Veillez sur vous-même et sur votre enseignement
“Prête une constante attention à toi-même et à ton enseignement. Demeure dans ces choses, car en agissant ainsi, tu te sauveras, toi et ceux qui t’écoutent.” — I Tim. 4:16.
1. Qui créa la parole, et pour quel usage ? b) Comment le premier homme utilisa-t-il ce don ?
DÈS les premiers mots de son récit, la Bible déclare que Dieu parla. Il donna des instructions concernant sa création. Il nomma chacune de ses œuvres, attribua à celles-ci une tâche à accomplir et leur assigna des limites (Gen. 1:1-15). Quelques phrases plus loin, nous lisons que Jéhovah créa l’homme et la femme. Il donna à Adam des instructions à propos de “l’arbre de la connaissance du bien et du mal”. (Gen. 2:16, 17.) Adam parla ; plus tard, Ève répéta même ces instructions. “Et Jéhovah Dieu, qui avait formé du sol tous les animaux (...) et tous les oiseaux (...), les fit venir vers l’homme (...).” L’homme parla encore : “Adam donna des noms à tous les animaux domestiques, aux oiseaux du ciel et aux animaux des champs.” (Gen. 2:19, 20, AC). Lorsque Jéhovah présenta la première femme à l’homme, ce dernier déclara : “Voici cette fois celle qui est os de mes os et chair de ma chair ! On l’appellera femme, parce qu’elle a été prise de l’homme.” (Gen. 2:23). Depuis cette époque, et tout au long des siècles, les hommes ont parlé.
2. La parole est-elle précieuse pour l’homme ? Sous quels rapports ?
2 Durant toutes ces années, les hommes ont eu besoin de communiquer entre eux par la parole. Cette communication leur a permis d’acquérir la connaissance. De plus, elle est indispensable pour enseigner. Par la parole l’homme a pu avoir un contact mental avec ses semblables. C’est grâce à elle que nous pouvons faire connaître nos pensées et savoir ce que pense autrui. La faculté de communiquer avec nos semblables au moyen de la parole augmente avec la croissance de l’individu. On dit même que les tout jeunes enfants accroissent leur capacité de prononcer distinctement au fur et à mesure qu’ils mangent une nourriture plus consistante et qu’ils exercent les muscles de leur langue. L’apôtre Paul, qui était passé maître dans l’usage de la parole, déclara : “Quand j’étais tout petit, je parlais comme un tout-petit.” (I Cor. 13:11). En général, les hommes aiment parler, et nombreux sont ceux qui ne parlent que pour le plaisir de parler. L’homme ne peut pas, au cours de sa brève existence, examiner tous les mots qui ont été écrits et préservés jusqu’à nos jours. Cependant, avec le temps, par l’étude et l’usage, vous pouvez devenir plus qualifié dans l’emploi des mots. Comme pour toute autre activité, une habileté accrue procure de plus grandes satisfactions.
3. a) Qu’est-ce qui rend la parole possible ? b) Comment peut-on employer utilement sa faculté de parler ?
3 Jéhovah, le Maître Architecte et Créateur de l’homme, nous a donné ce qui est nécessaire à la parole : les lèvres, la langue et la gorge qui, renforcées par le corps servant de caisse de résonance, rendent possible une communication, précieuse et agréable, qui permet de transmettre à autrui des pensées édifiantes et de louer Dieu. Noah Webster affirma que “le langage et la parole sont un don venant directement de Dieu”. Il y a très longtemps, le prophète Ésaïe écrivit : “Le Seigneur, Jéhovah, m’a donné une langue de disciple, pour que je sache fortifier par ma parole celui qui est abattu.” (Is. 50:4, AC). Le rédacteur du Psaume 71 met en évidence dans les Ps 71 versets 8, 15, 23 et 24, l’un des usages précieux de cette faculté merveilleuse ; il dit : “Que ma bouche soit remplie de tes louanges” ; “ma bouche publiera ta justice” ; “en te célébrant, j’aurai la joie sur les lèvres” ; “ma langue chaque jour publiera ta justice”.
4. a) Pouvons-nous employer notre faculté de parole conformément à l’exhortation que Paul donna à Timothée ? b) Quel effet peuvent avoir nos paroles ?
4 Plus de 500 ans après, Paul mit l’accent sur le bon usage de l’instrument qui nous sert à parler, disant : “Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole ordurière, mais toute parole qui soit propre à l’édification selon le besoin, afin qu’elle communique ce qui est favorable aux auditeurs.” (Éph. 4:29). Dans II Timothée 2:2, 24, Paul s’adresse à Timothée et à nous-mêmes en ces termes : “Les choses que tu as entendues de moi avec l’appui de beaucoup de témoins, ces choses, confie-les à des hommes fidèles, qui, de leur côté, sont suffisamment qualifiés pour en enseigner d’autres. (...) Un esclave du Seigneur n’a pas à se quereller, mais il doit être doux envers tous, qualifié pour enseigner.” Votre langage est votre moyen d’enseignement. Pris isolément, les mots peuvent n’avoir que peu de sens, mais groupés et prononcés avec émotion, ils peuvent devenir acerbes, sévères, durs, froids et mesquins, ou bien agréables, tendres, aimants, bienveillants et gentils.
LE VOCABULAIRE EST NÉCESSAIRE
5. a) Qu’indique généralement le fait d’hésiter ou de trébucher en lisant ? b) Est-ce dû à un vocabulaire limité ? c) Pourquoi l’homme doit-il parler ?
5 Votre vocabulaire comporte-t-il suffisamment de mots pour vous permettre d’instruire vos semblables d’une manière agréable ? Vous contentez-vous de communiquer avec autrui plutôt que d’avoir le plaisir de posséder des mots qui vous serviront d’instruments ? À la page 39 de son livre L’étude est une tâche difficile (angl.), William Armstrong écrivit : “La paresse mentale et le vocabulaire limité sont généralement des compagnons de lit dans un même cerveau.” Vous pouvez vous contenter de quelques centaines de mots, mais si vous en possédez quelques milliers, ils ajouteront de la vie et de la couleur à l’excellente œuvre d’enseignement que vous effectuez, et vous en retirerez une satisfaction plus grande. Si vous vous rendez compte que vous hésitez et trébuchez en lisant ou que vous cherchez vos mots lorsque vous parlez, c’est que votre vocabulaire est pauvre. Il est possible de l’enrichir en vous intéressant davantage aux mots, ces instruments dont on se sert chaque jour, et en vous efforçant de mieux les comprendre. Salomon, qui était réputé pour sa sagesse, fit cet effort ; c’est ce que l’on remarque dans Ecclésiaste 12:10 (Li), où l’on peut lire : “Qohéleth [l’Assembleur] s’est appliqué à trouver des paroles agréables et à écrire correctement des paroles de vérité.” Examinez votre réserve de mots disponibles dans votre langue et vous en trouverez de nombreux autres à ajouter à votre vocabulaire. Par exemple, la langue française compte des dizaines de milliers de mots. Pourquoi ne pas exprimer convenablement vos pensées, alors qu’il y a un si grand nombre de mots qui ne demandent qu’à être utilisés ? Cela ne veut pas dire que nous devons être des dictionnaires vivants, mais plutôt qu’il nous faut suivre le bon exemple laissé par les rédacteurs de la Bible qui écrivirent dans un langage simple, facile à comprendre, mais néanmoins avec conviction et d’une manière significative. Leurs écrits ne manquent pas non plus de sagesse. Paul s’exclama : “Ô profondeur de la richesse et de la sagesse et de la connaissance de Dieu !” (Rom. 11:33, 34). Voyez à quel point Jésus a progressé sous la direction de son Maître-Enseignant ; c’est ce que Paul révéla plus tard, disant : “Soigneusement dissimulés en lui [Christ] sont tous les trésors de sagesse et de connaissance.” (Col. 2:3). Avec une réserve de sagesse illimitée et des moyens d’expression si extraordinaires, l’homme doit parler ; il doit communiquer avec ses semblables.
6. Quand la parole rend-elle quelqu’un heureux ?
6 Toute action, qu’il s’agisse de construire une maison, de coudre un vêtement, de planter du blé ou de jouer d’un instrument de musique, procure un sentiment de satisfaction et de contentement. Il en est de même si vous parlez du Royaume de Dieu à quelqu’un. Lorsque vos mots transmettent l’idée exprimée à l’esprit de votre interlocuteur et que celui-ci la comprend, alors vous êtes heureux. La Bible dit que vous devez l’être : “On éprouve de la joie à donner une réponse de sa bouche ; et combien est agréable une parole dite à propos !” (Prov. 15:23). Pour ce qui est d’obtenir de bons résultats par ses paroles, Jéhovah nous a donné un bon exemple ; il dit : “Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins.” — És. 55:11.
7. a) Quand devrions-nous cesser d’améliorer notre vocabulaire ? b) Expliquez ce que fit Jésus dans son Sermon sur la montagne ?
7 Évidemment, cela signifie qu’il faut faire des efforts et étudier. Quelqu’un pourra objecter : “Je suis trop vieux pour étudier” ou bien “je suis trop occupé”. Une revue professionnelle déclara : “Sur 400 hommes d’État, peintres, militaires, poètes et écrivains célèbres, 35 pour cent d’entre eux ont réalisé leur plus grande œuvre entre 60 et 70 ans, 23 pour cent entre 70 et 80 ans, et 8 pour cent après 80 ans.” (Printing Impressions, juillet 1966, p. 74). Il y a plus de 300 ans, Shakespeare écrivit : “Certains hommes semblent ne jamais vieillir ; ils sont toujours actifs en pensées et toujours prêts à adopter de nouvelles idées ; on ne peut jamais les accuser d’être arriérés (...). Ils goûteront toujours aux meilleures choses qui existent et ils seront les premiers à découvrir les meilleures qui existeront.” Tryon Edwards écrivit également : “L’âge ne dépend pas des années, mais du tempérament et de la santé. Certains hommes sont nés vieux, d’autres ne le deviennent jamais.” (The New Dictionary of Thoughts, p. 13 et 15). Il est triste de voir un vieillard ayant parcouru le chemin difficile et compliqué de la vie, qui, parce qu’il n’en a pas eu l’occasion, n’a pas trouvé la sagesse. Toutefois, il est encore plus désolant d’entendre dire par un vieil homme, à qui l’on donne la possibilité d’acquérir la vraie sagesse : “Je suis trop vieux pour apprendre.” La Bible parle à maintes reprises d’hommes et de femmes fidèles qui n’ont cessé d’apprendre durant toute leur vie. Vous avez une raison supplémentaire de progresser jour après jour : vous avez la perspective de la vie éternelle. Il faut plus d’un jour pour apprendre les vérités relatives au Royaume de Dieu ou pour améliorer votre vocabulaire. Il faut du temps, mais pensez à ce que vous pouvez faire au moyen de quelques mots et grâce à une bonne compréhension de la Parole de Jéhovah. Le Sermon sur la montagne que Jésus donna en l’an 31 de notre ère dans les jolies collines de Galilée, en est un bon exemple. Trois chapitres de l’Évangile de Matthieu, les chapitres cinq à sept Mt 5-7, contiennent cent sept versets. Jésus utilisa un vocabulaire de six cent vingt et un mots différents (selon le compte établi dans la Traduction du monde nouveau en anglais) pour exprimer des pensées qui sont toujours connues ou entendues par le monde des hommes. La Bible rapporte que lorsque Jésus eut achevé son sermon, “l’effet en fut que les foules étaient frappées de sa manière d’enseigner ; car il les enseignait en personne qui a autorité, et non comme leurs scribes”. (Mat. 7:28, 29.) Des personnalités non chrétiennes ont reconnu que ce Sermon était un chef-d’œuvre en matière de communication (Mahatma Gandhi ; voyez La Tour de Garde [angl.], année 1958, p. 139). Au cours des quinze minutes que demande la lecture de ce Sermon, Jésus vous enseigne de nombreuses choses très utiles, qui signifient pour vous la vie éternelle. Vous remarquerez que ce discours exceptionnel contient des idées et non pas seulement des mots vides de sens. Il exprime des pensées profondes.
8. a) Décrivez les problèmes rencontrés de nos jours dans le domaine de la communication entre les hommes. b) Quelle carence observe-t-on un peu partout ?
8 En dépit des organes soigneusement conçus dont Dieu a doté l’homme pour qu’il puisse parler, et malgré le grand nombre de mots, d’expressions et de sons disponibles, la communication demeure un des grands problèmes de l’homme. On le rencontre partout. Dans l’industrie, on se plaint qu’il n’y a pas de contact entre la direction et le personnel, et que les différents services ne transmettent pas les renseignements nécessaires aux services voisins. Les chefs des organisations religieuses ne suivent pas l’exemple de Moïse ou de Jésus, car ils ne parlent pas aux gens. Le langage des hommes politiques a généralement plusieurs aspects ou significations, au point que, pour le commun peuple du moins, il n’est pas possible de discerner une idée juste en laquelle placer sa confiance. Le commerce qui pousse à la vente et assaille les gens d’un tas d’idées, et dont le but est de créer des désirs, offre une image si confuse qu’on ne peut croire aux déclarations de ses représentants ni les accepter pour vraies. Il existe d’autres barrières qui empêchent l’échange d’idées. Les hommes de science s’expriment oralement et par écrit, mais seuls leurs confrères comprennent leur langage. Ceux qui ont une grande instruction échangent des propos hors de la portée de ceux qui ont fréquenté moins longtemps les écoles ou les universités. Les médecins communiquent entre eux, mais lorsqu’un malade désire savoir de quoi il souffre, il doit toujours poser des questions, et bien souvent, on ne lui dit pas tout. Des maris et des femmes rencontrent le même problème. “Nous ne nous parlons jamais”, disent-ils. La majorité des parents ont du mal à parler avec leurs enfants. En fait, un grand nombre de jeunes gens emploient un langage qui leur est propre et que leurs parents comprennent difficilement. Pourquoi les gens ne parlent-ils pas ? Pourquoi ceux qui ont des idées qui pourraient être utiles à leurs semblables gardent-ils le silence ?
DONNONS DES CONSEILS
9, 10. a) Quelle est l’attitude de beaucoup de personnes pour ce qui est de donner des conseils ? b) Quel est, à ce propos, le point de vue de la Bible ? Que déclare-t-elle ?
9 Ce problème présente un autre aspect ; les hommes s’attendent toujours à ce que quelqu’un d’autre qu’eux-mêmes donne un conseil à celui qui en a besoin pour faire des progrès ou pour éviter un danger qui le menace. Cela se voit partout. Des conjoints recherchent un conseiller, les parents renvoient leurs enfants à une tierce personne pour recevoir l’instruction, les industriels paient des intermédiaires pour communiquer entre eux et les chefs politiques s’envoient réciproquement des ambassadeurs.
10 Même des ministres chrétiens s’abstiennent de donner un conseil nécessaire ou de dire quelques mots qui pourraient aider un des leurs à éviter des difficultés. Ils pensent peut-être : “C’est au surveillant de s’occuper de cela.” Dans Galates 6:1, la Bible donne cette exhortation : “Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-même, de crainte que tu ne sois aussi tenté.” Il n’y a pas que les surveillants de congrégation qui ont des qualifications spirituelles. Lorsqu’il vous arrive de rencontrer sur la route un panneau annonçant “Danger — Pont coupé”, discutez-vous de l’habileté de celui qui a peint ce panneau ou bien êtes-vous heureux d’avoir vu cet avertissement qui vous a peut-être sauvé la vie ? Celui qui comprend ce qu’exige Dieu à propos d’un principe régissant la conduite chrétienne devrait avertir son frère s’il remarque que celui-ci emprunte une voie qui l’amènera à transgresser ce principe. Si un frère a besoin d’aide sous la forme d’une parole de réconfort ou d’encouragement, presque tout le monde est capable de lui apporter cette aide. Dans I Thessaloniciens 5:11, Paul déclara : “Aussi réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme déjà vous le faites.”
AUGMENTEZ VOTRE HABILETÉ À VOUS EXPRIMER
11. Quelle aide la Bible nous offre-t-elle pour améliorer nos possibilités de communiquer avec autrui ?
11 Comment peut-on augmenter son habileté à s’exprimer ? Comment améliorer votre vocabulaire qui est votre moyen de communication ? Où peut-on trouver une aide digne de confiance et valable ? Tout d’abord, la Bible est le meilleur guide qui soit dans ce domaine, car non seulement elle utilise un langage compréhensible, mais elle exprime clairement chaque point et fournit des pensées dignes de confiance. Puisque Jéhovah en est l’Auteur, il a certainement veillé sur son contenu inspiré et s’est assuré de l’emploi d’expressions et de mots appropriés. Par suite, si nous lisons quotidiennement la Bible, nous disposerons du même moyen de communication, excellent, puissant et expressif. Cependant, il ne s’agit pas seulement d’augmenter la force de ses mots ou de veiller au choix de ceux-ci. Il faut aimer la vérité exprimée dans la Parole de Dieu pour transmettre des pensées édifiantes et capables de diriger une vie. Nombreux sont ceux qui possèdent un excellent vocabulaire, mais dont la langue peut manquer de maîtrise. Le livre des Proverbes (12:18) nous montre clairement le contraste qui peut exister ; il dit : “Tel, qui parle légèrement, blesse comme un glaive ; mais la langue des sages apporte la guérison.” Il est donc nécessaire d’apprendre la vérité contenue dans la Parole de Dieu pour savoir ce que Jéhovah exige de ses créatures.
12. Pourquoi la compréhension des exigences divines est-elle indispensable pour améliorer notre façon de parler ?
12 Transmettre des renseignements à autrui implique plus que parler. On ne peut réfléchir sur un sujet à moins de pouvoir utiliser des mots ayant une signification. Nous ne pouvons pas non plus transmettre des paroles utiles et instructives à moins d’avoir des idées. Remarquez comment, dans la sagesse de Dieu exprimée dans Proverbes 5:1, 2, la pensée et la parole sont étroitement liées ; nous lisons : “Mon fils, sois attentif à ma sagesse, prête l’oreille à mon intelligence, afin que tu conserves la réflexion, et que tes lèvres gardent la connaissance.” Si nous ignorions cette excellente instruction, nous serions du nombre de ceux qui sont décrits dans Proverbes 29:20, où il est écrit : “Si tu vois un homme irréfléchi dans ses paroles, il y a plus à espérer d’un insensé que de lui.” Ainsi, le but à atteindre n’est pas seulement de s’efforcer d’acquérir un vocabulaire utile, mais d’apprendre tout ce que nous pouvons concernant les desseins de Jéhovah. Au fur et à mesure que nous recherchons les trésors de vérité, nous ajoutons à notre vocabulaire des mots et des expressions dont nous aurons besoin pour transmettre la vérité à d’autres personnes, dans diverses circonstances. C’est ce qu’a montré Paul en disant : “Prête une constante attention à toi-même et à ton enseignement.” (I Tim. 4:16). Moïse avait reçu une bonne instruction dans la maison de Pharaon (Héb. 11:23-28). Cependant, il s’inquiétait de savoir s’il était capable de s’exprimer clairement ; il dit à Jéhovah : “Ah ! Seigneur, je ne suis pas un homme à la parole facile, et cela dès hier et dès avant-hier, et même encore depuis que vous parlez à votre serviteur ; j’ai la bouche et la langue embarrassées.” (Ex. 4:10, AC). Jéhovah montra à Moïse qu’il était la Source de la faculté de parler d’une manière édifiante, Celui qui “a donné la bouche à l’homme”. — Ex. 4:11, AC.
13. a) Quel instrument décrit dans les Écritures nous donne un bon exemple pour ce qui est de l’emploi de la parole ? b) De quelle façon ?
13 L’“esclave fidèle et avisé” a été établi par Jésus-Christ pour nourrir la maison des domestiques, et, jusqu’à ce jour, il a pris la tête dans l’enseignement de la vérité. Ce fidèle “esclave” collectif donne le bon exemple pour ce qui est d’employer avec efficacité de nombreuses langues dans de nombreux pays, afin de répandre la bonne nouvelle du Royaume. Le langage utilisé dans les publications écrites sous la surveillance de cet “esclave” est clair et compréhensible ; de plus, il dirige toujours le lecteur vers la Parole de Dieu. Le programme des réunions qui ont lieu dans toutes les congrégations du monde est préparé par cet “esclave (...) avisé” dans le but d’édifier la foi grâce à une connaissance accrue de Dieu (Rom. 10:14). La position courageuse adoptée par cet “esclave” fidèle en faveur des principes de la Parole de Jéhovah reflète une dignité rassurante et un esprit fortifiant. En plaçant la sagesse de Dieu au-dessus de la connaissance des hommes, cet “esclave” fidèle est seul à transmettre la nourriture spirituelle à la maison des domestiques, et il continue de jouir de la bénédiction de Jéhovah. — Mal. 3:10.
AMÉLIOREZ VOS MOYENS
14. Comment l’application du conseil contenu dans Proverbes 13:20 nous aide-t-elle à améliorer notre faculté de parler ?
14 Une autre façon de veiller sur notre enseignement et d’améliorer nos moyens d’expression nous est recommandée dans Proverbes 13:20, où nous lisons : “Celui qui fréquente les sages devient sage.” Cela requiert plus que l’étude, comme Paul l’écrivit dans Éphésiens 5:15 : “Veillez donc très attentivement à ce que vous marchiez non comme des insensés mais comme des sages.” Toutefois, il vous faut reconnaître que “ce n’est pas à l’homme, quand il marche, à diriger ses pas”. (Jér. 10:23.) La Bible rapporte que “la congrégation dans toute la Judée et la Galilée et la Samarie entra dans une période de paix et s’édifiait ; et comme elle marchait dans la crainte de Jéhovah et dans la consolation de l’esprit saint, elle se multipliait”. (Actes 9:31.) Noé marchait avec Dieu (Gen. 6:9). Jésus a donné le bon exemple quant à la façon de marcher (I Jean 2:6). Ainsi, marcher avec quelqu’un signifie être en union avec lui et faire les choses ensemble, dans un même esprit. C’est ce que montra Paul dans Éphésiens 2:1-3 ; entre autres choses, il dit : “Vous marchiez jadis selon le système de choses de ce monde (...). Nous nous sommes tous conduits jadis en accord avec les désirs de notre chair, accomplissant les choses voulues par la chair et les pensées.” Les membres du peuple de Dieu s’aident mutuellement et arrivent à l’unité de pensée sur les principes bibliques, parce qu’ils permettent à la Parole de Dieu, à son esprit et à son peuple mûr de les édifier. Le Psaume 119:63 montre quelle est l’attitude d’un sage serviteur de Dieu ; il dit : “Je suis l’ami de tous ceux qui te craignent, et de ceux qui gardent tes ordonnances.”
15. De quelle manière Paul explique-t-il les progrès du chrétien ?
15 Les Écritures nous amènent à la conclusion suivante : On ne peut faire tous ces progrès par sa propre force ; ils ne sont possibles que grâce à Jéhovah, ce que montre Paul dans II Corinthiens 3:5, 6 en ces termes : “Non pas que nous-mêmes nous soyons suffisamment qualifiés pour considérer quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais si nous sommes suffisamment qualifiés, cela vient de Dieu, qui, en fait, nous a suffisamment qualifiés pour être ministre d’une nouvelle alliance.”
LA FRÉQUENTATION DES AUTRES
16. Citez d’autres bienfaits que l’on retire à marcher en compagnie de ceux qui respectent les principes bibliques.
16 La fréquentation de ceux qui se laissent guider par les principes bibliques est une chose précieuse. En compagnie de telles personnes on peut se sentir vraiment à l’aise. Il est vrai qu’elles aussi commettent des fautes ou font des erreurs, mais vous pouvez attirer leur attention sur l’enseignement de la Bible, et elles vous écouteront. À une époque où les gens sont orgueilleux, c’est une bénédiction de pouvoir fréquenter des personnes qui acceptent la correction venant des Écritures et qui réagissent franchement et spontanément par ces mots : “Je regrette ; je vous prie de ne pas m’en tenir rigueur.” Ce sont des personnes sages.
17. a) Les progrès dans l’art de s’exprimer sont-ils rapides ? b) De quelles façons particulières devons-nous veiller à assurer nos progrès ? Donnez un exemple.
17 Peu à peu nous progressons dans tous les domaines ; non seulement nous augmentons notre connaissance, mais nous améliorons notre façon de l’utiliser. C’est dans ce domaine que vous devez veiller sur vous-même. Veillez également aux petites choses et aux moindres possibilités qui vous sont offertes. Ceci vous assurera des progrès réguliers et vous encouragera au cours des années. Lorsque vous avez le privilège de donner une allocution dans la congrégation, présentez-vous vos idées de telle sorte qu’elles soient compréhensibles ? Recherchez-vous dans le dictionnaire les mots peu usités pour être certain de les employer de la bonne façon et de les prononcer correctement ? Quand vous faites la lecture lors de l’étude de La Tour de Garde, veillez-vous à être en mesure de lire tous les mots sans trébucher ? Lorsque vous allez de maison en maison, vous reposez-vous exagérément sur le fait que vous connaissez mieux la Bible que tous ceux que vous visitez, réduisant ou négligeant ainsi votre préparation ? Et vous, parents, vous abstenez-vous d’éduquer vos enfants progressivement, jour après jour, les renvoyant à l’instruction de la télévision parce que vous n’avez pas envie de parler avec eux ? C’est comme si vous appreniez une langue étrangère. Si chaque jour vous faites l’effort d’ajouter un ou deux mots à votre vocabulaire, vous ne tarderez pas à disposer de plusieurs centaines de mots et vous pourrez parler cette langue. Au fur et à mesure que vous continuerez d’ajouter des expressions et des mots, votre langage deviendra plus pittoresque, plus expressif et plus utile. Soyez patient et réjouissez-vous de chaque progrès, même minime. Souvenez-vous qu’avec le temps et une formation régulière, les bébés incapables de s’exprimer deviennent des adultes qui parlent.
18. a) Où pouvons-nous trouver le reflet exact de notre image ? b) Quelle précaution faut-il prendre ?
18 Veillez sur vous-même en consultant le miroir que Jéhovah a prévu pour l’examen de soi, c’est-à-dire “la loi parfaite, celle de la liberté”. (Jacq. 1:25.) Soyez bon envers vous-même et évitez d’être trop exigeant, ce qui vous amènerait à être constamment irrité et fatigué. Les Écritures conseillent d’employer comme miroir la Parole de Dieu plutôt que de faire comme certains qui comparent toutes leurs actions à celles de leurs semblables. Nous devons uniquement imiter Jésus-Christ, qui a dit que son fardeau était léger (Mat. 11:30). Si vous faites de votre mieux, ne vous souciez pas de ce que les autres disent ou font. D’autre part, il ne serait pas sage d’adopter l’attitude affectée de nombreuses personnes à propos des progrès réalisés dans le domaine de la connaissance et des capacités. Pour beaucoup, progresser est un travail, et dans le présent monde moderne, le travail ne suscite pas toujours l’intérêt. Pour garder un bon équilibre sous ce rapport, il faut considérer d’autres choses ; c’est ce que nous ferons dans l’article suivant.