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Rassemblés dans l’unité pour l’œuvre ministérielleLa Tour de Garde 1964 | 15 octobre
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9 Compte tenu de ce qui précède, écoutons la suite de l’exposé de Paul. Il explique que Dieu a fait abonder sa bonté imméritée à notre égard “en ce qu’il nous a fait connaître le saint secret de sa volonté. C’est selon son bon plaisir, qu’il s’est proposé en lui-même, pour une administration à la pleine limite des temps fixés, à savoir : de rassembler de nouveau toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre”. — Éph. 1:9, 10, MN.
10, 11. Qu’impliquent les termes : a) “secret sacré” et, b) “administration” ?
10 Les termes mêmes employés par l’apôtre soulignent l’importance de la volonté souveraine de Jéhovah et de son dessein. Celui-ci était longtemps gardé comme un “saint secret”. Comme ce dernier terme nous intrigue ! Et quel plaisir de se voir confier un secret ! Même un enfant, et surtout une petite fille, aime avoir un secret que, le moment venu, elle pourra confier à sa camarade préférée. Elle le chuchotera à son oreille, pour que les autres ne l’entendent pas. Or, son secret peut être une futilité, mais le secret de Jéhovah est qualifié de saint. Il concerne l’ensemble du dessein divin, c’est pourquoi il est important pour Dieu et pour nous. Si l’on ne tient aucun compte de ce secret, ou que l’on trébuche sur lui, comme beaucoup l’ont fait, on perdra tout.
11 Considérez également le terme “administration”. Ce mot désigne, lui aussi, une chose très importante, puisqu’il exprime l’action d’administrer les affaires publiques ou privées. Quand ils visitent un grand congrès, nombreux sont les lecteurs de La Tour de Garde qui aiment regarder le fonctionnement des divers services, mais lorsqu’ils arrivent devant une porte où il est marqué “Administration”, ils poursuivent leur chemin. Les responsabilités de ce service ne les intéressent pas.
LA GRANDE ADMINISTRATION DE JÉHOVAH
12, 13. Qu’apprenons-nous dans Éphésiens 1:10 concernant l’administration divine ?
12 Quelle est cette administration essentielle que Jéhovah tint secrète pendant de si longs siècles ? La Bible nous fournit la réponse à cette question. Il a plu à Jéhovah, “à la pleine limite des temps fixés, (...) de rassembler de nouveau toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre”. (Éph. 1:10, MN.) Ce passage nous permet de déduire plusieurs choses importantes :
13 1) Il n’existe qu’un seul rassemblement, soumis à une seule administration. Si sincère qu’il soit, l’homme ne peut édifier sa propre organisation religieuse et prétendre que Dieu l’accepte. 2) Pour être rassemblé en union avec le Christ, il faut se montrer soumis à lui, l’Oint de Dieu, et manifester l’unité et le désir de coopérer avec les autres chrétiens rassemblés. 3) Comme la suite de la lettre le confirme, Dieu confie un ministère à ceux qui sont rassemblés. 4) Puisque Jéhovah décide de “rassembler de nouveau toutes choses”, on peut en déduire qu’une condition de bonheur et d’union existait dans le passé, qu’elle cessa pour une raison non spécifiée, mais qu’elle sera rétablie. 5) Le facteur temps entre en ligne de compte, car cette grande œuvre s’effectue “à la pleine limite des temps fixés”. En premier lieu, il s’agit donc de savoir à quel moment les temps fixés arrivent à leur pleine limite, et quand l’administration est pleinement inauguréea.
14. Quand arriva “la pleine limite des temps fixés”, et quels événements se produisirent alors ?
14 D’après la prophétie de Jésus, la pleine limite arrive lorsque “les temps fixés des nations” sont accomplis (Luc 21:24, MN). Ce moment décisif dans le développement des desseins de Jéhovah, ce grand tournant de l’histoire humaine, arriva en 1914, comme l’attestent les événements terrestres qui ont accompli les prophéties de la Bible. En cette année-là, la domination fut confiée à Jésus-Christ dans les cieux, conformément à la description donnée dans Daniel chapitre 7, et malgré l’opposition des bêtes ou royaumes sauvages de la terre. Comme le psalmiste l’avait prédit, les nations et leurs dirigeants tinrent “conseil ensemble contre Jéhovah et contre son Oint”. Mais Jéhovah a ri et s’est moqué d’eux. Il a dit : “Et moi, j’ai établi mon roi sur Sion, ma montagne sainte.” L’installation au pouvoir ou intronisation de Jésus-Christ, le Roi oint de Jéhovah, marqua donc l’institution de l’administration en question. Cela ne se produisit pas à Sion ou Jérusalem, en Palestine, mais sur le “mont Sion”, la “ville du Dieu vivant, la Jérusalem céleste”. — Ps. 2:2-6, AC ; Héb. 12:22, MN.
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Rassemblés dans l’unité pour l’œuvre ministérielleLa Tour de Garde 1964 | 15 octobre
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19. Comment l’esprit du monde se manifeste-t-il de nos jours, et à quoi aboutira-t-il ?
19 Bien entendu, nous n’étions pas présents pour écouter notre mère Ève dans le jardin d’Éden, mais il n’est pas rare d’entendre des propos semblables dans la bouche de certaines de ses filles modernes. Ce genre de raisonnement ne reflète-t-il pas l’esprit du monde, sur les plans national et individuel ? Même les nations les plus petites exigent les droits de souveraineté et l’indépendance. On observe le même état d’esprit chez les hommes qui disent : “J’ai le droit de vivre ma vie comme bon me semble.” Voilà la raison profonde pour laquelle bien des gens n’écoutent pas le message que leur annoncent les témoins de Jéhovah. Ils savent qu’ils perdront une partie de leur indépendance. Tout comme Ève, ces hommes, ainsi que leurs dirigeants, préfèrent écouter les “expressions inspirées impures” et mensongères qui ressemblent à des grenouilles et qui sont d’inspiration démoniaque. Cette propagande suscite en eux un esprit d’orgueil et d’indépendance, et c’est ainsi qu’ils seront rassemblés “pour la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. — Rév. 16:13, 14, MN.
20. Quel choix s’offre à nous ?
20 Peut-on s’étonner que l’homme moderne soit désemparé ? N’est-il pas évident qu’il nous faut renoncer à cet esprit d’indépendance, même s’il nous a animés dans le passé ? Nous vivons à l’époque où Dieu est en train de “rassembler de nouveau toutes choses dans le Christ”, d’abord les fidèles chrétiens qui ont dormi dans la mort. Ceux-ci sont ressuscités pour être avec Jésus-Christ dans le ciel (Éph. 1:10 ; I Thess. 4:13-18, MN). Si nous ne nous laissons pas rassembler avec soumission et dévouement sous cette administration juste, alors, que nous nous en rendions compte ou non, nous nous trouverons rangés parmi les forces ennemies qui marchent vers Harmaguédon, sous la conduite de Satan, pour y combattre contre Dieu le Tout-Puissant. En effet, Jésus déclara sans détours : “Celui qui n’est pas de mon côté est contre moi.” — Mat. 12:30, MN.
21. D’après les comparaisons de Jésus, a) qui est rassemblé auprès de lui ? b) sur quelle base Jésus juge-t-il ?
21 D’après le langage figuré employé par Jésus, seules les “brebis” sont rassemblées auprès de lui : d’abord le “petit troupeau”, la congrégation chrétienne qui constitue les “nouveaux cieux” ; puis, depuis 1931, les “autres brebis”, qui attendent impatiemment les bénédictions de la “nouvelle terre”. Ces “autres brebis” ne sont pas traitées à part, puisque toutes les brebis “deviendront un seul troupeau, [sous] un seul berger” ou administrateur. Selon une autre comparaison de Jésus, qui se réalise à présent qu’il est le Roi intronisé, les “autres brebis” sont les hommes qui prêtent leur concours même aux “plus petits de mes frères” ou disciples, et les soutiennent. Tous les autres humains sont considérés par Jésus comme des boucs, parce qu’ils font preuve de rébellion et d’indépendance, refusant de coopérer avec les frères du Roi. — Mat. 25:31-46 ; Luc 12:32 ; Jean 10:16, MN.
22. Quels appels devrions-nous écouter ?
22 En ce jour où Jéhovah va “briser” et “mettre en pièces” tous ceux qui s’opposent à lui et à son Roi oint, et mettre “fin aux combats jusqu’aux extrémités du monde”, nous devrions faire preuve de sagesse et écouter les appels lancés dans les deux psaumes que nous venons de citer. Jéhovah nous donne ces commandements, que nous devrions suivre avec une bonne disposition mentale : “Arrêtez, et apprenez que c’est moi qui suis Dieu.” “Servez Jéhovah avec crainte, (...) baisez le Fils [Jésus-Christ], de peur qu’il ne s’irrite (...). Heureux ceux qui mettent en lui leur confiance.” — Ps. 2:9-12, AC ; 46:10, 11, Li.
23, 24. Quel est le dessein de Dieu à l’égard de ceux qui sont rassemblés en union avec le Christ, et sont-ils libres d’agir selon leur propre volonté ?
23 Quel est le dessein de Dieu à l’égard de ceux d’entre nous qui écoutent ces appels et se laissent rassembler sous l’administration du Christ ? Agit-il uniquement pour nous bénir et nous sauver ? Sommes-nous libres d’agir selon notre propre volonté ? Non, cela serait illogique ; cependant, certains ont commis cette erreur et ont quitté nos rangs. Dieu n’agit pas conformément à nos idées. À propos des 144 000, Paul écrit qu’ils ont été prédestinés “selon le dessein de celui [Dieu] qui dirige toutes choses selon la manière que conseille sa volonté”. Quel est donc ce dessein de Dieu ? L’apôtre répond : “Afin que nous servions [litt. soyons] à la louange de sa gloire”. Les versets suivants nous indiquent comment il faut servir Dieu en harmonie avec son dessein. Après avoir parlé de lui-même et de certains autres chrétiens qui avaient “été les premiers à espérer dans le Christ”, Paul affirme : “Mais vous aussi [chrétiens d’Éphèse], vous avez espéré en lui.”
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