Annuaire des témoins de Jéhovah 1976
Dans le monde entier les témoins de Jéhovah se réjouissent à cause de “la faveur imméritée de Dieu qui apporte le salut à toutes sortes d’hommes”. (Tite 2:11.) Le rapport de l’année de service 1975 révèle qu’il y a eu 295 073 hommes, femmes et enfants d’entre toutes les nations qui se sont voués à Jéhovah Dieu pour faire sa volonté. Ces personnes se sont jointes aux témoins de Jéhovah dans leurs 38 256 congrégations sous toutes les latitudes et ont été très occupées à annoncer les choses qu’elles ont apprises.
Qu’ont-elles appris ? Que le Royaume de Dieu est l’unique espoir de l’humanité. C’est pourquoi ces nouveaux baptisés étudient activement la Bible avec les autres témoins de Jéhovah dans leurs Salles du Royaume. Ces personnes revêtent une nouvelle personnalité. Oui, elles obéissent à cet excellent conseil de l’apôtre Paul : “Vous devez être renouvelés dans la force qui incline votre esprit et revêtir la personnalité nouvelle qui a été créée selon la volonté de Dieu dans une justice et une fidélité vraies.” — Éph. 4:22-24.
Jéhovah Dieu veille à ce que ces personnes reçoivent beaucoup d’aide de la part des aînés ou anciens de la congrégation. Il y a des siècles, Paul a laissé Tite en Crète pour qu’il mette bon ordre à ce qui laissait à désirer et qu’il établisse des aînés de ville en ville. C’était pour qu’il y ait une bonne direction. Quand Tite visita les diverses congrégations, il parlait de choses qui étaient conformes à l’enseignement salutaire. Si les aînés étaient de bons guides, ce ne pouvait être que pour le bien de tous. Tel était le souhait de Paul, car il écrivit : “Que les hommes âgés soient réglés dans leurs mœurs, sérieux, pleins de bon sens, robustes dans la foi, dans l’amour, dans l’endurance.” L’apôtre Paul encourageait ceux qui étaient plus avancés en âge et en vérité. Ils devaient donner un excellent exemple à ceux qui venaient de connaître la vérité et qui se joignaient à l’organisation de Jéhovah. Dans sa lettre à Tite, au Tt chapitre deux, Paul donna le conseil suivant à cet aîné : “Continue à exhorter les jeunes hommes à être de bon sens, te montrant toi-même en toutes choses un modèle de belles œuvres, faisant preuve d’intégrité dans ton enseignement, de sérieux, de parole saine qu’on ne peut condamner, pour que celui du camp adverse prenne honte, n’ayant rien de mal à dire sur nous.” — Tite 2:1, 2, 6-8.
Paul s’intéressait à tout le monde dans la congrégation, et Tite devait montrer la même préoccupation. L’apôtre désirait que les femmes âgées aient un comportement de personnes pieuses, afin de ramener les jeunes femmes à la raison. Alors, entre autres choses, ces jeunes femmes aimeraient leurs maris et leurs enfants. Elles seraient, elles aussi, “de bon sens, chastes, occupées dans la maison”. — Tite 2:3-5.
En ce temps-là, il y avait aussi des esclaves qui s’étaient joints à la congrégation et Tite devait également penser à eux. Voici ce que conseilla l’apôtre Paul : “Que les esclaves soient soumis à leurs propriétaires en toutes choses, qu’ils leur donnent toute satisfaction, qu’ils ne répliquent pas, ne commettent aucun vol, montrant au contraire une totale bonne fidélité, afin de parer en tout l’enseignement de notre Sauveur, Dieu.” — Tite 2:9, 10.
Cet excellent aîné que l’apôtre Paul chargea de prendre soin des congrégations de Crète devait s’intéresser à tout le monde dans la congrégation. Il doit en être de même à notre époque. Tous les aînés doivent s’intéresser à tous ceux qui viennent à l’organisation de Jéhovah, jeunes et vieux. Dans le même temps, les aînés doivent donner un bel exemple dans les œuvres qui sont bonnes et aussi dans la parole qui est saine. Le langage d’un chrétien montre quel genre de personne il est. Sa conduite chez lui et au sein de la congrégation est révélatrice. Les mœurs d’un chrétien doivent être exemplaires sous tous les rapports. C’est ainsi qu’il pourra aider les autres et “parer (...) l’enseignement de notre Sauveur, Dieu”. La Nouvelle Bible anglaise traduit ainsi : “Car sous tous ces rapports ils donneront de l’éclat à la doctrine de Dieu notre Sauveur.”
Par sa conduite, qui est remarquée par les hommes, le chrétien donnera de l’éclat à la Parole de Dieu. Pourquoi ? Parce que les gens constatent tous les changements que la Parole de Dieu opère chez quelqu’un qui revêt la “personnalité nouvelle”. Il ne fait pas de doute que l’étude de la Parole de Dieu et l’intelligence de l’enseignement que Dieu, notre Sauveur, nous a donné, produisent des changements dans la vie des chrétiens. Les autres s’en aperçoivent sans peine, à condition toutefois que nous laissions à la Parole de Dieu le soin de nous guider et de transformer notre vie.
La Parole de Dieu n’est pas seulement pour les personnes de telle ou telle partie de la terre. Les témoins de Jéhovah comprennent l’importance d’annoncer la bonne nouvelle dans toutes les parties du monde. Les filiales de la Société Watch Tower ont envoyé des centaines de faits de prédication. Voyons à présent quelques pays, par ordre alphabétique.
AUSTRALIE : Voici ce qu’écrit le surveillant de filiale : “Nous efforçant d’élargir notre amour pour tous ceux qui veulent entendre la Parole de Dieu, nous sommes allés prêcher sur 1 121 navires ancrés dans les ports. (...) De nombreux matelots qui étaient de pays où l’œuvre des témoins de Jéhovah est interdite ont pu ainsi se procurer des publications.”
Dans cet immense pays, beaucoup de frères et sœurs donnent le témoignage par lettres. Une sœur, qui avait appris par la presse le deuil qui frappait un couple (le fils cadet s’était tué, désarçonné par son poney), écrivit aux parents au sujet de l’espérance de la résurrection. Il se passa quelque temps sans que lui parvînt aucune réponse, mais à l’époque de Noël la sœur reçut une carte de remerciement de la mère, qui la priait de lui écrire de nouveau. Après cela, le mari de cette femme décéda et la sœur envoya à la veuve d’autres lettres avec des vérités bibliques. Six mois s’écoulèrent sans un mot de réponse. Mais imaginez la joie de la sœur le jour où elle reçut une lettre lui apprenant que la femme et son fils aîné allaient prendre le baptême et que ce fils se proposait pour but le service de pionnier. Par la suite, la mère de cette dame accepta, elle aussi, la vérité.
AUTRICHE : Quelques jeunes frères qui voulaient obtenir un certain emploi durent suivre pendant huit semaines les cours d’une école de formation spéciale. Au moment où l’un de ces frères s’apprêtait à quitter les siens, ses parents lui dirent : “N’oublie jamais que tu es un témoin de Jéhovah.” Ce jeune frère dit à l’ingénieur qu’il lui serait impossible de prendre part à certaines cérémonies de l’école, parce qu’il était témoin de Jéhovah. Ses camarades d’étude crurent qu’il était étroit d’esprit, mais bientôt ils changèrent d’avis. Un jour, le professeur leur annonça qu’il y aurait une discussion libre sur la religion. Le jeune frère eut alors l’occasion de parler une heure durant devant toute la classe à propos de la confession, de Jésus Christ, de l’esprit saint et de l’organisation dont il était membre. Ses condisciples ont à présent une autre opinion de lui. Il connaissait sa Bible et, de plus, sa conduite à l’école donnait de l’éclat à ses croyances.
L’amour pour Jéhovah donna à ce jeune frère l’occasion de parler à d’autres de la vérité biblique durant cette période de formation spéciale. Il put lire chaque jour la Bible avec son compagnon de chambre. Bientôt l’un de ses camarades de classe l’accompagna aux réunions. Comme ce frère a bien fait de toujours garder présentes à l’esprit ces paroles de ses parents : “N’oublie jamais que tu es un témoin de Jéhovah.”
BARBADE (LA) : En général, les gens de cette île se montrent prudents et réfléchissent longuement avant de décider de faire quoi que ce soit au sujet de la vérité. L’année dernière, une sœur fidèle a présenté un exemplaire des Nouvelles du Royaume à un certain homme, qui l’invita à entrer chez lui, en lui disant qu’il désirait parler à un témoin de Jéhovah.
Il lui déclara alors : “Je désire être témoin de Jéhovah. Que dois-je faire pour devenir un témoin ?” La sœur, bien entendu, parla de la nécessité d’acquérir de la connaissance et d’assister aux réunions, puis elle l’invita à venir à la Salle du Royaume. Après avoir assisté à sa première réunion, il déclara : “Je n’ai jamais été aussi heureux de ma vie.” En moins de huit mois, cet homme et sa concubine régularisèrent leur situation et ils s’apprêtent à prendre le baptême. La Parole de Dieu a changé leur vie et leur a fait adopter une conduite qui pare les Saintes Écritures.
BELGIQUE : La belle attitude d’un témoin de Jéhovah fut cause qu’un certain homme embrassa le vrai culte. Un frère faisait partie d’un groupe de maçons dont certains ne pouvaient absolument pas sentir les témoins de Jéhovah. Or, il advint que l’un de ces maçons, qui était nouveau dans ce genre de travail, n’arrivait pas à faire l’angle d’un mur. Naturellement, il n’allait pas demander à un témoin de l’aider. Il devenait de plus en plus nerveux, transpirant abondamment, à mesure que le mur se présentait de plus en plus mal. Le témoin vit ce qui se passait. Il laissa son travail et demanda à l’homme s’il voulait bien lui permettre de redresser la situation. Le frère fit le nécessaire puis revint voir l’homme toutes les deux heures afin de lui donner un petit coup de main. Dans les semaines qui suivirent, il lui prodigua des conseils utiles.
La haine que ce maçon éprouvait pour les témoins de Jéhovah ne résista pas à tant de gentillesse. Il remarqua encore que le frère avait la même attitude envers tous les autres ouvriers. S’ils avaient besoin d’aide, le témoin était disposé à leur donner un coup de main. Il ne flânait pas non plus à son travail. Il ne volait rien sur le chantier. Pendant que ce maçon était occupé à son travail, il comprit que les témoins de Jéhovah possédaient la vérité. L’attitude de ce témoin l’encouragea à étudier la Parole de Dieu. Finalement, cet homme accepta la vérité. La bonne attitude du frère ‘avait ajouté de l’éclat à la doctrine de Dieu’.
BIRMANIE : Parmi le peuple de Dieu, même de jeunes enfants sont capables de garder leur cœur et d’obéir aux principes bibliques. Une enfant de six ans, dont le père était un des aînés de la congrégation, fut emmenée chez ses grands-parents afin de passer quelques jours chez eux. Alors qu’elle était assise à table, attendant son repas, elle remarqua que sa grand-mère avait fait rôtir de petits animaux. Elle demanda : “Comment a-t-on abattu ces bêtes ?” L’enfant voulait savoir si on les avait bien saignées. La grand-mère lui ayant répondu que non, la petite fille lui dit qu’elle ne pourrait pas en manger. Surprise, la grand-mère lui demanda la raison de son refus. L’enfant lui dit : “Mon père m’a dit qu’en tant que chrétienne je ne dois pas manger de viande non saignée.” La grand-mère essaya alors d’amener l’enfant à manger cette viande en lui disant que son père se trouvait à plus de quatre-vingts kilomètres de là et qu’il n’en saurait jamais rien. La petite fille lui répondit : “Je n’adore pas mon père. Même s’il n’est pas là pour me voir, Jéhovah, le Dieu que j’adore, me voit, lui !” À la suite de cette conversation, les grands-parents ont commencé à s’intéresser à la vérité.
BOLIVIE : Au cours de l’année de service, des “pionniers spéciaux nomades” se dépensèrent avec zèle. Pendant quatre mois, ils firent des territoires isolés. Le résultat fut que vingt provinces boliviennes, qui n’étaient pas visitées, entendirent la bonne nouvelle pour la première fois. Grâce à ce bon travail, beaucoup de progrès ont été faits dans les agglomérations minières. De nombreux mineurs opérèrent de grands changements dans leur conduite après avoir connu la vérité. La vie des mineurs boliviens est enracinée dans la superstition et, comme ils travaillent dans les montagnes, donc à haute altitude et dans le froid, ils ont l’habitude de mâcher des feuilles de coca pour calmer leur faim et combattre le froid.
Pendant que les pionniers visitaient la congrégation de Chorolque, à plus de 5 000 mètres d’altitude, ils contactèrent un homme qui étudiait la Bible avec les témoins de Jéhovah. Il leur dit combien il était difficile de rompre avec les coutumes païennes, à cause de la crainte de l’homme. Le mineur bolivien vit en commun avec ses camarades de travail, et la tendance à se conformer à la tradition est solidement enracinée. Beaucoup de mineurs croient que s’ils n’offrent pas de sacrifice à Pachamama (leur déesse de la terre) avant d’entrer dans la mine, ils auront un accident ou même qu’ils perdront la vie pour avoir offensé la déesse. Pour prendre position, il faut donc beaucoup de courage et l’esprit de Dieu. Dans cette région, un petit groupe de témoins de Jéhovah renouvellent leur personnalité afin de suivre la voie divine.
Dans les environs d’une autre agglomération minière, San Vicente, il y avait seulement quatre frères baptisés. Les pionniers ne se doutaient guère que pendant les dix mois qui s’écoulèrent entre leurs visites la vérité du Royaume allait progresser à cet endroit, au point que le nombre des proclamateurs baptisés serait de vingt et un. On ne peut jamais savoir où l’on trouvera des “brebis” de Dieu.
On ne sait pas non plus à l’avance quel sera l’effet d’une publication, ni entre quelles mains elle peut tomber. Les livres en format de poche édités par la Société ont fait du bon travail. Depuis des années un étudiant qui suivait les cours de l’université avait des doutes concernant la Bible. Un jour il prit le livre La Bible est-elle vraiment la Parole de Dieu ? qu’un membre de sa famille venait de se procurer. L’ouvrage l’intéressa à ce point qu’il le lut d’un bout à l’autre en une seule fois. Quand le proclamateur revint, il commença une étude avec l’étudiant. Le jeune homme se mit à venir aux réunions et à parler de la vérité à son amie. Ils durent changer la nature de leurs relations avant que le jeune homme pût devenir un prédicateur de la bonne nouvelle. Cependant il épousa la jeune femme et, à l’occasion d’une récente assemblée de circonscription, tous les deux symbolisèrent l’offrande de leur personne par le baptême. Oui, la Parole de Dieu est capable d’opérer des changements !
CHYPRE : Après que les Turcs eurent envahi Chypre, les frères de la partie méridionale de l’île durent venir en aide à ceux qui avaient dû fuir la région du nord. On distribua parmi les frères de grandes quantités de vêtements et de couvertures. On acheta aussi pour eux des vivres et tout ce qui était nécessaire. Selon le surveillant de filiale, aucun de ces frères et sœurs n’eut à coucher sous la tente ; personne n’a souffert de la faim ni du froid. Tous ont pu s’installer dans des maisons.
Au moment de l’invasion turque, une certaine famille dut s’enfuir, laissant derrière elle sa maison et tous ses biens. La femme, qui était mère d’un enfant de treize mois, était de nouveau enceinte. Cette famille trouva une petite maison à la périphérie de Limassol, mais elle était très malheureuse. La mère ne faisait que pleurer, se demandant pourquoi tant de malheurs s’abattaient sur l’humanité. En octobre 1974 une jeune sœur, témoin de Jéhovah, rendit visite à cette dame, lui parla des conditions mondiales et lui laissa quelques bonnes nouvelles sous la forme de La Tour de Garde et de Réveillez-vous ! Plus tard, la sœur revint et lui expliqua l’espérance du Royaume. La femme l’écoutait avec plaisir, mais elle craignait que ce ne fût un piège. Elle eut une ou deux discussions bibliques. Plus tard, cette famille déménagea pour aller à Limassol, dans une maison en meilleur état. La femme dit à son mari : “On pourra par la même occasion se débarrasser des témoins de Jéhovah.” Ils partirent donc sans laisser d’adresse. Mais une surprise les attendait. Le lendemain de leur emménagement, ils ouvrirent la porte et aperçurent la sœur qui était revenue les voir à plusieurs reprises. Sans le savoir, ils avaient loué une maison à côté des témoins de Jéhovah ! La femme devait bientôt apprendre qu’elle était entourée de familles de témoins ; il y en avait une à sa droite et une autre à sa gauche. Que faire, sinon commencer à étudier la Bible ? Voici ce que déclare maintenant cette dame : “Comme nous en sommes heureux, car mon mari et moi avons été baptisés en juillet 1975 à l’occasion d’une assemblée de circonscription !”
CONGO : Les frères de ce pays ont eu une année remplie d’activités théocratiques. Non contents de se livrer à la prédication, ils ont bâti plusieurs Salles du Royaume et en ont restauré un certain nombre d’autres. À présent, toutes les douze Salles du Royaume de Brazzaville ont l’électricité et onze d’entre elles sont sonorisées, ce qui permet à tout le monde de bien entendre. En raison de tous ces changements, on constate déjà une augmentation dans le nombre des assistants.
Au Congo, une jeune fille, qui avait un grand désir de servir Dieu, voulait se faire religieuse, mais cela n’enchantait guère ses parents. Des années plus tard, il lui arrivait encore de penser au passage biblique qui dit : “Les ouvriers sont peu nombreux.” (Mat. 9:37). Elle s’attristait continuellement de voir la conduite des prêtres et la discorde qui régnait parmi leurs ouailles. Existait-il quelque part une Église qui fût meilleure ? Un jour elle demanda à quelqu’un où aller pour en savoir davantage sur les questions de religion. On lui répondit que les témoins de Jéhovah pourraient peut-être lui venir en aide. Plus tard, elle parla de cela à un autre voisin qui, lui, était un enseignant chargé de l’instruction religieuse ; lui aussi était écœuré par ce qu’il voyait dans son Église. Voulant trouver la vérité, ils résolurent tous deux de visiter tous les édifices religieux de la ville. Ils commencèrent par les témoins de Jéhovah. Arrivés à la Salle du Royaume, ils furent surpris. Jamais ils n’avaient reçu semblable accueil. Les témoins étaient aimables et chaleureux et la réunion, elle, leur plut beaucoup. Après la réunion, le voisin de cette femme demanda qu’on vienne lui faire une étude biblique. Tous les deux firent l’acquisition du livre Vérité. En rentrant chez eux, ils reconnurent qu’il n’était plus nécessaire de visiter d’autres édifices du culte. Ils avaient trouvé la vérité et entendaient s’y attacher.
La femme, elle, fit de rapides progrès. La même semaine, elle dit à l’homme avec qui elle vivait immoralement et qui lui avait donné un enfant qu’il fallait mettre un terme à leur cohabitation parce que Jéhovah Dieu ne tolère pas la fornication. L’homme dut partir. La femme commença alors à annoncer la bonne nouvelle à ses amis et aux membres de sa famille, y compris à sa fille aînée. Cette dernière, qui avait quatorze ans, refusa de recevoir la confirmation de l’Église catholique parce que, elle aussi, voulait devenir témoin de Jéhovah. Bientôt, la mère, la fille et le voisin s’apprêtèrent à prendre le baptême. Oui, les conseils de la Parole de Dieu, lorsqu’ils sont mis en pratique, permettent de mener une vie qui est agréable à Jéhovah.
L’activité de prédication des témoins de Jéhovah du Gabon est dirigée par la filiale du Congo. Bien que l’œuvre soit interdite dans ce pays africain, il est encourageant de savoir qu’en avril il y a eu 26 pionniers temporaires. Ces frères et sœurs, qui travaillèrent dur, ont passé en moyenne 111,6 heures dans le service du champ. Ils déployèrent leur activité alors qu’à tout instant ils pouvaient être arrêtés et jetés en prison, si jamais on les surprenait en train de prêcher. Cela exige une foi véritable.
Dans ce pays également la prédication de la Parole a un bon effet sur beaucoup de personnes. En voici un exemple : Pour gagner leur vie, trois jeunes Gabonaises se livraient à la prostitution. Ayant appris quelles étaient les exigences morales de la Bible, elles opérèrent les changements voulus et se conformèrent aux principes des Écritures. Elles rompirent donc avec leur ancienne vie et acceptèrent d’humbles tâches, comme celle de laveuse. Elles durent aussi avoir le courage de refuser tous leurs anciens clients. Mais ces femmes firent tous ces changements et ce sont maintenant des chrétiennes fidèles, qui ont symbolisé l’offrande de leur personne par le baptême.
DAHOMEY : Alors qu’il prêchait de porte en porte, un frère tomba sur un jeune couple en pleine scène de ménage. On lui permit de parler et il lut Éphésiens 4:26 qui dit : “Que le soleil ne se couche pas sur votre irritation.” Puis il fit son sermon. Cet excellent principe plut beaucoup au jeune couple qui accepta l’invitation de venir au discours qui devait être prononcé à la Salle du Royaume ce même jour. Or c’était justement un discours sur le mariage. Cela aida encore ces personnes à voir combien les conseils de la Parole de Dieu sont pratiques. Émus par ce qu’ils venaient d’entendre, l’homme et la femme acceptèrent volontiers une étude biblique à domicile.
Après avoir étudié la Bible pendant quelques semaines, ils comprirent qu’il fallait conformer leur vie à la Parole de Dieu. Ils firent donc le nécessaire pour se marier, régularisant ainsi leur situation. Bientôt la femme commença à prendre part au service du champ, et le mari, lui, faisait d’excellents progrès. Comme ils sont heureux que ce frère leur ait donné un excellent conseil biblique ! Maintenant eux aussi, par la vie qu’ils mènent, donnent de l’éclat à la Parole de Dieu.
Il y en a manifestement beaucoup qui sont ‘dépouillés et disséminés, comme des brebis sans berger’. (Mat. 9:36.) Un dimanche matin, un catholique se rendit à l’église, mais le prêtre dit à l’assistance qu’il n’avait pas préparé de sermon. Pour cet homme, cela comblait la mesure. Il résolut de rompre avec cette religion et de chercher ailleurs. Mais où aller ? Pendant quelque temps il pria à ce sujet. Il se souvint alors qu’il lui était arrivé de parler à des témoins de Jéhovah. Il se décida donc d’aller à la Salle du Royaume. L’homme s’adressa à quelques frères et on commença une étude biblique avec lui. Après avoir étudié le chapitre deux du livre Vérité, il écrivit une lettre à son Église, pour dire qu’il n’en était plus membre. Le prêtre vint le voir, mais l’homme lui dit qu’après avoir eu “faim et soif” pendant trente-trois ans il avait enfin trouvé la vérité.
L’étude se poursuivit. Quelques semaines plus tard, l’homme annonça au frère qui conduisait l’étude qu’il était propriétaire d’un hôtel mal famé. Que devait-il faire ? Le frère lui expliqua quels principes bibliques s’appliquaient en ce cas et l’homme décida de vendre l’hôtel. Peu de temps après, il se débarrassa de cette affaire et, la conscience nette, il est devenu un proclamateur sérieux et zélé. Ceux qui opèrent de tels changements dans leur vie ‘parent en tout l’enseignement de notre Sauveur, Dieu’.
FIDJI : La visite de frère Knorr et de frère Franz, en février 1975, fut un événement pour les frères de Tahiti. Bien que la réunion organisée à l’intention des Tahitiens de Papeete ne fût pas annoncée publiquement, on dénombra cependant 749 personnes dans l’assistance. Le lendemain soir, 500 personnes vinrent voir les diapositives projetées par frère Knorr dans l’une des Salles du Royaume de l’endroit. Au cours de cette visite, frère Knorr décida la création d’une nouvelle filiale de la Société Watch Tower, et, le 1er avril 1975, Tahiti est devenue une nouvelle filiale, distincte de celle des îles Fidji. Voici ce que déclare le surveillant de filiale : “C’est là une chose remarquable quand on songe que l’œuvre a commencé à Tahiti il y a tout juste seize ans, quand trois familles des États-Unis, plus précisément de Los Angeles, sont venues ici pour servir là où le besoin était grand.”
Le surveillant de filiale poursuit en disant : “Les îles Fidji avaient à peine perdu l’un des neuf pays qu’elles administraient qu’un autre pays fut ajouté, les îles Tokelau, petit archipel composé de trois atolls et qui compte une population de 2 000 individus. Cet archipel est situé à 480 kilomètres au nord des Samoa occidentales. Deux petits groupes de proclamateurs et d’intéressés se trouvaient sur deux de ces atolls. Comment l’œuvre a-t-elle commencé ici ? Deux médecins de l’endroit, pendant qu’ils faisaient leurs études à la faculté de médecine des îles Fidji, acceptèrent la vérité. Revenus dans leur pays, ils se mirent à annoncer la bonne nouvelle et à organiser des réunions.” Qu’il est merveilleux de voir des jeunes gens connaître la vérité dans un pays, puis revenir annoncer la Parole de Dieu dans leur propre pays ! Ainsi le message du Royaume pénètre partout !
Seriez-vous prêt à quitter un appartement de cinq pièces situé dans une ville moderne pour vous rendre, avec votre femme et vos huit enfants, dans un pays pauvre et insuffisamment développé, afin de servir là où le besoin est grand ? C’est la question que se posait, en 1973, frère David Wolfgramm. C’est en faisant un discours sur le sujet “Suis-je pur du sang de tous les hommes ?” que frère Wolfgramm comprit où se trouvait sa responsabilité. Les Wolfgramm s’installèrent aux îles Tonga et vinrent grossir les rangs des proclamateurs de l’endroit. Ils contribuèrent à étendre l’œuvre dans plus de 150 îles de l’archipel.
FRANCE : L’année 1975 fera date dans l’histoire des témoins de Jéhovah de France. Le plus grand événement a été la levée de l’interdiction qui pesait sur le périodique La Tour de Garde depuis vingt-deux ans. Jusque-là, tous les efforts déployés dans ce sens étaient restés sans effet. Quelques semaines après l’élection du nouveau président, l’Association française des témoins de Jéhovah a sollicité, dans une lettre datée du 10 juin 1974, que soit levée l’interdiction frappant notre périodique. L’Association a reçu un accusé de réception, lui assurant que sa requête serait prise en considération. Finalement, le Journal officiel du 1er décembre 1974 publiait un décret adopté le 26 novembre 1974, décret qui annulait l’arrêté du 19 décembre 1952 selon lequel la circulation, la diffusion et la vente de La Tour de Garde étaient interdites. Ainsi, dès le 1er janvier 1975 les frères français ont commencé à recevoir ce périodique pour leur étude individuelle, et quelques semaines plus tard, ils le diffusaient de maison en maison. Quelle joie c’était pour eux !
En décembre 1974, il s’est produit un autre événement réjouissant ; nous voulons parler de la formation de la millième congrégation. En mai 1975, la France a atteint un nouveau maximum de 64 091 proclamateurs. Les dix-sept assemblées “La souveraineté divine” qui ont eu lieu en été ont réuni une assistance totale de 82 349 personnes.
Le Sud Viêt Nam, tombé aux mains des communistes, est maintenant placé sous la responsabilité du bureau de la filiale de Paris. Pour autant que nous le sachions, il y a encore une centaine de frères à Saïgon. Tous les témoins sont reconnaissants envers Jéhovah Dieu, le Souverain de l’univers, qui les a protégés au cours des événements qui ont déchiré le pays l’année dernière. Avant que les communistes ne se rendent maîtres de la situation en avril dernier, les témoins du Sud Viêt Nam avaient enregistré six maximums consécutifs dans le nombre des proclamateurs ; il y a eu jusqu’à 120 proclamateurs de la bonne nouvelle. Trois congrégations se réunissaient dans le bâtiment qui abritait le bureau de la filiale où logeaient également les missionnaires. La moyenne des assistants à la réunion du dimanche était de 180. Dans l’année, une assemblée de district a été organisée à Saïgon. L’événement marquant a été la visite de frère Knorr avant l’invasion des communistes. Il a projeté des diapositives qui montraient la progression de l’œuvre effectuée par le peuple de Dieu dans différents pays, puis il a prononcé un discours encourageant.
Après la chute de Saïgon, toute communication avec les frères a été interrompue. Nous sommes certains que les bons conseils qui leur ont été donnés au cours des années précédentes les ont aidés à démontrer leur foi. Pour la première fois, ces frères auront à continuer l’œuvre de prédication sans l’aide des missionnaires. Mais Jéhovah connaît leur situation, et nous ne doutons pas un seul instant qu’il protégera ses fidèles et veillera sur eux.
Lors de l’évacuation du Sud Viêt Nam, des milliers de personnes ont été envoyées dans différents pays et principalement aux États-Unis. Un couple de missionnaires expulsé du Viêt Nam a été chargé de visiter les camps de réfugiés en Californie. Ils y ont d’ailleurs retrouvé de nombreux Saïgonais qu’ils connaissaient. Ils vont donc de tente en tente, et la vérité de la Bible parvient ainsi aux oreilles attentives. Les réunions se tiennent régulièrement dans l’un des camps. Nous sommes certains que les chrétiens du monde entier continueront de prier pour leurs frères du Sud Viêt Nam.
HONDURAS : Le 18 septembre 1974, le Honduras a été plongé dans le malheur. L’ouragan “Fifi” s’est abattu sur le pays ; de toutes celles qui l’avaient précédée, ce fut la catastrophe naturelle la plus terrible. En l’espace de quelques heures, 1 600 frères, — soit les deux tiers du nombre des témoins du pays, — ont été sinistrés. L’ouragan n’a laissé derrière lui que désolation ; tout a été détruit : les lignes de communication, les routes, les ponts et les habitations. Mais sans perdre un seul instant, les témoins locaux et leurs compagnons d’autres pays ont organisé les secours. En quelques heures, grâce à l’amour chrétien, les témoins sinistrés recevaient de l’aide. Avant la fin du mois, une trentaine de tonnes de marchandises avaient déjà été distribuées aux frères, à leurs familles et à leurs amis.
Après avoir surmonté les nombreux obstacles suscités par l’ouragan, le mercredi 6 novembre les frères et sœurs et les personnes bien disposées du Honduras se sont réunis pour une assemblée de circonscription d’une journée, organisée en plein cœur de la région sinistrée. Le soir, l’assistance s’est élevée à 4 000 personnes. Celles-ci s’intéressaient non seulement à la restauration des choses matérielles, mais surtout à leurs besoins spirituels. Tous ces frères étaient émus et pleuraient de joie en voyant et en écoutant leurs frères et sœurs. Pour la première fois, ils comprenaient pleinement ce que signifie être gardé en vie ; personne ne manquait, bien que beaucoup soient venus de villes et de villages totalement détruits où l’on comptait des centaines, voire des milliers de morts. Aussi étonnant que cela puisse paraître, aucun témoin n’a perdu la vie dans l’ouragan. Tous les frères ont montré beaucoup de reconnaissance pour l’amour qui leur a été manifesté en cette période d’épreuves.
INDONÉSIE : La bonne activité des témoins en Indonésie a suscité la colère des chefs religieux. Les musulmans considèrent leur activité de maison en maison comme une “intrusion”. Le clergé de la chrétienté prétend que les témoins de Jéhovah sèment la confusion.
Sans relâche, des pressions ont été exercées en différents endroits en vue de faire interdire notre organisation ou tout au moins de lui imposer des restrictions, y compris mettre un terme à l’activité de maison en maison. Le gouvernement a maintenant interdit d’aller de porte en porte avec des publications et de parler aux gens qui ont déjà une religion. Les témoins indonésiens font donc face à cette nouvelle situation. Ils visitent toutes les personnes qui avaient manifesté de l’intérêt ; ils ont recours aux témoignages occasionnels et cherchent d’autres moyens de présenter la bonne nouvelle.
Le fait suivant montre combien les vrais chrétiens ont foi en Dieu et dans sa Parole. Un soir, un couple de pionniers revenait d’une étude biblique lorsque la sœur a ressenti les premières douleurs de l’accouchement. Comme elle perdait beaucoup de sang, il a fallu la faire hospitaliser. Les médecins lui ont fait une perfusion et ont ensuite prescrit une transfusion sanguine, disant qu’il faudrait sans doute l’opérer car l’enfant était mort. Le mari et la femme ont donné leur accord pour l’opération, mais sans transfusion ; les médecins ont alors refusé sous prétexte que cela n’était pas conforme à la science médicale. Le couple s’est donc rendu dans un autre hôpital ; là encore on lui a fait la même proposition, qu’il a refusée. Dans un troisième hôpital, le médecin leur a dit que la sœur avait immédiatement besoin d’une transfusion de sang, faute de quoi elle mourrait. Elle était vraiment dans un état critique. Mais son mari et elle sont demeurés fermes, expliquant que la mort était préférable à la transgression de la loi divine. Une telle foi en Dieu face à la mort a d’abord étonné les médecins et le personnel hospitalier. Puis, la colère s’est emparée d’eux ; ils ont maudit la religion du couple et refusé toute assistance à la future mère.
Abandonnée dans son lit d’hôpital, la sœur a prié, et son mari priait aussi, demandant à Jéhovah de les aider. Cette nuit-là, elle a mis au monde un enfant mort-né sans l’aide d’aucun membre du personnel hospitalier. Quel choc ce fut pour les médecins lorsque, le lendemain matin, ils ont vu que la mère avait donné seule naissance à son enfant, et qu’elle était bien en vie ! L’un d’eux s’est exclamé : “C’est un miracle du Seigneur dû à la foi puissante de la mère. Il l’a délivrée de la mort.” Un mois et demi plus tard, la sœur reprenait la prédication à plein temps, et elle a pu assister en compagnie de son mari à l’assemblée de district qui s’est tenue en juillet. Cela nous incite à méditer sur le texte annuel de 1975, qui dit : “Je dirai à Jéhovah : ‘Tu es mon refuge et ma forteresse.”’ — Ps. 91:2.
ISRAËL : Malgré tous les troubles qui ont agité Israël, les congrégations ont remarquablement progressé durant l’année de service. Il y a eu 21% d’accroissement dans le nombre des proclamateurs, qui a atteint un nouveau maximum de 263 en avril 1975. La célébration du Mémorial a réuni une assistance de 444 personnes. Certes, ces chiffres paraissent faibles quand on les compare à ceux d’autres pays ; mais ils attestent néanmoins la progression réalisée dans un pays où l’œuvre a rencontré des difficultés.
Le bureau de la filiale cite le cas d’un jeune homme qui s’était rendu coupable d’actes criminels. Comme la tante de celui-ci fréquente l’une des congrégations locales, elle lui avait souvent parlé de la vérité, sans succès, hélas ! Mais un jour, il a accepté d’écouter le discours d’un surveillant de zone de passage dans le pays. Il en a été très impressionné. Il n’a pas tardé à accepter une étude biblique à domicile ; la Parole de Dieu a eu une telle influence sur lui qu’il a abandonné son ancien mode de vie, est devenu actif dans le service du champ et s’est voué à Jéhovah. Son changement radical de conduite a également sauvé son ménage. En effet, sa femme et lui étaient sur le point de divorcer, n’ayant absolument aucun point commun. Maintenant, tous deux sont des proclamateurs de la bonne nouvelle ; ils se conforment aux principes bibliques et sont heureux de faire partie de la congrégation chrétienne.
L’année dernière, il a beaucoup été question de la neutralité chrétienne en Israël. Des frères sont actuellement en prison pour s’être montrés fidèles aux lois de Jéhovah. Ces jeunes hommes étant pour la plupart des soutiens de famille, leurs femmes et leurs enfants se sont trouvés dans le besoin. Les frères des congrégations ont donc veillé à ce qu’ils aient le nécessaire. Parmi les frères emprisonnés il y a des aînés et des serviteurs ministériels. Les membres des congrégations assument ces fonctions. Ainsi, l’œuvre n’a cessé de progresser en dépit des difficultés.
LIBAN : Le Liban na pas non plus été épargné. Depuis le printemps et jusqu’à présent, en automne 1975, les différentes factions politiques se sont livrées de violents combats à Beyrouth, la capitale, et aux alentours. Les explosions et les coups de feu tirés dans tous les quartiers de la ville ont causé beaucoup de dégâts matériels, mais aucun témoin n’a été tué ou blessé. C’est là un fait remarquable, d’autant plus que la plupart d’entre eux habitent dans les quartiers où se sont déroulés les combats les plus violents.
Nombreux sont les cas où les frères ont échappé de justesse à une fusillade nourrie ou aux tirs de rockets. Une salle de réunions a été sérieusement endommagée et la congrégation a perdu ses chaises et d’autres choses matérielles. Parfois, il a fallu tenir les réunions dans les foyers, pendant que la bataille faisait rage au dehors. Mais en ces temps de troubles, les témoins n’ont manqué d’aucune nourriture spirituelle. Les frères ont poursuivi leur activité de prédication, parlant à leurs voisins effrayés du Royaume de Dieu et de l’ordre nouveau où la guerre ne sera plus.
Il y a quelque temps, le comité d’une Église protestante d’Aleppo, en Syrie, s’est réuni afin de voir comment s’opposer aux activités des témoins de Jéhovah. Après une longue discussion, l’un des anciens a fait remarquer que les opinions contradictoires à propos des témoins étaient nombreuses. D’après lui, il convenait que certains membres du comité se renseignent à la source sur leurs croyances. Tous les assistants repoussèrent catégoriquement cette suggestion. Puisqu’on refusait de désigner des membres du comité, cet homme dit qu’il mènerait seul l’enquête.
Pendant une année environ, il a eu de très nombreux entretiens avec les témoins. À la fin, il a conseillé aux membres du comité d’apprendre à mieux connaître les témoins et de les aider dans leur tâche au lieu de s’opposer à eux. C’était assez pour qu’il soit exclu du comité. Il en a été scandalisé, compte tenu de ses nombreuses années de service au sein de cette Église. Il se mit donc à fréquenter les réunions des témoins. Là, il a compris ce qu’est le véritable amour fraternel et il a été témoin de l’esprit de coopération qui règne entre les surveillants au sein des congrégations. Il n’a pas tardé à prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Il a bien entendu rendu visite à ses anciens collègues pour leur donner le message. Il en est résulté une vigoureuse opposition de leur part et de la part des membres de sa famille, mais il est demeuré ferme, et, récemment, il s’est fait baptiser en symbole de l’offrande de sa personne à Dieu. Cet homme est profondément heureux d’avoir appris dans sa vieillesse à servir Jéhovah comme il convient.
MALAISIE : Dans ce pays, bon nombre de jeunes frères et sœurs doivent faire preuve d’un réel courage pour affronter la violente opposition manifestée par leurs parents. Deux frères ont enduré la persécution parce qu’ils avaient refusé de participer aux coutumes et aux rites païens observés à la suite du décès de leur grand-mère. Ces garçons ont été battus, maltraités, on les a menacés de leur briser les jambes, de les chasser du foyer et de les enfermer dans une institution pour garçons. Mais ils se sont refusés à tout compromis. Deux de leurs amis ont également été harcelés. Leurs parents faisaient fréquemment irruption dans la Salle du Royaume et se mettaient à injurier les frères rassemblés là, allant même, un certain jour, jusqu’à emmener de force deux des garçons. Mais ces quatre jeunes gens continuent à assister régulièrement aux réunions et participent au service du champ. Quoique souvent battus et maltraités, ils persévèrent. Ils se préparent sérieusement pour chaque réunion et donnent des commentaires. Ils manifestent le zèle et l’intégrité qui caractérisent le peuple de Dieu. Ils sont heureux, car certains de leurs frères et sœurs s’intéressent maintenant à la vérité.
MOZAMBIQUE : Le 25 juin 1975, le Mozambique a acquis son indépendance. Tout le pays était en fête et partout on entendait : “Viva Frelimo !” Quand un vent de nationalisme aussi puissant souffle, ceux qui désirent rester neutres rencontrent de l’opposition.
Parce qu’ils ont maintenu leur neutralité chrétienne en refusant d’appartenir à un parti politique, les témoins de Jéhovah du Malawi ont dû s’enfuir de leur pays et se réfugier dans six camps établis au Mozambique, le long de la frontière occidentale. Présentement, ils sont rapatriés. Certains de ces réfugiés ont été conduits en camion jusqu’à la frontière du Malawi, où un discours de “bienvenue” leur a été adressé par un membre du gouvernement qui leur a dit entre autres : “Vous avez quitté le Malawi de votre plein gré, et vous y revenez maintenant de votre plein gré. Le parti du Congrès existe toujours. Retournez donc dans vos demeures, et coopérez avec les responsables locaux du parti.”
Ce rapatriement a commencé le 19 août. Aussi, à la fin de l’année de service 1975, des milliers de nos frères marchaient en direction de leurs villages respectifs. Certains ont dû parcourir jusqu’à 300 kilomètres, et même davantage. En arrivant chez eux, beaucoup ont noté que les villageois refusaient de les aider par crainte de représailles de la part des responsables du parti. Dans une région, tous les chefs du parti ont reçu une circulaire leur disant de ne laisser entrer les témoins dans leur village qu’à la condition qu’ils achètent la carte de membre du parti. Dans de nombreux cas, les frères ont dû s’enfuir dans la brousse pour leur sécurité. Quelques-uns d’entre eux ont été cruellement battus pour avoir refusé tout compromis. Un autre rapport précise que certains frères ont été dépouillés de leurs vêtements et exposés devant les villageois pour la même raison. Seul Jéhovah peut ‘ménager une issue’ pour nos frères rapatriés au Malawi (I Cor. 10:13). Ils sont indésirables dans leur propre pays et ils ne peuvent plus retourner au Mozambique. Ils n’ont plus où aller.
Toutes ces difficultés n’ont pas empêché l’accroissement. L’année dernière, il y a eu plus de 2 000 nouveaux baptisés !
Durant l’année écoulée, la Société a beaucoup aidé nos frères du Malawi réfugiés dans les camps de la partie nord du Mozambique. En juin 1975, plus de 200 000 dollars (un million de francs français) avaient déjà été dépensés pour les secourir, principalement en nourriture. Vingt tonnes de vêtements leur ont été envoyées, principalement d’Afrique du Sud. On leur a aussi fait parvenir des médicaments.
De plus, la Société s’est arrangée pour distribuer à chaque proclamateur dans les camps un livre Vérité et un livre Écoutez le grand Enseignant en cinyanja. Le périodique La Tour de Garde leur a également été remis régulièrement et gratuitement. Nos frères réfugiés ont beaucoup apprécié la bonté et la générosité des témoins du monde entier qui les ont ainsi secourus. Mais la situation actuelle est alarmante ; il semble que la majorité des frères soient forcés de rentrer au Malawi. Ils n’ont pas le choix. Tout ce que nous pouvons faire, c’est de prier pour eux. Les prières des justes ont beaucoup de force. — Jacq. 5:16-18.
NORVÈGE : Le témoignage occasionnel porte du fruit. Un surveillant de circonscription se rendait en train à une réunion. Assis en face de lui, un jeune homme lisait un ouvrage sur la politique. Le frère lui demanda si, à son avis, le monde peut être sauvé par la politique. Le jeune homme lui répondit que rien désormais ne sauverait le présent monde. Il posa quantité de questions sur Gog de Magog, sur la prostituée de la Révélation, etc. Il écouta attentivement le frère et, lorsqu’ils arrivèrent à destination, ils échangèrent leurs adresses. La semaine suivante, le jeune homme parcourut quarante kilomètres à bicyclette jusqu’au bureau de la filiale à Oslo, où il se procura huit livres. Après avoir lu l’explication du chapitre 17 de la Révélation, il se fit rayer de la liste des membres de l’Église d’État. Une étude biblique a été commencée avec lui. Mais le salut des membres de sa famille le souciait beaucoup ; il est donc revenu à maintes reprises chez lui pour donner le témoignage à ses parents et à ses amis. Son frère a accepté d’étudier la Bible et il fait de bons progrès. Tout cela s’est passé en l’espace de quatre mois et souligne la nécessité d’avoir l’esprit d’évangélisation.
PAKISTAN : Depuis vingt-huit ans, il y a des proclamateurs au Pakistan. Ce pays a vu le jour le 15 août 1947. Dès lors, deux missionnaires et d’autres frères ont déployé leur activité parmi les 66 millions d’habitants. La tâche est difficile, mais les proclamateurs sont heureux de voir les progrès réalisés au sein de cette population musulmane. Garderiez-vous votre enthousiasme pendant des années et seriez-vous comblé de joie en voyant vingt-six personnes vouer leur vie à Dieu et cela en une année et pour le pays tout entier ? Eh bien, les missionnaires, les pionniers et les proclamateurs du Pakistan se réjouissent du maximum de 184 proclamateurs qui vient d’être atteint.
Tandis qu’elle travaillait pour le gouvernement, une femme a connu la vérité et s’est fait baptiser. Quand son contrat a pris fin l’année dernière, elle s’est posée la question suivante : ‘Dois-je retourner dans mon pays d’origine ou bien dois-je continuer de servir là où le besoin est plus grand ?’ Elle s’est arrangée pour prendre sa retraite et rester dans la congrégation où elle a appris la vérité ; elle sert maintenant comme pionnier ordinaire. Il n’y a que cinq congrégations dans le pays, mais les frères et sœurs sont heureux d’avoir trouvé vingt-six nouveaux disciples du Christ en une année. Le dernier maximum avait été de 17.
RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE : Souvent le chrétien rencontre de l’opposition au sein de sa propre famille (Mat. 10:36). Mais quand quelqu’un prend fermement position pour la vérité et manifeste les fruits de l’esprit, sa conduite donne de l’éclat à la Parole de Dieu. Dans un petit village, une femme commença à étudier la Bible avec une dame témoin de Jéhovah et se mit à venir aux réunions. Elle continua d’y assister régulièrement et le jour arriva où elle se voua à Jéhovah et symbolisa l’offrande de sa personne par le baptême. Son mari se montra alors très hostile. Quand sa femme voulut se rendre à une assemblée de district, non seulement il refusa de lui donner l’argent nécessaire au voyage, mais il exprima son intention de déchirer leur acte de mariage si jamais son épouse se rendait à l’assemblée. Une sœur pionnier spécial, qui habitait non loin de là et qui avait aidé cette sœur, lui donna la moitié de son allocation mensuelle et fit le nécessaire pour que cette femme pût se rendre à l’assemblée. Quand elle revint, son mari partit, furieux. Il se trouva une autre femme qu’il fit habiter dans la même maison que sa première femme. Cela affecta beaucoup la sœur sur le plan émotif, mais elle resta soumise à son mari, ayant une “conduite chaste accompagnée d’un profond respect”. — I Pierre 3:1, 2.
Finalement, le mari renvoya la seconde femme. Après cela, il avoua à la sœur pionnier qu’en voyant sa femme endurer avec tant de fidélité, il avait compris qu’elle détenait la vérité. Il se procura le livre La vérité qui conduit à la vie éternelle et l’étudia attentivement. Maintenant cet homme s’efforce de montrer la même intégrité que sa femme. Quel éclat la conduite de cette femme n’a-t-elle pas donné à la doctrine de Dieu, notre Sauveur !
SALVADOR : Il y a une quinzaine d’années, une sœur missionnaire contacta un couple qui manifesta quelque intérêt pour le message du Royaume. Elle tenta à plusieurs reprises de commencer une étude biblique, mais n’y parvint pas. L’obstacle, c’était le métier du mari. Il faisait partie d’un trio de musiciens. Les années passèrent. Le trio avait beaucoup de succès. Il était très demandé pour les bals, les banquets, etc. À mener une telle vie, l’homme suivait de plus en plus les voies de ce monde. Cela créa des problèmes dans sa vie conjugale. Bien que catholique, il avait cessé d’assister aux offices, car il n’acceptait pas le culte des images. Par la suite, sa femme le quitta pour une période de sept mois. Elle allait voir sa fille au Canada. Pendant tous ces mois où il se trouva seul, l’homme réfléchit à sa vie, qui lui apparut comme vide de sens. Il arriva à la conclusion qu’il manquait de spiritualité. Il voulait se rapprocher de Dieu. Pour la première fois de sa vie, il s’agenouilla et demanda à Dieu de l’aider à trouver la vraie religion. Ce matin même, il se souvint de la missionnaire qui était venue chez eux il y avait des années. Il ne se rappelait plus quelle était sa religion, mais il avait le sentiment que cette dame pouvait l’aider à connaître Dieu. Pendant des années il l’avait vue dans le quartier des affaires, debout au coin des rues. Il s’y rendit tous les jours, mais en vain. Le quatrième jour, il l’aperçut enfin et se précipita littéralement vers elle en criant : “Madame, Madame !” La sœur se souvenait vaguement de cet homme, qui demanda aussitôt qu’on vînt faire une étude biblique chez lui. Il fut décidé qu’une étude aurait lieu avec lui et son fils de dix-huit ans. Puis un jour sa femme revint du Canada. Entre-temps, son mari et son fils lui avaient appris par des lettres qu’ils avaient trouvé la vérité qui conduit à la vie éternelle. Toute la famille commença à assister aux réunions de la congrégation. Bientôt leurs personnalités changèrent. Le fils fut baptisé et entreprit le service de pionnier temporaire. Quant aux parents, ils devinrent actifs dans l’œuvre de prédication et comptaient se faire baptiser en décembre 1975, à l’occasion d’une assemblée de district. Tous sont profondément reconnaissants du privilège qu’ils ont de connaître Jéhovah et ses voies. Ils se réjouissent de la paix et du bonheur qui règnent maintenant chez eux.
Quand elle était toute petite, une femme désirait vivement connaître le vrai Dieu, le Père de Jésus Christ. Elle reçut une éducation catholique et c’est en vain qu’elle chercha Dieu d’église en église. Quand elle fut plus âgée, elle commença à vivre avec un homme marié qui était bien plus vieux qu’elle. Quatorze ans passèrent. La femme désirait toujours connaître le vrai Dieu. Puis son compagnon mourut subitement. Ayant axé sa vie sur cet homme et sur les biens matériels, elle perdit tout espoir. Qu’allait-elle devenir ? À partir de cette époque, elle souffrit d’insomnie, perdit l’appétit et commença à maigrir. Pour elle, la vie n’avait plus de sens. Pour continuer à vivre, il lui fallait trouver le vrai Dieu. C’était son seul espoir.
Un jour, cette femme se rendit à la cathédrale et pria Dieu. Bientôt les larmes lui vinrent et elle se mit à pleurer abondamment. Elle resta là des heures, mais elle ne se sentait pas soulagée. Finalement elle sortit de la cathédrale, alla chez un libraire et acheta une Bible. Elle tint ce raisonnement : puisque Dieu nous a donné sa Parole écrite, il devait bien se trouver quelqu’un qui la comprenne. Elle se rendit donc d’église en église, s’adressant à tous ceux qui, à ses yeux, pouvaient l’aider à déchiffrer les mystères du saint Livre.
Puis un soir cette femme rendit visite à une voisine. C’est alors qu’on frappa à la porte. La voisine, voyant que c’était une dame témoin de Jéhovah, lui dit qu’elle ne s’intéressait pas à son message. Mais la femme qui cherchait la vérité se précipita à la porte et demanda à la proclamatrice : “Pouvez-vous m’aider à comprendre la Bible ?” On devine la réponse. Une étude biblique commença cette nuit-là. La femme était si avide de connaître la vérité qu’il fut décidé que, pendant dix jours, l’étude aurait lieu tous les jours. Jour après jour, la femme absorbait la connaissance de la Parole de Dieu. Sa vie fut changée. Pour la première fois depuis bien des années, elle retrouva son sommeil et son appétit. Bientôt ce fut une nouvelle personne. Un peu plus tard, elle se fit baptiser. Elle avait enfin trouvé ce qu’elle avait cherché toute sa vie.
ZAÏRE : Les témoins de Jéhovah ne sont pas officiellement reconnus dans ce pays. Bien qu’il n’y ait pas d’opposition ouverte dans la plupart des régions, le peuple de Dieu rencontre néanmoins beaucoup de difficultés du fait même qu’il n’est pas reconnu par le gouvernement. Par exemple, il n’est pas possible d’organiser de grandes assemblées. Les réunions dans les congrégations sont étroitement surveillées par la police locale, et les témoins sont l’objet de menaces visant à les décourager de prêcher ouvertement. Parce qu’ils maintiennent une stricte neutralité, certains perdent leur emploi, d’autres sont battus ou emprisonnés. Leurs enfants ont été chassés des écoles. Mais tout cela ne décourage pas les proclamateurs du Royaume. Ils ne se sont pas relâchés dans leur tâche, bien au contraire ; jamais encore un aussi grand témoignage n’avait été donné au Zaïre que pendant l’année 1975.
RAPPORT MONDIAL : Aux pages 24 à 31 figure le rapport annuel sur l’œuvre de prédication effectuée dans tous les pays et toutes les îles. Vous y trouverez aussi la liste des filiales de la Société Watch Tower ainsi que celle des différents pays placés sous la responsabilité de chacune d’elles. Ce rapport est vraiment encourageant, car il montre que Jéhovah a guidé son peuple pour qu’un plus grand témoignage soit donné durant l’année de service 1975. Le nombre des proclamateurs de la bonne nouvelle du Royaume s’est élevé à 2 179 256, soit 157 824 de plus que l’an passé.
Les hommes doivent connaître le Royaume de Dieu. Jésus a déclaré : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin.” (Mat. 24:14). Voilà donc la raison de cette prédication à laquelle les serviteurs de Jéhovah ont consacré 382 296 208 heures, soit 11 000 000 de plus que l’année dernière.
Les témoins de Jéhovah laissent également des écrits aux personnes qui désirent en apprendre davantage sur le dessein de Dieu. Voici ce qu’ils ont répandu l’année dernière : 28 410 783 livres et Bibles, 12 163 807 brochures de 32 ou de 64 pages et 293 705 005 périodiques. Ils ont également recueilli 2 111 730 abonnements à La Tour de Garde et à Réveillez-vous ! Mais placer des publications n’est pas une fin en soi. Les témoins revisitent les gens pour les encourager à lire ces écrits et même pour étudier la Bible avec eux sur la base de ces manuels. Ils ont conduit chaque semaine 1 411 256 études bibliques dans les foyers des personnes bien disposées. Ils ont également effectué 155 336 481 nouvelles visites. Un effort gigantesque a donc été accompli pour aider tous les hommes à acquérir une meilleure intelligence de la Parole de Dieu.
En vue d’aider les témoins de Jéhovah dans leur œuvre de prédication, les imprimeries des États-Unis, d’Allemagne, de Finlande, de Grèce et d’ailleurs ont imprimé 63 305 420 livres cartonnés et Bibles, 513 705 582 périodiques La Tour de Garde et Réveillez-vous ! ainsi que 22 190 340 brochures. Ainsi les gens de toutes nations qui désirent lire et étudier la Parole de Dieu peuvent le faire à l’aide de ces écrits.
La Watch Tower Bible and Tract Society de Pennsylvanie a eu en moyenne 2 456 missionnaires et 15 734 pionniers spéciaux actifs dans le monde entier. En outre, 114 491 pionniers ordinaires et temporaires ont consacré environ 100 heures par mois au service du champ. Au cours des douze mois écoulés, 1 932 224 proclamateurs de congrégation ont passé chaque mois entre 10 et 20 heures dans l’activité de prédication. Quant au nombre de proclamateurs actifs chaque mois, il a été de 2 062 449 et le maximum a été de 2 179 256 proclamateurs.
Pendant l’année de service 1975, les témoins de Jéhovah ont aidé 295 073 personnes à se vouer à Jéhovah Dieu par le baptême. Ces nouveaux sont maintenant rattachés aux 38 256 congrégations réparties dans 210 pays.
Mais l’œuvre des témoins de Jéhovah intéresse également d’autres personnes. En effet, lors de la célébration annuelle du Mémorial, beaucoup parmi les personnes qui ont une étude biblique et d’autres qui sont bien disposées se joignent aux témoins dans leurs Salles du Royaume. Ainsi, le 27 mars 1975, après 18 heures, 4 925 643 personnes se sont réunies pour commémorer la mort du Seigneur. Cette cérémonie revêt une grande importance pour elles. La mort de Jésus sur le poteau de supplice peut signifier la vie pour tous ceux qui exercent une foi entière en Jéhovah, en son Fils et dans le Royaume par lequel Dieu répandra des bienfaits dans l’ordre nouveau qu’il a promis. Les nations de la terre n’aiment pas les témoins de Jéhovah. C’est ce que Jésus avait annoncé en ces termes : “Vous serez les objets de la haine de tous à cause de mon nom.” (Mat. 10:22). Ce fait est indéniable et les témoins s’attendent à être persécutés ; mais ils ont foi dans ces paroles de la Bible : “Décharge-toi sur Jéhovah de ton fardeau, et lui, il te soutiendra. Il ne permettra jamais que le juste chancelle.” (Ps. 55:22). Aussi, bien que ces chrétiens soient dans le monde, ils n’en font pas partie. Ils se sont tournés vers le Souverain Chef de l’univers, Jéhovah Dieu, pour lequel ils ont pris définitivement position. Jésus a dit : “L’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera avoir servi Dieu par un service sacré.” (Jean 16:2). Néanmoins, le peuple de Dieu ne cessera pas de marcher dans l’intégrité et de magnifier le grand nom de Jéhovah.
Voici une bonne nouvelle : l’année dernière, l’œuvre consistant à faire des disciples a été officiellement reconnue au Portugal. Jusque-là, les témoins travaillaient dans la clandestinité ; maintenant, ils sont reconnus en tant qu’organisation religieuse. Que Jéhovah en soit loué ! En Grèce, une plus grande liberté a été accordée aux témoins qui peuvent maintenant prêcher la bonne nouvelle.
Bien que le peuple de Jéhovah soit persécuté dans de nombreux pays, son œuvre n’a pas cessé de se poursuivre et cela même derrière le Rideau de fer et dans d’autres pays totalitaires où il y a eu en moyenne chaque mois 177 861 proclamateurs du Royaume ; ce chiffre représente un accroissement de 8,8% par rapport à l’année précédente. Un nouveau maximum de 185 804 proclamateurs a également été atteint. Dans les pays communistes et dans d’autres où l’œuvre est plus ou moins interdite, les témoins doivent accomplir clandestinement leur ministère et se cacher soigneusement. Pourtant, l’assistance au Mémorial s’est élevée à 291 460 personnes. Songez un peu ! L’année passée, ces chrétiens persécutés ont consacré 19 003 812 heures à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume.
L’œuvre des témoins de Jéhovah se poursuivra parce que c’est le moment que Dieu a choisi pour qu’ils effectuent la prédication de la bonne nouvelle dans le monde entier. Les conditions empireront non seulement pour les témoins, mais aussi pour les nations qui se liguent contre Dieu et contre sa souveraineté. Elles refusent de reconnaître son Royaume comme le seul espoir pour l’humanité. Leur attitude entraînera la grande tribulation pour elles et pour leur empire religieux, et finalement la destruction du présent système de choses. Jésus a prophétisé que cette bonne nouvelle du Royaume de Dieu sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations, et alors viendra la fin (Mat. 24:14). Il s’agit de la fin du présent système de choses. Après quoi commencera le glorieux règne millénaire de Jésus Christ, le Royaume messianique pour lequel les chrétiens prient Dieu en disant : “Que ton royaume vienne ! Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre !” (Mat. 6:10). Mais en attendant, les chrétiens ont une œuvre à accomplir, et ils s’en acquitteront sous la direction de Jéhovah.
Les témoins sont reconnaissants à Jéhovah de leur avoir donné le privilège de déclarer le message du Royaume par toute la terre. Ils sont heureux de ‘parer en tout l’enseignement de notre Sauveur, Dieu’, par leurs paroles et leurs actions (Tite 2:10). Malgré la persécution et les autres difficultés, les témoins ont été heureux de proclamer tous ensemble la bonne nouvelle durant l’année de service 1975.
[Tableau, pages 24-31]
RAPPORT MONDIAL DES TÉMOINS DE JÉHOVAH POUR L’ANNÉE DE SERVICE 1975
(Voir la publication)