BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • g98 8/11 p. 14-15
  • Un pont à la mémoire de Vasco de Gama

Aucune vidéo n'est disponible pour cette sélection.

Il y a eu un problème lors du chargement de la vidéo.

  • Un pont à la mémoire de Vasco de Gama
  • Réveillez-vous ! 1998
  • Intertitres
  • Document similaire
  • Une naissance célébrée dans la joie
  • Un besoin de plus en plus grand
  • La traversée
  • Mesures de sécurité
  • Défis écologiques
  • Le pont incomparable de Brooklyn
    Réveillez-vous ! 1984
  • Les 50 ans du Golden Gate
    Réveillez-vous ! 1987
  • Le Tower Bridge, porte de Londres
    Réveillez-vous ! 2006
  • Ponts, indispensables ponts
    Réveillez-vous ! 1998
Plus…
Réveillez-vous ! 1998
g98 8/11 p. 14-15

Un pont à la mémoire de Vasco de Gama

DE NOTRE CORRESPONDANT AU PORTUGAL

LES journaux portugais ne parlaient que de cela : on venait d’inaugurer, dans les gerbes d’un feu d’artifice, l’un des plus longs ponts d’Europe. Ce 29 mars 1998, le pont Vasco de Gama entrait en service. L’ouvrage, long de 17,2 kilomètres, doit son nom au navigateur portugais qui, au XVe siècle, ouvrit la route maritime entre l’Europe occidentale et l’Inde. Ce nouveau pont, lui, sera un trait d’union entre le nord du pays (industrialisé), les plages de sable blanc de l’Algarve (province du sud) et l’Espagne.

Le pont Vasco de Gama, cinquième au monde par la longueur, enjambe l’estuaire du Tage : il relie Lisbonne, la capitale, à Montijo, sur la rive sud. Sa section suspendue (826 mètres de long), posée à 45 mètres au-dessus de l’eau, permet le passage de grands navires de mer.

Une naissance célébrée dans la joie

La cérémonie d’ouverture a commencé à proprement parler une semaine avant l’inauguration officielle, et ce par une gigantesque réception. L’excitation était à son comble ce dimanche 22 mars, quand 15 000 personnes ont été invitées à déguster une feijoada, ragoût de haricots qui s’inscrit dans la tradition culinaire portugaise. Mais où accueillerait-​on tout ce monde ? Sur le nouveau pont, bien sûr... autour d’une table de cinq kilomètres de long ! Tant le repas que le geste ont été appréciés des convives.

Un besoin de plus en plus grand

Pourquoi ce pont était-​il nécessaire ? Depuis 1966, les Lisboètes empruntaient le pont du 25 avril, un ouvrage de 1 013 mètres de long qui assure le passage entre la capitale et le sud du pays. Ce pont suspendu voyait défiler chaque jour environ 130 000 véhicules. On imagine ce que cela donnait aux heures de pointe et le week-end ! Il n’était pas rare de mettre une ou deux heures pour effectuer la traversée. Une autre possibilité s’imposait donc. Les six voies du nouveau pont, situé à 13 kilomètres en amont, constituent un ballon d’oxygène. L’ouvrage a été conçu de telle sorte que, au-delà de 52 000 véhicules par jour, une voie supplémentaire puisse être ajoutée dans les deux sens. La circulation devrait être fluide sur ce pont, où la vitesse est limitée à 100 kilomètres à l’heure.

La traversée

Prenons le pont depuis Montijo, sur la rive sud. Nous quittons la terre ferme et les marécages pour nous engager sur la section de 10 kilomètres qui enjambe le Tage. C’est marée haute ; nous sommes totalement entourés par l’eau. Le revêtement antidérapant de la chaussée donne un sentiment de sécurité, de même que les 1 500 piliers qui supportent le pont.

Nous atteignons maintenant la section suspendue. Cette travée est soutenue par des haubans fixés à la partie sommitale de deux pylônes de 150 mètres de haut. Ces forêts de câbles évoquent des voiles triomphantes. Les pylônes reposent sur des fondations creusées à une profondeur allant de 50 à 65 mètres. Par souci de sécurité, le pont a été étudié pour supporter des rafales de 220 kilomètres à l’heure et des secousses sismiques quatre fois et demie plus fortes que le tremblement de terre qui a détruit une grande partie de Lisbonne en 1755.

Nous voici arrivés de l’autre côté. La périphérie nord-est de Lisbonne nous accueille avec ses palmiers, et nous pouvons, si nous le désirons, emprunter l’autoroute qui mène dans le nord du pays. Le pont Vasco de Gama permet donc de voyager de l’Algarve au Minho sur d’excellentes routes sans avoir à affronter les redoutables encombrements de Lisbonne.

Mesures de sécurité

Les ingénieurs ont beaucoup insisté sur les mesures de sécurité. Une voiture tombée en panne pourrait causer un embouteillage monstre. Mais, grâce à 87 caméras placées en des points stratégiques du pont et de ses accès, toute anomalie est repérée sur les écrans de télévision du poste de police et du centre de gestion de la circulation. Si un véhicule s’arrête, une alarme retentit dans la salle de contrôle.

De plus, deux téléphones de secours ont été installés tous les 400 mètres, soit 72 pour les 17 kilomètres. Comment le système de secours fonctionne-​t-​il ? Des véhicules spéciaux patrouillent régulièrement sur le pont, prêts par exemple à lutter contre un incendie ou à assurer un remorquage.

Que dire des brusques changements de temps ? Deux stations météorologiques mesurent la vitesse, la force et la direction des vents, tout en suivant l’évolution des conditions climatiques et de l’état de la chaussée. Les limitations de vitesse sont adaptées en conséquence.

La nuit, 1 200 réverbères rehaussent la beauté des lignes symétriques du pont.

Défis écologiques

Le choix de la zone d’implantation du pont n’a pas été facile. Différents facteurs entraient en ligne de compte. Lesquels ?

Du point de vue écologique, l’endroit retenu présentait un grand défi. Cela parce que le pont, situé dans l’un des plus grands estuaires d’Europe occidentale, traverse une zone qu’affectionnent les oiseaux. Il a fallu faire des études très poussées sur les moyens de protéger la flore, les poissons, les oiseaux, les découvertes archéologiques, la qualité de l’eau et de l’air et les centaines d’hectares de puits salants. Pourquoi l’estuaire du Tage attire-​t-​il une faune nombreuse ? Parce qu’il constitue l’une des plus grandes zones humides du Portugal et d’Europe, ce qui en fait un lieu de reproduction idéal pour les oiseaux migrateurs partout protégés comme l’échasse blanche, le gravelot à collier interrompu et la sterne naine. En automne et en hiver, des milliers d’oiseaux utilisent ce marais salant comme refuge à marée haute.

Il a fallu aussi compter avec des frayères établies de longue date. Il s’agissait donc également de perturber le moins possible les poissons. Pour surveiller l’évolution de ces frayères, on a marqué 3 000 poissons, principalement des soles et des bars communs.

La construction du pont a rapproché tout à coup de la ville un site naturel tranquille. En souffrira-​t-​il ? Espérons que les mesures prises pour protéger la rive sud épargneront autant que faire se peut les trésors qu’elle abrite.

Le Portugal a tout lieu d’être fier du pont Vasco de Gama, incarnation du progrès technique et modèle d’esthétique et de symétrie.

[Cartes/Illustration, page 15]

(Voir la publication)

PORTUGAL

ESPAGNE

[Carte]

PORTUGAL

Lisbonne

Montijo

Le pont Vasco de Gama.

[Crédit photographique]

Avec l’aimable autorisation de Lusoponte/Sonomage

    Publications françaises (1950-2025)
    Se déconnecter
    Se connecter
    • Français
    • Partager
    • Préférences
    • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
    • Conditions d’utilisation
    • Règles de confidentialité
    • Paramètres de confidentialité
    • JW.ORG
    • Se connecter
    Partager