Manifestez les fruits de l’esprit
1. a) Énumérez les œuvres de la chair. b) Au sein d’un monde adonné à ces œuvres, est-il possible au chrétien de se garder de ces choses ?
L’ESPRIT de ce monde produit les “ œuvres de la chair ”. Ces œuvres sont manifestes. Paul dit que ce sont “ l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table et les choses semblables ”. “ Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. ” (Gal. 5:19-21). Ce sont donc là quelques-unes des choses dont il faut se défaire pour obtenir la vie éternelle. La description de Paul s’applique bien au présent monde, de même qu’elle s’appliquait bien au monde romain que l’apôtre a connu. Mais est-il possible à un chrétien de changer de conduite au sein d’un monde aussi corrompu ? Oui, bien qu’il soit entouré d’hommes adonnés aux “ œuvres de la chair ”. Le chrétien peut porter les fruits de l’esprit. Assurément Paul et tous les autres écrivains chrétiens ne nous auraient pas demandé de produire ces fruits si cela ne pouvait se faire par l’esprit de Jéhovah.
EXERCEZ LA QUALITÉ D’AMOUR
2. Qui faut-il aimer en premier lieu pour produire les fruits de l’esprit ? Qui faut-il aimer encore ?
2 Pour se mettre à même de porter les “ fruits de l’esprit ”, il faut en premier lieu que le chrétien aime Jéhovah Dieu, en d’autres termes qu’il observe le grand commandement que Jésus a cité, à savoir : “ Tu aimeras le Seigneur (Jéhovah, NW), ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. ” Et Jésus ajouta : “ Voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. ” (Mat. 22:37, 39). Cela exige un intense amour, mais cela procure la vie.
3. Pour Paul, que signifiait l’amour ? L’apôtre a-t-il montré que cette qualité était en lui ?
3 Dans Galates 5:22 (Sy) Paul énumère l’amour comme le premier fruit que le chrétien doit manifester. Cet apôtre, qui avait un intense amour pour Dieu et pour son Fils Jésus-Christ, lutta pour le christianisme avec “ l’épée de l’esprit ”. Paul a défini cette épée comme étant la Parole de Dieu (Éph. 6:17). Paul n’avait aucune haine pour le genre humain ; au contraire, il aimait l’homme. Il voulait faire connaître la vérité à son prochain. Paul, dont le cœur débordait d’amour, avait beaucoup à dire sur ce sujet. Il constata cependant qu’il n’était pas facile de donner une description concise de l’amour. Au treizième chapitre de la première épître aux Corinthiens 1Co 13, l’apôtre nous dit que quand il parlerait les langues des hommes et des anges, s’il n’avait pas l’amour, il serait un airain qui résonne, que quand il aurait le don de prophétie, la science de tous les saints secrets de Dieu et une foi capable de transporter des montagnes, s’il n’avait pas l’amour, il ne serait rien. Quel voyageur et quel travailleur fut Paul ! Quelle énergie il consacra au service ! Il n’épargna pas sa vie mais la donna dans la prédication de la bonne nouvelle. Pour les Grecs, Paul était grec, pour les Juifs il était juif. Cependant, sans l’amour, l’amour pour Jéhovah, pour son Fils et pour ses frères chrétiens, Paul savait qu’il n’était rien. L’amour, déclara Paul, est plein de bonté. Paul rendit service sans rien attendre en retour. Quand il voyait qu’un frère avait du succès, il n’était pas pris de jalousie, car l’amour est exempt de jalousie.
4, 5. a) À quoi le chrétien s’intéresse-t-il en premier lieu ? b) Quelle voie suit-il ?
4 Un chrétien ne doit s’intéresser qu’à une seule chose : la véritable adoration de Jéhovah. En remplissant les obligations du vrai culte, le chrétien ne se vante pas de ses œuvres. L’amour ne s’enfle pas d’orgueil à cause de ces œuvres et naturellement l’amour n’a pas une mauvaise conduite. Un chrétien qui manifeste l’amour ne continue pas à se conformer à ce monde, quoiqu’il vive en son sein. L’amour lui fait changer de conduite et suivre la bonne voie.
5 En portant ce premier fruit de l’esprit qu’est l’amour, le chrétien ne cherchera pas constamment son intérêt. Il ne cherchera pas à être partout et toujours le premier et au-dessus des autres. Il ne s’irritera pas de toutes les petites choses que fait un autre, car l’amour ne s’irrite point. Quand quelqu’un lui fait du tort et même du mal, il n’en gardera pas rancune, car il porte le fruit de l’esprit qu’est l’amour. Quand quelque chose lui arrive qui est injuste, l’amour ne va pas se réjouir de l’injustice. L’amour se réjouit seulement de la vérité.
6. Comment l’assemblée de Dieu sait-elle qu’elle appartient au Christ ?
6 L’amour est un attribut que Jéhovah a placé en Adam, l’homme parfait. Pourquoi ne pas rétablir cet attribut ? De plus, “ Dieu est amour ” et c’est lui qui est l’objet de notre culte. L’amour est une qualité qui doit se trouver en chaque chrétien. Il ne peut s’en passer. Il est urgent que chaque chrétien réfléchisse de temps à autre à l’amour qu’il porte à autrui. Aime-t-il beaucoup les frères ? La règle qui lui permettra de déterminer s’il est chrétien, c’est l’amour. Jésus a dit : “ À ceci tous connaîtront que vous êtes mes disciples, si vous avez de l’amour les uns pour les autres. ” — Jean 13:35.
7. a) Que nous manque-t-il si nous avons peur de parler ? b) Faut-il en conclure qu’il n’y a pas d’espoir pour nous ?
7 Craignez-vous de parler de votre foi en la Bible ? Vous dites-vous chrétien mais redoutez-vous cependant de passer de maison en maison, de faire la même œuvre que Jésus et ses disciples ? Avez-vous peur de parler, même à vos frères aux réunions ? Vous dites-vous : “ En effet, j’ai peur ” ? Dans ce cas, votre amour n’est pas parfait et vous savez que vous pouvez développer cette qualité. Jean, qui aimait profondément le Maître, a écrit ces mots : “ Il n’y a pas de crainte dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte, car la crainte est une entrave. ” (I Jean 4:18, NW). Cette entrave vous empêche-t-elle de parler de votre foi chrétienne ? Si vous ressentez une pareille crainte, il faudra procéder à un émondage afin de porter plus de fruit. Jésus a dit : “ Tout sarment qui porte du fruit, il l’émonde, afin qu’il porte encore plus de fruit. ” Et il a ajouté : “ Tout sarment qui est en moi et qui ne porte pas de fruit, il le retranche. ” (Jean 15:2). Voulez-vous être affermi par un émondage ou bien retranché du cep comme un sarment qui ne produit pas les fruits de l’esprit ?
8. Pourquoi l’amour est-il le principal fruit de l’esprit ?
8 “ La connaissance enfle, tandis que l’amour édifie. ” (I Cor. 8:1, Sy). Les chrétiens doivent témoigner de l’amour et faire œuvre d’édification. L’amour n’est pas un mot vide de sens. C’est un terme plein de signification. L’amour est plein de vie et d’activité. L’homme qui possède cette qualité en témoignera chaque jour et en toute circonstance. “ Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; par honneur, usez de prévenances réciproques. ” (Rom. 12:10). S’il n’est qu’un des fruits de l’esprit, l’amour en est cependant le plus important. C’est la qualité essentielle, fondamentale, car tous les autres fruits de l’esprit n’en sont que les différents aspects. Toutes ces qualités gardent l’amour en action. Il faut donc cultiver ces qualités et témoigner d’un amour plus profond.
LA JOIE ET LA PAIX
9. a) Définissez la joie. b) Décrivez la joie du chrétien.
9 La joie est une chose que le chrétien doit posséder ou acquérir car c’est le deuxième fruit de l’esprit dont Paul a fait mention. Que faut-il entendre par la joie ? Selon le dictionnaire, la joie est “ un sentiment de plaisir ardent ou vif éveillé par un bien présent ou attendu ”. (The American College Dictionary). Le chrétien éprouve ses plus grandes joies dans la prédication et aussi en entendant la bonne nouvelle et les faits de prédication. Il en était ainsi des premiers chrétiens. On lit dans Actes 15:3 : “ Après avoir été accompagnés par l’Église, ils poursuivirent leur route à travers la Phénicie et la Samarie, racontant la conversion des païens, et ils causèrent une grande joie à tous les frères. ” Comment causèrent-ils cette “ grande joie ” ? En “ racontant la conversion des païens (ou nations) ”. Ces hommes avaient annoncé le royaume de Dieu. Ils avaient connu des joies merveilleuses dans leur prédication. Et cela causa une grande joie à ceux à qui ils en firent le récit. Quand on apprend que des personnes écoutent la parole puis viennent à la vérité, on éprouve de la joie. L’amour poussa les disciples à répandre la parole ; la joie en fut le résultat. — Actes 13:45-52 ; II Cor. 7:13.
10. a) Qu’est-ce que la paix ? b) Comment un chrétien poursuit-il la paix ?
10 La paix est un fruit de l’esprit. Qui aime la paix ignore les querelles et les disputes. Il connaît la tranquillité et la sérénité. Pierre exhorte les chrétiens à rechercher la paix et à la poursuivre. Voici en quels termes il leur recommande de poursuivre ce chemin de vie : “ Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive. ” (I Pierre 3:10, 11). Pour être en paix avec son prochain, il faut veiller sur sa langue. Les paroles peuvent être une source de beaucoup d’ennuis, notamment les paroles qui font du tort. Les bonnes paroles créent de bonnes relations. Mais quand on se met à mentir et à médire, la paix a tôt fait de disparaître. Un homme pacifique, porteur d’un message de paix, parlera de Jésus-Christ et du royaume des cieux. Il expliquera comment Dieu apportera la paix parmi les hommes de bonne volonté (Luc 2:14, NW). Le chrétien se servira de sa langue pour bénir. Paul a dit aux Corinthiens : “ Vivez en paix ; et le Dieu d’amour et de paix sera avec vous. ” — II Cor. 13:11 ; Mat. 10:12-14.
LA PATIENCE
11, 12. a) Comment peut-on définir la patience ? b) Parlez de la patience de Jésus à l’égard de Saul, qui devint l’apôtre Paul. c) Comment faut-il accueillir la patience manifestée à notre égard ?
11 La patience se définit comme une “ vertu qui fait supporter avec modération et sans murmure ”. C’est un fruit de l’esprit. Certains ont épuisé leur patience au bout de trente secondes, d’autres au bout d’une ou deux minutes, mais d’autres savent supporter le mal ou la provocation pendant longtemps. Souvenez-vous que Paul a dit que “ l’amour est patient ; l’amour est plein de bonté ”. (I Cor. 13:4, Sy.) L’apôtre fit mention de la patience divine à l’égard des hommes en écrivant ces mots aux Romains : “ Ou méprises-tu les richesses de sa bonté, de sa patience et de sa longanimité, ne reconnaissant pas que la bonté de Dieu te pousse à la repentance ? ” (Rom. 2:4). Jésus se montra plein de patience à l’égard de Saul, qui finalement se convertit et qui déclara : “ Mais miséricorde m’a été faite, à cause de ceci : afin qu’en moi, le premier, Jésus-Christ montrât toute sa patience, afin que je fusse un exemple de ceux qui viendront à croire en lui pour la vie éternelle. ” (I Tim. 1:16, Da). Paul a dû penser aux jours où il était un pharisien persécuteur des chrétiens, un homme fier de son rang et prenant plaisir à ruiner l’organisation chrétienne. C’était alors un destructeur et non un bâtisseur. Mais lorsqu’il approcha de Damas, une lumière resplendit autour de lui et il entendit une voix lui dire : “ Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ? ” Les faits montrent que Paul fut reconnaissant pour la patience de Jésus-Christ, qui lui permit de venir à la connaissance de la vérité.
12 Tous les hommes et en particulier les chrétiens devraient se montrer pleins de gratitude pour Jéhovah et Jésus-Christ en raison de leur patience qui leur a permis de vivre jusqu’à présent. À leur tour, les chrétiens se montreront patients quand leurs auditeurs ne sont pas d’accord avec eux. Ce faisant, ils tâcheront de leur indiquer le chemin de la vie éternelle dans le monde nouveau de la justice. Faites preuve de patience à l’égard de vos frères. — I Thess. 5:14.
LA BIENVEILLANCE
13. a) Décrivez l’homme bienveillant. b) Comment les Maltais témoignèrent-ils de cette qualité envers Paul et les autres naufragés ?
13 La bienveillance, cinquième fruit de l’esprit, est une qualité qui peut s’exprimer de bien des manières. Celui qui est bienveillant témoigne d’une disposition favorable, il “ veut du bien ”, il est plein d’égards et serviable. La bienveillance n’est pas une qualité à manifester seulement à l’égard de ceux qu’on aime. Il faut la témoigner même envers ceux que nous ne connaissons pas. Paul fit l’objet d’une telle bienveillance et en fit mention en ces termes : “ Après nous être sauvés, nous reconnûmes que l’île s’appelait Malte. Les barbares nous témoignèrent une bienveillance peu commune ; ils nous recueillirent tous auprès d’un grand feu, qu’ils avaient allumé parce que la pluie tombait et qu’il faisait grand froid. ” (Actes 28:1, 2). Les Maltais se dérangèrent pour venir en aide aux naufragés. Ils n’avaient jamais vu ces étrangers. Ce pouvait être des envahisseurs. Mais les insulaires, qui ne parlaient pas leur langue, ne les virent pas sous ce jour. Pour eux, ce fut une occasion de leur témoigner d’une bienveillance peu commune.
14, 15. Comment les témoins de Jéhovah montrent-ils de la bienveillance ?
14 Chaque chrétien a pareille occasion. Les témoins de Jéhovah tâchent de témoigner une bienveillance peu commune en allant apporter le message de vie dans les foyers, en faisant de nouvelles visites et en conduisant des études, souvent au prix de beaucoup de dépenses et en consacrant beaucoup de temps. Ils ne demandent rien en retour. Beaucoup d’hommes n’ont aucune reconnaissance pour la bienveillance que leur manifestent les témoins de Jéhovah, qui persévèrent néanmoins dans cette voie, car telle est la volonté divine. Il est dit dans les Écritures que l’humanité entière doit savoir que Jésus a racheté les hommes en donnant sa vie. Ce faisant, il a offert à tous les hommes le don de la vie éternelle, bien que tous n’acceptent pas ce don. C’est là la responsabilité de chaque individu.
15 Si un chrétien possède ce fruit de l’esprit, il témoignera de la bienveillance envers tous et non seulement envers quelques amis choisis.
LA BONTÉ
16, 17. a) Qu’est-ce que la bonté ? À quoi s’oppose-t-elle ? b) Cette qualité est-elle nécessaire dans la vie du chrétien ?
16 La bonté est une qualité admirable. On l’a définie comme une vertu, comme signifiant “ l’excellence morale ”. Pour souligner la bonté, Paul la met en relief par contraste. Il dit : “ Que l’impudicité, qu’aucune espèce d’impureté, et que la cupidité ne soient pas même nommées parmi vous (...) ni paroles déshonnêtes, ni propos insensés, ni plaisanteries (...) Car, sachez-le bien, aucun impudique, ou impur, ou cupide, c’est-à-dire idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu. ” (Éph. 5:3-5). Paul demande ensuite aux chrétiens de se séparer de ce genre d’hommes. Ils ne doivent pas les fréquenter. Voici ce que l’apôtre leur dit : “ N’ayez donc aucune part avec eux. Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière ! Car le fruit de la lumière consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. ” (Éph. 5:7-9). Se conduire avec décence, d’une manière respectable, voilà la bonté. Paul dit que c’est un fruit de l’esprit qu’il faut manifester même au sein d’un monde méchant et dégénéré.
17 La bonté est une qualité à protéger et qui doit être le but de celui qui voue sa vie au service de Jéhovah. Avant que quelqu’un puisse recevoir le nom de chrétien, il lui faut se défaire de toute conduite mauvaise. Pour produire en soi les fruits de l’esprit et se qualifier pour la vie dans le monde nouveau, il faut posséder ce fruit spirituel qu’est la bonté.
LA FOI
18. En quels termes Paul a-t-il défini la foi ? Quelle est l’importance de la foi ?
18 “ La foi est l’attente confiante des choses qu’on espère, la démonstration évidente de réalités que pourtant on ne voit pas. ” (Héb. 11:1, NW). C’est en ces termes que Paul a défini la foi. Un chrétien ne peut être un homme sans foi, car “ sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ”. (Héb. 11:6.) Le disciple Jacques a manifesté sa foi. Il a déclaré que la foi doit être appuyée par les œuvres (Jacq. 2:26). Celui qui croit en Jéhovah Dieu, en Jésus-Christ et en son royaume, démontrera sa foi par ses paroles, par ses œuvres et par son genre de vie.
19. a) Par quoi la foi doit-elle être accompagnée ? b) Qui sont des exemples de foi agissante ?
19 La foi peut mourir ou s’affaiblir. Beaucoup de ceux qui ont cru en Jésus-Christ comme Rédempteur ont fait défection. Ils ont préféré l’évolution. Ils ont rejeté la Bible. Néanmoins ces hommes se disent chrétiens et fréquentent les églises. Jacques leur dirait : “ Il en est ainsi de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est morte en elle-même. ” (Jacq. 2:17). La foi s’exprime. Elle pousse à faire œuvre de proclamation. Paul a dit : “ C’est en croyant du cœur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut. ” (Rom. 10:10). Notre foi s’affermit quand on met en œuvre son cœur, son esprit et sa bouche pour faire une proclamation publique de son adhésion au royaume de Dieu comme la seule espérance de l’homme. Jésus a dit : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14). Cette prédication se fait non seulement par un reste croyant du “ petit troupeau ”, que Jésus a commencé à rassembler il y a dix-neuf siècles, mais encore par une “ grande foule ” d’hommes venus de toutes les nations et qui ont la même foi. Par suite de la foi de tous ces chrétiens, de grandes œuvres ont été accomplies en ces jours difficiles.
LA DOUCEUR
20. a) Comment Jésus montra-t-il que la douceur n’est pas à confondre avec la faiblesse ? b) Qu’a dit Paul à ce propos ?
20 On confond souvent la douceur avec la faiblesse. Quand on lit la vie de Jésus, telle qu’elle est rapportée par les écrivains des quatre Évangiles, on voit que Jésus était un homme doux. Mais le vingt-troisième chapitre de Matthieu nous le présente aussi comme un vigoureux dénonciateur de l’iniquité. Jésus n’avait pas peur. Son amour était parfait et pareil amour bannit la crainte. Avec ceux qui désiraient recevoir instruction, Jésus se montrait aimable, plein de douceur. À cause de sa douceur, Jésus fut à même de faire œuvre d’enseignement. Il dit à ses auditeurs : “ Recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. ” (Mat. 11:29). Ces hommes eurent confiance en lui. Ils ne prenaient pas peur en entendant Jésus dire la pure vérité, parce que le Christ agissait ainsi par amour. Ils étaient prêts à écouter. Paul connaissait la valeur de la douceur. Il dit à Timothée : “ Il ne faut pas qu’un serviteur du Seigneur ait des querelles. ” Ce n’est pas par des querelles que l’on contribue à la diffusion de la vérité. Paul poursuivit en ces termes : “ (Le serviteur) doit, au contraire, avoir de la condescendance pour tous, être propre à enseigner, doué de patience ; il doit redresser avec douceur les adversaires. ” (II Tim. 2:24, 25). C’est la Parole de Dieu déclarée comme il convient qui pousse au repentir et non la force.
21. a) D’après son histoire, l’Église romaine se caractérise-t-elle par la douceur ? b) Montrez que le vrai christianisme est autre chose.
21 La Hiérarchie catholique, qui exerce toujours un grand pouvoir en notre temps, a pris une direction entièrement opposée à l’époque de l’Inquisition. Cet organisme religieux ne pourra jamais effacer l’histoire de ses tortures : mise à la question, écartèlements, pendaisons par le pouce. Ces inquisiteurs se disaient chrétiens, mais ces prêtres qui firent souffrir d’atroces tourments aux Juifs, aux Maures et aux “ hérétiques ”, n’étaient certes pas animés de dispositions douces. Ces chefs religieux voulaient faire entrer les gens de force au sein de l’Église romaine. Qu’est-il sorti de leurs guerres et de leurs tortures ? Un monde où règne l’union et la paix ? Non, mais par ses guerres et ses croisades la fausse religion a détourné les hommes de Dieu. On ne propage pas le christianisme par l’usage des armes charnelles. Si l’on accepte la vérité, c’est parce que le ministre se montre plein de douceur et de patience même envers ceux qui ne sont pas favorablement disposés à l’égard de la vérité. Jésus utilisa cette méthode, ainsi que ses apôtres. Les vrais chrétiens de notre temps emploient la même méthode. La douceur est un fruit de l’esprit saint, et sa mise en œuvre produit des résultats durables dans la proclamation du royaume de Dieu.
LA MAÎTRISE DE SOI
22. a) Montrez l’importance de savoir se maîtriser. b) Dans quelle catégorie se rangent ceux qui sont sans maîtrise de soi ?
22 Il n’est pas facile à des hommes imparfaits d’exercer la maîtrise de soi. Pourquoi chercher des excuses ? Essayez de pratiquer cette qualité. C’est un des fruits de l’esprit, donc il doit être possible de l’acquérir. Être maître de soi, c’est savoir se posséder, se dominer dans ses actes, ses paroles, ses sentiments, ainsi que dans le manger et le boire. Aux yeux de Paul, celui qui n’est pas capable de se maîtriser dans une certaine mesure se range parmi une catégorie de gens dignes de mépris. L’apôtre classe ceux qui n’ont aucune possession de soi parmi les hommes sans réputation qui, selon la Bible, seraient légion dans les derniers jours. En écrivant à Timothée, Paul déclara : “ Sache ceci, que dans les derniers jours apparaîtront des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l’argent, pleins d’ostentation, orgueilleux, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, sans reconnaissance, sans sainteté, sans affection, sans esprit d’union, trompeurs, sans discipline (ou maîtrise de soi, NW), sans bonté, ennemis du bien. ” (II Tim. 3:1-3, Li). Pourquoi se ranger parmi les hommes dépourvus de toute maîtrise sur eux-mêmes ? Salomon a écrit : “ L’insensé fait éclater toute sa colère, mais le sage la retient dans le calme. ” (Prov. 29:11, Li). Si un chrétien est sans maîtrise de soi, il s’expose à retomber dans les habitudes de la chair et à se montrer indigne de recevoir les bénédictions du royaume de Dieu. C’est donc agir en insensé que de ne faire aucun effort pour produire ce fruit de l’esprit qu’est la maîtrise de soi. C’est témoigner de l’amour que de faire preuve de maîtrise de soi.
23. Pour s’édifier et demeurer dans l’œuvre constructrice de Dieu, que faut-il faire ?
23 Ces fruits de l’esprit, Paul les oppose aux œuvres de la chair. Le croyant qui se voue à Dieu pour faire sa volonté doit opérer un changement en lui-même. Il ne peut plus se conduire comme ce monde, mais “ ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs ”. (Gal. 5:24.) Il faut un changement de conduite, une édification. “ Si nous vivons par l’esprit, marchons aussi selon l’esprit. Ne cherchons pas une vaine gloire, en nous provoquant les uns les autres, en nous portant envie les uns aux autres. ” (Gal. 5:25, 26). Si nous portons les fruits de l’esprit, nous serons dignes d’être dans la société du monde nouveau. Il est donc nécessaire de veiller constamment sur soi-même et sur son enseignement car en agissant ainsi, “ tu te sauveras toi-même, et tu sauveras ceux qui t’écoutent ”. (I Tim. 4:16.) Édifiez-vous en veillant sur les fruits spirituels que vous portez et en même temps contribuez à l’accroissement de la société du monde nouveau. Les chrétiens doivent être unis, “ comme les brebis d’une bergerie, comme le troupeau dans son pâturage ”. Prenez la nourriture aux côtés des brebis de Jéhovah et demeurez unis, car “ il y a grande abondance dans la maison du juste, mais il y a du trouble dans les profits du méchant ”. — Prov. 15:6.
[Illustration, page 71]
L’AMOUR
LA JOIE
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LA BIENVEILLANCE
LA FOI
LA MAÎTRISE DE SOI
LA BONTÉ
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