-
C’est “ Dieu qui fait croître ” !La Tour de Garde 2008 | 15 juillet
-
-
C’est “ Dieu qui fait croître ” !
“ Ni celui qui plante n’est quelque chose ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. ” — 1 COR. 3:7.
1. En quel sens sommes-nous “ les compagnons de travail de Dieu ” ?
“ COMPAGNONS de travail de Dieu. ” C’est en ces termes que l’apôtre Paul a parlé du privilège que nous pouvons tous connaître. (Lire 1 Corinthiens 3:5-9.) Le travail que Paul a mentionné est celui qui consiste à faire des disciples. Il a comparé cette œuvre au fait de semer des graines et de les arroser. Pour réussir dans cette œuvre capitale, nous avons besoin de l’aide de Jéhovah. Paul nous rappelle que c’est “ Dieu qui fait croître ”.
2. Pourquoi le fait que ce soit ‘ Dieu qui fasse croître ’ nous aide-t-il à avoir le bon point de vue sur le ministère ?
2 Ce constat qui incite à l’humilité nous aide à garder le bon point de vue sur notre ministère. Peut-être que nous prêchons et enseignons avec application, mais en fin de compte, lorsqu’une personne devient un disciple, tout le mérite en revient à Jéhovah. Pourquoi ? Parce que, quels que soient les efforts fournis, aucun d’entre nous ne peut comprendre pleinement comment s’opère cette croissance, et encore moins la contrôler. Le roi Salomon a décrit la situation avec justesse en disant : “ Tu ne connais pas l’œuvre du vrai Dieu, qui fait toutes choses. ” — Eccl. 11:5.
3. En quoi semer des graines et faire des disciples sont-ils comparables ?
3 Notre incapacité à comprendre comment s’opère cette croissance spirituelle rend-elle notre travail frustrant ? Non. En fait, elle le rend passionnant. Le roi Salomon a dit : “ Au matin sème ta semence et jusqu’au soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas où ceci réussira, ici ou là, ou si tous les deux seront également bons. ” (Eccl. 11:6). Il est vrai que, quand on sème des graines, on ne sait pas si elles vont germer ni où. Bien des facteurs échappent à notre contrôle. Eh bien, on peut en dire autant de l’œuvre qui consiste à faire des disciples. Jésus a mis cela en évidence dans deux exemples relatés à notre intention au chapitre 4 de l’Évangile de Marc. Voyons ce que nous pouvons apprendre de ces deux exemples.
Différents types de terre
4, 5. Résumez l’exemple du semeur.
4 Selon Marc 4:1-9, Jésus parle d’un semeur qui répand sa semence, laquelle tombe en divers endroits : “ Écoutez ! Voici que le semeur est sorti pour semer. Et comme il semait, une partie du grain est tombée le long de la route, et les oiseaux sont venus et l’ont mangée. Et une autre partie est tombée sur l’endroit rocailleux, où elle n’avait naturellement pas beaucoup de terre, et aussitôt elle a levé, parce qu’elle n’avait pas de profondeur de terre. Mais quand le soleil s’est levé, elle a été brûlée, et parce qu’elle n’avait pas de racine, elle s’est desséchée. Et une autre partie est tombée parmi les épines, et les épines ont monté et l’ont étouffée, et elle n’a pas donné de fruit. Mais d’autres grains sont tombés sur la belle terre, et, montant et croissant, ils donnaient du fruit, et ils produisaient trente fois autant, et soixante et cent. ”
5 Dans les temps bibliques, la semence était généralement répandue à la volée. Le semeur portait les graines dans un pli de son vêtement ou dans un sac, et il les dispersait devant lui d’un long geste circulaire. Ainsi, dans cet exemple, le semeur ne sème pas délibérément le grain sur différents types de terre. C’est par hasard que les graines tombent en divers endroits.
6. Comment Jésus a-t-il expliqué l’exemple du semeur ?
6 Nul besoin de deviner le sens de cet exemple. Jésus en a donné la signification en Marc 4:14-20 : “ Le semeur sème la parole. Voici donc ceux qui sont le long de la route où la parole est semée ; mais dès qu’ils l’ont entendue, Satan vient et enlève la parole qui a été semée en eux. Et pareillement, voici ceux qui sont semés sur les endroits rocailleux : dès qu’ils ont entendu la parole, ils l’acceptent avec joie. Cependant ils n’ont pas de racine en eux-mêmes, mais ils ne durent qu’un temps ; ensuite, dès que survient une tribulation ou une persécution à cause de la parole, ils trébuchent. Il y en a d’autres encore qui sont semés parmi les épines ; ce sont ceux qui ont entendu la parole, mais les inquiétudes de ce système de choses, et le pouvoir trompeur de la richesse, et les désirs pour les autres choses s’introduisent et étouffent la parole, et elle devient stérile. Enfin, ceux qui ont été semés sur la belle terre, ce sont ceux qui écoutent la parole et la reçoivent favorablement et portent du fruit trente fois autant, et soixante et cent. ”
7. Que représentent le grain et les différents types de terre ?
7 Remarquez que Jésus ne dit pas que des graines de différents types sont semées. Il parle de graines d’un seul type qui tombent sur des terres différentes, avec les résultats propres à chacune d’elles. La première terre est dure et tassée ; la deuxième n’est pas assez profonde ; la troisième est envahie par les épines ; quant à la quatrième, elle est belle, ou bonne ; elle est productive (Luc 8:8). Qu’est-ce que le grain ? C’est le message du Royaume, contenu dans la Parole de Dieu (Mat. 13:19). Que représentent les différents types de terre ? Les gens, avec des conditions de cœur différentes. — Lire Luc 8:12, 15.
8. a) Qui le semeur représente-t-il ? b) Pourquoi les gens ne réagissent-ils pas tous de la même façon au message du Royaume ?
8 Et le semeur, qui représente-t-il ? Les compagnons de travail de Dieu, ceux qui proclament la bonne nouvelle du Royaume. Comme Paul et Apollos, ils plantent et ils arrosent. Mais bien qu’ils travaillent dur, les résultats varient. À quoi cela tient-il ? Au fait que la condition de cœur des personnes qui entendent le message diffère selon les individus. Dans l’exemple, le semeur n’a aucune maîtrise sur ces résultats. Voilà qui est réconfortant, surtout pour les frères et sœurs qui prêchent fidèlement depuis de nombreuses années — des dizaines d’années parfois — sans avoir beaucoup de résultat concret, semble-t-ila ! Comment cela ?
9. Quelle vérité réconfortante l’apôtre Paul et Jésus ont-ils tous deux soulignée ?
9 La fidélité du semeur ne se mesure pas aux résultats obtenus. Paul y fait allusion lorsqu’il dit : “ Chacun recevra sa propre récompense selon son propre labeur. ” (1 Cor. 3:8). La récompense est fonction des efforts consentis, non des résultats. Jésus aussi a mis en évidence ce point quand ses disciples sont revenus d’une tournée de prédication. Ils étaient au comble de la joie parce que les démons leur étaient soumis quand ils se servaient du nom de Jésus. Aussi exaltant que cela ait pu être, Jésus leur a dit : “ Ne vous réjouissez pas de ceci : que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms ont été inscrits dans les cieux. ” (Luc 10:17-20). Le peu de résultats qu’obtient parfois un semeur ne signifie pas nécessairement qu’il a été moins sérieux ou moins fidèle que les autres. Dans une large mesure, les résultats dépendent de la condition de cœur de l’auditeur. Et, de toute façon, c’est Dieu qui fait croître !
La responsabilité de ceux qui entendent la parole
10. Qu’est-ce qui détermine si un individu qui entend la parole est comparable à la belle terre ou non ?
10 Que dire de ceux qui entendent la parole ? Leur réaction est-elle prédéterminée ? Non. C’est eux qui décident d’être de la belle terre ou non. En fait, la disposition de cœur d’une personne peut changer en bien ou en mal (Rom. 6:17). Dans son exemple, Jésus a dit au sujet de certains que, ‘ dès qu’ils ont entendu ’ la parole qui a été semée en eux, Satan vient et l’enlève. Mais ce n’est pas une fatalité. En Jacques 4:7, les chrétiens sont invités à ‘ s’opposer au Diable ’, qui fuira alors loin d’eux. Jésus mentionne aussi ceux qui, au début, acceptent la parole avec joie, mais qui ensuite trébuchent, car “ ils n’ont pas de racine en eux-mêmes ”. Pourtant, les serviteurs de Dieu sont exhortés à être “ enracinés et établis sur le fondement ” afin d’être capables de saisir “ ce qu’est la largeur, et la longueur, et la hauteur, et la profondeur, et de connaître l’amour du Christ qui surpasse la connaissance ”. — Éph. 3:17-19 ; Col. 2:6, 7.
11. Comment une personne peut-elle empêcher les inquiétudes et la richesse d’étouffer la parole ?
11 À propos d’autres personnes encore qui ont entendu la parole, il est dit qu’elles laissent “ les inquiétudes de ce système de choses, et le pouvoir trompeur de la richesse ” s’introduire et étouffer la parole (1 Tim. 6:9, 10). Que peuvent-elles faire pour empêcher cela ? L’apôtre Paul répond : “ Que votre manière de vivre soit exempte d’amour de l’argent, tandis que vous vous contentez des choses présentes. Car il a dit : ‘ Je ne te quitterai en aucune façon ni ne t’abandonnerai en aucune façon. ’ ” — Héb. 13:5.
12. Pourquoi ceux qui correspondent à la belle terre portent-ils du fruit dans des proportions différentes ?
12 Pour finir, Jésus dit que ceux qui ont été semés sur la belle terre “ portent du fruit trente fois autant, et soixante et cent ”. Même si les personnes qui réagissent favorablement à la parole ont une bonne disposition de cœur et portent du fruit, ce qu’elles sont en mesure de faire pour proclamer la bonne nouvelle varie en fonction de leur situation. Par exemple, un âge avancé ou une maladie qui affaiblit peut limiter la participation de certains à l’œuvre de prédication. (Cf. Marc 12:43, 44.) Là encore, le semeur peut difficilement changer quoi que ce soit à la situation, mais il se réjouit quand il voit que Jéhovah a fait croître. — Lire Psaume 126:5, 6.
Le semeur qui dort
13, 14. a) Résumez l’exemple de l’homme qui répand de la semence. b) Qui est représenté par le semeur, et qu’est-ce que la semence ?
13 En Marc 4:26-29, nous trouvons un autre exemple concernant un semeur : “ Il en est du royaume de Dieu comme lorsqu’un homme jette la semence sur la terre, et il dort la nuit, et il se lève le jour, et la semence germe et grandit, sans qu’il sache comment. D’elle-même la terre porte du fruit progressivement : d’abord le brin d’herbe, puis l’épi, enfin le grain complètement formé dans l’épi. Mais dès que le fruit le permet, il fait passer la faucille, parce que le temps de la moisson est arrivé. ”
14 Qui est ce semeur ? Certains membres de la chrétienté pensent qu’il s’agit de Jésus lui-même. Mais comment pourrait-on dire que Jésus dort et qu’il ne sait pas de quelle manière la semence grandit ? Au contraire, il sait sûrement comment cette croissance s’opère ! En réalité, ce semeur, comme celui mentionné précédemment, représente chaque proclamateur du Royaume qui sème la semence du Royaume en participant avec zèle à la prédication. La semence qui est jetée sur la terre est la parole que ces proclamateurs prêchentb.
15, 16. Dans l’exemple du semeur, quelle réalité Jésus a-t-il mise en évidence pour les deux types de croissance ?
15 Jésus dit que le semeur “ dort la nuit, et [...] se lève le jour ”. Ce n’est pas pour l’accuser de négligence. Simplement, c’est ainsi que vivent la plupart des humains. Cette tournure évoque l’alternance des journées de travail et des nuits de repos sur une certaine période. Jésus explique ce qui se produit durant ce temps : “ La semence germe et grandit ”, dit-il, et il précise : “ sans qu’il sache comment. ” L’accent est mis sur le fait que la croissance s’opère “ d’elle-même ”c.
16 Quelle idée Jésus voulait-il mettre en relief ? Notez que ce qui est mis en valeur, c’est la notion de croissance et surtout son caractère progressif. “ D’elle-même la terre porte du fruit progressivement : d’abord le brin d’herbe, puis l’épi, enfin le grain complètement formé dans l’épi. ” (Marc 4:28). Cette croissance se fait graduellement, par étapes. On ne peut la forcer ou l’accélérer. De même pour la croissance spirituelle. Elle se fait par étapes, à mesure que Jéhovah permet à la vérité de grandir dans le cœur d’une personne bien disposée. — Actes 13:48 ; Héb. 6:1.
17. Qui se réjouit quand la graine de vérité porte du fruit ?
17 En quel sens le semeur spirituel participe-t-il à la moisson “ dès que le fruit le permet ” ? Quand Jéhovah fait grandir dans le cœur des nouveaux disciples la vérité relative au Royaume, ceux-ci arrivent un jour à un stade où leur amour pour Dieu les incite à lui vouer leur vie. Ils se font baptiser pour symboliser ce vœu. Les frères qui continuent de progresser jusqu’à la maturité sont petit à petit en mesure d’assumer plus de responsabilités dans la congrégation. Le fruit du Royaume est récolté par celui qui a semé au départ, mais aussi par d’autres proclamateurs, même s’ils n’ont pas forcément contribué à planter la graine qui a produit ce disciple-là. (Lire Jean 4:36-38.) En effet, “ le semeur et le moissonneur se réjouissent ensemble ”.
Des leçons pour nous
18, 19. a) Quels encouragements avez-vous retirés de l’examen de ces deux exemples ? b) Qu’examinerons-nous dans l’article suivant ?
18 Que nous a appris l’examen de ces deux exemples relatés en Marc chapitre 4 ? Nous comprenons clairement que nous avons un travail à effectuer : semer. Nous ne devrions jamais nous chercher d’excuses ni laisser nos éventuels problèmes ou difficultés nous empêcher d’accomplir ce travail (Eccl. 11:4). En même temps, nous sommes conscients du privilège extraordinaire que nous avons d’être comptés parmi les compagnons de travail de Dieu. C’est Jéhovah qui produit la croissance spirituelle, bénissant ainsi nos efforts et ceux des personnes qui acceptent le message. Nous comprenons que nous ne pouvons pas forcer la croissance spirituelle chez qui que ce soit. Par ailleurs, nous ne devrions pas nous laisser décourager si cette croissance est lente, voire nulle. Quel réconfort de savoir que notre réussite tient à notre fidélité à Jéhovah et à notre attachement au privilège qu’il nous a donné en nous chargeant de prêcher la “ bonne nouvelle du royaume [...] en témoignage pour toutes les nations ” ! — Mat. 24:14.
19 Quelles autres leçons sur la croissance des nouveaux disciples et sur l’œuvre du Royaume Jésus a-t-il enseignées ? Nous les trouvons dans d’autres exemples rapportés dans les Évangiles. Nous en examinerons quelques-uns dans l’article suivant.
-
-
Vous ne savez pas où cela réussira !La Tour de Garde 2008 | 15 juillet
-
-
Vous ne savez pas où cela réussira !
“ Au matin sème ta semence et jusqu’au soir ne laisse pas reposer ta main ; car tu ne sais pas où ceci réussira. ” — ECCL. 11:6.
1. En quoi la croissance des végétaux est-elle fascinante, et en quoi nous enseigne-t-elle l’humilité ?
UN CULTIVATEUR doit être patient (Jacq. 5:7). Après avoir semé, il doit attendre que les graines germent et grandissent. Progressivement, si les conditions sont favorables, des pousses apparaissent, perçant la surface du sol. Puis elles deviennent des tiges, qui se terminent par des épis. Au bout d’un certain temps, le champ est prêt à être moissonné. Cette croissance fascinante est un miracle ! Et à quel point elle nous enseigne l’humilité, quand on réfléchit à Celui qui en est l’auteur ! On peut mettre de l’engrais à la semence. On peut aussi l’arroser. Mais seul Dieu peut la faire croître. — Cf. 1 Corinthiens 3:6.
2. Dans les exemples que l’article précédent a examinés, qu’a enseigné Jésus au sujet de la croissance spirituelle ?
2 Comme nous l’avons vu dans l’article précédent, Jésus a comparé l’œuvre de prédication du Royaume au fait de semer. Dans l’exemple des différents types de terre, Jésus a mis en évidence que, même si le cultivateur sème du bon grain, c’est la condition de cœur des gens qui détermine si le grain mûrira ou non (Marc 4:3-9). Dans l’exemple du semeur qui dort, Jésus a montré que le cultivateur ne comprend pas pleinement comment s’opère la croissance. Il en est ainsi parce que cette croissance est due au pouvoir de Dieu, non aux efforts humains (Marc 4:26-29). Considérons à présent trois autres exemples de Jésus : le grain de moutarde, le levain et la sennea.
L’exemple du grain de moutarde
3, 4. Quels aspects l’exemple du grain de moutarde fait-il ressortir au sujet du message du Royaume ?
3 L’exemple du grain de moutarde, consigné lui aussi en Marc chapitre 4, fait ressortir deux aspects : premièrement, l’accroissement extraordinaire du nombre de ceux qui acceptent le message du Royaume ; deuxièmement, la protection donnée à ces personnes. Jésus déclare : “ À quoi comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quel exemple le représenterons-nous ? Il est semblable à un grain de moutarde qui, lorsqu’on l’a semé sur la terre, était la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre — mais lorsqu’il a été semé, il monte et devient plus grand que toutes les autres plantes potagères et produit de grandes branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent loger sous son ombre. ” — Marc 4:30-32.
4 Jésus décrit ici la croissance du “ royaume de Dieu ” qui se manifeste par la propagation du message du Royaume et la croissance de la congrégation chrétienne à partir de la Pentecôte 33 de n. è. Un grain de moutarde est une semence minuscule qui peut représenter quelque chose de très petit. (Cf. Luc 17:6.) Mais une fois adulte, cette plante peut atteindre une hauteur de trois à cinq mètres et avoir des branches robustes, au point qu’on peut pratiquement la considérer comme un arbre. — Mat. 13:31, 32.
5. Quelle croissance la congrégation chrétienne du Ier siècle a-t-elle connue ?
5 À sa naissance en 33 de n. è., la congrégation chrétienne était très petite : environ 120 disciples ont été oints d’esprit saint. En peu de temps, cette minuscule congrégation de disciples en est venue à compter des milliers de croyants. (Lire Actes 2:41 ; 4:4 ; 5:28 ; 6:7 ; 12:24 ; 19:20.) En moins de trente ans, le nombre des moissonneurs a tellement augmenté que l’apôtre Paul a pu dire à la congrégation de Colosses que la bonne nouvelle avait déjà été prêchée “ dans toute la création qui est sous le ciel ”. (Col. 1:23.) Quelle croissance spectaculaire !
6, 7. a) Quelle expansion s’est produite depuis 1914 ? b) Quelle croissance est encore à venir ?
6 Depuis que le Royaume de Dieu a été établi au ciel, en 1914, les branches de cet “ arbre ” se sont étendues au-delà de toute espérance. Le peuple de Dieu a vu s’accomplir cette prophétie d’Isaïe : “ Le petit deviendra un millier et l’infime une nation forte. ” (Is. 60:22). Le petit groupe des chrétiens oints qui participaient à l’œuvre du Royaume au début du XXe siècle n’imaginait pas que, en 2008, près de sept millions de Témoins y prendraient part dans plus de 230 pays et territoires. Cette croissance impressionnante est comparable à celle du grain de moutarde dans l’exemple de Jésus.
7 Mais cette croissance s’arrête-t-elle là ? Non. Au bout du compte, tous les humains seront les sujets du Royaume de Dieu. Tous les opposants auront été détruits. Cela ne sera pas dû aux efforts humains, mais à l’intervention du Souverain Seigneur Jéhovah dans les affaires de la terre. (Lire Daniel 2:34, 35.) Nous verrons alors l’accomplissement final d’une autre prophétie consignée par Isaïe : “ Vraiment la terre sera remplie de la connaissance de Jéhovah comme les eaux recouvrent la mer. ” — Is. 11:9.
8. a) Dans l’exemple de Jésus que nous examinons, qui sont représentés par les oiseaux ? b) De quoi sommes-nous protégés dès à présent ?
8 Jésus dit que les oiseaux du ciel peuvent loger sous l’ombre de cet arbre qu’est le Royaume. Ces oiseaux ne représentent pas les ennemis du Royaume qui tentent de manger les bonnes graines, contrairement aux oiseaux dans l’exemple de l’homme qui sème du grain sur différents types de terre (Marc 4:4). En fait, dans l’exemple que nous examinons, les oiseaux représentent les personnes au cœur bien disposé qui cherchent protection au sein de la congrégation chrétienne. Dès à présent, ces personnes sont protégées des habitudes qui sapent la spiritualité et des pratiques impures de ce monde mauvais. (Cf. Isaïe 32:1, 2.) Jéhovah a pareillement comparé le Royaume messianique à un arbre et il a déclaré prophétiquement : “ Sur la montagne de la hauteur d’Israël je la transplanterai [la pousse] et, à coup sûr, elle portera des branches, produira du fruit et deviendra un cèdre majestueux. Sous lui résideront vraiment tous les oiseaux de toute aile ; ils résideront à l’ombre de son feuillage. ” — Ézék. 17:23.
L’exemple du levain
9, 10. a) Qu’a mis en évidence Jésus dans l’exemple du levain ? b) Dans la Bible, que représente souvent le levain ? Quelle question allons-nous considérer au sujet de l’utilisation que Jésus en a faite dans cet exemple ?
9 La croissance spirituelle n’est pas toujours visible à l’œil humain. C’est ce que Jésus met en évidence dans l’exemple qui suit. Il déclare : “ Le royaume des cieux est semblable à du levain qu’une femme a pris et caché dans trois grandes mesures de farine, jusqu’à ce que toute la masse ait fermenté. ” (Mat. 13:33). Que représente ce levain, et en quoi se rapporte-t-il à l’expansion du Royaume ?
10 Dans la Bible, le levain représente souvent le péché. C’est en ce sens que l’apôtre Paul a fait référence au levain quand il a signalé l’influence corruptrice d’un pécheur dans la congrégation de Corinthe (1 Cor. 5:6-8). Dans son exemple, Jésus utilisait-il le levain pour représenter la croissance de quelque chose de mauvais ?
11. Quel usage les Israélites faisaient-ils du levain ?
11 Avant de répondre à cette question, nous devons prendre en considération trois faits élémentaires. Premièrement, bien que Jéhovah n’ait pas autorisé l’utilisation du levain lors de la fête de la Pâque, en d’autres circonstances, par contre, il a accepté des sacrifices qui en contenaient. Le levain entrait dans la composition de certaines offrandes qui accompagnaient les sacrifices de communion offerts comme expression de l’action de grâces, offrandes qui étaient faites volontairement, par reconnaissance envers Jéhovah pour ses nombreux bienfaits. Ce repas était particulièrement joyeux. — Lév. 7:11-15.
12. Qu’apprenons-nous de l’utilisation que la Bible fait de certains symbolismes ?
12 Deuxièmement, dans les Écritures, un élément peut très bien avoir une connotation négative dans certains versets et une connotation positive dans d’autres. Par exemple, en 1 Pierre 5:8, Satan est comparé à un lion, pour souligner sa nature dangereuse, méchante. Mais, en Révélation 5:5, c’est Jésus qui est comparé à un lion — “ le Lion qui est de la tribu de Juda ”. Dans ce dernier cas, le lion symbolise la justice exercée avec courage.
13. Que révèle l’exemple du levain au sujet de la croissance spirituelle ?
13 Troisièmement, dans son exemple, Jésus ne dit pas que le levain corrompt toute la masse de farine, la rendant inutilisable. Il fait simplement allusion à la préparation normale du pain. La femme de l’histoire a mis volontairement du levain, et les résultats ont été positifs. Le levain était caché dans la masse de farine. Ainsi, la femme n’a pas vu comment le levain agissait. Voilà qui nous rappelle l’homme qui sème de la semence et qui dort la nuit. Selon les termes de Jésus, “ la semence germe et grandit, sans qu’il [l’homme] sache comment ”. (Marc 4:27.) Quelle manière simple d’illustrer la croissance spirituelle, qui échappe également aux regards ! Il se peut qu’on ne remarque pas cette croissance au début, mais finalement, ses résultats apparaissent au grand jour.
14. Le levain fait fermenter toute la masse : quel aspect de la prédication cela illustre-t-il ?
14 Non seulement cette croissance échappe à la vue des humains, mais en plus, elle se généralise. C’est là un autre aspect que l’exemple du levain met en évidence. Le levain fait fermenter toute la masse, les “ trois grandes mesures de farine ”. (Luc 13:21.) Comme le levain, l’œuvre de prédication du Royaume — à l’origine de cette croissance spirituelle — s’est étendue au point que le Royaume est maintenant prêché “ jusque dans la région la plus lointaine de la terre ”. (Actes 1:8 ; Mat. 24:14.) Quel privilège que de contribuer à l’expansion extraordinaire de l’œuvre du Royaume !
La senne
15, 16. a) Résumez l’exemple de la senne. b) Que représente la senne, et quel aspect de la croissance du Royaume cet exemple met-il en évidence ?
15 Ce qui importe n’est pas tant le nombre de ceux qui se prétendent disciples de Jésus Christ que le genre d’individus qu’ils sont. Jésus fait allusion à cet aspect de la croissance du Royaume dans un autre exemple, où il est question d’un filet de pêche, une senne. Il déclare : “ Le royaume des cieux est encore semblable à une senne lancée dans la mer et qui rassemble des poissons de toutes sortes. ” — Mat. 13:47.
16 La senne, qui représente l’œuvre de prédication du Royaume, rassemble des poissons de toutes sortes. Jésus ajoute : “ Quand elle a été remplie, les pêcheurs l’ont tirée sur la plage et, s’asseyant, ils ont ramassé dans des récipients les beaux poissons, mais ils ont rejeté ceux qui ne convenaient pas. Ainsi en sera-t-il à l’achèvement du système de choses : les anges sortiront et sépareront les méchants du milieu des justes, et ils les jetteront dans le four de feu. C’est là que seront leurs pleurs et leurs grincements de dents. ” — Mat. 13:48-50.
17. À quelle période la séparation mentionnée dans l’exemple de la senne correspond-elle ?
17 Cette séparation correspond-elle au jugement ultime des brebis et des chèvres, jugement dont Jésus a dit qu’il se déroulerait quand il arriverait dans sa gloire (Mat. 25:31-33) ? Non. Ce jugement ultime se déroulera lorsque Jésus viendra au cours de la grande tribulation. Par contre, la séparation mentionnée dans l’exemple de la senne se produit durant “ l’achèvement du système de choses ”b. Nous vivons cette période — l’époque qui mène à la grande tribulation. Comment cette séparation s’opère-t-elle actuellement ?
18, 19. a) Comment une séparation s’opère-t-elle actuellement ? b) Que doivent impérativement faire les personnes au cœur sincère ? (Voir aussi la note à la page 21.)
18 À notre époque, ce sont des millions de poissons symboliques qui, depuis la mer que représente l’humanité, sont attirés vers la congrégation de Jéhovah. Certains assistent au Mémorial, d’autres viennent à nos réunions, et d’autres encore acceptent d’étudier la Bible. Mais toutes ces personnes sont-elles des chrétiens authentiques ? Dans l’exemple, même si tous les poissons sont “ tiré[s] sur la plage ”, Jésus précise que seuls “ les beaux poissons ” sont rassemblés dans des récipients, lesquels représentent les congrégations chrétiennes. Ceux qui ne conviennent pas sont rejetés, pour être finalement lancés dans un four de feu symbolique, qui représente la destruction à venir.
19 Tels les poissons qui ne convenaient pas, beaucoup parmi ceux qui avaient entrepris d’étudier la Bible avec les serviteurs de Jéhovah n’ont pas continué. D’autres, bien que nés dans un foyer chrétien, n’ont jamais vraiment voulu suivre les traces de Jésus. Ils n’ont pas souhaité prendre la décision de servir Jéhovah ou, s’ils l’ont servi pendant un temps, ils n’ont pas persévéréc (Ézék. 33:32, 33). Il est pourtant impératif que toutes les personnes au cœur sincère se laissent rassembler dans les congrégations — comparables à des récipients — avant l’ultime jour de jugement, et qu’elles restent dans ces refuges.
20, 21. a) Que nous a appris l’examen des exemples de Jésus au sujet de la croissance spirituelle ? b) Qu’êtes-vous déterminé à faire ?
20 Que nous a appris ce bref examen des exemples de Jésus au sujet de la croissance spirituelle ? Premièrement, de même qu’un grain de moutarde a une croissance considérable, de même les intérêts du Royaume connaissent une expansion extraordinaire sur la terre. Rien ne peut empêcher l’extension de l’œuvre de Jéhovah (Is. 54:17) ! De plus, la protection spirituelle est accordée à ceux qui veulent “ loger sous [l’]ombre ” de l’arbre. Deuxièmement, c’est Dieu qui fait croître. Tout comme le levain caché dans la masse de farine gagne la totalité de celle-ci, la croissance spirituelle, quant à elle, n’est pas toujours très visible ni facile à comprendre, mais en tout cas, elle a bien lieu ! Troisièmement, comme l’a montré Jésus dans l’exemple de la senne, parmi ceux qui réagissent favorablement au message, tous ne se révèlent pas être de “ beaux poissons ”. Certains correspondent aux poissons qui ne conviennent pas.
21 Comme il est encourageant, toutefois, de voir tant de personnes convenir et être attirées par Jéhovah (Jean 6:44) ! Il en résulte un formidable accroissement dans un pays après l’autre. Toute la gloire en revient à Jéhovah Dieu. Puisque nous constatons cela, chacun de nous devrait avoir envie de suivre cette exhortation, écrite il y a des siècles : “ Au matin sème ta semence [...] ; car tu ne sais pas où ceci réussira, ici ou là, ou si tous les deux seront également bons. ” — Eccl. 11:6.
-