Comment progresser après avoir obtenu “une foi”
“Ajoutez à votre foi la vertu, à votre vertu la connaissance, à votre connaissance la maîtrise de soi, à votre maîtrise de soi l’endurance, à votre endurance la piété, à votre piété l’affection fraternelle, à votre affection fraternelle, l’amour.” — II Pierre 1:5-7.
1. Qu’est-ce qui donne de la valeur à un trésor? Comment peut-on illustrer ce fait?
UN TRÉSOR ne sert à rien s’il reste enfoui dans la terre. Autant enterrer une pierre. Ce trésor a pourtant le pouvoir de procurer de nombreux bienfaits, tant à son possesseur qu’à d’autres personnes. On peut, par exemple, l’utiliser pour aider les malades ou les nécessiteux, ou faire un bon placement. S’il représente une grosse somme d’argent, il peut servir à créer des emplois et permettre ainsi à de nombreuses personnes de gagner leur vie. Vraiment, un trésor que l’on met à profit prend de la valeur.
2. Selon II Pierre 1:1, quel bien précieux les chrétiens ont-ils reçu?
2 Mais le trésor spirituel que les serviteurs de Dieu possèdent permet de faire encore davantage de bien qu’une fortune matérielle. Dans la deuxième lettre qu’il écrivit aux chrétiens, l’apôtre Pierre parle de ce précieux trésor et dit: “Simon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ, à ceux qui ont reçu, par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ, une foi tenue pour aussi privilégiée que la nôtre.” (II Pierre 1:1). Cette “foi”, c’est-à-dire la foi indispensable pour obtenir la vie éternelle, voilà le trésor inestimable qu’avaient reçu les chrétiens auxquels Pierre s’adressait.
La foi — un trésor
3. Pourquoi Pierre dit-il que la foi des chrétiens à qui il écrivait était “tenue pour aussi privilégiée que la nôtre”?
3 Cette foi n’était pas la propriété exclusive de Pierre et des autres apôtres ni celle des Juifs devenus chrétiens. Tous les croyants, juifs et non juifs, la partageaient. S’ils avaient pu l’obtenir, c’était grâce au Dieu Très-Haut qui, par la prédication de la “bonne nouvelle” les avait attirés à lui par le moyen de son Fils (Jean 6:44), et qui avait ouvert leur cœur et les avait disposés à réagir favorablement à sa “parole” ou à son message. — Actes 16:14; Rom. 10:8.
4. En quel sens obtient-on la foi “par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ”?
4 Comme l’apôtre Pierre l’indiqua, les chrétiens avaient obtenu la foi “par la justice de notre Dieu et du Sauveur Jésus Christ”. En effet, le Tout-Puissant a permis à des hommes de toutes tribus, de tous peuples, de toutes nations et de toutes races de recevoir ce bien inestimable En pardonnant ainsi les péchés sur la base du sacrifice de Jésus et en acceptant comme ses serviteurs tous ceux qui se repentaient, sans aucun favoritisme, Jéhovah Dieu a fait preuve de justice, d’équité et d’impartialité. C’est d’ailleurs ce que Pierre souligna lorsqu’il apporta la “bonne nouvelle” au centurion italien Corneille, à ses parents et à ses intimes. Il leur dit: “En vérité, je me rends compte que Dieu n’est pas partial, mais qu’en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable.” (Actes 10:34, 35). Notre Sauveur Jésus Christ, qui donna sa vie pour des personnes de toutes nations, reflète le même esprit impartial. — I Tim. 2:5, 6.
Augmentons notre connaissance de Dieu et du Christ
5. Dès lors que nous avons reçu une foi, quelle responsabilité nous incombe? De quoi avons-nous besoin pour nous en acquitter?
5 Dès lors qu’il a ‘reçu une foi’, chaque disciple de Jésus Christ a la responsabilité de se conformer toujours plus étroitement à la volonté de Dieu à son égard, et une connaissance exacte l’aidera dans ce sens. L’apôtre Pierre souligna l’importance d’une connaissance exacte et complète en ces termes: “Que la faveur imméritée et la paix vous soient accrues par une connaissance exacte de Dieu et de Jésus notre Seigneur.” — II Pierre 1:2.
6. a) Que signifie avoir une “connaissance exacte de Dieu et de Jésus”? b) Comment pouvons-nous acquérir une telle connaissance?
6 Avoir une “connaissance exacte de Dieu et de Jésus notre Seigneur” signifie les connaître en tant que personnes — connaître leurs qualités et leurs façons d’agir — et imiter leur exemple parfait (voir Jérémie 22:15, 16; Matthieu 7:21-23; I Jean 2:3-6; 3:5, 6). Plus nous progressons dans l’étude et l’application des principes de la Parole de Dieu, mieux nous connaissons le Père et son Fils, et plus nous goûtons la faveur imméritée et la paix.
7. Comment une “connaissance exacte de Dieu et de Jésus” peut-elle accroître la faveur imméritée?
7 Si nous continuons à recevoir l’aide et la direction divines, c’est uniquement parce que nous faisons ce qui plaît à Jéhovah Dieu et à Jésus Christ. Étant des humains imparfaits, nous-mêmes ne méritons rien, et tout ce que notre Créateur fait pour nous est un effet de sa faveur imméritée. Cependant, pour bénéficier de cette faveur imméritée, il faut que nous nous efforcions de ressembler à notre Père céleste et à son Fils. Si c’est ce que nous faisons, alors nous pouvons nous approcher de Jéhovah Dieu avec la pleine certitude qu’il exaucera nos requêtes. L’apôtre Jean déclara:
“Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous observons ses commandements et que nous pratiquons les choses qui sont agréables à ses yeux. Or, voici son commandement: que nous ayons foi au nom de son Fils Jésus Christ et que nous nous aimions les uns les autres, comme il nous en a donné commandement. Et celui qui observe ses commandements demeure en union avec lui, et lui en union avec un tel homme; et par là nous parvenons à savoir qu’il demeure en union avec nous, grâce à l’esprit qu’il nous a donné.” — I Jean 3:22-24.
8. Comment une “connaissance exacte de Dieu et de Jésus” augmente-t-elle notre “paix”?
8 Lorsque nous avons, non pas une certaine connaissance, mais la pleine connaissance de notre Père céleste et de son Fils, nous discernons clairement ce qui leur plaît. Nous restons en union et en paix avec eux, et nous devenons même leurs amis intimes. Ainsi, plus nous progressons dans la connaissance de Jéhovah Dieu et de son Fils, plus nous jouissons de la paix, car cette connaissance nous permet d’éviter toujours plus soigneusement les attitudes, les propos et les actions qui sont contraires à l’exemple de notre Dieu et de notre Seigneur Jésus Christ.
9. Quelle conséquence le fait de pécher a-t-il sur la paix entre Dieu et nous?
9 En revanche, si nous péchons, nous allons à l’encontre de la volonté divine et nous rompons par conséquent la paix entre le Très-Haut et nous. Seul son pardon, qu’il nous accorde sur la base d’un repentir sincère et de la foi dans les mérites rédempteurs du sacrifice de Christ, peut alors rétablir cette paix. — I Jean 2:1, 2.
Laissez la “divine puissance” vous pousser à l’action
10. Qu’est-ce qui peut nous aider à jouir de la faveur imméritée et de la paix dans une plus grande mesure?
10 Jéhovah Dieu et Jésus Christ désirent bien sûr nous voir jouir de la faveur imméritée et de la paix dans une plus grande mesure. Nous devrions donc coopérer avec eux et faire des efforts énergiques en vue de mieux les connaître. L’un des moyens d’y parvenir est de réfléchir avec reconnaissance à tout ce que Jéhovah Dieu a fait pour nous par l’intermédiaire de son Fils. L’apôtre Pierre écrivit: “Sa divine puissance nous a donné volontiers toutes les choses qui concernent la vie et la piété, par la connaissance exacte de celui qui nous a appelés par la gloire et par la vertu. Par ces choses, il nous a donné volontiers les précieuses et très grandes promesses, pour que par celles-ci vous ayez part à la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise.” — II Pierre 1:3, 4.
11, 12. a) Pourquoi Pierre associe-t-il la “divine puissance” à la “connaissance exacte”? b) Comment cela ressort-il du cas des chrétiens de Thessalonique?
11 Remarquez que Pierre associe la “divine puissance” à la “connaissance exacte”. Rien n’est plus approprié, car la “bonne nouvelle”, la parole ou le message de Dieu concernant son Fils, peut avoir un puissant impact sur la vie des gens. Cela ressort très bien des paroles suivantes que l’apôtre Paul écrivit aux Thessaloniciens: “La bonne nouvelle que nous prêchons ne s’est pas présentée chez vous en paroles seulement, mais aussi avec de la puissance.” (I Thess. 1:5). La prédication de la “bonne nouvelle” à Thessalonique avait porté du fruit. Elle n’avait pas touché des personnes qui se bornaient à écouter, sans passer à l’action; autrement dit, la “bonne nouvelle” ne s’était pas présentée “en paroles seulement”. Les Thessaloniciens qui embrassèrent le christianisme s’étaient sentis poussés à l’action, attestant par là que la “bonne nouvelle” avait exercé un pouvoir sur eux. Ces chrétiens devinrent un exemple pour les autres croyants en ce qu’ils endurèrent fidèlement la persécution pour la cause de la justice et qu’ils continuèrent à annoncer la “bonne nouvelle” tout autour d’eux.
12 Thessalonique étant un port, les croyants qui habitaient là rencontraient souvent des marins, des marchands et d’autres voyageurs venus de loin. Les chrétiens de Thessalonique mirent ces occasions à profit pour parler de la “bonne nouvelle”, tant et si bien que leur foi devint proverbiale. Quand Paul et ses compagnons prêchaient et enseignaient la vérité en public dans d’autres villes, on leur parlait des chrétiens de Thessalonique. Aussi l’apôtre leur écrivit-il:
“De chez vous, en effet, la parole de Jéhovah a retenti non seulement en Macédoine et en Achaïe, mais, en tout lieu, votre foi envers Dieu s’est répandue, de sorte que nous n’avons pas besoin de dire quelque chose. Car eux-mêmes continuent à raconter comment nous avons d’abord eu accès auprès de vous et comment vous vous êtes tournés vers Dieu en vous détournant de vos idoles, pour servir en tant qu’esclaves un Dieu vivant et véritable et pour attendre des cieux son Fils qu’il a relevé d’entre les morts, savoir Jésus qui nous délivre du courroux qui vient.” — I Thess. 1:8-10.
13. Comment avons-nous personnellement ressenti l’action de la “divine puissance”? Que devrions-nous donc continuer à faire?
13 Aujourd’hui, nous qui sommes croyants et qui avons accepté la “bonne nouvelle”, la parole ou le message de Dieu, nous avons aussi ressenti l’action de la “divine puissance”. La “bonne nouvelle” nous a amenés à opérer des changements dans notre vie et à nous conformer ainsi à la volonté de Dieu. Nous avons été incités à porter cette “bonne nouvelle” à d’autres. En somme, la puissance divine qui s’exerce par le moyen de la “connaissance exacte” renfermée dans la “bonne nouvelle” nous a donné tout ce dont nous avons besoin en rapport avec “la vie et la piété”. Ainsi, grâce à la puissance divine, nous pouvons mener une vie droite en ayant l’éternité en vue. Laissons donc toujours cette puissance nous aider à calquer davantage notre conduite et notre activité sur celles du Christ.
14. En quel sens Jéhovah Dieu appelle-t-il des hommes “par la gloire et par la vertu”?
14 La façon dont Jéhovah Dieu appelle ou attire à lui des individus devrait constituer un puissant encouragement à progresser dans la pratique du christianisme. L’apôtre Pierre parla en effet de la “connaissance exacte de celui qui nous a appelés par la gloire et par la vertu”. Jéhovah Dieu ‘appelle’ ou ‘attire’ les hommes par le moyen de son Fils, car c’est surtout en lui que les humains voient ‘la gloire et la vertu’. L’apôtre Jean écrivit à ce sujet: “La Parole devint chair et résida parmi nous, et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme celle qui appartient à un fils unique de la part d’un père; et il était plein de faveur imméritée et de vérité.” (Jean 1:14). Jean et les autres apôtres ont vu dans la vie du Seigneur Jésus Christ une gloire, une splendeur et une magnificence qui ne pouvaient appartenir qu’à un être qui reflétait parfaitement l’image du Père céleste. Jean, Jacques et Pierre assistèrent en outre à la transfiguration de Jésus Christ. À ce moment-là, “son visage brilla comme le soleil, et ses vêtements de dessus devinrent éblouissants comme la lumière”. (Mat. 17:2.) Tout comme la gloire, la vertu est liée au Fils de Dieu. Jésus Christ fut un homme d’une vertu ou excellence morale remarquable. Même le traître Judas Iscariote reconnut: “J’ai péché quand j’ai livré un sang juste.” (Mat. 27:4). C’est donc “par la gloire et par la vertu” dont son Fils fut le reflet que Jéhovah a appelé des hommes.
Les promesses divines nous incitent à faire des progrès
15. Pourquoi les promesses divines sont-elles “précieuses et très grandes”?
15 Les merveilleuses dispositions que Dieu a prises pour le salut de l’humanité et qui font partie de la “bonne nouvelle” constituent pour les chrétiens du premier siècle de “précieuses et très grandes promesses”. Ces promesses étaient précieuses, car ils y puisaient du réconfort, du courage et la force d’affronter la haine du monde. Quand nous considérons que les croyants à qui Pierre écrivit espéraient partager la gloire du Christ en tant que cohéritiers de son Royaume, force nous est de reconnaître avec l’apôtre qu’ils avaient reçu de “très grandes promesses”. — II Pierre 1:4a.
16, 17. Quel changement les promesses divines apportent-elles chez les croyants?
16 Quel changement ces promesses ont-elles apporté chez les chrétiens du premier siècle? Pierre répond en ces termes: “Pour que par celles-ci vous ayez part à la nature divine, ayant échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise.” (II Pierre 1:4b). Autrement dit, c’est sur la base des promesses de Dieu que les croyants pourraient ‘avoir part à la nature divine’. Leur espoir était de rejoindre Jésus Christ dans le Royaume céleste et de devenir comme lui (Rom. 8:17). Or, le Fils étant ‘le reflet de la gloire de Dieu et la représentation exacte de son être même’, tous ceux qui deviennent comme Jésus Christ ressemblent aussi au Père (Héb. 1:3). L’apôtre Jean écrivit: “Bien-aimés, maintenant nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que, lorsqu’il sera manifesté, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons comme il est. Et quiconque possède cette espérance fondée sur lui se purifie, tout comme celui-là est pur.” — I Jean 3:2, 3.
17 Ainsi donc, en ayant part à la gloire du Fils de Dieu, les chrétiens engendrés de l’esprit ont aussi part à la “nature divine”. Cette grande espérance fondée sur les promesses certaines de Dieu engendra chez eux le vif désir de faire tout leur possible pour se purifier de toute souillure du monde. C’est ce que l’apôtre Pierre mit en évidence lorsqu’il écrivit que ‘ceux qui avaient part à la nature divine’ avaient “échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise”. La “convoitise”, qui consiste à désirer avidement ce à quoi nous n’avons pas droit, est à l’origine de la corruption ou de l’impureté du monde, corruption à laquelle les croyants avaient échappé en profitant du moyen de salut prévu par Dieu, puis en essayant de respecter les critères divins en matière de sainteté et de pureté. Comme ce fut le cas pour les croyants du premier siècle, les promesses consignées dans les Écritures peuvent nous inciter, aujourd’hui, à continuer de nous purifier.
La foi ne suffit pas
18, 19. En accord avec II Pierre 1:5-7, que devrions-nous faire après avoir acquis la foi? Pourquoi?
18 Tous les vrais serviteurs de Dieu de notre époque ont bénéficié de la divine puissance qui s’exerce à travers la “bonne nouvelle” et des merveilleuses promesses qui se rattachent à ce message. C’est pourquoi nous avons d’excellentes raisons de refléter une personnalité chrétienne et d’aider autrui, en particulier sur le plan spirituel. L’apôtre Pierre donna l’exhortation suivante: “Oui, pour cette raison même, fournissant de votre côté tout effort soutenu, ajoutez à votre foi la vertu, à votre vertu la connaissance, à votre connaissance la maîtrise de soi, à votre maîtrise de soi l’endurance, à votre endurance la piété, à votre piété l’affection fraternelle, à votre affection fraternelle l’amour.” — II Pierre 1:5-7.
19 Nous ne devons pas nous estimer satisfaits d’avoir la foi ou de croire. Au contraire, le fait que notre Père céleste nous a donné la faculté d’exercer la foi devrait entraîner chez nous une conséquence ou une réaction, savoir le désir de développer d’autres qualités qui démontreront notre foi. L’apôtre Pierre nous encouragea à ‘fournir de notre côté tout effort soutenu’, c’est-à-dire à travailler de toute notre force pour ressembler davantage au Fils de Dieu.
20. Que signifie ajouter à notre foi la vertu?
20 Ajouter à notre foi la vertu signifie que nous devons nous efforcer d’être, comme Christ, des personnes d’une grande valeur morale. Cette vertu, ou excellence morale, est une qualité positive en ce sens que ceux qui la possèdent ne s’abstiennent pas seulement de faire du tort à leur prochain, mais cherchent à lui faire du bien et à satisfaire ses besoins spirituels, physiques et affectifs. La vertu est véritablement la bonté en action. Par conséquent, une personne vertueuse ne se distingue pas uniquement par des attitudes négatives, telles que le rejet de l’immoralité sexuelle, de l’impureté, de la malhonnêteté et d’autres pratiques que Dieu réprouve. Au premier siècle, les Pharisiens se targuaient de ne pas être “comme le reste des hommes, qui sont extorqueurs, injustes, adultères”. (Luc 18:11.) Mais ils n’étaient pas vertueux pour autant, car ils méprisaient le commun peuple et ne lui témoignaient ni miséricorde, ni pitié, ni compassion. — Marc 3:1-6; Jean 7:47-49.
21. Pourquoi est-il important de croître dans la connaissance?
21 La vertu, telle que Jésus Christ l’a exercée, ne peut exister indépendamment de la connaissance. En effet, la connaissance est nécessaire pour discerner le bien et le mal (Héb. 5:14). Elle est aussi indispensable pour déterminer comment faire ce qui est bien dans une situation donnée (Phil. 1:9, 10). Contrairement à la crédulité, une foi bien assise ne se laisse pas ébranler par la connaissance. Si nous veillons à appliquer les Saintes Écritures, nous affermirons notre foi et nous continuerons d’augmenter notre connaissance de Jéhovah Dieu et de son Fils.
22. a) Pourquoi la connaissance est-elle indispensable pour cultiver la maîtrise de soi? b) Quel rapport y a-t-il entre la maîtrise de soi et l’endurance?
22 Cette connaissance nous protège contre les passions pécheresses, contre une conduite désordonnée et contre toute pensée, parole ou action qui constituerait un manquement grave à notre devoir qui est de refléter l’image de Dieu. Oui, la connaissance nous aide à cultiver la maîtrise de soi, c’est-à-dire la faculté de maîtriser ou de tenir en bride notre personne, nos actions et notre langue. À force d’exercer la maîtrise de soi, nous acquerrons cette qualité primordiale qu’est l’endurance. Alors, quand nous serons soumis aux pressions du monde, que ce soit à cause des soucis quotidiens, de la persécution ou de l’attrait des plaisirs et des biens matériels, nous ne céderons pas au désir d’abandonner notre condition d’esclaves de Dieu et du Christ, mais nous exercerons la maîtrise de soi.
23. a) Comment acquiert-on l’endurance? b) Qu’est-ce que la piété? Comment se traduit-elle?
23 La force intérieure qui découle de l’endurance peut, elle aussi, nous aider à résister aux passions pécheresses, à ne pas faire de compromis en temps de persécution ou à ne pas nous laisser obnubiler par les soucis quotidiens, les plaisirs ou les biens matériels. Pareille endurance vient lorsqu’on s’appuie sur le Très-Haut pour recevoir force et direction (voir Philippiens 4:12, 13; Jacques 1:2-8). À l’endurance doit s’ajouter la piété ou la vénération. Cette vénération caractérise toute la vie du vrai chrétien et se traduit par une déférence salutaire envers le Créateur et par un respect et un souci appropriés des humains que Dieu a faits à son image. — I Tim. 5:4.
24. Pourquoi ne peut-il pas y avoir de vénération sans affection fraternelle?
24 Mais il ne peut y avoir de piété ni de vénération sans l’affection fraternelle. L’apôtre Jean écrivit à ce sujet: “Si quelqu’un déclare: ‘J’aime Dieu’, mais qu’il haïsse son frère, c’est un menteur. En effet, celui qui n’aime pas son frère, qu’il a vu, ne peut pas aimer Dieu, qu’il n’a pas vu.” (I Jean 4:20). Par conséquent, nous devons nous efforcer de cultiver une profonde affection pour nos frères dans la foi et ainsi ‘ajouter à notre piété l’affection fraternelle’.
25. À qui faut-il témoigner de l’amour? Pourquoi?
25 L’amour est certainement, de toutes les qualités, celle qui devrait être particulièrement visible dans notre vie. L’amour dont parle Pierre ne doit pas se limiter à nos frères chrétiens. À l’affection fraternelle que nous avons pour eux, nous devons ajouter l’amour pour les humains en général. Cet amour n’est pas fonction de niveau moral de ceux envers qui il s’exerce, mais, comme l’amour de Dieu pour l’humanité, il s’exprime même envers nos ennemis. Jésus déclara dans son Sermon sur la montagne:
“Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.’ Or moi je vous dis: Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent; afin de vous montrer fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous? Les collecteurs d’impôts eux-mêmes n’en font-ils pas autant? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les gens des nations eux-mêmes n’en font-ils pas autant? Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” — Mat. 5:43-48.
26, 27. Qu’obtiendrons-nous si nous ajoutons à notre foi les qualités vitales que Pierre a énumérées?
26 Qu’obtiendrons-nous en ajoutant ainsi à notre foi la vertu, la connaissance, la maîtrise de soi, l’endurance, la piété, l’affection fraternelle et l’amour? L’apôtre Pierre répond en ces termes: “Si ces choses se trouvent en vous et y abondent, elles vous empêcheront d’être inactifs ou stériles pour ce qui est de la connaissance exacte de notre Seigneur Jésus Christ.” — II Pierre 1:8.
27 Oui, ces progrès ont pour effet de nous rendre actifs et productifs. Si nous ajoutons à notre foi les qualités vitales que l’apôtre a énumérées et que celles-ci deviennent une partie intégrante de notre personnalité au point d’abonder, nous ne resterons pas stationnaires, inactifs et spirituellement morts. Au contraire, nous continuerons à faire des progrès spirituels, nous produirons les fruits d’une personnalité chrétienne et nous parlerons de la “bonne nouvelle” à autrui. Les qualités divines remplissant notre cœur et se trouvant véritablement en nous, nous serons toujours enclins à penser, à parler et à agir d’une façon qui plaise à Dieu. — Voir Luc 6:43-45.
L’importance de faire des progrès
28. Dans quelle situation se trouve le chrétien qui ne fait aucun progrès spirituel?
28 Le chrétien qui ne progresse pas court un grave danger spirituel. L’apôtre Pierre dit au sujet d’un tel chrétien: “Celui en qui ces choses [précédemment citées] ne sont pas présentes est aveugle et ferme les yeux devant la lumière, ayant laissé tomber dans l’oubli la purification de ses péchés d’autrefois.” — II Pierre 1:9.
29. Pourquoi peut-on dire que celui qui ne produit pas les fruits d’une personnalité chrétienne choisit d’être aveugle?
29 Celui qui ne fait aucun progrès spirituel et qui dit posséder la foi sans produire les fruits d’une personnalité chrétienne est spirituellement aveugle. Il ne voit pas ce que signifie être chrétien. Mais cette cécité est voulue, car, ayant accepté la “bonne nouvelle”, il est tenu de toujours travailler en vue de ressembler davantage à son Maître, Christ.
30. Qu’est-ce qu’un chrétien devrait se sentir poussé à faire après avoir été ‘purifié de ses péchés’?
30 Un tel homme a aussi perdu de vue le fait qu’il a été purifié de ses péchés grâce au sang versé de Jésus. Conformément à la purification qu’il a reçue à l’époque où il est devenu un chrétien baptisé, il aurait dû continuer à faire de vigoureux efforts pour rester pur et même pour se conformer plus étroitement encore aux exigences divines en matière de sainteté. Ne pas agir ainsi pourrait aisément conduire à l’apostasie et au rejet complet du sacrifice de Jésus Christ.
31, 32. Compte tenu du grave danger que court le chrétien qui ne fait aucun progrès, quel conseil de Pierre devrions-nous suivre?
31 Compte tenu du danger spirituel que court le chrétien qui ne fait aucun progrès, il convient que nous nous efforcions de refléter toujours mieux l’image de Dieu. Pierre ajouta: “C’est pourquoi, frères, évertuez-vous d’autant plus à vous assurer votre appel et votre élection; car si vous continuez à faire ces choses, non, vous ne faillirez jamais. C’est ainsi, en effet, que vous sera richement octroyée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.” — II Pierre 1:10, 11.
32 Tous ceux qui ont été ‘appelés et élus’ par Dieu pour former son peuple doivent donc faire des efforts énergiques pour demeurer dans cette condition. Pierre montra sous l’inspiration divine qu’en ne cessant d’ajouter à leur foi les qualités manifestées par Christ, ils atteindraient immanquablement le but de leur foi, à savoir le salut. Rien ne les empêcherait d’entrer dans le “royaume éternel” de Jésus Christ. L’entrée dans ce Royaume leur serait “richement octroyée”.
33. Que peut vouloir dire le fait que l’entrée d’un chrétien dans le Royaume lui est “richement octroyée”?
33 Ce serait une entrée glorieuse dans l’éclat rayonnant de leurs qualités chrétiennes. Mais l’expression “richement octroyée” peut aussi désigner le degré supérieur de félicité que connaîtront ceux qui ont véritablement lutté dans la course pour la vie. — Phil. 3:14.
34. Comment peut-on illustrer ce qu’est le degré supérieur de félicité?
34 On peut illustrer la différence entre la vie tout court et la vie qui est accompagnée de bénédictions particulières en prenant le cas de deux capitaines de navires. L’un manœuvre habilement pendant la tempête et conduit son navire à bon port. Dans le même temps, l’autre fait naufrage et ne sauve que sa vie. Les deux ont survécu, mais celui qui a gardé son bâtiment intact sera certainement plus heureux et plus honoré. — Voir I Corinthiens 3:12-15.
35. Bien que la vie éternelle soit un don de Dieu, pourquoi ne l’obtiendrons-nous qu’au prix d’un effort personnel?
35 Étant donné que la vie est un don gratuit de Dieu, il nous faut montrer notre profond désir de l’obtenir en faisant tout notre possible pour plaire à notre Père céleste. La vie est un don parce que les humains pécheurs que nous sommes n’auraient jamais pu l’acquérir par leurs propres mérites, mais nous pouvons très bien ne pas y avoir droit si notre conduite actuelle ne fournit pas la preuve que nous apprécions et désirons ce don. Veillons donc à imiter le Christ dans nos pensées, nos paroles et nos actions. Alors, nous pouvons être sûrs que, grâce à l’aide de Dieu, nous ne perdrons pas la vie ni les bénédictions supplémentaires qu’il déversera sur nous pour nous récompenser d’avoir produit du fruit.
36. Comme Pierre le montre, quels facteurs n’excluent pas, chez un chrétien, le besoin de rappels?
36 Nous ferons donc bien de nous rappeler l’importance de la fidélité. C’est ce à quoi Pierre voulait encourager ses lecteurs lorsqu’il écrivit:
“Voilà pourquoi je serai toujours disposé à vous rappeler ces choses, bien que vous les connaissiez et que vous soyez fermement établis dans la vérité qui est présente en vous. Mais je crois juste, tant que je suis dans ce tabernacle, de vous réveiller par des avertissements, sachant, comme d’ailleurs notre seigneur Jésus Christ me l’a indiqué, que bientôt doit avoir lieu l’abandon de mon tabernacle. Je m’évertuerai donc en tout temps pour qu’après mon départ vous soyez à même de vous mentionner ces choses.” (II Pierre 1:12-15).
Tout comme les chrétiens du premier siècle auxquels Pierre s’adressait, peut-être sommes-nous conscients de l’importance de prêcher la “bonne nouvelle” et de manifester une personnalité toujours plus conforme à celle du Christ. Peut-être sommes-nous aussi fermement établis dans ce que nous connaissons de la vérité chrétienne. Néanmoins, il se peut qu’en face des épreuves ou des arguments subtils des faux enseignants nous ayons besoin des rappels de Pierre.
37. Quel bel exemple Pierre a-t-il donné en faisant de tels rappels?
37 Il est bien que nous gardions présente à l’esprit la raison pour laquelle l’apôtre fit ces rappels: Jésus Christ lui-même l’avait averti qu’il mourrait en martyr, et Pierre savait que sa mort approchait (Jean 21:18, 19). Loin de l’assombrir, cette perspective le déterminait à employer le temps qui lui restait pour affermir ses frères et les encourager à être actifs et productifs, afin que, même après son départ dans la mort, ils puissent trouver du courage dans les choses qu’il leur avait rappelées et s’en servir pour s’édifier les uns les autres.
38. Quel usage devrions-nous faire des rappels contenus dans les lettres de Pierre?
38 Puisons donc, nous aussi, du courage dans les lettres de Pierre et affermissons les autres en attirant leur attention sur ces rappels. Tout en regardant avec confiance vers la réalisation des merveilleuses promesses de Jéhovah, continuons à proclamer la “bonne nouvelle” et à faire des progrès pour ce qui est de ressembler à notre Père céleste et à son Fils.
[Illustration, page 19]
“Ajoutez à votre foi la vertu, à votre vertu la connaissance.”
[Illustration, page 21]
‘Ajoutez à votre endurance la piété.’
[Illustration, page 23]
‘Ajoutez à votre piété l’affection fraternelle.’
[Illustration, page 25]
‘Si ces choses se trouvent en vous, elles vous empêcheront d’être inactifs ou stériles.’