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L’harmonie interne de la Bible : preuve que Dieu en est l’AuteurLa Tour de Garde 1963 | 15 juillet
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13. a) Cette théorie supporte-t-elle l’examen ? b) Dans le douzième chapitre de l’Apocalypse, quelles allusions sont faites à la prophétie de Genèse 3:15 ?
13 Fort bien ! Mais mettons à présent cette théorie à l’épreuve. Où peut-on trouver dans les autres écrits de Moïse, dans ceux du rédacteur biblique suivant, ou bien dans les récits de celui qui vint après eux, une prophétie dans laquelle figurent ces quatre personnages ? Vous aurez beau chercher dans toutes les Écritures hébraïques, vous ne trouverez pas une telle prophétie. Quand bien même vous poursuivriez vos recherches dans les Écritures grecques chrétiennes, vous n’en trouveriez pas une avant d’atteindre le tout dernier livre, l’Apocalypse. Là, au Rév chapitre douze, il y a une description prophétique qui fait clairement allusion à la première prophétie donnée environ seize cents années auparavant. On y retrouve le serpent, devenu “ un grand dragon couleur de feu ” mais appelé aussi, dans le même chapitre, “ le serpent originel, celui qui est appelé Diable et Satan ”. Comme nous le verrons plus tard, il y est question également de la postérité du serpent. Dans ce chapitre on trouve encore une description très pittoresque de la femme mentionnée dans la prophétie édénique ; elle enfante justement la postérité promise. Une allusion y est aussi faite à l’écrasement, du moins partiel, de la tête du serpent, puisqu’on le voit “ jeté sur la terre, et ses anges (...) avec lui ”. Enfin, le dernier verset (Rév 12:17) de ce chapitre parle des efforts déployés par le serpent (ou dragon) pour blesser, d’une manière secondaire, le talon de la postérité de la femme. — Apoc. 12:1-3, 5, 9, 17, NW.
14. Pourrait-on prétendre que Jean essayait ici d’élucider le mystère de la première prophétie ?
14 À présent, il convient de signaler un autre fait remarquable. Bien que cette vision ressemble beaucoup à la prophétie prononcée en Éden, il serait inadmissible de prétendre que Jean y fît allusion de propos délibéré afin d’en expliquer l’accomplissement et le sens. Comment eût-il pu le faire dès lors qu’il écrivit cette vision, comme le reste de ce livre, dans un langage très symbolique ? Les paroles liminaires déclarent, en effet, qu’il s’agit d’une révélation que Dieu donna à Jésus-Christ, qui la présenta “ en signes (...) à son esclave Jean ”. (Apoc. 1:1, NW.) Si nous faisions aboutir à sa conclusion logique la théorie selon laquelle la Bible est d’origine humaine, nous serions obligés de penser que Jean se serait dit à lui-même : “ Voyons, cette première prophétie ne s’est toujours pas réalisée. Il faut que je m’arrange pour avoir une vision à son sujet ! ” Peut-on imaginer chose plus absurde ?
15. En quoi les Écritures ressemblent-elles à un roman policier ?
15 Le fait est que sous certains rapports on peut comparer la Bible à un roman policier. Vous connaissez sans doute la méthode utilisée dans ce genre de publication. Vers le début, l’auteur pose le problème. Le plus souvent, il s’agit d’un crime commis par un inconnu. Au fur et à mesure que l’histoire se déroule, le lecteur guette les indices, les vrais comme les faux. Vers la fin, le coupable est dévoilé et alors, très souvent, l’auteur, par la voix du détective, rappelle au lecteur tous les indices dont il avait astucieusement parsemé son roman. Le lecteur est émerveillé de l’ingéniosité de l’écrivain qui a su si bien tramer l’action de son roman tout en gardant la solution cachée jusqu’à la fin.
16. Comment cette comparaison s’applique-t-elle à la Bible, et quelles conclusions pouvons-nous en tirer ?
16 Nous pourrions procéder de la même manière avec la Bible, en prenant le thème qui fait l’objet de la présente discussion. Il y a des indices, en quelque sorte, parsemés dans les pages de la Bible, et ce fait prouve incontestablement que ces écrits sacrés sont l’œuvre d’un seul Esprit supérieur. Ici, nous ne pouvons en mentionner que quelques-uns, mais plus on étudie ces preuves dans le détail, plus on est émerveillé de l’ingéniosité de l’Auteur qui a su constamment rappeler cette première prophétie tout en la tenant cachée aux regards des hommes en général. Et l’accomplissement merveilleux et glorieux de cette première prophétie nous remplit davantage encore d’admiration et d’une profonde gratitude.
IDENTIFICATION DES PERSONNAGES
17. a) Qui s’identifie à la Postérité de la femme ? b) À quoi Celui-ci s’identifie-t-il encore, et qu’en résulte-t-il pour nous ?
17 Des quatre personnages qui figurent dans cette prophétie primitive, c’est la postérité de la femme qui, le plus, a retenu notre attention. Il n’y a rien d’étonnant à cela, puisque les Écritures elles-mêmes attachent plus d’importance à ce personnage qu’aux autres. Et nous comprendrons pourquoi quand nous connaîtrons l’identité de cette postérité promise. En effet, il s’agit de Jésus-Christ lui-même, le Messie promis. Celui-ci est non seulement la postérité prédite dans la prophétie édénique, mais il est encore la postérité promise à Abraham, par laquelle “ se béniront toutes les nations de la terre ”. Il est aussi Celui qui devait venir dans la lignée de David et hériter du trône davidique en plus grand, c’est-à-dire d’un trône céleste. L’évangéliste Luc retrace la généalogie de Jésus jusqu’à Adam, en passant par Juda, qui avait reçu la promesse suivante : “ Le sceptre [la royauté] ne s’éloignera point de Juda (...) jusqu’à ce que vienne le Schilo. ” La préservation de cette lignée et son aboutissement au premier avènement de Jésus, puis le décalage jusqu’au second avènement, selon le douzième chapitre de l’Apocalypse, où se trouve décrit l’accomplissement majeur de la prophétie édénique, tout cela constitue l’une des études les plus passionnantes que l’on puisse faire dans la Parole de Dieu. Et une telle étude renforce notre confiance dans la réalisation glorieuse de cette prophétie par l’écrasement de toute méchanceté dans les cieux et sur la terre, et par la venue d’un “ nouveau ciel ” et d’une “ nouvelle terre ” sous la domination du Royaume. Alors, tous les hommes pourront se bénir en apprenant l’obéissance totale, et même “ la mort ne sera plus ”. — Gen. 22:18, Jé ; 49:10 ; Luc 3:23-38 ; Actes 2:34-36 ; Gal. 3:16 ; Apoc. 21:1-4, NW.
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L’harmonie interne de la Bible : preuve que Dieu en est l’AuteurLa Tour de Garde 1963 | 15 juillet
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20. Vu ce principe, quelle leçon vitale convient-il de tirer de ce qui précède ?
20 Ne procédons pas plus avant dans notre étude sans avoir bien enregistré cette leçon : la faveur divine ne dépend nullement de notre naissance ou de notre appartenance à une organisation terrestre quelconque, même si elle prétend pratiquer la religion chrétienne. Jésus formula cette règle très simple : “ Celui qui a mes commandements et les observe, c’est celui-là qui m’aime. Et celui qui m’aime sera aimé de mon Père. ” En harmonie avec cette règle, Jean fit le commentaire suivant : “ Les enfants de Dieu et les enfants du Diable sont rendus manifestes par ce fait : Quiconque n’exerce pas la justice ne vient pas de Dieu, ni celui qui n’aime pas son frère. ” — Jean 14:21 ; I Jean 3:10, NW.
LA FEMME DE LA PROPHÉTIE ÉDÉNIQUE
21. Qui pourrait-on être tenté d’identifier à la “ femme ” dans Genèse 3:15, et qu’est-ce qui confirme cette hypothèse ?
21 Il reste, dans cette prophétie originelle, un personnage à identifier, à savoir la femme, la mère de la postérité promise. Qui est-ce ? Dans les romans policiers français, on dit souvent : “ Cherchez la femme. ” Dans le cas présent, la femme est certainement le personnage qui nous intrigue le plus car, humainement parlant, il n’y a pas d’indices nous permettant de l’identifier facilement. En fait, au moment du jugement en Éden, une seule femme fut impliquée dans l’affaire terrestre : Ève. Il n’est donc pas étonnant que cette dernière pensait, à tort, être elle-même la femme en question. Que telle fut sa pensée, on le voit par ces paroles qu’elle prononça quand elle mit au monde son premier fils, Caïn : “ J’ai acquis un homme avec l’aide de Jéhovah. ” Mais Ève se trompait, et il nous faut chercher ailleurs pour trouver une femme sainte et digne d’être employée par Jéhovah dans un but si sacré. — Gen. 4:1, NW.
22. Pour nous aider à établir l’identité de la femme, quelles indications nous sont données dans a) Apocalypse 12:1, b) Apocalypse 12:5, et c) Apocalypse 12:17 ?
22 Si, maintenant, nous reprenons Apocalypse chapitre douze, nous y trouverons, à propos de la femme en question, une description qui, bien que ne précisant pas son nom, dirige notre attention dans une direction différente. Dès le premier verset de ce chapitre Rév 12:1, qui nous présente une femme “ parée du soleil, et la lune était sous ses pieds, et sur sa tête était une couronne de douze étoiles ”, toute idée qu’il pourrait s’agir d’une femme humaine, même de Marie, la mère de l’enfant Jésus, est immédiatement chassée de notre esprit, et nos pensées sont dirigées vers un plan plus élevé. En outre, le Rév 12 cinquième verset situe le temps de l’enfantement au moment de l’intronisation de la postérité promise, événement qui eut lieu au ciel en 1914 de notre ère, comme notre périodique l’a si souvent démontré. Enfin, le Rév 12 verset dix-sept révèle que cette femme est aussi la mère du “ reste de sa postérité ”, c’est-à-dire du reste de la vraie Église qui se trouve encore ici-bas après l’expulsion des cieux du Diable et de ses anges. Paul confirme cette application du terme “ reste ” quand il explique que les membres de la vraie Église font partie de la postérité d’Abraham. Il écrit : “ Si vous appartenez à Christ, vous êtes vraiment la postérité d’Abraham. ” — Gal. 3:29, NW.
23. Comment la comparaison faite par Paul dans Galates 4:21-31 nous aide-t-elle, et quelle conclusion pouvons-nous en tirer ?
23 Mais est-il dit dans la Bible que ces chrétiens véritables ont une mère ? Assurément, et c’est là un indice important. En effet, un peu plus loin dans sa lettre, Paul parle d’un “ drame symbolique ” dans lequel figurent deux femmes, deux alliances et deux villes. “ L’intrigue a l’air de se compliquer ”, direz-vous peut-être. Mais une fois que vous aurez saisi l’analogie de Paul, l’identification de la femme ne vous posera plus de problème. D’abord, l’apôtre mentionne la servante Agar, la mère d’Ismaël, fils d’Abraham. Agar correspond à l’alliance de la loi conclue au mont Sinaï avec l’Israël selon la chair. Les clauses restrictives de cette alliance donnèrent “ naissance à des enfants pour l’esclavage ”. Paul explique que le mont Sinaï correspond à la Jérusalem de son époque, qui était “ dans l’esclavage avec ses enfants [les Juifs] ”. L’autre femme, par contre, est “ la femme libre ”, Sara, la mère d’Isaac. Sara correspond à l’alliance abrahamique qui produit la vraie Église, l’Israël spirituel, dont le chef est le Seigneur Jésus-Christ. L’enfantement de l’Église, qui est “ le corps de Christ ”, commença à la Pentecôte. Comme l’Église fait partie de la “ postérité d’Abraham ” qui permettra à toutes les nations de la terre de se bénir, Paul, en sa qualité de membre de cette postérité, écrivit aux autres membres : “ La Jérusalem d’en haut est libre [comme Sara], et elle est notre mère. ” — Gal. 3:16-18, 26-29 ; 4:21-31, NW ; Gen. 22:18, Jé.
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