-
La bête à deux cornesLa Tour de Garde 1963 | 1er juillet
-
-
Que pouvait représenter cette bête sauvage ? Bien en vue, la Grande-Bretagne et les États-Unis se sont élevés en présence de la bête sauvage ou organisation visible de Satan. Quoique étant deux nations distinctes, de fait, ces pays ont agi en tant que double puissance mondiale, leur langue, leur héritage, leurs principes et leur ligne de conduite étant les mêmes ; et ils n’ont cessé de coopérer depuis le règlement de leurs différends pendant la guerre de 1812. C’est ainsi que l’histoire rapporte que, depuis la promulgation de la doctrine de Monroë en 1823, ils ont collaboré dans les affaires mondiales ; les deux dernières guerres ont fourni des exemples remarquables de cette collaboration.
Depuis l’Égypte jusqu’à nous, cette double puissance mondiale anglo-américaine est la plus grande de toutes les puissances mondiales qui ont dominé sur le globe. Elle s’est étendue bien plus que les autres et, en succédant au saint empire romain en qualité de puissance mondiale souveraine, elle est devenue la septième puissance mondiale de l’histoire et de la prophétie bibliques. Ses deux cornes comme celles d’un agneau correspondent bien au fait que l’Angleterre et l’Amérique se vantent d’avoir livré des guerres uniquement défensives et non pas des guerres de conquête. Il est certain que ce ne fut pas par des conquêtes militaires comme celles d’Alexandre le Grand et de Napoléon, que la Grande-Bretagne est devenue une puissance mondiale à laquelle les États-Unis se sont joints, au début du dix-neuvième siècle pour former la puissance mondiale anglo-américaine. Elle est parvenue à ses fins par des méthodes douces, comme celles d’un agneau pour ainsi dire, la diplomatie, le commerce et la religion. Sous ses dehors d’agneau, elle a parlé néanmoins comme un dragon, d’une voix puissante, semblable à celle du dragon, Satan le Diable.
Puisqu’elle est la puissance mondiale, cette bête à deux cornes a exercé toute l’autorité de la première bête sauvage, dominant sur le reste du monde. En vertu de sa position marquante au sein du monde de Satan, elle a amené, par ses buts et ses méthodes, les nations du monde à rendre leur dévouement à l’organisation du Diable plutôt qu’à Dieu et son royaume.
Elle est liée au dragon et à la bête sauvage d’Apocalypse 16:13, où elle est appelée le “ faux prophète ”. Que ce faux prophète et la bête à deux cornes désignent la même puissance ressort clairement des faits physiques ainsi que de l’allusion faite au “ faux prophète ” dans Apocalypse 19:20, La, où il est dépeint comme ayant fait les choses qui, d’après le chapitre 13, sont faites par la bête à deux cornes. “ Et la bête fut saisie, et avec elle le faux prophète qui avait fait devant elle les signes par lesquels il avait égaré ceux qui avaient reçu l’empreinte de la bête (sauvage, NW). ” Elle est appelée très justement un faux prophète car elle a servi de porte-parole à la bête sauvage, l’organisation visible de Satan, parlant comme un dragon. Elle subira le même sort que la bête sauvage montant de la mer car “ ils furent tous deux jetés vivants dans le lac de feu brûlant, dans le soufre ”. Ce lac de feu est décrit ailleurs comme la seconde mort, c’est-à-dire, l’annihilation ou destruction éternelle. — Apoc. 19:20, La ; 20:14.
-
-
La bête écarlateLa Tour de Garde 1963 | 1er juillet
-
-
La bête écarlate
LA QUATRIÈME ou dernière bête de la vision apocalyptique de l’apôtre Jean fut aussi la dernière à apparaître dans les temps modernes, lors de l’accomplissement de l’Apocalypse. À son sujet Jean écrivit : “ J’aperçus une femme assise sur une bête sauvage de couleur écarlate, qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes. La bête sauvage que tu as vue était, mais n’est pas, et cependant elle est sur le point de monter de l’abîme, et elle doit aller à la destruction. Et lorsqu’ils verront comment la bête sauvage était, mais n’est pas, et cependant sera présente, ceux qui habitent la terre s’étonneront avec admiration (...) Les sept têtes signifient sept montagnes, sur le sommet desquelles la femme est assise. Et il y a sept rois : cinq sont tombés, l’un est, l’autre n’est pas encore arrivé, mais quand il sera venu il doit rester peu de temps. Et la bête sauvage qui était mais n’est pas, c’est elle-même un huitième roi, mais provient des sept, et elle va à la destruction. ” — Apoc. 17:3, 8-11, NW.
-