation de ne recourir qu’à des guérisons par la prière faite avec foi ou à des guérisons divines, il eût été illogique pour Luc, en sa qualité de chrétien, d’exercer sa profession, surtout sur ses compagnons de service.
25. Des faits susmentionnés, que concluons-nous alors au sujet de la question : que pouvons-nous faire ou ne pas faire ?
25 Ces faits scripturaux nous amènent à conclure correctement que, malades ou sujets aux indispositions dues à l’âge, nous pouvons avoir recours aux méthodes naturelles de guérison ou aux remèdes médicaux. Nous pouvons faire appel aux médecins de l’école qui nous semble la meilleure. Nous pouvons aller dans un sanatorium, dans un hôpital, ou subir une opération chirurgicale. De telles méthodes de guérison ne sont pas interdites à un chrétien qui a la foi. Il n’est pas nécessaire que nous différions par la prière, dans l’attente d’une guérison miraculeuse, le traitement convenable ou les soins médicaux qui s’imposent. Ce serait mal que de prier et d’attendre une réponse à une telle requête. Pourquoi ? Premièrement, parce qu’une telle guérison n’est pas pour les croyants ; deuxièmement, parce qu’un tel don des guérisons, opérées par le saint esprit, a disparu. S’adresser aux guérisseurs nous causerait un dommage spirituel, parce que ces personnes exercent leur profession, non par la puissance de l’esprit de Dieu, mais par celle du Trompeur. Leurs enseignements et leurs œuvres le prouvent. S’ils comprenaient les Écritures, ils ne se livreraient pas à cette occupation. w 1/5/51