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Vous sentez-vous capable d’attendre ?La Tour de Garde 1958 | 15 mai
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l’accomplissement de promesses divines. Parmi celles-ci figurent la proche destruction du présent monde ou système de choses, l’administration équitable de la terre par le royaume de Dieu, une paix éternelle, un paradis terrestre, la résurrection des morts et la vie éternelle. Il s’agit de promesses dignes de confiance qui s’accompliront dans le juste monde nouveau au moment choisi par Dieu. À ceux qui pensent qu’il tarde, sa Parole dit : “ Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient ; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance. Le jour du Seigneur viendra. ” (II Pierre 3:9, 10, 13). Par l’attente, notre intégrité et notre confiance en Dieu sont mises à l’épreuve, notre désir s’amplifie, et le besoin que nous éprouvons s’imprime encore plus nettement en nous.
La fin du présent système de choses qui, autrefois, semblait bien loin, est maintenant là. Vous vivons ses derniers jours. Cette génération connaîtra sa destruction à la bataille d’Harmaguédon. Le monde nouveau promis depuis longtemps par Dieu deviendra une réalité et les bénédictions que nous apportera ce royaume valent la peine de les attendre.
Et vous ? Vous sentez-vous capable d’attendre ? Pouvez-vous “ attendre en silence la délivrance de Jéhovah ”, ainsi que nous le lisons dans les Lamentations 3:26 (AC) ? Êtes-vous capable de vous tenir en silence devant Jéhovah et d’espérer en lui, ainsi que le Psaume 37:7 (AC) nous exhorte à le faire ? Ou bien possédez-vous cette marque d’immaturité qui vous rend incapable d’attendre ce que Dieu a promis ? L’apôtre Paul nous recommande la persévérance dans l’expectative des événements que nous espérons (Rom. 8:25). Êtes-vous capable de montrer une telle constance ? En aucune époque de l’histoire, votre capacité de patience n’a eu une aussi grande signification qu’aujourd’hui. Votre vie en dépend.
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La femme aimée du chant d’une excellence suprêmeLa Tour de Garde 1958 | 15 mai
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La femme aimée du chant d’une excellence suprême
“ Tu es toute belle, mon amie, et il n’y a point en toi de défaut. ” — Cant. 4:7.
1. Quel amour peut surpasser l’amour d’un homme pour une femme ? Quel amour Jésus éprouva-t-il pour l’organisation qu’il forma ?
L’AMOUR pour une femme peut être surpassé par l’amour pour une organisation d’hommes et de femmes. À son tour, l’amour d’une organisation pour un homme ou pour son conducteur peut être si fort que rien au monde ne réussit à en triompher. L’homme le plus remarquable de la terre, celui que plus de 800 000 000 de croyants revendiquent pour maître, fut Jésus-Christ, né à Bethléhem au Proche-Orient il y a plus de dix-neuf siècles et qui mourut en martyr à l’âge de trente-trois ans et demi. Cet homme s’éprit-il jamais d’une femme pour la prendre pour épouse ? Non ; il mourut célibataire, sans enfants. Cependant il forma une organisation d’hommes et de femmes qu’il aimait tendrement comme membres de l’organisation. En fait, il donna sa vie pour ces humains et pour ceux qui doivent encore prendre rang dans l’organisation.
2. Par quelles paroles Jésus reconnut-il celui qui lui donna l’organisation de disciples ?
2 Joseph, le charpentier de Nazareth, qui remplit le rôle de père terrestre de Jésus, ne lui donna pas cette organisation de disciples. Dieu, son Père céleste, fut Celui qui lui donna l’organisation. Jésus lui-même reconnut ce fait. Il déclara : “ Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m’a envoyé ne l’attire. ” (Jean 6:44). “ Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous ; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. ” (Jean 10:29). À son Père céleste Jésus adressa cette prière : “ J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les a donnés. ” (Jean 17:6). Le Père céleste les donna à son Fils Jésus comme une femme promise en mariage à un homme, son futur époux.
3. En quels termes Jean-Baptiste et Paul parlèrent-ils de cette organisation de disciples ?
3 Ainsi l’organisation ou assemblée d’hommes et de femmes fut appelée la fiancée, la future épouse ou femme organisation appelée à être mariée ou unie inséparablement à lui dans la demeure de son Père céleste. Son cousin Jean, le fils du prêtre Zacharie, s’exprima en ce sens, disant : “ Celui à qui appartient l’épouse, c’est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui se tient là et qui l’entend, éprouve une grande joie à cause de la voix de l’époux ; aussi cette joie, qui est la mienne, est parfaite. ” (Jean 3:29). L’apôtre chrétien Paul, qui gagna beaucoup de disciples à Jésus-Christ, employa le langage de Jean-Baptiste et parla, à la manière de l’ami de l’Époux, à ces disciples, disant : “ Car je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. ” (II Cor. 11:2). L’apôtre Paul leur recommanda de rester fidèles dans leur amour et leur dévouement pour leur Époux Jésus-Christ.
4. a) Dans quelle mesure l’amour de Jésus-Christ pour l’organisation a-t-il été démontré ? b) Jusqu’à quel point l’amour de l’assemblée pour le Christ doit-il être éprouvé ?
4 L’amour de Jésus-Christ pour l’organisation ou assemblée que son Père céleste lui donne comme femme a été démontré par sa mort. Paul dit : “ Christ est le chef de l’Église, qui est son corps, et dont il est le Sauveur (...) Christ a aimé l’Église, et s’est livré lui-même pour elle, afin de la sanctifier par la parole, après l’avoir purifiée par le baptême d’eau, afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. ” (Éph. 5:23, 25-27). Cependant l’amour de l’assemblée pour le Christ, l’époux, doit se démontrer jusqu’à ce que le dernier des 144 000 membres de l’Église ait supporté toutes les épreuves. Il existe de nombreuses organisations religieuses se disant chrétiennes et professant l’amour pour le Christ. Aux États-Unis seuls on en dénombre 265 ; en Afrique du Sud elles se chiffrent à plus de mille. Mais par leurs œuvres elles prouvent qu’elles aiment le présent monde plus que Jésus-Christ et le royaume pour lequel son Père céleste Jéhovah Dieu l’a oint et intronisé comme Roi. Ces sectes religieuses recherchent la bonne volonté de ce monde immoral. Le disciple Jacques dit à tous les chrétiens ayant un tel amour partagé : “ Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” — Jacq. 4:4.
5. Combien d’assemblées sont effectivement fiancées à Jésus-Christ ? Comment le reste de l’organisation fiancée démontre-t-il son dévouement ?
5 Il existe pourtant une seule assemblée qui est effectivement fiancée à Jésus-Christ en vue d’un mariage dans les cieux royaux, et aux membres de cette organisation Jésus a dit : “ Si le monde vous hait, sachez qu’il m’a haï avant vous. Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. ” (Jean 15:18, 19). La véritable assemblée des 144 000 membres fidèles ne porte aucun amour pour ce monde de corruption sur le point de passer. Elle rend à Jéhovah Dieu, le Père céleste, un dévouement exclusif et à son Fils Jésus-Christ le parfait amour dû à son Époux céleste. Pendant les dix-neuf siècles écoulés le Père céleste a engendré par son esprit saint de vrais croyants voués, les fiançant ainsi à son fils bien-aimé ; de nos jours, alors que tous les signes concourent à prouver qu’il intronisa son Fils, l’Époux, dans le royaume céleste en 1914, il ne demeure plus qu’un reste de l’organisation fiancée sur la terre. Tant que subsistera le présent monde, arrivé au pénible “ temps de la fin ”, les membres de ce reste doivent démontrer la pleine mesure de leur tendre dévouement pour leur Fiancé céleste, Jésus-Christ. Ils donneront cette preuve à cause de l’amour ardent, indéfectible, qu’ils lui portent. Le beau livre de la Bible connu sous le titre de Cantique des cantiques nous en donne l’assurance.
LE CANTIQUE DES CANTIQUES
6. Le cantique des cantiques fait-il partie des Écritures inspirées ? Quelle en est la preuve ?
6 Au temps de Jésus, le cantique des cantiques était reconnu par la communauté juive comme un des écrits inspirés et fut inclus dans le catalogue de leurs manuscrits hébreux sacrés. Le livre fut également accepté par l’assemblée chrétienne primitive comme une partie authentique des Écritures saintes. Bien compris, l’ouvrage nous est utile. L’apôtre Paul incluait le cantique des cantiques quand il déclara : “ Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. ” (II Tim. 3:16, 17). Le rabbin Akiba, qui vécut au premier siècle de l’ère chrétienne, exprima son appréciation du livre en ces termes : “ Le monde entier n’était pas digne du jour où ce Cantique sublime fut donné à Israël ; car toutes les Écritures sont saintes, mais ce cantique sublime est très saint. ” — Mischnah, dans la Sixième Division sous “ Yadaim ”, section 3, paragraphe 5.
7. Qu’est le livre appelé “ cantique des cantiques ”, quand fut-il écrit et quel en est le thème ?
7 Le rédacteur du cantique, le roi Salomon de Jérusalem, déclare dans le premier verset Ca 1:1 de son poème : “ Le chant d’une excellence suprême, qui est de Salomon. ” Selon le texte hébreu, c’est, mot à mot, “ le chant des chants ” ou “ le cantique des cantiques ”, c’est-à-dire le chant d’une beauté incomparable, d’une excellence suprême. Ce n’est pas un recueil de chants, mais seulement un unique cantique, bien qu’il soit ordinairement divisé en huit chapitres. Il fut composé par le roi Salomon après la construction du magnifique temple élevé à Jéhovah dans Jérusalem et après son mariage. La composition de ce chant se situe donc en l’an 1010 avant notre ère. Il développe un thème unique, celui de l’amour d’une jeune fille du village de Sunem ou Sulem pour un berger. Le roi Salomon s’éprit de la même femme, mais l’amour qu’elle portait à son bien-aimé, le berger, ne faillit point et le roi dut renoncer. Ce chant pourrait donc s’intituler le chant de l’amour déçu de Salomon.
8. Quelle signification les anciens Hébreux attachaient-ils à ce chant ? Mais que montre l’histoire sous ce rapport ?
8 Les anciens Hébreux attachaient une signification symbolique au livre. Ils voyaient en la jeune fille une figure de l’Église juive depuis les jours du prophète Moïse. L’affection de cette Église avait pour objet Jéhovah Dieu, qui était représenté par le berger qui l’aimait. Mais si l’on examine l’Église juive des dix-neuf siècles écoulés, on constate qu’elle s’est montrée infidèle dans son amour pour Jéhovah ; depuis longtemps elle n’est plus l’Église des témoins pour Jéhovah Dieu. Sa propre histoire, telle qu’elle est rapportée dans les Écritures hébraïques, atteste qu’elle rejeta les prophètes envoyés par Dieu en son nom ; et les Écritures grecques chrétiennes montrent qu’elle a atteint un comble en rejetant les porte-parole de Dieu, quand elle refusa Jésus-Christ venu vers elle pour prêcher au nom de Jéhovah ; elle finit par le mettre à mort sur un bois de supplice. Elle ne fit pas preuve d’un amour véritable, indéfectible pour Jéhovah, le grand Berger de son troupeau.
9. Sur quel avertissement consigné par écrit Paul attira-t-il notre attention ? En rapport avec qui le cantique des cantiques doit-il trouver son accomplissement ?
9 Écrivant à l’assemblée chrétienne du premier siècle, l’apôtre Paul parle de certains cas où les Israélites se détournèrent de l’amour de Jéhovah Dieu, et il dit : “ Ces choses leur sont arrivées à titre d’exemples et elles furent écrites comme avertissement. ” Un avertissement à qui ? “ À nous sur qui les fins accomplies des systèmes de choses sont arrivées. ” (I Cor. 10:11, NW). Le cantique des cantiques doit, dans ce cas, trouver son accomplissement en rapport avec l’assemblée chrétienne dont l’apôtre Paul était membre au siècle où le système de choses judaïque n’était plus en faveur auprès de Dieu et prit fin. Jéhovah Dieu transféra alors son amour sur l’assemblée chrétienne qu’il fiança à son Fils Jésus-Christ.
10. De qui la femme aimée est-elle une figure ? Et le berger ? Quel exemple le reste doit-il suivre aujourd’hui ?
10 Ainsi la femme aimée du Cantique doit être la véritable assemblée chrétienne des 144 000 membres épousés ; et le berger soupirant doit être le Seigneur Jésus-Christ maintenant glorifié dans les cieux pour l’amour ardent qu’il portait à son Père céleste. Le troisième jour après sa mort sur le bois de supplice, le Dieu tout-puissant le ressuscita, Fils spirituel de nouveau, mais à présent immortel, très élevé au-dessus de la chair humaine qui fut pendant un temps la sienne. Après quarante jours, Jéhovah Dieu le fit monter au ciel où il a son trône. Il le fit asseoir à sa droite pour qu’il attendît, entre autres choses, le mariage au ciel avec son assemblée promise, cela au temps marqué de Dieu. Depuis son ascension au ciel les membres de son assemblée ont été mariés à lui par la foi. À ces membres Pierre a écrit : “ (...) lui que vous aimez sans l’avoir vu, en qui vous croyez sans le voir encore, vous réjouissant d’une joie ineffable et glorieuse, parce que vous obtiendrez le salut de vos âmes pour prix de votre foi. ” (I Pierre 1:8, 9). Cela s’applique également au reste de son assemblée, lequel doit démontrer son amour pour Jésus-Christ invisible comme la jeune fille Sulamithe pour son soupirant.
11. Qu’a trouvé Salomon par expérience à propos de l’homme par rapport à la femme ? Qui l’assemblée doit-elle imiter sous le rapport de la fidèle qualité de son amour ?
11 Parlant de ce qu’il avait trouvé par expérience dans le livre de l’Ecclésiaste, le roi Salomon, en qualité d’assembleur de son peuple, écrivit : “ Voici ce que j’ai trouvé, dit l’Ecclésiaste, en examinant les choses une à une pour en saisir la raison ; voici ce que mon âme cherche encore, et que je n’ai point trouvé. J’ai trouvé un homme entre mille ; mais je n’ai pas trouvé une femme entre elles toutes. ” (Eccl. 7:27, 28). Si, cependant, dans le cantique des cantiques, le roi Salomon décrit ses efforts infructueux pour gagner la Sulamithe, alors, pour sa propre désillusion, il trouva en elle une femme d’intégrité dans son amour pour un homme d’apparence extérieure moins glorieuse que Salomon. Si Salomon avait vécu au premier siècle de l’ère chrétienne, il aurait dû confesser qu’en Jésus-Christ il trouva “ un homme entre mille ”, l’homme entre tous sur la terre. L’assemblée unie à Jésus-Christ doit l’imiter. Fidèle dans son amour, elle doit démontrer qu’elle est une remarquable femme d’intégrité, une chose rare entre les femmes, la seule organisation promise parmi les systèmes religieux de la chrétienté, la seule organisation qui demeure loyale et garde sa chasteté en ce monde afin qu’elle soit jugée digne du mariage céleste avec Jésus-Christ.
LES PERSONNAGES ET L’INTRIGUE
12. Qui sont les personnages mentionnés ou ayant un rôle parlé dans le cantique des cantiques ?
12 Dans le cantique des cantiques Salomon se présente et joue le rôle du roi de Jérusalem, ville qui portait aussi le nom de Sion à cause de la forteresse ou citadelle ainsi désignée. Le principal personnage du cantique est la jeune fille non nommée de Sunem ou Sulem, celle que le roi Salomon appelle la Sulamithe (Cant. 6:13, NW). Le village de Sunem, appelé aujourd’hui Solem, se trouvait à la bordure sud-ouest du territoire de la tribu d’Issacar, à environ 24 km de la mer de Galilée, ou à 88 km au nord de Jérusalem. La belle jeune fille nommée Abischag fut trouvée à Sunem et emmenée au palais du père de Salomon, le roi David, pour le soigner pendant sa vieillesse (I Rois 1:1-4 ; 2:17-22). C’est à Sunem qu’une femme de distinction, l’épouse sans enfants d’un homme âgé, offrit au prophète Élisée une chambre haute où il pouvait se reposer chaque fois qu’il était de passage (II Rois 4:8-10). La mère de la Sulamithe vivait à Sunem. Elle est mentionnée dans le cantique des cantiques, mais non le père de la Sulamithe. La jeune fille a plusieurs frères qui apparaissent dans le cantique dramatique. Un autre personnage important est le berger bien-aimé. Des rôles parlés sont également tenus par les dames de la cour de Salomon, appelées “ filles de Jérusalem ”, et aussi par des femmes habitant la ville et appelées “ filles de Sion ” (Cant. 1:5 ; 2:7 ; 3:5, 10, 11). Les personnages du cantique sont identifiés par leurs paroles ou par celles qui leur sont adressées.
13. Où le berger rencontra-t-il la Sulamithe, avec quelles réactions ?
13 Où la Sulamithe rencontra-t-elle le berger ? Elle lui remémore la rencontre en ces termes : “ Je t’ai réveillé sous le pommier, là ta mère t’a enfanté, c’est là qu’elle t’a enfanté, qu’elle t’a donné le jour. ” (Cant. 8:5, NW). Cet arbre devait rappeler au berger son humble naissance dans les champs, loin des commodités d’un foyer. Mais sa mère était vigoureuse ; elle l’éleva et il devint un beau jeune homme. Lors de la rencontre au lieu de sa naissance, le jeune berger découvrit ce qui était digne d’amour chez la Sulamithe et elle trouva ce qui était irrésistiblement séduisant chez le berger.
14. Quelle était l’attitude des frères de la Sulamithe à son égard ? Pourquoi s’emportèrent-ils un jour contre elle ?
14 Mais, comme l’apôtre Paul envers l’assemblée chrétienne, les frères de la Sulamithe étaient très jaloux de leur sœur. Ils voulaient sauvegarder sa virginité, n’étant pas trop certains de sa force. Ils essayaient de la protéger de la tentation. Un jour ils pensèrent avoir raison de s’emporter contre elle. C’était évidemment quand le berger vint la trouver et lui suggéra de l’accompagner dans une promenade pour admirer les grâces d’un début de printemps. Nous citons les paroles de la jeune fille aux femmes de la cour du roi Salomon : “ C’est la voix de mon bien-aimé ! Le voici, il vient, sautant sur les montagnes, bondissant sur les collines. Mon bien-aimé est semblable à la gazelle ou au faon des biches. Le voici, il est derrière notre mur, il regarde par la fenêtre, il regarde par le treillis. Mon bien-aimé parle et me dit : Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Car voici, l’hiver est passé ; la pluie a cessé, elle s’en est allée. Les fleurs paraissent sur la terre, le temps de chanter est arrivé ; et la voix de la tourterelle se fait entendre dans nos campagnes. Le figuier embaume ses fruits, et les vignes en fleur exhalent leur parfum. Lève-toi, mon amie, ma belle, et viens ! Ma colombe, qui te tiens dans les fentes du rocher, qui te caches dans les parois escarpées, fais-moi voir ta figure, fais-moi entendre ta voix ; car ta voix est douce, et ta figure est agréable. — Cant. 2:8-14.
15. Que firent les frères pour l’empêcher de sortir seule en promenade avec le berger ?
15 Les frères de la Sulamithe se fâchèrent en voyant qu’elle désirait répondre à cette invitation. Pour les empêcher, elle et le berger, de sortir seuls en promenade et de tomber en tentation, ils s’aperçurent soudain qu’il fallait sans tarder poster des gardes dans les vignes pour les protéger contre les petits renards qui y causaient des ravages en creusant des terriers. C’est pourquoi les frères s’écrient : “ Prenez-nous les renards, les petits renards qui ravagent les vignes car nos vignes sont en fleur. ” — Cant. 2:15.
16. Quel effet la garde des vignes eut-elle sur sa personne, ainsi que le déclarèrent les “ filles de Jérusalem ” ?
16 Profitant de cette exigence saisonnière, les frères demandent à leur sœur de garder elle-même les vignes, de les protéger contre les méfaits des petits renards. Tel est le sens de ses paroles aux “ filles de Jérusalem ” qui sont de la cour de Salomon : “ Les fils de ma mère se sont irrités contre moi, ils m’ont faite gardienne des vignes. Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée. ” (Cant. 1:6). Cela explique pourquoi elle avait perdu la clarté de son teint : “ Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem, comme les tentes (à poils noirs) de Kédar, comme les (beaux) pavillons de Salomon. Ne prenez pas garde à mon teint noir : c’est le soleil qui m’a brûlée. ” (Cant. 1:5, 6). La garde des vignes l’exposait aux rayons du soleil.
17. Quel autre danger la Sulamithe courut-elle en rapport avec le camp de Salomon ?
17 Mais cette mesure de sécurité de la part de ses frères, si elle la protégeait du berger au printemps, lui fit courir un autre danger. Le roi Salomon lui-même vint dans les environs de Sunem et planta ses beaux pavillons ou tentes non loin de sa maison et des vignes. Un jour la Sulamithe se trouva à proximité du camp du roi Salomon. Elle ne s’était pas rendue à cet endroit pour montrer ses attraits et faire admirer sa beauté au roi Salomon ou aux soixante hommes vaillants d’Israël, tous guerriers exercés et armés d’épées portées à leurs hanches (Cant. 3:7). Voici l’explication qu’elle donna elle-même plus tard à Salomon : “ Je suis descendue au jardin des noyers pour voir la verdure de la vallée, pour voir si la vigne pousse, si les grenadiers fleurissent. Je ne sais, mais mon désir m’a rendue semblable (Je ne sais quoi, mais mon âme m’a mise aux chars, NW ; Je ne sais (...), mais mon désir m’a jetée sur les chars de mon peuple, Jé) aux chars de mon noble peuple. ” (Cant. 6:11, 12). C’est parce qu’elle était en route pour s’acquitter d’une tâche qu’elle se trouva sans en avoir l’intention près du camp du roi d’Israël.
18. Comment la Sulamithe entra-t-elle dans le camp de Salomon ? Quel en fut l’effet sur elle ?
18 Salomon la vit peut-être directement ou bien les serviteurs du camp qui l’aperçurent la lui recommandèrent. Salomon la prit alors d’auprès de sa mère, de ses frères et de ses vignes et l’emmena dans son camp imposant. Là, au milieu de la majesté et de la splendeur du camp royal, de quoi faire impression sur une modeste femme de province, le roi Salomon exprima son admiration pour sa beauté et lui proposa de l’accompagner à Jérusalem pour devenir une de ses épouses. Nullement émue par les richesses royales qui l’entouraient, se sentant étrangère en ce milieu, elle n’éprouva aucun sentiment pour le roi. Aspirant à revoir son seul amour, elle s’adresse à son bien-aimé comme s’il était présent en ce lieu :
19. Que dit-elle à l’adresse de son berger absent ?
19 “ Qu’il me baise des baisers de sa bouche ! Car ton amour vaut mieux que le vin, tes parfums ont une odeur suave ; ton nom est un parfum qui se répand ; c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment. Entraîne-moi après toi ! nous courrons ! Le roi m’introduit dans ses appartements (...) Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi ; nous célébrerons ton amour plus que le vin. C’est avec raison que l’on t’aime. Dis-moi, ô toi que mon cœur aime, où tu fais paître tes brebis, où tu les fais reposer à midi ; car pourquoi serais-je comme une égarée près des troupeaux de tes compagnons ? ” — Cant. 1:2-4, 7.
20. Que lui répliquent les “ filles de Jérusalem ” et comment répondit-elle aux avances de Salomon ?
20 À cette question les dames de la cour, “ les filles de Jérusalem ”, répliquent : “ Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes, sors sur les traces des brebis, et fais paître tes chevreaux près des demeures des bergers. ” Elles savaient que la Sulamithe devait quitter le camp de Salomon pour se rendre à l’endroit où son soupirant faisait paître ses brebis. Mais Salomon n’était pas disposé à la laisser partir. Il commença par lui dire son admiration, et lui fit la promesse de la parer magnifiquement dans son palais. Il lui dit : “ À ma jument qu’on attelle aux chars de Pharaon je te compare, ô mon amie. Tes joues sont belles au milieu des colliers, ton cou est beau au milieu des rangées de perles. Nous te ferons des colliers d’or, avec des points d’argent. ” Mais la Sulamithe résiste aux avances de Salomon et lui apprend que le seul amour qu’elle éprouve est pour un autre. Elle dit : “ Tant que le roi est à sa table ronde mon nard a perdu son parfum. Comme un sachet de myrrhe, voilà ce qu’est pour moi mon bien-aimé ; entre mes seins il passera la nuit. Mon bien-aimé est pour moi une grappe de troëne parmi les vignes d’En-Guédi. ” (Cant. 1:8-14, NW). La Sulamithe désire retrouver l’étreinte de son berger.
ATTRAITS MATÉRIELS
21. Considérant ce qui eut lieu en 1914, que doit faire le reste sous le rapport de ses affections ?
21 Existe-t-il dans tout ceci un parallélisme avec le fidèle reste de l’assemblée du Christ ? Jéhovah Dieu intronisa son Fils Jésus-Christ dans les cieux en 1914, mais il n’a pas encore pris le reste auprès de lui. Les membres du reste épousé sont donc absents. Ils se trouvent dans le monde, mais ils ne veulent pas en faire partie ; ils refusent de retourner dans le présent monde dont Jésus-Christ les a séparés. Ils doivent garder la chasteté des vierges, éviter les souillures du monde. La gloire royale extérieure de Salomon peut rappeler les attraits de ce monde. Par ces attraits, le monde cherche à gagner l’affection du reste promis à Jésus-Christ. Mais les membres du reste obéissent à l’ordre de ne pas aimer les choses de ce monde, “ la convoitise de la chair et la convoitise des yeux et l’étalage de ses moyens d’existence ”. (I Jean 2:15, 16, NW.) Au temps de Paul certains chrétiens furent séduits par la pensée de régner alors en rois, comme Salomon, sans attendre que le Roi régnant Jésus-Christ leur donnât un siège dans son trône à la fin de leur carrière terrestre. “ Déjà vous êtes riches, sans nous vous avez commencé à régner ”, dit Paul. — I Cor. 4:8.
22. Comment le reste montre-t-il maintenant sa préférence pour le Berger plutôt que pour la royauté ?
22 Mais les membres du reste savent qu’ils ne sont pas appelés à régner sur la terre pendant l’existence de ce monde impie. Notre vocation est de marcher sur les traces du vrai Berger de Jéhovah, le Maître Jésus-Christ, qui trouva les brebis perdues, les nourrit et donna même sa vie terrestre pour elles. Les membres du reste ne cèdent pas au matérialisme ni ne sont séduits par la gloire de surface des dirigeants de ce monde. Ils suivent, non les rois de ce siècle, mais le vrai Berger de Jéhovah qu’ils imitent en rassemblant ses brebis, en les paissant par amour pour lui, en les gardant unies dans la paix et en les protégeant contre les loups oppresseurs et cupides du présent monde (Jean 21:15-17). Les membres du reste fixent leurs pensées sur les choses d’en haut et non sur les choses de la terre. Ils continuent à rechercher les choses d’en haut, en premier le royaume de Dieu et la justice qui vient de lui par le Christ. Ils aiment de tout cœur leur Époux céleste et cet amour les fait mépriser les avances séduisantes de ce monde matérialiste.
23. Comment le reste est-il semblable à la Sulamithe pour ce qui est des paroles d’amour du berger ? Comment révèle-t-elle ses sentiments à l’égard du camp de Salomon ?
23 Les membres du reste sont comme la Sulamithe quand ils recherchent les expressions d’amour de leur Berger Jésus-Christ. Cela contre-balance la haine de ce monde. Ils débordent de joie d’avoir la preuve que le Christ est avec eux, quoiqu’invisible, tout comme lorsque le soupirant de la Sulamithe réussit à pénétrer dans le camp de Salomon et parvint à la voir et à lui dire son amour en ces termes : “ Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes. ” La Sulamithe préfère être auprès de son bien-aimé, faire un avec lui dans les champs et les bois, sous les cèdres et les cyprès. Le camp splendide de Salomon ne présente pour elle aucun attrait. Montrant qu’elle n’était nullement impressionnée de se trouver au camp royal resplendissant de gloire matérielle, elle dit au berger : “ Que tu es beau, mon bien-aimé, que tu es aimable ! Notre lit, c’est la verdure. Les solives de nos maisons sont des cèdres, nos lambris sont des cyprès. ” — Cant. 1:15-17.
24. a) Comment la Sulamithe se considère-t-elle mais comment son berger la trouve-t-il ? b) Comment le trouve-t-elle ? En quels termes s’adresse-t-elle aux “ filles de Jérusalem ” ?
24 La Sulamithe est une femme humble, n’aspirant à aucune grandeur sur la terre. Elle dit : “ Je suis un simple narcisse de Saron, un lis des vallées. ” Une simple fleur des champs qui croît sans culture ! Son berger la trouve incomparable et lui dit : “ Comme un lis au milieu des épines, telle est mon amie parmi les jeunes filles. ” La Sulamithe montre qu’elle l’estime plus que tous les autres et le compare à un arbre portant du fruit et donnant de l’ombre parmi les autres arbres de la forêt : “ Comme un pommier au milieu des arbres de la forêt, tel est mon bien-aimé parmi les jeunes hommes. J’ai désiré m’asseoir à son ombre, et son fruit est doux à mon palais. Il m’a fait entrer dans la maison du vin ; et la bannière qu’il déploie sur moi, c’est l’amour. Soutenez-moi avec des gâteaux de raisins, fortifiez-moi avec des pommes ; car je suis malade d’amour. Que sa main gauche soit sous ma tête, et que sa droite m’embrasse ! ” Animée d’un tel amour pour son cher berger, comment pourrait-elle donner son cœur à un autre, par inconstance ? Aussi conjure-t-elle les femmes de la cour de Salomon en ces termes : “ Je vous ai placées sous serment, ô filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour, avant qu’elle le veuille. ” (Cant. 2:1-7, NW). Ainsi par tout ce qui est beau et gracieux, elle oblige solennellement les femmes de la cour à ne pas éveiller en elle de l’amour pour le roi Salomon, à ne pas lui faire renier son premier amour, celui qu’elle porte à son berger.
25. Quel exemple les membres du reste trouvent-ils dans la constance de l’amour de la Sulamithe ? Comment réagissent-ils devant les tentatives de persuasion de la part des matérialistes ?
25 Dans la constance de son amour pour le berger, les membres du reste trouvent un bel exemple. Leur amour pour le Berger Jésus-Christ doit également être inébranlable, immuable. Rien en ce monde ne doit attiédir ou changer cet amour. Les tentatives de persuasion de la part des matérialistes ne doivent pas réussir à éveiller un désir intéressé pour tout ce qui ne concerne pas le vrai Berger et ses brebis. Nous devons être trouvés en train de rappeler à ceux qui cherchent à nous persuader que nos affections ont pour objet Jésus-Christ le vrai Berger, l’Époux, et que nous le suivrons et non ce monde enfermé dans le matérialisme et paré d’une gloire toute extérieure.
26. Comment le reste doit-il être un gardien sûr de la vigne comme la Sulamithe ? Comment sa réputation en dehors doit-elle ressembler à celle de la Sulamithe ?
26 La Sulamithe était une ouvrière sûre, gardant les vignes de la famille. Ceux qu’elle préfigurait, les membres du reste, sont également tenus de demeurer dans le Cep, Jésus-Christ, et de servir comme sarments chargés de porter beaucoup de fruit pour la gloire du grand Vigneron, Jéhovah Dieu. Cela signifie leur sécurité (Jean 15:1-8). La Sulamithe avait une bonne réputation en dehors de sa famille. Les “ filles de Jérusalem ” l’appelaient “ la plus belle des femmes ”. Même le roi Salomon déclara qu’elle était belle, “ comme Thirtsa (Ville agréable, NW), agréable comme Jérusalem, mais terrible comme des troupes sous leurs bannières ”. Les femmes de la ville, les reines et les concubines, disaient qu’elle était “ comme l’aurore, belle comme la lune, pure comme le soleil ”. (Cant. 1:8 ; 6:1, 4, 9, 10.) De même les membres du reste doivent recevoir “ un bon témoignage de ceux du dehors ”. Ils doivent se conduire “ honnêtement envers ceux du dehors ” afin qu’aucun opprobre ne retombe sur la vérité ; au contraire, leur vie doit recommander la vérité. — I Tim. 3:7 ; I Thess. 4:12.
27. Bien que l’Époux ait commencé à régner, pourquoi le reste doit-il continuer de marcher par la foi, ainsi que la grande foule de ses compagnons ?
27 Le règne du Roi-Époux est un règne céleste invisible. Ce Roi est à la droite de son Père céleste. Il est placé bien au-dessus des anges et des dominations, “ les anges, les autorités et les puissances, lui ont été soumis ”. (I Pierre 3:22.) Il nous faut donc continuer de marcher par la foi, bien que les preuves de son règne sur la Sion céleste depuis 1914 nous aient convaincus que le Christ est sur le trône et qu’il tient le sceptre de la puissance (Ps. 110:1, 2). Nous le saluons joyeusement comme Roi régnant, et la grande foule des compagnons du reste agite des palmes, le reconnaissant publiquement. Mais il existe néanmoins une séparation entre les membres du reste et leur Époux-Berger, comme une grande montagne entre eux et lui, car les membres du reste sont toujours dans la chair et ne sont pas encore ressuscités d’entre les morts avec de glorieux corps spirituels. — I Cor. 15:42-44 ; II Cor. 5:1-8.
28. Comment le reste éprouve-t-il les sentiments de la Sulamithe quand elle exprima son désir à l’égard de son berger ?
28 Pour cette raison les membres du reste épousé ne doivent cesser de désirer que leur Époux vienne les prendre par une résurrection céleste, mettant ainsi fin à cette séparation. Ils éprouvent les sentiments de la Sulamithe quand elle déclara : “ Mon bien-aimé est à moi, et je suis à lui ; il fait paître son troupeau parmi les lis. Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, reviens ! (...) sois semblable, mon bien-aimé, à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes qui nous séparent. ” (Cant. 2:16, 17). L’apôtre Jean exprime cette aspiration tout à la fin de la Bible : “ Amen ! Viens, Seigneur Jésus ! ” — Apoc. 22:20.
29. Dans les jours de sa seconde présence, où pouvons-nous le trouver et comment nous est-il possible de jouir de sa compagnie ?
29 Dans les jours de sa seconde présence depuis 1914, nous avons beau chercher le Christ, nous ne le trouverons nulle part sur la terre. Il est présent sur son trône céleste et il a étendu la verge de sa puissance à toute la terre, manifestant son pouvoir à ses ennemis. Nous pouvons cependant le suivre en nous associant à ses disciples quand ils se réunissent, car il a dit : “ Car là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux. ” (Mat. 18:20). Cela exige souvent de sortir le soir pour se rendre aux réunions de ses disciples et aussi pour visiter les “ autres brebis ” qu’il rassemble maintenant, afin d’étudier la Bible avec elles et de les nourrir au nom du Vrai Berger. — Jean 10:16.
30. Comment la Sulamithe décrit-elle la façon dont le reste a des relations spéciales avec son Berger par l’assemblée ?
30 De cette façon les membres du reste ont des relations spéciales avec leur Roi-Berger au moyen de l’assemblée, au sein de l’organisation de leur mère spirituelle, la Sion céleste, la “ Jérusalem d’en haut ”. La Sulamithe, détenue dans le camp de Salomon, décrit cela en ces termes : “ Sur ma couche, pendant les nuits, j’ai cherché celui que mon cœur aime ; je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé (...) Je me lèverai, et je ferai le tour de la ville, dans les rues et sur les places ; je chercherai celui que mon cœur aime (...) Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé. Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ; avez-vous vu celui que mon cœur aime ? À peine les avais-je passés, que j’ai trouvé celui que mon cœur aime ; je l’ai saisi, et je ne l’ai point lâché jusqu’à ce que je l’aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m’a conçue. Je vous en conjure, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l’amour (en moi), avant qu’elle le veuille. ” (Cant. 3:1-5). Toutes nos relations avec Jésus-Christ d’une manière spirituelle, au prix d’efforts, nous fortifient dans notre détermination de ne permettre à aucun autre amour terrestre de prendre la place de notre amour total pour lui.
L’ÉPREUVE DANS LA VILLE DE JÉRUSALEM
31. Où la Sulamithe fut-elle emmenée pour une nouvelle épreuve ? En quels termes est décrit le cortège se dirigeant vers ce lieu ?
31 La Sulamithe au camp du roi Salomon à proximité du village de Sunem sortit victorieuse de l’épreuve, tant était intense l’amour de la jeune fille pour un simple berger. Comment allait-elle être touchée par les propositions séduisantes que lui ferait le roi dans son palais royal à la ville de Jérusalem ? Quand le camp fut levé pour retourner à Jérusalem située à 88 km au sud, le roi Salomon fit emmener la Sulamithe. Les femmes de la ville capitale, les “ filles de Sion ”, virent le cortège approcher de la ville. L’une d’entre elles s’exprima ainsi : “ Qui est celle (Quelle est cette chose, NW) qui monte du désert comme des colonnes de fumée, au milieu des vapeurs de myrrhe et d’encens et de tous les aromates des marchands ? ” Une autre répond : “ Voici (C’est, NW) la litière de Salomon, et autour d’elle soixante vaillants hommes, des plus vaillants d’Israël. Tous sont armés de l’épée, sont exercés au combat ; chacun porte l’épée sur sa hanche, en vue des alarmes nocturnes. ” Une autre s’exclame encore en ces termes : “ Le roi Salomon s’est fait une litière de bois du Liban. Il en a fait les colonnes d’argent, le dossier d’or, le siège de pourpre ; au milieu est une broderie, œuvre d’amour des filles de Jérusalem. ” Une autre femme de la ville s’écrie : “ Sortez, filles de Sion, regardez le roi Salomon, avec la couronne dont sa mère l’a couronné le jour de ses fiançailles (mariage, NW), le jour de la joie de son cœur. ” — (Cant. 3:6-11). Une dernière épreuve attend la Sulamithe !
32. Comment le reste est-il préparé pour résister aux offres séduisantes de ce monde ? Comment cela est-il montré ici dans le cas de la Sulamithe ?
32 En ce “ temps de la fin ” l’épreuve augmente d’intensité en raison du matérialisme du présent monde. Pour résister aux offres séduisantes de ce monde, notre Berger nous y prépare et nous affermit en nous assurant de la continuité de son amour et en exprimant son admiration pour nos véritables œuvres chrétiennes. C’est exactement ce que fit le berger épris en suivant le cortège de Salomon à Jérusalem et en entrant en rapport avec la Sulamithe, maintenant voilée, pour lui dire ces paroles : “ Que tu es belle, mon amie, que tu es belle ! Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile. Tes cheveux sont comme un troupeau de chèvres, suspendues aux flancs de la montagne de Galaad. Tes dents sont comme un troupeau de brebis tondues, qui remontent de l’abreuvoir ; toutes portent des jumeaux, aucune d’elles n’est stérile. Tes lèvres sont comme un fil cramoisi, et ta bouche (tes paroles, NW) est charmante ; ta joie est comme une moitié de grenade, derrière ton voile. Ton cou est comme la tour de David, bâtie pour être un arsenal ; mille boucliers y sont suspendus, tous les boucliers des héros. Tes deux seins sont comme deux faons, comme les jumeaux d’une gazelle, qui paissent au milieu des lis. ” La Sulamithe dit au berger son soupirant qu’elle veut reprendre sa liberté et quitter la ville : “ Avant que le jour se rafraîchisse, et que les ombres fuient, j’irai à la montagne de la myrrhe et à la colline de l’encens. ” — Cant. 4:1-6.
33. Pourquoi le Berger peut-il dire au reste que ses lèvres sont un fil cramoisi et ses paroles agréables ? Quel effet lui font toutes ces paroles ?
33 Au sein des tentations actuelles du matérialisme, le vrai Berger peut-il dire aux membres du reste épousé : “ Tes lèvres sont un fil cramoisi, et tes paroles sont agréables ” (NW) ? Oui, car avec leur bouche ils font une déclaration publique pour le nom de Jéhovah, ce qui doit les conduire au salut et à leur union avec leur Époux (Rom. 10:8-10). Leurs lèvres sont belles des louanges de Jéhovah, dont la gloire s’est levée sur eux, gloire qu’ils réfléchissent dans ce vieux monde enténébré. Ils sont les témoins de Jéhovah (És. 43:10, 12, AC). Leurs paroles sont très agréables pour leur vrai Berger, parce qu’ils parlent pour accomplir l’ordre prophétique qu’il leur a adressé : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14). Pour l’Époux céleste, cela fait l’effet d’expressions de tendresse, l’effet d’une odeur délicieuse, et de la douceur du miel. Selon les paroles du Berger à la Sulamithe il dit : “ Tu es toute belle, mon amie, il n’y a point en toi de défaut (...) Qu’elles sont belles, tes paroles de tendresse, ô ma sœur, ma fiancée ! Que tes paroles de tendresse valent mieux que le vin et l’odeur de tes aromates plus que toutes sortes de parfums ! Tes lèvres distillent le miel, ma fiancée. Il y a sous ta langue du miel et du lait, et l’odeur de tes vêtements est comme l’odeur du Liban. ” — Cant. 4:3, 7-11, NW.
34. En rendant ainsi témoignage pour le Royaume, quelle est l’invitation que les membres du reste font à leur berger ? Par quel encouragement les personnes bien disposées imitent-elles les femmes de Jérusalem ?
34 En rendant courageusement témoignage pour le royaume du Fils bien-aimé de Dieu, les membres du reste invitent leur cher Berger à venir et à manger les fruits du Royaume qu’ils portent. Il vient et goûte à ces paroles publiques de tendresse à son endroit, disant : “ Je mange mon rayon de miel avec mes aromates, je bois mon vin avec mon lait. ” Comme les femmes de Jérusalem, de nombreuses personnes bien disposées, qui remarquent l’expression publique du dévouement des membres du reste pour leur Époux céleste, encouragent ces derniers tout au long de leur œuvre de rassemblement des “ autres brebis ” du Berger, afin que le reste et l’Époux puissent continuer à goûter mutuellement leur amour. Elles disent : “ Mangez, amis, buvez, enivrez-vous de paroles de tendresse ! ” — Cant. 4:16 ; 5:1, NW.
35. Comment la lenteur du reste à répondre pendant la Première Guerre mondiale fut-elle suivie d’épreuves comme celles que connut la Sulamithe dans son mauvais rêve ?
35 Depuis que l’Époux est présent dans le royaume de son Père, instauré en 1914, il arriva une fois que les membres du reste ne répondirent pas assez promptement à l’invitation de l’Époux de s’associer à lui pour le rassemblement des brebis, cela à cause de l’incommodité des ténèbres du temps. C’était à l’époque où s’achevait la Première Guerre mondiale, en 1918. Ce qui leur est arrivé est maintenant comme le mauvais rêve que la Sulamithe relata aux femmes de la cour au palais de Salomon : “ J’étais endormie, mais mon cœur veillait (...) C’est la voix de mon bien-aimé, qui frappe. ” Dans le rêve elle l’entend supplier à la porte : “ Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est couverte de rosée, mes boucles sont pleines des gouttes de la nuit. ” Elle lui répond qu’elle est couchée : “ J’ai ôté ma tunique ; comment la remettrais-je ? J’ai lavé mes pieds ; comment les salirais-je ? ” Quand elle se leva enfin, il avait disparu dans la nuit. Alors, dit-elle, “ Je l’ai cherché, et je ne l’ai point trouvé ; je l’ai appelé, et il n’a point répondu. Les gardes qui font la ronde dans la ville m’ont rencontrée ; ils m’ont frappée, ils m’ont blessée ; ils m’ont enlevé (impudemment) mon voile, les gardes des murs. ” Comme la Sulamithe, les membres du reste souffrirent dans leur cœur quand leur espérance d’union dans le royaume céleste ne se réalisa pas et qu’ils subirent, au contraire, la persécution des gardiens de la chrétienté. — Cant. 5:2, 3, 6, 7.
36. Comment le reste a-t-il témoigné publiquement qu’il aimait tendrement son Époux céleste ? Quelle question cela suscite-t-il chez les personnes de bonne volonté ?
36 Depuis ce cauchemar d’une chose arrivée, les membres du reste, comme la Sulamithe dans son rêve, ont témoigné publiquement, sans aucune honte, qu’ils aimaient tendrement leur Époux céleste. En sortant, par obéissance à l’ordre de leur Berger, pour prêcher la bonne nouvelle du Royaume à toute la terre habitée, ils ont montré publiquement, et notamment à la chrétienté, qu’ils aiment le Berger : “ Je vous en conjure, filles de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? (...) Que je suis malade d’amour. ” Ils veulent que les brebis qu’ils rassemblent soient comme des “ lettres de recommandation ” écrites, attestant leur amour impérissable pour lui (II Cor. 3:1-3). Les personnes de bonne volonté s’étonnent et demandent pourquoi les membres du reste veulent qu’elles cherchent le Christ et montrent en elles-mêmes le résultat de l’œuvre de témoignage accompli par amour par le reste : “ Comment ton bien-aimé est-il plus que tout autre bien-aimé, pour que tu nous places sous un tel serment ? ” — Cant. 5:8, 9, NW.
37. Pourquoi le reste ne craint-il pas de confesser Jésus-Christ devant les hommes ? Comment explique-t-il son amour ?
37 Il est dit aux membres du reste de ne pas avoir honte de confesser Jésus-Christ devant les hommes. Comme ils l’aiment, ils ne craignent pas de faire cette confession. Aux brebis humaines qui veulent chercher le Christ avec eux, les membres du reste le décrivent comme le Berger et le Roi oint de Dieu régnant dans les cieux depuis 1914. Ils expliquent pourquoi ils l’aiment et le dépeignent sous les traits les plus séduisants. Selon les paroles de la Sulamithe :
38. En quels termes la Sulamithe décrit-elle son soupirant aux “ filles de Jérusalem ” ?
38 “ Mon bien-aimé est blanc et vermeil ; il se distingue entre dix mille. Sa tête est de l’or pur ; ses boucles sont flottantes, noires comme le corbeau. Ses yeux sont comme des colombes au bord des ruisseaux, se baignant dans le lait, reposant au sein de l’abondance. Ses joues sont comme un parterre d’aromates, une couche de plantes odorantes ; ses lèvres sont des lis, d’où découle la myrrhe. Ses mains sont des anneaux d’or, garnis de chrysolithes ; son corps est de l’ivoire poli, couvert de saphirs, ses jambes sont des colonnes de marbre blanc, posées sur des bases d’or pur. Son aspect est comme le Liban, distingué comme les cèdres. Son palais n’est que douceur, et toute sa personne est pleine de charme. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem ! (...) Je suis à mon bien-aimé, et mon bien-aimé est à moi ; il fait paître son troupeau parmi les lis. ” — Cant. 5:10-16 ; 6:2, 3.
39. a) Comment une telle confession publique est-elle profitable au reste ? b) Quelle épreuve finale subit maintenant la Sulamithe à Jérusalem ? Quelle question pose-t-elle ?
39 Quand les membres du reste font une telle confession publique de Jésus-Christ, qui rassemble actuellement ses “ autres brebis ”, cela leur garde présents à l’esprit le Christ et leur union avec lui. Cela les affermit et leur donne la force nécessaire pour résister aux attraits de la gloire terrestre et aux plaisirs des richesses de ce monde. Une telle épreuve de leur amour pour le Berger et son œuvre de rassemblement sonde les membres du reste en ces jours de matérialisme, de même qu’elle sonda la Sulamithe détenue à Jérusalem par le roi Salomon. Le roi Salomon était déjà marié à des reines et à des concubines. Son amour pour la Sulamithe ne serait donc pas son premier amour ni un amour non partagé. Il la désirait au même titre que ses autres femmes et non comme l’unique objet de son affection conjugale. Il ne pouvait lui donner ce que lui offrait le berger son soupirant. Après qu’elle eut déclaré aux dames de la cour qu’elle appartenait seulement à son berger et que c’était lui seul qu’elle trouvait parfaitement désirable, le roi Salomon s’approche de sa personne. Il exprime son admiration, la trouvant exceptionnellement charmante, plus belle que ses soixante reines et ses quatre-vingt concubines. Il la ferait passer au premier rang de ses affections. De telles paroles de la part du célèbre roi Salomon tourneraient peut-être la tête de plus d’une jeune fille ordinaire mais non de la Sulamithe. Elle lui dit qu’elle n’a pas essayé de chercher sa compagnie et s’en va. “ Reviens, reviens, Sulamithe ! Reviens, reviens, afin que nous te regardions ”, s’écrie Salomon. La Sulamithe demande alors ce que lui et son peuple trouvent dans une jeune fille comme elle, venue du village de Sunem. — Cant. 6:4-12 ; 7:1.
40. En quels termes Salomon répondit-il à sa question ? Quelle occasion s’offrait à elle ?
40 Exploitant cette innocente question, le roi Salomon dit comme elle lui paraît belle de la tête aux pieds : “ Que tu es belle, que tu es agréable, ô mon amour, au milieu des délices ! ” Il désire la possession de cette femme (Cant. 7:1-10 6:13–7:9, NW). Une occasion s’offrait à elle de connaître une vie de luxe dans la ville principale, avec l’honneur, la gloire et le rang d’épouse du roi lui-même ! Comme cela représente bien l’attrait actuel du matérialisme ! Quel exemple la Sulamithe donne-t-elle ici aux membres du reste ?
TRIOMPHE PAR LA “ FLAMME DE JAH ”
41. Que fit la Sulamite ? Et que fit Salomon ?
41 Au moment suprême de sa vie la Sulamithe repousse les avances du principal dignitaire du pays. “ Je suis à mon bien-aimé, et ses désirs se portent vers moi ”, réplique-t-elle courageusement. Se détournant du glorieux roi devant elle, elle fait entendre un appel à l’adresse de son berger : qu’il vienne et l’emmène ! Ah ! que n’est-il comme son frère, allaité des mamelles de sa mère ! Elle l’embrasserait sans craindre le mépris public et l’amènerait à la maison de sa mère qui avait coutume de lui enseigner les principes de l’intégrité et de la fidélité. Sa décision est prise et elle conjure les dames de la cour de ne pas se joindre à Salomon pour essayer d’éveiller en elle un amour pour le roi, car elle n’éprouve aucune inclination spontanée en ce sens (Cant. 7:11 à 8:4 7:10–8:4, NW). Le puissant roi Salomon avait perdu la partie. Inutile d’essayer de la gagner. Il la laisse partir.
42. Quand ses frères à Sunem la virent arriver, quelle question surgit dans leur esprit, une question qu’ils s’étaient déjà posée à son sujet et qui leur avait dicté une résolution ?
42 Ses frères à Sunem la voient arriver, mais pas seule. Ils demandent : “ Qui est celle qui monte du désert, appuyée sur son bien-aimé ? ” Ils ne s’étaient pas rendu compte que celle qui avait été leur petite sœur possédait une telle intégrité et une telle constance dans l’amour. Quelques années plus tôt un frère avait dit à son sujet : “ Nous avons une petite sœur, qui n’a point encore de mamelles ; que ferons-nous de notre sœur, le jour où on la recherchera (en mariage) ? ” À cette question un autre frère répond : “ Si elle est un mur, nous bâtirons sur elle des créneaux d’argent ; si elle est une porte, nous la fermerons avec une planche de cèdre. ” (Cant. 8:5, 8, 9). Ce qui lui arriva avec le roi Salomon était une épreuve décisive devant montrer si oui ou non elle était inconstante dans l’amour et la vertu, comme une porte tournant sur ses gonds et qui devait être fermée par une solide planche de cèdre pour l’empêcher de s’ouvrir à tout ce qui n’était pas pur et non le bienvenu.
43. Sans vaine gloire, que pouvait-elle dire à son sujet, obligeant ainsi ses frères à faire quelle chose ?
43 Ayant triomphé de toutes les séductions du roi glorieux, s’étant tenue comme un mur contre les attraits des choses matérielles de ce monde, elle avait manifesté sa stature, qu’elle était une femme arrivée à maturité, ayant la poitrine formée, et qu’elle restait ferme dans les principes de vertu que sa mère lui avait enseignés. Elle pouvait donc dire sans vaine gloire : “ Je suis un mur, et mes seins sont comme des tours (sur le mur) ; j’ai été à ses yeux comme celle qui trouve la paix. ” (Cant. 8:10). Que ses frères bâtissent donc sur elle des créneaux d’argent, en reconnaissance de son intégrité. Qu’ils consentent à son mariage avec le berger son soupirant.
44. a) Jusqu’à quand le reste doit-il subir l’épreuve de son amour pour Jésus-Christ ? b) Comment pourra-t-il sortir vainqueur de l’épreuve, selon les paroles de la Sulamithe ?
44 Tant que la bataille d’Harmaguédon n’aura pas détruit le matérialisme de ce vieux monde, les membres du reste promis au Christ le Berger doivent supporter l’épreuve de l’indéfectibilité de leur amour pour lui. Comment triompheront-ils de cette épreuve décisive ? En lui portant un amour semblable à celui que la Sulamithe portait à son berger bien-aimé. Qu’importe que le roi Salomon ait des milliers de vignes ; ces biens matériels ne la tentent pas. Elle se contente de sa propre vigne (Cant. 8:11, 12). Pourquoi ? Parce qu’elle aime quelqu’un qui lui est vraiment cher, et un tel amour ne peut s’acheter avec des choses matérielles de valeur. “ Mets-moi, lui dit-elle, comme un sceau sur ton cœur, comme un sceau sur ton bras ; car l’amour est fort comme la mort, la jalousie (dévouement exclusif, NW) inflexible comme le séjour des morts ; ses ardeurs sont des ardeurs de feu, une flamme de l’Éternel (la flamme de Jah, NW). Les grandes eaux ne peuvent éteindre l’amour, et les fleuves ne le submergeraient pas ; quand un homme (fût-ce le roi Salomon) offrirait tous les biens de sa maison contre l’amour ; il ne s’attirerait que le mépris. ” — Cant. 8:6, 7.
45. Que veut entendre maintenant le berger et quel désir à son égard exprime-t-elle ?
45 Un amour aussi invincible lui assura l’amour du berger pour elle. Il veut entendre sa voix partant d’un cœur fidèle : “ Habitante des jardins ! Des amis prêtent l’oreille à ta voix. Daigne me la faire entendre ! ” À cette invitation, elle exprime le désir qu’il vienne en bondissant, qu’il franchisse les montagnes les séparant et qu’il les transforme en montagnes aromatiques des hauteurs élevées de l’union avec lui : “ Fuis, mon bien-aimé ! Sois semblable à la gazelle ou au faon des biches, sur les montagnes des aromates ! ” — Cant. 8:13, 14.
46. Pour être demeurée fidèle à son berger, de quoi est couronnée la Sulamithe ? De quoi sera également couronné le reste et qui y participera ?
46 La Sulamithe de ce cantique par excellence de Salomon est couronnée de joie. Couronnés de joie seront les membres du reste en résistant au matérialisme de ce monde et en restant fidèles au Berger-Époux. Toutes les “ autres brebis ”, comme “ des jeunes filles, ses compagnes ”, participeront à la joie des fidèles membres du reste. Grâces soient rendues à Jéhovah pour ce cantique inspiré qui nous engage à garder notre intégrité dans notre amour pour le vrai Berger Jésus-Christ.
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