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  • g84 8/11 p. 20-23
  • Les caractères chinois — Pourquoi s’écrivent-ils ainsi?

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  • Les caractères chinois — Pourquoi s’écrivent-ils ainsi?
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  • D’étranges idées
  • Un rapport possible?
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  • Que conclure?
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Réveillez-vous ! 1984
g84 8/11 p. 20-23

Les caractères chinois — Pourquoi s’écrivent-​ils ainsi?

CE PETIT garçon assis à son bureau est l’image même de la concentration. Sa main gauche posée à plat maintient immobile une feuille de papier de riz sur laquelle sont imprimés de grands carrés. La tête légèrement penchée sur la gauche, il regarde fixement la pointe du pinceau au manche de bambou que sa main droite tient bien verticalement. Il promène son pinceau sur le papier d’un mouvement lent et contenu, s’interrompant de temps à autre pour le tremper dans l’encre. Que fait-​il donc? Il s’applique à apprendre à écrire le chinois.

Ce qu’il trace sur le papier semble sans doute compliqué au possible et complètement incompréhensible pour un Occidental. Pourtant, en Chine, à l’aide d’un nombre infini d’exercices répétitifs (et c’est peut-être la méthode la plus efficace), on enseigne à ce petit garçon ainsi qu’à des millions d’autres jeunes élèves les rudiments de l’écriture chinoise.

Un ensemble d’idées

Ce qui fait du chinois une langue à part, c’est qu’il n’utilise pas d’alphabet. Les caractères chinois ne sont pas des lettres servant à transcrire des sons comme en français ou en toute autre écriture alphabétique. L’écriture chinoise ne traduit pas un ensemble de sons, mais un ensemble d’idées.

Les linguistes disent que c’est une écriture idéographique (système de signes qui traduit des idées). Chaque mot, c’est-à-dire chaque caractère, par sa forme et la manière dont il est disposé, transmet directement une idée précise au lecteur. Si c’est une idée simple, le caractère en sera une représentation simple. Les linguistes qualifient ce genre de signe de pictographique (qui traduit une idée par une image). Parmi ceux-ci figurent des mots de la vie quotidienne tels que:

SOLEIL LUNE ARBRE HOMME BOUCHE [Graphisme — Caractères chinois]

Quand vous regardez les mots ci-dessus, vous ne reconnaissez peut-être pas les images qu’ils représentent. C’est parce qu’au cours des années ces mots-images sont passés par des étapes successives de simplification pour qu’ils soient plus faciles à écrire. Mais, si vous examiniez les graphies anciennes de ces mots, vous constateriez qu’elles étaient très figuratives. Regardez l’encadré qui accompagne cet article et vous verrez les changements subis par quelques caractères qui sont passés du simple dessin (à gauche) à la forme stylisée (à droite) en usage actuellement.

Il est évident qu’un système d’écriture composé seulement de signes pictographiques serait très limité, car il n’y a pas beaucoup d’idées qui puissent être exprimées par de simples dessins. Aussi, pour les idées plus compliquées et plus abstraites, les caractères sont généralement composés à partir de plusieurs signes pictographiques simples assemblés de telle manière que les gens puissent reconnaître les idées grâce à leur expérience quotidienne de la vie. Par exemple, les signes “soleil” et “lune” accolés signifient “brillant”, tandis que “homme” appuyé contre “arbre” veut dire “repos”.

SOLEIL + LUNE = BRILLANT [Graphisme — Caractères chinois]

HOMME + ARBRE = REPOS [Graphisme — Caractères chinois]

Il est facile de comprendre pourquoi ces deux caractères associés ont acquis ce sens-​là. Dans le passé où la manière de vivre était plus simple, il n’y avait sans doute rien de plus brillant que la lune et le soleil. Quant à la courte pause au pied d’un arbre, elle est toujours très reposante.

D’étranges idées

Certains mots semblent cependant avoir une histoire étrange qui ne paraît pas du tout tirée de la vie quotidienne. Prenons l’exemple du caractère qui signifie “navire”. Ce n’est pas une idée particulièrement difficile à représenter, et pourtant, l’idéogramme utilisé est étonnamment compliqué. Il est composé à partir de trois signes simples:

EMBARCATION + HUIT + BOUCHE = NAVIRE [Graphisme — Caractères chinois]

Le troisième caractère, “bouche”, est très couramment employé et peut également avoir le sens d’“une personne”, comme dans l’expression “une autre bouche à nourrir”. L’idéogramme “navire” a donc à son origine l’idée de “huit personnes dans une embarcation”. C’est curieux, non? D’où peut venir une idée semblable?

Examinons un autre exemple. L’idéogramme qui exprime l’“avidité” s’écrit avec deux caractères “arbre” placés au-dessus du signe “femme”.

ARBRE + ARBRE + FEMME = AVIDITÉ [Graphisme — Caractères chinois]

La partie supérieure de l’idéogramme, deux arbres côte à côte, signifie en elle-​même “forêt”. Néanmoins, si l’on considère le dessin de l’idéogramme dans son ensemble, on dirait qu’il représente une femme postée devant deux arbres, à moins qu’elle ne les regarde. Pourquoi l’idée d’“avidité” est-​elle représentée ainsi?

L’analyse de nombreux autres idéogrammes donne des résultats aussi étranges. Ils racontent des histoires fascinantes qui semblent n’avoir aucun lien avec l’expérience quotidienne de la vie. Ces idéogrammes paraissent sortir d’un contexte tout à fait différent de ce que la plupart des gens, et en l’occurrence les Chinois, considéreraient comme typique de leur pays. D’où proviennent donc ces idées?

Un rapport possible?

Si vous connaissez un peu la Bible, vous avez peut-être reconnu des éléments familiers dans l’histoire racontée par l’idéogramme “navire”. Ne trouvez-​vous pas qu’elle a une ressemblance étonnante avec le récit biblique concernant Noé et sa famille, huit personnes au total, qui ont survécu au déluge dans une arche? — Genèse 7:1-24.

Et que dire de l’idée représentée par l’idéogramme “avidité”? Vous vous rappelez sans doute que la Bible décrit le jardin d’Éden et qu’elle mentionne le nom de deux arbres: “L’arbre de vie au milieu du jardin, et l’arbre de la connaissance du bon et du mauvais.” (Genèse 2:9). N’est-​ce pas le désir immodéré qu’éprouva Ève pour le fruit de l’un de ces arbres qui provoqua en définitive la chute de l’humanité?

S’agit-​il de simples coïncidences ou peut-​on aller plus loin? Dans leur livre intitulé À la découverte de la Genèse (angl.), C. Kang et E. Nelson analysent des dizaines d’idéogrammes chinois, dont les deux mentionnés plus haut, et font l’observation suivante: “Quand les caractères sont décomposés en leurs divers éléments, ils reflètent à maintes et maintes reprises des parcelles de l’histoire de Dieu et de l’homme telle qu’elle est racontée dans les premiers chapitres de la Genèse.”

Cependant, vous vous demandez sans doute quel rapport il pourrait y avoir entre la Bible et l’écriture chinoise. En fait, il serait difficile de trouver quelque chose de plus éloigné de la Bible que la langue de ces Orientaux pleins de mystère. Pourtant, si nous observons et comparons de manière objective le récit biblique avec les faits historiques, cela nous aidera à comprendre qu’il n’est pas absurde d’établir un tel rapport.

La piste biblique

Les historiens désignent depuis longtemps les plaines de Mésopotamie comme lieu de naissance de la civilisation et du langage. Cela est d’ailleurs en parfait accord avec le récit biblique. Le livre de la Genèse décrit, au chapitre onze, un événement qui se déroula au pays de Schinéar, en Mésopotamie, et qui nous fournit la piste nécessaire à la poursuite de nos recherches.

“Toute la terre continuait d’être une seule langue et un seul ensemble de mots”, peut-​on lire en Genèse 11:1. Cependant, les hommes utilisèrent cette unité pour défier Dieu et son dessein à leur égard. “Puis ils dirent: ‘Allons! Bâtissons-​nous une ville et aussi une tour dont le sommet soit dans les cieux et faisons-​nous un nom célèbre, de peur que nous ne soyons dispersés sur toute la surface de la terre.’” — Genèse 11:4.

Cette tour était bien sûr l’abominable Tour de Babel. C’est donc au pays de Schinéar, en Mésopotamie, que Dieu confondit les langues. “C’est pourquoi on l’appela du nom de Babel, car, là, Jéhovah avait confondu le langage de toute la terre, et de là Jéhovah les avait dispersés sur toute la surface de la terre.” — Genèse 11:9.

Une question controversée

Naturellement, le récit biblique n’est pas volontiers accepté par le monde scientifique. En ce qui les concerne, les spécialistes n’ont pas du tout réussi à s’entendre sur la manière dont la langue chinoise s’est formée. De plus, leurs opinions divergent quant à savoir si l’écriture chinoise a évolué en Chine même ou si elle y a été importée, à l’origine du moins.

Par exemple, I. Gelb (dans son livre L’étude de l’écriture, angl.) déclara: “Que l’écriture chinoise provienne directement de Mésopotamie ainsi que l’ont suggéré certains érudits après avoir comparé la forme des signes chinois et mésopotamiens, cela n’a jamais été prouvé par une méthode scientifique rigoureuse.” Dans le même ordre d’idées, David Diringer écrivit (dans l’ouvrage intitulé L’alphabet angl.): “La tentative faite par quelques érudits pour prouver l’origine sumérienne de l’écriture chinoise primitive suppose pour le moins de grandes exagérations.”

Cependant, il est nécessaire de noter que la Bible ne dit pas que toutes les autres langues se sont formées à partir de ‘la seule langue et du seul ensemble de mots’ utilisés par les habitants du pays de Schinéar. Ce qu’elle dit, c’est que les langues apparues après la confusion des langages étaient si différentes les unes des autres, et avaient si peu de rapport entre elles, que les gens furent obligés d’abandonner leur projet de construction et de se disperser “sur toute la surface de la terre”, parce qu’ils ne pouvaient plus se comprendre ni communiquer entre eux.

De toute évidence, ce qui s’est passé, c’est que le processus de confusion a effacé les structures du langage originel dans le cerveau des gens et les a remplacées par de nouvelles. En conséquence, les langues qu’ils utilisaient maintenant étaient totalement différentes de celle qu’ils connaissaient auparavant. Ce n’étaient pas des ramifications ou des sous-produits de la ‘seule langue’ d’origine.

De plus, il ne faut pas oublier que, si les structures du langage ont été effacées, il semble que les pensées et les souvenirs des habitants de Schinéar ne l’ont pas été. Leur expérience de la vie, leurs traditions, leurs craintes, leurs amours, leurs sentiments et leurs émotions leur furent conservés. Cela, ils l’emportèrent avec eux, où qu’ils soient allés, et c’est ce qui exerça une profonde influence sur les religions, les cultures et les langues qui se sont développées sur toute la surface de la terre. Dans le cas des Chinois, ces souvenirs semblent avoir également resurgi dans leurs signes pictographiques et idéographiques.

En conséquence, il n’est pas surprenant que D. Diringer, dont nous citions plus haut l’objection à l’hypothèse selon laquelle l’écriture chinoise proviendrait directement de l’écriture sumérienne, ait concédé que “la conception d’ensemble de l’écriture pourrait avoir été empruntée, directement ou indirectement, aux Sumériens”.

Que conclure?

Ce bref examen des idées cachées derrière les idéogrammes chinois soulève la question de leur origine. Comme nous l’avons vu, les spécialistes ont du mal à accepter l’hypothèse selon laquelle l’écriture chinoise serait issue d’une autre écriture. Ils fondent leur objection sur la ressemblance insuffisante de la forme des caractères. Aussi le problème restera-​t-​il sans doute entier jusqu’à ce que l’on découvre de nouveaux documents archéologiques.

D’un autre côté, nous avons constaté une ressemblance frappante entre les pensées cachées derrière nombre d’idéogrammes chinois et le récit des origines de l’humanité tel que le rapporte la Bible. Bien qu’il n’y ait là qu’une preuve indirecte, il est néanmoins fascinant de penser qu’il est possible que la calligraphie, apprise par notre jeune écolier chinois pourrait avoir été inspirée par les souvenirs rapportés de Schinéar après la confusion des langues à la Tour de Babel et la dispersion des hommes qui en est résultée.

[Illustrations, page 22]

(Voir la publication)

Évolution de quelques caractères chinois au fil des siècles.

CHEVAL

TORTUE

POISSON

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