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Ne marchez plus comme marchent les nationsLa Tour de Garde 1979 | 15 septembre
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3 À notre époque aussi, nous sommes l’objet de pressions qui visent à nous faire retourner vers les ténèbres de ce monde. Certains chrétiens ont malheureusement succombé à ces pressions, et si, pris collectivement, les Témoins de Jéhovah sont connus dans le monde entier pour leur honnêteté et leurs bonnes mœurs, sur le plan individuel certains ont cessé de marcher comme des “enfants de lumière” et ont dû être exclus de la congrégation, parce qu’ils n’avaient plus une conduite exemplaire. Qu’est-ce qui peut provoquer de tels naufrages? — I Cor. 5:13; Éph. 5:8.
LES PRESSIONS DU MONDE
4. Que deviennent les mœurs du présent monde? Comment cela se voit-il dans le domaine des distractions?
4 Il est évident que les mœurs se sont dégradées partout dans le monde et que nombre d’individus ont “perdu tout sens moral”. (Éph. 4:19.) Cela ressort des différentes formes de divertissement qui ont cours aujourd’hui. Pourquoi parler justement des divertissements? Parce que les activités d’une personne en dehors de ses heures de travail, lorsqu’elle peut faire ce qu’elle veut, en disent long sur ses inclinations. L’emploi qu’elle fait de ses loisirs, des moments où elle a, pour ainsi dire, “quartier libre”, révèle ce qu’elle est réellement. Or, à en juger par les distractions notoirement malsaines qui sont en vogue aujourd’hui, le niveau de moralité du monde est bien bas. Mais cette dégradation peut-elle donc vous être préjudiciable?
5. Pourquoi est-il opportun que nous examinions les conseils renfermés dans la lettre de Paul aux Éphésiens?
5 Souvenez-vous que nous ne sommes pas les premiers chrétiens à vivre dans une période de décadence morale. L’expression “ayant perdu tout sens moral” s’appliquait à certains habitants d’Éphèse (ville d’Asie Mineure) qui vivaient aux premiers temps du christianisme. La lettre que l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens d’Éphèse devrait donc revêtir pour nous la plus haute importance, car elle va au fond de ce que signifie marcher comme des “enfants de lumière”. Les conseils que Paul donne dans cette lettre sont vraiment appropriés aux “derniers jours” que nous vivons, et durant lesquels de nombreux prétendus chrétiens sont “amis des plaisirs”. — II Tim. 3:1-7, 13.
LA FAÇON DONT MARCHENT LES NATIONS
6, 7. a) Selon Éphésiens 4:17, que ne doivent plus faire les chrétiens? b) Comment marchaient les gens des nations au premier siècle?
6 En Éphésiens 4:17, Paul exhorta ainsi ses compagnons chrétiens: “Ne continuez plus à marcher comme marchent aussi les nations dans la stérilité de leur intelligence.” Comment ‘marchaient’ alors les gens des nations? Un témoin oculaire rapporta:
“Les hommes recherchent le plaisir partout où l’on peut le trouver. Il n’est pas de vice qui ne soit poussé à l’extrême (...). Nous avons renoncé à rappeler ce qui est honorable. L’homme (...) est mis à mort par sport et par amusement (...) on est content de voir un homme réduit à l’état de cadavrea.”
N’ayant aucun but véritable dans leur vie, beaucoup de personnes accordaient une importance excessive aux distractions et recherchaient le plaisir partout.
7 L’antique Éphèse avait ce qu’il fallait pour satisfaire le désir de divertissement. Elle possédait un stade et un imposant amphithéâtre de vingt-cinq mille places. On donnait là des spectacles pour tous les goûts. Ces édifices étaient l’œuvre de Rome, l’Empire mondial de l’époque, au sujet duquel un historien déclara: “Les mœurs de l’empire sont en fait, sous certains aspects, l’une des images des plus hideuses de l’histoire.”
L’INSENSIBILITÉ DU CŒUR
8. a) Quel genre de cœur avaient les personnes dont parle Paul en Éphésiens 4:18? Que signifiait le terme grec original? b) Cette condition de cœur s’était-elle développée soudainement?
8 Paul parla des habitants d’Éphèse comme étant “mentalement dans les ténèbres (...), à cause de l’insensibilité de leur cœur”. (Éph. 4:18.) Autrement dit, ils n’éprouvaient aucun sentiment dans leur cœur. Le terme grec traduit par “insensibilité” dérive d’un mot qui désigne une pierre plus dure que le marbre. Ce mot s’employait en médecine pour désigner les concrétions calcaires qui se forment progressivement dans certaines articulations du corps et conduisent à la paralysie. Lentement, donc, le cœur de ces gens enténébrés était devenu insensible et aussi dur qu’une pierre. Ce n’était pas arrivé du jour au lendemain, mais petit à petit. Voyons comment le choix de leurs divertissements avait directement contribué à ce processus.
9, 10. Quel était le divertissement le plus populaire au premier siècle? Quel effet avait-il sur les spectateurs?
9 Savez-vous quel divertissement était le plus populaire à l’époque? C’étaient les combats de gladiateurs, au cours desquels un homme affrontait un autre homme ou un animal dans une lutte à mort. Imaginez-vous la scène. Des milliers de spectateurs se pressent dans le cirque. Certains sont assis sous un somptueux vélum de soie. Une musique douce et le parfum de l’eau aromatisée qui coule entre les rangs créent une ambiance agréable qui couvre les bruits et les odeurs de mort. Soudain, la foule en délire se lève et crie: “Tue-le. Fouette-le. Marquez-le au fer rouge. Pourquoi affronte-t-il l’épée si lâchement? Pourquoi ne frappe-t-il pas plus fort?” Pour reprendre les paroles d’une personne qui assista aux jeux, on attendait de cette boucherie organisée “du plaisir, des traits d’esprit et de la détente”.
10 Ceux qui étaient capables de regarder des combats d’une telle violence et de se repaître de spectacles aussi sanglants trouvaient les autres divertissements sans saveur. Comme le déclara un historien, ce genre de spectacle “détruisait la faculté qu’a l’homme de compatir aux souffrances d’autrui, faculté qui le distingue de la brute”.
11. Vu que les combats de gladiateurs ont cessé, les divertissements ne risquent plus aujourd’hui de produire des gens au cœur ‘insensible’. Vrai ou faux? Pourquoi répondez-vous ainsi?
11 “C’est incroyable”, direz-vous. Mais ne vit-on pas dans des conditions semblables aujourd’hui? Certes, les combats de gladiateurs ont disparu depuis longtemps. Notez cependant l’anecdote suivante qu’a rapportée un journaliste:
“‘Vas-y! Tue-la! Règle-lui son compte une fois pour toutes!’ Finalement, le tueur ‘régla effectivement son compte’ à la femme en lui tirant plusieurs balles dans le corps. (...) Savez-vous qui réclamait cette exécution? Trois spectateurs assis derrière moi et qui paraissaient être des gens normaux.”
S’agit-il d’un cas isolé? Nullement. Le fait est que dans de nombreux pays, les films et les programmes de télévision les plus populaires sont souvent ceux qui montrent la violence. Ce genre de divertissement a contribué à produire des individus sans cœur, qui “ont cessé d’éprouver de la peine” ou un quelconque remords de conscience. — Éph. 4:19, Kingdom Interlinear Translation.
ILS SE LIVRENT À L’INCONDUITE
12. a) Qu’ajoute Éphésiens 4:19 à propos de la façon dont marchaient les nations? b) Qu’est-ce que l’inconduite? Était-elle apparente dans les divertissements du premier siècle?
12 L’apôtre Paul ajoute qu’en plus d’avoir ‘le cœur insensible’, les gens des nations “se sont livrés à l’inconduite, pour pratiquer avec avidité toute sorte d’impureté”. (Éph. 4:19.) Il parle de “fornication” et de choses qu’il ‘est honteux de dire’. (Éph. 5:3, 12.) Une fois de plus, les divertissements et, en l’occurrence, le théâtre, étaient en grande partie responsables des pratiques de l’époque. Que voyait-on sur scène?
“Les mésaventures de maris trompés, les adultères et les intrigues amoureuses revenaient dans toutes les pièces. On tournait la vertu en ridicule, (...) on traînait dans la boue tout ce qui était sacré et digne de vénération. Ces spectacles dépassaient tous les autres en obscénité, (...) en paroles impures et exhibitions qui offensaient la pudeur. Les danseuses de ballet jetaient leurs robes et dansaient à moitié nues, parfois même entièrement nues, sur la scène. On laissait l’art de côté, et chaque chose n’avait pour but que de satisfaire les sens.” — The Conflict of Christianity with Heathenism, de Gerhard Uhlhorn, p. 120.
Que c’est choquant! On a ici, en raccourci, une définition de l’inconduite. En effet, dans le grec, le mot désignait le dérèglement de celui qui se montrait ouvert à tous les plaisirs, qui, dans son impudence, méprisait tout ce qui était décent et se moquait du qu’en-dira-t-on.
13. Une telle “inconduite” est-elle évidente dans les divertissements actuels?
13 La situation a-t-elle changé aujourd’hui? L’immoralité sexuelle a envahi les médias. Dans certains pays, des films pornographiques sont passés à la télévision et sont ainsi entrés dans chaque foyer. Quant à savoir si les téléspectateurs apprécient ce genre de programme, voici ce qui se passa dans une ville d’Italie, un jour que la télévision programmait un film pornographique: “Pendant l’émission, un calme presque absolu régna dans la ville.”
14, 15. a) Qu’est-ce que l’“avidité”? (Éph. 4:19.) Les divertissements actuels engendrent-ils l’avidité? b) Les spectacles immoraux risquent-ils d’influencer le chrétien?
14 Un écrivain déclara ce qui suit à propos de nombreux films ainsi que de l’attitude des gens:
“Dans la plupart des nouveaux films, les scènes montrant des personnes nues en train de se livrer à des pratiques hétérosexuelles, incestueuses ou homosexuelles, sont celles qui reviennent le plus régulièrement (...).” Puis il dit en conclusion: “En somme, nous avons atteint un stade de notre société où tout passe, où tout est permis et où rien ne vient plus freiner les appétits charnels de l’individu ni la satisfaction de ses désirs et de ses caprices.”
15 Comme le dit l’apôtre Paul, de telles personnes ‘pratiquent avec avidité toute sorte d’impureté’. Oui, elles le font avec “avidité” (pour “avoir plus”, Kingdom Interlinear Translation), autrement dit avec l’âpre désir d’assouvir leur soif de tout ce qui est indécent et de satisfaire leurs passions, quoi qu’il en coûte sur le plan moral (Éph. 4:19). Ce genre de spectacle dépravé ne risquerait-il pas d’influencer la façon de penser du chrétien? Quelqu’un qui a regardé plusieurs films de cette nature reconnut:
“Vous n’oubliez jamais ces scènes-là [celles qui montrent l’immoralité sexuelle], et plus vous y pensez, plus vous ressentez le désir d’en faire autant (...). Le film vous convainc que vous vous privez bel et bien de quelque chose.” Une autre personne ajouta: “Vous commencez à vous demander quelles sensations on doit éprouver.”
Tout le monde ne réagit peut-être pas de cette manière, mais il n’empêche que le danger existe et que notre esprit risque d’être victime d’une influence insidieuse.
UN MIRACLE SUR LE PLAN MORAL
16. D’après Éphésiens 1:6-8, quels grands bienfaits les chrétiens avaient-ils reçus? Quelles en furent les conséquences dans leur vie?
16 Quelle différence avec la conduite qu’avaient les vrais disciples du Christ au premier siècle! Ils avaient jadis marché sous l’influence du système de choses et de son “chef”, Satan, et leur nature même les poussait à faire “les choses que voulait la chair”. Mais ils changèrent. Les vérités du christianisme leur donnèrent une optique tout à fait nouvelle de la vie. Pensez donc! Dieu s’était montré disposé à sacrifier son propre Fils, son “bien-aimé”, afin que puisse être effacée leur lourde dette due au péché. Quel grand prix Dieu avait payé! Quelle miséricorde et quelle faveur imméritée! L’apôtre Paul déclara: “Celle-ci [la faveur imméritée], il [Dieu] l’a fait abonder à notre égard en toute sagesse et bon sens.” Donc, non seulement ces chrétiens avaient la connaissance de la vérité, mais ils avaient aussi reçu le “bon sens” nécessaire pour résoudre efficacement les problèmes quotidiens. — Éph. 1:6-8; 2:1-5.
17. a) Qu’est-ce qui prouve que le christianisme était une religion puissante? b) Comment le pouvoir moral du christianisme devint-il manifeste?
17 Leur religion était puissante. L’esprit de Dieu avait relevé Jésus d’entre les morts et l’avait élevé à une position bien supérieure à celle qu’occupaient toutes les autorités du monde. Maintenant, cette même ‘puissance opérait envers eux, les croyants’. (Éph. 1:19-21.) Et quels résultats elle produisit dans leur vie! Nous pouvons nous rendre compte de la puissance qu’avait le christianisme primitif en considérant les mœurs de ses adeptes. Pour le monde antique, l’immoralité sexuelle était chose normale. Cicéron, l’un des premiers écrivains romains, défendit même cet état de choses par ces mots:
“Si quelqu’un pense que l’on devrait absolument interdire aux jeunes hommes d’aimer les courtisanes [les prostituées], il se montre vraiment d’une sévérité extrême. (...) À quelle époque, en fait, ne s’est-on pas conduit ainsi? Quand y a-t-on jamais trouvé à redire?”
Malgré ces conditions, les “enfants de lumière” se libérèrent définitivement de telles pratiques. Rien, dans l’Histoire, ne peut se comparer au miracle qu’a accompli le christianisme sur le plan moral.
LES ENFANTS DE LUMIÈRE SE CONDUISENT DIFFÉREMMENT
18. Comment les premiers disciples devaient-ils montrer qu’ils appréciaient le privilège d’être des “saints”?
18 Les disciples du Christ devaient atteindre un haut niveau de moralité. Aussi Paul leur donna-t-il ce conseil: “Que la fornication, l’impureté sous toutes ses formes (...) ne soient même pas mentionnées parmi vous, comme il sied à des saints.” (Éph. 5:3). Il ne fallait pas simplement s’abstenir de commettre de telles choses, mais même se garder d’en parler, si c’était pour retirer un certain plaisir sensuel de la conversation. Quelle différence entre le point de vue de Paul et l’opinion qu’expriment certains de nos contemporains en ces termes: ‘Tant que vous ne commettez pas vous-même un acte immoral, il n’y a rien de mal à y assister ni à en parler pour s’amuser.’
19. Que pensaient des écrivains chrétiens des deuxième et troisième siècles a) de ‘l’immoralité du théâtre et de l’atrocité de l’arène’? b) du spectacle d’un ‘homme mis à mort’? c) de ce qui peut ‘enflammer quelqu’un de désir’? d) Comment apprend-on à faire le mal?
19 Mais comment les premiers chrétiens considéraient-ils les combats de gladiateurs et le théâtre, qui étaient les divertissements en vogue à cette époque-là? Lisez les remarques suivantes rédigées par des écrivains des deuxième et troisième siècles qui se réclamaient du christianisme:
“Notre langue [à nous, chrétiens], nos yeux et nos oreilles n’ont rien de commun avec la folie du cirque, avec l’immoralité du théâtre, avec l’atrocité de l’arène (...). En quoi vous offensons-nous si nous avons, nous aussi, une autre idée du plaisir?” — Tertullien.
“Estimant que voir mettre à mort un homme revient à le tuer, nous avons abjuré [abandonné solennellement] de tels spectacles [les combats de gladiateurs].” — Athênagoras.
“L’influence corruptrice de la scène est encore plus néfaste. Les comédies ont pour sujet la corruption des vierges ou les amours des prostituées (...). Que peuvent faire les jeunes hommes ou les jeunes vierges quand ils voient que l’on pratique ces choses sans honte et que tout le monde les regarde volontiers? Ils sont clairement instruits de ce qu’ils peuvent faire et s’enflamment de désir, car c’est principalement la vue qui excite le désir.” — Lactance. [C’est nous qui mettons en italique.]
“Que fait un chrétien fidèle au milieu de ces spectacles, lui qui ne doit même pas penser au mal? Quel plaisir trouve-t-il à regarder les scènes de luxure (...)? Ce qu’il s’habitue à voir, il apprend à le faire (...). On s’habitue vite à ce que l’on entend et à ce que l’on voit.” — Cyprien.
20. a) Pourquoi les premiers chrétiens fuyaient-ils les divertissements pervertis? b) Pourquoi leur conduite offrait-elle un contraste frappant avec celle des nations?
20 Bien que postérieurs de quelques années aux chrétiens du premier siècle, ces hommes nous révèlent quelle était pour eux la position du chrétien en matière de divertissement. Ils fuyaient ces amusements pervertis. Ils comprenaient que pour ceux qui étaient sortis des ténèbres, qui avaient banni de leur vie tout propos obscène, toute violence et toute immoralité, aller délibérément s’asseoir pour se divertir au spectacle de ces vices était un non-sens. La plupart des chrétiens suivirent ce conseil de Paul: “Ne prenez plus part avec eux aux œuvres stériles qui appartiennent aux ténèbres, mais plutôt, censurez-les.” Par la vie pure qu’ils menaient jour après jour au milieu d’un monde corrompu, ils ‘censuraient’ constamment les gens des nations. On ne s’étonne donc pas que ce monde impie les ait qualifiés d’“ennemis du genre humain”. Ces disciples montraient avec joie qu’ils étaient soumis à une meilleure influence que les hommes sensuels qui les entouraient. Ils démontraient qu’ils avaient été ‘renouvelés dans la force qui inclinait leur esprit’. Cette “force” était tellement différente de celle qui agissait sur leurs contemporains que ces derniers étaient obligés de la remarquer. N’est-ce pas là le genre de personnes que nous voulons être? Quoi que nous affirmions croire, si nous ne produisons pas le “fruit de la lumière”, nous marchons comme les nations. — Éph. 4:23; 5:9, 11.
21. Pourquoi faut-il être réaliste dans le choix de ses divertissements?
21 Que dire, par conséquent, du choix que nous faisons aujourd’hui de nos divertissements? Lorsque nous ou nos enfants allumons le récepteur de télévision, ou encore lorsque nous allons au cinéma, que regardons-nous? Y a-t-il une nette différence entre ce que nous choisissons de regarder et ‘l’immoralité du théâtre romain ou l’atrocité de l’arène’? Des faits vécus montrent combien certains chrétiens ont été négligents dans ce domaine et comment ils sont tombés dans le piège de l’immoralité à cause de ce qu’ils avaient pris l’habitude de regarder.
22. a) Les chrétiens du premier siècle n’avaient-ils aucun mal à marcher comme des enfants de lumière? Que firent-ils pourtant? b) Quelles questions demandent encore une réponse?
22 Quel contraste avec la force morale que manifestèrent les premiers chrétiens! Dans un monde où le cœur des hommes s’était tellement endurci qu’ils ne se rendaient même plus compte de leurs péchés, et où l’on avait oublié toute notion de pudeur et de décence, ces disciples réussirent à garder leur esprit fixé sur ‘ce qui est vrai, qui mérite considération, qui est juste, chaste, aimable, qui a bon renom, qui est vertueux et louable’. (Phil. 4:8.) Comment firent-ils pour garder une telle force dans un climat d’immoralité? Souvenez-vous qu’ils étaient également faits de chair et de sang, tout comme nous. Eux aussi ressentaient un besoin vital de se distraire. En quoi consistait donc leur “autre idée du plaisir”? Comment pouvons-nous suivre de plus près encore ces authentiques modèles d’“enfants de lumière”? Ce sont là autant de questions importantes que nous examinerons dans l’article suivant.
[Note]
a Sénèque (4 av. n. è.? -65), épître 95, § 33.
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Continuez à marcher comme des enfants de lumièreLa Tour de Garde 1979 | 15 septembre
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Continuez à marcher comme des enfants de lumière
“Autrefois, en effet, vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière pour ce qui est du Seigneur. Continuez à marcher comme des enfants de lumière.” — Éph. 5:8.
1, 2. a) Pourquoi faut-il à tout prix que l’homme de notre illustration marche contre le vent? b) Pourquoi un chrétien doit-il lutter et ne pas marcher comme les nations?
UN HOMME luttait contre la tempête, il avançait à grand-peine, mais avec détermination. Pourquoi tant d’efforts? Pourquoi ne pas faire demi-tour et marcher avec le vent? Parce que, quelques mètres derrière lui, s’ouvrait un gouffre sombre. S’il tenait à la vie, il n’avait pas le choix. Il n’est pas étonnant qu’il luttait pour marcher contre le vent.
2 Aujourd’hui, tel un vent impétueux, “l’esprit du monde”, soumis à l’influence de Satan, essaie d’entraîner toute l’humanité dans une voie qui l’amènera inéluctablement au “gouffre” de la destruction, lorsque Dieu exprimera son courroux (I Cor. 2:12; Éph. 5:6). Pour éviter ce courroux, le chrétien doit, pour ainsi dire, ‘marcher contre le vent’. S’il veut marcher comme un ‘enfant de lumière’ et non pas comme marchent ou comme se conduisent les nations, il lui faut lutter. — Éph. 4:17; 5:8.
LA NÉCESSITÉ D’UNE FORCE INTÉRIEURE
3. a) Pour réussir à ne pas marcher comme les nations, dans quel sens faut-il diriger ses efforts, selon ce que dit Éphésiens 3:16? b) Comment pouvons-nous affermir ‘l’homme que nous sommes intérieurement’?
3 Dans quel sens devons-nous diriger nos efforts pour sortir victorieux de ce combat? Paul répond en nous encourageant à “devenir vigoureux quant à l’homme que [nous sommes] intérieurement, et cela avec puissance, grâce à son esprit [celui de Dieu]”. Voilà le domaine dans lequel il nous faut faire des efforts: ‘l’homme intérieur’, autrement dit ce que nous sommes intérieurement dans “la personne cachée du cœur”. Cet ‘homme-là’ a besoin d’être affermi. Mais de quelle façon? La solution du problème réside dans les paroles suivantes: “Avoir le Christ à demeure dans vos cœurs grâce à la foi et avec amour.” — Éph. 3:16, 17; I Pierre 3:4.
4. a) Qu’implique le fait d’avoir ‘Christ à demeure dans notre cœur’? b) Quelles questions révélatrices devrions-nous nous poser?
4 Avoir ‘Christ à demeure dans notre cœur’ doit tout d’abord signifier qu’il faut chasser de celui-ci l’esprit du monde. Comment l’esprit du Christ pourrait-il en effet imprégner ‘l’homme intérieur’ si Satan, “l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance”, agissait toujours en nous ou s’il commençait à se glisser à nouveau dans notre vie (Éph. 2:2)? Demandez-vous donc: “Est-ce que, dans mon cœur, je trouve encore plaisir à l’esprit satanique du présent système? Est-ce que mes divertissements reflètent son manque de tout sens moral?” Il est facile de donner une certaine image de soi qui, en fait, ne correspond pas du tout à la personne que l’on est intérieurement. Christ demeure dans notre cœur si nous laissons son exemple et son enseignement influencer nos sentiments et nos actions. Par exemple, Jésus déclara que ses disciples ne devaient pas même regarder une personne de l’autre sexe au point de la désirer. Conformons-nous nos pensées à ces paroles? Évitons-nous soigneusement ce qui pourrait éveiller en nous de tels sentiments? Demandez-vous: Jésus serait-il séduit par l’esprit des divertissements que nous recherchons? Avons-nous comme lui l’esprit qui consiste à ‘aimer la justice et à haïr le mépris de la loi’? Si oui, c’est que nous laissons l’esprit du Christ pénétrer au-dedans de nous et que nous avons la “même disposition d’esprit” que Jésus. — Mat. 5:27, 28; Héb. 1:9; I Pierre 4:1.
5, 6. a) Pourquoi l’étude individuelle et la méditation sont-elles indispensables pour affermir ‘l’homme intérieur’? b) Une connaissance intellectuelle est-elle suffisante? Sinon, que faut-il encore?
5 L’étude individuelle de la Bible et sa méditation sont donc indispensables si nous voulons être “enracinés et bien établis sur le fondement, afin d’être tout à fait capables de saisir, avec tous les saints, quelle est la longueur et la largeur, la hauteur et la profondeur” de la vérité de la Parole de Dieu, notamment pour ce qui est de l’exemple d’amour que Jésus Christ nous a laissé par sa vie et par ses enseignements. Puisqu’il n’est pas facile d’arracher ce qui est profondément enraciné ni de déplacer ce qui est établi sur un fondement sûr, veillons donc à la solidité de nos ‘racines’ et de notre “fondement” spirituels en laissant la connaissance du Christ pénétrer profondément dans “l’homme que [nous sommes] intérieurement”. — Éph. 3:17, 18.
6 Mais gardez-vous de penser qu’avoir Christ à demeure dans notre cœur signifie simplement s’appliquer à emmagasiner des connaissances bibliques. L’apôtre Paul savait très bien quel était le danger d’une foi uniquement basée sur une connaissance intellectuelle. Aussi ajouta-t-il: “Et de connaître l’amour du Christ qui surpasse la connaissance, pour que vous soyez remplis en tout de toute la plénitude que donne Dieu.” Il faut plus qu’une instruction mentale. Certes, plus vous fréquentez quelqu’un, mieux vous comprenez sa façon de penser. Mais ce n’est que lorsque vous commencez à imiter sa façon d’agir avec les autres ou sa façon de vivre que vous pouvez pleinement comprendre ses sentiments. On ne peut donc pas saisir l’amour du Christ en se contentant de lire des livres. En revanche, lorsque l’on devient comme Christ, on peut, à force d’éprouver les mêmes sentiments que lui, arriver à connaître ce qui “surpasse la connaissance”. — Éph. 3:19.
7. Du fait que Christ était parfait, on ne devrait pas exiger que nous lui ressemblions. Vrai ou faux? Sur quel passage biblique pouvez-vous appuyer votre réponse?
7 Quel but élevé! Quel grand exemple à imiter! Cela peut bien sûr paraître une tâche énorme, mais avec l’aide de Dieu, il est possible d’en venir à bout, et ce malgré nos capacités limitées. Paul écrivit en effet que Dieu peut “faire plus que surabondamment au delà de tout ce que nous demandons ou concevons”. La question est de savoir si nous faisons notre part. — Éph. 3:20; voir aussi I Pierre 2:21 et I Corinthiens 11:1.
‘DÉFAITES-VOUS DE LA VIEILLE PERSONNALITÉ AVEC SES DÉSIRS TROMPEURS’
8. a) Selon Paul, quel genre de désirs peuvent s’attarder dans notre “vieille personnalité”? b) Comment certains ont-ils justifié leur choix de divertissements dégradants? Les Écritures leur donnent-elles raison?
8 C’est ce à quoi l’apôtre Paul nous exhorta en Éphésiens 4:22. Non, ne ravaudez pas la vieille personnalité, mais ‘défaites-vous-en’. (Col. 3:9.) Les “désirs trompeurs” qui s’attardent dans notre cœur “traître” peuvent ‘corrompre’ la vieille personnalité et la rendre de plus en plus mauvaise (Jér. 17:9). Pour justifier la préférence qu’ils accordent à des divertissements manifestement dégradants, certains chrétiens ont tenu ce raisonnement: “Puisque cela ne trouble pas ma conscience, où est le mal?” Mais ne se pourrait-il pas que leur conscience ait tort et que les désirs de leur cœur soient en train de les tromper? Car le simple fait que notre conscience ne nous trouble pas ne constitue pas en soi une assurance que notre conduite est bonne. L’apôtre Paul lui-même reconnut: “Je n’ai conscience de rien qui témoigne contre moi. Néanmoins je n’apparais pas juste pour autant, mais celui qui me scrute, c’est Jéhovah.” (I Cor. 4:4). Dans la jeune congrégation de Corinthe, la conscience de beaucoup était devenue tellement insensible qu’ils toléraient l’immoralité en leur sein et qu’ils allaient même jusqu’à s’en glorifier. Comme leur conscience s’était égarée! — I Cor. 5:1, 2, 6; Tite 1:15; I Tim. 4:2.
9. Quel rapport inquiétant montre que la conscience peut progressivement se pervertir?
9 Il est facile de laisser les “désirs trompeurs” souiller petit à petit notre conscience. Une filiale des Témoins de Jéhovah en Europe a envoyé ce rapport inquiétant:
“Il y a environ dix ans, nos frères n’auraient certainement pas regardé la plupart des films qu’ils regardent aujourd’hui, parce que leur sens de la bienséance s’est perverti. Il est hors de doute que les tendances de ce monde ont, dans une certaine mesure, influencé certains de nos frères.”
10. a) Comment s’y est-on pris pour faire accepter les combats de gladiateurs au premier siècle? b) Quelle leçon peut-on en tirer?
10 Satan cherche à faire accepter ses principes pervers aussi graduellement que possible. Quand les combats de gladiateurs firent leur apparition en Palestine, les gens “qui n’étaient pas habitués à de tels spectacles” les accueillirent avec “terreur”, raconte l’historien Tite-Live. Il ajoute cependant:
“Puis, à force de recommencer, en permettant parfois aux combattants de ne s’affliger que des blessures (...), il rendit le spectacle familier, voire agréable, et fit naître le goût des armes chez de nombreux jeunes gens.”
L’horreur que les gens éprouvaient disparut peu à peu, et le temps vint où, loin de se scandaliser, ils participaient joyeusement à ces jeux. Puisque Satan change rarement de méthodes, veillez à ce que le “sens de la bienséance” que vous possédez en tant que chrétien ne se pervertisse pas lentement. Arrêtez-vous et réfléchissez. Jusqu’où votre conscience vous a-t-elle permis d’aller? Était-ce trop loin? Votre conduite en matière de divertissement ne révèle-t-elle que peu de différence avec celle des gens qui ont “perdu tout sens moral”?
PÉNÉTREZ-VOUS DE CE QUI EST AGRÉABLE AU SEIGNEUR
11, 12. a) Pourquoi le conseil donné en Éphésiens 5:10, 17 est-il important aujourd’hui? Comment pouvons-nous l’appliquer? b) Le fait qu’un divertissement corrompu peut être profitable sous certains aspects le rend-il convenable pour un chrétien?
11 Étant donné que l’on présente souvent comme parfaitement sain ce qui est moralement décadent, nous devons ‘continuer à bien nous pénétrer de ce qui est agréable au Seigneur’. “Aussi [en raison des jours de méchanceté], cessez de devenir déraisonnables, mais continuez à comprendre quelle est la volonté de Jéhovah.” — Éph. 5:10, 17.
12 Il importe donc d’opérer une sélection dans les divertissements qu’offre le monde. Quelqu’un déclara à ce propos: “En majeure partie, le film est assez bon, mais il y a presque toujours des scènes pornographiques que vous êtes obligé de regarder si vous voulez voir le reste du film.” Voir la majeure partie d’un “assez bon” film compense-t-il le tort que les “scènes pornographiques” risquent de nous faire subir sur le plan moral? On projette aujourd’hui sous les yeux des spectateurs ce qui se fait en secret. Or, Paul déclara: “Les choses qu’ils [les gens des nations] font en secret, il est honteux même de les dire.” (Éph. 5:12). Comment devrions-nous donc considérer le fait de regarder l’une quelconque de ces choses pour nous divertir? Plutôt que de consulter le code talmudique des Juifs, le chrétien doit faire usage de ses “facultés perceptives” et ‘cesser de devenir déraisonnable [en grec: “insensé, dépourvu d’intelligence morale”]’. (Héb. 5:14.) Cela peut vouloir dire renoncer complètement à certains films ou à certaines émissions de télévision qui, scènes immorales mises à part, sont peut-être très divertissants. Un écrivain du deuxième siècle qui se réclamait du christianisme exprima une excellente pensée dans son essai intitulé De Spectaculis. On y lit:
“Nous reconnaissons que vous avez là [dans vos spectacles] de belles choses, à la fois agréables et innocentes en elles-mêmes, parfois même excellentes. Personne ne dissout le poison dans du fiel [une substance amère] (...) on met la substance maudite dans des condiments bien relevés et des plus savoureux.” — Tertullien.
13. Comment pouvons-nous aider une personne qui minimise les conseils de la Bible par de “vaines paroles”?
13 Qu’il est bien de pouvoir s’encourager l’un l’autre à garder une conduite “agréable au Seigneur”! On peut féliciter le jeune chrétien qui s’est exprimé ainsi: “À mon avis, les adolescents qui sont mûrs sur le plan spirituel font un très gros effort pour essayer de n’aller voir aucun film immoral et pour encourager les autres à faire de même.” Cependant, Paul avertit la congrégation que certains feraient peu de cas des conseils sans équivoque des Écritures. Il écrivit: “Que personne ne vous trompe par de vaines paroles, car c’est à cause de ces choses-là [la fornication, l’impureté, les propos obscènes et ainsi de suite] que le courroux de Dieu vient sur les fils de la désobéissance.” (Éph. 5:6). Étant donné que de ‘vains bavards’ pourraient exercer une mauvaise influence sur les autres, l’apôtre Paul fit la recommandation suivante au sujet de ceux qui persistent à marcher dans l’indiscipline:
“Si quelqu’un n’obéit pas à notre parole (...), notez-le et cessez de le fréquenter, pour qu’il soit pris de honte. Ne le considérez pourtant pas comme un ennemi, mais continuez à l’avertir comme un frère.” — II Thess. 3:14, 15.
Il est vrai qu’il ne faut pas le traiter comme un “ennemi”, mais cessez néanmoins de vous joindre à ses divertissements. Peut-être se rendra-t-il alors compte qu’il lui faut redresser son point de vue.
LES AUTRES DISTRACTIONS QUI S’OFFRENT AUX ENFANTS DE LUMIÈRE
14, 15. a) Au premier siècle, que faisaient souvent les gens des nations pour se donner un peu de plaisir? b) Quelles autres distractions sont mentionnées en Éphésiens 5:18, 19? Comment les nations les considèrent-elles?
14 Tous, jeunes et vieux, ont grand besoin de se livrer à des activités stimulantes, de se délasser, de changer de rythme et d’élever leur esprit pour rompre la routine quotidienne. Au premier siècle, les gens du monde avaient coutume de chercher un peu de plaisir ou de “délassement” dans l’ivresse, et leurs réunions dégénéraient souvent en “soûleries”. Mais quelle différence on observait chez les chrétiens! Ils puisaient leur délassement à une excellente source. Laquelle? L’apôtre Paul nous dit: “Ne vous enivrez pas de vin: il s’y trouve de la débauche; au contraire, remplissez-vous d’esprit.” L’influence de l’esprit de Dieu procurait la plus grande joie à ces chrétiens. Ainsi, leurs agapes ne reflétaient pas la “débauche” ou la “vie déréglée” (transcription de Kuen) des incroyants. L’esprit saint de Dieu remplissant leur cœur, ce qui sortait de leur bouche contrastait avec les discours de ceux qui étaient ‘remplis’ de vin. Plutôt que de se laisser aller à chanter des chansons obscènes souvent accompagnées de danses lascives, comme les nations en avaient la réputation, les chrétiens suivaient ce conseil salutaire de Paul: “Vous parlant entre vous par des psaumes, des louanges de Dieu et des chants spirituels, chantant et vous accompagnant de musique dans votre cœur, pour Jéhovah.” Voilà qui les délassait intérieurement. — Éph. 5:18, 19; I Pierre 4:3.
15 Comme ces divertissements semblaient ennuyeux aux gens des nations! Mais les premiers “enfants de lumière”, eux, étaient joyeux, car un esprit différent régnait bel et bien chez eux. Ils se comportaient comme une famille chaleureusement unie, “la maison de Dieu”, et chacun utilisait son “don” pour l’édification de la famille ou congrégation. — Éph. 2:19; 4:7.
16. a) Quel effet un chaleureux esprit de “famille” aura-t-il sur la congrégation? Pourquoi devrions-nous nous rappeler le conseil consigné en Jacques 1:27? b) Quel danger devrait-on éviter lors des soirées récréatives? c) Quand des chrétiens se réunissent pour se détendre ensemble, qu’est-ce qui devrait caractériser leurs divertissements?
16 Aujourd’hui encore, quand un tel esprit de “famille” règne dans une congrégation, ses membres ressentent tout naturellement le désir de se retrouver pour s’édifier mutuellement, tant lors des réunions que pendant leurs moments de loisir. Un amour sincère les poussera à s’intéresser spontanément à tous, jeunes et vieux, et particulièrement ‘aux orphelins et aux veuves’. (Jacq. 1:27.) Il ne faudrait toutefois pas laisser dégénérer des soirées récréatives, comme ce fut le cas dans l’exemple cité ci-dessous:
“La cérémonie de mariage avait été magnifique. Le ministre chrétien qui avait prononcé le discours avait donné d’excellents conseils bibliques. Après cela, le couple s’est rendu avec plusieurs centaines d’invités à la fête organisée dans une salle des environs. Mais comme l’atmosphère avait soudain changé! Un orchestre professionnel menait le bal et jouait une musique frénétique et sensuelle. Le son était si fort que plusieurs invités ont dû quitter la salle. Les boissons alcooliques coulaient beaucoup trop abondamment. La danse reflétait un laisser-aller complet. Beaucoup d’invités se sont demandé pourquoi on avait gâché un joyeux mariage théocratique en le plaçant totalement sous l’influence du monde.”
Que peuvent faire les chrétiens lorsqu’ils se détendent ou se divertissent? Quantité de choses édifiantes. L’article suivant cite quelques-uns des divertissements que certains ont trouvé vraiment délassants. L’essentiel est qu’il apparaisse, à travers ce que nous faisons, que nous sommes des “enfants de lumière” et que nous sommes sous l’influence de l’esprit de Dieu, non de “l’esprit du monde”. — I Cor. 2:12.
QUE CHACUN USE DE SON INFLUENCE POUR LE BIEN
17. Comment les anciens et ceux qui ont des “qualités spirituelles” peuvent-ils aider les chrétiens qui font un “faux pas” en matière de divertissement?
17 Étant donné les pressions toujours plus fortes que le monde exerce, il est nécessaire d’être vigilants si nous voulons empêcher son esprit d’opérer dans la congrégation. L’influence des anciens devrait favoriser l’action de l’esprit de Dieu. Cela peut parfois exiger de ‘redresser’ le point de vue de certains chrétiens qui ont perdu leur équilibre. Un ancien qui s’inquiète de l’infiltration du monde dans la congrégation a écrit: “En tant qu’anciens, nous devons reconnaître notre part de responsabilité, car certains d’entre nous se montrent faibles lorsqu’il s’avère nécessaire de donner des conseils et ils ne prennent pas la défense de ce qui est droit.” En fait, non seulement les anciens, mais tous ceux qui ont “les qualités spirituelles requises [“ceux qui sont spirituels”, Kingdom Interlinear Translation]” devraient être désireux de “redresser un tel homme [celui qui fait un “faux pas”] dans un esprit de douceur”. Ce conseil ‘doux’ évitera peut-être qu’un “faux pas” se transforme en une conduite rebelle et obstinée qui conduirait le pécheur au désastre. — Éph. 4:11-14; Gal. 6:1.
18. Pourquoi faut-il se montrer équilibré?
18 Nous devrions tous comprendre que les goûts en matière de divertissement sont très variés. Aussi, plutôt que d’être trop critique, voire presque “juste à l’excès”, encouragez le bien. Employez à cet effet les principes consignés dans la Bible et laissez la force de la Parole de Dieu toucher le cœur de ceux qui font un “faux pas”. — Eccl. 7:16.
19. Comment les parents peuvent-ils user de leur influence pour le bien de leurs enfants?
19 Les parents sont particulièrement bien placés pour aider leurs enfants. L’apôtre donne cet ordre aux pères: “N’irritez pas vos enfants, mais continuez à les élever dans la discipline et l’éducation mentale de Jéhovah.” Le terme grec qui est ici rendu par “élever” emporte l’idée de chaleur témoignée à l’enfant, car la racine du même mot peut aussi s’appliquer pour parler d’une ‘mère qui entoure de soins ses enfants’. — Éph. 6:4; I Thess. 2:7.
20. a) Pourquoi la discipline est-elle nécessaire? b) D’après ce qu’a dit un jeune chrétien, que devraient faire les parents? Leurs enfants leur en seront-ils reconnaissants par la suite?
20 Les parents qui manifestent un tel intérêt pour leur enfant ne seront pas indifférents au choix qu’il fait de ses divertissements. Du fait de l’amour profond qu’ils ont pour lui, les parents devront parfois se montrer fermes et ‘élever l’enfant dans la discipline’. Notamment à cause des pressions venant de ses camarades, un enfant trouvera peut-être à redire à certaines restrictions que ses parents lui imposent, entre autres en matière de divertissement. Mais un prédicateur à plein temps, maintenant âgé de vingt et un ans et qui a été élevé par des parents pieux, a déclaré après avoir réfléchi à son adolescence:
“C’est seulement des années plus tard que j’ai compris que mes parents m’avaient éduqué pour mon bien, quoiqu’à l’époque j’aie pensé que c’était à mon détriment. Les parents peuvent croire qu’en faisant preuve de fermeté, ils éloignent d’eux leur enfant. Mais c’est faux. C’est au contraire le signe que les parents voient loin. Ce doit être très embarrassant, vous savez, quand l’enfant demande: ‘Dis, maman, Suzanne a le droit de faire cela et elle est toujours dans la vérité; alors, pourquoi dis-tu que moi, je risque de quitter la vérité?’ Les parents doivent avoir beaucoup de mal à dire non. Mais ce n’est que bien des années après, quand vous êtes plus âgé et que vous regardez en arrière, que vous pouvez dire: ‘Merci, Jéhovah, de m’avoir donné des parents qui ont eu le courage de dire non avec autorité.’”
21. Quelles précieuses relations les parents devraient-ils aider leur enfant à développer? Pourquoi?
21 Mais la force extérieure ou la discipline ne suffit pas. L’apôtre Paul parle aussi de “l’éducation mentale de Jéhovah”. Pris à la lettre, les termes originaux signifient mettre la pensée de Jéhovah au-dedans de l’enfant pour qu’elle soit une force qui dirige ou qui façonne. Efforcez-vous donc d’aider votre enfant à nouer des relations avec Dieu, de sorte qu’il en vienne lui-même à rejeter les divertissements dégradants et toute mauvaise conduite. Un jeune qui a développé de telles relations avec Jéhovah a dit: “C’est moins une affaire entre mes parents et moi, qu’entre Jéhovah et moi.”
22. Si nous continuons de marcher comme des enfants de lumière, quel espoir pouvons-nous entretenir?
22 Nous tous aussi, c’est à Jéhovah que nous avons affaire. Ne laissez donc personne parmi son peuple oublier qui nous sommes, à savoir des “enfants de lumière”. Continuez à marcher comme des foyers de lumière et jouissez ainsi d’une vie heureuse et satisfaisante. Nourrissez l’espoir de connaître un bonheur éternel dans le nouveau système qui brillera bientôt par sa moralité, pour notre plus grand réconfort.
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