Utilisons notre vie pour servir Jéhovah
“Au jour que je prépare, dit Jéhovah des armées, ils seront pour moi un bien particulier, et j’aurai pour eux la tendresse qu’un homme a pour son fils qui le sert. Et vous verrez encore une fois la différence entre le juste et le méchant, entre l’homme qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas.” — Mal. 3:17, 18, AC.
1. Dans quelle disposition d’esprit devrions-nous servir Jéhovah, et pourquoi ?
QUELLE meilleure façon pourrions-nous trouver de passer notre vie, que de la consacrer au service de Jéhovah ? Tels étaient les sentiments du psalmiste quand il écrivit : “Servez Jéhovah avec joie, venez en sa présence avec allégresse, reconnaissez que le Seigneur est Dieu. C’est lui qui nous a faits et nous lui appartenons.” Ce même psaume nous fait cette invitation : “Venez à ses portiques avec des louanges, à ses parvis avec des cantiques ; célébrez-le, bénissez son nom.” Qu’est-ce qui nous incite à vouloir servir Jéhovah ? “Car Jéhovah est bon, sa miséricorde est éternelle, et sa fidélité demeure d’âge en âge.” — Ps. 100:2-5, AC.
2. Comment certains ont-ils considéré le service de Dieu ? Quelle est la voie de la sagesse ?
2 Aucun serviteur sincère de Jéhovah ne voudrait être frappé d’une condamnation semblable à celle que Dieu prononça contre Israël, par la bouche de Malachie, au cinquième siècle avant notre ère. Ce peuple était voué à Dieu, pourtant il avait déclaré : “Inutile de servir Dieu ; qu’avons-nous gagné à observer ses préceptes et à marcher avec tristesse devant Jéhovah des armées ?” (Mal. 3:14, AC). Au lieu de servir Jéhovah avec joie, les Israélites en étaient venus à considérer qu’ils n’avaient rien à gagner à agir de la sorte. Mais puisque la vie vient de Jéhovah, quiconque passe son temps conformément à la volonté divine, fait preuve de sagesse. Nous devrions servir Jéhovah à cause de sa bonté et de sa fidélité. Il est le grand Auteur de la vie. Non seulement Jéhovah rendit la vie possible pour l’homme, en donnant à Adam le souffle de vie et des privilèges de service, mais il a encore pris des dispositions permettant aux hommes de foi de le servir dès maintenant et d’espérer vivre éternellement. Une vie consacrée au service de Jéhovah Dieu est à coup sûr la carrière la plus noble qu’un homme puisse choisir.
3, 4. Quels pas successifs conduisent au service ? Qu’apprenons-nous dans Luc 17:12-19 ?
3 Quand un homme acquiert la connaissance de la Parole de Jéhovah et qu’il accepte le don de la vie grâce au sacrifice rédempteur du Christ, il voue sa vie au service de Jéhovah et devient pur aux yeux de Celui-ci. Cela est bien illustré par le cas des dix lépreux guéris par Jésus. À leur sujet, il est écrit dans Luc 17:12-19 (MN) : “L’un d’eux, voyant qu’il était guéri, revint en glorifiant Dieu à haute voix. Et il tomba la face contre terre, aux pieds de Jésus, en le remerciant ; or, c’était un Samaritain. Jésus lui répondit : ‘Les dix ont été purifiés, n’est-ce pas ? Où donc sont les neuf autres ? Ne s’est-il trouvé personne pour revenir rendre gloire à Dieu, que cet homme d’une autre nation ?’”
4 De même que ces lépreux furent guéris de cette maladie répugnante, de même aujourd’hui, de nombreux hommes acceptent les dispositions vivifiantes que Jéhovah a prises pour les purifier des effets du péché héréditaire. Certains d’entre eux, cependant, à l’exemple de neuf des lépreux guéris, ne profitent pas de l’occasion d’utiliser leur vie pour louer Dieu. D’autres se contentent de vivre moralement et honnêtement, et de rendre témoignage silencieusement, rien que par leur bonne conduite. Mais ne serait-il pas préférable qu’ils manifestent leur gratitude en glorifiant Dieu “à haute voix” ? Ce ne sont certainement pas les morts qui louent Jéhovah. C’est donc maintenant qu’il nous faut employer nos forces pour servir Jéhovah, au lieu d’attendre le déclin de notre vigueur pour nous rendre compte de nos devoirs envers le Créateur. — Ps. 115:17, 18, AC.
QU’EXIGE DIEU DE NOUS ?
5. Qu’attendait Dieu des Israélites ?
5 Quantité de gens sont d’avis que tout ce que Dieu demande d’eux, c’est de mener une vie morale et honnête. Mais nous abstenir de faire le mal, est-ce là tout ce que nous pouvons donner à Dieu ? Nombre d’hommes dépourvus de toute foi en Dieu, vivent très convenablement. D’après Michée 6:8 (AC), d’aucuns pourraient croire que Jéhovah nous demande seulement “de pratiquer la justice, d’aimer la miséricorde et de marcher humblement” avec lui. Toutefois, “marcher humblement” avec Dieu implique beaucoup de choses. N’oublions pas non plus que ce commandement fut donné à la nation d’Israël, dont tous les membres étaient considérés comme des serviteurs de Dieu, bien qu’une tribu, celle de Lévi, fût mise à part pour un service spécial. Jéhovah demandait aux Israélites une foule de choses en plus d’une conduite conforme à ses commandements. Ils devaient assister chaque année à trois fêtes religieuses et présenter, à des moments fixés par Dieu, des sacrifices pour le pardon de leurs péchés. Aux termes de la loi de Dieu, chaque père de famille était dans l’obligation de dispenser une instruction religieuse à ses enfants, et cela matin, midi et soir.
6. Chez les premiers chrétiens, le ministère fut-il limité à une classe ecclésiastique ?
6 L’encyclopédie de M’Clintock et Strong (en anglais, édition de 1882, tome II, page 386) oppose le sacerdoce spécial en Israël à la congrégation primitive dans laquelle tous les chrétiens participaient activement au ministère. Cet ouvrage déclare : “L’Église apostolique ignorait la distinction abstraite des prêtres et des laïques, pour ce qui était des privilèges ou de la sainteté. Tous les croyants étaient appelés à remplir les fonctions de prophètes, de prêtres et de rois en Christ (I Pierre v, 3). Au début, les chrétiens n’observaient pas la distinction que les Juifs avaient établie entre le clergé et les laïques ; ce fut ‘seulement lorsque les hommes abandonnèrent le point de vue évangélique en faveur du système juif’ que l’idée d’un sacerdoce chrétien universel, comprenant tous les croyants, dut plus ou moins complètement céder la place à celle d’un sacerdoce spécial ou clergé. (...) À mesure que la hiérarchie romaine se développait, le clergé devint non seulement un ordre à part mais encore le seul sacerdoce reconnu, le moyen de communication essentiel entre l’homme et Dieu.”
7. Quelle remarque Pierre fit-il à propos du service que les chrétiens devaient accomplir ?
7 En Israël, bien qu’une seule famille fournît les prêtres, Dieu considérait tout ce peuple comme une nation sainte ayant la responsabilité de le servir. Les premiers chrétiens reconnaissaient que le devoir principal de chacun d’eux, sans exception, était de servir Jéhovah. D’où cette remarque de Pierre : “Mais vous êtes ‘une race élue, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple pour une possession spéciale’.” Et dans quel but cette nation sacerdotale devait-elle travailler ? “‘Afin que vous déclariez au loin les qualités’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière.” Voilà le service que Jéhovah demandait aux premiers chrétiens. — I Pierre 2:9, 10, MN.
SUFFIT-IL DE VIVRE MORALEMENT ?
8, 9. Suffit-il aux chrétiens de vivre moralement, et quel exemple nous renseigne à ce sujet ?
8 Les Écritures montrent clairement que pour être chrétien, il ne suffit pas de vivre dans la vertu. Lors d’un entretien avec un jeune chef des Juifs, Jésus expliqua, à l’intention des chrétiens, toute la différence entre une vie passée passivement à faire le bien et une vie active consacrée au service de Dieu. Le jeune homme avait posé cette question : “Enseignant, que dois-je faire de bon pour avoir la vie éternelle ?” Jésus lui conseilla d’observer les commandements et de s’abstenir d’assassiner, de commettre l’adultère, de voler, de porter un faux témoignage, etc. Le jeune Juif lui répondit qu’il faisait tout cela et qu’il menait une vie vertueuse, sur quoi Jésus lui dit : “Va vendre tous tes biens et donne-les aux pauvres puis viens et suis-moi.”
9 Ce jeune chef riche était, semble-t-il, un homme droit qui observait les commandements, mais quand on lui demanda de servir Dieu activement et de faire progresser le ministère chrétien au lieu de servir ses propres intérêts, il refusa. C’était comme s’il disait : “Inutile de servir Dieu.” Apparemment, ses biens matériels étaient plus importants à ses yeux (Mat. 19:16-22, MN). Les premiers chrétiens ne partageaient pas ce point de vue, puisqu’ils acceptèrent l’invitation de Jésus à devenir ses disciples et à participer activement au ministère. Ils ne considéraient pas qu’il s’agissait là d’un privilège spécial accordé uniquement à Jésus et à ses apôtres. Ils reconnaissaient, au contraire, que tous les chrétiens avaient le grand honneur de servir activement leur Créateur.
10. Comment les écrits de Paul montrent-ils que tous les premiers chrétiens participaient au ministère ?
10 À ce propos, il est à remarquer que la première lettre de Paul aux Thessaloniciens fut adressée, non aux ministres ou surveillants de la congrégation, mais “à la congrégation des Thessaloniciens”. L’apôtre félicita cette assemblée pour sa façon d’accomplir le ministère. “Le fait est que, de chez vous, la parole de Jéhovah a retenti non seulement en Macédoine et en Achaïe, mais en tout lieu votre foi envers Dieu s’est répandue au loin, de sorte que nous n’avons besoin d’en rien dire.” En effet, c’étaient les membres de la congrégation qui répandaient la foi au loin. De même, dans sa lettre aux Philippiens, Paul adressa ses remarques à l’ensemble des chrétiens voués de Philippes, “à tous les saints en union avec Christ Jésus qui sont à Philippes, ainsi qu’aux surveillants et aux serviteurs ministériels”. Ce furent donc tous les membres de la congrégation que Paul encouragea à briller “comme des illuminateurs dans le monde” en diffusant la lumière de la vérité. Ainsi, Paul parla du “service public auquel la foi vous a conduits”. Enfin, notons que Paul envoya une autre épître “aux saints et aux fidèles frères en union avec Christ, qui sont à Colosses”. Ces “fidèles frères” n’appartenaient pas à un ordre monastique, mais Paul s’adressait à tous les chrétiens voués réunis au sein de cette congrégation. Il leur écrivit : “Que la parole du Christ réside en vous abondamment, en toute sagesse. Ne cessez de vous enseigner.” Oui, ces premiers chrétiens enseignaient et prêchaient la Parole de Dieu. — I Thess. 1:1, 8 ; Phil. 1:1 ; 2:15, 17 ; Col. 1:2 ; 3:16, MN.
L’IMPORTANCE DU MINISTÈRE
11. Quelle carrière Jésus recommanda-t-il ?
11 Bien des gens disent qu’ils aimeraient servir Dieu mais ils prétendent qu’ils ne savent pas ce qu’il faut faire. Ils croient, peut-être, que des études théologiques sont nécessaires et qu’elles dépassent leurs possibilités pécuniaires. Ou bien, ils préfèrent déployer leurs efforts dans d’autres services : les hôpitaux, l’enseignement, la médecine, la sociologie. Certes, ces activités sont louables, mais constituent-elles la carrière que Jésus recommanda à ceux qui désirent utiliser leur vie pour servir Dieu ? Dirigea-t-il ses disciples vers ces vocations-là ? Il est vrai que les apôtres reçurent l’autorité de guérir les malades, mais ce don de l’esprit était secondaire par rapport à leur service principal comme ambassadeurs du Royaume et proclamateurs de la vérité. Il semble que ce don spécial de l’esprit fût donné pour prouver que le christianisme venait de Dieu. — Mat. 10:7, 8.
12. Comment les Écritures soulignent-elles l’importance du ministère, et pourquoi ?
12 Jésus organisa et envoya ses disciples pour prêcher et, de surcroît, il leur montra le bon exemple dans ce domaine. La tâche confiée aux chrétiens n’a pas changé depuis le temps de Jésus. Les dernières instructions qu’il donna à la congrégation chrétienne primitive, et qui sont toujours valables de nos jours, sont les suivantes : “Allez donc et faites des disciples de gens de toutes les nations, les baptisant au nom du Père et au nom du Fils et au nom de l’esprit saint, les enseignant à observer toutes les choses que je vous ai ordonnées.” Pourquoi Jésus souligna-t-il particulièrement le ministère ? Parce que les guérisons physiques ne pouvaient donner la vie éternelle. Tout au plus, elles prolongeaient la vie du malade pendant quelques années, mais que sont cinq ou dix ans à côté de la perspective de vivre éternellement, perspective qu’offre la vérité ? Il est donc évident que la prédication de la Parole de Dieu est l’activité la plus importante. Quel merveilleux privilège que d’employer notre vie pour servir Jéhovah ! Il n’y a pas de restrictions d’âge, de race, de sexe ou d’instruction, puisque l’invitation suivante est lancée : “Et que celui qui entend dise : ‘Viens !’” — Mat. 28:19, 20 ; Rév. 22:17 ; Jean 17:3, MN.
13. Comment peut-on accomplir la volonté du Père ?
13 Jésus montra l’importance de ce service par plusieurs comparaisons. Il parla, par exemple, d’un homme qui avait deux enfants. “S’approchant du premier, il dit : ‘Mon enfant, va-t’en aujourd’hui travailler à la vigne.’ Celui-ci répondit : ‘Je veux bien, seigneur,’ mais il n’y alla pas. S’approchant du second, il lui dit la même chose. Celui-ci répondit : ‘Je ne veux pas.’ Par la suite, il en eut du regret et il y alla.” Puis Jésus posa cette question : “Lequel des deux a fait la volonté de son père ?” Enfin, s’adressant sans détours aux principaux prêtres et aux aînés du peuple qui prétendaient servir Dieu, Jésus déclara : “Je vous le dis en vérité que les percepteurs d’impôts et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu.” Le Christ parlait de ceux qui étaient disposés à changer leur mode de vie et à accepter les privilèges de service qu’il leur offrait. — Mat. 21:28-31, MN.
14. Dans quel service y a-t-il un besoin d’ouvriers ?
14 Par ailleurs, Jésus souligna que le simple fait de participer à une œuvre religieuse quelconque ne signifie pas obligatoirement qu’on soit agréable à Dieu. Ainsi, l’apôtre Jean dit que nous sommes des “collaborateurs dans la vérité”. (III Jean 7, 8, MN.) S’agit-il donc de prendre part aux œuvres de bienfaisance ou d’organiser des kermesses ? Posons cette autre question : Était-ce là le genre d’activité que Jésus déployait ? Non, le Christ montra que davantage d’hommes devaient consacrer leur temps au ministère. Il affirma : “Car le royaume des cieux est semblable à un homme, un maître de maison, qui sortit de bon matin, afin de louer des ouvriers pour sa vigne.” Jésus expliqua que le champ représente le monde et que de nombreux ouvriers sont nécessaires pour achever la récolte. Il dit à cet effet : “La moisson est grande, mais les ouvriers sont peu nombreux. Suppliez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson.” Mais serait-il logique de demander de l’aide pour la moisson si nous n’y participons pas nous-mêmes ? — Mat. 20:1 ; 9:37, 38, MN.
LA DÉCLARATION PUBLIQUE POUR LE SALUT
15. Qu’implique l’exercice de la foi ?
15 Actuellement, l’œuvre chrétienne de la moisson se poursuit dans 194 pays, avec 1 040 836 ouvriers. Ces derniers se souviennent de ces paroles adressées par Paul aux membres de la congrégation d’Éphèse : “Je ne me suis pas retenu de vous dire toutes les choses qui étaient profitables ni de vous enseigner publiquement et de maison en maison.” En harmonie avec cet exemple donné par les premiers chrétiens, les témoins de Jéhovah répandent publiquement et de maison en maison les vérités qu’ils ont apprises dans la Parole de Dieu. Votre foi et votre amour pour Jéhovah sont-ils assez forts pour vous permettre de prendre part à cette activité ? Selon Paul, il ne suffit pas de posséder la foi ; il faut aussi l’exercer, si l’on veut parvenir à la justice. Il est bien d’avoir la foi et de connaître la vérité, mais ce qui compte aux yeux de Dieu, c’est de les partager. Paul écrivit : “‘La parole est près de toi, dans ta propre bouche et dans ton propre cœur’ ; c’est-à-dire la ‘parole’ de la foi, que nous prêchons. Car si tu déclares publiquement cette ‘parole dans ta propre bouche,’ que Jésus est Seigneur, et si tu exerces la foi dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité d’entre les morts, tu seras sauvé. Car avec le cœur on exerce la foi pour la justice, mais avec la bouche on fait la déclaration publique pour le salut.” — Actes 20:20 ; Rom. 10:4, 8-10, MN.
16. Pourquoi les chrétiens sont-ils dans l’obligation d’annoncer la bonne nouvelle ?
16 Bien des hommes désirent sincèrement connaître la vérité et se réjouissent quand on vient la leur annoncer. C’est pourquoi Paul souligna la nécessité d’un plus grand nombre d’ouvriers, en disant : “Car ‘quiconque invoque le nom de Jéhovah sera sauvé’. Cependant, comment invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas foi ? Comment, de leur côté, auront-ils foi en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Comment, de leur côté, entendront-ils sans quelqu’un qui prêche ?” Les premiers chrétiens reconnaissaient que Jéhovah leur avait confié l’œuvre de la prédication. En fait, Paul en était tellement conscient qu’il écrivit : “Si maintenant je déclare la bonne nouvelle, ce n’est pas pour moi une raison de me glorifier, car nécessité m’en est imposée. Vraiment, malheur à moi, si je ne déclarais pas la bonne nouvelle !” En tant que chrétien possédant une connaissance des desseins de Jéhovah, Paul savait que prêcher était pour lui une obligation, une gestion qui lui avait été confiée. — Rom. 10:13, 14 ; I Cor. 9:16, MN.
FORMÉS AU MINISTÈRE
17. En suivant quel raisonnement certains ne participent-ils pas au ministère ? Cet argument est-il valable ?
17 Peut-être répondrez-vous : “Tout cela était valable pour Jésus et ses apôtres, mais quant à moi, je n’ai pas été formé au ministère et je ne me sens pas qualifié.” À ce propos, il est intéressant de lire l’Encyclopédie britannique (édition de 1907), sous le titre “Corruptions du christianisme”. Cet ouvrage déclare : “Le peuple était souvent disposé à croire que les prêtres pouvaient servir Dieu à sa place, et qu’il y avait dans la religion des mystères accessibles aux prêtres mais que les laïques n’avaient pas besoin de connaître, ni même de chercher à comprendre. C’est pourquoi les gens étaient prêts à suivre aveuglément les prêtres pour tout ce qui concernait les questions religieuses, tout comme un homme se fie à son avocat pour les affaires légales et suit ses directives, sans estimer qu’il ait lui-même besoin d’étudier le droit.” Cette opinion est très répandue aujourd’hui, mais n’oubliez pas que cette citation concerne le christianisme corrompu.
18. Comment le peuple de Jéhovah est-il enseigné et formé ?
18 Dieu ne dissimule pas ses desseins ou sa vérité à ceux qui désirent sincèrement les connaître, tout en les révélant à une classe d’élites qui tire un profit de sa prédication. Bien au contraire, Jésus affirma, selon Matthieu 11:25 (MN) : “Je te loue publiquement, Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intellectuels et que tu les a révélées aux tout-petits.” Oui, même les enfants peuvent acquérir une juste compréhension des vérités bibliques grâce à l’étude en famille et dans la congrégation, sous la direction de l’esprit de Dieu. Ensuite, celui qui veut plaire à Jéhovah doit mettre en œuvre la connaissance ainsi acquise. Après leur avoir donné des instructions et de l’encouragement, Jésus envoya les premiers chrétiens deux à deux, en vue de leur formation. De même aujourd’hui, les témoins de Jéhovah suivent un programme de formation calqué sur l’exemple apostolique. Dans Éphésiens 4:12 (MN), Paul parle de la “formation des saints” par des hommes qualifiés. Cette formation se poursuit encore de nos jours.
19. Comment peut-on devenir qualifié pour le ministère ?
19 En outre, les qualités requises pour prendre part à ce service, n’ont pas été déterminées par l’homme, mais par Dieu, dans sa Parole. À ce sujet, l’apôtre Paul écrivit : “Non pas que nous-mêmes nous soyons suffisamment qualifiés pour considérer quelque chose comme venant de nous-mêmes, mais si nous sommes suffisamment qualifiés, cela vient de Dieu, qui, en fait, nous a suffisamment qualifiés pour être ministres d’une nouvelle alliance.” (II Cor. 3:5, 6, MN). Vous aussi, vous pouvez recevoir une formation pour accomplir ce ministère et utiliser votre vie pour servir Jéhovah. Les témoins de Jéhovah tiennent des réunions dans le monde entier afin de former les hommes et les femmes qui désirent servir leur Créateur et participer à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume, conformément aux instructions de Jésus. Il y a du travail pour tous. Cette œuvre consistant à enseigner aux humains les vérités de la Parole de Dieu, se poursuit jour et nuit par toute la terre. — Apoc. 7:15.
20, 21. Doit-on attendre longtemps avant de partager la vérité avec autrui ? Pourquoi est-il urgent de participer dès maintenant au ministère ?
20 Enseigner la vérité à autrui, voilà ce qui procure le plus de bonheur dans la vie ! Après avoir appris la vérité concernant les desseins de Jéhovah, grâce à l’étude des Écritures, nous sommes à même de l’enseigner à nos semblables (Rom. 2:21). La Samaritaine qui rencontra Jésus près d’un puits, n’attendit pas de tout connaître avant de courir à la ville dire aux habitants : “Venez ici, voyez un homme qui m’a dit toutes les choses que j’ai faites. Ce ne serait pas le Christ, n’est-ce pas ?” Elle en savait assez pour diriger les gens vers la source de ses connaissances. Après que les Samaritains furent venus écouter Jésus, ils dirent à la femme : “Nous ne croyons plus à cause de tes dires ; car nous avons entendu nous-mêmes et nous savons que cet homme est pour sûr le sauveur du monde.” — Jean 4:29, 42, MN.
21 Il est donc inutile de tergiverser. Du temps de Jésus, les pêcheurs qui devinrent ses disciples, n’hésitèrent pas à s’engager dans le ministère. Lorsque Paul reçut l’invitation de prendre part au ministère et fut instruit par Ananias, il n’attendit pas avant d’agir. Les Écritures indiquent qu’après avoir passé quelques jours seulement avec les disciples à Damas, “aussitôt dans les synagogues il prêchait Jésus”. (Actes 9:19, 20, MN.) À l’heure actuelle, le ministère est encore plus urgent, et nous avons d’autant plus de raisons de servir Dieu que les temps que nous vivons sont critiques. En effet, “le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais”. C’est donc dès maintenant qu’il nous faut utiliser notre vie pour servir Jéhovah. — I Jean 2:17, MN.
22. Pourquoi est-il sage d’utiliser notre vie pour servir Jéhovah ?
22 N’imitez pas les Israélites qui, lorsqu’ils offrirent en sacrifice des animaux boiteux et malades, déclarèrent : “Inutile de servir Dieu (...). Et nous maintenant, nous proclamons heureux les impies ; ils font le mal et n’en prospèrent pas moins ; ils tentent Dieu, et pourtant ils échappent.” Au lieu d’adopter cette attitude, souvenez-vous que nous vivons à l’époque où “ceux qui craignent Jéhovah [s’entretiennent] les uns avec les autres, et Jéhovah a été attentif, il a entendu”. Et quel résultat obtiendrons-nous si nous utilisons notre vie pour servir Jéhovah ? Cette assurance nous est donnée : “Un livre a été écrit devant lui pour conserver le souvenir de ceux qui craignent Jéhovah et qui respectent son nom.” Par conséquent, si vous voulez figurer parmi les hommes heureux dont Jéhovah se souviendra afin de leur donner la vie dans son système de choses nouveau et juste, alors utilisez votre vie dès maintenant pour le servir en annonçant la bonne nouvelle de son Royaume établi. — Mal. 3:14-16, AC.
[Illustration, page 553]
“Ne s’est-il trouvé personne pour revenir rendre gloire à Dieu, que cet homme d’une autre nation ?”