Prenons la Bible pour guide dans la vie
“Ne cessez de rendre droits les sentiers pour vos pieds, afin que le boiteux ne s’y disloque pas, mais guérisse plutôt.” — Héb. 12:13.
1. Dans quelles conditions les Israélites ont-ils dépendu de Dieu pendant quarante ans, et quelle était leur perspective ?
PENDANT quarante ans, les Israélites ont erré dans le désert, sans foyer, sans pays, sans rapports avec les autres peuples. Pendant quarante ans, ils ont été guidés et entièrement nourris par la main de Dieu qui a pourvu à leur nourriture sous la forme de la manne miraculeuse qui tombait du ciel. Par l’entremise de Moïse, son médiateur, il a fait sortir de l’eau des rochers. Ce peuple choisi par Dieu s’est ensuite trouvé dans les plaines désertiques de Moab, au-delà du Jourdain par rapport à Jéricho. Il y avait plus de six cent mille hommes, avec leurs femmes et leurs enfants. Ils constituaient une nation forte et virile, composée d’hommes et de femmes jeunes, dont seule une infime minorité était âgée de plus de soixante ans. Nombre d’entre eux, la majorité peut-être, étaient nés dans le désert. Ils n’avaient rien connu d’autre que la vie sous les tentes et la tristesse du désert, mais de l’autre côté du Jourdain les attendait un pays riche et fertile, une contrée où coulaient le lait et le miel, pays de froment et d’orge, d’arbres fruitiers et de fleurs, pays de chants et de rires, pays paisible — une Terre promise.
2. Contre qui ont-ils été mis en garde, et comment Balak a-t-il échoué dans ses desseins malveillants à l’égard d’Israël ?
2 Mais ils étaient environnés d’ennemis : hommes, femmes et enfants qui n’adoraient pas Jéhovah et qui auraient préféré voir Israël détruit plutôt que de changer leur mode de vie, des ennemis qui emploieraient tous les moyens dont ils disposaient pour empêcher cette jeune nation d’entrer en possession de son héritage promis par Dieu. C’est ainsi que Balak, le roi de Moab, loua les services du prophète Balaam, pour que ce dernier maudît le peuple de Jéhovah. Par trois fois il essaya de maudire les Israélites, mais chaque fois le Dieu Tout-Puissant contrôla la langue de Balaam pour changer la tentative de malédiction en une bénédiction pour Israël, montrant ainsi clairement que “l’enchantement ne peut rien contre Jacob, ni la divination contre Israël”. — Nomb. 23:23.
3. a) Quel moyen Balaam a-t-il trouvé pour détruire le caractère invincible d’Israël, et quel en a été le résultat ? b) Quelle action prompte et positive a incité Jéhovah à arrêter la plaie ?
3 Balaam trouva alors le seul moyen de détruire le caractère invincible de ce peuple puissant. Il le détourna de son Dieu, Jéhovah, son Protecteur et la Source de sa force. Il conseilla au roi de Moab d’entraîner les Israélites à se livrer à l’idolâtrie et à la fornication avec les femmes adoratrices d’idoles, afin que Jéhovah lui-même les maudisse. Le récit biblique rapporte ceci dans Nombres 25:1-3 (AC) : “Le peuple commença à se livrer à la débauche avec les filles de Moab. Elles invitèrent le peuple au sacrifice de leur dieu. Et le peuple mangea et se prosterna devant leur dieu. Israël s’attacha à Béelphégor [Baal-Péor, Sg], et la colère de Jéhovah s’enflamma contre Israël.” Par suite, il fut ordonné aux juges d’Israël de mettre à mort les hommes qui s’étaient approchés du faux dieu Baal-Péor. Cependant, alors même que les aînés se lamentaient de l’égarement d’Israël à l’entrée de la tente de réunion, Zimri, le fils d’un chef israélite, fit entrer impudemment une femme madianite dans le camp, sous les yeux de Moïse et de toute l’assemblée. Phinées, le fils du prêtre Éléazar, agit promptement. Il saisit une lance, les suivit jusque dans la tente et les perça tous les deux. “La plaie s’arrêta parmi les enfants d’Israël. Il y en eut vingt-quatre mille qui moururent de la plaie.” (Nomb. 25:8, 9). Vingt-quatre mille transgresseurs moururent par la main de Jéhovah. Ils n’entrèrent pas en Terre promise, alors qu’ils en étaient à la limite. Ils s’étaient livrés à leurs passions égoïstes et avaient abandonné leur Dieu Jéhovah, leur Guide dans la vie.
4. Comment les Israélites allaient-ils encore être à l’épreuve ?
4 Mais ce ne fut pas tout. Un homme qui n’avait pas succombé aux orgies impudiques faites en l’honneur de Baal-Péor n’a pourtant pas été invulnérable. Il est, lui aussi, tombé victime de ses désirs égoïstes qui, dans son cas, étaient la cupidité et l’avarice, le piège subtil du matérialisme. La satisfaction de ses désirs coûta la vie à trente-six de ses frères israélites.
5. a) Pourquoi Jéhovah retira-t-il sa faveur à Israël, et comment cela fut-il mis en lumière ? b) Quel châtiment fut imposé au transgresseur, et pourquoi ?
5 La ville de Jéricho venait d’être miraculeusement livrée entre les mains du peuple de Dieu, et les Israélites étaient montés à l’assaut de la ville d’Aï. Josué, leur chef, n’avait envoyé que trois mille hommes armés, car il s’attendait à une victoire facile du fait de l’infériorité des forces ennemies. Pourtant, les habitants d’Aï sortirent de leur ville et mirent en déroute les Israélites, tuant trente-six d’entre eux. Josué et les aînés se prosternèrent devant Jéhovah le visage contre terre, le priant sincèrement de révéler la cause de ce désastre. Jéhovah la leur donna en ces termes : “Israël a péché ; ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite, ils ont pris des choses dévouées par interdit, ils les ont dérobées et ont dissimulé, et ils les ont cachées parmi leurs bagages.” Le lendemain matin, comme Jéhovah l’avait ordonné, Josué rassembla toute la nation et, procédant par élimination, il désigna finalement Acan comme étant l’homme qui s’était rendu coupable devant Jéhovah. Après avoir été interrogé, Acan avoua qu’il s’était approprié certains objets du butin de la ville de Jéricho, butin que Jéhovah avait ordonné de mettre à part pour son service sacré. Acan fut condamné et, avec toute sa famille qui l’avait manifestement excusé, il fut lapidé. — Josué 7:1-25.
UN AVERTISSEMENT POUR LES IMPRUDENTS
6. a) Dans quelle position correspondant à celle des Israélites dans les plaines de Moab le peuple de Dieu se trouve-t-il aujourd’hui ? b) De quelle protection jouissons-nous ?
6 Aujourd’hui, le peuple de Dieu est à la veille de l’instauration d’un ordre nouveau, administré selon la justice et offrant la perspective de la vie éternelle. Toutes les malédictions du monde de Satan contre ce peuple ont été changées en bénédictions par Jéhovah. Mais tout comme Balaam et le peuple de Moab, de même le présent système de choses mauvais offre l’influence attrayante et séduisante du culte du sexe, ainsi que beaucoup d’autres pratiques immorales, telles que le mensonge, la tromperie et le vol. Sommes-nous immunisés ? Les statistiques prouvent que non ! Chaque année, plusieurs milliers de chrétiens sont exclus de l’organisation de Dieu pour avoir oublié Jéhovah et ses principes justes, parce qu’ils n’ont pas pris la Bible pour guide dans la vie. Une minorité seulement se rend compte de tout ce qu’elle a perdu, se repent et corrige sa mauvaise ligne de conduite. Les autres ne profiteront jamais des merveilleuses bénédictions du nouveau système de choses. Comment pouvons-nous éviter cette tragédie ?
7. a) Selon Jacques, qu’est-ce qui amène quelqu’un à transgresser ouvertement la loi de Dieu ? b) Quelles sont les deux directions dans lesquelles nous pouvons être poussés, et quelle est la force motrice dans chaque cas ?
7 Zimri et Acan ont agi délibérément. Ils savaient que leurs actions respectives étaient contraires aux commandements formels de Jéhovah. Toutefois, il est peu probable que dans chacun de ces deux cas, les actes précis qui causèrent la mort de leurs auteurs aient été provoqués par des désirs qu’ils n’avaient jamais entretenus auparavant. Jacques, frère de Jésus, décrit la transgression volontaire comme étant l’aboutissement de mauvaises pensées progressives ; il dit : “Chacun est éprouvé en étant attiré et séduit par son propre désir. Puis, quand le désir est devenu fécond, il donne naissance au péché ; de son côté, le péché, quand il a été accompli, engendre la mort.” (Jacq. 1:14, 15). Tous deux étaient sous la Loi de Dieu, dont Moïse fut le médiateur, et soumis aux sanctions qu’elle prévoyait. De nos jours, nous sommes sous la loi du Christ, et c’est l’esprit de Dieu qui nous incite à pratiquer la justice (Rom. 6:18, 19 ; 7:6 ; Gal. 5:16-18). C’est aussi le même esprit qui opère sur la congrégation chrétienne et ses surveillants nommés par la force active de Dieu (Actes 20:28). Par conséquent, si nous sommes poussés par l’esprit de Dieu et que nous laissions ce dernier nous guider par sa Parole et son organisation, il est certain que dans le cas où un mauvais désir nous entraînerait dans le même piège que Zimri et Acan, nous le saurions à l’avance et nous pourrions ainsi l’éviter. La question est la suivante : Désirons-nous sincèrement nous laisser guider par l’esprit de Dieu ou préférons-nous réellement suivre les inclinations de nos propres désirs et pour les satisfaire, rire de tout ce qui pourrait nous arriver ?
8. En quel sens les serviteurs de la congrégation sont-ils une protection, et pourquoi se sentent-ils responsables ?
8 Les surveillants et les serviteurs ministériels sont des dons en hommes que le Christ a accordés aux congrégations pour l’édification et l’affermissement de tous leurs membres (Éph. 4:8, 11, 12). Ce sont des hommes qui ont grandi dans la maturité en observant la loi de Dieu et qui, par l’expérience et la formation que donnent les justes exigences de Dieu, ont appris ce qui leur était nécessaire pour remplir les conditions requises par Dieu et suivre sa loi. Ils se soucient constamment de la condition de la congrégation et de ses membres, qui leur sont confiés. Ils sont prompts à discerner les symptômes de la faiblesse spirituelle qui pourrait provoquer une grave maladie spirituelle ou conduire à la transgression fatale des commandements divins. Prenant grand soin du troupeau de Dieu et sachant qu’ils doivent en rendre compte (Héb. 13:17), ils acceptent spontanément la responsabilité qui consiste à suivre l’exhortation que Paul adressa aux Galates en ces termes : “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-même, de crainte que tu ne sois aussi tenté. Continuez de porter les fardeaux les uns des autres, et accomplissez ainsi la loi du Christ.” — Gal. 6:1, 2.
LA GRAVITÉ DE L’ÉGAREMENT
9. Quelle doit être notre attitude lorsque nous recevons un conseil, et qu’indiquerait le fait d’agir autrement ?
9 Quand ces symptômes sont discernés et portés à la connaissance d’un frère, comment ce dernier devrait-il réagir ? Il devrait évidemment être reconnaissant à Jéhovah d’avoir pourvu à son organisation. Il reconnaîtra que le conseil vient de la Parole de Dieu et il voudra prendre celle-ci pour guide dans la vie. Si, par contre, il s’offense ou s’obstine à vouloir justifier sa conduite, il démontrera tout au plus que le conseil qui lui est donné est sage et qu’il avait bien besoin qu’on attire son attention sur sa mauvaise action. Cela n’indique-t-il pas que son inclination est déjà si puissante que l’attrait des mauvaises choses pratiquées dans le monde l’emporte sur l’esprit de Dieu qui, lui, incite à adopter le point de vue théocratique des Écritures ? Cette attitude ne laisse-t-elle pas entendre nettement que le transgresseur a été entraîné à un point d’égarement tel qu’il est peut-être déjà hors d’atteinte de la Parole de Dieu ? Qu’est-ce qui peut alors l’empêcher d’aller plus avant vers la transgression qui conduit à la mort ? “Ne vous abusez pas : On ne se moque pas de Dieu. Car ce que sème un homme, c’est aussi ce qu’il récoltera ; parce que celui qui sème ayant sa chair en vue, récoltera de sa chair la corruption, mais celui qui sème ayant l’esprit en vue, récoltera de l’esprit la vie éternelle.” — Gal. 6:7, 8.
10. Pourquoi ne devons-nous pas sous-estimer le non-respect d’une exigence mineure de Jéhovah ? Qu’est-il vraiment plus simple de faire ?
10 Nous ne devrions jamais minimiser la gravité de l’égarement, même s’il est peu important. Que signifie s’égarer ? Cela veut dire s’écarter ou se détourner de la bonne voie. Tout écart, aussi faible soit-il, creuse un fossé toujours plus large au fur et à mesure que l’on persévère dans cette voie. Pour celui qui s’écarte ainsi du bon chemin, le seul moyen de revenir en arrière consiste à changer de nouveau de direction, mais quand nous considérons les zigzags qu’il laisse derrière lui, nous nous rendons compte que cela est bien difficile. Il est beaucoup plus simple de “rendre droits les sentiers pour vos pieds, afin que le boiteux ne s’y disloque pas, mais guérisse plutôt”. — Héb. 12:13.
11. Comment est-il possible de faire un faux pas sans s’en rendre compte, et de quelle protection devons-nous être reconnaissants ?
11 Le présent système de choses de Satan a une puissante influence sur nous tous. Il se peut que nous ne discernions pas toujours jusqu’à quel point et de quelles façons elle s’exerce. On peut se laisser prendre par certaines pensées ou actions qui, au début, paraissent assez innocentes alors qu’elles peuvent provoquer de graves difficultés. Ces pensées ou ces actes peuvent finalement nous amener à faire un faux pas, à nous détourner des lois divines ou à transgresser un principe biblique. Cependant, celui qui adopte pareille attitude n’en est peut-être pas conscient parce qu’il ignore le principe en cause, ne se rend pas compte où cela peut le conduire ou encore a momentanément relâché sa surveillance. Quelles que soient les circonstances qui en sont la cause, nous devons être reconnaissants à Jéhovah de ce que, par sa Parole ou par son organisation représentée par les serviteurs de la congrégation, il veille sur nous, remarque nos faux pas et attire notre attention sur ceux-ci.
12. a) Comment les serviteurs dans la congrégation peuvent-ils se rendre compte qu’un faux pas a été fait ? b) Quelles sont les deux raisons pour lesquelles ils s’y intéressent au point d’agir de façon appropriée ?
12 Les serviteurs de la congrégation ne connaissent pas toujours exactement le problème réel, mais ils se rendent compte que quelque chose ne va pas à cause de certaines tendances ou attitudes du chrétien en question. Il peut avoir tendance à manquer les réunions, à refuser les participations à l’École du ministère théocratique, à développer une attitude indépendante, à avoir une conversation moins spirituelle ou à trop s’attacher à la mode en matière d’habillement. Quoi qu’il en soit, les serviteurs s’en inquiètent parce que cela indique que la santé spirituelle de ce chrétien est en danger. La raison de leur souci est plus grande encore ; ils savent, en effet, que ce qui affecte une personne affectera également toute la congrégation. L’apôtre Paul déclara : “Nous sommes devenus un spectacle théâtral au monde.” (I Cor. 4:9). Par ces paroles, il montrait que notre conduite est observée par les personnes hors de la congrégation. Si un faux pas est fait et qu’il en résulte la transgression d’un principe, la congrégation entière en sera affectée. Il n’est pas toujours nécessaire qu’une action absolument mauvaise soit commise pour que l’opprobre soit jeté sur l’organisation. La remarque suivante faite par un professeur illustre bien cette pensée ; il dit : “J’avais l’habitude d’admirer les enfants des témoins de Jéhovah. Ils étaient toujours bien éduqués et si convenables. Mais je regrette de devoir dire que je n’ai pas pu voir de différence chez certains. Leur façon de s’habiller et de se coiffer les fait ressembler aux autres jeunes, et ils se conduisent comme eux.” Tous ceux qui assistent aux réunions des témoins de Jéhovah savent qu’il s’agit là d’une exception et non d’une règle générale. Cependant, le fait qu’une telle remarque puisse être faite est une raison de s’inquiéter, et les serviteurs des congrégations où pareilles tendances peuvent être observées voudront aider les intéressés à changer d’attitude, afin ‘que le boiteux ne se disloque pas, mais guérisse plutôt’.
13. a) Pourquoi est-il faux de penser qu’il est possible de gagner les gens en se pliant à leurs conditions, et comment cela fut-il démontré à la congrégation de Corinthe ? b) À quels dangers nous expose la crainte de paraître différents des personnes du monde que nous côtoyons ?
13 Certains pourraient argumenter en disant que la cause de la vérité serait favorisée si nous paraissions aussi “modernes” et “à la mode” que les gens du monde les plus modernes, en quelque sorte en acceptant leurs conditions. Un tel raisonnement part d’un mauvais principe. La fin ne justifie pas les moyens. Jéhovah ne désire pas que les gens se joignent à son organisation parce que cette dernière est populaire et moderne. Il veut rassembler des personnes qui aiment la justice et qui désirent vivre selon des principes justes. On trouve une illustration de ces pensées dans la congrégation de Corinthe du premier siècle. Certains pensaient que la notoriété publique donnerait une bonne réputation à l’organisation. Lorsque Paul en fut informé, il écrivit ce qui suit : “On rapporte qu’en fait il y a de la fornication parmi vous, et une fornication telle qu’il n’y en a pas même parmi les nations, au point qu’un homme a la femme de son père. Et vous êtes enflés, et n’avez-vous pas plutôt pris le deuil, pour que l’homme qui a commis cette action fût ôté du milieu de vous ? Ce n’est pas un excellent motif pour vous glorifier. Ne savez-vous pas qu’un peu de levain fait fermenter toute la masse ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une masse nouvelle, selon que vous êtes exempts de ferment.” (I Cor. 5:1, 2, 6, 7). Paul jugea nécessaire d’agir immédiatement et énergiquement, afin de purifier la congrégation. Il exclut les transgresseurs et redressa la mauvaise façon de penser de ceux qui avaient excusé leur conduite impure. Tout comme le levain du péché fait fermenter la congrégation entière, de même, un attrait malsain pour la mode, les coutumes et les mœurs du présent monde contaminera les pensées et le point de vue théocratique. Si nous craignons de paraître différents de ceux que nous fréquentons dans le présent monde, qu’est-ce qui nous empêchera d’aller plus loin et de faire des compromis avec les principes chrétiens, afin de ne pas paraître différents ? Qu’est-ce qui nous retiendra d’adopter le point de vue du monde pour résoudre nos problèmes ? Cela ne produira pas en nous les fruits de l’esprit de Dieu, mais ceux de l’esprit du monde, qui pourra finalement nous inciter à transgresser la loi de Dieu (Gal. 5:16-18). Comme l’a montré Jacques, il est rare que des actes impurs soient commis spontanément, sans qu’il y ait eu des signes avertisseurs, ou que de mauvais désirs se manifestent de façon soudaine. Il faut généralement deux choses : l’envie et l’occasion. Si nous prenons la Bible pour guide dans notre vie, nous nous efforcerons de rejeter ces deux choses aussi complètement que possible.
LE DANGER DES MAUVAISES FRÉQUENTATIONS
14. En quel sens les mauvaises compagnies présentent-elles tous les éléments qui incitent à l’impureté, et comment peut-on illustrer ce point ?
14 Étant donné leur influence nuisible, les mauvaises fréquentations offrent tout ce qu’il faut pour s’engager sur la voie de l’impureté. Les principes étant affaiblis, les mauvais penchants sont stimulés. De plus, l’occasion de mal faire est toujours présente, ce qui amène facilement une personne à se précipiter sur la voie insensée, soit par ignorance, soit par crainte du ridicule. D’autre part, lorsqu’un membre d’un groupe transgresse la loi, tous les autres membres portent une part de responsabilité en tant que complices. Un jeune frère faisait d’excellents progrès dans le ministère, mais il aimait fréquenter des camarades de classe qui ne tenaient aucun compte des principes bibliques. Un jour, pour s’amuser, ils décidèrent de prendre quelques bouteilles de limonade dans un camion de livraison. Cela leur paraissait inoffensif, mais le conducteur les vit et courut vers eux pour leur donner une leçon. C’est alors que, sans que personne n’eût le temps de s’en rendre compte, un des garçons sortit un couteau à cran d’arrêt et frappa l’homme au ventre. Il le tua. Le jeune ministre qui se trouvait avec cette bande de garçons fut exclu. Il est maintenant dans un centre de redressement. Acan, lui aussi, attira le malheur sur toute la nation et il le paya de sa vie. Les Israélites ne furent affranchis de leur culpabilité qu’après avoir ôté cet homme du milieu d’eux. — Josué 7:20-25.
15. a) Quelle faute Dina a-t-elle commise, et comment la conséquence de celle-ci peut-elle nous servir d’avertissement ? b) Quelle attitude opposée Joseph a-t-il adoptée, et comment peut-il être un exemple pour nous ?
15 Aucun de ceux qui suivent les principes chrétiens ne voudrait pratiquer volontairement la fornication. Cependant, la prudence dictera à chaque chrétienne d’éviter les circonstances qui pourraient l’amener à être violée. Dina fit peu de cas de cette éventualité en fréquentant les filles des Cananéens. L’ardent fils d’Hamor la vit et la viola. Si elle n’avait pas fréquenté ceux qui ne craignaient pas le vrai Dieu, elle aurait évité cette expérience dégradante (Gen. 34:1, 2). À notre époque, il faut prendre de telles précautions. La voie sage consiste à éviter de porter des vêtements suggestifs et de passer seule dans des endroits isolés, mal fréquentés ou dangereux. Faites-vous accompagner et évitez de fréquenter ceux qui ne refrènent pas leurs passions parce qu’ils ne sont pas voués à Jéhovah et n’aiment pas les principes justes. Joseph, frère de Dina, adopta une attitude sage quand il était esclave en Égypte. Lorsque la femme de Potiphar, son maître, chercha à plusieurs reprises à le séduire, il refusa toujours de se détourner de ce qu’il savait être juste et agréable à Dieu. Dans la mesure où sa condition d’esclave le lui permettait, il s’efforça d’éviter toute situation qui pouvait l’exposer à la tentation, et, quand cette femme, dévorée par la passion, voulut le forcer à avoir avec elle des relations impures, il s’enfuit de la chambre, lui laissant dans les mains son vêtement de dessus. Il préférait supporter n’importe quelle punition imaginée par cette femme, plutôt que de déplaire à Jéhovah en violant sa loi. Joseph fut béni par le vrai Dieu à cause de sa ferme résolution. — Gen. 39:7-23.
16. a) Quel danger court toute personne qui hésite à rejeter complètement les principes du monde ? b) Comment cela a-t-il été illustré par les exemples d’Acan, de la congrégation de Corinthe et de Dina ? c) Quelle solution Jéhovah nous offre-t-il, et, sous ce rapport, quel est le rôle de toute la congrégation ?
16 Si nous aimons sincèrement Jéhovah et si nous désirons vraiment faire sa volonté, aucun des problèmes que nous pourrons rencontrer ne sera trop grand pour qu’il ne puisse être résolu par l’application convenable des principes bibliques. Celui qui est indifférent quant à sa responsabilité ou qui est peu disposé à rejeter totalement les principes du monde, sera si imprégné de cette façon de penser qu’il sera finalement frappé par le malheur d’une façon ou d’une autre. Aujourd’hui, sous ce rapport, nous ne sommes pas différents du peuple de Dieu des temps anciens. Le point de vue matérialiste d’Acan et ses mauvais désirs l’incitèrent à voler Jéhovah, contaminant ainsi toute la congrégation et amenant la mort sur trente-six de ses compagnons israélites et sur sa propre famille. Certains membres de la congrégation de Corinthe étaient tellement soucieux de plaire à leurs voisins dépravés qu’ils allaient jusqu’à excuser l’inceste, pensant que la notoriété publique de ce cas pourrait étendre la renommée du christianisme. Seule la ferme discipline de l’apôtre Paul, qui, appliquant les principes bibliques, exclut le délinquant, sauva l’esprit de la congrégation. Dina pensait qu’elle pouvait fréquenter les incroyants en toute immunité. Elle perdit sa virginité et fut cause de la mort de tous les hommes de Sichem. Son frère Joseph, par contre, refusa de faire des compromis avec les principes, bien qu’il se trouvât dans un pays étranger, loin de sa maison et de sa famille. Il démontra que Dieu aime et protège ceux qui l’aiment et gardent ses justes commandements. Que toute votre famille soit dans la vérité ou que vous seul l’ayez acceptée, il n’y a pas de différence. De tels problèmes se posent à nous tous. Ils concernent la congrégation tout entière. Cette dernière, par l’intermédiaire de ses serviteurs nommés, doit donc s’y intéresser tout particulièrement. Il y a une solution pour tous, et elle se trouve dans la Bible. David a écrit à ce sujet : “Ta parole est une lampe à mes pieds, et une lumière sur mon sentier.” (Ps. 119:105). Oui, nous avons la promesse divine que la Bible nous guidera infailliblement à travers le désert du système de choses de Satan, qu’elle nous protégera de la présence et de l’influence des hommes et des femmes iniques qui pratiquent le culte du Baal-Péor moderne. Nous serons toujours plus forts dans l’amour de Dieu et nous marcherons, sains et saufs, jusque dans le nouvel ordre de choses juste qui est maintenant proche — si nous prenons la Bible pour guide dans la vie.
[Illustrations, page 363]
Les chrétiens doivent prendre la Bible pour guide dans leur vie, afin d’éviter de tomber dans le piège des pratiques impures, comme ce fut le cas pour Acan dont la cupidité coûta la vie à trente-six de ses compagnons israélites.