Les enfants de Dieu imitent ce qui est bien
“Sois imitateur, non de ce qui est mauvais, mais de ce qui est bien. Celui qui fait le bien vient de Dieu.” — III Jean 11.
1. À quelle chose particulière jeunes et vieux s’intéressent-ils, et pourquoi ?
QUEL enfant n’aime pas mettre une graine dans un bocal et regarder naître une nouvelle vie ? Chaque jour il la surveillera, recherchant attentivement les signes qui indiquent sa croissance. Les adultes aiment aussi acquérir toute la connaissance possible sur la façon dont naît une nouvelle vie. Le germe originel ou cellule est microscopique ; cependant, il renferme un code ou modèle très complexe, qui détermine son développement futur. Selon ce que dit la Bible à propos de chaque forme de vie, cette graine se reproduit “selon son espèce”. (Gen. 1:11, 12, 21, 24.) L’énorme quantité d’énergie renfermée dans cette cellule minuscule qui a le pouvoir de se renouveler indéfiniment, suscite aussi notre émerveillement. Bien qu’on ait découvert beaucoup de choses révélant un dessein et un plan dans la vie, celle-ci demeure encore un mystère. Il n’est donc pas étonnant que nous aimions observer le commencement d’une nouvelle vie, qu’elle soit humaine, animale ou végétale. Si elle est issue d’une bonne souche, elle suivra le même modèle et imitera ce qui est bien.
2. Les anges ont-ils manifesté un intérêt semblable ? Qu’est-ce qui le prouve ?
2 La Bible nous révèle que les anges adoptent une attitude semblable. Nous pouvons imaginer avec quel intérêt ils ont observé ce que Jéhovah, le Créateur, faisait sur notre planète microscopique quand on la compare à l’univers, lorsqu’il l’aménageait pour qu’elle puisse entretenir la vie merveilleuse et infiniment variée. La Bible nous rapporte qu’à cette époque les anges “éclataient en chants d’allégresse, et (...) tous les fils de Dieu poussaient des cris de joie”. Quelle joie ils ont dû éprouver lorsqu’ils ont été témoins du point culminant de cette œuvre ; la création de l’homme “à l’image de Dieu” ! — Job 38:7 ; Gen. 1:27.
3. Le “maître d’œuvre” de Dieu s’y est-il également intéressé, et cet intérêt a-t-il été maintenu ?
3 Cette création fut accomplie par l’intermédiaire du “maître d’œuvre”, Jésus, dans son existence préhumaine, qui lui aussi trouva cela très passionnant et absorbant. La Parole de Dieu le représente disant : ‘Je me réjouissais au sujet du sol productif de sa terre, et les choses que j’affectionnais étaient avec les fils des hommes.’ Il ne cessa jamais de s’intéresser à la famille humaine. Il en est de même des anges. Parlant du dessein de Dieu concernant principalement le Christ et ses disciples, Pierre dit que “dans ces choses mêmes, les anges désirent plonger les regards”. — Prov. 8:30, 31, NW ; Héb. 13:8 ; I Pierre 1:12 ; voir aussi Colossiens 1:15, 16.
L’apôtre Jean
4. a) Comment Jean manifesta-t-il son intérêt pour la “parole de vie” ? b) Pourquoi devrions-nous prêter attention à Jean ?
4 L’apôtre Jean a-t-il montré le même intérêt ? Voyons comment il commença sa première lettre : “Ce qui était dès le commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce que nous avons regardé attentivement et que nos mains ont touché, concernant la parole de vie, (...) ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons aussi à vous, afin que, vous aussi, vous ayez une part avec nous. De plus, notre part est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.” Il ne fait donc aucun doute qu’il s’intéressait à cette question. Et quelle invitation bienveillante ! Il désire que nous, et vous aussi, partagions avec lui. Il veut que nous soyons attirés vers lui, car il a des choses précieuses à nous dire, des choses qui ont réchauffé son cœur et qui réchaufferont le nôtre, et qui nous aideront à corriger notre point de vue. Il dit : “Nous écrivons ces choses afin que notre joie soit avec pleine mesure.” Il sera certainement très utile de considérer ces excellentes choses à travers ses yeux, afin que nous puissions apprendre à apprécier de la bonne façon et à imiter ce qui est bon. — I Jean 1:1-4.
5. De quelle façon espérons-nous être aidés par la première lettre de Jean ?
5 La lettre de Jean nous aidera-t-elle à apprécier davantage encore nos relations avec Jéhovah ? Nous aidera-t-elle à maintenir ces relations malgré les pressions adverses et les tentations subtiles ? C’est précisément ce qu’indique l’introduction de sa lettre que nous venons de citer. Mais parlons d’abord du rédacteur lui-même. Cela nous permettra de mieux comprendre le contenu de sa lettre et pourquoi il l’a écrite.
6. a) D’après le style de ses écrits, quel genre d’homme était Jean ? b) Quelles avaient été ses relations avec Jésus, quel surnom avait-il reçu et pourquoi ?
6 Quel genre d’homme était Jean ? Il est souvent appelé l’apôtre de l’amour, et cela est justifié parce que le thème de l’amour se retrouve dans ses écrits. Cela signifie-t-il, comme on le dit parfois, qu’il était d’une disposition douce et tranquille, et qu’il n’avait jamais une parole dure ? Si telle est votre pensée, vous serez étonné. Jean laissait parler son cœur et son esprit. Il avait des idées et des sentiments puissants, et ne craignait pas de s’exprimer. Il ne mâchait pas ses mots. Pour donner de la force à son argumentation et bien faire comprendre la pensée qu’il exprimait, il se servait souvent de contrastes puissants. On peut alors poser cette question : Êtes-vous prêt à les comprendre et à les affronter ? Jean écrivit ses trois lettres vers l’an 98 de notre ère, alors qu’il était déjà avancé en âge et pouvait écrire avec l’autorité d’un chrétien mûr. Derrière lui, il avait la fréquentation de Jésus durant son ministère terrestre. Jean avait été plus intime avec Jésus que n’importe quel autre disciple (Marc 1:19, 20 ; 5:37 ; Jean 13:23 ; 19:26, 27 ; 21:20). Il était loin d’être de disposition douce. Un jour que des Samaritains refusèrent de recevoir Jésus, Jean et Jacques, son frère, demandèrent à celui-ci : “Seigneur, veux-tu que nous disions au feu de descendre du ciel et de les anéantir ?” Ce n’est pas pour rien que Jésus donna à ces deux frères le surnom de “Boanergès, qui signifie Fils du Tonnerre”. Cela n’est pas contradictoire. Le véritable amour est non seulement caractérisé par la bonté et la bienveillance, mais aussi par la loyauté. Or, Jean se montra profondément loyal. Il écrivit ses lettres alors que, conformément à ce qui avait été annoncé, un grand nombre d’hommes s’étaient montrés déloyaux. — Luc 9:54 ; Marc 3:17 ; Mat. 13:25 ; Actes 20:29, 30 ; I Jean 2:18.
Dieu est lumière
7. a) Quel message Jean a-t-il entendu, et d’où venait-il b) Comment Jésus a-t-il montré le rôle de la lumière et des ténèbres par rapport au jugement ?
7 Après son introduction, Jean en vient directement au fait, disant : “Voici le message que nous avons entendu de lui (...) : que Dieu est lumière et qu’il n’y a pas de ténèbres du tout en union avec lui.” (I Jean 1:5). Comment Jean avait-il entendu ce message ? Dans son Évangile, il rendit ce témoignage à propos de Jésus : “La lumière brille dans les ténèbres, mais les ténèbres ne l’ont pas vaincue.” Il montra que Jésus avait donné à ceux qui exerçaient la foi en lui le pouvoir de devenir enfants de Dieu. Ils ne naissaient pas de nouveau d’une manière charnelle, mais étaient nés de Dieu par son esprit (Jean 1:5, 12, 13). Jean rappela ensuite comment Jésus lui-même avait confirmé cela en s’adressant à Nicodème, qui était venu à lui de nuit, sans se faire voir. Il lui parla de la nécessité de ‘naître de l’esprit’ et il lui dit qu’“à moins que quelqu’un ne naisse de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu”. Il déclara aussi : “Voici la base du jugement, que la lumière est venue dans le monde mais les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises.” Ensuite, il mit en contraste celui qui hait et rejette la lumière et celui qui “vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées comme ayant été accomplies en harmonie avec Dieu”. Cela gêna Nicodème car s’il avait un certain amour pour la vérité, sa loyauté envers elle était surpassée par sa crainte de l’homme. — Jean 3:1-8, 19-21.
8. Que nous apprend l’Évangile de Jean à propos de la lumière, des ténèbres et de notre délivrance ?
8 Nous apprenons donc que la lumière signifie la vérité et la justice, contrairement aux ténèbres qui représentent l’erreur et les œuvres iniques et impures. Nous avons aussi augmenté notre connaissance concernant notre délivrance des ténèbres et le fait d’être transférés dans le Royaume de Dieu et dans sa famille, ce qui signifie le commencement d’une nouvelle vie. — Col. 1:13.
9. a) Comment Jean applique-t-il à son époque ce qu’il écrivit dans I Jean 1:5 ? b) Dans quel sens Jean parle-t-il du mensonge et des menteurs ?
9 Après avoir énoncé le principe rapporté dans I Jean 1:5, l’apôtre l’applique sous la forme d’un défi direct, disant : “Si nous déclarons : ‘Nous avons une part avec lui’, et que, cependant, nous continuions de marcher dans les ténèbres, nous mentons et nous ne pratiquons pas la vérité.” Il accentue ce point en ajoutant : “Celui qui dit : ‘Je suis venu à le connaître,’ et qui cependant n’observe pas ses commandements, est un menteur [pseustês en grec] et la vérité n’est pas en lui.” (I Jean 1:6 ; 2:4). Les expressions “si nous déclarons” et “celui qui dit”, répétées plusieurs fois dans I Jean 1:6, 8, 10, et 2:4, 6, indiquent que Jean était tout à fait conscient de la dégradation des conditions existant dans la congrégation chrétienne. L’ennemi n’avait pas perdu de temps ‘pour sursemer de la mauvaise herbe au milieu du blé’, des hommes qui “diront des choses perverties afin d’entraîner les disciples après eux”. (Mat. 13:25 ; Actes 20:30 ; voir aussi Jacques 4:1-4.) Ces hommes prétendaient être dans la vérité, mais leurs actions et leur conduite contredisaient leurs paroles et démontraient qu’ils étaient de pseudo-chrétiens, des antichrists. Jean utilise les mots “mentir” et “menteur” à maintes reprises, la première fois dans Jean 8:44, et la dernière fois dans Révélation 22:15. Un menteur n’est pas quelqu’un qui, par erreur, dit un mensonge sans le vouloir, mais celui qui le dit volontairement avec l’intention de tromper. On ne peut mêler le mensonge et la vérité. Jean demeura extrêmement loyal à la vérité. Il savait “qu’aucun mensonge ne vient de la vérité.” — I Jean 2:21.
10. a) Pourquoi ne nous attendons-nous pas à ce qu’il y ait une apostasie générale parmi les vrais chrétiens ? b) Pourquoi est-il néanmoins nécessaire de continuer de veiller attentivement ?
10 De quelle façon ces paroles s’appliquent-elles à nous aujourd’hui ? Il n’est pas difficile de se rendre compte que la chrétienté est essentiellement composée de personnes qui se contentent de professer le christianisme. Mais les témoins de Jéhovah se tiennent complètement à l’écart de la chrétienté en fondant leur attitude uniquement sur la Parole de Dieu et ses principes de vérité et de justice. Nous avons la certitude qu’il n’y aura plus d’apostasie sur une grande échelle parmi les chrétiens (Mat. 13:30, 43 ; II Thess. 2:3, 8). Cependant, nous ne pouvons nous permettre d’être indifférents. Le même ennemi, Satan le dragon, est sur le pied de guerre, plus irrité que jamais. L’histoire moderne des témoins de Jéhovah montre que certains hommes, constituant la classe du “mauvais esclave”, ont cherché à dominer le peuple de Jéhovah et à contrôler son œuvre. Ce fut particulièrement le cas durant la Première Guerre mondiale. Mais Jéhovah a purifié son organisation et l’a rendue entièrement théocratique. À lui en revient l’honneur, et non à l’homme. Sur le plan individuel, chacun doit continuellement rester sur ses gardes. Les faits indiquent que dans nos congrégations certains ont dû être avertis ou mis à l’épreuve et d’autres exclus. Pourquoi ? Parce que, bien que prétendant être dans la vérité, ils ne la pratiquaient pas. Bien souvent, il y a d’abord un petit commencement, puis si l’individu persiste dans sa voie, cela le conduit loin de la lumière dans les ténèbres du dehors. — Rév. 12:17 ; Mat. 24:48 ; 25:30.
11. Comment peut-on maintenir une position acceptable devant Jéhovah ?
11 Nous devons rester sur nos gardes. Personne n’est physiquement parfait. Jean dit : “Si nous déclarons : ‘Nous n’avons pas de péchés,’ nous nous abusons nous-mêmes et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute injustice.” Cela est possible parce que “nous avons un assistant auprès du Père, Jésus-Christ, (...) [qui] est un sacrifice propitiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres [nous qui avons l’espérance céleste], mais aussi pour ceux du monde entier”. (I Jean 1:8 à 2:2.) En effet, les chrétiens qui ont une espérance terrestre, la “grande foule” venue de toutes les nations, “ont lavé leurs longues robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau”. (Rév. 7:14.) Plus loin, Jean fait une distinction entre le “frère commettant un péché qui ne fait pas encourir la mort”, pour qui nous pouvons prier, et le péché délibéré et volontaire “qui fait encourir la mort”, pour lequel nous ne prions pas. “Toute injustice est péché ; et cependant il y a un péché qui ne fait pas encourir la mort.” Cela indique que Jean n’était pas fanatique, mais qu’il était un aîné équilibré et mûr. — I Jean 5:16, 17.
Dieu est amour
12. a) Pourquoi sommes-nous dans l’obligation de nous aimer les uns les autres ? b) Pourquoi celui qui hait son frère se trouve-t-il dans une position dangereuse ? Quelle attitude devrait-il adopter ?
12 Jean dit aussi que “Dieu est amour”, déclaration qui a un rapport étroit avec une autre selon laquelle “Dieu est lumière”. (I Jean 4:8, 16.) La première fois que Jean a appris quelque chose à ce sujet, ce fut de la même source que celle que nous avons mentionnée précédemment. En effet, il rapporta ce que Jésus déclara à Nicodème, savoir : “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16). Jean exprime la même idée dans I Jean 4:9, 10. Comme précédemment, il fait une application directe de cette vérité fondamentale, disant : “Bien-aimés, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, alors nous sommes dans l’obligation de nous aimer les uns les autres.” Plus loin, il met l’accent sur ce point en utilisant ce puissant contraste : “Si quelqu’un déclare : ‘J’aime Dieu’, et que, cependant, il haïsse son frère, c’est un menteur.” (I Jean 4:11, 20). En d’autres termes, si vous avez une dent contre votre frère, que vous l’évitiez volontairement et refusiez de lui parler, ne le considérant pas comme un membre de la congrégation, vous vous placez alors dans une situation très dangereuse. En réalité, vous vous érigez en juge au-dessus de la congrégation. Si Jéhovah accepte cette personne au sein de sa famille, pouvez-vous vous permettre de la traiter comme si elle était exclue, à vos yeux seulement, et de présenter un visage dur chaque fois que vous la voyez ? Pouvez-vous prendre le risque d’être traité de la même manière par Jéhovah ? Peut-être direz-vous qu’en l’occurrence c’est votre frère qui a une dent contre vous. En admettant qu’il en soit ainsi, et aussi triste que cela puisse être, disons que vous devriez être néanmoins le premier à renoncer à toute rancune envers lui. N’imitez pas ce qui est mal. Si c’est une question d’antipathie, recherchez continuellement des occasions de manifester votre désir de vous montrer amical, même dans de petites choses. S’il s’agit d’un différend sérieux, qui n’a pas été réglé, la voie à suivre vous est tracée dans Matthieu 18:15-17. Jean déclare : “À ceci nous sommes venus à connaître l’amour, parce que celui-là a livré son âme pour nous ; et nous sommes dans l’obligation de livrer notre âme pour nos frères.” Voilà le bon exemple qu’il nous faut suivre. — I Jean 3:16.
13. Jésus a-t-il battu froid à l’un ou l’autre de ses disciples ? Comment peut-on vaincre une telle tendance ?
13 Cela ne veut pas dire que nous devons avoir les mêmes relations avec tous les frères. Ce ne fut pas le cas de Jésus. Il était manifeste qu’un lien particulier existait entre Jean et lui. Cependant, jusqu’à la fin de son ministère, Jésus n’a pas battu froid à l’un ou l’autre de ses disciples, pas même à Judas Iscariot. La preuve en est que, tout au moins d’après l’attitude de Jésus, aucun de ses disciples ne put se faire la moindre idée sur l’identité de celui qui le trahirait. Ne soyons donc pas trop prompts à nous montrer justes à nos yeux ou obstinés dans nos jugements. “Celui qui hait son frère est dans les ténèbres (...), et il ne sait pas où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.” Pour vaincre toute tendance de ce genre, mettons en pratique ce que Jean déclara sur la nécessité de nous montrer généreux, sérieux et pratique en ne fermant pas la porte de nos tendres compassions devant notre frère dans le besoin. “N’aimons ni de mots ni de langue [seulement], mais en actes et en vérité.” — I Jean 2:11 ; 3:17, 18.
14. Que signifie demeurer dans l’amour, et quelle bénédiction en résulte-t-il ?
14 Pour notre encouragement, remarquons ces merveilleuses paroles de Jean : “Dieu est amour, et celui qui demeure dans l’amour demeure en union avec Dieu et Dieu demeure en union avec lui. C’est ainsi que l’amour a été rendu parfait chez nous.” (I Jean 4:16, 17). Demeurer dans l’amour signifie être déterminé à avoir constamment une conduite dirigée par le véritable amour, semblable à celui de Dieu. En raison de l’imperfection et des mauvais désirs, quelqu’un peut trébucher, mais “le mauvais ne trouve pas prise sur lui” pour l’inciter à abandonner la course. Que cela n’arrive jamais ! Au contraire, en se montrant ferme, il “demeure en union avec Dieu et Dieu demeure en union avec lui”. Quel encouragement ! Le fait de savoir que le vrai Dieu, Jéhovah, est en union avec vous, de votre côté, vous formant, vous rendant ferme et fort, et vous conduisant jusqu’au but, vous donne une confiance et un courage inébranlables. — I Jean 2:16 ; 5:18 ; voir aussi Jean 10:27-30 ; I Pierre 5:9, 10.
15. a) Quelles qualités sont requises pour démontrer notre amour de Dieu ? b) Quelle est la différence entre être sensible et être susceptible ? c) Quand et comment Jésus et sa mère ont-ils manifesté leurs qualités ?
15 “Ainsi maintenant, petits-enfants, demeurez en union avec lui.” (I Jean 2:28 ; voir aussi Jean 17:20-26). On retrouve ce thème dans toute la lettre de Jean. Nous restons en union avec Dieu “quand nous aimons Dieu et pratiquons ses commandements”. (I Jean 5:2.) Cela demande de la détermination. Jésus possédait cette qualité. Il était également très sensible. Rien ne lui échappait. Bien que doué d’une sensibilité parfaite, il n’était en aucun cas susceptible et ne s’offensait pas facilement, parce qu’il n’était absolument pas orgueilleux ni entêté. Il ne s’apitoyait pas sur lui-même. Jésus ainsi que sa mère ont manifesté ces qualités d’une façon très remarquable à l’occasion d’un festin de noces à Cana, en Galilée (Jean 2:1-11). Au grand désappointement des convives, le vin vint à manquer. La mère de Jésus lui dit : “Ils n’ont pas de vin.” Elle ne prononça pas cette phrase d’une manière affirmative. Il est évident qu’elle s’exprima d’une manière interrogative, et Jésus comprit aussitôt ce qu’elle avait présent à l’esprit, c’est-à-dire : “Ils n’ont pas de vin. Ne feras-tu rien ?” Bien qu’elle ait été un peu trop loin en cherchant à diriger Jésus dans l’accomplissement de son ministère, celui-ci ne s’en offensa pas. Au contraire, avec fermeté mais aussi avec bienveillance, il répondit : “Qu’ai-je affaire avec toi, femme ? Mon heure n’est pas encore venue.” Quelle fut sa réaction ? A-t-elle pris la mouche et déclaré : “Ce n’est pas une façon de parler à ta mère devant les serviteurs.” Non, mais montrant sa détermination, elle continua sa pensée en disant : “Tout ce qu’il vous dira, faites-le.” Jésus aurait-il dû alors se vexer à son tour ? S’est-il tourné vers elle, irrité, et lui a-t-il dit : “Je viens de te dire de rester à ta place. Pourquoi ne fais-tu pas attention ?” Il fit plutôt une chose extraordinaire. Bien que son heure ne fût pas encore venue, il fit exactement ce que sa mère avait laissé entendre. Il ordonna aux serviteurs de faire quelque chose. Il aurait sans aucun doute pu accomplir un miracle en produisant tout le vin nécessaire sans dire une seule parole aux serviteurs.
16. Pourquoi Marie avait-elle de bonnes raisons de s’attendre à ce que Jésus opère des miracles ? b) De quelle façon Marie a-t-elle été introduite dans un cercle intime ?
16 De quelque manière que nous considérions cette question, Jésus et Marie ont manifesté de la détermination et de la sensibilité, sans pour autant se montrer susceptibles. Souvenez-vous que Marie, plus que quiconque, avait de bonnes raisons de s’attendre à ce que Jésus opère des miracles dès le début de son ministère, car elle avait été témoin d’un miracle extraordinaire dans son propre corps quelque trente années auparavant. Pour elle, c’était le commencement d’une nouvelle vie. Gabriel, l’ange de Dieu, lui avait expliqué par une visite personnelle (et non dans un songe) que grâce à l’esprit saint elle concevrait dans son sein et que “ce qui naîtra sera appelé saint, Fils de Dieu”. (Luc 1:26-38.) À partir de ce moment-là, elle fut pleinement consciente d’être “hautement favorisée” par Jéhovah. D’une façon tout à fait exceptionnelle et intime, elle fut introduite dans le cercle restreint de sa faveur et elle était déterminée à y rester. Elle ne put accompagner Jésus dans son ministère, mais à la fin de celui-ci, lorsque son Fils connut un sort cruel sur le poteau de torture, elle était présente, suffisamment près de Jésus pour lui parler. En dépit de ses douleurs physiques et morales, Jésus veilla avec bonté à ce que sa mère fût acceptée dans le cercle familial de Jean, “le disciple qu’il aimait”. En outre, lorsque quelques semaines plus tard un cercle encore plus merveilleux fut constitué autour de ce petit groupe à Jérusalem, elle était présente et en fit partie. Ce petit groupe fut choisi par Dieu pour constituer le noyau de la congrégation chrétienne, le début d’une “nouvelle création”. — Jean 19:25-27 ; Actes 1:14 ; II Cor. 5:17.
17. Dans quel domaine est-il bien de nous montrer à la fois sensibles et déterminés ?
17 Il est bien d’être sensible aux privilèges qui peuvent nous être offerts et de nous montrer déterminés à les assumer. C’est une grande faveur que d’être admis dans le cercle familial de Dieu, et nous devrions toujours être prompts à absorber la “nourriture solide” spirituelle pour préserver notre sensibilité en gardant nos “facultés perceptives exercées”, afin de garder ces privilèges (Héb. 5:14). Si nous avons le privilège d’être un serviteur à plein temps de Jéhovah, comme missionnaires ou membres d’un Béthel, nous devrions être déterminés à le garder si cela est possible. Évidemment, il arrive parfois qu’un changement soit nécessaire, non pas par infidélité ou pour avoir été vexé ou offensé. Par exemple, quelqu’un décidera peut-être de se marier, et il est bien entendu qu’il y a une énorme différence entre tomber amoureux et trébucher en raison de notre susceptibilité.
18, 19. a) De quelle façon Jean met-il en contraste ceux qui ‘viennent de Dieu’ et ceux qui ‘viennent du Diable’ ? b) En quel sens l’esprit de Dieu et la foi sont-ils comparés à une graine ? Quelle assurance cela nous donne-t-il, mais quel besoin pour notre époque est également mis en évidence ?
18 Jean met en contraste ceux qui ‘viennent du Diable’ avec ceux qui ‘viennent de Dieu’ ou qui sont ‘nés de Dieu’. Bien qu’à un certain moment nous ayons pu faire partie du monde, qui “gît au pouvoir du mauvais”, nous pouvons accepter l’invitation de Dieu et être transféré ou admis dans sa famille. Jean déclare : “Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie, parce que nous aimons les frères.” Cela est possible “à cause de l’esprit qu’il [Dieu] nous a donné”. Cet esprit, comparé à une graine, sera le commencement d’une nouvelle vie s’il est planté dans un cœur excellent. C’est ce que Jean a écrit : “Quiconque est né de Dieu n’exerce pas le péché, parce que Sa semence reproductrice demeure dans un tel homme, et il ne peut pratiquer le péché, parce qu’il est né de Dieu.” (I Jean 3:8, 9, 14, 24 ; 5:19). À cela il faut associer la foi que Jésus compara à un grain de moutarde, “la plus petite de toutes les semences”. Bien qu’étant au départ microscopique, si elle est bien nourrie elle croîtra avec une énergie indéfiniment renouvelée, et vous pourrez écarter ou surmonter tous les obstacles. “Rien ne vous sera impossible” tant que vous agirez en harmonie avec la volonté de Dieu. Cette foi vous rendra capable en tant qu’enfant de Dieu d’imiter ce qui est bien, “parce que tout ce qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Et voici la victoire qui a vaincu le monde : notre foi”. — Mat. 13:31, 32 ; 17:20 ; I Jean 5:4.
19 En ces derniers jours du présent système de choses, nous rencontrons dans notre vie et dans notre service chrétiens de grands obstacles ainsi que de nombreux problèmes. Jéhovah l’avait prévu et il nous a donné des conseils utiles et appropriés dans sa Parole. Nous ferons donc bien de les considérer à la lumière de ce que disent les Écritures à propos de la circoncision, plus particulièrement celle du cœur dont nous avons déjà parlé.
[Illustration, page 663]
Lorsque le vin vint à manquer à l’occasion d’un festin de noces, Jésus et sa mère firent preuve de détermination et de sensibilité, sans toutefois se montrer susceptibles, et Jésus accomplit son premier miracle.