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Faites-vous des amisLa Tour de Garde 1962 | 15 juin
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Faites-vous des amis
“ Moi aussi, je vous dis : Faites-vous des amis avec l’Argent malhonnête, pour que le jour où il viendra à vous manquer, ils vous reçoivent dans les demeures éternelles. ” — Luc 16:9, NC.
1. Où peut-on trouver des conseils dignes de foi sur la meilleure manière de se faire des amis, et quel bonheur connaîtra-t-on si on les suit ?
LA SAINTE Bible est le seul livre qui nous explique comment nous faire de vrais amis et comment les garder. Il existe de nombreux ouvrages profanes contenant des conseils à ce sujet mais aucun d’eux n’aide ses lecteurs à trouver le vrai bonheur. Ce n’est donc qu’en consultant ce Livre — le seul faisant vraiment autorité en la matière — que nous connaîtrons la joie de posséder des amis véritables.
2. Qu’a dit Jésus à propos de l’amitié, et comment son exemple nous procure-t-il des bienfaits ?
2 C’est Jésus-Christ lui-même, le Fils de Dieu, qui a dit : “ Faites-vous des amis ”, aussi pouvons-nous être certains qu’il s’agit d’une question vitale. Il nous a donné, du reste, l’exemple à suivre en fait d’amitié. “ Personne n’a un plus grand amour que celui-ci, qu’il laisse sa vie pour ses amis. ” (Jean 15:13, Da). Par le sacrifice de sa vie humaine parfaite comme prix de rachat versé en faveur des humains qui lui seraient obéissants, Jésus a permis à ces derniers de retrouver l’amitié de son Père céleste, Jéhovah. Par ce sacrifice, Jésus a également montré son amitié fidèle pour Jéhovah Dieu et pour tous ceux qui suivraient son exemple de dévouement loyal envers son Père céleste.
3, 4. a) Quelles qualités un vrai ami doit-il posséder, et qu’est-ce qui amena la perte de Judas ? b) Citez un cas d’un “ ami plus attaché qu’un frère ”. Expliquez.
3 Qu’est-ce qu’un vrai ami ? L’exemple de Jésus nous apprend qu’un ami doit être fidèle et ne jamais permettre à l’égoïsme ou à la cupidité d’ébranler cette fidélité, comme le fit Judas Iscariote. Quand celui-ci eut l’occasion de se faire un peu d’argent, il n’hésita pas à trahir son meilleur ami, le Seigneur Jésus, et à le livrer à ses ennemis pour trente pièces d’argent. Hypocritement, “ il s’approcha de Jésus en disant : Salut Rabbi ! et il le baisa. (...) Alors, s’avançant, ils mirent la main sur Jésus et l’arrêtèrent ”. (Mat. 26:49, 50, Jé.) Quelle perfidie ! Sa cupidité le sépara de son meilleur ami et le poussa à livrer Jésus aux hommes qui cherchaient ce dernier pour le faire mourir. La Bible dit vrai quand elle déclare : “ Il est des amis qui provoquent notre perte, mais il est tel ami plus attaché qu’un frère. ” — Prov. 18:24, Li.
4 Un vrai ami doit donc rester plus attaché qu’un frère ; son amitié sera constante et fidèle. Il ne sera pas amical et chaleureux aujourd’hui et froid et distant demain. “ L’ami aime en tout temps, et dans le malheur il se montre un frère. ” (Prov. 17:17). Un vrai ami aide son compagnon dans le malheur. L’amitié entre Jonathan et David fournit un bel exemple de cela. On y trouve l’amour, la fidélité, le désintéressement et toutes les autres qualités indispensables à une amitié véritable. “ L’âme de Jonathan fut attachée à l’âme de David, et Jonathan l’aima comme son âme. Jonathan fit alliance avec David, parce qu’il l’aimait comme son âme. Il ôta le manteau qu’il portait, pour le donner à David ; et il lui donna ses vêtements, même son épée, son arc et sa ceinture. ” (I Sam. 18:1, 3, 4). Quand Jonathan trouva la mort à la bataille de Guilboa, David pleura son ami en ces termes : “ J’ai le cœur serré à cause de toi, mon frère Jonathan. Tu m’étais délicieusement cher, ton amitié m’était plus merveilleuse que l’amour des femmes. ” (II Sam. 1:26, Jé). Cet exemple prouve que l’on peut trouver un “ ami plus attaché qu’un frère ”.
5, 6. Quel doit être le fondement de toute vraie amitié ? Citez quelques exemples.
5 Quelle fut la clef de cette grande amitié ? L’amour commun, le dévouement et la fidélité des deux hommes envers Jéhovah Dieu ! On a écrit à leur propos : “ Aucune amitié chez les païens ne peut égaler les qualités manifestées par Jonathan et David. On a bien dit que les plus grandes amitiés de Grèce et de Rome pâlissent auprès de la leur. ”a Le désintéressement et la fidélité de Jonathan eurent pour mobile son désir de servir premièrement Jéhovah Dieu et d’accomplir sa volonté. Comme fils de Saül, Jonathan devait normalement devenir roi. Pourtant, lorsque Jéhovah retira sa faveur à Saül et l’accorda à David, laissant de côté Jonathan, l’héritier naturel du trône, Jonathan n’éprouva aucune haine à l’endroit de David et ne le regarda pas comme un rival à éliminer. En cela, il ne partagea pas le point de vue de son père. Jonathan reconnut, au contraire, que Jéhovah avait choisi David et il se soumit théocratiquement à l’ordre divin. L’amitié merveilleuse entre David et Jonathan n’a été possible que parce que l’un et l’autre cherchaient premièrement à être fidèles à Jéhovah Dieu. D’où la conclusion suivante : Toute amitié humaine n’ayant pas pour fondement l’amour et la fidélité envers Jéhovah Dieu, est bâtie sur le sable.
6 David eut affaire aussi à des amis perfides. Nous avons vu qu’“ il est des amis qui provoquent notre perte ”. Ahitophel, l’astucieux conseiller de David, fut un ami de ce genre (II Sam. 15:12, Sy ; Ps. 41:10 41:9, NW ; 55:13-15 55:12-14, NW). Les amis de David qui lui furent infidèles perdirent leur amour et leur dévouement exclusif à l’égard de Jéhovah, le véritable Roi d’Israël. À la différence de ceux-là, Ruth la Moabite conserva ces qualités et elle fit preuve d’une amitié fidèle envers Naomi. “ Mais Ruth s’attacha à elle. ” (Ruth 1:14). Le fondement de toute amitié durable et sûre, c’est le dévouement inébranlable envers Jéhovah Dieu.
CHOISISSONS NOS AMIS AVEC SOIN
7. a) Que doit faire un vrai ami ? b) Quelle erreur Josaphat commit-il dans le choix de ses amis, et qu’en résulta-t-il ?
7 Un vrai ami doit encourager le chrétien à rester fidèle au Dieu Très-Haut. Seuls nos amis qui aiment Jéhovah feront cela. Tirons enseignement de l’erreur commise par Josaphat, roi de Juda. Jéhovah avait accordé son amitié à ce roi mais celui-ci eut le tort d’entretenir des rapports avec quelqu’un qui n’était pas l’ami de Dieu : Achab, roi d’Israël. Ce roi inique demanda à Josaphat de se joindre à lui dans une expédition militaire ayant pour but de recouvrer Ramoth en Galaad. Josaphat accepta sa proposition. Les prophètes de Baal prédirent que l’expédition réussirait mais le seul prophète de Jéhovah disponible, Michée, fils de Jimla, prédit la mort d’Achab. Au moment de la bataille, Achab se déguisa, mais il avait suggéré au roi de Juda de se revêtir de ses habits royaux. Les Syriens, prenant Josaphat pour le roi d’Israël, l’entourèrent pour l’attaquer. “ Josaphat poussa un cri, et Jéhovah le secourut, et Dieu écarta de lui les Syriens. ” (II Chron. 18:31). Les paroles du prophète de Jéhovah s’accomplirent. Un homme tira de son arc au hasard. La flèche atteignit Achab qui mourut de sa blessure. Quand Josaphat rentra à Jérusalem, Jéhu, fils de Hanani le voyant, lui déclara : “ Doit-on secourir le méchant, et aimes-tu ceux qui haïssent Jéhovah ? À cause de cela, Jéhovah est irrité contre toi. ” — II Chron. 19:2, AC.
8, 9. Comment le chrétien peut-il tirer enseignement de l’erreur de Josaphat, et pourquoi nos fréquentations peuvent-elles nous attirer la défaveur divine ?
8 Josaphat commit une grande erreur en cultivant l’amitié d’un ennemi de Jéhovah Dieu et en le secourant. Quand il choisit ses amis, le chrétien ferait bien de garder présentes à l’esprit les paroles du prophète : “ Aimes-tu ceux qui haïssent Jéhovah ? ” Le serviteur de Dieu doit faire très attention à ne pas cultiver des amitiés malsaines. L’approbation de Dieu ou son irritation contre nous dépend dans une large mesure du genre d’amis que nous nous choisissons. Il n’y a rien d’étonnant que le Dieu Très-Haut considère comme coupables ses serviteurs qui fréquentent des gens qu’il n’approuve pas. Ce n’est pas en fréquentant de telles personnes que nous gagnerons l’amitié de Dieu.
9 L’influence néfaste des mauvaises fréquentations ne manquera pas de nous corrompre et d’entamer notre intégrité, car il est écrit : “ Celui qui fréquente les sages devient sage, mais celui qui se plaît avec les insensés s’en trouve mal. ” (Prov. 13:20). Si Dieu n’était pas intervenu en faveur de Josaphat, les rapports que ce dernier avait entretenus avec Achab, roi insensé, lui auraient probablement coûté la vie.
10. Quel bon exemple David donna-t-il au serviteur de Dieu ?
10 Nous pouvons tirer une leçon non seulement de la faute commise par Josaphat mais aussi du bon exemple donné par David, qui pouvait dire : “ Je ne me suis pas assis avec les hommes de mensonge, je ne vais pas avec les hommes dissimulés ; je hais l’assemblée de ceux qui font le mal, je ne siège pas avec les méchants. Je lave mes mains dans l’innocence, et j’entourerai ton autel, Jéhovah. ” (Ps. 26:4-6, AC). David parlait comme s’il se trouvait devant un tribunal, à la barre des témoins. Il rendait témoignage à l’innocence de sa vie privée, pour ce qui était de ses fréquentations. Il se défendait d’avoir fréquenté ceux qui n’aiment pas Dieu et ses justes commandements. Puisse chaque vrai adorateur de Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, être à même d’affirmer ainsi son innocence quant à ses fréquentations !
GAGNONS L’AMITIÉ DU BON MAÎTRE
11. a) Outre les amitiés personnelles dangereuses, de quelles autres fréquentations mauvaises devons-nous nous garder ? Comment Jésus nous montra-t-il le bon exemple à cet égard ? b) Pourquoi un chrétien serait-il insensé de chercher l’amitié du monde ?
11 Il faut donc faire attention aux amis personnels que nous choisissons mais nous devons aussi nous garder des mauvaises fréquentations de groupements, de clubs et d’organisations qui, loin de nous encourager à servir Jéhovah, nous rendent esclaves du dieu de ce monde, Satan le Diable (II Cor. 4:4, Li). Jésus-Christ refusa de devenir un chef politique local par acclamation démocratique (Jean 6:15). Il repoussa de même l’offre de devenir le chef de l’organisation mondiale de Satan. En effet, le Diable “ lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores ”. (Mat. 4:8, 9.) Si Jésus rejeta toutes ces propositions, c’est parce que pour lui l’amitié de Dieu avait plus de valeur que toute autre chose. S’il avait accepté l’offre du Diable, il serait devenu l’ennemi de Dieu. Cultiver l’amitié du monde, c’est s’attirer inévitablement l’inimitié de Jéhovah. La règle divine est immuable : “ Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” (Jacq. 4:4). Le présent monde mauvais sera détruit lors de la guerre divine d’Harmaguédon et ses amis disparaîtront avec lui (I Jean 2:15-17). Le chant triomphal prophétique de Barak et de Débora déclare : “ Qu’ainsi périssent tous tes ennemis, ô Jéhovah ! Et que ceux qui l’aiment soient comme le soleil quand il se lève dans sa force ! ” — Juges 5:31, AC.
12, 13. a) Pourquoi le chrétien ne doit-il pas être un ami de l’argent ? b) Qui sont les deux maîtres, et pourquoi le chrétien ne peut-il être l’esclave des deux à la fois ?
12 Le chrétien ne devrait pas non plus être un ami de l’argent. Parlant des amis que nous devrions chercher, Jésus a dit : “ Faites-vous des amis avec l’Argent malhonnête. ” On peut se servir de l’argent pour se faire des amis mais il ne faut pas regarder l’argent lui-même comme le meilleur ami de l’homme, car Jésus a ajouté : “ Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : car ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et ne tiendra pas compte de l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. ” —Luc 16:9, 13, NC.
13 Par ces paroles, Jésus a énoncé une règle fondamentale : On ne peut être l’esclave de deux maîtres. Il va de soi qu’il s’agit ici de deux maîtres opposés l’un à l’autre, l’un bon et l’autre mauvais. Jésus a expliqué que si l’on s’attache à l’un, on ne tiendra pas compte de l’autre et qu’aimer l’un, c’est haïr l’autre. La différence entre les deux maîtres est tellement grande que l’on ne peut être en faveur des deux. Jéhovah Dieu est le grand Maître ; en tant que Créateur, il est le grand Propriétaire de toutes ses créatures. Pour être ses amis, nous devons le servir fidèlement, lui être exclusivement dévoués, lui vouer toute notre vie, nous dépenser entièrement dans son service et devenir des disciples de son Fils bien-aimé, Jésus-Christ. Jéhovah ne tolère pas que ses serviteurs lui réservent une partie de leur temps et qu’ils consacrent le reste à son adversaire détesté. Jésus a fait comprendre cela à l’assemblée de Laodicée, en ces termes : “ Je connais tes œuvres. Je sais que tu n’es ni froid ni bouillant. Puisses-tu être froid ou bouillant ! Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. ” (Apoc. 3:15, 16). Ceux qui ne sont ni chauds ni froids sont rejetés avec mépris. Il s’ensuit que le chrétien cherchant l’amitié de Dieu et de son Fils ne peut avoir le cœur partagé entre Jéhovah et l’autre maître, Satan le Diable, “ le dieu du présent système de choses ”.
14. a) Quelle erreur de jugement le jeune homme riche commit-il dans le choix de ses amis ? b) Pourquoi est-il si important de faire un bon emploi de l’argent ?
14 Jésus nous a fait clairement comprendre que nous ne pouvons être à la fois l’ami de Dieu et l’esclave de l’argent de ce monde et de son dieu, — l’autre maître. Ne soyons pas comme le jeune homme riche qui désirait l’amitié de Dieu mais qui n’était pas disposé à secouer les liens qui faisaient de lui un esclave de ce monde. Jésus lui avait dit de vendre ses possessions, de donner aux pauvres de Jéhovah Dieu, “ et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, et suis-moi ”. (Mat. 19:21.) Jésus lui appliquait la règle selon laquelle “ on ne peut être l’esclave de deux maîtres ”. Le dévouement exclusif envers Jéhovah Dieu, voilà la chose primordiale. Le jeune chef riche allait-il rendre à Jéhovah ce qui lui appartenait ou rester l’esclave de l’argent ? Son choix ne fut pas judicieux et il perdit ainsi le trésor de l’amitié divine. L’argent est utile. Jésus a montré qu’il faut l’utiliser pour s’acquérir l’amitié de Dieu et de son Fils. Sachant cela, le serviteur de Dieu ne permettra jamais à l’argent de devenir son maître ; il le maîtrisera, au contraire, et il l’utilisera pour accomplir le ministère de Jéhovah Dieu. Si nous nous laissons maîtriser par l’argent, nous nous attirerons l’inimitié de Jéhovah Dieu car nous deviendrons des amis de ce monde et des esclaves du dieu de ce monde, l’ennemi acharné de Jéhovah.
15. a) Quelle amitié devrions-nous chercher, et pourquoi n’avons-nous pas besoin d’être honteux de notre condition d’esclaves ? b) Comment Jésus démontra-t-il son amitié envers ceux qui lui obéissent, mais quel fait demeure ?
15 Celui qui veut vraiment vivre éternellement cherchera avant tout l’amitié du Maître suprême, Jéhovah Dieu, et de son Fils “ qu’il a établi héritier de toutes choses ”. (Héb. 1:2.) Quand on devient l’esclave de Dieu et de Jésus-Christ, on n’est pas dans une position méprisable où l’on est opprimé et tenu dans l’ignorance des desseins du Maître. Au contraire, en se rendant l’esclave fidèle et obéissant de Dieu et de son Fils, on devient leur ami. Il est réconfortant de méditer sur les paroles suivantes que Jésus adressa à ses fidèles disciples : “ Vous êtes mes amis, si vous faites tout ce que moi je vous commande. Je ne vous appelle plus esclaves, car l’esclave ne sait pas ce que son maître fait ; mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai ouï de mon Père. ” (Jean 15:14, 15, Da). Normalement, il existe entre un maître et ses esclaves des rapports froids et formalistes. Mais tout en étant ses esclaves, les disciples de Jésus sont également ses amis. Jésus-Christ démontra son amitié en livrant son âme “ pour ses amis ”. (Jean 15:13.) Il les racheta par son propre sang précieux, aussi cette amitié n’enlève-t-elle rien au fait que les chrétiens sont des esclaves de Dieu et de Jésus-Christ. Ils ne resteront les esclaves de leur Maître qu’en refusant de nouer amitié avec ce monde et son maître, Satan le Diable. Nul ne peut être l’esclave de deux maîtres.
16. Expliquez la parabole de Jésus concernant l’intendant, et l’application qu’il en fit.
16 Comment pouvons-nous gagner l’amitié de Jéhovah et de son Fils, et pourquoi faut-il le faire au plus vite ? Au seizième chapitre du livre de Luc, on trouve une parabole de Jésus concernant un domestique, un intendant qui, sachant qu’il allait bientôt perdre sa place, fit preuve de sagesse pratique en utilisant l’argent pour se faire des amis. L’intendant en question ne recevait pas de salaire ; les coutumes n’étaient pas les mêmes qu’aujourd’hui. Une fois congédié, il serait obligé de mendier ou de faire un travail pénible, — bêcher, par exemple. N’ayant pas la force de travailler la terre et ne voulant pas mendier, l’intendant diminua les dettes de certains débiteurs de son maître. Quand il perdit sa gérance, l’intendant avait des connaissances prêtes à le recevoir chez elles ; il s’était fait des amis par le moyen de l’argent. À présent, il n’avait pas besoin de gagner sa vie péniblement, en bêchant la terre, ou de s’humilier, en mendiant. Il avait songé à l’avenir et agi avec sagesse pratique en utilisant l’argent ou les biens matériels pour se faire des amis. Or Jésus-Christ déclare que les chrétiens doivent, eux aussi, faire preuve de sagesse pratique. “ Moi aussi, je vous dis : Faites-vous des amis avec l’Argent malhonnête, pour que le jour où il viendra à vous manquer, ils vous reçoivent dans les demeures éternelles. ” — Luc 16:9, NC.
17. a) Que possèdent Jéhovah et Jésus-Christ, et de quoi la plupart des gens ne se soucient-ils pas ? b) Vu l’incertitude de l’argent et de la vie dans ce monde, quelles promesses divines devraient nous inciter à suivre la voie de la sagesse pratique ?
17 Jéhovah Dieu et Jésus-Christ sont les seuls possesseurs des “ demeures éternelles ”. Ils ne recevront dans ces demeures que leurs amis. De nos jours, les gens sont tellement préoccupés par la crise du logement, les loyers élevés et les impôts écrasants que peu d’entre eux se soucient des demeures éternelles dans le monde nouveau de la droiture. Ce sera un monde “ où la justice habitera ” et où “ la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses [auront] disparu ”. (II Pierre 3:13 ; Apoc. 21:4.) Dieu nous en donne la promesse formelle dans sa Parole. Y croyez-vous ? Les paroles de Jéhovah s’accomplissent toujours, comme Josué le fit remarquer aux Israélites : “ Reconnaissez de tout votre cœur et de toute votre âme que, de toutes les bonnes paroles que Jéhovah, votre Dieu, a prononcées pour vous, aucune n’est restée sans effet ; toutes se sont accomplies pour vous, aucune n’est tombée. ” (Josué 23:14, AC). Puisque nous possédons la promesse divine infaillible d’un monde nouveau de la justice, pourquoi chercherions-nous des demeures permanentes dans ce présent monde ? Ce serait une futilité même d’essayer de le faire car l’argent peut disparaître du jour au lendemain et notre vie est tout aussi incertaine. La voie de la sagesse pratique consiste donc à utiliser nos biens matériels pour gagner l’amitié du Constructeur de toutes choses, et de son Fils Jésus-Christ, qui déclara à ses disciples : “ Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit. Je vais vous préparer une place. ” (Jean 14:2). Alors, le jour où l’argent viendra à nous manquer, nous serons sûrs d’être reçus avec amour dans les “ demeures éternelles ” du monde nouveau.
18. Pourquoi ne peut-on pas acheter les dons de Dieu, et qui peut devenir l’ami de Dieu ?
18 Est-ce à dire que Dieu se laisse acheter et que l’on peut éviter la colère divine moyennant finances ? Absolument pas ! Ananias et Saphira pensaient pouvoir acheter la faveur divine et se faire ainsi une bonne réputation. Ils n’avaient pas compris qu’un don d’argent fait dans un but intéressé n’est pas un acte d’amitié envers Dieu. De même, Simon, renommé auparavant pour ses pratiques magiques, croyait qu’il pouvait se procurer les faveurs de Dieu avec de l’argent. Il ne tarda pas à se détromper, car Pierre lui dit : “ Que ton argent périsse avec toi, puisque tu as cru que le don de Dieu s’acquérait à prix d’argent ! ” (Actes 8:20). Non, on ne peut acheter les dons de Dieu ; si le contraire était vrai, les riches seraient avantagés et pourraient s’acheter une place dans le monde nouveau. Mais Dieu n’a pas l’esprit mercenaire et partial. N’importe qui peut devenir l’ami de Dieu et de son Fils, même si ses possessions matérielles sont peu nombreuses et insignifiantes.
19. a) De quelle manière, donc, peut-on utiliser l’argent ou les biens matériels pour acquérir l’amitié de Dieu ? b) Quelle est la bonne façon d’employer nos biens ?
19 Comment, donc, est-il possible d’utiliser l’argent ou les biens matériels pour gagner l’amitié de Dieu ? Il s’agit de les employer non pour acheter Dieu mais pour le glorifier ! Toute la terre appartient à Jéhovah qui déclare : “ L’argent est à moi, et l’or est à moi. ” “ Car tout animal de la forêt est à moi, les bêtes sur mille montagnes. ” (Aggée 2:8 ; Ps. 50:10, Da). Il est évident que nous ne pouvons enrichir Dieu matériellement mais nous pouvons mettre à contribution nos moyens matériels pour glorifier Dieu, annoncer ses desseins et lui témoigner notre amour fidèle et notre dévouement exclusif. Encourager d’autres personnes à étudier la Bible, leur apporter des guides bibliques, leur parler pour les aider à comprendre les desseins divins et leur transmettre la promesse d’un monde nouveau juste, voilà comment utiliser nos biens pour glorifier Dieu !
20. Pourquoi ne faut-il pas tarder à gagner l’amitié de Dieu, et qui devons-nous fréquenter ?
20 Si nous employons nos biens pour glorifier Dieu, nous nous amasserons des trésors dans le ciel et nous nous ferons des amis qui ne nous abandonneront jamais et qui pourront nous donner la vie éternelle dans un monde gouverné par le Royaume des cieux. Il faut sans tarder gagner l’amitié de Dieu et de son Fils car nous sommes au “ temps de la fin ” de ce monde, lequel doit disparaître sous peu dans la guerre divine d’Harmaguédon. C’est donc dès maintenant qu’il faut manifester notre amitié envers Dieu, et chercher toute l’aide nécessaire pour acquérir son amitié. C’est pourquoi il faut fréquenter assidûment ceux qui aiment Dieu et lui obéissent, ceux que Jésus-Christ appelle “ mes amis ”. (Luc 12:4.) En se joignant aux témoins de Jéhovah dans la société du monde nouveau, des milliers de personnes sont en train d’apprendre comment se faire “ des amis avec l’Argent malhonnête, pour que le jour où il viendra à [leur] manquer, ils [les] reçoivent dans les demeures éternelles ”. — Luc 16:9, NC.
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Montrons-nous amis de DieuLa Tour de Garde 1962 | 15 juin
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Montrons-nous amis de Dieu
“ Jéhovah, qui habitera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui marche dans l’innocence, qui pratique la justice, et qui dit la vérité dans son cœur. ” — Psaume 15:1, 2, AC.
1. Quelle description la Bible donne-t-elle du monde nouveau, et quelles conditions requises devraient nous intéresser ?
QUICONQUE n’est pas l’ami de Dieu ne demeurera pas éternellement dans le monde nouveau comme l’hôte de Dieu. Jéhovah ne s’entoure que de créatures pures et bonnes, aussi existe-t-il des conditions à remplir pour être l’hôte de la tente de Jéhovah. Chaque vrai chrétien devrait s’intéresser à ces conditions requises car il devra les respecter s’il veut recevoir la bénédiction de la vie éternelle dans une demeure dont la Bible parle en ces termes : “ Puis je vis un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre avaient disparu (...). Et j’entendis une grande voix qui venait du trône et disait : Voici la demeure (tente, NW) de Dieu parmi les hommes : Il demeurera parmi eux et ils seront son peuple ; Dieu lui-même sera parmi eux. ” — Apoc. 21:1, 3, NC.
2. Quelle description divine nous est donnée d’un ami de Dieu ?
2 Le psalmiste David décrivit par inspiration les qualités requises pour être l’hôte et l’ami de Dieu. Il déclara : “ Jéhovah, qui habitera dans (sera l’hôte de, Li) ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? Celui qui marche dans l’innocence, qui pratique la justice, et qui dit la vérité dans son cœur. Il ne calomnie point avec sa langue, il ne fait point de mal à son frère, et ne jette point l’opprobre sur son prochain. À ses yeux le réprouvé est digne de honte, mais il honore ceux qui craignent Jéhovah. ” — Ps. 15:1-4, AC.
3. Pourquoi est-ce à juste titre que Jéhovah choisit avec soin ses hôtes, et en fut-il de même au temps de David ?
3 Il ne faut pas s’étonner que le Dieu Tout-Puissant ne reçoive pas tout le monde comme hôte dans sa tente. Celui qui possède un foyer n’y reçoit pas n’importe qui. Bien des personnes n’abriteraient pas des gens malhonnêtes chez elles, même pendant très peu de temps. Il en est de même de Jéhovah Dieu. Il ne reçoit pas tout le monde dans sa tente. “ Le méchant ne trouve point asile auprès de toi. ” (Ps. 5:5, Li 5:4, NW). Cela s’appliquait déjà à la tente de Dieu qui existait au temps de David. David avait fait transférer l’arche de Jéhovah de la maison d’Obed-Édom à Jérusalem. “ Après qu’on eut fait entrer l’arche de Jéhovah et qu’on l’eut déposée à sa place au milieu de la tente que David avait dressée pour elle, (...). ” (II Sam. 6:17, AC). Pénétrer dans cette tente, c’était entrer en la présence du Très-Haut. David sélectionna certains hommes, dont Asaph, qui auraient ce privilège (I Chron. 16:4-6). Seuls ceux qui marchaient dans l’innocence et qui étaient purs et droits pouvaient continuer à servir dans la tente de Jéhovah dressée sur sa montagne sainte.
4. Que peut-on dire des qualités requises pour rester en la présence de Dieu, et que devrait faire chaque chrétien ?
4 Jéhovah fait très attention à ceux qui demeurent en sa sainte présence. Si les qualités requises pour être l’hôte de la tente de Jéhovah furent très strictes au temps de David, combien plus strictes encore ne doivent-elles pas être pour demeurer dans la tente de Jéhovah comme hôte permanent, comme membre de sa sainte famille ! Pour recevoir ce privilège incomparable et pouvoir dire avec David : “ Je voudrais être à jamais l’hôte de ta tente ”, nous devons nous montrer amis de Dieu. Comme Dieu “ est un ami pour les hommes droits ”, si nous voulons jouir éternellement de sa protection et de son hospitalité, il est absolument indispensable que nous apprenions ce que Dieu exige pour devenir droits à ses yeux (Ps. 61:5, NC 61:4, NW ; Prov. 3:32). C’est pourquoi chaque chrétien devrait se poser les questions suivantes : “ Jéhovah, qui habitera dans ta tente ? Qui demeurera sur ta montagne sainte ? ” Et chacun devrait connaître à fond la réponse du psalmiste : “ Celui qui marche dans l’innocence, qui pratique la justice, et qui dit la vérité dans son cœur. ” — Ps. 15:1, 2, AC.
MARCHONS DANS L’INNOCENCE
5. Comment Adam ne marcha-t-il pas dans l’innocence, et que perdit-il ?
5 Pour marcher dans l’innocence au regard de Dieu, le chrétien doit avoir une confiance absolue en Jéhovah Dieu et démontrer cette confiance par l’obéissance à ses commandements. Adam, le premier homme, était l’hôte de Dieu dans le Paradis d’Éden. Adam aurait pu demeurer éternellement dans ce Paradis, lequel fut béni par la présence de Dieu. Mais il ne se montra pas ami de Dieu. À cause de sa désobéissance à son Père et Hôte céleste, Adam perdit sa demeure édénique, n’étant plus regardé comme un hôte désirable du “ jardin de Dieu ”. (Ézéch. 28:13.) Adam ne marcha pas dans l’innocence et ne put, par conséquent, être l’ami de Dieu.
6. Qui fut appelé “ ami ” de Jéhovah, et pourquoi ?
6 Mais la Bible donne de nombreux exemples d’hommes qui réussirent à se montrer amis de Dieu. Nous en trouvons une liste dans le onzième chapitre de la lettre aux Hébreux. Abraham figure dans cette liste et Jacques écrivit à son sujet : “ Et fut accomplie l’Écriture qui dit : Abraham eut foi en Dieu, et ce lui fut compté comme justice, et il fut appelé ami de Dieu. ” (Jacq. 2:23, NC). Quel privilège d’être appelé ami de Jéhovah ! À l’exemple d’Abraham, sommes-nous prêts à développer les qualités requises pour être amis de Jéhovah ? Il ne nous suffit pas de vouloir être ses amis ; nous devons nous montrer amis de Dieu. Abraham démontra sa foi et sa confiance en Dieu en obéissant à l’ordre divin de quitter Ur des Chaldéens et, plus tard, en se montrant prêt à sacrifier le seul fils qu’il eut de Sara, son bien-aimé Isaac. Le rédacteur de la lettre aux Hébreux écrivit à ce propos : “ Par la foi, Abraham obéit à l’appel de partir vers un pays qu’il devait recevoir en héritage, et il partit ne sachant où il allait. (...) Par la foi, Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac, et c’est son fils unique qu’il offrait en sacrifice, lui qui était le dépositaire des promesses, lui à qui il avait été dit : C’est par Isaac que tu auras une postérité portant ton nom. ” (Héb. 11:8, 17, 18, Jé). Abraham marcha dans l’innocence et démontra sa foi et sa confiance en Dieu par son obéissance ; c’est pourquoi “ il fut appelé ami de Dieu ”.
7. Comment faut-il apprécier l’amitié divine ?
7 Existe-t-il une satisfaction plus grande que celle d’être l’ami de Jéhovah ? Qu’est-ce que le “ succès ” dans les entreprises commerciales de ce monde à côté de l’amitié divine ? Rien n’apporte le même bonheur et la même satisfaction que le sentiment d’être “ riche pour Dieu ”. (Luc 12:21.) Les hommes déploient des efforts immenses pour réussir dans le monde des affaires ; apprendre comment marcher dans l’innocence au regard de Dieu afin de devenir son ami, voilà un but digne d’efforts plus grands encore.
PERSÉVÉRONS DANS NOTRE INNOCENCE
8. a) Citez quelques exemples d’hommes qui persévérèrent dans leur innocence. b) Comment peut-on persévérer dans l’innocence, à l’exemple de Daniel ?
8 L’examen de la vie de ceux qui se montrèrent amis de Dieu, révèle qu’ils persévérèrent dans leur innocence. “ Hénoc marcha avec Dieu. ” “ Noé était un homme juste, intègre parmi ses contemporains, et il marchait avec Dieu. ” (Gen. 5:23, 24 ; 6:9, Jé). Le prophète Daniel persévéra dans son innocence. Aux moments décisifs de sa vie, il ne se fia pas à la sagesse humaine ; il chercha à être guidé par Dieu. Il fit cela parce qu’il compta continuellement sur Jéhovah Dieu. Daniel resta en communion avec son Dieu, en dépit des lois lui interdisant de le faire. Il pria régulièrement, persévérant dans sa confiance en son plus grand Ami. Daniel fut jeté dans la fosse aux lions à cause de sa fidélité à Jéhovah. Même le roi païen Darius dut reconnaître la constance de Daniel : “ Ton Dieu, que tu as servi avec persévérance, c’est lui qui te sauvera. ” (Dan. 6:16, 20, Jé). En persévérant dans son innocence, Daniel gagna l’amour de Dieu, et l’ange de Jéhovah, Gabriel, lui déclara : “ Tu es un bien-aimé. ” — Dan. 9:23.
9. Qu’est-ce qui est indispensable si l’on veut marcher dans l’innocence ?
9 Pour persévérer dans notre innocence comme le firent Hénoc, Noé, Abraham et Daniel, nous devons penser à Jéhovah dans tout ce que nous faisons. Le livre des Proverbes (3:5, 6, AC) déclare : “ Confie-toi de tout ton cœur en Jéhovah, et ne t’appuie pas sur ta propre intelligence. Pense à lui dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. ” Nul ne peut être un ami de Dieu s’il ne veut pas écouter ce conseil. Du reste, on ne peut se vouer à Jéhovah si on ne se confie pas en lui et si on ne cherche pas à être guidé par lui afin de marcher constamment sur des sentiers droits.
10, 11. a) Que peut-il arriver si l’on ne tient pas compte de Jéhovah ? b) Quels moments décisifs un certain homme de Dieu vécut-il, et comment y fit-il face ?
10 Quelle folie de ne pas penser à Jéhovah dans toutes nos voies, surtout si nous sommes ses serviteurs ! Une catastrophe peut vite nous surprendre si nous ne tenons pas compte de Jéhovah aux moments décisifs de notre vie. C’est ce qui arriva à un certain prophète. Le treizième chapitre du Premier Livre des Rois 1R 13 raconte “ qu’un homme de Dieu arriva, dans la parole de Jéhovah, de Juda à Béthel, pendant que Jéroboam se tenait à l’autel pour mettre le feu aux victimes ”. L’homme de Dieu, dont nous ignorons le nom, prononça une prophétie remarquable annonçant la ruine de l’autel et des idolâtres qui s’en servaient pour offrir leurs sacrifices. Jéroboam, roi inique, se mit en colère contre le prophète courageux et étendit sa main pour ordonner son arrestation. Au même moment, sa main se dessécha et l’autel se fendit. Jéroboam implora le prophète de prier pour lui et pour la guérison de sa main. Le prophète accéda à sa demande et la main du roi retrouva son état normal. Plein de ruse, Jéroboam invita le prophète dans un dessein intéressé à se restaurer à la table royale. Ce fut un moment décisif dans la vie du prophète. Marcherait-il dans l’innocence ? Oui, il obéit à Jéhovah et refusa catégoriquement toute association avec quelqu’un qui haïssait Jéhovah et adorait des idoles, fût-il roi. “ L’homme de Dieu répondit au roi : Quand tu me donnerais la moitié de ta maison, je n’entrerais pas avec toi, et je ne mangerais pas de pain ni ne boirais d’eau dans ce lieu ; car cet ordre m’a été donné dans la parole de Jéhovah : Tu ne mangeras pas de pain et tu ne boiras pas d’eau, et tu ne prendras pas à ton retour le chemin que tu auras suivi en allant. ”
11 Si l’homme de Dieu avait continué à marcher dans l’innocence devant Jéhovah, tout aurait été pour le mieux. Mais presque immédiatement après, il vécut un autre moment décisif. Sortant de la ville, il rencontra “ un vieux prophète ” qui demeurait à Béthel. Le vieillard invita l’homme de Dieu à l’accompagner chez lui pour prendre quelque nourriture. “ Je ne puis ni retourner avec toi, ni entrer dans ta maison, répondit l’homme de Dieu, (...) car il m’a été dit dans la parole de Jéhovah : Tu n’y mangeras pas de pain et tu n’y boiras pas d’eau. ” Le récit ne précise pas quel mobile l’y poussa, toujours est-il que le vieux prophète dit alors un mensonge : “ Moi aussi je suis prophète comme toi, et un ange m’a dit dans la parole de Jéhovah : Ramène-le avec toi dans ta maison, pour qu’il mange du pain et boive de l’eau. ” Malgré l’ordre formel de Jéhovah, l’homme de Dieu entra chez le vieillard et accepta son pain et son eau. Les conséquences furent désastreuses.
12. Comment l’homme de Dieu ne marcha-t-il pas dans l’innocence, et quelles en furent les conséquences ?
12 Pendant qu’ils étaient assis à table, la parole de Jéhovah fut adressée au prophète menteur et il déclara à l’homme de Dieu désobéissant : “ Ainsi parle Jéhovah : Parce que tu as été rebelle à l’ordre de Jéhovah, et que tu n’as pas observé le commandement que Jéhovah, ton Dieu, t’avait prescrit ; parce que tu es retourné, et que tu as mangé du pain et bu de l’eau dans le lieu dont Jéhovah t’avait dit : Tu n’y mangeras pas de pain et tu n’y boiras pas d’eau, — ton cadavre n’entrera point dans le sépulcre de tes pères. ” Cette fois-ci le vieux prophète avait réellement prononcé des paroles venant de Jéhovah. L’homme de Dieu se mit en route, à dos d’âne. “ Il fut rencontré par un lion, qui le mit à mort ” et “ son cadavre était étendu sur le chemin ”. Le lion ne dévora ni l’homme ni l’âne mais se tint à coté d’eux comme signe indiquant qu’il ne s’agissait pas d’un acte fortuit mais d’un châtiment divin. — I Rois 13:1-28, AC.
13. Qu’aurait dû faire l’homme de Dieu pour continuer à marcher dans l’innocence ?
13 Quelles conséquences tragiques pour avoir manqué de marcher dans l’innocence ! L’homme de Dieu possédait assez de connaissance pour éviter les sentiers tortueux ; n’avait-il pas reçu des ordres explicites de Jéhovah fixant sa ligne de conduite ? Certes, le vieux prophète menteur disait qu’“ un ange ” avait annulé ces ordres, mais l’homme de Dieu n’aurait pas dû accepter un message de seconde main qui disait exactement le contraire de celui qu’il avait reçu directement de Jéhovah. Qu’aurait-il dû faire ? Son devoir était d’obéir au commandement de Jéhovah. Plutôt que d’aller directement à l’encontre des ordres divins qu’il avait reçus, l’homme de Dieu aurait dû consulter Jéhovah avant d’agir. Il aurait pu prier Dieu et chercher ses directives à ce moment décisif de sa vie. Sans se soucier de prier ou de mettre en doute la véracité du message de l’“ ange ”, reçu de seconde main, l’homme de Dieu alla “ plus avant ”a et s’engagea dans un sentier tortueux. Malgré sa conduite méritoire jusqu’alors, il ne persévéra pas dans son innocence et ne marcha plus avec Dieu.
ÉVITONS LES PÉCHÉS D’ORGUEIL
14. Quel enseignement le chrétien peut-il tirer de cet exemple en vue de marcher dans l’innocence ?
14 Quel enseignement le chrétien peut-il tirer de cet exemple ? Celui-ci : S’il veut marcher dans l’innocence devant Jéhovah et persévérer dans cette voie, il doit constamment chercher la direction divine, particulièrement aux moments décisifs de sa vie. N’allez jamais “ plus avant ” orgueilleusement, vous fondant sur vos propres idées ou celles d’une autre personne, même s’il s’agit de quelqu’un qui occupe ou prétend occuper un poste de responsabilité dans l’organisation de Dieu. Si nous nous laissons toujours guider par Jéhovah, nous ne serons pas induits en erreur par des imposteurs ou par des gens biens intentionnés mais qui s’appuient sur leur propre intelligence. Ainsi, nous marcherons dans l’innocence et sur des sentiers droits, et nous éviterons la ruine que subit l’homme de Dieu parce qu’il fut “ rebelle à l’ordre de Jéhovah ”. — I Rois 13:21, AC.
15. a) Comment doit prier le serviteur de Dieu, et pourquoi ? b) Comment Saül échoua-t-il à cet égard, et quel en fut le résultat ?
15 Pour nous montrer amis de Dieu, nous devons lui demander son aide, afin de nous préserver des actes présomptueux. Le chrétien devrait faire sienne la prière du psalmiste qui dit : “ Préserve aussi ton serviteur des péchés d’orgueil ; qu’ils ne dominent pas sur moi ! Alors je serai sans tache et exempt de grands péchés. ” (Ps. 19:14, NC 19:13, NW). Que le chrétien se garde bien d’imiter la présomption du roi Saül. Lors de la guerre contre les Philistins, le prophète Samuel avait dit à Saül de ne rien entreprendre mais d’attendre l’arrivée du prophète à Guilgal. Mais Samuel n’arrivait toujours pas pour offrir des sacrifices et Saül avait du mal à tenir le peuple réuni. Aussi prit-il les devants et alla-t-il “ plus avant ” sur les sentiers tortueux de l’orgueil. “ Il offrit l’holocauste ”, bien que ne possédant pas cette prérogative. Quand Samuel arriva peu de temps après, Saül tenta de se justifier, invoquant en sa faveur la crainte des Israélites et le retard du prophète. “ Alors, dit-il, me faisant violence, j’ai offert l’holocauste. ” Quelle folie ! Se fiant à sa propre sagesse et se “ faisant violence ”, Saül alla plus avant orgueilleusement. Parce qu’il ne marcha pas dans l’innocence, il perdit son royaume et l’amitié de Jéhovah. Samuel lui dit : “ Maintenant ton règne ne subsistera point. Jéhovah s’est cherché un homme selon son cœur. ” — I Sam. 13:8, 9, 12, 14, AC.
16. a) Comment Dieu nous préserve-t-il des péchés d’orgueil, et sous ce rapport, comment l’apôtre Paul marcha-t-il dans l’innocence ? b) Quand il est dans le doute, que doit éviter le chrétien ?
16 Dieu nous préserve des péchés d’orgueil par sa Parole et en nous accordant le privilège de la prière. Nous pouvons étudier la Parole de Dieu écrite dans la Sainte Bible et y apprendre les principes de Jéhovah qui doivent gouverner notre ligne de conduite. Il nous faut consulter son Livre de sagesse. La prière nous préserve des actes présomptueux car grâce à elle nous pouvons tenir compte de Jéhovah dans tout ce que nous faisons. Dieu nous préserve également des péchés d’orgueil en nous conseillant par l’intermédiaire de son organisation. Quand il y eut une contestation à propos de la circoncision des gentils, Paul et Barnabas n’allèrent pas “ plus avant ” présomptueusement. Paul savait dès le début quelle était la bonne décision à prendre, mais il n’insista pas. Il se rendit à Jérusalem, où le collège des apôtres et des anciens examina l’affaire. Une décision fut prise, en harmonie avec l’esprit saint. Le collège rédigea une lettre et cette déclaration officielle pouvait être lue à l’assemblée. Paul n’alla de l’avant qu’après avoir reçu l’autorisation de l’organisation (Actes 15:1-31). De même aujourd’hui, le chrétien est préservé des péchés d’orgueil non seulement par la prière et par la Parole de Dieu mais encore par les conseils de l’organisation de Jéhovah. Quand vous êtes dans le doute à un moment décisif de votre vie, n’allez pas “ plus avant ” en vous fiant à la seule sagesse humaine. Gardez-vous bien de faire cela. Cherchez plutôt à être guidé par Jéhovah Dieu en consultant sa Parole. Alors vous marcherez sur des sentiers droits et vous persévérerez dans votre innocence.
PRATIQUONS LA JUSTICE ET DISONS LA VÉRITÉ
17. Qu’exige Dieu de ses amis ? Comment donc devons-nous traiter nos compagnons ?
17 L’ami de Jéhovah est celui qui, à tout moment, “ pratique la justice ”. (Ps. 15:2.) La vie du chrétien doit se conformer aux règles de conduite énoncées dans la Parole de Dieu. Son comportement doit être saint. “ Vous aussi soyez saints dans toute votre conduite, selon qu’il est écrit : Vous serez saints, car je suis saint. ” (I Pierre 1:15, 16). Jéhovah étant saint, il ne reçoit pas comme hôtes dans sa tente ceux qui sont méchants ou qui agissent injustement envers leurs semblables et leurs compagnons chrétiens. Si l’on veut pratiquer la justice, on ne peut être malhonnête avec ses amis ou les calomnier. “ Car tu n’es point un Dieu ami de l’injustice, le méchant ne trouve point asile auprès de toi : les insensés ne se dressent pas devant tes yeux, tu hais tous ceux qui font le mal, tu fais périr tous les artisans de mensonge, l’homme de sang et de ruse est en abomination à Yahweh ! ” — Ps. 5:5-7, Li 5:4-6, NW.
18. a) Qu’en est-il des petits actes d’injustice ? b) Quel est le devoir du chrétien qui emprunte quelque chose ?
18 On se trompe si l’on pense que Dieu accueillera comme hôtes dans sa tente ceux qui se souillent par des pratiques injustes. Notez ce détail de la description de l’ami de Dieu : “ Il ne fait point de mal à son frère. ” (Ps. 15:3, AC). Cela doit être vrai pour les petites choses comme pour les grandes car “ celui qui est injuste dans les moindres choses l’est aussi dans les grandes ”. (Luc 16:10.) Le chrétien qui emprunte quelque chose à son compagnon et qui refuse de le lui rendre ne sera pas pardonné par Dieu simplement parce que l’objet ou le montant emprunté est peu important. “ Le méchant emprunte, et il ne rend pas. ” (Ps. 37:21). Certaines personnes ont du mal à rendre ce qu’elles empruntent mais si elles veulent pratiquer la justice, elles s’efforceront de le faire, même s’il faut le rendre en plusieurs fois échelonnées sur un laps de temps considérable. Le fait de faire l’effort montre que l’on “ pratique la justice ” dans son cœur.
19. a) Que signifie “ dire la vérité dans son cœur ” ? b) Qu’exige Jésus de ses amis, et comment cela a-t-il un rapport avec la nécessité de dire la vérité ?
19 Il “ dit la vérité dans son cœur ”, voilà une autre qualité requise pour être l’hôte de Dieu (Ps. 15:2, AC). Celui qui dit la vérité dans son cœur est honnête vis-à-vis d’autrui et de lui-même. S’il dit la vérité dans son cœur, il la dira aussi par sa langue. Non seulement il évitera le mensonge mais il annoncera également la vérité, la vérité divine. Les vérités que Dieu demande aux chrétiens d’annoncer sont consignées dans sa Parole. Elles comprennent les commandements de Jésus-Christ, le Fils de Dieu, surtout ceux qui concernent la prédication du Royaume de Dieu. Pendant son séjour terrestre, le Seigneur Jésus déclara : “ Vous êtes mes amis, si [quoi ? si] vous faites ce que je vous commande. ” (Jean 15:14). Quel est le commandement que le Seigneur Jésus a ordonné à ses disciples d’observer au “ temps de la fin ” où nous sommes ? Quoi, sinon la vérité concernant l’établissement du Royaume de Dieu ? Jésus prédit, en effet : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. ” — Mat. 24:14.
20. Que résulte-t-il de l’annonce des vérités du Royaume ? Quel devoir incombe à chaque chrétien ?
20 Par conséquent, quiconque voudra être l’ami de Dieu et de son Fils doit prendre part à cette grande œuvre consistant à annoncer les vérités du Royaume. Grâce à ces vérités, des milliers d’humains qui étaient les ennemis de Dieu sont à présent ses amis. Voilà le grand privilège que possède chaque vrai chrétien et le devoir qui lui incombe : convertir les ennemis de Dieu pour qu’ils deviennent ses amis ! Pour faire cela, il faut prêcher la vérité. Quiconque “ dit la vérité dans son cœur ”, annoncera la vérité par sa bouche et apprendra à ses semblables les vérités concernant le Royaume de Dieu. À propos de cette conversion des ennemis de Dieu en amis, par le moyen de la vérité, l’apôtre écrivit : “ Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu ! ” — II Cor. 5:20.
21. Puisque le monde nouveau est si proche, quelle doit être notre ligne de conduite, et quelle bénédiction recevrons-nous ?
21 Le monde nouveau de la justice est très proche. Ce sera un monde où “ la tente de Dieu ” sera parmi les hommes. “ Jéhovah, qui habitera dans ta tente ? ” Transmettons fidèlement à nos semblables les vérités concernant le Royaume de Dieu pour qu’ils puissent se réconcilier avec Dieu. Parlons toujours d’un cœur débordant de vérité et pratiquons la justice dans nos rapports avec autrui. Persévérons, et marchons avec Dieu dans l’innocence, comme le firent Hénoc, Noé, Abraham et Daniel. Cherchons sans cesse à être guidés par Dieu dans tout ce que nous faisons. Puissions-nous nous montrer des amis fidèles de Dieu, à travers la fin du présent monde et jusque dans le glorieux monde nouveau ! Alors, le souhait exprimé par le psalmiste en ces termes : “ Je voudrais être à jamais l’hôte de ta tente ”, deviendra une réalité pour nous, car nous serons les hôtes de Dieu et nous aurons le privilège de demeurer éternellement dans la tente de Jéhovah. — Ps. 61:5, NC 61:4, NW.
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