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Le message triomphant du RoyaumeLa Tour de Garde 1956 | 15 avril
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TRIOMPHE SUR LE MONDE
24. Quelle doit être notre attitude envers ce monde, si l’on veut conformer sa vie à la foi chrétienne ?
24 Il faut la foi pour être témoin de Jéhovah. Lisez Hébreux 11:1 à 12:3 et notez que depuis Abel qui, le premier, est mort pour l’adoration de Jéhovah jusqu’à Jésus-Christ il a fallu la foi pour être témoin de Jéhovah. C’est leur foi qui permit à ces hommes de triompher du monde car ils voyaient un monde nouveau juste sous la direction du royaume de Dieu et refusaient, en conséquence, de faire partie du monde et d’y conformer leur vie. Le chrétien qui est devenu un fils spirituel de Dieu doit triompher du monde, il ne peut y parvenir que par une foi inébranlable. L’apôtre Jean a dit : “ Tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde ; et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. ” — I Jean 5:4.
25, 26. Comment et pourquoi les témoins de Jéhovah triomphent-ils du monde ?
25 En 1914 le royaume promis naquit de Dieu ; il doit conquérir le monde. Il a triomphé de Satan et des démons en les expulsant du ciel pour les précipiter vers la terre, et maintenant il va de conquête en conquête dans l’œuvre de témoignage en cours sur la terre ; il achèvera son triomphe sur le présent monde de Satan à la bataille d’Harmaguédon (Apoc. 6:1, 2). Il existe aujourd’hui ici-bas un reste des fils chrétiens spirituels de Dieu qui ne démentiront pas cette loi selon laquelle tout ce qui est né de Dieu triomphe du monde. Ils manifesteront leur foi au royaume de Dieu en le prêchant jusqu’à la fin du monde. Il y a aussi parmi nous des futurs fils de Dieu, une “ grande foule ” en accroissement, qui espèrent obtenir la vie comme ses enfants dans le glorieux paradis de la “ nouvelle terre ”. Eux aussi doivent triompher du monde, de même qu’en ont triomphé les témoins préchrétiens de Jéhovah, d’Abel à Jean-Baptiste. Pour assurer leur victoire, ils doivent également faire profession publique de leur foi en Jéhovah et à son royaume. Mais quoique nous soyons entourés d’une si grande foule de témoins préchrétiens, nous fixons particulièrement nos regards sur le plus grand témoin de Jéhovah de l’univers, son fidèle Fils Jésus-Christ, car ce dernier fut le plus grand triomphateur de ce monde, même au prix d’une mort de martyr au Calvaire. Il a dit : “ J’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. ” (Apoc. 3:21). Par lui, Jéhovah remporta un grand triomphe sur les gouvernements et les autorités ennemis. Nous lisons :
26 “ Dieu vous a fait revivre avec lui. Il nous a, dans sa bonté, pardonné tous nos péchés et effacé le document écrit (la loi de Moïse) contre nous, lequel consistait en ordonnances et nous était contraire. Il l’a supprimé en le clouant au poteau. Dépouillant les gouvernements et les autorités, il les a donnés, vaincus, en spectacle, en les conduisant dans un cortège triomphal par ce moyen. ” — Col. 2:13-15, NW.
27-29. a) Quelle ancienne cérémonie païenne rappelle Paul lorsqu’il fait mention de la victoire triomphale de Jéhovah par le Christ ? b) Comment et contre quels faux accusateurs Jéhovah agit-il pour permettre aux humains bien disposés de partager la conquête triomphale de Jésus-Christ ?
27 Depuis cette victoire vieille de dix-neuf siècles, Jéhovah conduit un cortège triomphal. D’après le sens du mot grec original que l’apôtre Paul emploie ici, l’image est empruntée à l’époque des conquêtes romaines. Pour les Romains païens, un triomphe était une cérémonie imposante en l’honneur d’un général ayant remporté une victoire décisive. Il lui était permis d’entrer dans la ville, couronné de lauriers, portant un sceptre dans une main et une branche de lauriers dans l’autre, revêtu d’une toge brodée et conduisant un char particulier traîné par quatre chevaux. Il était précédé du sénat romain, des magistrats, du butin, des captifs enchaînés, etc. et suivi de son armée en ordre de marche. Le cortège se dirigeait vers le mont Capitolin où des sacrifices étaient offerts et une fête offerte en l’honneur du général.
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Le message triomphant du RoyaumeLa Tour de Garde 1956 | 15 avril
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33 Tous les spectateurs ne voient pas ce cortège triomphal du même œil ni ne respirent avec la même appréciation la forte senteur qui l’accompagne. Pour tous ceux qui font partie de ce monde impie et en sont les amis, l’odeur dégagée par la prédication du Royaume et qui accompagne ce cortège triomphal est déplaisante, irrespirable, car le royaume de Dieu est une plaie, il signifie la mort pour ce monde. Quant à ceux qui aspirent à être délivrés de la corruption de ce monde et qui comprennent que ce royaume est l’unique espoir de liberté, cette odeur est douce, agréable, exquise. L’apôtre Paul l’a décrite il y a dix-neuf siècles quand il prêchait le royaume de Dieu, mais ce qu’il a dit s’applique avec plus de vigueur aujourd’hui que le royaume établi est présent. Il était allé à Troas en Asie Mineure pour proclamer la bonne nouvelle du Christ, et là une porte permettant de prêcher lui fut ouverte. Malgré cela, il quitta cet endroit pour se rendre en Macédoine afin de rencontrer Tite plus tôt. Il eut là aussi l’occasion de répandre la connaissance de Jéhovah. Plein de reconnaissance, il s’écria :
34 “ À Dieu cependant toutes nos actions de grâces, lui, qui partout nous met dans son cortège de triomphe, dans le Christ (en compagnie du Christ, NW), et qui répand par nous le parfum de sa connaissance en tous lieux ! Oui, nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ, parmi ceux qui se sauvent et parmi ceux qui périssent ; aux uns une odeur qui les fait passer de la mort à la mort ; aux autres une odeur qui les fait passer de la vie à la vie. Et de cette tâche, qui en est capable ? Nous ne sommes pas, en effet, comme plusieurs qui frelatent la parole de Dieu (comme tant d’autres qui trafiquent de la parole de Dieu, Jé), mais c’est avec sincérité, mais c’est de par Dieu, c’est face à Dieu, dans le Christ, que nous parlons. ” — II Cor. 2:14-17, Li ; 7:5-7.
35. Depuis 1919 jusqu’à présent, pourquoi le cortège triomphal de Jéhovah inclut-il les prédicateurs de la bonne nouvelle ?
35 Quelle pensée réjouissante ! Si nous nous vouons à Jéhovah par le Christ et que nous nous engagions comme témoins dans la prédication de la bonne nouvelle du royaume établi, il nous conduit en cortège triomphal avec le Christ, le Roi régnant. Il nous conduit, mais pas comme des captifs, pour notre honte et humiliation publique. Paul ne dit pas ici, comme il le fait pour les gouvernements et les autorités ennemis dans Colossiens 2:15, que Jéhovah triomphant nous dépouille et nous donne en spectacle comme des vaincus. Non, Jéhovah nous conduit comme un général victorieux mène son armée en cortège triomphal sur une route parfumée à travers une capitale en liesse. Il nous conduit comme des participants de sa victoire par le Christ. Oui, il nous conduit comme des personnes par qui il remporte d’autres victoires en répandant en tous lieux, par nous, l’odeur de sa connaissance, par notre diffusion de la Bible et de son message d’actualité. Depuis 1919 Jéhovah nous a confié ce message du Royaume et quel que soit l’endroit où nous le prêchons, il triomphe. Il remporte des victoires, en transformant de nombreuses personnes qui étaient autrefois des ennemies de Dieu par suite de leurs œuvres impies en témoins de Jéhovah et en prédicateurs de la bonne nouvelle de son royaume théocratique.
36-38. a) Comme odeur nauséabonde, à qui les hérauts du royaume de Jéhovah sont-ils en horreur ? Pourquoi ? b) Qu’est indiqué par le fait que, pour certains, ces hérauts du royaume sont une agréable odeur chrétienne ?
36 Non seulement la connaissance divine diffusée est une senteur au milieu de laquelle nous marchons triomphalement derrière Jéhovah et en compagnie du Christ lorsque nous la répandons parmi nos semblables, mais nous-mêmes nous sommes une odeur. Mais pour ce qui nous concerne, les verdicts sur notre odeur diffèrent en ce monde. Non pas que nous voulions de notre propre gré être désagréables à qui que ce soit, car nous faisons tous nos efforts pour venir en aide à nos semblables. N’empêche que le monde entier soit l’adversaire de Jéhovah. Aussi si nous nous vouons à Jéhovah par Jésus-Christ et que Dieu se serve de nous comme des porteurs de son message, nous ne pourrons éviter d’être désagréables à beaucoup — il faut même nous y attendre —, à tous ceux qui sont les ennemis de Jéhovah et de son gouvernement théocratique administré par le Christ. Paul, qui essaya de plaire aux gens en toutes choses pour leur bien, afin qu’ils fussent sauvés, en fit l’expérience. Nous-mêmes nous ne pouvons éviter semblable expérience, notamment aujourd’hui que l’instauration du Royaume a fait de la question de la souveraineté sur l’univers une question brûlante pour tous. Sur cette question, nous ne pouvons être les amis de ce monde.
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