Chapitre 19
Ils grandissent ensemble dans l’amour
QUAND ils écrivaient à leurs compagnons chrétiens, les apôtres de Jésus Christ faisaient ressortir que chacun, individuellement, avait besoin de grandir non seulement dans la connaissance exacte, mais aussi dans l’amour. Le fondement d’une telle croissance était l’amour dont Dieu lui-même faisait preuve et celui plein d’abnégation de Christ, dans les traces de qui ils s’efforçaient de marcher (Jean 13:34, 35; Éph. 4:15, 16; 5:1, 2; Phil. 1:9; 1 Jean 4:7-10). Ils formaient une famille de frères, et lorsqu’ils s’entraidaient, leurs liens d’amour se renforçaient.
Quand les frères de Judée ont connu des difficultés économiques à cause de la famine, les chrétiens de Syrie et de Grèce ont partagé leurs biens pour les aider (Actes 11:27-30; Rom. 15:26). Quand certains ont été persécutés, les autres chrétiens ont été extrêmement sensibles à leurs souffrances et ont cherché à leur porter secours. — 1 Cor. 12:26; Héb. 13:3.
Certes, tous les humains ont la faculté d’aimer, et il n’y a pas que les chrétiens qui se montrent bons, par humanité. Toutefois, dans le monde romain, il était reconnu que l’amour des chrétiens était différent. Tertullien, qui avait été juriste à Rome, a cité les remarques faites à leur sujet par des gens du monde romain, à savoir: “Voyez, disent-ils, comme ils s’aiment les uns les autres, (...) comme ils sont prêts à mourir les uns pour les autres.” (Apologétique, XXXIX, 7). John Hurst, dans History of the Christian Church (Histoire de l’Église chrétienne [volume I, page 146]), raconte que lorsque la peste sévissait dans l’Antiquité les habitants de Carthage et d’Alexandrie éloignaient de leur présence les individus infectés et dépouillaient les mourants de tout objet de quelque valeur. À l’inverse, raconte-t-il, les chrétiens de ces régions partageaient ce qu’ils avaient, prenaient soin des malades, enterraient les morts.
Et aujourd’hui, les Témoins de Jéhovah font-ils des œuvres qui reflètent le même intérêt pour le bien-être d’autrui? Si oui, ne sont-ils que quelques-uns à agir ainsi, isolément, ou bien est-ce au niveau de leur organisation entière qu’ils encouragent et soutiennent de tels efforts?
Une aide pleine d’amour dans les congrégations
S’occuper des orphelins et des veuves, ainsi que de tout fidèle durement éprouvé, fait partie du culte des Témoins de Jéhovah (Jacq. 1:27; 2:15-17; 1 Jean 3:17, 18). En général, l’État prévoit des hôpitaux, assure l’hébergement des personnes âgées et apporte une aide sociale aux chômeurs; les Témoins de Jéhovah soutiennent ces dispositions en payant consciencieusement leurs impôts. Toutefois, comme ils reconnaissent que seul le Royaume de Dieu est en mesure de résoudre durablement les problèmes de l’humanité, ils donnent d’eux-mêmes et de leurs ressources en priorité pour faire comprendre cette vérité à leur prochain. Voilà un service très important, qu’aucun gouvernement humain ne rend.
Dans les plus de 69 000 congrégations de Témoins de Jéhovah du monde, si une personne rencontre des difficultés en raison de son âge ou d’une infirmité, et qu’elle ait des besoins spécifiques, on s’occupe d’elle en particulier. Comme le montre 1 Timothée 5:4, 8, il incombe d’abord à chaque chrétien de prendre soin de sa famille. Les enfants, les petits-enfants ou d’autres parents proches de personnes âgées ou infirmes font preuve d’amour chrétien en leur prêtant assistance en fonction de leurs besoins. Les congrégations des Témoins de Jéhovah n’émoussent pas ce sens des responsabilités en assumant les devoirs qui reviennent aux familles. Toutefois, si un chrétien n’a pas de famille proche, ou si ceux qui ont la responsabilité de s’occuper de lui ne peuvent réellement pas porter la charge seuls, d’autres membres de la congrégation s’empressent avec amour de venir à son secours. Le cas échéant, la congrégation peut collectivement veiller à apporter une aide à un frère ou à une sœur nécessiteux qui sert Dieu fidèlement depuis longtemps. — 1 Tim. 5:3-10.
On ne compte pas sur le hasard pour subvenir à ces besoins. Lors des cours que l’École du ministère du Royaume donne périodiquement aux anciens depuis 1959, on a souvent traité spécialement de leur obligation devant Dieu sous ce rapport en tant que bergers du troupeau (Héb. 13:1, 16). Cela ne veut pas dire qu’ils n’en avaient pas conscience auparavant. Par exemple, en 1911, la congrégation d’Oldham (Lancashire, Angleterre) a fourni une aide matérielle à ceux de ses membres qui rencontraient de sérieuses difficultés économiques. Depuis lors, toutefois, l’organisation mondiale a grossi, le nombre de ses membres en difficulté a augmenté, et les Témoins de Jéhovah ont de mieux en mieux compris ce qu’est leur devoir, selon la Bible, dans ces situations. Ces dernières années surtout, toutes les congrégations ont examiné dans le cadre de leurs réunions quelles étaient les responsabilités de chaque chrétien vis-à-vis de ses compagnons ayant des besoins particuliers: personnes âgées, infirmes, familles monoparentales, et ceux qui rencontrent des difficultés économiquesa.
L’intérêt que se portent mutuellement les Témoins de Jéhovah ne s’arrête pas à des paroles du genre “Tenez-vous au chaud et continuez à bien vous nourrir”. Ils s’intéressent personnellement et avec amour à leurs compagnons (Jacq. 2:15, 16). En voici quelques exemples:
En 1986, une jeune Suédoise, Témoin de Jéhovah, qui a contracté la méningite pendant un séjour en Grèce, a elle aussi constaté ce que signifie avoir des frères et des sœurs chrétiens dans de nombreux pays. Son père, qui était en Suède, en a été informé. Aussitôt, il a pris contact avec un ancien de la congrégation locale en Suède et, par lui, avec un Témoin de Grèce. Jusqu’à ce que la jeune fille soit en état de rentrer dans son pays, trois semaines plus tard, ses nouveaux amis grecs ne l’ont jamais laissée seule.
Pareillement, lorsqu’un Témoin âgé et veuf de Wallaceburg (Ontario, Canada) a eu besoin d’aide, des chrétiens que lui-même avait aidés spirituellement lui ont montré leur reconnaissance en l’accueillant chez eux comme s’il était de leur famille. Quelques années plus tard, quand ils ont déménagé et sont allés s’installer à Barry’s Bay, ils l’ont emmené. Il a vécu avec eux, entouré de soins et choyé pendant 19 ans, jusqu’à sa mort en 1990.
À New York, un couple de Témoins s’est occupé d’un homme âgé qui assistait aux réunions dans leur Salle du Royaume, et ce pendant 15 ans jusqu’à sa mort en 1986. Quand il a eu une attaque, ils lui ont fait les courses, le ménage et la cuisine, ont entretenu son linge. Ils l’ont traité comme s’il avait été leur père.
Des besoins d’une autre sorte sont également comblés avec amour. Aux États-Unis, un homme et sa femme, Témoins de Jéhovah, avaient vendu leur maison pour s’établir dans le Montana, afin d’y aider une autre congrégation. Mais, par la suite, ils ont eu de graves ennuis de santé, le frère a été licencié, et leurs économies ont fondu. Comment allaient-ils s’en sortir? Le frère a supplié Jéhovah de les aider. Il finissait de prier quand un Témoin a frappé à sa porte: il l’invitait à sortir prendre un café avec lui. Plus tard, de retour chez lui, ce frère a trouvé sur le meuble de la cuisine des sacs pleins de provisions. Il y avait aussi une enveloppe contenant de l’argent et ce petit mot: “De la part de vos frères et sœurs, qui vous aiment beaucoup.” Les membres de la congrégation avaient remarqué leurs besoins, et tous s’étaient concertés pour les satisfaire. Très émus par tant d’amour, l’homme et sa femme n’ont pas pu se retenir de pleurer et de remercier Jéhovah, dont l’exemple d’amour inspire ses serviteurs.
Comme les Témoins de Jéhovah se soucient avec générosité de ceux d’entre eux qui sont dans le besoin, cela finit par se savoir, aussi arrive-t-il que des imposteurs en profitent. Les Témoins ont donc appris à être prudents, sans pour autant renoncer à aider ceux qui le méritent.
Quand la guerre amène la misère
La guerre plonge des gens dans la misère un peu partout dans le monde. Des organismes de secours s’efforcent de les aider; cependant, leur fonctionnement est souvent lent. Les Témoins de Jéhovah considèrent que le travail accompli par ces organismes ne les dispense pas de leur responsabilité envers leurs frères chrétiens affligés. Quand ils apprennent que d’autres Témoins sont dans le besoin, ils ne leur ‘ferment pas la porte de leurs tendres compassions’, mais ils font promptement tout leur possible pour leur prêter assistance. — 1 Jean 3:17, 18.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, même dans des pays en proie aux pénuries, les Témoins des campagnes qui avaient encore de quoi manger ont partagé leurs vivres avec leurs frères des villes moins heureux. Aux Pays-Bas, ils l’ont fait en courant de grands risques, à cause des restrictions draconiennes imposées par les nazis. Un jour, en mission de secours, Gerrit Böhmermann pédalait à la tête d’un groupe de frères qui montaient tous des tricycles chargés de denrées alimentaires couvertes de bâches. Soudain, ils sont tombés sur un poste de contrôle dans la ville d’Alkmaar. “Il ne nous restait plus qu’à espérer très fort en Jéhovah”, devait raconter Gerrit par la suite. Sans ralentir beaucoup, il a hélé l’officier: “Wo ist Amsterdam?” (Par où, Amsterdam?) L’officier s’est écarté et lui a indiqué la direction en répondant sur le même ton: “Geradeaus!” (Tout droit!) “Danke schön!” (Merci!) a lancé Gerrit, tandis que la petite troupe passait à toutes pédales sous les yeux des gens ébahis. Un autre jour, des Témoins ont réussi à décharger tout un bateau de pommes de terre et à les faire parvenir à leurs frères d’Amsterdam.
À l’intérieur des camps de concentration en Europe, les Témoins de Jéhovah ont manifesté le même état d’esprit. Incarcéré dans un camp près d’Amersfoort, aux Pays-Bas, un garçon de 17 ans est devenu l’ombre de lui-même tellement il avait maigri. Mais, une nuit, un Témoin d’une autre partie du camp a réussi à se faufiler jusqu’à lui pour lui mettre un morceau de pain dans la main, alors qu’ils venaient de subir une séance d’exercices forcés sous une pluie battante jusqu’à minuit, le ventre vide. Des années après, le garçon s’en souvenait encore. Au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche, un Témoin dont la tâche l’amenait à traverser le camp a plus d’une fois risqué sa vie en apportant à certains de ses compagnons plus durement éprouvés de la nourriture que d’autres Témoins avaient prélevée sur leur maigre ration.
Après la guerre, les Témoins de Jéhovah qui sont sortis des prisons et des camps de concentration allemands n’avaient sur le dos que leur uniforme de prisonniers. Quant à beaucoup d’autres qui n’avaient pas séjourné en prison, ils avaient perdu tous leurs biens. La nourriture, les vêtements et le fioul étaient très rares dans une grande partie de l’Europe. Les Témoins de Jéhovah de ces pays ont rapidement organisé des réunions dans leurs congrégations et se sont mis à apporter une aide spirituelle à leur prochain en lui communiquant la bonne nouvelle du Royaume de Dieu. Mais eux aussi avaient besoin d’aide dans d’autres domaines. La famine avait tant affaibli nombre d’entre eux qu’il leur arrivait souvent de se trouver mal pendant les réunions.
C’était une situation que les Témoins n’avaient jamais connue sur une telle échelle. Toutefois, le mois où la guerre dans le Pacifique a cessé officiellement, les Témoins de Jéhovah ont tenu une assemblée spéciale à Cleveland (Ohio) durant laquelle il a été question des initiatives à prendre et à mener à terme pour porter secours à leurs frères chrétiens dans les pays déchirés par la guerre. Dans le discours réconfortant intitulé “Son don ineffable”, Frederick Franz a présenté des conseils bibliques qui répondaient tout à fait aux besoins créés par la situationb.
Quelques semaines après, dès que les voyages vers cette région du globe ont été autorisés, Nathan Knorr, président de la Société Watch Tower, et Milton Henschel s’embarquaient à destination de l’Europe, afin d’aller se rendre compte sur place de la situation. Avant même leur départ, les secours commençaient à s’organiser.
Les premiers envois sont partis de Suisse et de Suède, les suivants du Canada, des États-Unis et d’autres pays. Bien que le nombre total des Témoins de Jéhovah dans les pays susceptibles d’offrir une aide n’excédât pas 85 000 à l’époque, ces derniers ont entrepris d’envoyer des vêtements et des vivres à leurs compagnons Témoins d’Allemagne, d’Angleterre, d’Autriche, de Belgique, de Bulgarie, de Chine, du Danemark, de Finlande, de France, de Grèce, de Hongrie, d’Italie, de Norvège, des Pays-Bas, des Philippines, de Pologne, de Roumanie et de Tchécoslovaquie. Ils n’ont pas fait ce genre d’effort une fois seulement. En effet, des secours ont été envoyés pendant deux ans et demi. Entre janvier 1946 et août 1948, ils ont expédié 479 114 kilos de vêtements, 124 110 paires de chaussures et 326 081 kilos de nourriture en don à leurs frères Témoins. Aucun argent n’a été prélevé pour des frais administratifs. Le tri et l’emballage ont été faits par des bénévoles. Les dons d’argent ont intégralement servi à aider ceux à qui ils étaient destinés.
Évidemment, la nécessité de secourir les réfugiés et d’autres malheureux démunis de tout par la guerre n’a pas disparu avec les années 40. Depuis 1945, des centaines de guerres ont eu lieu. Les Témoins de Jéhovah continuent de manifester le même amour envers leurs frères. Tel a été le cas, par exemple, pendant et après la guerre du Biafra, au Nigeria, de 1967 à 1970. Pareillement, ils ont envoyé des secours au Mozambique dans les années 80.
Au Liberia également, la guerre qui a éclaté en 1989 a entraîné la famine. Quand les gens ont fui, des centaines de personnes se sont réfugiées dans la propriété de la Société Watch Tower à Monrovia. Toute la nourriture qui se trouvait là, ainsi que l’eau du puits, étaient partagées avec les Témoins autant qu’avec les voisins non Témoins. Puis, dès que la situation l’a permis, les Témoins de Sierra Leone et de Côte d’Ivoire (deux pays d’Afrique occidentale), ainsi que des Pays-Bas, d’Italie et des États-Unis, ont envoyé des secours.
De nouveau, en 1990, après que la guerre du Liban a laissé des quartiers de Beyrouth éventrés comme par un séisme, les anciens des Témoins de Jéhovah ont mis sur pied un comité de secours d’urgence pour apporter de l’aide aux frères. Ils n’ont pas eu à faire appel à des volontaires; chaque jour, beaucoup proposaient leurs services.
À une époque marquée par de grands bouleversements politiques et économiques en Europe, les Témoins de Jéhovah d’Autriche, de Tchécoslovaquie, de Hongrie et de Yougoslavie ont envoyé en 1990 plus de 70 tonnes de denrées de première nécessité et de vêtements à leurs frères chrétiens de Roumanie.
D’autres missions de secours ont été menées en Europe de l’Est. Le Collège central a demandé à la filiale de la Société Watch Tower du Danemark d’organiser les secours pour les Témoins nécessiteux d’Ukraine. Les congrégations ont été averties et ont donné avec empressement. Le 18 décembre 1991, cinq camions et deux camionnettes conduits par des volontaires Témoins sont arrivés à Lviv avec 22 tonnes de provisions offertes par leurs frères chrétiens compatissants. Jusqu’en 1992, des secours ont continué d’arriver depuis l’Autriche, où les Témoins ont rassemblé plus de 100 tonnes de vivres et de vêtements. Les Témoins des Pays-Bas ont envoyé eux aussi des secours, d’abord 26 tonnes de nourriture, ensuite un convoi de 11 camions remplis de vêtements, puis encore de la nourriture pour subvenir au besoin toujours pressant. Les bénéficiaires remerciaient Dieu et lui demandaient de la sagesse pour bien utiliser ce qu’ils recevaient. Ils priaient ensemble avant de décharger les camions, et de nouveau quand le travail était terminé. D’autres convois de secours ont été envoyés par les Témoins d’Italie, de Finlande, de Suède et de Suisse. Dans l’intervalle, les troubles qui secouaient les républiques de l’ex-Yougoslavie ont plongé dans le besoin les Témoins de cette région. Des vivres, des vêtements et des médicaments ont donc été acheminés à leur intention. Parallèlement, des Témoins qui habitaient en ville ont ouvert leurs foyers à ceux dont les maisons avaient été détruites.
Parfois, les Témoins qui ont désespérément besoin d’aide se trouvent dans des contrées éloignées, sans que leur situation ne soit connue. Tel a été le cas de 35 familles de Témoins de Jéhovah du Guatemala. Des factions armées avaient envahi leurs villages. Quand enfin elles ont pu rentrer chez elles en 1989, elles avaient besoin d’aide pour tout reconstruire. En complément de l’aide fournie par l’État aux rapatriés, la filiale de la Société Watch Tower a constitué un comité d’aide d’urgence, et quelque 500 Témoins de 50 congrégations ont apporté leur concours à la reconstruction.
Il est encore des situations qui plongent les gens dans la misère, indépendamment de leur volonté. Séismes, ouragans et inondations sont des phénomènes fréquents. En moyenne, dit-on, le monde est frappé par plus de 25 grandes catastrophes par an.
Quand les éléments se déchaînent
Lorsque des Témoins de Jéhovah se trouvent dans une situation très critique à cause d’une catastrophe, aussitôt leurs compagnons se portent à leur secours. Les anciens ont pour consigne, dans de tels cas, de chercher à joindre par tous les moyens chaque membre de leur congrégation. La filiale de la Société Watch Tower responsable de l’œuvre du Royaume dans la région sinistrée s’empresse de s’enquérir de la situation, puis d’en informer le siège mondial. Lorsque l’aide apportée sur place ne suffit pas, des mesures bien coordonnées sont prises, parfois même à l’échelle internationale. Elles ne visent pas à élever le niveau de vie des victimes, mais à leur fournir les choses indispensables dont elles disposaient en temps normal.
À peine la télévision annonce-t-elle une catastrophe que de nombreux Témoins téléphonent aux anciens des congrégations de la région concernée pour proposer leurs services, ou offrir un soutien financier ou matériel. D’autres envoient à la filiale ou au siège mondial de l’argent destiné aux secours. Ils savent qu’il y a besoin d’aide, et ils veulent offrir la leur. Lorsque le besoin est particulièrement grand, la Société Watch Tower peut en informer les frères d’une région délimitée afin qu’ils se rendent utiles dans la mesure de leurs possibilités. Un comité de secours est formé pour coordonner le déroulement des opérations dans la région sinistrée.
Ainsi, en décembre 1972, quand Managua, au Nicaragua, a été presque entièrement ravagée par un violent tremblement de terre, dans les heures qui ont suivi les surveillants des congrégations de Témoins de Jéhovah de la région se sont réunis et ont coordonné leurs efforts. Aussitôt, ils ont pris des nouvelles de chaque Témoin de la ville. Le même jour, des secours ont commencé à arriver des congrégations voisines, puis, très vite, du Costa Rica, du Honduras et du Salvador. Quatorze centres de distribution de secours ont été installés sur la périphérie de Managua. L’argent et les fournitures donnés par les Témoins de toutes les parties du monde ont été acheminés vers le Nicaragua par l’intermédiaire du siège international de la Société Watch Tower. Nourriture et autres fournitures (comme les bougies, les allumettes et le savon) ont été réparties entre les familles, selon leur taille, en quantité suffisante pour une semaine. Au plus fort des opérations, environ 5 000 personnes (des Témoins, leurs familles et des parents avec lesquels ils vivaient) étaient ainsi nourries. Les opérations de secours se sont poursuivies pendant dix mois. Après avoir observé ces faits, des organismes d’État et la Croix-Rouge ont distribué de la nourriture, des tentes et d’autres fournitures.
En 1986, quand des éruptions volcaniques ont obligé 10 000 personnes à évacuer Izu-Oshima, une île au large du Japon, des bateaux transportant les réfugiés ont été accueillis par des Témoins de Jéhovah qui cherchaient ardemment leurs frères spirituels. Un des évacués a dit: “Quand nous avons quitté Oshima, nous ne savions même pas où nous allions.” En effet, tout s’était passé très vite. “Mais en descendant du bateau, nous avons aperçu un écriteau portant l’inscription ‘Témoins de Jéhovah’. (...) Ma femme a pleuré de soulagement quand elle a vu que nos frères chrétiens étaient là pour nous accueillir sur le quai.” Après avoir observé comment les Témoins évacués avaient été pris en charge, non seulement à leur arrivée, mais encore après, des gens qui jusque-là les évitaient ont dit: “Vous avez bien fait d’adhérer à cette religion.”
Les Témoins se mobilisent pour faire parvenir de l’aide aux régions sinistrées dans les plus brefs délais. En 1970, quand le Pérou a connu un des tremblements de terre les plus dévastateurs de son histoire, une aide financière d’urgence a été aussitôt envoyée depuis le siège mondial à New York, suivie de 15 tonnes de vêtements. Ce chargement n’était pas encore arrivé que déjà des frères étaient dans la région où des villes et des villages avaient été détruits: quelques heures à peine après l’ouverture des routes, ils avaient organisé un convoi de plusieurs véhicules transportant des secours. Progressivement, dans les jours et les semaines qui ont suivi, ils ont apporté leur aide, tant matérielle que spirituelle, aux nombreux groupes dispersés sur les hauteurs andines. Lorsque, le 23 novembre 1980 au soir, la terre a tremblé violemment dans des régions d’Italie, le premier camion de fournitures envoyé par les Témoins est arrivé dès le lendemain. Aussitôt, les Témoins ont installé leur cuisine, où chaque jour les sœurs ont préparé des repas qui ont été distribués. Dans une île des Antilles, une personne qui a observé l’arrivée des secours après une catastrophe a dit: “Les Témoins ont agi plus vite que le gouvernement.” C’est peut-être vrai parfois, mais les Témoins de Jéhovah apprécient vivement les efforts des fonctionnaires qui leur facilitent la tâche pour atteindre rapidement les zones sinistrées.
En 1990, pendant une période de famine en Angola, on a appris que les Témoins manquaient cruellement de nourriture et de vêtements. Mais il allait sans doute être difficile de les atteindre, car, dans ce pays, les Témoins de Jéhovah étaient sous le coup d’une interdiction depuis de nombreuses années. Leurs frères chrétiens d’Afrique du Sud ont quand même chargé un camion de 25 tonnes de secours et se sont mis en route. Ils se sont rendus au consulat d’Angola et ont obtenu la permission de passer la frontière. Pour parvenir jusqu’à leurs frères, ils ont dû franchir 30 barrages militaires et traverser une rivière en crue sur le pont de fortune jeté à la place de celui qui avait sauté. Malgré tous ces obstacles, le chargement entier est arrivé à bon port.
Lorsque le malheur frappe, on fait plus qu’envoyer simplement des secours dans la région touchée. En 1984, quand des explosions et le feu ont ravagé un quartier de Mexico, les Témoins sont accourus pour apporter de l’aide. Comme plusieurs Témoins du quartier étaient introuvables, les anciens ont entrepris des recherches systématiques. Ils ont persisté jusqu’à ce qu’ils les aient tous retrouvés, même ceux qui s’étaient éparpillés dans les localités voisines. Une aide appropriée aux besoins a été apportée. Ainsi, une sœur ayant perdu son mari et un fils, les anciens ont fait le nécessaire pour leur enterrement, puis ont apporté à cette chrétienne et à ses enfants survivants un soutien complet, matériel et spirituel.
Souvent, il faut bien plus que des fournitures médicales, quelques repas et des vêtements. En 1989, le cyclone qui a balayé la Guadeloupe a soufflé les maisons de 117 Témoins et gravement endommagé celles de 300 autres. Aussitôt, les Témoins de Jéhovah de Martinique se sont portés à leur secours; puis les Témoins de France ont expédié un don de plus de 100 tonnes de matériaux de construction. Sur l’île Sainte-Croix, quand une femme Témoin de Jéhovah qui avait perdu sa maison a dit à ses collègues que des Témoins venaient de Porto Rico pour aider, ils lui ont rétorqué: “Ils ne feront rien pour toi, parce que tu es Noire et qu’eux sont latinos.” Quelle n’a pas été leur surprise quand, peu de temps après, la maison de leur collègue a été entièrement rebâtie! En 1991, après le tremblement de terre du Costa Rica, les Témoins du pays et des volontaires internationaux ont travaillé la main dans la main pour aider leurs compagnons sinistrés. Sans rien attendre en retour, ils ont rebâti 31 maisons et 5 Salles du Royaume et en ont réparé d’autres. Des observateurs ont dit: ‘D’autres groupements parlent de l’amour; chez vous, il se voit.’
L’efficacité avec laquelle les Témoins de Jéhovah volent au secours de leurs compagnons en détresse a souvent stupéfié les observateurs. En 1986, en Californie (États-Unis), une digue du Yuba a cédé et la crue a obligé des dizaines de milliers de personnes à quitter leurs maisons. Les anciens des congrégations des Témoins de Jéhovah de la région ont pris contact avec le siège mondial de New York, et un comité de secours a été constitué. L’eau avait à peine commencé à baisser que des centaines de volontaires étaient à pied d’œuvre. Avant que les organismes de secours soient prêts à intervenir, les maisons des Témoins étaient déjà en cours de ravalement. Qu’est-ce qui a permis aux Témoins d’agir si vite?
Le principal facteur a été l’empressement des Témoins à se porter volontaires, gratuitement, et à faire don de matériaux nécessaires. Un autre facteur a été leur expérience dans l’organisation et le travail de groupe, expérience qu’ils acquièrent en organisant régulièrement des assemblées et en construisant des Salles du Royaume. À noter toutefois un autre facteur essentiel: ils ont beaucoup réfléchi au sens de ces paroles bibliques: “Ayez (...) un profond amour les uns pour les autres.” — 1 Pierre 4:8.
Ceux qui offrent de leurs ressources pour combler les besoins sont souvent des Témoins qui eux-mêmes ont de petits moyens. En effet, il est fréquent que les offrandes soient accompagnées de lettres disant par exemple: ‘Notre don est bien petit, mais nous sommes de tout cœur avec nos chers frères et sœurs.’ ‘J’aurais aimé faire plus, mais je désire partager ce que Jéhovah m’a accordé.’ Comme les chrétiens du Ier siècle en Macédoine, ils ont demandé instamment le privilège de fournir eux aussi des choses de première nécessité à ceux qui étaient tombés dans la gêne (2 Cor. 8:1-4). En 1984, en République de Corée, quand une inondation a fait plus de 200 000 sans-abri, les Témoins de Jéhovah du pays se sont montrés si généreux que la filiale a dû leur dire d’arrêter de faire des dons.
Les observateurs n’ont aucun mal à remarquer que ce n’est pas seulement le sens des responsabilités ou des sentiments humanitaires qui motivent les Témoins: ils aiment véritablement leurs frères et sœurs chrétiens.
Les Témoins de Jéhovah ne veillent pas seulement aux besoins physiques de leurs frères des régions sinistrées, ils accordent également une attention particulière à leurs besoins spirituels. Ils se réorganisent aussi vite que possible pour reprendre les réunions de leurs congrégations. En 1986, en Grèce, ils ont dû pour cela dresser aux abords de Kalamáta une grande tente faisant office de Salle du Royaume, et à différents endroits plusieurs autres plus petites pour les études de livre qui se tiennent en milieu de semaine. De même, en 1985, quand une coulée de boue a emporté Armero (en Colombie), les frères ont d’abord pourvu aux besoins physiques des survivants, mais, ensuite, ont employé les fonds qui restaient à la construction de Salles du Royaume pour trois congrégations de la région.
Même lorsqu’ils sont occupés à de tels travaux de reconstruction, les Témoins de Jéhovah continuent de réconforter les gens en leur faisant connaître les réponses satisfaisantes que la Parole de Dieu apporte à leurs questions sur le but de la vie, les raisons des catastrophes et de la mort, et sur l’avenir de l’humanité.
On ne s’attend pas que les secours que les Témoins de Jéhovah s’efforcent d’apporter après un cataclysme comblent les besoins physiques de tous les sinistrés de la région touchée. En accord avec Galates 6:10, ils destinent leurs secours d’abord à ‘ceux qui sont leurs parents dans la foi’. Mais, en même temps, ils sont heureux d’aider les autres sinistrés dans la mesure de leurs possibilités, comme, par exemple, quand ils ont nourri les victimes d’un tremblement de terre en Italie. Aux États-Unis, lorsqu’ils ont apporté leur aide à des sinistrés après une inondation et un cyclone, ils ont aussi déblayé et réparé les maisons de voisins affolés. Interrogés sur la raison de leurs actes de bonté envers des inconnus, ils disent simplement qu’ils aiment leur prochain (Mat. 22:39). Après un ouragan qui a fait beaucoup de dégâts dans le sud de la Floride (États-Unis) en 1992, le plan de secours bien organisé des Témoins de Jéhovah a été tellement remarqué que des entreprises commerciales ou des personnes non Témoins qui voulaient offrir d’importantes quantités de fournitures de secours les ont remises aux Témoins de Jéhovah. Elles savaient que ces dons ne seraient pas gardés en réserve ni ne serviraient à des fins commerciales, mais qu’ils profiteraient vraiment aux victimes de l’ouragan, Témoins comme non-Témoins. Après une catastrophe à Davao del Norte, aux Philippines, le conseil municipal a tant apprécié l’empressement des Témoins à aider ceux qui n’étaient pas des leurs qu’il a adopté une résolution exprimant sa gratitude.
Cependant, tout le monde n’aime pas les vrais chrétiens. Il n’est pas rare qu’ils soient l’objet de persécutions cruelles. C’est là aussi une situation qui donne lieu chez les Témoins de Jéhovah à de généreuses marques d’amour et de soutien envers leurs compagnons.
Face à la persécution cruelle
L’apôtre Paul a comparé la congrégation chrétienne au corps humain, disant: ‘Ses membres doivent avoir une sollicitude égale les uns pour les autres. Et si un membre souffre, tous les autres membres souffrent avec lui.’ (1 Cor. 12:25, 26). C’est de cette façon que les Témoins de Jéhovah réagissent quand ils apprennent que leurs frères chrétiens sont persécutés.
En Allemagne, du temps des nazis, le gouvernement a pris des mesures répressives d’une grande dureté contre les Témoins de Jéhovah. À l’époque, ils n’étaient que 20 000 environ, ne formant qu’un groupe relativement petit que Hitler méprisait. Il leur fallait s’unir pour agir. Le 7 octobre 1934, chaque congrégation des Témoins de Jéhovah d’Allemagne s’est réunie en secret; tous les Témoins ont prié ensemble et ont envoyé au gouvernement une lettre dans laquelle ils se déclaraient déterminés à continuer de servir Jéhovah. Puis une bonne partie d’entre eux sont sortis bravement donner le témoignage à leurs voisins au sujet du nom et du Royaume de Jéhovah. Le même jour, les Témoins de Jéhovah du reste du monde se sont aussi rassemblés dans leurs congrégations et, après s’être unis dans la prière, ils ont télégraphié au gouvernement de Hitler des messages soutenant leurs frères chrétiens.
En Grèce, en 1948, quand la persécution des Témoins de Jéhovah fomentée par le clergé a été révélée au grand jour, le président du pays et plusieurs ministres ont reçu des milliers de lettres émanant de Témoins de Jéhovah qui plaidaient la cause de leurs frères chrétiens. Elles provenaient des Philippines, d’Australie, d’Amérique du Nord et du Sud, bref du monde entier.
En 1961, quand Réveillez-vous! a dévoilé les méthodes dignes de l’Inquisition utilisées contre les Témoins en Espagne, des lettres de protestation se sont mises à pleuvoir dans les bureaux des autorités espagnoles. Les fonctionnaires ont eu un choc quand ils ont appris que dans le monde entier on était au courant de leurs agissements, en conséquence de quoi, bien que la persécution ait continué, certains policiers se sont mis à traiter les Témoins avec plus de retenue. Dans plusieurs pays d’Afrique, les fonctionnaires ont reçu du courrier de Témoins d’autres pays qui avaient appris quels cruels traitements on infligeait à leurs frères et sœurs chrétiens.
Si le gouvernement ne réagit pas favorablement, les Témoins persécutés ne tombent pas pour autant dans l’oubli. Dans certains pays où la persécution religieuse a persisté pendant des années, les gouvernements ont reçu à plusieurs reprises un déluge de lettres de supplication ou de protestation. Ainsi, en Argentine, un jour de 1959, le secrétaire du ministère des Affaires étrangères et des Cultes a fait entrer un de nos frères dans une pièce où plusieurs étagères croulaient sous le poids des lettres qui étaient arrivées du monde entier. Il s’est dit stupéfait de voir que d’aussi loin que les Fidji on ait écrit pour réclamer la liberté de culte en Argentine.
Dans certains cas, lorsque les dirigeants se sont rendu compte que le monde entier avait connaissance de leurs agissements et que beaucoup de gens s’en inquiétaient vivement, ils ont accordé une plus grande liberté aux Témoins. Par exemple, au Liberia, en 1963, des soldats du gouvernement avaient infligé des traitements révoltants à des Témoins qui assistaient à une assemblée à Gbarnga. Le président du Liberia, M. Tubman, a été inondé de lettres de protestation de toutes provenances, et le Département d’État américain est intervenu parce qu’un citoyen des États-Unis était parmi les victimes. Finalement, le président Tubman a envoyé à la Société Watch Tower un télégramme dans lequel il se disait disposé à recevoir une délégation de Témoins de Jéhovah pour discuter de l’affaire. Deux des délégués, Milton Henschel et John Charuk, avaient vécu les événements de Gbarnga. M. Tubman a reconnu que ce qui était arrivé était “indigne” et a ajouté: “Je suis désolé de ce qui s’est passé.”
Après cette entrevue, un décret a été publié, informant ‘tous les citoyens du pays que les Témoins de Jéhovah auraient le droit et le privilège de se rendre librement dans toutes les parties du pays, afin de poursuivre leur œuvre missionnaire et de pratiquer leur culte sans être molestés par qui que ce soit. Ils bénéficieraient de la protection de la loi tant pour leur personne que pour leurs biens, et de la liberté d’adorer Dieu selon leur conscience. De leur côté, ils obéiraient aux lois de la République en respectant l’emblème national lors des cérémonies du salut au drapeau en se tenant respectueusement debout’. Mais il n’était pas exigé qu’ils violent leur conscience chrétienne en le saluant.
Au Malawi, par contre, en 1992 on attendait toujours ce genre de déclaration officielle, bien que les violences contre les Témoins se soient considérablement atténuées. Dans ce pays, les Témoins de Jéhovah ont été victimes d’une des persécutions religieuses les plus cruelles de l’histoire de l’Afrique. En effet, une vague de persécution a balayé le pays en 1967; une autre au début des années 70. Les Témoins de la terre entière ont écrit des dizaines de milliers de lettres plaidant leur cause. Ils ont appelé au téléphone et ont envoyé des télégrammes. Beaucoup de personnalités du monde ont élevé leur voix au nom des principes humanitaires.
En 1972, les brutalités ont été si abominables qu’environ 19 000 Témoins de Jéhovah et leurs enfants ont franchi la frontière pour se réfugier en Zambie. Dans ce pays, les congrégations de Témoins les plus proches ont rapidement rassemblé des vivres et des couvertures pour leurs frères. De l’argent et des fournitures venant des Témoins de Jéhovah du monde entier ont afflué vers les filiales de la Société Watch Tower, puis ont été transmis aux frères nécessiteux par le siège mondial de New York. Il y a eu plus qu’il n’en fallait pour subvenir à tous les besoins des réfugiés du camp de Sinda Misale. Lorsque, dans ce camp, la nouvelle a circulé que des camions arrivaient chargés de nourriture, de vêtements et de bâches destinées à servir d’abris, les Témoins malawites ont pleuré de joie devant ces preuves de l’amour de leurs frères chrétiens.
Quand quelqu’un des leurs est retenu en captivité, les Témoins ne l’abandonnent pas, même s’ils doivent mettre leur personne en danger. Durant l’interdiction en Argentine, quand un groupe de Témoins a été placé en garde à vue pendant 45 heures, quatre de leurs compagnons leur ont apporté de la nourriture et des vêtements, mais ils ont été arrêtés eux aussi. En 1989, au Burundi, la femme d’un surveillant de circonscription ayant appris les difficultés de ses frères chrétiens a essayé de leur apporter à manger à la prison. Mais elle-même a été arrêtée et retenue en otage pendant deux semaines, parce que la police voulait mettre la main sur son mari.
Non seulement les Témoins de Jéhovah font tout ce qu’ils peuvent par ces différents moyens, mais encore, poussés par l’amour de leurs frères, ils élèvent leurs voix vers Dieu et le prient en faveur de leurs compagnons. Ils ne le prient pas de mettre fin immédiatement aux guerres et aux pénuries alimentaires, puisque Jésus Christ a annoncé ces choses pour notre temps (Mat. 24:7). Ils ne le prient pas non plus d’empêcher toute persécution, puisque la Bible dit clairement que les vrais chrétiens seraient persécutés (Jean 15:20; 2 Tim. 3:12). Mais ils lui demandent ardemment de donner à leurs frères et à leurs sœurs chrétiens la force de rester fermes dans la foi, quelles que soient leurs épreuves (voir Colossiens 4:12). Tant de faits attestant qu’ils restent effectivement forts spirituellement, il est indéniable que leurs prières sont exaucées.
[Notes]
a Voir La Tour de Garde, 15 décembre 1980, pp. 21-26; 15 octobre 1986, pp. 10-21; 1er juin 1987, pp. 4-18; 15 juillet 1988, pp. 21-23; 1er mars 1990, pp. 20-22.
b Voir La Tour de Garde, 1er avril 1946, pp. 99-107 (1er décembre 1945 en angl.).
[Entrefilet, page 305]
On ne compte pas sur le hasard pour subvenir aux besoins particuliers des frères.
[Entrefilet, page 307]
Une aide qui résulte d’un intérêt plein d’amour.
[Entrefilet, page 308]
Ils ont répondu à un besoin énorme de secours.
[Entrefilet, page 312]
Des recherches systématiques sont entreprises pour retrouver chaque Témoin habitant la région sinistrée.
[Entrefilet, page 315]
Ils font du bien aussi à ceux qui ne sont pas Témoins.
[Entrefilet, page 317]
Ils ont pleuré de joie devant les preuves de l’amour de leurs frères chrétiens.
[Encadré, page 309]
“Vous vous aimez vraiment les uns les autres”
Au Liban, déchiré par la guerre, après avoir observé des volontaires Témoins remettre complètement en état la maison très abîmée d’une de leurs sœurs chrétiennes, ses voisins n’ont pu se retenir de lui demander: “D’où vient cet amour? Quel genre de personnes êtes-vous?” Une musulmane, contemplant la maison d’un Témoin qui avait été nettoyée et réparée, a dit: “Vous vous aimez vraiment les uns les autres. Votre religion est la vraie religion.”
[Encadré, page 316]
De vrais frères et sœurs
En Arkansas (États-Unis), l’“Arkansas Gazette” a fait ce commentaire au sujet de Témoins cubains réfugiés à Fort Chaffee: “Ils étaient les tout premiers à être relogés dans des maisons parce que leurs ‘frères et sœurs’ américains — leurs compagnons Témoins de Jéhovah — les avaient cherchés et retrouvés. (...) Quand des Témoins appellent ‘frères et sœurs’ leurs coreligionnaires d’un autre pays, ce n’est pas une façon de parler.” — Édition du 19 avril 1981.
[Illustrations, page 306]
Après la Seconde Guerre mondiale, de la nourriture et des vêtements ont été expédiés à des Témoins de 18 pays.
États-Unis
Suisse
[Illustrations, page 310]
En 1990, les Témoins des pays voisins de la Roumanie ont uni leurs efforts pour venir en aide à leurs compagnons roumains.
[Illustrations, page 311]
Les Témoins qui ont survécu au tremblement de terre du Pérou ont monté leur propre camp de refuge et se sont entraidés.
Les secours apportés par des Témoins (ci-dessous) ont été parmi les premiers à parvenir sur les lieux.
[Illustrations, page 313]
Les secours offerts incluent souvent la fourniture de matériaux et l’envoi de volontaires pour aider les Témoins sinistrés à reconstruire leurs maisons.
Guatemala
Panama
Mexique
[Illustration, page 314]
L’aide apportée par les Témoins comprend l’édification spirituelle. En Grèce, à l’intérieur de Kalamáta comme à l’extérieur, ils ont très vite dressé des tentes pour leurs réunions.