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“Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés”La Tour de Garde 1968 | 15 février
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“Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés”
“Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face !” — Ps. 68:2, AC 68:1, NW.
1, 2. Qui sont les ennemis, parfois inconscients, de Dieu ?
DIEU a des ennemis ! Des millions d’hommes se dressent contre la pensée même de l’existence de Dieu, le Très-Haut et le Tout-Puissant, l’Être divin qui n’a ni commencement ni fin, le Créateur des cieux, de la terre et de l’homme, Celui devant qui toutes les créatures humaines intelligentes sont responsables et dont elles dépendent entièrement.
2 Il y a d’autres personnes qui prétendent adorer Dieu, mais qui sont en réalité ses ennemis, très vraisemblablement ses pires ennemis, car elles le présentent sous un faux jour et sont hypocrites sur le plan religieux. C’est ce qu’a déclaré il y a bien longtemps un homme qui aimait Dieu : “Ils déclarent publiquement connaître Dieu, mais ils le renient par leurs œuvres, étant détestables et désobéissants et non approuvés pour aucune bonne œuvre.” (Tite 1:16). Des millions d’autres gens sont ennemis de Dieu sans en avoir conscience ; ce n’est pas parce qu’ils adorent de faux dieux, mais plutôt parce qu’ils aiment le monde. Or la Bible déclare : “Adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se constitue ennemi de Dieu.” (Jacq. 4:4). On ne peut donc nier que Dieu ait des ennemis, pour le malheur de ces derniers !
3. a) Jusqu’à quel point Dieu va-t-il maintenant se lever contre ses ennemis ? b) Selon Ésaïe 28:21, quel est le dessein de Dieu, et qu’est-ce que cela devrait faire comprendre à ses ennemis ?
3 L’heure est arrivée où Dieu va se lever contre ses ennemis terrestres et leur infliger un coup décisif qui les anéantira. Les pages de l’Histoire relatent des cas où Dieu s’est levé contre certains ennemis pour neutraliser leur résistance. Mais à notre époque, conformément à son dessein déclaré, il va se lever pour débarrasser la terre de ses ennemis modernes. Il le fera d’un seul coup, et aucun de ses ennemis n’échappera. Bien que Dieu l’ait formulé il y a vingt-sept siècles, il n’a pas oublié son dessein annoncé en ces termes : “Jéhovah se lèvera comme à la montagne de Pharusim [Pératsim] ; il frémira d’indignation comme dans la vallée de Gabaon, pour accomplir son œuvre, œuvre singulière ! pour exécuter son travail, travail étrange !” (Is. 28:21, AC). L’Histoire raconte ce qui se passa à Pératsim, et cela devrait suffire pour faire comprendre aux ennemis de Jéhovah comment ses forces destructives s’abattront sur eux comme un flot inondant qui les emportera, eux et leurs idoles.
4, 5. a) Qui a été témoin de ce que Dieu a accompli à Pératsim et à Gabaon, et quel a été le rôle de celui-ci à l’égard des ennemis de Dieu qui résidaient dans tout le pays ? b) Quelle a été, selon Psaume 68:2-4 68:1-3, NW, sa prière concernant les ennemis de Dieu et les justes ?
4 David, roi de Jérusalem, fut témoin de ce qui se passa à Pératsim et également de ce qui se produisit plus tard à Gabaon, au onzième siècle avant notre ère (II Sam. 5:17-25 ; I Chron. 14:8-17). Les victoires remportées sur les ennemis philistins à Pératsim et à Gabaon ne débarrassèrent pas le pays de tous les adversaires du royaume théocratique que Jéhovah avait établi en Orient, royaume dans lequel le roi David était le représentant visible de Jéhovah, et dont le trône était établi à Jérusalem. De nombreux autres ennemis se trouvaient encore dans la bande de terre que Jéhovah Dieu avait promis de donner à l’ancêtre de David, le patriarche Abraham, bande de terre qui s’étendait du grand fleuve, l’Euphrate, jusqu’au torrent d’Égypte (Gen. 15:17-21 ; 12:1-9 ; 13:14-18). Des ennemis puissants, tels que les Syriens, habitaient toujours dans cette région et devaient soit être détruits, soit être assujettis et réduits à l’état de vassaux. Dieu avait ordonné au roi David de faire la guerre à ces ennemis de façon à donner “tout le pays” aux descendants du fidèle ami de Dieu Abraham, conformément à la promesse divine. David a dû penser à ces ennemis quand il rédigea les premières lignes du Psaume 68 (versets deux à quatre, AC Ps 68:1-3, NW) :
5 “Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés, et que ceux qui le haïssent fuient devant sa face ! Comme se dissipe la fumée, dissipe-les ; comme la cire se fond au feu, que les méchants disparaissent en face de Dieu ! Mais que les justes se réjouissent et tressaillent devant Dieu ; qu’ils soient transportés d’allégresse !”
6, 7. a) Qui le psalmiste David a-t-il cité ici, et qu’avait dû construire ce dernier pour symboliser la présence de Dieu ? b) Quand et pourquoi Moïse prononça-t-il les paroles reprises par David ?
6 Comme il y a avait encore en Terre promise des ennemis non subjugués, la marche triomphale de Jéhovah Dieu contre ses ennemis n’était pas encore complètement arrivée à son terme. C’est pourquoi il convenait que le roi David, écrivant sous inspiration, citât les paroles d’un homme que Jéhovah Dieu avait utilisé au seizième siècle avant notre ère, quand il commença cette marche triomphale, à savoir le prophète Moïse. À cette époque-là, Moïse se trouvait au désert de Sinaï, en Arabie, avec les douze tribus des fils d’Israël et aussi avec des non-Israélites, une “multitude de gens d’origine diverse”. (Ex. 12:38, CT ; Nomb. 11:4.) L’immense camp se composait de plusieurs millions d’âmes. Au printemps de l’année précédente, Jéhovah Dieu avait miraculeusement délivré d’Égypte tout ce peuple, et il avait même détruit les armées des Égyptiens sous la conduite de Pharaon, lorsqu’elles essayèrent de rattraper les Israélites qui fuyaient à travers le lit asséché de la mer Rouge. Au cours du troisième mois après cette délivrance, les Israélites et la “multitude de gens d’origine diverse” parvinrent au pied du mont Sinaï, où Jéhovah Dieu conclut avec eux un pacte ou contrat national.
7 Conformément à la Loi de cette alliance nationale, les Israélites construisirent un tabernacle sacré, réservé au culte de Dieu. Dans la chambre intérieure de ce tabernacle, ils placèrent l’arche de l’alliance recouverte d’or, qui représentait la présence de Dieu dans ce lieu très saint. Chaque fois que les Israélites levaient le camp pour continuer leur voyage, les prêtres prenaient l’arche de l’alliance sur les épaules et la transportaient à l’étape suivante. Ainsi, Dieu et son peuple marchaient pour prendre possession de la Terre promise. Avant de pouvoir occuper tout le pays, ils avaient de nombreux ennemis à vaincre. Reconnaissant ce fait, Moïse, le médiateur entre Dieu et la nation d’Israël, invita Dieu à marcher devant eux. À ce sujet, nous lisons dans Nombres 10:35, 36 (AC) : “Quand l’arche partait, Moïse disait : ‘Lève-toi, Jéhovah, et que tes ennemis soient dispersés ! Que ceux qui te haïssent fuient devant ta face !’ Et quand elle s’arrêtait, il disait : ‘Reviens, Jéhovah, vers les myriades des milliers d’Israël !’”
8, 9. Selon Psaume 68:5-7 68:4-6, NW, quelle invitation le roi David adressa-t-il à son peuple à propos de Dieu ?
8 Les victoires de Jéhovah et toute la miséricorde dont il avait fait preuve à l’égard de son peuple méritaient d’être célébrées dans un cantique chanté à sa louange. C’est pourquoi le roi David, lui-même psalmiste, chanteur et musicien, adressa à son peuple, les douze tribus d’Israël, l’invitation suivante :
9 “Chantez à Dieu, célébrez son nom ! Frayez le chemin à celui qui s’avance à travers les plaines ! Jéhovah est son nom ; tressaillez devant lui ! Il est père des orphelins et juge des veuves, notre Dieu dans sa sainte demeure. Aux abandonnés Dieu donne une maison ; il délivre les captifs et les rend au bonheur ; mais les rebelles restent au désert brûlant.” — Ps. 68:5-7, AC 68:4-6, NW.
10. Comment, dans le cas d’Israël, Dieu s’est-il montré a) un père pour des orphelins, et b) un juge des veuves ?
10 Aucun pays ou peuple de la terre n’a aujourd’hui un chef meilleur que celui que possédait l’ancienne nation d’Israël, à savoir son Dieu et Roi invisible. Tous les membres de ce peuple avaient été faits prisonniers involontairement et injustement par l’Égypte païenne ; mais Jéhovah Dieu dévasta le pays d’Égypte au moyen de dix fléaux miraculeux, délivra son peuple et lui accorda une prospérité qui arriva à sa plénitude à l’époque du roi David. En Égypte, le peuple d’Israël avait été comme un orphelin, mais Jéhovah s’était montré un père à son égard, appelant la nation tout entière “mon premier-né”. (Ex. 4:22.) Lorsque Dieu délivra son premier-né Israël de l’oppression du pharaon qui l’avait défié, tous les mâles premiers-nés d’Égypte moururent. Le peuple de Dieu prisonnier dans ce pays était comme une veuve délaissée qui n’avait personne pour plaider sa cause devant le tribunal, puis Dieu intervint en tant que Juge équitable de la Cour suprême et veilla à ce que cette nation affligée reçût ce à quoi elle avait droit, c’est-à-dire la libération. Ainsi Dieu devint comme un mari à l’égard de son peuple. — Is. 54:5, AC ; Jér. 3:14 ; 31:31, 32.
11. Comment l’attitude de Dieu à l’égard des “abandonnés” contraste-t-elle avec celle qu’il adopte des “rebelles”, et avec quel nom s’est-il avancé ?
11 Traités comme des esclaves dangereux en Égypte, les Israélites étaient comme “abandonnés” dans un désert inhabitable, n’ayant aucune maison où ils auraient pu s’abriter. Mais Jéhovah les délivra et les installa comme dans une maison, en Terre promise. Quant à ses ennemis, les rebelles qui lui résistaient, Dieu les priva de sa faveur et de ses bénédictions rafraîchissantes, les obligeant à rester comme dans un désert brûlé par le soleil. Son nom est Jéhovah, dont la forme abrégée est Jah. Alors que les membres de son peuple se trouvaient encore en Égypte, Jéhovah leur fit connaître son nom comme jamais ni eux ni leurs pères fidèles ne l’avaient connu (Ex. 15:1, 2 ; 17:16, AC). Ayant couvert son nom de gloire, Dieu s’avança à travers les plaines du désert à la tête de son peuple qu’il conduisait vers la Terre promise. Chantez à sa gloire !
LA MARCHE DU MONT SINAÏ À SION
12, 13. Comme nous le rappelle le psalmiste David, quelles choses Dieu peut-il ébranler pour manifester sa puissance de Créateur, et comment a-t-il démontré cela au mont Sinaï ?
12 Jéhovah, le Dieu Tout-Puissant, n’a aucun mal à ébranler le ciel et la terre pour prouver qu’il est le Dieu de la création et de toutes ses lois. Il montra qu’il est capable d’agir de la sorte au mont Sinaï, en Arabie, où il amena son peuple au troisième mois de sa délivrance de l’esclavage égyptien. Avant même de donner les Dix Commandements du haut du mont Sinaï, il fit des démonstrations terrifiantes de sa puissance sur terre et au ciel, afin de bien faire comprendre au peuple d’Israël que son Législateur n’était pas une faible créature humaine, mais qu’il était bien le Dieu du ciel et de la terre. Si les choses inanimées de sa création sont ébranlées par sa présence invisible, pourquoi ses créatures humaines intelligentes qui observent les œuvres merveilleuses de sa création ne seraient-elles pas ébranlées, elles aussi ? Pour accomplir sa volonté, Dieu peut ébranler le ciel et la terre. David, roi et psalmiste, loua Jéhovah de ce que parmi ses attributs il possède la puissance d’agir de la sorte. Il écrivit :
13 “Ô Dieu, quand tu sortis à la tête de ton peuple, quand tu t’avançais dans le désert, (...) la terre fut ébranlée, les cieux eux-mêmes se liquéfièrent devant Dieu, le Sinaï trembla devant Dieu, le Dieu d’Israël. Tu répandis, ô Dieu, une pluie généreuse en faveur de ton héritage, et tu le réconfortas, alors qu’il était épuisé. Ton troupeau [NW : communauté habitant sous la tente] s’y établit ; dans ta bonté, ô Dieu, tu pourvus aux besoins du malheureux.” — Ps. 68:8-11, CT 68:7-10, NW.
14. a) Comment Dieu a-t-il fortifié son héritage lorsque celui-ci était épuisé ? b) Combien de temps son peuple a-t-il été une “communauté habitant sous la tente”, et à quelle opposition a-t-il dû faire face ?
14 Le peuple d’Israël avait été choisi d’entre les nations païennes pour être la possession exclusive de Dieu, et celui-ci appela ce peuple son héritage (Deut. 32:8, 9). Israël avait été malheureux en Égypte, et lorsque ce peuple arriva au pied du mont Sinaï, en plein désert, il était sans doute épuisé et semblable à un pays desséché. Mais en lui donnant les Dix Commandements et toutes les autres lois de son alliance, et en organisant en son sein le culte pur, Jéhovah Dieu commença à faire tomber sur lui une pluie généreuse de bénédictions spirituelles. Ainsi Dieu nourrit spirituellement et fortifia le peuple de son héritage. Celui-ci apprit qu’il devait vivre, non seulement d’une nourriture physique, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Pendant longtemps — quarante ans — ce peuple fut une communauté habitant sous la tente dans le désert, en dehors des limites de la Terre promise. Mais à la fin de cette période, Jéhovah le conduisit à la frontière du “pays où coulent le lait et le miel”. Alors les rois locaux se mirent à résister à ce peuple. Que devait-il faire ? Écoutez :
15, 16. Selon Psaume 68:11, quel rôle les femmes d’Israël ont-elles joué par rapport aux victoires de Dieu auxquelles participaient leurs maris ?
15 “Le Seigneur [Jéhovah] donna la parole : grande fut la foule des femmes qui répandirent la bonne nouvelle. Les rois des armées s’enfuirent ; ils s’enfuirent, et celle qui demeurait dans la maison partagea le butin. Quoique vous ayez été couchés au milieu des étables [NW : monceaux de cendres du camp], vous serez comme les ailes d’une colombe couverte d’argent, et dont le plumage est comme l’or vert. Quand le Tout-Puissant y dispersa des rois, le pays devint blanc comme la neige du Tsalmon.” — Ps. 68:11-14, Da (12-15 dans Sg, AC).
16 Dans les temps antiques, les femmes ne participaient pas aux batailles, mais quand une armée revenait victorieuse, elles sortaient en foule de leurs maisons pour célébrer la victoire et répandre la bonne nouvelle avec des danses, des chants et de la musique. Miriam ou Marie, sœur de Moïse, mena les danses et les chants des femmes israélites après que leur Dieu Jéhovah eut englouti les armées égyptiennes dans la mer Rouge (Ex. 15:20, 21, Dh). La fille de Jephthé sortit avec des danses et des tambourins pour accueillir son père lorsqu’il rentra de la victoire qu’il avait remportée sur les Ammonites (Juges 11:34). Lorsque le roi Saül revint en compagnie du général David après avoir battu les Philistins, les femmes sortirent de toutes les villes pour les saluer avec des instruments de musique, des chants et des danses (I Sam. 18:6, 7). En de telles occasions, les femmes ne devaient pas rester silencieuses. N’étaient-ce pas leurs maris qui avaient été employés par Dieu pour combattre victorieusement ? Elles avaient donc le droit de se joindre aux hommes pour célébrer la victoire, en rendant gloire à Dieu qui avait aidé leurs maris à accomplir sa volonté.
17. a) Pourquoi les femmes de notre époque moderne doivent-elles déclarer la “bonne nouvelle” ? b) Quelle “parole” Dieu a-t-il donnée à l’ancien Israël, et quel serait le résultat de l’obéissance à cette “parole” ?
17 Les femmes qui agissent de la sorte ne sont pas des ennemies de Dieu. Certes, la bonne nouvelle que devaient répandre ces femmes mentionnées dans le psaume de David était merveilleuse, mais les femmes de notre époque moderne ont une bonne nouvelle encore plus merveilleuse à annoncer, pour prouver, elles aussi, qu’elles ne sont pas des ennemies de Dieu, mais ses amies. C’est Dieu qui leur donne cette bonne nouvelle ; elles ont le droit et le devoir de la répandre. Jadis, aux jours de la jeune nation d’Israël, “le Seigneur [Jéhovah] donna la parole”. Quelle parole ? À mesure que les Israélites s’approchaient de la Terre promise pour l’arracher aux mains des ennemis de Dieu, la “parole” que celui-ci leur adressait était d’aller de l’avant courageusement et de prendre possession de ce pays en exécutant avec des armes de guerre les ennemis de Dieu qui occupaient sans l’autorisation divine cette Terre promise. Si les combattants d’Israël obéissaient à cette “parole” ou commandement, quel en serait le résultat ? Le Dieu à qui on avait adressé cette prière : “Lève-toi, Jéhovah, et que tes ennemis soient dispersés !”, promettait à son peuple de lui donner la victoire ! Il en résulterait une “bonne nouvelle” que les femmes pourraient répandre avec des chants, des danses et des instruments de musique.
18. a) En quel sens peut-on dire que Dieu a donné la “parole” aux femmes ? b) De quelle façon le pays est-il devenu “blanc comme la neige du “Tsalmon” lorsque Dieu dispersa des rois ennemis ?
18 En combattant pour son peuple et en lui accordant la victoire, Jéhovah donnait aux femmes quelque chose à annoncer. Ils leur fournissait le thème de leur chant, bref il leur donnait une bonne nouvelle à répandre. C’est en ce sens qu’il “donna la parole”. En célébrant la victoire, les femmes relataient comment les rois païens des armées ennemies s’enfuirent devant Jéhovah Dieu, quand celui-ci se leva contre eux et leur livra bataille. Les femmes racontaient que, lorsque Dieu le Tout-Puissant dispersa les rois qui firent obstacle à Israël, les cadavres des armées ennemies couvraient les champs comme la neige du Tsalmon ; ou bien elles ont chanté la façon dont Dieu fit tomber miraculeusement de la neige sur le mont Tsalmon pour donner la victoire à son peuple. Les hommes qui avaient combattu victorieusement pour Dieu rentraient chez eux après avoir dépouillé les cadavres de l’ennemi, et ils partageaient le butin avec les femmes qui étaient demeurées à la maison.
19. Bien que les hommes aient dû coucher au milieu des monceaux de cendres, en quel sens dut-il y avoir une colombe couverte de métaux précieux ?
19 Quoique les armées chargées de l’exécution des jugements divins aient dû coucher au milieu de monceaux de cendres pendant la campagne militaire, il est possible qu’elles aient ramené comme trophée de guerre commémorant la victoire de Jéhovah une colombe faite de métaux précieux, ayant des ailes couvertes d’argent et dont le plumage était comme l’or vert. N’oublions pas cependant que la nation d’Israël était appelée la “tourterelle” de Jéhovah (Ps. 74:19). Sous cet angle-là, et quoique les hommes de la nation ou tourterelle de Dieu aient dû coucher entre les monceaux de cendres du camp pendant la campagne militaire menée contre les ennemis de Dieu, ils sortaient des combats comme une tourterelle aux ailes puissantes et dont l’aspect est pur, reluisante comme si elle était recouverte d’argent et d’or vert. Dieu ne livrait pas sa nation ou tourterelle aux mains de ses ennemis.
20. Quelle action entreprise par les ennemis depuis 1914 amènera Jéhovah à se lever contre eux à Harmaguédon ?
20 Les ennemis de Dieu des temps modernes ne devraient pas méconnaître la signification de ce récit poétique exposant la manière dont Dieu agit envers son peuple. Ces ennemis essaient d’empêcher Dieu d’accomplir son dessein à l’égard de son peuple, qu’il veut faire entrer dans l’ordre nouveau et juste qu’il a promis. Depuis 1914, date qui marqua le terme des temps des Gentils ou “temps fixés des nations”, les nations de ce monde se trouvent au “temps de la fin” annoncé dans la Parole divine. Elles refusent de renoncer à leur pouvoir en ce “temps de la fin” et de se soumettre paisiblement à la souveraineté que Dieu exerce sur la terre, dont il est le Créateur. C’est pourquoi le Dieu Tout-Puissant sera obligé de les évincer. Il devra se lever contre elles pour les combattre. Il le fera sur le champ de bataille d’Harmaguédon. En attendant, les nations ennemies continuent de gêner les progrès du peuple de Dieu qui travaille pour faire avancer les intérêts terrestres du Royaume de Dieu.
21. Comme ce fut le cas pour David, comment les ennemis ont-ils essayé d’empêcher Jésus-Christ de régner, et avec quel résultat ?
21 Il ne s’agit pas ici de l’antique royaume de David établi dans la Jérusalem terrestre, mais du Royaume du Fils de David promis, Jésus-Christ, qui, grâce à un miracle de Dieu, naquit dans la lignée davidique, de la vierge juive Marie. Ses ennemis s’efforcèrent d’empêcher David de régner sur le mont Sion, à Jérusalem, mais ils furent vaincus et humiliés lorsque Dieu se leva contre eux. Pareillement, ses ennemis essayèrent d’empêcher le Fils de David, Jésus-Christ, de devenir Roi, mais eux aussi connurent la défaite. Ils firent mourir Jésus-Christ en dehors de Jérusalem le jour même où on immola la pâque juive, mais le troisième jour, le Dieu Tout-Puissant le ressuscita d’entre les morts en tant que glorieux Fils spirituel et immortel. Puis le Fils de David remonta auprès de son Père céleste. Au ciel, Jéhovah Dieu le posa comme une Pierre royale dans la Sion céleste, en attendant 1914, date fixée par Dieu pour le commencement de son règne. En cette année-là, Dieu commença à faire de toutes les nations gentiles l’escabeau des pieds du Fils de David. — Luc 21:24 ; Is. 28:16-21, AC ; Ps. 110:1, 2, AC ; Actes 2:34-36 ; Héb. 10:13.
22. À quoi les nations gentiles se sont-elles opposées depuis 1914 ?
22 Depuis 1914, les nations gentiles ont refusé de reconnaître que les “temps fixés des nations” ont pris fin, et elles n’acceptent pas d’être l’escabeau du Fils de David qui a commencé son règne. Mais à Harmaguédon, leur résistance obstinée se révélera être vaine.
LES NATIONS SONT AVERTIES
23, 24. a) En quoi consiste la “parole” prononcée par Jéhovah en 1914 ? b) Quelle prophétie de Jésus s’est réalisée après 1914, et fait-elle partie de cette “parole” ou ordre ?
23 Comme le déclara jadis le Psaume 68:11 (Da), ce fut Jéhovah lui-même qui “donna la parole”. Au terme des temps des Gentils en 1914, Jéhovah Dieu donna la parole ou ordre d’évincer les nations ennemies sur la terre. Pour ces dernières, c’est le “temps de la fin”. (Dan. 11:40 ; 12:4.) Quant à ce qui devait se produire durant ce “temps de la fin”, le Fils de David, Jésus-Christ annonça non seulement des guerres mondiales, des famines, des épidémies, des tremblements de terre et l’angoisse des nations, mais aussi la proclamation de la bonne nouvelle de l’établissement d’un gouvernement nouveau, le seul gouvernement légitime de la terre, à savoir le Royaume de Dieu. Après avoir prophétisé que ses fidèles disciples seraient persécutés, Jésus ajouta : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations ; et alors la fin viendra.” — Mat. 24:7-14.
24 Ainsi Dieu avertit de ses intentions les nations ennemies. Il a donné la “parole” ordonnant que ses ennemis soient assujettis, réduits à l’état d’un escabeau sous les pieds du Fils de David. Entre autres, cette “parole” ou ordre prévient les nations que Dieu va se lever contre elles à Harmaguédon. En fait, cet avertissement a-t-il été donné ?
25. a) Qu’ont dû faire les témoins du Royaume pour annoncer cet avertissement, et qu’a remporté Jéhovah ? b) Que constituait la naissance du Royaume, et quel genre de nouvelle a été proclamée ?
25 Oui, particulièrement depuis 1919. Mais pour ce faire, les témoins de Jéhovah ont dû combattre depuis cette année-là. Ces témoins du Royaume ont prononcé cette prière : “Que Dieu se lève, et que ses ennemis soient dispersés.” En réponse, Dieu a dégagé la voie leur permettant d’avertir les nations ennemies en prêchant la bonne nouvelle que le Royaume de Dieu a été établi et remis entre les mains du Fils de David en 1914. À la suite d’une série de victoires remportées par Jéhovah, le message du Royaume est aujourd’hui annoncé dans 199 pays et en 164 langues. La naissance même du Royaume de Dieu dans les cieux constituait une victoire que Jéhovah remporta sur Satan le Diable et ses démons (Rév. 12:5-12). L’extension parmi d’autres nations de l’œuvre consistant à leur rendre témoignage à propos du Royaume s’est effectuée grâce à d’autres victoires remportées par Jéhovah Dieu. Ces victoires divines sont autant de bonnes nouvelles qu’il faut annoncer aux peuples.
26. a) Pourquoi peut-on dire avec raison aujourd’hui que “les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée” ? b) Pourquoi le mot “armée” convient-il bien à cette foule de femmes ?
26 Les victoires spirituelles remportées par Dieu jusqu’à ce jour ont été célébrées dans le monde entier. Dieu n’a pas donné sa “parole” en vain. Du fait qu’il a accompli victorieusement sa parole, “les messagères de bonnes nouvelles sont une grande armée”. (Ps. 68:12 68:11, NW.) On peut prouver ce fait chiffres en main. En avril 1967, il y avait dans le monde entier 1 154 079 prédicateurs qui rendaient témoignage au Royaume et annonçaient les hauts faits que Dieu accomplit dans sa marche victorieuse vers Harmaguédon. C’est là une grande foule de chanteurs ; et si nous examinons de plus près cette multitude de prédicateurs, nous trouvons que l’immense majorité d’entre eux sont des femmes. Il s’ensuit que parmi ces 1 154 079 chanteurs, les nombreuses femmes constituent “une grande armée”. Et le mot “armée” convient bien à cette foule de femmes qui répandent “la bonne nouvelle”. Pourquoi ? C’est qu’elles combattent sous les ordres de Dieu, dont le nom est Jah, ou Jéhovah. Quoique bon nombre d’entre elles doivent demeurer “dans la maison” en tant que mère, femme ou fille, elles partagent néanmoins le butin des victoires que Dieu accorde aux témoins du Royaume sur la terre. Pour ce qui est de la prédication de maison en maison, l’ensemble de ces femmes fait plus que l’ensemble des hommes.
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Dieu monte “sur la hauteur” au-dessus de tous ses ennemisLa Tour de Garde 1968 | 15 février
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Dieu monte “sur la hauteur” au-dessus de tous ses ennemis
1. Dans quelle mesure les hommes s’intéressent-ils au Royaume de Dieu, et en quoi l’envient-ils ?
SI LA plupart des hommes refusent de célébrer l’établissement du Royaume de Dieu et du Fils céleste de David, Jésus-Christ, il n’en est pas de même de la “grande armée” de femmes. En général, les hommes s’intéressent aux affaires politiques de ce monde. Au Royaume de Dieu, qui règne du haut du mont Sion céleste, ils préfèrent les systèmes politiques humains et leur nationalisme (Rév. 14:1-5 ; Héb. 12:22-28). Les gouvernements politiques des hommes envient la place que la sainte Bible, la Parole de Dieu, attribue au Royaume céleste du Fils de David. Ils refusent de reconnaître son existence et son droit de gouverner toute la terre. Ils se considèrent comme plus grands, plus élevés que le Royaume de Dieu. Ils sont irrités parce qu’ils ont été rejetés par Dieu. Leur jalousie est comparable à celle que le psalmiste David attribua poétiquement aux montagnes de la région de Basan, lorsque celles-ci se comparèrent au mont Sion, où se trouvait Jérusalem.
2, 3. Quelle est la hauteur de la montagne de Basan, quelle montagne Jéhovah a-t-il choisie pour y établir le gouvernement, et comment ?
2 Le psaume de David poursuit en ces termes : “Montagne de Dieu, montagne de Basan, montagne aux cimes élevées, montagne de Basan, pourquoi regardez-vous avec envie, montagnes aux cimes élevées, la montagne que Dieu a voulue pour séjour ? Oui, Jéhovah y habitera à jamais ! Le char de Dieu, ce sont des milliers et des milliers ; le Seigneur [Jéhovah] vient du Sinaï dans son sanctuaire. Tu montes sur la hauteur, emmenant la foule des captifs ; tu reçois les présents des hommes [CT : tu as reçu des hommes en présent], même les rebelles habiteront près de Jéhovah Dieu !” — Ps. 68:16-19, AC 68:15-18, NW.
3 La région montagneuse de Basan atteindrait son point culminant au mont Hermon, haut de 2 800 mètres environ. On pense actuellement que le mont Hermon est la “haute montagne” sur laquelle Jésus-Christ fut transfiguré devant ses disciples Pierre, Jacques et Jean (Mat. 17:1, 2). Malgré l’altitude élevée de la région montagneuse de Basan, Jéhovah Dieu choisit le mont Sion comme hauteur où serait située la capitale du roi David et où serait abritée la sainte arche de l’alliance, près du palais de David (II Sam. 6:12-16). C’est pourquoi Dieu permit au roi David de prendre la forteresse de Sion et de transférer le siège de son gouvernement d’Hébron au mont Sion (II Sam. 5:4-10). La prise de Sion était une victoire pour Jéhovah Dieu ; et lorsque son arche de l’alliance y fut transférée par le roi David, c’était comme si Jéhovah commençait à régner à Sion sur la nation d’Israël. À propos du mont Sion, il était dit que le roi David siégeait sur le “trône de Jéhovah”, comme son représentant visible. — I Chron. 29:23, AC.
4. a) Comment, aux jours de David, Jéhovah est-il monté “sur la hauteur” ? b) Comment Jéhovah a-t-il emmené des captifs et reçu des “hommes en présents” ?
4 Certes, le mont Sion atteint seulement une altitude de 760 mètres environ au-dessus du niveau de la mer ; néanmoins, lorsque Jéhovah s’y installa, représenté par son arche de l’alliance, il montait “sur la hauteur” accompagné, figurément parlant, de dizaines de milliers de chars de guerre, puisque le mont Sion a été emporté de haute lutte pour faire partie de son royaume terrestre. Dieu donna à David, son roi oint, la victoire sur ses ennemis en Terre promise. Le peuple élu de Dieu prit de nombreux captifs qui s’étaient montrés rebelles en s’opposant à l’occupation du pays par ce peuple. Tout se passait comme si Jéhovah lui-même rentrait triomphalement au mont Sion avec ses captifs. Bon nombre de ces derniers étaient disponibles pour travailler comme des esclaves ; Dieu pouvait donner ces hommes en présent, surtout pour servir les Lévites en faisant les corvées du tabernacle ou maison de culte de Dieu (Esdras 8:20). De cette façon, Jéhovah reçut effectivement “des hommes en présent”. C’est ainsi également qu’il commença à habiter en Terre promise, malgré que des ennemis rebelles restaient encore à assujettir.
5. a) Où et comment Jéhovah a-t-il posé Jésus-Christ comme Pierre royale ? b) Pour ce qui est de cette Pierre royale, comment l’attitude des chefs de la chrétienté peut-elle être comparée à celle des chefs des Juifs ?
5 David lui-même régna sur le mont Sion terrestre. Du fait qu’en tant qu’homme le Fils unique de Jéhovah, Jésus-Christ, était le Fils de David, la hauteur céleste sur laquelle Jéhovah a intronisé ce Fils glorifié peut être comparée au mont Sion. C’est là, sur le mont Sion céleste, qu’après l’avoir ressuscité d’entre les morts, Jéhovah Dieu posa Jésus-Christ comme Pierre royale, accomplissant ainsi la prophétie d’Ésaïe 28:16 (I Pierre 2:5-7). Mais quand, il y a dix-neuf siècles, il leur fallut accepter Jésus-Christ, le Fils de David, comme l’Héritier légitime du royaume de David, en vertu de son ascendance davidique, les chefs des Juifs crièrent au gouverneur Ponce Pilate, qui servait l’empereur Tibère César : “Nous n’avons de roi que César.” (Jean 19:15). Cependant, grâce au pouvoir divin de la résurrection, ce Fils de David a commencé à régner sur le mont Sion céleste. Jéhovah a choisi cette montagne symbolique comme siège de son gouvernement, au lieu de l’installer sur le mont Sion terrestre ou sur un sommet de la région de Basan. Mais tout comme les chefs des Juifs, les rois de la chrétienté refusent de reconnaître le siège du gouvernement céleste, lui préférant leurs propres gouvernements élevés ou montagnes terrestres.
“DES HOMMES EN PRÉSENT”
6, 7. Comment l’apôtre Paul prouve-t-il dans sa lettre aux Éphésiens que le Psaume 68 est prophétique ?
6 Cette explication n’est pas une pure imagination. Elle est fondée sur l’accomplissement des prophéties. L’apôtre Paul considérait que le Psaume 68 était prophétique. Quand il écrivit à la congrégation chrétienne de l’antique ville d’Éphèse, en Asie Mineure, il cita le Psaume 68:19 68:18, NW, et expliqua que cette prophétie s’était accomplie sur Jésus-Christ et sa congrégation de disciples. Nous lisons dans Éphésiens 4:7-13 :
7 “Or à chacun de nous la bonté imméritée a été accordée selon que le Christ a mesuré le don gratuit. C’est pourquoi il dit : ‘Quand il est monté en haut, il a emmené des captifs ; il a fait des dons en hommes.’ Or l’expression ‘il est monté,’ que signifie-t-elle si ce n’est qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures, c’est-à-dire la terre ? Celui-là même qui est descendu est aussi celui qui est monté bien au-dessus de tous les cieux, afin de donner la plénitude à toutes choses. Et il a donné les uns comme apôtres, d’autres comme prophètes, d’autres comme évangélisateurs, d’autres comme bergers et enseignants, ayant en vue la formation des saints, pour l’œuvre ministérielle, pour l’édification du corps du Christ, jusqu’à ce que nous parvenions tous à l’unité dans la foi et dans la connaissance exacte du Fils de Dieu.”
8. a) Quel sens a été donné au fait que Paul applique Psaume 68:19 68:18, NW à Jésus-Christ ? b) Aux jours de David, comment Jéhovah a-t-il accompli les choses décrites dans le Psaume 68:19 68:18, NW ?
8 Dans son explication de l’accomplissement du Psaume 68:19 68:18, NW, l’apôtre Paul ne dit pas que Jésus-Christ est Jéhovah Dieu. Pourtant, dans la Bible hébraïque, le verset 19 du Psaume 68 68:18, NW ne s’adresse-t-il pas à Jéhovah ? Certes. Mais n’oubliez pas que dans l’accomplissement typique de ces paroles, auquel participa le roi David, ce ne fut pas Jéhovah lui-même qui monta personnellement sur le mont Sion pour y installer son trône et la tente vouée à son culte. Ce fut David, le guerrier et chef oint qui y monta comme représentant de Jéhovah. Mais en tant qu’il fut représenté par David, on peut dire que Jéhovah Dieu fit ces choses. Puisqu’il agissait au nom de Jéhovah Dieu, David considérait que celui-ci était responsable de ce qui se passait. C’est pourquoi David s’adressa à Jéhovah Dieu comme si c’était Lui qui faisait ces choses. Le même principe s’applique à l’accomplissement de la prophétie de nos jours.
9. a) Dans la réalisation complète de Psaume 68:19 68:18, NW, en quel sens Jéhovah est-il descendu et monté ? b) En quel sens Jésus-Christ est-il monté “bien au-dessus de tous les cieux” ?
9 Dans cette réalisation complète, ce ne fut pas Jéhovah lui-même qui descendit “dans les régions inférieures, c’est-à-dire la terre”. Ce fut le Fils unique de Jéhovah qui descendit jusque dans les profondeurs du Shéol ou Hadès, son corps ayant été déposé dans une tombe creusée dans le roc (És. 53:9 ; Mat. 27:57-61 ; Ps. 16:10 ; Actes 2:25-32). Jésus-Christ remonta de sa tombe terrestre, mais non par sa propre puissance. (Un homme décédé ne pouvait pas ressusciter par ses propres moyensa ou, moins encore, se donner une résurrection spirituelle, n’est-ce pas ?) À maintes reprises, les Écritures inspirées affirment que ce fut Dieu qui ressuscita d’entre les morts Jésus-Christ, le Fils de David. Ce ne fut donc pas Jéhovah Dieu qui quitta la terre et remonta au ciel, au mont Sion céleste. Ce fut le Fils de David ressuscité, Jésus-Christ, qui, le quarantième jour à compter de celui de sa résurrection, remonta au ciel. Là, sur le mont Sion céleste, il fut posé comme une Pierre angulaire précieuse par Jéhovah Dieu. Jésus-Christ monta “bien au-dessus de tous les cieux” en ce sens que Jéhovah Dieu lui accorda une place plus élevée que celle de toutes les autres créatures célestes, position plus élevée que celle qu’il avait occupée auparavant au-dessus de ces dernières. — Phil. 2:5-11.
10. a) Pourquoi Paul a-t-il cité Psaume 68:19 68:18, NW en utilisant le pronom “il” plutôt que le pronom “tu” ? b) En quel sens a-t-il “emmené des captifs”, et qu’en a-t-il fait ?
10 Compte tenu de ce qui précède, on remarquera que lorsque l’apôtre Paul cita Psaume 68:19 68:18, NW, il n’adressa pas les paroles de ce verset à Jéhovah Dieu en se servant du pronom personnel “tu”, mais il utilisa le pronom “il”. Paul savait que le jour de Pentecôte de l’an 33, Jésus-Christ remonté au ciel reçut de Jéhovah Dieu l’esprit saint et répandit ce dernier sur ses disciples qui, au nombre d’environ cent vingt, attendaient à Jérusalem. “Il a emmené des captifs”, non en ressuscitant les fidèles serviteurs de Dieu des temps préchrétiens et en les emmenant avec lui au ciel, puisque le jour de la Pentecôte, l’apôtre Pierre affirma que même David, roi préchrétien, n’était pas monté au ciel, mais qu’il était encore enseveli en Judée (Actes 2:1-34). Les “captifs” que Jésus emmena et que, tout comme David, il voua au service de Dieu, étaient ces cent vingt disciples, réunis à Jérusalem, sur qui il répandit l’esprit saint. Ce même jour, celui de la Pentecôte, environ trois mille autres “captifs” vinrent se joindre à ce cortège triomphal (Actes 2:37-42). En ces circonstances, en tant que représentant de Jéhovah, Jésus pouvait faire “des dons en hommes”.
11. Comment Jéhovah a-t-il reçu “des hommes en présent” et fait des “dons en hommes” ?
11 Par l’intermédiaire de Jésus, qu’il avait ressuscité, Jéhovah Dieu avait “reçu des hommes en présent”. (Ps. 68:19, CT 68:18, NW.) Par ce même Jésus ressuscité il pouvait aussi faire “des dons en hommes”, le jour de la Pentecôte et par la suite.
12. a) Quels “dons en hommes” Jésus a-t-il faits, et à qui ? b) De quoi ces “dons en hommes” étaient-ils une preuve tangible ?
12 Des “dons en hommes”, sous la forme des douze apôtres, dont certains étaient aussi des prophètes chrétiens, étaient très visibles ce jour de Pentecôte de l’an 33 (Actes 2:37, 42, 43). Les autres disciples “captifs”, acceptèrent promptement ces “dons en hommes” apostoliques et prophétiques. Mais le Christ victorieux assis à la droite de Dieu au ciel donna à sa congrégation de disciples sur terre d’autres “dons en hommes”, à savoir des évangélisateurs, des bergers spirituels et des enseignants. D’après le récit biblique, au premier siècle de la congrégation chrétienne, des hommes voués, baptisés et remplis de l’esprit exercèrent remarquablement bien ces fonctions. C’est pourquoi l’apôtre Paul pouvait parler des “dons en hommes” dans Éphésiens 4:11 et Actes 20:28 (Actes 21:9 ; II Tim. 4:5). Lorsque ces “dons en hommes” furent donnés à la congrégation chrétienne nouvellement formée à Jérusalem, cela constituait une preuve visible et tangible que Jésus-Christ ressuscité était “monté” victorieusement sur le mont Sion céleste, où Jéhovah Dieu le posa comme une précieuse “pierre angulaire de fondement”. Sa congrégation a été édifiée sur lui.
13. a) Quels “dons en hommes” la congrégation chrétienne possède-t-elle aujourd’hui, et depuis quand plus particulièrement ? b) Comment les nations de la chrétienté ont-elles rejeté la Pierre royale de Dieu, mais qu’a fait Dieu pour cette Pierre ?
13 Aujourd’hui encore, la vraie congrégation chrétienne possède de tels “dons en hommes”. Nous n’avons pas personnellement parmi nous les apôtres et les prophètes chrétiens, néanmoins ces derniers sont parmi nous par leurs écrits inspirés figurant dans les Écritures grecques chrétiennes. En outre, la vraie congrégation chrétienne possède des “hommes en présent” parce que, particulièrement depuis 1919, elle a des évangélisateurs, des bergers spirituels et des enseignants. En livrant la Première Guerre mondiale entre 1914 et 1918, les nations de la chrétienté prouvaient qu’elles rejetaient le Royaume de Dieu et la Pierre royale posée sur le mont Sion céleste, le siège légitime du gouvernement de toute la terre. Leur désaveu de la Pierre royale posée par Dieu fut consommé en 1919, lorsqu’elles votèrent en faveur de la Société des Nations, composée principalement des nations de la chrétienté. Mais la Pierre royale que les bâtisseurs politiques avaient rejetée avec l’appui du clergé, fut consolidée par Jéhovah Dieu dans sa position élevée sur le mont Sion céleste, accomplissant complètement la prophétie d’Ésaïe 28:16. En 1919, Jéhovah Dieu manifesta ouvertement ce fait en délivrant son peuple de la captivité babylonienne et en lui offrant des “dons en hommes”.
14. a) En quel sens Jéhovah réside-t-il aujourd’hui parmi les “rebelles” ? b) Que deviennent les “captifs” volontaires, et comment Jéhovah réside-t-il au milieu d’eux ?
14 Les “rebelles” qui résistent au Royaume victorieux de Dieu sont incapables de lui faire réellement du tort. À Harmaguédon, lorsque Jéhovah Dieu se lèvera contre eux, comme il se leva au mont Pératsim et à Gabaon, il les anéantira au moyen de sa Pierre royale élevée, Jésus-Christ. En attendant, Dieu habite toujours en qualité de Roi même parmi les “rebelles”, n’en déplaise à ces derniers. À sa Pierre royale, Jésus-Christ, posée sur le mont Sion céleste, Jéhovah déclara : “Règne en maître au milieu de tes ennemis ! (Ps. 110:1, 2, AC). En revanche, ceux qui acceptent “cette bonne nouvelle du royaume” et deviennent volontairement “captifs” de Jéhovah Dieu et de son Christ victorieux, deviennent ses “hommes de bonne volonté”. (Luc 2:14.) Jéhovah les édifie spirituellement en tant que congrégation chrétienne, en leur offrant des “dons en hommes”, à savoir des évangélisateurs, des bergers et des enseignants. Par son esprit saint, Jéhovah Dieu habite parmi ces captifs volontaires.
AUCUN DE SES ENNEMIS N’ÉCHAPPERA
15, 16. À la lumière de ce qu’a déclaré David dans Psaume 68:20, 21 68:19, 20, NW, quelle est la seule explication de la survie de ceux qui ont été choisis pour le Royaume des cieux ?
15 Aujourd’hui, quarante-neuf ans après la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, nous pouvons regarder derrière nous et aussi envisager l’avenir en faisant nôtres ces paroles rassurantes du psalmiste David : “Béni soit le Seigneur [Jéhovah] ! Chaque jour il porte notre fardeau ; il est le Dieu qui nous sauve. (...) Dieu est pour nous le Dieu des délivrances ; Jéhovah, le Seigneur, peut retirer de la mort. Oui, Dieu brisera la tête de ses ennemis, le front chevelu de celui qui marche dans l’iniquité. Le Seigneur [Jéhovah] a dit : ‘Je les ramènerai de Basan, je les ramènerai du fond de la mer, afin que tu plonges ton pied dans le sang, et que la langue de tes chiens ait sa part des ennemis.’” — Ps. 68:20-24, AC 68:19-23, NW.
16 En ce “temps de la fin” caractérisé par les persécutions que, d’après les prophéties, les fidèles disciples du Christ subiraient dans le monde entier, la survie de ces “captifs” volontaires du Christ victorieux tient du prodige. S’ils n’ont pas été exterminés c’est uniquement grâce à la protection de Jéhovah, “le Dieu des délivrances”, qui “peut retirer de la mort”. À ce propos, il convient de se rappeler qu’à partir de 1918 et jusqu’à Harmaguédon Dieu abrège les jours de tribulation que traversent les nations et les royaumes du monde. D’après la prophétie de Jésus-Christ, Dieu abrège ces jours à cause de ses élus, pour que toute chair sur la terre ne soit pas détruite (Mat. 24:21, 22). Cet abrégement de la tribulation a concouru même au salut du reste oint de ceux que Dieu a choisis pour faire partie du Royaume céleste en compagnie du Christ.
17. Quels autres “captifs” volontaires ont tout lieu de bénir Jéhovah pour ses actes de délivrance ?
17 Non seulement ces élus, mais aussi la “grande foule” des autres “captifs” volontaires sur la terre ont tout lieu de bénir Jéhovah comme “le Dieu des délivrances”, “le Dieu qui nous sauve”, le Dieu qui “chaque jour (...) porte notre fardeau”. Voilà précisément ce que fait actuellement la “grande foule”, conformément à la prophétie de Révélation 7:9, 10.
18. En quel sens Jéhovah ramènera-t-il ses ennemis de Basan et du fond de la mer, et dans quel dessein ?
18 Jéhovah Dieu n’opérera pas de “délivrances” en faveur de ses ennemis. Il se lèvera contre eux à Harmaguédon, pour leur briser la tête, “le front chevelu” de ceux qui marchent dans l’iniquité et qui s’y complaisent. Lors de la destruction de l’empire religieux appelé Babylone la Grande et lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon, ces ennemis essaieront de se réfugier sur les hauteurs et dans les profondeurs, dans les lieux qu’ils croient être hors d’atteinte. Cependant, même si, figurément parlant, ils se rendaient dans la région montagneuse de Basan et escaladaient ses cimes élevées, immanquablement Jéhovah Dieu les en ferait descendre pour les châtier. Quand bien même ils s’efforceraient de se cacher dans les profondeurs de la mer grâce à des sous-marins à propulsion nucléaire, inévitablement Jéhovah Dieu les en ramènerait. Dans quel dessein ? Pour qu’ils soient égorgés et que leur sang soit répandu. Cela permettra aux vrais disciples du Fils de David de plonger leur pied dans le sang de leurs ennemis. Ces ennemis détestables n’auront pas de sépulture, mais si nous employons à notre service des chiens, Dieu permettra à ces animaux méprisés dans la Bible de lécher le sang de ces ennemis contre qui Dieu se sera levé.
MARCHE TRIOMPHALE
19. Quelle marche triomphale les ennemis “rebelles” ont-ils vue, et quelle tribus y ont pris part ?
19 Déjà en notre époque angoissante qui précède la guerre d’Harmaguédon, nos ennemis rebelles et obstinés ont pu observer la marche triomphale du peuple de Jéhovah. Celui-ci célèbre avec joie les victoires mémorables que Jéhovah Dieu, par l’intermédiaire du Fils de David, a déjà remportées depuis 1914, date du commencement du “temps de la fin”. Aujourd’hui, il n’est plus possible d’identifier les tribus de l’Israël charnel, telles que les tribus de Benjamin, de Juda, de Zabulon ou de Nephthali, puisque les tables généalogiques des Juifs furent perdues pendant la seconde moitié du premier siècle de notre ère. En revanche, il existe un reste des “douze tribus” de l’Israël spirituel, qui se tiendra avec le Fils de David sur le mont Sion céleste (Rév. 7:4-8 ; 14:1-5 ; Gal. 6:16). Ce faible reste d’Israélites spirituels ont participé à ces marches triomphales effectuées en ces temps modernes pour célébrer les victoires de Jéhovah Dieu et du Fils de David. Cela correspond à ce que David explique en ces termes à propos de son époque :
20, 21. a) Où se dirigeaient ces marches triomphales, et pourquoi les appelait-on les marches de Dieu ? b) Pourquoi David appelle-t-il Jéhovah ‘mon Dieu, mon roi’ ?
20 “On voit ta marche, ô Dieu, la marche triomphale de mon Dieu, de mon roi, vers le sanctuaire. En avant sont les chanteurs, puis les musiciens ; au milieu, des jeunes filles battant du tambourin. ‘Bénissez Dieu dans les assemblées, bénissez le Seigneur [Jéhovah], descendants d’Israël.’ Voici Benjamin, le plus petit, qui domine sur eux ; voici les princes de Juda avec leur troupe, les princes de Zabulon, les princes de Nephthali. Commande, ô Dieu, à ta puissance [ton Dieu a commandé ta force, Da ; Jé n. m.], affermis, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous.” — Ps. 68:25-29, AC 68:24-28, NW.
21 Jadis, en Israël, chaque victoire de Jéhovah Dieu donnait lieu à un cortège triomphal organisé par son peuple élu, qui marchait vers son sanctuaire ou centre de culte. Pour ce peuple, une telle procession était “ta marche”, celle de Dieu, comme si celui-ci marchait en tête du cortège qui avançait vers son sanctuaire. En remportant des victoires en faveur de son peuple, Dieu avait confirmé sa royauté sur celui-ci, et de ce fait le psalmiste David parla de Jéhovah Dieu comme de “mon roi”. C’est pourquoi Dieu méritait d’être loué publiquement avec des instruments de musique et des chants, et avec la participation d’hommes et de femmes venus de toutes les tribus d’Israël.
22. a) Qui était la “source d’Israël” d’où venaient les Israélites ? b) Pourquoi Dieu pouvait-il disposer de cette puissance, et pourquoi devait-il démontrer sa propre force ?
22 Les chanteurs et les femmes battant du tambourin pouvaient chanter : “Dans les congrégations bénissez Dieu, le Seigneur [Jéhovah], — vous qui êtes de la source d’Israël !” (Ps. 68:26, Da ; v. 27 dans Sg, AC). Bien entendu, la source terrestre de toutes les douze tribus d’Israël était le patriarche Jacob, ou Israël ; mais la Source véritable de cette nation élue était Jéhovah Dieu ; ce fut donc lui qu’ils devaient bénir à l’occasion des grandes assemblées, par exemple lors d’un cortège triomphal. La puissance de cette nation provenait de Dieu ; ce fut donc de bon droit que celui-ci pouvait commander à cette puissance de travailler à son service. Mais pour assurer le succès et le triomphe de cette nation, Dieu devait manifester sa puissance et agir contre les ennemis de son peuple.
23. a) Depuis 1919, comment les nations gentiles ont-elles vu les marches de ‘mon Dieu, mon roi’ ? b) Qui a pris part d’une façon remarquable à ces marches ?
23 À l’époque moderne, depuis 1919, les témoins chrétiens de Jéhovah connaissent de telles marches triomphales célébrant les victoires de leur Dieu Jéhovah. Tous ensemble, “dans les congrégations”, ils ont marché de l’avant pour rendre témoignage à son nom et à son Royaume publiquement et de maison en maison, à l’exemple des apôtres de Jésus-Christ (Actes 5:42 ; 20:20). Ils ont avancé sous la direction invisible de Jéhovah Dieu, dont ils portent le nom. C’est ainsi que les gens de toutes les nations gentiles ont pu observer les marches du Dieu et Roi des témoins de Jéhovah. À propos de ces cortèges destinés à rendre témoignage, on ne peut oublier ou passer sous silence la troupe nombreuse de femmes vouées qui y ont pris part d’une façon si remarquable.
24. Sous ce rapport, où a-t-on pu réellement voir les “assemblées” ?
24 En rapport avec ces marches victorieuses des temps modernes, ô quelles assemblées immenses sont organisées lors des réunions de circonscription et de district, et à l’occasion des congrès nationaux et internationaux des témoins de Jéhovah ! Citons, par exemple, la réunion publique organisée le dimanche 7 août 1958, à New York, au cours de laquelle le président de la Société Watch Tower prononça la conférence intitulée “Le royaume de Dieu est entré dans son règne — La fin du monde est-elle proche ?”, devant un auditoire de 253 922 personnes !
25. a) Quand aura lieu la célébration de la plus grande victoire et pourquoi ? b) Quel usage de leur force ceux qui participent à cette marche se verront-ils ordonner ?
25 Ah ! mais quelle marche triomphale il y aura dans le monde entier après que Jéhovah se sera levé contre ses ennemis sur le champ de bataille d’Harmaguédon, en y remportant sa plus grande victoire de tous les temps ! Ô combien les survivants de la guerre d’Harmaguédon célébreront cette victoire éternelle avec des chants et des instruments de musique, bénissant celui qui est la Source de la vie de son peuple ! Exauçant leurs prières ferventes, il aura manifesté sa force afin de justifier sa souveraineté universelle et son saint nom. Il aura aussi agi en vue de leur délivrance. Quant à ces survivants, reconnaissant combien ils lui sont redevables, ils continueront à obéir à ce Dieu qui commande leur force physique et spirituelle. Au cours des mille années du règne du Christ qui suivront cette bataille, ils utiliseront joyeusement leur force pour raconter aux milliards de ressuscités cette glorieuse victoire de Jéhovah et tout ce qu’il a fait pour eux.
TOUS CEUX QUI N’APPORTENT PAS DE PRÉSENTS AVANT HARMAGUÉDON SERONT CHÂTIÉS
26, 27. Pourquoi, selon Psaume 68:29-35, est-il conseillé de prendre une bonne décision dès maintenant ?
26 Les années qui nous séparent d’Harmaguédon, où Dieu se lèvera contre ses ennemis, sont des années critiques ; il est donc conseillé à chacun de prendre une bonne décision. Le châtiment sera exercé à Harmaguédon, et pour tous ceux qui le subiront, il signifiera la destruction. C’est donc fort à propos que David nous exhorte à prendre une bonne décision, attitude des plus sage à notre époque décisive. Il dit :
27 “À cause de ton temple, à Jérusalem, les rois t’apporteront des présents. Tance la bête des roseaux, l’assemblée des forts taureaux, avec les veaux des peuples : chacun se prosterne, offrant des lingots d’argent [NW : chacun foule des pièces d’argent ; cf. Centenaire]. Disperse les peuples qui trouvent leurs délices dans la guerre. Des grands [NW : Des objets de bronze] viendront d’Égypte ; Cush s’empressera d’étendre ses mains vers Dieu. Royaumes de la terre, chantez à Dieu, chantez les louanges du Seigneur [Jéhovah]. À celui qui passe comme à cheval sur les cieux, sur les cieux d’ancienneté ! Voici, il fait retentir sa voix, une voix puissante. Attribuez la force à Dieu : sa majesté est sur Israël, et sa force dans les nuées. Tu es terrible, ô Dieu ! du milieu de tes sanctuaires. Le Dieu d’Israël, c’est lui qui donne la puissance et la force à son peuple. Béni soit Dieu !” — Ps. 68:29-35, Da.
28. En quels sens l’“Égypte” et “Cush” ont-ils apporté des présents à Jéhovah Dieu ?
28 Qui est donc le “roi des nations”, le “roi éternel” ? C’est Jéhovah Dieu, le Souverain de l’univers, qui est plus élevé que tous les rois des nations (Jér. 10:7, 10). Même son Fils Jésus-Christ leur est supérieur (Rév. 17:14 ; 19:16). Les rois de la chrétienté comme ceux des nations païennes refusent de reconnaître la royauté suprême de Jéhovah. Toutefois, ils ont été dans l’obligation d’apporter leur contribution au culte de Jéhovah célébré dans son temple spirituel, dont la Pierre angulaire de fondement est Jésus-Christ et les “pierres vivantes”, les fidèles disciples de celui-ci (I Pierre 2:5-9). Puisque les adorateurs de Jéhovah, ses témoins chrétiens, ont obéi avec détermination à Dieu comme chef plutôt qu’aux hommes, les rois de la terre ont dû promulguer des lois et rendre des décisions judiciaires en faveur des fidèles adorateurs de Jéhovah dans son temple. De cette façon, c’est comme si des ustensiles de bronze étaient sortis d’Égypte, cette vieille nation ennemie ; et le pays de Cush, ou l’Éthiopie, une autre ennemie, s’est empressé d’apporter des présents à Jéhovah Dieu.
29. a) Comment les gens des “royaumes de la terre” doivent-ils prendre part au chant adressé à “celui qui passe comme à cheval sur les cieux” ? b) Comment la “bête des roseaux” et “l’assemblée des forts taureaux” seront-elles châtiées, et pourquoi ?
29 Le temps est venu pour les gens de tous les “royaumes de la terre” d’écouter le message du Royaume proclamé par les témoins chrétiens de Jéhovah et de prendre part au chant de louange adressé à Dieu, lui qui depuis les temps anciens passe triomphalement, comme dans un char de guerre, sur les cieux élevés. Les puissants rois de la terre, semblables à la “bête des roseaux”, l’hippopotame, ou à “l’assemblée des forts taureaux”, dont les sujets sont comme “les veaux des peuples”, seront châtiés par Jéhovah Dieu à Harmaguédon, car au lieu de lui offrir des “lingots d’argent” en tribut, ils ne cessent de “fouler” ceux qui lui appartiennent. Ils “trouvent leurs délices dans la guerre” qu’ils mènent contre Dieu et ses fidèles adorateurs. En réponse à la prière par laquelle nous lui demandons de se lever contre ses ennemis, Jéhovah Dieu les dispersera et les détruira, et il libérera son peuple qui est persécuté. Semblable à un bruit de tonnerre, sa “‘voix puissante” se fera entendre lorsqu’il châtiera et réduira éternellement au silence tous ses ennemis.
30. a) Pourquoi devons-nous attribuer la force à Dieu ? b) Comment le peuple de Dieu considère-t-il sa “majesté” ?
30 Croyons-nous réellement que Jéhovah Dieu ait la force d’accomplir cela ? Il est vital que nous lui reconnaissions cette puissance. À notre époque précisément, il a donné force et puissance au reste de son Israël spirituel, ainsi qu’aux compagnons voués de celui-ci, pour qu’ils puissent accomplir la mission qu’il leur a confiée, à savoir, lui servir de témoins durant les jours périlleux qui précèdent Harmaguédon. Nous devons lui attribuer la force, car ce que nous avons pu accomplir ne l’a été que grâce aux merveilleuses victoires qu’il nous a accordées. Pour nous il est la “majesté” la plus élevée ; aucun autre dieu ou roi terrestre ne lui est supérieur ou même égal. Il est évident que sa “majesté” de Souverain de l’univers nous surpasse, car nous lui obéissons en tant que Roi et nous proclamons dans le monde entier son Royaume remis au Fils de David.
31. En quel sens sa force est-elle “dans les nuées” ?
31 En vérité, sa “force est dans les nuées”, dans les cieux plus élevés que l’espace, car il est le Tout-Puissant. À Harmaguédon, il démontrera sa suprématie sur les hommes et les démons, afin de justifier sa souveraineté universelle. Ne devons-nous pas le bénir, lui qui est Dieu ? Certainement, maintenant et à toujoursb !
[Notes]
a Cette pensée relative à une auto-résurrection, ou résurrection par ses propres moyens, est exprimée dans la Cyclopædia de M’Clintock et Strong, tome III, page 570b, paragraphe 1. Sous le mot “Premier-né”, on peut lire : “L’expression ‘premier-né’ ne doit pas toujours être prise au sens littéral ; elle signifie souvent la chose principale, la plus excellente, la plus distinguée. ‘Jésus-Christ’ est donc le ‘premier-né de toutes les créatures, le premier engendré ou le premier-né d’entre les morts’, engendré par le Père avant qu’aucune autre créature ne vînt à la vie ; le premier qui se leva d’entre les morts par sa propre puissance (Voyez Journal of Sacred Literature, avril 1861).”
b La Tour de Garde, dans ses éditions de juin à août 1932, a publié une série de six articles intitulés “La proclamation du nom de Jéhovah”. Ils couvraient entièrement le Psaume 68, les explications étant évidemment données conformément aux recherches bibliques faites jusqu’à cette date.
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Quand des institutions très anciennes s’écroulent, la survie est-elle possibleLa Tour de Garde 1968 | 15 février
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Quand des institutions très anciennes s’écroulent, la survie est-elle possible ?
1. Que se passe-t-il lorsque l’esprit des hommes est affecté ?
LORSQUE l’esprit des hommes est malade, les gouvernements, les institutions d’éducation, les religions, les us et les coutumes établis en sont ébranlés. Peu importent l’âge de ces choses et la vénération qu’elles inspirent, elles sont gravement endommagées ou s’écroulent.
2. Qu’est-ce que l’“esprit du monde” ?
2 Dans les éditions précédentes de La Tour de Garde, nous avons défini l’esprit du monde comme étant la disposition d’esprit, la pente du cœur, la tendance persistante qui influence le monde des hommes. Cet esprit incite le monde à suivre une ligne de conduite particulière, à parler, à penser, à adopter certaines attitudes et opinions, et à agir dans un sens bien déterminé.
3. Qui dirige en réalité l’esprit du monde ?
3 La Bible, parlant du Diable, source de l’esprit du monde, l’appelle l’“esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance”, et elle montre que le chef de l’autorité de l’air incite les hommes à désobéir à Dieu (Éph. 2:2). Ce chef est décrit comme le “dieu de ce système de choses”, le mauvais au pouvoir duquel gît le monde entier, le Diable et Satan, celui qui abuse la terre tout entière. — II Cor. 4:4 ; I Jean 5:19 ; Rév. 12:9.
CE QUE PRODUIT L’ESPRIT DE CE MONDE
4. Au cours de ces derniers temps, qu’est-il arrivé à l’esprit du monde, et quels en furent les résultats ?
4 Il est certain que l’esprit du monde a été stimulé ces derniers temps pour provoquer de grands changements. Nous constatons en effet que l’humanité est en proie à un esprit d’incertitude, d’incrédulité et de rébellion, tendance qui entraîne les gens à faire uniquement ce qu’ils désirent sans aucune contrainte et sans la moindre considération pour les droits d’autrui. Donald Thorman, éditeur du National Catholic Reporter a décrit l’attitude actuelle des catholiques romains qui veulent se sentir libres de rejeter ou de nier certaines doctrines tout en se considérant comme de bons membres de leur Églisea. À son avis, nous vivons une “époque d’incrédulité
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