La valeur éprouvée de notre foi — un sujet de louange et d’honneur
“En cette chose vous vous réjouissez grandement, bien que vous soyez actuellement affligés, s’il le faut, pour un peu de temps, par diverses épreuves, afin que la valeur éprouvée de votre foi (...) soit trouvée sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ.” — I Pierre 1:6, 7.
1. Donnez des exemples d’adorateurs de Jéhovah qui ont été persécutés.
DURANT toute l’histoire de l’humanité, les hommes de foi ont été éprouvés, tourmentés et persécutés par leurs ennemis. Ce fut le cas d’Abel, qui fut tué par son frère parce que le sacrifice qu’il avait offert à Dieu avait été agréé, alors que celui de Caïn ne l’avait pas été. Jérémie, prophète juif, fut jeté dans une citerne boueuse parce qu’il prêchait fidèlement la parole de son Dieu. Jésus, le fondateur du christianisme, fut persécuté, lui aussi, parce qu’il dénonçait l’hypocrisie religieuse et qu’il accomplissait fidèlement la volonté de son Père.
2. Comment la lettre aux Hébreux décrit-elle les épreuves qu’ont subies les serviteurs fidèles ?
2 Le onzième chapitre de la lettre aux Hébreux relate les épreuves et la foi d’un grand nombre d’hommes et de femmes du passé qui furent persécutés. Quel courage il a fallu à ces serviteurs de Dieu pour garder la foi ! En effet, ils furent raillés, torturés, fouettés, emprisonnés et même mis à mort par lapidation ou par l’épée. Paul, disciple de Jésus, nota : “Le monde n’était pas digne d’eux.” Pourtant, ils avaient non seulement une foi solide, “la ferme attente de choses qu’on espère”, mais aussi l’assurance que ‘Dieu prévoyait pour eux quelque chose de meilleur’. (Héb. 11:1, 2, 38, 40.) Mais qu’attendaient-ils avec une telle confiance, au point d’être prêts à endurer n’importe quelle épreuve ?
3. Qu’attendaient-ils avec confiance ?
3 Ces hommes et ces femmes fidèles avaient placé leur confiance dans le Royaume céleste, “un royaume qui ne peut être ébranlé”, le Royaume de justice promis par Dieu. Paul rappela aux croyants hébreux de son époque la manifestation impressionnante de la majesté de Jéhovah Dieu au mont Sinaï, quand fut conclue l’alliance de la Loi. Toutefois, il expliqua que quelque chose de beaucoup plus grand devait venir. Quoi donc ? Le Royaume des cieux qui allait exercer sa domination non pas sur Israël seulement, mais sur toute la terre. Paul écrivit : “Aussi, puisque nous devons recevoir un royaume qui ne peut être ébranlé, continuons d’avoir de la faveur imméritée, faveur par laquelle nous pouvons servir Dieu par un service sacré et d’une manière qui lui soit agréable, avec crainte pieuse et effroi.” — Héb. 12:18-28.
LA HAINE POUR LES TÉMOINS CHRÉTIENS
4. Quel genre de traitements les premiers chrétiens ont-ils subis ?
4 Le mot “martyr”, qui est d’origine grecque, signifie littéralement “témoin”. Cela est tout à fait approprié, car de nombreux chrétiens du premier siècle ont préféré endurer la persécution, voire le martyre, plutôt que de renoncer à leur foi. Paul lui-même persécuta des chrétiens, comme il le reconnut plus tard en disant : “Je faisais emprisonner et flageller ceux qui croient en toi [le Seigneur Jésus] ; et quand on répandait le sang d’Étienne, ton témoin, je me tenais là, moi aussi, j’approuvais et je gardais les vêtements de dessus de ceux qui le supprimaient.” — Actes 22:19, 20.
5. Citez quelques exemples d’hommes de foi.
5 Jacques, frère de Jean, fut un autre martyr chrétien du premier siècle. Il fut le premier des douze apôtres à mourir en martyr, décapité sur l’ordre d’Hérode Agrippa Ier (Actes 12:1, 2). Si Jéhovah n’était pas intervenu, Pierre aurait été, lui aussi, mis à mort par Hérode (Actes 12:11). À maintes reprises, des hommes tentèrent de faire mourir l’apôtre Paul (Actes 22:22). Vers la fin du premier siècle, l’apôtre Jean, alors très âgé, parla d’un autre chrétien qui mourut fidèle, “Antipas, mon témoin, le fidèle”. — Rév. 2:13.
6. a) Qu’a dit Jésus à ses ennemis ? b) Pourquoi n’avaient-ils aucune excuse ?
6 Pourquoi les premiers disciples de Jésus rencontrèrent-ils tant d’opposition ? Pourquoi des chefs du peuple sont-ils allés jusqu’à pousser des hommes à porter de faux témoignages, afin de faire mettre à mort Étienne ? Jésus déclara carrément à certains de ses ennemis religieux : “Vous venez, vous, de votre père, le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Ce fut un homicide quand il commença, et il n’a pas persisté dans la vérité.” (Jean 8:44). Ce n’était donc pas parce qu’ils ne connaissaient pas la vérité concernant l’enseignement de Jésus ou parce qu’ils ne reconnaissaient pas la véracité du témoignage d’Étienne. Ils n’ignoraient certainement pas le témoignage que Pierre avait donné sur l’effusion de l’esprit de Dieu à la Pentecôte et ils avaient dû se rendre compte eux-mêmes ou entendre parler du don des langues qu’avaient reçu ces chrétiens, ce qui les identifiait au peuple de Dieu. “Trois mille âmes environ” avaient été baptisées le même jour et, plus tard, “une grande foule de prêtres” avait accepté le message. Toutefois, ceux qui suivaient “La Voie” devinrent l’objet d’une haine religieuse très vive (Actes 2:41 ; 6:7 ; 9:2). Les chefs religieux se rappelaient sans aucun doute les paroles de condamnation que Jésus avait prononcées contre eux (Matthieu, chapitre 23). Leur haine des premiers chrétiens indiquait donc qu’ils s’opposaient à l’opération de l’esprit de Dieu.
SAUL DEVIENT CHRÉTIEN
7. Quels étaient les antécédents de Paul avant de devenir chrétien ?
7 Mais tous ne réagirent pas ainsi. Saul (connu plus tard sous le nom romain de Paul) fut au nombre de ceux qui opérèrent de grands changements dans leur vie (Actes 13:9). Bien qu’ayant été élevé selon l’alliance de la Loi et dans les idées des Pharisiens, il renonça à sa position en vue dans la foi juive pour partager les persécutions qui s’abattaient sur les chrétiens (Phil. 3:5, 6). Il savait très bien quelles allaient être les conséquences de ce changement. Pourtant, il n’hésita pas quand il fut convaincu que c’était la bonne voie. À cette époque-là, la congrégation chrétienne était terriblement persécutée. Saul lui-même traitait les chrétiens “d’une manière odieuse”. Il pénétrait dans une maison après l’autre et traînait dehors hommes et femmes pour qu’on les jette en prison (Actes 8:1-3). C’est d’ailleurs quand il faisait route vers Damas, muni de lettres du grand prêtre qui l’autorisaient à amener liés à Jérusalem tous les chrétiens qu’il trouverait, hommes ou femmes, qu’eut lieu un événement qui bouleversa complètement sa vie. — Actes 9:1, 2.
8. De quelle manière Paul (ou Saul) a-t-il appris la vérité, et comment a-t-il réagi ?
8 Il fut brusquement surpris par une lumière qui venait du ciel. “Il tomba à terre et entendit une voix qui lui disait : ‘Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?’ Il dit : ‘Qui es-tu, Seigneur ?’ Il dit : ‘Je suis Jésus, que tu persécutes.’” Toujours aveugle à cause de la lumière, Saul fut conduit à Damas. Après trois jours, un disciple du nom d’Ananias fut envoyé vers lui pour lui venir en aide. Après avoir reçu l’assurance que c’était bien la volonté du Seigneur, Ananias dit à Saul : “Saul, frère, le Seigneur, ce Jésus qui t’est apparu sur la route par où tu venais, m’a envoyé pour que tu recouvres la vue et que tu sois rempli d’esprit saint.” Comment auriez-vous réagi en pareil cas ? Auriez-vous jugé difficile de changer parce que cela allait certainement vous attirer des difficultés et des persécutions, sans parler peut-être de l’opposition de votre propre famille ? Pour Saul, il n’y avait aucun doute. Il savait ce qu’il devait faire. En effet, nous lisons : “Aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, proclamant que Celui-ci est le Fils de Dieu.” — Actes 9:3-5, 17, 20.
UN EXEMPLE DE FOI
9. a) En quoi la vie de Paul est-elle un encouragement pour les chrétiens d’aujourd’hui ? b) Comment Paul a-t-il échappé de justesse à un complot alors qu’il commençait à prêcher le Christ à Damas ?
9 Nous serons encouragés à endurer les épreuves qui attendent les chrétiens de notre époque en considérant l’exemple de foi laissé par Saul ainsi que la direction et la protection que Jéhovah lui a accordées. Bien que sachant qu’il allait rencontrer de l’opposition, comme c’était le cas des autres chrétiens de ce temps-là, Saul n’était pas du genre à reculer. Pourtant, le Seigneur avait dit à Ananias : “Je lui montrerai clairement combien de choses il devra endurer pour mon nom.” Après avoir passé quelques jours avec les disciples à Damas, Saul commença à prêcher avec zèle. Aussi ne fallut-il pas longtemps avant que les Juifs complotent et surveillent les portes de la ville nuit et jour dans le but de le supprimer. Mais Jéhovah n’allait pas permettre que ce “vase de choix” soit si facilement supprimé (Actes 9:15, 16). Paul ayant appris le complot, ses disciples l’aidèrent à y échapper en le faisant descendre dans un panier par une ouverture de la muraille. Pour cet ancien persécuteur des chrétiens, ce n’était que le début d’une vie passionnante consacrée à la prédication.
10. Qu’a révélé la rencontre de Paul avec Élymas concernant l’opposition des démons ?
10 L’esprit saint mit particulièrement à part Saul et Barnabas pour qu’ils annoncent la parole de Dieu aux Juifs ainsi qu’aux non-Juifs. Au cours de leur premier voyage missionnaire, ils rencontrèrent un faux prophète et sorcier qui était avec le proconsul Sergius Paulus. Quand Élymas, c’est le nom de ce sorcier, s’opposa à Saul et à Barnabas en cherchant à dissuader le proconsul d’écouter leur message, Saul (maintenant appelé Paul), rempli de l’esprit saint, lui demanda : “Ne cesseras-tu donc pas de gauchir les voies droites de Jéhovah ?” Aussitôt le sorcier devint temporairement aveugle. Fort étonné, le proconsul ajouta foi aux choses qu’il avait vues et entendues. — Actes 13:6-12.
11. a) Pourquoi et sur quelle base biblique Paul et Barnabas ont-ils prêché aux non-Juifs d’Antioche et d’Iconium ? b) Qu’ont-ils fait après avoir été chassés de ces villes ?
11 Paul et Barnabas poursuivirent leur voyage et arrivèrent à Antioche de Pisidie, où ils donnèrent un témoignage hardi. Quand les Juifs se courroucèrent à cause de leur prédication sur la résurrection de Jésus, les deux hommes se tournèrent vers les gens des nations, conformément à ces paroles prophétiques d’Ésaïe : “Je t’ai établi comme lumière des nations, pour que tu sois en salut jusqu’à l’extrémité de la terre.” (Actes 13:47). Tandis que des hommes des nations favorablement disposés se réjouissaient en écoutant ce message, les Juifs, eux, expulsèrent Paul et Barnabas de la ville. Mais les deux hommes poursuivirent leur voyage, remplis de joie et d’esprit saint. À Iconium, l’étape suivante, ils reçurent le même accueil. À la suite de leur prédication, un grand nombre de Juifs et de Grecs devinrent croyants. En revanche, ceux qui n’acceptèrent pas leur message soulevèrent la foule contre eux, tant des Juifs que des Grecs, dans l’intention de les agresser. Paul et Barnabas jugèrent donc nécessaire de s’enfuir pour continuer à prêcher la bonne nouvelle.
12, 13. a) Qu’arriva-t-il à Paul lorsqu’il était à Lystres ? b) Comment Paul a-t-il montré qu’il mettait sa confiance en Jéhovah ?
12 À Lystres, après que Paul eut guéri un homme boiteux depuis sa naissance, les habitants de la ville pensaient que Paul et Barnabas étaient des dieux. Ils appelaient Barnabas Zeus et Paul Hermès, car c’était lui qui portait la parole. Mais les deux hommes les arrêtèrent en disant : “Hommes, pourquoi faites-vous cela ? Nous aussi, nous sommes des humains sujets aux mêmes faiblesses que vous, et nous vous annonçons la bonne nouvelle.” (Actes 14:15). C’est alors que des Juifs, venus d’Antioche et d’Iconium, qui étaient encore à la recherche de Paul, arrivèrent à Lystres. Ayant trouvé Paul, ils le lapidèrent et le traînèrent hors de la ville, le croyant mort. Mais, grâce à la faveur imméritée de Jéhovah, Paul survécut. Le lendemain, il partit pour Derbé avec Barnabas. Il y poursuivit sa prédication et y fit un assez grand nombre de disciples.
13 Peut-être vous dites-vous : “Après tout cela, j’aurais renoncé plutôt que de me faire tuer.” Mais Paul ne pensait pas ainsi. En réalité, d’après Actes 14:21, Paul et Barnabas retournèrent à Lystres, à Iconium et à Antioche, où ils avaient rencontré tant d’opposition, car ils voulaient affermir et encourager les disciples. Ils leur rappelèrent ceci : “Il nous faut entrer dans le royaume de Dieu à travers beaucoup de tribulations.” Ils poursuivirent donc leur activité, affermissant les congrégations et ceux qui étaient devenus croyants en Jéhovah. — Actes 14:22.
DES CHRÉTIENS SUSCITENT DES DISPUTES
14. Qu’ont prétendu certains, et comment la question a-t-elle été résolue ?
14 Malheureusement, les ennemis n’étaient pas les seuls à créer des difficultés. Des chrétiens ont parfois suscité des querelles. Par exemple, certains ont prétendu qu’à moins de se faire circoncire selon la Loi de Moïse, les non-Juifs ne pouvaient être sauvés (Actes 15:1, 2). Étant donné l’importance du désaccord sur cette question, on décida que Paul, Barnabas et d’autres chrétiens iraient la soumettre aux apôtres et aux anciens de la congrégation centrale de Jérusalem. Quelle décision prirent-ils après avoir écouté le témoignage de Paul, de Barnabas, de Pierre et d’autres chrétiens ? Ils décidèrent de ne pas inquiéter les gens des nations qui se tournaient vers Dieu, mais de leur demander seulement de respecter certaines choses nécessaires, c’est-à-dire de s’abstenir de ce qui était souillé par les idoles, de la fornication et du sang. — Actes 15:12-20.
15. Pour quelle raison Paul a-t-il repris Pierre ?
15 Paul défendait fermement la vérité. Parlant de sa visite à Jérusalem, il dit que quand des “faux frères (...) s’étaient glissés parmi nous (...) à ceux-là nous n’avons pas cédé en guise de soumission, fût-ce une heure, afin que la vérité de la bonne nouvelle subsistât parmi vous”. À Antioche, quand Pierre lui-même usa de dissimulation en ne mangeant pas avec ses frères non juifs et en ne les fréquentant pas, afin de ne pas offenser certains chrétiens juifs en visite dans cette ville, Paul ‘lui a résisté en face, car il était condamné’. Il expliqua aux Galates : “Je ne rejette pas la faveur imméritée de Dieu ; car si la justice vient par la loi, c’est donc que Christ est mort pour rien.” (Gal. 2:4, 5, 11, 21). Il aida ainsi les Galates à comprendre que les chrétiens sont déclaré justes en raison de leur foi en Christ et non en se conformant aux œuvres de la Loi de Moïse. L’alliance de la Loi avait été abolie, et la nouvelle alliance était en vigueur. Certains chrétiens étaient lents à comprendre cela, mais Paul ne s’est pas découragé à cause de leurs raisonnements humains.
L’OPPOSITION NE DÉCOURAGE PAS PAUL
16. Comment les épreuves que Paul et Silas ont endurées à Philippes sont-elles devenues une bénédiction ?
16 À Philippes, au cours de son deuxième voyage missionnaire, Paul eut la joie de faire connaître la vérité à une marchande nommée Lydie, qui ouvrit son cœur tout grand aux paroles de Paul et qui fit preuve d’une grande hospitalité envers Paul et ses compagnons. Mais à Philippes comme ailleurs, Paul rencontra des difficultés. Cette fois, elles vinrent des propriétaires d’une servante qui avait un pouvoir de divination. Jour après jour, cette fille criait : “Ces hommes-là sont des esclaves du Dieu Très-Haut qui vous annoncent la voie du salut.” (Actes 16:17). Finalement, Paul en eut assez. Au nom de Jésus, il ordonna au démon de sortir de la servante. Quand les propriétaires de cette fille, qui tiraient profit de ses prédictions, virent qu’elle avait perdu son pouvoir surnaturel, ils traînèrent Paul et Silas devant les magistrats pour qu’ils soient battus et mis en prison. Cela aurait suffit à décourager plus d’une personne, mais pas Paul et Silas. Le récit nous dit qu’au milieu de la nuit, alors qu’ils priaient Dieu et le louaient en chantant des cantiques, il se produisit un grand tremblement de terre qui ouvrit les portes et libéra les prisonniers. Au lieu de chercher à s’enfuir, Paul resta et rassura le geôlier qui était sur le point de se tuer. Il profita de l’occasion pour lui faire connaître la parole de Dieu, à lui et à sa famille. Le résultat ? Ils furent baptisés la nuit même.
17. Comment Paul considérait-il ses épreuves, et quelle attitude a-t-il gardée ?
17 Malgré tout cela, Paul n’était pas découragé. Il gardait la bonne attitude d’esprit. Il écrivit aux frères de Corinthe : “Quand on nous insulte, nous bénissons ; quand on nous persécute, nous supportons ; quand on nous diffame, nous supplions.” (I Cor. 4:12, 13). Paul a pu constater la véracité de ces paroles de Jésus : “Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi.” (Jean 15:20). Pour Paul, endurer des épreuves à cause de la bonne nouvelle était un privilège. — Phil. 1:27-30.
18. De quelle manière un orfèvre s’est-il opposé à la prédication de Paul, mais qu’en est-il résulté finalement ?
18 Au cours de son troisième voyage, Paul rencontra de nouveau de l’opposition, cette fois de la part d’artisans qui fabriquaient des sanctuaires religieux, Démétrius, un orfèvre qui se procurait un gain important en fabriquant des sanctuaires de la déesse Artémis, mit le peuple en garde contre Paul qui enseignait que les dieux faits par la main des hommes n’étaient pas des dieux. Il affirmait que bientôt les artisans qui fabriquaient de tels sanctuaires n’auraient plus de travail. La ville fut remplie de tumulte à cause de cela, et le premier magistrat eut bien du mal à calmer la foule et à la faire se disperser (Actes 19:23-41). Ainsi, la vie de Paul fut souvent menacée et sa foi maintes fois mise à l’épreuve. — II Cor. 4:7-12 ; 6:3-10 ; 11:23-27.
19. Quel avertissement Paul a-t-il reçu, mais pourquoi n’a-t-il pas reculé malgré la perspective d’être mis à mort ?
19 Finalement, alors que Paul était à Césarée, le prophète Agabus l’avertit qu’il serait lié à Jérusalem et qu’on le livrerait aux mains des gens des nations. Qu’allait faire Paul ? Allait-il s’enfuir n’importe où ? Non, car il déclara : “Je suis prêt, non seulement à être lié, mais encore à mourir à Jérusalem pour le nom du Seigneur Jésus.” (Actes 21:10-13). Il avait le sentiment que, quoi qu’il puisse lui arriver, il était resté fidèle au service qui lui avait été confié et qu’il était “pur du sang de tous les hommes”. — Actes 20:26.
20. À qui Paul eut-il le privilège de donner le témoignage, et comment a-t-il utilisé son temps durant son emprisonnement ?
20 Comme Agabus l’avait annoncé, à Jérusalem Paul fut faussement accusé alors qu’il se trouvait au temple, et les Juifs le traînèrent dehors. Sans l’intervention rapide du commandant militaire romain, il aurait été mis à mort. Paul put présenter sa défense devant le Sanhédrin, la cour suprême juive. Mais, là encore, son message provoqua des dissensions parmi ses auditeurs. La nuit suivante, un ange se tint près de lui et lui dit d’avoir du courage. Tout comme il avait donné un puissant témoignage à Jérusalem, de même il devrait en donner un à Rome (Actes 23:11). Puis, avant d’être envoyé à Rome, Paul présenta sa défense successivement devant le gouverneur Félix, devant Porcius Festus, son successeur, et devant le roi Agrippa II. Il resta en prison pendant deux ans, prêchant à ceux qui venaient lui rendre visite. De toute évidence, il fut déclaré innocent par César Néron qui le fit libérer. — II Tim. 4:16, 17.
21, 22. a) Quelle preuve avons-nous que Paul s’attendait à mourir lors de son second emprisonnement ? b) Pourquoi Paul avait-il une foi aussi forte ?
21 Cependant, Paul fut de nouveau emprisonné à Rome vers 65. C’est au cours de cet emprisonnement qu’il écrivit sa seconde lettre à Timothée, dans laquelle il laisse entendre que sa mort était proche (II Tim. 4:6-8). Il souffrit sans doute le martyre aux mains de Néron en 66.
22 On ne peut douter de la valeur éprouvée de la foi de Paul. Il avait de bonnes raisons d’avoir la foi. Non seulement il avait été appelé miraculeusement, mais à maintes reprises il avait pu constater l’opération de l’esprit de Dieu dans les choses qu’il avait eu le privilège d’accomplir ainsi que l’intervention des anges en sa faveur. Malgré la haine intense dont il fut l’objet, tant de la part des démons que des humains, il ne laissa pas sa foi chanceler et ne renonça pas à l’œuvre pour laquelle il avait été appelé. Il mit sa confiance dans le Seigneur et dans l’espérance de la résurrection. — I Cor. 15:14, 21, 22.
23. Comment savons-nous que Paul n’avait pas honte de la façon dont il s’était conduit ?
23 Paul n’était pas honteux d’avoir vécu ainsi. Au roi Agrippa il déclara : “Je souhaiterais devant Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’entendent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis moi-même, à l’exception des liens que voici.” (Actes 26:28, 29 ; Rom. 1:16). Malgré les épreuves qu’il dut supporter, Paul encouragea les autres chrétiens à suivre la même voie que lui. Aux frères de Corinthe il écrivit : “Devenez mes imitateurs, tout comme je le suis moi-même de Christ.” (I Cor. 11:1). Ce n’était pas le genre d’homme à rechercher les difficultés ni à trouver son plaisir dans le martyre, comme s’il procurait la gloire à celui qui le subit. Cependant, il défendit fermement la vérité. Écrivant aux Thessaloniciens, il se réjouissait de ce que la bonne nouvelle ne s’était pas présentée chez eux en paroles seulement, “mais aussi avec de la puissance, avec de l’esprit saint et avec une ferme conviction (...) ; et vous, vous êtes devenus nos imitateurs et ceux du Seigneur, puisque vous avez accepté la parole au milieu de beaucoup de tribulations, avec la joie de l’esprit saint”. — I Thess. 1:5, 6.
24. Quelles bénédictions reçoivent ceux qui, comme Paul, démontrent leur foi ?
24 Peu d’entre nous endureront autant d’épreuves que Paul. Cependant, nous pouvons tous démontrer la même foi que lui. Rappelons-nous les encouragements suivants qu’il adressa aux Hébreux : “Nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont foi pour la conservation de l’âme en vie.” (Héb. 10:38, 39). Sachant que la valeur éprouvée de notre foi produit l’endurance, nous devrions être des imitateurs de Paul, tout comme il l’était de Jésus Christ. Nous savons que si nous endurons fidèlement malgré les épreuves, la valeur éprouvée de notre foi sera, elle aussi un “sujet de louange, de gloire et d’honneur lors de la révélation de Jésus Christ”. — I Pierre 1:5-7, 9 ; Jacq. 1:2, 3.
[Illustration, page 466]
Saul de Tarse n’est “pas devenu désobéissant à la vision céleste”. Au contraire, il est devenu disciple de Jésus et un exemple de foi et d’endurance. — Actes 26:19.