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  • Le fleuve géant de l’Afrique centrale

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  • Le fleuve géant de l’Afrique centrale
  • Réveillez-vous ! 1973
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Réveillez-vous ! 1973
g73 22/2 p. 24-26

Le fleuve géant de l’Afrique centrale

De notre correspondant au Zaïre

IL SE déplace presque silencieusement, serpentant à travers la végétation tropicale luxuriante. Sa surface brune, ondulante, reflète les rayons de l’éblouissant soleil d’Afrique. Il ne s’agit pas d’un serpent de la jungle, mais d’un fleuve, le deuxième d’Afrique et le sixième du monde quant à la longueur.

Ce cours d’eau puissant, que beaucoup connaissent sous le nom de Congo, s’appelle à présent le Zaïre, selon la décision prise par la république du Zaïre il y a deux ans. Loin d’être un ruisseau au doux murmure, ce grand fleuve déverse dans la mer près de 40 millions de litres d’eau à la seconde par son vaste estuaire de près de sept kilomètres de large. À cet égard, il n’est dépassé que par l’Amazone.

Remontons le fleuve

Pour mieux connaître cette merveille naturelle, nous allons remonter le fleuve. Cela représente un trajet de 4 600 kilomètres environ durant lequel nous pourrons admirer des sites qui ont fasciné Livingstone et Stanley, explorateurs bien connus au XIXe siècle. C’est vraiment le paradis des explorateurs.

Avant d’entreprendre notre voyage, nous remarquons combien le courant est fort à l’embouchure du fleuve. Celui-ci poursuit sa route impétueuse dans les flots bleus de l’Atlantique, après avoir creusé un canyon de 1 200 mètres dans le plateau continental. On discerne encore ses eaux boueuses à 150 kilomètres de la côte.

La première étape de notre voyage nous conduit à Matadi, ville portuaire, à 120 kilomètres environ. À cet endroit, nous devons débarquer, car les monts de Cristal dressent une barrière naturelle sur le fleuve. Les eaux bouillonnantes forment une série de cataractes, une trentaine au moins, appelées chutes Livingstone. Sur 300 kilomètres, entre Kinshasa et Matadi, le fleuve est descendu de 240 mètres. Une partie de son énergie sert à faire fonctionner des installations hydro-électriques. C’est à cause de ces chutes qu’on ne connaissait que très peu le cours supérieur du Zaïre il y a encore une centaine d’années. Aujourd’hui, une voie ferrée permet de transporter les voyageurs et les marchandises en amont des chutes.

Juste au-dessus du premier rapide, nous arrivons à Kinshasa, siège du gouvernement. C’est une ville moderne qui s’étend sur une éminence sablonneuse. De l’autre côté du cours d’eau, qui s’élargit fortement en cet endroit, on aperçoit la ville très active de Brazzaville, capitale de la république du Congo. Sur plusieurs centaines de kilomètres, le Zaïre sert de frontière entre les deux États.

Voyage en bateau

Pour entreprendre la deuxième étape de notre voyage, nous devons nous rendre de bonne heure au quai d’embarquement pour monter sur un bateau de faible tirant. Celui-ci n’embarque pas seulement des passagers (en première, deuxième ou troisième classe), mais aussi des marchandises et des véhicules de tous genres. On amarre également des canots aux côtés, à l’avant ou à l’arrière, afin de les pousser ou de les tirer vers leur lointaine destination. De nombreuses marchandises importées, comme du mazout et des produits manufacturés, remontent ainsi le fleuve, tandis que d’autres bateaux ramènent les richesses du bassin : du caoutchouc, du bois, du café, des noix de palme et d’autres produits agricoles.

Nous quittons le quai et remontons à vitesse régulière le faible courant, en louvoyant entre les milliers d’îles envahies par la jungle. Ces îles et de dangereux courants mettent à l’épreuve l’habileté des meilleurs équipages. On estime que si le fleuve lui-​même est navigable sur plus de 2 500 kilomètres, avec ses affluents, il présente un ensemble de plus de 12 000 kilomètres de voies navigables. Par moments, le Zaïre s’élargit sur quinze à vingt-trois kilomètres.

Un pays vierge

Que d’étonnants spectacles tout au long du chemin ! Progressivement, nous laissons derrière nous presque tout ce qu’on appelle la civilisation. Seules les cités riveraines de Mbandaka et de Kisangani et quelques autres villes en expansion, qui ont repoussé la jungle envahissante, nous rappellent que le pays est entré dans le vingtième siècle. La plus grande partie du paysage n’a pas été marquée par le passage du temps.

“Mbote !” “Jambo !”, telles sont les salutations habituelles quand nous atteignons un port d’escale. Chaque fois que nous passons devant un village, des groupes d’enfants nus se précipitent vers la berge, riant et criant tout en découvrant des dents éblouissantes. À l’arrière plan, les habitations de terre ou de tiges de palmier sont entourées chacune d’un jardin soigné où poussent du maïs, du manioc, des ananas et des bananes.

Là-bas, voyez-​vous ce vieil homme debout dans sa pirogue ? Peut-être est-​il à la recherche de son souper. Au-dessus de lui, deux perroquets gris à la queue d’un rouge éclatant descendent en piqué en s’interpellant d’une voix rauque. À un détour du fleuve, nous apercevons un crocodile glissant silencieusement de la berge à la recherche d’un repas.

Aujourd’hui, nous avons la chance de voir un groupe d’hippopotames se vautrer avec délices dans l’eau boueuse. Plus loin, un autre en train de nager ne montre que ses yeux et ses oreilles. À le voir ainsi nager avec insouciance, on se rappelle comment Jéhovah décrit l’hippopotame dans le livre de Job : “Que le fleuve déborde avec violence, il ne se précipite pas ; il est plein d’assurance.” — Job 40:18, Darby 40:23, NW.

Une grande variété d’animaux terrestres et d’oiseaux habitent cette vaste région équatoriale. À mesure que nous poursuivons notre voyage vers l’amont, les arbres et les broussailles deviennent si denses que l’éclatante lumière de midi n’arrive pas à pénétrer l’épais sous-bois.

Les marchands du fleuve

Mais que voit-​on là-bas ? On dirait un convoi de pirogues appartenant aux Lokélés, une des deux cents tribus du Zaïre. Depuis des siècles, ces gens vivent soit dans leurs pirogues, soit dans des huttes le long du rivage. Ils parcourent le fleuve, vendant toutes sortes de marchandises aux voyageurs.

Pour exercer leur commerce plus facilement, certains amarrent leur petite embarcation aux flancs du bateau fluvial, plus rapide. Regardez cette pirogue, elle a été creusée dans un tronc d’arbre par des heures de patient labeur. La plupart de ces canots se manœuvrent à la pagaie, mais certains des plus grands sont munis d’un moteur. Ils fendent les eaux brunes, telle une torpille, transportant parfois quarante à cinquante personnes. Ce sont de véritables ‘bus fluviaux’. Dans un pays où les grands ponts sont peu nombreux, voyager en canot est tout à fait courant.

Les chutes Stanley

En approchant de Kisangani, un peu plus bas que les chutes Stanley, nous avons parcouru plus de 1 500 kilomètres en bateau fluvial. Pourtant nous n’avons pas encore fait la moitié du trajet. Notre bateau va redescendre le fleuve après avoir été rechargé, car il ne peut le remonter davantage à cause des sept cataractes formant les chutes Stanley. Même aussi loin en amont, près de 18 000 000 de litres d’eau se précipitent chaque seconde en mugissant par-dessus les rochers, — un débit plusieurs fois supérieur à celui des chutes du Niagara, en Amérique du Nord.

Mais venez, nous allons assister à un spectacle que vous ne voudriez pas manquer. Le long des chutes vivent les Wagénias, qui attrapent le poisson d’une curieuse façon. Bravant le courant rapide, ils construisent un véritable échafaudage de perches fixées dans les crevasses des rochers et y attachent des nasses coniques faites de bois et de lianes. L’ouverture la plus grande peut avoir 1,80 m de diamètre. Deux fois par jour, les Wagénias vont inspecter leurs pièges ; les poissons qui s’y sont fait prendre y sont maintenus par la force du courant. Sans crainte, les hommes, leur corps d’ébène tout ruisselant, pagaient dans les tourbillons, plongent dans les eaux bouillonnantes et ramènent leurs prises.

Le cours supérieur

Laissant derrière nous les chutes Stanley, nous remontons le cours supérieur, mais cette fois nous voyageons vers le sud. En effet, dessinant une grande courbe, le fleuve (si l’on part de l’embouchure) se dirige d’abord vers le nord-est, tourne ensuite vers l’est, passe l’équateur puis s’incurve vers le sud.

Puisque le fleuve reçoit les pluies saisonnières du nord et du sud de l’équateur, qui ont lieu à des époques différentes, son débit n’est pas irrégulier, comme le sont beaucoup d’autres cours d’eau. Le rapport est de 1 à 3, ce qui signifie une faible fluctuation saisonnière dans le débit et le niveau de l’eau. Pour le Mississippi, aux États-Unis, ce rapport est de 1 à 20, et pour le Nil, de 1 à 48.

Au-dessus des chutes Stanley, on appelle le fleuve le Lualaba. S’étirant à l’intérieur du Zaïre, il atteint les environs de Lubumbashi (anciennement Elizabethville). Mais il prend sa source au nord-est de la Zambie.

Ce fleuve géant de l’Afrique centrale, ce puissant Congo, qu’on appelle à présent le Zaïre, fait vivre le pays dont il porte le nom. En vérité, cette merveille est une preuve de plus de la sagesse et de la puissance d’un Créateur intelligent.

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