Avez-vous “la foi pour la conservation en vie de l’âme” ?
“Nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont la foi pour la conservation en vie de l’âme.” — Héb. 10:39.
1. Pourquoi les chrétiens croient-ils à la résurrection de Jésus-Christ ?
TERTULLIEN, qui fut converti au christianisme vers la fin du deuxième siècle de notre ère, écrivit ce qui suit concernant Jésus-Christ : “Mis au tombeau, il fut ressuscité d’entre les morts ; cela est certain, car c’est impossible.” Considérée par rapport aux possibilités de l’homme, la résurrection du Christ est véritablement “impossible”. Cependant, les saintes Écritures nous certifient qu’il s’agit bien d’une réalité. Par exemple, elles rapportent ces paroles de l’apôtre chrétien Pierre à propos de “Jésus le Nazaréen” : “Dieu l’a ressuscité en déliant les affres de la mort, parce qu’il n’était pas possible qu’il restât retenu par elle.” (Actes 2:22-24). Les premiers disciples du Christ ont réellement vu Jésus ressuscité, et certains d’entre eux ont même mangé, bu et parlé avec lui (Mat. 28:5-10, 16-20 ; Actes 10:40, 41 ; I Cor. 15:3-8). Les chrétiens de notre époque croient à la résurrection de Jésus-Christ, parce que c’est un fait rapporté dans la Parole inspirée de Dieu. De plus, devant la réalisation des prophéties bibliques, visible dans les événements actuels, ils discernent que Jésus-Christ est vivant et règne actuellement dans le Royaume céleste de Dieu. — II Tim. 3:16, 17 ; Matthieu, chapitres 24 et 25.
2. De quelle importance est la foi ?
2 La foi est requise des serviteurs de Dieu. Jésus-Christ déclara : “Ayez foi en Dieu.” (Marc 11:22). Le prophète hébreu Habacuc rapporta les paroles de Jéhovah, disant : “Mais le juste vivra par sa foi.” (Hab. 2:2, 4). Nous avons l’assurance que “celui qui exerce la foi dans le Fils [de Dieu, Jésus-Christ] a la vie éternelle”. (Jean 3:36.) Ainsi, tous ceux qui désirent obtenir l’approbation divine et la vie éternelle doivent exercer la vraie foi.
3. Qu’est-ce que la foi ?
3 La déclaration de Tertullien sur la résurrection de Jésus-Christ a été citée pour illustrer le “degré le plus élevé” de la foi. Mais qu’est-ce que la foi ? Elle a été définie comme “l’état d’esprit qui considère comme vraie une certaine proposition, que la véracité de celle-ci ait été ou non complètement démontrée”. (Encyclopédie américaine, édition de 1956, tome X, page 723.) L’apôtre Paul, qui devint chrétien après que Jésus-Christ ressuscité et glorifié lui fut apparu miraculeusement (Actes 9:1-19), donna cette définition divinement inspirée de la foi : “La foi est l’attente confiante des choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas.” Par la foi, des “hommes d’autrefois ont reçu témoignage” qu’ils étaient agréables à Jéhovah. — Héb. 11:1, 2.
4. Qu’est-ce qui donna à Abel “l’attente confiante de la réalisation des paroles concernant la ‘postérité de la femme’ ?
4 La foi dont parlent les Écritures est une attente bien fondée et non une espérance sans fondement. Abel, le deuxième fils du premier couple humain, Adam et Ève, exerça la foi. Il s’était rendu compte de la véracité de la déclaration de Dieu qui avait dit à ses parents que s’ils désobéissaient en mangeant du fruit de “l’arbre de la connaissance du bien et du mal” ils mourraient (Gen. 2:16, 17). Il pouvait vérifier sur lui-même les effets héréditaires et mortels du péché (Rom. 5:12). Il a pu également observer l’accomplissement du décret divin annonçant qu’Adam, son père désobéissant, travaillerait dans la peine. Conformément à la sentence prononcée sur elle par Jéhovah, Ève connut des douleurs accrues lors de ses grossesses (Gen. 3:16-19). Ces faits démontraient que Dieu est véridique et donnaient à Abel la certitude, “l’attente confiante”, que les autres choses annoncées par Dieu se réaliseraient, telles les paroles qu’il adressa au Diable ; parlant au serpent, dont le mauvais s’était servi pour amener l’homme à pécher, il lui dit : “Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.” — Gen. 3:15.
5. a) De quelle façon Abel manifesta-t-il sa foi dans la venue de la postérité de la “femme” ? b) De quelle manière Dieu a-t-il rendu témoignage au sujet des dons d’Abel ?
5 Abel démontra sa foi dans la venue de cette postérité de la “femme” de Dieu en offrant à Jéhovah un animal en sacrifice à la place de sa propre vie, symboliquement parlant. Son frère aîné, l’infidèle Caïn, n’offrit que des légumes, une offrande non sanglante. Ensuite, Caïn répandit le sang de son frère par un meurtre, mais Abel mourut avec la conviction d’avoir été agréable à Jéhovah, “Dieu rendant témoignage au sujet de ses dons” en acceptant le sacrifice qu’il lui avait offert avec foi (Héb. 11:4 ; Gen. 4:1-8). Votre foi dans le sacrifice rédempteur de Jésus-Christ est-elle comparable à celle qu’Abel manifesta en offrant son sacrifice ?
6. Expliquez comment la foi est “la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas”.
6 La foi est également “la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas”. Par exemple, l’existence de la création, — le soleil, la lune, les étoiles et la terre, — est une preuve évidente pour les chrétiens qu’il y a un Créateur qui existe réellement, bien qu’il ne puisse être vu avec les yeux humains, car c’est un Esprit invisible (Jean 4:24 ; Rom. 1:20-23). Ainsi, les chrétiens ont la preuve évidente de l’existence de Dieu et, par la foi, ils ‘saisissent que les systèmes de choses ont été mis en ordre par la parole de Dieu, de sorte que ce que l’on voit provient des choses qui ne paraissent pas’. — Héb. 11:3.
La foi conserve l’âme en vie
7. Qu’est-ce que l’âme, et que peut-il lui arriver ?
7 Avant de définir la foi, Paul avait déclaré concernant les chrétiens : “Or nous, nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont la foi pour la conservation en vie de l’âme.” (Héb. 10:39). Mais qu’est-ce que l’âme qui peut être conservée en vie grâce à la foi ? Vous êtes une âme vivante. Les Écritures déclarent : “Jéhovah Dieu se mit à former l’homme de la poussière du sol et a soufflé dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Gen. 2:7, NW). Ni dans ce texte ni dans aucune autre partie de la Bible il n’est dit que l’homme possède une âme immortelle qui continuerait de vivre après la mort du corps. En réalité, par son prophète Ézéchiel, Jéhovah dit : “L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra.” (Ézéch. 18:4). Aucun homme imparfait ne fait exception, “car il n’y a point d’homme qui ne pèche”, et “si nous déclarons : ‘Nous n’avons pas de péché,’ nous nous abusons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous”. — I Rois 8:46 ; I Jean 1:8.
8. Quelles sont les perspectives de vie pour les fidèles témoins de Jéhovah morts depuis longtemps et pour ceux qui exercent aujourd’hui la foi ?
8 Toutefois, selon le point de vue de Jéhovah, ses fidèles serviteurs qui sont morts et dans la poussière depuis longtemps sont vivants. Il les ressuscitera par l’entremise de son Fils Jésus-Christ, qui les ramènera à la vie en tant qu’âmes vivantes (Jean 5:28, 29). Abraham, Isaac et Jacob sont de ce nombre (Luc 20:37, 38). Grâce aux œuvres de la foi, toute personne vivant à notre époque peut leur ressembler. Puisque les événements qui accomplissent les prophéties bibliques démontrent que nous vivons dans les “derniers jours” du présent système de choses, il est actuellement possible d’exercer la foi qui conservera notre âme en vie pour l’éternité (II Tim. 3:1-5). D’autres exemples d’hommes du passé ayant exercé la foi en Dieu vous aideront à cultiver “la foi pour la conservation en vie de l’âme”.
La foi au temps des patriarches
9. De quelle manière Hénoch fut-il “transféré pour ne pas voir la mort” ?
9 À l’exemple d’Abel, Hénoch, “le septième homme en succession depuis Adam”, démontra sa foi en Jéhovah. Il annonça prophétiquement l’exécution du jugement divin sur les impies (Jude 14, 15). Les paroles d’Hénoch ont dû certainement tourmenter ses ennemis religieux. Il ne fait aucun doute qu’ils ont même cherché à le tuer pour avoir proclamé le jugement de Jéhovah. Cependant, Dieu “le prit”, afin qu’Hénoch ne connût pas les affres de la mort (Gen. 5:24). Hénoch fut donc “transféré pour ne pas voir la mort”, mais auparavant “il avait reçu le témoignage qu’il avait plu à Dieu”. (Héb. 11:5.) Comment cela ? Le mot grec rendu par “transféré” dans Hébreux 11:5 signifie : “transféré”, “transporté” ou encore “changé de place” ; il évoque bien ce qui est arrivé à Paul. Ce dernier fut transféré ou emporté miraculeusement jusqu’au “troisième ciel” et reçut une vision du futur paradis spirituel de la congrégation chrétienne (II Cor. 12:1-4). Hénoch, qui ne connaissait rien à propos d’un paradis spirituel, se trouva vraisemblablement dans une condition de ravissement analogue pendant laquelle il eut une vision du paradis terrestre à venir, lorsque Dieu le prit et l’endormit dans la mort, hors d’atteinte de ses ennemis. Dieu ne vous a jamais accordé une vision du paradis terrestre restauré. Cependant, en tant que chrétien, croyez-vous qu’il existera ? Vous le devriez. — II Pierre 3:13 ; Héb. 11:6.
10. En exerçant la foi, que fit Noé par rapport au monde de son époque ?
10 Par la foi, Noé “témoigna d’une crainte pieuse et construisit une arche pour sauver sa famille”. En exerçant sa foi par des œuvres justes accomplies avec obéissance, Noé condamna le monde incroyant ainsi que ses actions iniques et montra qu’il méritait la destruction (Héb. 11:7 ; Gen. 6:13-22). Manifestez-vous une foi semblable à celle de Noé ? De nos jours comme à ceux de Noé, avant le déluge, la majorité des hommes mangent, boivent, se marient et recherchent les choses normales de la vie, sans se soucier des desseins divins. Ils ne tiennent absolument aucun compte du fait que la seconde présence annoncée du Fils de l’homme, Jésus-Christ, est une réalité. Mais vous n’êtes pas obligé de leur ressembler. Au contraire, soyez spirituellement éveillé et exercez la foi. Votre vie en dépend. — Mat. 24:36-42.
11, 12. Bien que l’acquisition de la Terre promise fût une merveilleuse perspective, quelle chose plus grande Abraham attendait-il ?
11 Abraham (Abram) avait également une grande foi. Sa ville natale, Ur en Chaldée, lui offrait de belles perspectives sur le plan matériel, mais il la quitta, préférant vivre sous des tentes dans le pays de Canaan. Il agit ainsi parce qu’il avait foi en Jéhovah. Abraham obéit au commandement de Dieu et crut en sa promesse de faire de lui une grande nation pour la bénédiction de l’humanité. Jéhovah promit également qu’il donnerait un pays à la postérité d’Abraham. Isaac et Jacob, fils et petit-fils du patriarche, étaient “héritiers avec lui de la même promesse”. — Héb. 11:9 ; Gen. 12:1-9 ; 15:18-21.
12 L’acquisition de cette Terre promise était une merveilleuse perspective. Cependant, par la foi, Abraham regardait vers quelque chose de plus grand. “Il attendait la ville ayant des fondations réelles, ville dont Dieu est le constructeur et le créateur.” Ce fidèle patriarche attendait un gouvernement céleste sous la direction duquel il vivrait plus tard. Abraham, Isaac et Jacob n’ont pas renoncé par manque de foi à leurs relations avec Jéhovah et ne sont pas retournés à Ur, ce qui aurait provoqué la destruction de leur âme. C’est pourquoi Jéhovah “n’a pas honte d’eux, d’être invoqué comme leur Dieu”. Ils ont maintenu leur foi en Dieu jusqu’à la mort et, dans un avenir proche, ils seront ressuscités pour la vie sur la terre, partie du domaine de cette “ville” ou gouvernement céleste, le Royaume messianique de Dieu (Héb. 11:10, 13-16, 20, 21). Dieu ne vous demande pas de mener la même vie nomade qu’Abraham, Isaac et Jacob. Cependant, votre foi est-elle assez solide pour vous inciter à renoncer à des avantages matériels si l’accomplissement d’une certaine tâche dans le ministère chrétien l’exige ? La qualité de votre foi est-elle assez grande pour que la perte éventuelle de biens matériels à cause de persécuteurs violents ne vous amène pas à abandonner Jéhovah ?
13. À cause de sa foi, qu’arriva-t-il à Sara ?
13 Noé, Abraham, Isaac, Jacob et d’autres hommes fidèles du passé avaient des femmes qui, elles aussi, ont gardé leur foi en Jéhovah. Considérez par exemple le cas de Sara, femme d’Abraham. Bien qu’elle fût stérile jusqu’à l’âge de quatre-vingt-dix ans environ et qu’elle “eût passé l’âge”, son cycle menstruel ayant cessé, par la foi elle “reçut la force de concevoir une postérité, (...) puisqu’elle estima fidèle celui [Dieu] qui avait promis”. Abraham qui était lui-même “autant dire mort” pour ce qui était de ses fonctions reproductrices, eut donc une postérité. Sara donna naissance à Isaac de qui naquirent finalement des enfants “comme les étoiles du ciel, par leur multitude, et comme le sable qui est sur le rivage de la mer, innombrables”. — Héb. 11:11, 12 ; Gen. 17:15-17 ; 18:11 ; 21:1-7.
14. Qu’est-ce qui permit à Abraham de tenter d’offrir Isaac ?
14 Abraham fut mis à l’épreuve et “offrit pour autant dire Isaac”, son “fils unique”, c’est-à-dire le seul fils que lui ait donné Sara (Héb. 11:17, 18). Qu’est-ce qui permit à Abraham d’agir ainsi ? Sa foi en Jéhovah. Il est intéressant de remarquer que, bien que la résurrection des morts ne soit pas mentionnée dans le récit de la Genèse, Abraham en avait connaissance et avait foi que Jéhovah pouvait ressusciter Isaac ; l’apôtre Paul écrit : “Mais il reconnaissait que Dieu était capable même de le ressusciter d’entre les morts ; et c’est de là qu’il le reçut d’une manière figurée.” (Héb. 11:19). D’un instant à l’autre le couteau qu’Abraham tenait à la main allait mettre fin à la vie d’Isaac quand la voix d’un ange l’en empêcha, si bien qu’en réalité Abraham reçut son fils d’entre les morts. — Gen. 22:1-19.
15. Lorsque Joseph était près de mourir, en quoi exprima-t-il sa foi ?
15 Des années plus tard, en Égypte, Joseph, fils de Jacob, dit à ses frères : “Je vais mourir ! Mais Dieu vous visitera, et il vous fera remonter de ce pays-ci dans le pays qu’il a juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob.” (Gen. 50:24-26). Il croyait avec foi que les Israélites sortiraient d’Égypte et il en fit mention à la veille de sa mort (Héb. 11:22). Jusqu’à son décès, il garda une foi inébranlable en Jéhovah. Avez-vous une foi semblable en Dieu ?
La foi en Jéhovah, le Libérateur
16, 17. a) Par la foi, quelle décision Moïse prit-il ? b) Vers le paiement de quelle récompense regardait-il fixement ?
16 Jéhovah se servit de Moïse lorsqu’en 1513 avant notre ère il libéra Israël de l’esclavage égyptien (Ex. 3:1-10 ; 12:37, 38). Agissant avec foi, ses parents l’avaient caché pendant les trois mois qui suivirent sa naissance et l’avaient finalement placé dans une caisse en papyrus sur les eaux du Nil. Il fut découvert par la fille du pharaon, qui “l’éleva comme son propre fils”, si bien qu’il fut “instruit dans toute la sagesse des Égyptiens”. Il devint également “puissant en paroles et en actes”. (Ex. 2:1-10 ; Actes 7:21, 22 ; Héb. 11:23.) Toutefois, l’éducation égyptienne et le matérialisme de la cour royale n’incitèrent pas Moïse à devenir un adorateur des nombreux faux dieux d’Égypte. Pas du tout ! “Par la foi, Moïse, quand il fut devenu grand, refusa d’être appelé le fils de la fille de Pharaon, choisissant d’être maltraité avec le peuple de Dieu [les Israélites] plutôt que d’avoir la jouissance temporaire du péché.” Pourquoi ? “Estimant l’opprobre du Christ [le privilège d’être l’oint de Dieu] comme une richesse supérieure aux trésors de l’Égypte.” (Héb. 11:24-26). Étant membre de la maison royale, Moïse aurait pu rechercher la gloire en Égypte. Mais s’il avait agi ainsi, sa mémoire aurait certainement été oubliée, comme ce fut le cas pour un grand nombre de pharaons égyptiens dont le principal titre de gloire est peut-être leur tombeau décoré, une simple curiosité mise au jour par la bêche des archéologues. En revanche, on se souvient de Moïse comme d’un homme de foi à qui Dieu accorda un merveilleux privilège.
17 Moïse exerçait la foi et “regardait fixement vers le paiement de la récompense” : la vie éternelle grâce à la résurrection dans le nouvel ordre de choses que Dieu établira sur la terre (Héb. 11:26). Par la foi, Moïse quitta l’Égypte et y revint des années plus tard pour y célébrer la première Pâque avec ses compagnons israélites. Puis il quitta l’Égypte avec eux. “Par la foi, ils traversèrent la mer Rouge comme une terre sèche, mais en s’y risquant les Égyptiens furent engloutis.” Après la mort de Moïse, Israël alla, par la foi, de victoire en victoire en Canaan, y compris la conquête de Jéricho où Rahab, la prostituée, fut épargnée parce qu’elle avait reçu pacifiquement les espions israélites (Héb. 11:27-31). Avez-vous une foi durable en Jéhovah, et croyez-vous qu’il a la force d’opérer une délivrance ?
D’autres exemples de foi
18. À cause de leur foi, que purent faire Gédéon et Barak grâce à l’aide de Jéhovah ?
18 Paul reconnaît que le temps lui manquerait s’il parlait d’autres exemples de foi (Héb. 11:32), tels que celui de Gédéon qui mit en fuite les oppresseurs madianites et brisa leur force militaire avec une armée de trois cents hommes seulement, grâce à la puissance de Jéhovah (Juges, chapitre 7). Que dire également de Barak qui fut encouragé par la prophétesse Déborah ? Par la foi, il affronta l’armée de Sisera, de loin supérieure à la sienne, et Jéhovah lui donna la victoire que Déborah et Barak célébrèrent par un cantique émouvant. — Juges, chapitres 4 et 5.
19. Quel fut le dernier acte de foi de Samson ?
19 Il y a aussi Samson qui fut un vigoureux adversaire des Philistins. Bien qu’il fût finalement capturé et rendu aveugle, il détruisit un grand nombre de Philistins lors de sa mort en abattant les colonnes de la maison où ils s’étaient rassemblés pour offrir des sacrifices au faux dieu Dagon. Cependant, Samson ne s’est pas lâchement et morbidement suicidé. Il n’a pas fait s’écrouler la maison par désespoir, souhaitant ainsi mettre fin à une existence misérable et pensant qu’il avait complètement échoué. Non, il lui fallait cultiver la foi pour prier Dieu de lui accorder la force nécessaire à l’exécution de sa vengeance sur les Philistins réunis, les ennemis de Jéhovah et de son peuple. — Juges 16:18-30.
20, 21. a) Comment Jephthé et sa fille exercèrent-ils la foi ? b) Citez d’autres exemples de foi de l’époque préchrétienne.
20 Jephthé, à qui Jéhovah accorda la victoire sur les Ammonites tyranniques, manifesta également une grande foi. Ce fut le cas, par exemple, quand il accomplit le vœu qu’il avait fait à Dieu en consacrant à son service sa fille, qui resta donc toujours vierge (Juges 11:29-40). Votre foi est-elle aussi forte que celle de Barak, de Déborah, de Samson et d’autres témoins de Jéhovah de l’ère préchrétienne ? À l’exemple de Jephthé et de sa fille, accomplissez-vous fidèlement le vœu que vous avez fait de servir Dieu ? — Ps. 50:14 ; Eccl. 5:3, 4 5:4, 5, NW.
21 Par la foi en Jéhovah, David vainquit le géant philistin Goliath et fut un roi guerrier très vaillant, luttant pour les intérêts du peuple de Jéhovah. Grâce à sa foi, il fut un homme agréable au cœur de Dieu (I Sam. 17:4, 45-51 ; Actes 13:22). Samuel servit Jéhovah depuis son enfance et n’abandonna jamais sa foi en Dieu (I Sam. 1:19-28 ; 7:15-17). Il y eut évidemment d’autres prophètes qui manifestèrent une grande foi en Jéhovah. Faisant allusion à leurs actes de foi, Paul parla de ceux “qui, par la foi, vainquirent des royaumes, exécutèrent la justice, obtinrent des promesses, fermèrent la gueule des lions, arrêtèrent la force du feu, échappèrent au tranchant de l’épée, de faibles qu’ils étaient ils furent rendus forts, devinrent vaillants à la guerre, mirent en déroute les armées des étrangers”. — Héb. 11:33, 34.
22. a) En quoi la “meilleure résurrection” que désiraient acquérir certains témoins de Jéhovah de l’ère préchrétienne sera-t-elle une “meilleure résurrection” ? b) De quelle façon ne sont-ils pas “rendus parfaits” en dehors des chrétiens oints ?
22 Les fidèles prophètes Élie et Élisée reçurent de Jéhovah le pouvoir de ramener à la vie les fils de deux femmes (I Rois 17:17-24 ; II Rois 4:17-37), et Paul parla de femmes qui retrouvèrent leurs morts par la résurrection. Il ajouta : “Mais d’autres hommes furent torturés parce qu’ils ne voulaient pas accepter de libération par quelque rançon, afin d’acquérir une meilleure résurrection.” (Héb. 11:35). Il s’agit d’une “meilleure résurrection” que celles que Dieu opéra par l’intermédiaire d’Élie et d’Élisée. Pourquoi ? Parce que les personnes ainsi ressuscitées ont dû mourir une nouvelle fois, tandis que les fidèles témoins de Jéhovah préchrétiens seront ressuscités sur la terre dans le nouvel ordre de choses promis par Dieu et ne devront plus mourir. C’est pourquoi Paul montre que ces témoins, “bien qu’ils aient reçu témoignage par leur foi, n’ont pas reçu l’accomplissement de la promesse, car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous [les disciples oints du Christ], afin qu’ils ne soient pas rendus parfaits en dehors de nous.” (Héb. 11:39, 40.) Les chrétiens oints, au nombre de 144 000, sont ressuscités pour la vie spirituelle dans les cieux, et leur résurrection a commencé à partir de 1918, après l’établissement du Royaume céleste en 1914 (Rév. 12:1-5 ; 14:1, 4 ; 20:4-6 ; I Cor. 15:50-55). Ces chrétiens sont “rendus parfaits” dans les cieux avant la résurrection terrestre des fidèles témoins de Jéhovah préchrétiens.
23. Citez quelques autres exemples de foi rapportés par Paul.
23 Rappelant d’autres exemples de foi fournis par ces témoins, Paul écrivit : “Oui, d’autres subirent leur épreuve par des moqueries et des flagellations, et même bien plus que cela, par des liens et des prisons. Ils furent lapidés, ils furent éprouvés, ils furent sciés en deux [selon une tradition juive incertaine, Ésaïe aurait souffert ce genre de mort sur l’ordre du roi Manassé], ils moururent égorgés par l’épée, ils allèrent çà et là, sous des peaux de brebis, des peaux de chèvres, alors qu’ils étaient dans le besoin, dans la tribulation, maltraités (...). Ils errèrent dans les déserts et les montagnes, dans les antres et les cavernes de la terre.” En considérant leurs nombreux actes de foi, vous serez certainement du même avis que Paul qui déclara : “Et le monde n’était pas digne d’eux.” — Héb. 11:36-38.
24, 25. a) Les premiers chrétiens ont-ils exercé la foi ? b) Une foi semblable existe-t-elle encore de nos jours ?
24 Nous fortifions notre foi en considérant la fidélité de cette “grande nuée” de témoins de Jéhovah préchrétiens (Héb. 12:1). Cependant, comme le montrent les Écritures grecques chrétiennes, les premiers chrétiens ont manifesté une foi semblable. À leur propos, il a également été écrit : “Ils ont été parfois torturés et jetés aux bêtes sauvages affamées dans l’arène pour amuser la foule. Cependant, la persécution ne faisait que fortifier leur foi et produire de nombreux convertis à leur cause.” — De l’ancien au nouveau monde (angl.), d’Eugene A. Colligan et Maxwell F. Littwin, 1932, pages 90 et 91.
25 Ce genre de foi en Jéhovah Dieu existe encore. Les témoins de Jéhovah la manifestent sans crainte (Mat. 10:28). Parlant des femmes témoins de Jéhovah qui se trouvaient dans le camp de concentration nazi de Ravensbrück, Geneviève de Gaulle, nièce de Charles de Gaulle, déclara : “Toutes manifestaient un très grand courage, et leur attitude finit même par commander le respect des S.S. Elles auraient pu être libres sur-le-champ si elles avaient renoncé à leur foi. Au contraire, elles ne cessaient de résister, réussissant même à introduire dans le camp des livres et des tracts qui ont valu la pendaison à plusieurs d’entre elles.” Dans son livre L’enfer, la théorie et la pratique (angl.), Eugen Kogan écrivit : “On ne peut s’empêcher de penser que, psychologiquement parlant, les S.S. n’ont jamais été vraiment capables de relever le défi que leur lançaient les témoins de Jéhovah.” (Pages 43). Le professeur Ebenstein de l’université de Princeton déclara : “Les souffrances supportées par les témoins de Jéhovah dans les camps ont même été pires que celles qui ont été infligées aux Juifs, aux pacifistes ou aux communistes. Bien que la secte soit petite, chaque membre semble être une forteresse qui peut être détruite mais jamais prise.” — L’État nazi (angl.).
26. Quel sera pour vous le résultat de la foi chrétienne ?
26 Si vous possédez et maintenez une foi semblable en Dieu, elle vous procurera la vie éternelle. L’apôtre Pierre parla des chrétiens comme “recevant la fin de votre foi, le salut de vos âmes”. (I Pierre 1:9.) Mais peut-être vous demanderez-vous : “Que puis-je faire pour avoir une foi solide et stimulante ?” Soyez certain qu’avec l’aide de Jéhovah vous pouvez faire beaucoup.
[Illustration, page 552]
Votre foi dans la sacrifice rédempteur de Jésus est-elle comparable à celle qui a été exprimée par le sacrifice d’Abel ?
[Illustration, page 553]
Par la foi, Noé construisit une arche pour sauver sa famille. Bien qu’un grand nombre d’hommes soient aujourd’hui dépourvus de foi, manifestez-vous une foi semblable à celle de Noé ?
[Illustration, page 554]
Abraham montra sa foi en abandonnant des avantages matériels pour vivre sous des tentes en Canaan.
[Illustrations, page 555]
Avez-vous foi en Jéhovah en tant que Libérateur ? Ce fut le cas pour Moïse qui connut une grande délivrance à la mer Rouge.