Coup d’œil sur le monde
Naissance d’une ville au Mozambique
Récemment, le journal du Mozambique Noticias da Beira publia deux articles sur les victimes des persécutions religieuses au Malawi. Un grand nombre de ces chrétiens qui ont été persécutés vivent maintenant au Mozambique, dans la région de Malanguene, immédiatement à l’ouest de la frontière du Malawi. Un de ces articles portait ce titre : “Plus de 17 000 témoins de Jéhovah créent une petite ville.” Le journaliste faisait ce commentaire : ‘On pouvait voir des maisons construites de façon simple, mais d’apparence nette, séparées par de jolis petits jardins pleins de fleurs et séparés par des murs de terre rouge. L’intérieur paraissait tout aussi soigné et propre, et chaque maison était pourvue d’un cabinet de toilette. Nous avons vu des ateliers de cordonniers et de sculpteurs sur bois. Leur travail était digne d’être exposé dans une galerie d’art. Le nombre des réfugiés augmente constamment. Certains ont l’intention de travailler la terre, tandis que d’autres exerceront leur métier. Ils seront utiles au pays qui les a acceptés. Les “témoins de Jéhovah” ont parmi eux des médecins qui veillent à la santé des membres de leur communauté. Chaque jour, plus de 1 000 personnes sont soignées, et il y a plus de quarante naissances.’ L’article décrit une Salle du Royaume ‘faite de plâtre et de roseaux’, et le journaliste fait remarquer que des réunions y ont lieu ‘chaque jour, vers la tombée de la nuit’. Il ajoute que cette “ville est née de façon soudaine comme si elle était sortie de la terre”, grâce à la foi de ses fondateurs. “Elle respire la paix, le calme n’étant interrompu que par le bruit des (...) véhicules qui les ont conduits ici, en exil.”
Des Australiens s’inquiètent des persécutions au Malawi
Dans divers pays du monde, on continue de s’inquiéter de la persécution des témoins de Jéhovah au Malawi. Récemment cette affaire a été examinée dans les deux assemblées du parlement australien. Un sénateur a suggéré que le gouvernement “proteste contre cette violation choquante de la liberté politique et contre les traitements inhumains infligés à ces gens par un autre pays membre du Commonwealth”. Un membre de l’assemblée a qualifié la situation de “honteuse”. Au cours d’un discours radiodiffusé sur la chaîne nationale, un autre parlementaire a déclaré : “J’espère que d’autres membres appuieront mon appel en faveur de la liberté religieuse au Malawi (...) et que nos représentants à la prochaine conférence des parlementaires du Commonwealth examineront cette question.”
La famine et ses alliés
En Afrique, la grande famine provoquée par plusieurs années de sécheresse est aggravée par les insectes et les maladies. Près d’un tiers des céréales en réserve peut être perdu à cause de ces maladies. On dit qu’en Afrique des céréales permettant de nourrir 55 millions de gens sont perdues chaque année, et il y a peu d’espoir d’amélioration. Les nouvelles variétés de graines à haut rendement de la “révolution verte” semblent subir davantage de pertes durant leur stockage que les variétés ordinaires. Cette situation a encore été aggravée au Tchad quand 400 éléphants affamés ont saccagé des champs. Des centaines d’hectares de millet et de manioc ont ainsi été ravagés.
Découverte d’un mammouth gelé
La revue soviétique Sputnik rapporte la découverte d’un mammouth gelé de 3 mètres de haut. Il a été mis au jour en Arctique, vers le 71e parallèle, c’est-à-dire environ à la même latitude que le nord de l’Alaska. “Ses organes internes pesaient à eux seuls quelque 400 kilos.” Cette découverte confirme une fois de plus le déluge biblique. Ce cataclysme a provoqué de brusques changements de climat, condition indispensable pour provoquer la congélation de cette créature.
L’éclipse contredit les chefs religieux
Durant la récente et longue éclipse solaire, de nombreux musulmans d’Afrique se sont tournés vers l’orient et ont prié Allah de “libérer le soleil”. Leurs chefs spirituels, appelés “marabouts”, avaient déclaré que les hommes étaient incapables de prédire le moment exact où Allah “emprisonnerait le soleil”. Maintenant qu’il a été démontré qu’ils avaient tort, un gouvernement de cette partie du monde a inauguré une campagne visant à convaincre le peuple que seulement quelques chefs religieux, et non pas la religion, s’étaient trompés. Toutefois, un savant musulman a déclaré que cette question n’était pas très grave ; il a dit : “La foi musulmane comporte un certain fatalisme ; les fidèles ne se posent pas de questions, ils croient tout simplement.”
Le citoyen des États-Unis reste le plus riche du monde
C’est ce qu’indique une étude qui vient d’être publiée par l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Cette étude a déterminé des “indicateurs de niveau de vie”. Celui qui concerne la “consommation privée par habitant” montre qu’en 1971 un Américain dépensait en moyenne 3 230 dollars par an, un Canadien 2 450, un Suisse 2 230 et un Français 1 870. Depuis la dévaluation du dollar, cet indicateur peut être sujet à caution. Mais d’autres sont sans ambiguïté ; par exemple, le téléphone : pour 1 000 habitants, en 1970, il y en avait 587 aux États-Unis (soit plus d’un pour deux personnes), tandis qu’en Suisse il y en avait 482, au Canada 452 et en France seulement 172 ! Il en va de même pour les voitures de tourisme : toujours pour 1 000 habitants, il y en avait 432 aux États-Unis, 312 au Canada, 245 en France et 221 en Suisse.
Lourdes, cent ans après
Du 11 au 17 août dernier, Lourdes a célébré son centième pèlerinage national. C’est en effet le 22 juillet 1873 qu’est arrivé le premier train de pèlerinage national à Lourdes. Selon les autorités locales, “Lourdes vieillit bien”. En vingt ans, le nombre des pèlerins et touristes a été multiplié par deux. En 1971, selon la mairie, il y a eu 3 362 525 visiteurs. Cependant, il est bien difficile de savoir combien, parmi ces millions de visiteurs, sont des pèlerins et combien sont de simples touristes. Quoi qu’il en soit, Lourdes est une ville prospère. Chaque année, 800 trains spéciaux, 3 700 avions, 7 000 cars et des centaines de milliers de voitures font la joie des hôteliers et des commerçants. Cependant, selon Le Monde des 12-13 août 1973, “ce phénomène provoque pourtant chez beaucoup de chrétiens un sourire crispé. Les récits de guérisons leur font hausser les épaules, les formes de piété locales les exaspèrent, et la quincaillerie religieuse qui continue de se vendre aux alentours de la grotte les choque profondément”. Autre fait intéressant concernant les pèlerins “organisés”, on compte deux fois moins d’hommes que de femmes, deux fois moins d’ouvriers que de ruraux, trois fois moins de jeunes (quinze à vingt ans) que de pèlerins ayant dépassé la soixantaine. Qu’en est-il maintenant des miracles, qui ont valu à Lourdes une immense popularité, mais aussi de vives critiques ? À ce propos, on peut lire dans ce même journal : “C’est pourtant le domaine qui a enregistré le changement le plus spectaculaire. Non seulement parce que l’Église est devenue extrêmement prudente, mais tout simplement l’accent n’est plus mis sur les miracles. (...) Les textes de Lourdes ont été revus et corrigés par une Église qui a le génie de s’adapter aux nouvelles situations. L’acclamation traditionnelle : ‘Seigneur, fais que je marche !’ n’est-elle pas devenue : ‘Seigneur, fais que je marche sur ta route !’ ?”
Le Conseil œcuménique des Églises a vingt-cinq ans
Le comité central du Conseil œcuménique des Églises (CŒE) s’est réuni à Genève du 22 au 29 août. Cette session coïncidait avec le vingt-cinquième anniversaire du CŒE. Celui-ci rassemble 263 Églises protestantes, anglicanes, orthodoxes et vieilles catholiques de tous les continents. Les dirigeants du CŒE ont dû répondre à de nombreuses critiques, venant parfois de certaines églises-membres. Par exemple, parmi les organisations combattant le racisme dans le tiers-monde qui reçoivent des fonds du CŒE, certaines sont engagées dans une activité violente de guérilla, comme le Front de libération du Mozambique et le gouvernement révolutionnaire de l’Angola en exil. Cette critique et d’autres n’entament pas la détermination des dirigeants du Conseil œcuménique des Églises. M. Philip Potter, son secrétaire général, déclara : “Plus on est enraciné en Christ, plus on devient radical. Récemment encore le bateau symbolisant le mouvement œcuménique (l’insigne du mouvement est une barque surmontée d’une croix) ressemblait un peu à un bateau de croisière chargé de gens qui désirent demeurer en eaux calmes. Les controverses et les différences qui s’expriment aujourd’hui montrent que la mer est agitée.” Reconnaissant le peu de résultat obtenu dans la recherche de l’unité des Églises, il déclara encore : “Nous n’avons pas su, non plus, susciter un renouveau significatif dans la vie de nos Églises. Le Conseil œcuménique n’a accompli que des progrès limités dans le domaine de la participation des laïques, des jeunes et des femmes aux processus de décision dans les Églises.”
Pour cesser de fumer
Le Dr A. S. Norris, de la faculté de médecine de l’Université Southern Illinois, faisait usage de tabac. Après s’être rendu compte combien il est difficile de renoncer à cette habitude, il fit une enquête sur les problèmes rencontrés par d’autres personnes ayant renoncé au tabac. Ce médecin déclara : “La plupart des gens ne s’imaginent pas la gravité du problème que rencontre celui qui s’efforce de cesser de fumer. Pour de nombreuses personnes, les cigarettes sont une drogue au même titre que l’héroïne. Pour les gros fumeurs, les cigarettes sont devenues la solution à leurs problèmes. (...) Celui qui ne fume pas fera un tour ou une partie de badminton, ira planter des fleurs ou se rongera les ongles.” Ce médecin a fait remarquer que les fumeurs ont “oublié les moyens normaux de se calmer les nerfs”.