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Manifestez les fruits de l’espritLa Tour de Garde 1961 | 1er mars
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16, 17. a) Qu’est-ce que la bonté ? À quoi s’oppose-t-elle ? b) Cette qualité est-elle nécessaire dans la vie du chrétien ?
16 La bonté est une qualité admirable. On l’a définie comme une vertu, comme signifiant “ l’excellence morale ”. Pour souligner la bonté, Paul la met en relief par contraste. Il dit : “ Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité ne soient pas même nommées parmi vous (...) ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries (...) Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. ” (Éph. 5:3-5). Paul demande ensuite aux chrétiens de se séparer de ce genre d’hommes. Ils ne doivent pas les fréquenter. Voici ce que l’apôtre leur dit : “ N’ayez donc aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. ” (Éph. 5:7-9). Se conduire avec décence, d’une manière respectable, voilà la bonté. Paul dit que c’est un fruit de l’esprit qu’il faut manifester même au sein d’un monde méchant et dégénéré.
17 La bonté est une qualité à protéger et qui doit être le but de celui qui voue sa vie au service de Jéhovah. Avant que quelqu’un puisse recevoir le nom de chrétien, il lui faut se défaire de toute conduite mauvaise. Pour produire en soi les fruits de l’esprit et se qualifier pour la vie dans le monde nouveau, il faut posséder ce fruit spirituel qu’est la bonté.
LA FOI
18. En quels termes Paul a-t-il défini la foi ? Quelle est l’importance de la foi ?
18 “ La foi est l’attente confiante des choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas. ” (Héb. 11:1, NW). C’est en ces termes que Paul a défini la foi. Un chrétien ne peut être un homme sans foi, car “ sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ”. (Héb. 11:6.) Le disciple Jacques a manifesté sa foi. Il a déclaré que la foi doit être appuyée par les œuvres (Jacq. 2:26). Celui qui croit en Jéhovah Dieu, en Jésus-Christ et en son royaume, démontrera sa foi par ses paroles, par ses œuvres et par son genre de vie.
19. a) Par quoi la foi doit-elle être accompagnée ? b) Qui sont des exemples de foi agissante ?
19 La foi peut mourir ou s’affaiblir. Beaucoup de ceux qui ont cru en Jésus-Christ comme Rédempteur ont fait défection. Ils ont préféré l’évolution. Ils ont rejeté la Bible. Néanmoins ces hommes se disent chrétiens et fréquentent les églises. Jacques leur dirait : “ Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. ” (Jacq. 2:17). La foi s’exprime. Elle pousse à faire œuvre de proclamation. Paul a dit : “ C’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. ” (Rom. 10:10). Notre foi s’affermit quand on met en œuvre son cœur, son esprit et sa bouche pour faire une proclamation publique de son adhésion au royaume de Dieu comme la seule espérance de l’homme. Jésus a dit : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14). Cette prédication se fait non seulement par un reste croyant du “ petit troupeau ”, que Jésus a commencé à rassembler il y a dix-neuf siècles, mais encore par une “ grande foule ” d’hommes venus de toutes les nations et qui ont la même foi. Par suite de la foi de tous ces chrétiens, de grandes œuvres ont été accomplies en ces jours difficiles.
LA DOUCEUR
20. a) Comment Jésus montra-t-il que la douceur n’est pas à confondre avec la faiblesse ? b) Qu’a dit Paul à ce propos ?
20 On confond souvent la douceur avec la faiblesse. Quand on lit la vie de Jésus, telle qu’elle est rapportée par les écrivains des quatre Évangiles, on voit que Jésus était un homme doux. Mais le vingt-troisième chapitre de Matthieu nous le présente aussi comme un vigoureux dénonciateur de l’iniquité. Jésus n’avait pas peur. Son amour était parfait et pareil amour bannit la crainte. Avec ceux qui désiraient recevoir instruction, Jésus se montrait aimable, plein de douceur. À cause de sa douceur, Jésus fut à même de faire œuvre d’enseignement. Il dit à ses auditeurs : “ Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. ” (Mat. 11:29). Ces hommes eurent confiance en lui. Ils ne prenaient pas peur en entendant Jésus dire la pure vérité, parce que le Christ agissait ainsi par amour. Ils étaient prêts à écouter. Paul connaissait la valeur de la douceur. Il dit à Timothée : “ Il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles. ” Ce n’est pas par des querelles que l’on contribue à la diffusion de la vérité. Paul poursuivit en ces termes : “ (Le serviteur) doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires. ” (II Tim. 2:24, 25). C’est la Parole de Dieu déclarée comme il convient qui pousse au repentir et non la force.
21. a) D’après son histoire, l’Église romaine se caractérise-t-elle par la douceur ? b) Montrez que le vrai christianisme est autre chose.
21 La Hiérarchie catholique, qui exerce toujours un grand pouvoir en notre temps, a pris une direction entièrement opposée à l’époque de l’Inquisition. Cet organisme religieux ne pourra jamais effacer l’histoire de ses tortures : mise à la question, écartèlements, pendaisons par le pouce. Ces inquisiteurs se disaient chrétiens, mais ces prêtres qui firent souffrir d’atroces tourments aux Juifs, aux Maures et aux “ hérétiques ”, n’étaient certes pas animés de dispositions douces. Ces chefs religieux voulaient faire entrer les gens de force au sein de l’Église romaine. Qu’est-il sorti de leurs guerres et de leurs tortures ? Un monde où règne l’union et la paix ? Non, mais par ses guerres et ses croisades la fausse religion a détourné les hommes de Dieu. On ne propage pas le christianisme par l’usage des armes charnelles. Si l’on accepte la vérité, c’est parce que le ministre se montre plein de douceur et de patience même envers ceux qui ne sont pas favorablement disposés à l’égard de la vérité. Jésus utilisa cette méthode, ainsi que ses apôtres. Les vrais chrétiens de notre temps emploient la même méthode. La douceur est un fruit de l’esprit saint, et sa mise en œuvre produit des résultats durables dans la proclamation du royaume de Dieu.
LA MAÎTRISE DE SOI
22. a) Montrez l’importance de savoir se maîtriser. b) Dans quelle catégorie se rangent ceux qui sont sans maîtrise de soi ?
22 Il n’est pas facile à des hommes imparfaits d’exercer la maîtrise de soi. Pourquoi chercher des excuses ? Essayez de pratiquer cette qualité. C’est un des fruits de l’esprit, donc il doit être possible de l’acquérir. Être maître de soi, c’est savoir se posséder, se dominer dans ses actes, ses paroles, ses sentiments, ainsi que dans le manger et le boire. Aux yeux de Paul, celui qui n’est pas capable de se maîtriser dans une certaine mesure se range parmi une catégorie de gens dignes de mépris. L’apôtre classe ceux qui n’ont aucune possession de soi parmi les hommes sans réputation qui, selon la Bible, seraient légion dans les derniers jours. En écrivant à Timothée, Paul déclara : “ Sache ceci, que dans les derniers jours apparaîtront des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, pleins d’ostentation, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, sans reconnaissance, sans sainteté, sans affection, sans esprit d’union, trompeurs, sans discipline (ou maîtrise de soi, NW), sans bonté, ennemis du bien. ” (II Tim. 3:1-3, Li). Pourquoi se ranger parmi les hommes dépourvus de toute maîtrise sur eux-mêmes ? Salomon a écrit : “ L’insensé fait éclater toute sa colère, mais le sage la retient dans le calme. ” (Prov. 29:11, Li). Si un chrétien est sans maîtrise de soi, il s’expose à retomber dans les habitudes de la chair et à se montrer indigne de recevoir les bénédictions du royaume de Dieu. C’est donc agir en insensé que de ne faire aucun effort pour produire ce fruit de l’esprit qu’est la maîtrise de soi. C’est témoigner de l’amour que de faire preuve de maîtrise de soi.
23. Pour s’édifier et demeurer dans l’œuvre constructrice de Dieu, que faut-il faire ?
23 Ces fruits de l’esprit, Paul les oppose aux œuvres de la chair. Le croyant qui se voue à Dieu pour faire sa volonté doit opérer un changement en lui-même. Il ne peut plus se conduire comme ce monde, mais “ ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ”. (Gal. 5:24.) Il faut un changement de conduite, une édification. “ Si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. ” (Gal. 5:25, 26). Si nous portons les fruits de l’esprit, nous serons dignes d’être dans la société du monde nouveau. Il est donc nécessaire de veiller constamment sur soi-même et sur son enseignement car en agissant ainsi, “ tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent ”. (I Tim. 4:16.) Édifiez-vous en veillant sur les fruits spirituels que vous portez et en même temps contribuez à l’accroissement de la société du monde nouveau. Les chrétiens doivent être unis, “ comme les brebis d’une bergerie, comme le troupeau dans son pâturage ”. Prenez la nourriture aux côtés des brebis de Jéhovah et demeurez unis, car “ il y a grande abondance dans la maison du juste, mais il y a du trouble dans les profits du méchant ”. — Prov. 15:6.
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Appliquez votre cœurLa Tour de Garde 1961 | 1er mars
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Appliquez votre cœur
1. Que se passe-t-il quand on dispense abondamment la Parole de Dieu ? Quelle est la récompense ?
QUAND on met la Parole divine à la première place dans sa pensée, on ne peut qu’amasser un bon trésor. À travailler sans cesse avec la Parole de Dieu, on retire un grand profit et on augmente son trésor. Peu importe la quantité que nous dispensons par la parole ou par l’imprimé, ce trésor ne fait que grandir. Moïse était bien conscient de ce fait. Avant le passage du Jourdain et l’entrée en Terre promise, Moïse, inspiré, dit ces paroles aux Israélites : “ Appliquez votre cœur à toutes les paroles par lesquelles je rends témoignage parmi vous aujourd’hui (...) Car ce n’est pas ici une parole vaine pour vous, mais c’est votre vie ; et par cette parole vous prolongerez vos jours sur la terre où, en passant le Jourdain, vous entrez afin de la posséder. ” — Deut. 32:45-47, Da.
2. Où trouve-t-on aujourd’hui les paroles de vie ? Quel rôle joue le cœur ?
2 Les paroles de Jéhovah contiennent une connaissance précieuse. En fait, ce sont des paroles de vie. Qui les écoute acquiert une grande richesse, un important trésor. Qui attache son cœur aux paroles divines ne manquera pas de faire la volonté de Dieu. Pareil homme puisera dans son bon trésor et fera du bien à ses semblables. Jésus a dit : “ L’homme bon tire de bonnes choses du bon trésor de son cœur (...) car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle. ” (Luc 6:45). Qu’il est donc nécessaire d’appliquer son cœur à la Parole de Dieu afin de posséder ce bon trésor ! Ce précieux trésor, c’est la Parole divine.
3, 4. a) Quel miracle de Jésus montre le bien que l’on retire en donnant avec abondance ? b) En donnant inlassablement peut-on perdre son trésor ?
3 Ce qu’il y a de merveilleux dans la pratique du bien, c’est que la bonté est inépuisable. En parlant de la vérité de l’abondance de notre cœur, en annonçant la Parole de Dieu, nous ne sommes jamais à court de vérité, nous en disposons sans cesse. Au contraire, la vérité augmente de sorte que nous sommes en mesure de répandre des richesses encore plus grandes. Voilà qui nous fait penser au miracle que Jésus accomplit lorsqu’il nourrit la grande foule. Il dit à ses disciples : “ Donnez-leur vous-mêmes à manger. Mais ils lui dirent : Nous n’avons ici que cinq pains et deux poissons. Et il dit : Apportez-les-moi. Il fit asseoir la foule sur l’herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux vers le ciel, il rendit grâces. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. Tous mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille hommes, sans les femmes et les enfants. ” (Mat. 14:16-20). Jésus fut très généreux. Il commença avec cinq pains et deux poissons ainsi qu’avec la bénédiction de Jéhovah. Ainsi il put continuer à donner, et après qu’il eut donné tout ce que ces hommes désiraient, il lui en resta plus qu’au début, soit douze paniers pleins de nourriture !
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