Chapitre 30
Un nouvel ordre composé d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre
1, 2. a) Quel événement nous permet de situer l’époque de l’instauration d’un nouveau ciel et d’une nouvelle terre justes ? Quand interviendra ce changement ? b) Compte tenu de cette précision, qu’est-ce que Jean écrit ensuite dans Révélation 21:1-4 ?
C’EST au commencement du jour de jugement long de mille ans que “la terre et le ciel s’enfuirent” de devant la face de Celui que l’apôtre Jean a vu assis sur un “grand trône blanc”. Aucune place n’ayant alors été trouvée pour ce ciel et cette terre mauvais, tous deux ont été définitivement détruits (Révélation 20:11). Or, cet événement nous permet de déterminer à quelle époque ceux-ci doivent être subitement remplacés aussi bien par un nouveau ciel que par une nouvelle terre, fondés sur la justice. Ce changement n’interviendra pas à la fin du règne de mille ans du Christ, ni après que tous les méchants auront été extirpés du ciel et de la terre et anéantis dans le “lac de feu” symbolique, mais il faut le situer au commencement du règne millénaire du Christ. Tenons compte de cette précision d’ordre chronologique en lisant ce que Jean écrit ensuite :
2 “Et je vis un nouveau ciel et une nouvelle terre ; car l’ancien ciel et l’ancienne terre avaient disparu, et la mer n’est plus. Je vis aussi la ville sainte, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d’auprès de Dieu, préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux. Alors j’entendis du trône une forte voix qui disait : ‘Voici, la tente de Dieu est avec le genre humain, et il résidera avec eux, et ils seront ses peuples. Et Dieu lui-même sera avec eux. Et il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur. Les choses anciennes ont disparu.’” — Révélation 21:1-4.
3. a) Définissez les expressions “nouveau ciel” et “nouvelle terre”. b) Comment cette nouvelle terre commencera-t-elle, et pourquoi s’agira-t-il d’une terre entièrement fondée sur la justice ?
3 Le “nouveau ciel” figure le Royaume céleste de Jésus-Christ et des 144 000 rois et prêtres qui lui sont adjoints. Par l’expression “nouvelle terre”, il ne faut pas entendre un nouveau globe terrestre évoluant dans l’espace, mais bien une nouvelle société humaine habitant sur cette même terre, société dont tous les membres seront complètement soumis au Royaume du Christ sans être divisés par des questions de races, de couleurs, de nationalités ou de langues. Cette “nouvelle terre” commencera ici-bas par ceux qui auront survécu à la destruction de “l’ancien ciel et [de] l’ancienne terre”. Il s’agira en effet d’une société humaine nouvelle, entièrement fondée sur la justice, car il n’y aura plus de peuples agités, rebelles et impies, symbolisés par la “mer” d’où est montée jadis la “bête sauvage” symbolique, l’instrument politique du Diable (Révélation 13:1, 2). Quant aux mers proprement dites, elles subsisteront.
4. a) Que symbolise la “Nouvelle Jérusalem” ? b) Pourquoi est-il dit qu’elle s’est “préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux” ? c) Quelle organisation, composée de ces époux, exercera ses fonctions en faveur de la société des hommes droits habitant la “nouvelle terre” ?
4 La “grande prostituée”, Babylone la Grande, n’existera plus au moment où la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem” descendra du ciel d’auprès de Dieu. Celle-ci ne s’édifiera donc pas sur la terre, au Moyen-Orient, sur l’emplacement de l’ancienne Jérusalem juive, car il ne s’agit pas ici d’une ville faite de maisons et de rues, mais de la classe du Royaume composée de 144 000 membres qui, au sens spirituel, ont été donnés en mariage à Jésus-Christ, leur Époux céleste. Le moment de leur mariage sera alors venu, ce qui explique pourquoi cette congrégation complète des disciples du Christ s’est “préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux”. Avec lui, le Roi des rois, ils constituent la nouvelle organisation-capitale qui exercera ses fonctions en faveur de toute la société des hommes droits habitant la “nouvelle terre”. C’est avec intérêt que les membres de cette classe dirigeront leur attention et leurs efforts sur la terre, cal ils formeront désormais la Postérité complète d’Abraham grâce à laquelle “se béniront toutes les nations de la terre”. — Genèse 22:18, Jé ; Révélation 3:12.
5, 6. a) D’après la déclaration émanant du trône de Dieu, qu’arrivera-t-il lorsque la “Nouvelle Jérusalem” descendra vers les hommes vivant dans la “nouvelle terre” ? b) Dans quel sens Dieu résidera-t-il alors avec les hommes ?
5 Qu’arrivera-t-il lorsque la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, descendra du ciel vers les hommes vivant dans la “nouvelle terre” ? C’est Jéhovah Dieu, assis sur son trône, qui répond à cette question, et cela sans doute par le truchement de son Porte-Parole, “La Parole de Dieu”, à qui il fait dire : “Voici, la tente de Dieu est avec le genre humain, et il résidera avec eux [litt. tentera avec eux].” — Révélation 21:3.
6 Cette déclaration émanant du trône de Dieu ne veut pas dire que Jéhovah Dieu résidera en personne avec les habitants de la terre ou qu’il sera en contact direct avec eux. Pourquoi pas ? Parce que, jusqu’à ce moment-là, Jésus-Christ aura servi en qualité de Médiateur entre Dieu et les hommes, d’abord en faveur de sa classe de l’Épouse comptant 144 000 membres. Mais dorénavant ce sera le reste du genre humain qui aura besoin d’être réconcilié avec Dieu (I Timothée 2:5, 6 ; II Corinthiens 5:20). Pour le moment donc, Jéhovah ne pourra résider avec eux ou demeurer parmi eux qu’en se faisant représenter, en attendant que les hommes aient été entièrement réconciliés avec lui par l’intermédiaire de “l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde” et que le jour de jugement qui doit durer mille ans ait pris fin. — Jean 1:29, 36.
7. Au moyen de qui Jéhovah se met-il à résider avec les hommes, et dans quel but ?
7 Nous avons déjà appris, en étudiant Révélation 15:5, que l’apôtre Jean rapporte avoir vu dans le ciel une tente, le “sanctuaire de la tente du témoignage”. Or, nous nous rappelons également que la classe de l’Épouse qui compte 144 000 membres est une “maison spirituelle” (ou temple spirituel), dont Jésus-Christ est la Pierre angulaire de fondement. C’est un “lieu pour que Dieu y habite par l’esprit”. (I Pierre 2:5 ; Éphésiens 2:19-22.) Par conséquent, lorsque la Nouvelle Jérusalem, c’est-à-dire la classe de l’Épouse donnée à Christ, descend avec son Époux du ciel vers les hommes, c’est Dieu lui-même qui se met à résider avec les hommes au moyen de sa classe du temple ou “tente de Dieu” spirituelle, céleste et sacerdotale. Cette disposition divine doit en effet permettre aux habitants de la “nouvelle terre” de devenir des créatures humaines tout à fait réconciliées avec Dieu, donc d’être “ses peuples”.
8, 9. Comment les larmes seront-elles essuyées des yeux des sujets terrestres obéissants, et pourquoi la mort adamique cessera-t-elle de s’étendre ?
8 D’ailleurs, c’est au moyen de la Nouvelle Jérusalem et de Jésus-Christ, l’Époux de celle-ci, que le Seigneur Jéhovah Dieu essuiera progressivement toute larme des yeux de tous les sujets terrestres obéissants et soumis à l’autorité du Royaume messianique.
9 Il est tout à fait naturel que les larmes cessent alors de couler des yeux des humains puisque le deuil, les cris et les douleurs dus à toutes sortes de causes seront supprimés progressivement pendant le règne millénaire du Christ. Et lorsque la mort aura été extirpée, l’une des principales causes qui a fait couler tant de larmes n’existera plus. Le jour viendra donc où la mort, qui à cause du pécheur Adam s’est étendue à tous les hommes, devra disparaître. D’ailleurs, dès que les survivants de la fin ardente du présent monde et leurs descendants cesseront de donner naissance à des enfants, tous les effets mortels du péché commis par Adam cesseront automatiquement de s’étendre. — Romains 5:12, 18, 19.
10. Comment les “anciennes choses” auront-elles disparu en ce qui concerne les descendants d’Adam vivant alors sur la terre ?
10 Quand il y aura des résurrections au lieu de décès dus à Adam, les médecins, les hôpitaux, les fossoyeurs, les chapelles mortuaires et les cimetières deviendront inutiles. La mort adamique disparaîtra dès le jour où tous les descendants d’Adam vivant sur la terre auront été entièrement délivrés des effets produits par le péché d’Adam et que, grâce au sacrifice rédempteur de leur Grand Prêtre céleste, “l’Agneau de Dieu”, ils auront obtenu la santé humaine parfaite et le pardon de tous leurs péchés commis dans le passé. C’est à eux, en effet, que s’appliqueront ces paroles : “Les choses anciennes ont disparu.” — Révélation 21:4.
11, 12. Pourquoi les paroles promettant un nouvel ordre de choses parfait et juste ne sont-elles pas trop belles pour pouvoir se réaliser ?
11 Les paroles promettant “un nouveau ciel et une nouvelle terre”, soit un nouvel ordre de choses parfait et juste, seraient-elles trop belles pour pouvoir se réaliser ? Non ! En tout cas pas si elles sont dites par le Dieu tout-puissant. Et précisément, c’est lui qui les prononce du haut de son trône céleste. Jean écrit à ce propos :
12 “Et celui qui était assis sur le trône dit : ‘Voici, je fais toutes choses nouvelles.’ Il dit encore : ‘Écris, parce que ces paroles sont certaines et vraies.’ Et il me dit : ‘Elles ont eu lieu ! Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. À celui qui a soif je donnerai de la source de l’eau de la vie, gratuitement. Celui qui vaincra héritera ces choses, et je serai son Dieu et il sera mon fils. Mais pour les lâches et ceux qui sont sans foi et ceux qui sont répugnants dans leur malpropreté et meurtriers et fornicateurs et ceux qui pratiquent le spiritisme et les idolâtres et tous les menteurs, leur part sera dans le lac brûlant de feu et de soufre. Cela signifie la seconde mort.’” — Révélation 21:5-8.
13, 14. a) Qui seul peut faire “toutes choses nouvelles” ? b) Pourquoi Dieu ajoute-t-il : “Elles ont eu lieu” ? c) Expliquez l’emploi et le sens des mots “Alpha” et “Oméga” qu’on lit aussitôt après la phrase : “Elles ont eu lieu.”
13 Au cours des cent dernières années, la science moderne a certes apporté de grands changements dans de nombreux domaines touchant la société humaine, mais seul le Dieu tout-puissant peut faire “toutes choses nouvelles”. Pour nous assurer que ses paroles concernant un ciel et une terre entièrement nouveaux sont dignes de foi et se réaliseront à coup sûr, Dieu nous parle de choses qui ne se sont pas encore accomplies comme si elles existaient déjà. Et c’est pourquoi il ajoute : “Elles ont eu lieu.”
14 En parlant d’une façon si positive, Jéhovah se porte garant que ces paroles s’accompliront au moment précis qu’il a fixé pour la réalisation des événements s’inscrivant dans ses desseins (Romains 4:17). Lorsqu’il commence une chose, il se fait un devoir de l’achever avec succès, ne laissant aucune de ses œuvres inachevées en raison d’un empêchement ou d’une intervention quelconques. Voilà pourquoi il a pu ajouter aussitôt après : “Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin.” D’ailleurs en grec, langue dans laquelle l’apôtre Jean a écrit la Révélation, l’alphabet commence par la lettre alpha et se termine par oméga. — Révélation 1:8, 11 ; 22:13.
15. De quelle façon et à quelles conditions peut-on obtenir l’“eau” dispensatrice de vie ?
15 Poursuivant sa déclaration, Jéhovah Dieu, “l’Alpha et l’Oméga”, fait à présent une offre de vie éternelle ou de mort éternelle. C’est en parlant de lui que le Psaume 36:10 36:9, NW précise : “Auprès de toi est la source de la vie.” Toute créature humaine qui a soif d’une vie parfaite et heureuse pour toute l’éternité devra donc l’obtenir auprès de la grande Source de vie, Jéhovah Dieu, qui est l’Alpha (ou commencement) de toutes bonnes choses. Aucune personne assoiffée ne pourra acheter à prix d’or, d’argent ou de biens matériels, cette eau dispensatrice de vie, car Jéhovah Dieu la donne “gratuitement”, mais exclusivement aux conditions établies par lui-même. Il faut donc accepter l’“eau de la vie” par l’entremise de son Fils Jésus-Christ.
16. D’après Révélation 21:7, quelle est la seule manière pour les membres du reste de s’assurer l’héritage céleste ?
16 Jéhovah saisit à présent l’occasion pour adresser, au reste terrestre de ses 144 000 héritiers spirituels et cohéritiers avec Jésus-Christ, sa huitième et dernière exhortation à la fidélité, rapportée dans la Révélation en ces termes : “Celui qui vaincra héritera ces choses, et je serai son Dieu et il sera mon fils.” (Révélation 21:7 ; 2:7, 11, 17, 26 ; 3:5, 12, 21). Pour s’assurer cet héritage céleste, chaque membre du reste des 144 000 doit vaincre ce monde méchant tout comme l’a fait Jésus-Christ, le premier d’entre les fils de Dieu (Jean 16:33 ; Révélation 3:21). Les membres du reste doivent continuer de vaincre ce monde jusqu’à ce que, bientôt, Dieu mette fin à l’existence de ce dernier et les fasse entrer victorieusement dans son nouvel ordre de choses.
17, 18. a) Qui n’héritera pas “ces choses” ? Pourquoi ces hommes-là seront-ils détruits, et quelle leçon devons-nous en tirer ? b) Quelle distinction faut-il faire entre la mort adamique et la seconde mort ? c) Que symbolise le “lac de feu” ?
17 Dieu ne donnera pas de l’“eau de la vie” à ceux qui n’en sont pas assoiffés, ni à ceux qui ne seront pas courageux, fidèles, purs, innocents, de toute moralité, pieux et véridiques comme Jésus-Christ, le modèle parfait d’un fils de Dieu. Aucun de ces hommes-là n’“héritera ces choses”. Parmi eux figurent les lâches, ceux qui sont sans foi ou répugnants dans leur malpropreté comme Babylone la Grande, “la mère des prostituées et des choses répugnantes de la terre”, les meurtriers, les fornicateurs ou hommes impurs sur le plan sexuel, ceux qui suivent Babylone la Grande dans la pratique du spiritisme, la sorcellerie et la magie, les idolâtres, ainsi que ceux qui rendent un culte à la “bête sauvage” symbolique et à son “image” des temps modernes, enfin les menteurs qui imitent le Diable, “le père du mensonge”. (Jean 8:44 ; Révélation 17:5, 6 ; 18:23, 24.) En nous faisant comprendre que les personnes qui manifestent une telle attitude et qui se livrent à de telles pratiques iront à la destruction, la Bible nous apprend clairement ce que Dieu exige de nous qui voulons vaincre le monde.
18 Quelle sera la part des personnes qui ne vaincront pas le monde. ? Elles n’obtiendront pas la vie éternelle, car elles n’auront pas bu à la “source de l’eau de la vie”, privilège qui leur était pourtant accordé gratuitement. Leur part sera la mort éternelle, laquelle est symbolisée par le “lac brûlant de feu et de soufre”. D’ailleurs, il ressort clairement de Révélation 21:8 que ce lac de feu et de soufre signifie la “seconde mort”. Il ne s’agira donc pas pour eux d’une “mort consciente” qu’une âme humaine, imaginée immortelle par certains, aurait à souffrir en se faisant littéralement tourmenter avec du feu et du soufre pendant toute l’éternité. La leur sera une mort d’où il n’y a pas de résurrection. Certes, Jésus possède la clé de la mort adamique, mais il n’existe pas de clé pour la seconde mort (Révélation 1:18). C’est que la seconde mort est tout à fait distincte de la mort adamique, et quoique le Dragon, le Serpent originel, Satan le Diable, ne subisse pas la mort adamique dont il a été l’auteur en Éden, il se fera néanmoins jeter dans la “seconde mort”, le lac de feu symbolique, où l’auront précédé la “bête sauvage” et le “faux prophète”. Même la mort adamique sera à son tour jetée dans la “seconde mort” avec le Hadès ou Schéol. Par conséquent, le “lac de feu” symbolise la destruction éternelle d’une personne ou d’une chose. Ainsi, quand il est dit de la mort qu’elle ne sera plus, il s’agit de la mort adamique et non pas de la “seconde mort”. Tous ceux qui auront été jetés dans la seconde mort y resteront donc pour toujours, sans jamais en être rachetés.
“LA VILLE SAINTE, LA NOUVELLE JÉRUSALEM”
19, 20. a) Qui a montré l’Épouse du Christ à l’apôtre Jean, et pourquoi était-ce approprié ? b) Qu’est-ce que Jean a écrit dans Révélation 21:9-14 à propos de l’Épouse, la “femme de l’Agneau” ?
19 L’un des sept anges, porteur des sept coupes remplies des sept derniers fléaux de la colère divine, a montré à l’apôtre Jean le jugement de la “grande prostituée”, Babylone la Grande, l’ennemie implacable de l’Épouse du Christ (Révélation 17:1-6). Il était donc tout à fait approprié qu’un ange de ce même groupe montre à Jean qui est l’Épouse du Christ, celle qui garde sa virginité pour le Christ et qui échappe ainsi aux fléaux frappant Babylone. Voici ce que Jean écrit :
20 “Et l’un des sept anges qui avaient les sept coupes pleines des sept derniers fléaux vint, et il me parla, disant : ‘Viens ici, je te montrerai l’épouse, la femme de l’Agneau.’ Il m’emporta donc dans le pouvoir de l’esprit vers une grande et haute montagne, et il me montra la ville sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel d’auprès de Dieu et ayant la gloire de Dieu. Son éclat était semblable à celui d’une pierre très précieuse, comme une pierre de jaspe qui est claire comme du cristal. Elle avait une grande et haute muraille ; elle avait douze portes et aux portes douze anges, et il y avait des noms inscrits, qui étaient ceux des douze tribus des fils d’Israël. À l’est il y avait trois portes, et au nord trois portes, et au sud trois portes, et à l’ouest trois portes. La muraille de la ville avait aussi douze pierres de fondement et sur elles les douze noms des douze apôtres de l’Agneau.” — Révélation 21:9-14.
21. Qu’indiquent les douze portes et leurs inscriptions ?
21 La description, laissée par Jean, nous révèle combien la gloire de cette “ville sainte, [la] Jérusalem” céleste, est supérieure à celle de l’ancienne Jérusalem terrestre. Le fait que les noms des “douze tribus des fils d’Israël” étaient inscrits sur ses douze portes indique que cette ville symbolique céleste se compose des 144 000 Israélites spirituels dont les douze tribus sont énumérées par leur nom dans Révélation 7:4-8.
22. Que signifie le fait que douze anges soient chargés de surveiller ces portes ?
22 Le fait que douze anges montaient la garde aux portes de la ville doit nous rappeler que les anges des cieux interdisent l’entrée de la ville à ceux qui n’ont rien à y faire ou qui voudraient y pratiquer la fausse religion. Cependant, les portes restent ouvertes à toute personne digne. Quant à sa muraille, elle est très haute en comparaison de celles des villes anciennes.
23, 24. a) Qu’est-ce qui était inscrit sur les douze fondements sur lesquels reposait la haute muraille de la ville ? b) Qui sont les apôtres de l’Agneau ? Ont-ils eu des successeurs ?
23 Chacun des douze fondements de cette grande et haute muraille portait un nom. Bien entendu, celui de Judas Iscariot n’y figurait pas, car ce traître qui était trop épris de lui-même et avide de gains malhonnêtes a péri dans la “seconde mort” comme “fils de perdition”. (Jean 17:12 ; Actes 1:16-20 ; I Pierre 5:2.) Or, s’il faut comprendre que les “douze apôtres de l’Agneau” sont ceux que Jésus-Christ a choisis personnellement et directement pour en faire ses apôtres, dans ce cas Matthias se trouve éliminé de leur nombre. En effet, ce dernier avait été choisi par tirage au sort après l’ascension de Jésus au ciel, mais avant l’effusion de l’esprit saint qui s’est produite le jour de la Pentecôte, en l’an 33 de notre ère. Étant donné que Jésus a ensuite porté son choix personnellement et directement sur un Benjaminite de Tarse, capitale de la Cilicie, les “douze noms des douze apôtres de l’Agneau” seraient donc les suivants :
24 1) Simon Pierre, 2) André, 3) Jacques, 4) Jean, 5) Philippe, 6) Barthélemy (Nathanaël), 7) Thomas, 8) Matthieu, 9) Jacques d’Alphée, 10) Thaddée (Judas, fils de Jacques), 11) Simon le Cananite et 12) Paul (Matthieu 10:1-4 ; Luc 6:12-16 ; Jean 1:45-49 ; Marc 3:16-19 ; Actes 1:23-26 ; 9:1-18 ; 26:12-18 ; Romains 1:1). Cependant, Jésus n’a jamais choisi ni institué de prétendus “successeurs des apôtres”.
25, 26. a) Quelle forme présente la “Nouvelle Jérusalem” ? b) Décrivez-la selon Révélation 21:15-21.
25 L’historien grec Hérodote raconte que l’ancienne Babylone, construite sur les deux rives de l’Euphrate, présentait la forme d’un carré ; et l’historien Diodore de Sicile, plus récent, rapporte que Ninive, capitale de l’Assyrie, était aussi construite en forme de carré. Par contre, la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, se présente, figurément parlant, comme un énorme cube, à la manière du Très-Saint aménagé dans la tente sacrée (tabernacle), ainsi que dans le temple de Salomon, pour servir au culte de Jéhovah (I Rois 6:20). L’apôtre Jean nous en fournit les mesures en ces termes :
26 “Or celui qui me parlait tenait, comme mesure, un roseau d’or, afin de mesurer la ville et ses portes et sa muraille. Et la ville forme un carré et sa longueur est égale à sa largeur. Et il mesura la ville avec le roseau, douze mille stades ; sa longueur et sa largeur et sa hauteur sont égales. De plus, il mesura sa muraille, cent quarante-quatre coudées, en mesure d’homme, en même temps en mesure d’ange. Or la structure de sa muraille était de jaspe, et la ville était d’or pur comme du verre pur. Les fondements de la muraille de la ville étaient ornés de toutes sortes de pierres précieuses : le premier fondement était de jaspe, le deuxième de saphir, le troisième de calcédoine, le quatrième d’émeraude, le cinquième de sardonyx, le sixième de sardoine, le septième de chrysolithe, le huitième de béril, le neuvième de topaze, le dixième de chrysoprase, le onzième d’hyacinthe, le douzième d’améthyste. De plus, les douze portes étaient douze perles ; chacune des portes était faite d’une seule perle. Et la grande voie de la ville était d’or pur, comme du verre transparent.” — Révélation 21:15-21.
27. À quoi se rapportent les “douze mille stades” donnés comme mesure de la ville ? À titre de comparaison, quelle était la hauteur de la muraille ?
27 La somme de “douze mille stades” ou 2 400 kilomètres semble se rapporter au périmètre de la ville, mesuré à la base. Ainsi, chacun de ses côtés mesurerait 3 000 stades ou 600 kilomètres. Mesurée depuis la surface de la terre, cette ville cubique aurait donc 3 000 stades ou 600 kilomètres de haut. Elle s’élèverait de ce fait jusque dans l’“espace cosmique”, pour reprendre l’expression des hommes de science actuels. À l’époque de Jean, seul un ange était à même de mesurer la hauteur de la Nouvelle Jérusalem. Et si on compare l’ancienne Babylone, construite en forme de carré, à la Nouvelle Jérusalem, on peut dire qu’elle était bien plate malgré sa ziggourat ou tour de Babel. Quant à la muraille de jaspe qui entourait la ville céleste, elle n’atteignait pas cette hauteur. Elle n’avait que “cent quarante-quatre coudées” ou 66 mètres de haut, autrement dit, le nombre des coudées est le carré de douze ou douze fois douze, tandis que la Nouvelle Jérusalem atteignait, à titre de comparaison, la hauteur de 600 000 mètres. Le récit ne précise pas la longueur du roseau utilisé par l’ange, mais son unité de mesure correspond à la “mesure d’homme”, ce qui nous permet d’exprimer ces cotes en termes connus de tous les hommes.
28. Comment a-t-il été montré que tout était précieux dans cette ville ?
28 Dans cette ville céleste, tout était précieux. C’est pourquoi des pierres et des métaux précieux ont servi à la décrire. Elle est précieuse non seulement aux yeux de Dieu, comme l’atteste la vision qu’il en a donnée à Jean, mais elle devrait l’être tout autant aux yeux du peuple de Dieu qui habitera dans la “nouvelle terre”. Ô ville sainte, toi qui t’es “préparée comme une épouse qui s’est parée pour son époux”, que tu dois être ravissante à ses yeux ! À l’époque où l’Époux séjournait sur la terre, l’or était le métal le plus précieux. Mais celui de sa ville-Épouse est de “l’or pur comme du verre pur”. L’or raffiné peut-il être plus pur que cela ? Non. Et dire que la “grande voie de la ville” est faite du même matériau, “d’or pur, comme du verre transparent” ! Quel précieux privilège que de pouvoir marcher dans une rue symbolique de cette sorte ! Il est réservé aux douze tribus de l’Israël spirituel, vouées au service de Dieu.
29-31. a) Pourquoi Jean n’a-t-il pas vu de temple dans la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem” ? b) Qu’est-ce qui permet de dire que l’Agneau est aussi le temple de la ville ?
29 Dans les temps anciens, la Jérusalem terrestre était le centre national du culte de Jéhovah grâce à son temple édifié sur le mont Morija. Si l’apôtre Jean n’a rien vu d’équivalent se dresser dans la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, cela ne veut pas dire que celle-ci soit irréligieuse ou impie, car il précise :
30 “Et je n’y vis pas de temple, car Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, en est le temple, ainsi que l’Agneau. La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer, car la gloire de Dieu l’a illuminée et sa lampe est l’Agneau. Et les nations marcheront au moyen de sa lumière, et les rois de la terre y apporteront leur gloire. Et ses portes ne se fermeront pas du tout le jour, car il n’y aura pas là de nuit. Et ils y apporteront la gloire et l’honneur des nations. Mais tout ce qui n’est pas sacré et quiconque pratique une chose répugnante et un mensonge n’y entreront en aucune façon ; seulement ceux qui sont écrits dans le rouleau de vie de l’Agneau.” — Révélation 21:22-27.
31 Que Jean n’y ait pas vu de temple ou de sanctuaire, c’est là une chose tout à fait conforme aux circonstances, d’autant plus qu’il s’agissait d’une ville céleste symbolique qui, tout entière, forme un temple par elle-même, “un lieu pour que Dieu y habite par l’esprit”. Du moment que c’est précisément là que Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, demeure par son esprit, les habitants de la ville n’ont pas besoin, pour lui rendre un culte, de recourir à un édifice quelconque renfermant une représentation divine. Puisqu’il est lui-même le temple de la ville, le culte que lui rendent les habitants de celle-ci est direct. Pour des raisons analogues, l’Agneau Jésus-Christ en est lui aussi le temple. Car, étant l’Époux de cette ville symbolique, il y demeure lui aussi, d’autant plus qu’il est le Grand Prêtre de Jéhovah et la Pierre angulaire de fondement de ce temple spirituel. — Éphésiens 2:19-22.
32. Expliquez pourquoi il est dit : “La ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer.”
32 De même que la Chékinah ou lumière de Jéhovah éclairait jadis le Très-Saint du tabernacle, puis celui du temple, de même la gloire divine illuminera directement la Nouvelle Jérusalem. Quant à la Babylone antique, construite sur l’Euphrate, elle avait besoin de lampes à huile pour s’éclairer la nuit. Or, s’il arrivait à la Nouvelle Jérusalem céleste de se trouver enveloppée de la nuit, l’Agneau de Dieu lui servirait de lampe. Voilà qui explique pourquoi “la ville n’a besoin ni du soleil ni de la lune pour l’éclairer”. Toutefois, les hommes qui vivront sur la terre auront besoin de ces lumières-là.
33. Comment la ville céleste invisible répandra-t-elle de la lumière sur les habitants de la “nouvelle terre” ?
33 La ville céleste invisible répandra de la lumière spirituelle sur les habitants de la “nouvelle terre”. De cette façon, il leur sera donné la compréhension de toute la Bible, ainsi que des directives, des lois et des instructions qui viendront les éclairer et les guider dans la justice. Voilà comment les nations de la terre, c’est-à-dire les hommes ne faisant pas partie des 144 000 Israélites spirituels, marcheront dans la lumière spirituelle émanant de la ville céleste, voyant ainsi de quelle manière il faut marcher, sans trébucher, sur la voie qui mène à la vie éternelle. Et c’est ainsi que toutes les familles et toutes les nations de la terre seront bénies. — Genèse 12:3 ; 22:18.
34. a) Qui seront les “rois de la terre” qui apporteront leur gloire dans la “Nouvelle Jérusalem” ? b) Dans quelle intention apporteront-ils leur gloire dans cette ville ? c) Comment cette gloire céleste invisible sera-t-elle rendue manifeste aux habitants de la “nouvelle terre” ?
34 Les rois de ce monde ayant été tués à Har-Magedon, “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, il n’y aura ni roi national ni roi politique sur la terre pendant les mille ans du règne de Christ. Il s’ensuit que les “rois de la terre” qui “apporteront leur gloire” dans la Nouvelle Jérusalem doivent être le Roi des rois et les 144 000 qui, après avoir vaincu le monde, régneront avec lui pendant les mille ans (Révélation 5:8-10). Eux ne tireront pas les ficelles de la politique ni ne chercheront à se couvrir de gloire comme dirigeants de l’humanité. Leur gloire d’origine divine, ils l’apporteront dans la “ville sainte, la Nouvelle Jérusalem”, dans l’intention de magnifier l’organisation royale, de louer Dieu et de soutenir la cause de sa souveraineté universelle (I Corinthiens 15:24-28). Cette gloire céleste invisible sera rendue manifeste aux habitants de la “nouvelle terre” au moyen des glorieuses conditions que le gouvernement céleste, le “nouveau ciel”, produira sur notre terre. Le Paradis édénique restauré finira par couvrir toute la surface de la terre. La paix et la justice y régneront partout, alors que toute imperfection humaine et la mort auront été extirpées.
35. Comment les habitants de la terre apporteront-ils “la gloire et l’honneur des nations” dans la ville céleste ?
35 Lorsque la Nouvelle Jérusalem, la ville céleste royale, répandra ces merveilleux bienfaits sur les habitants de la terre, ceux-ci ne manqueront certainement pas d’y apporter “la gloire et l’honneur des nations”. Peu importe leur nationalité antérieure, ces gens éprouveront une si vive reconnaissance envers ce gouvernement céleste qu’ils s’empresseront de le glorifier et de l’honorer en lui témoignant de tout cœur leur soumission, leurs louanges et leur gratitude.
36, 37. a) Comment les hommes feront-ils preuve de respect envers ce gouvernement céleste, et pourquoi ? b) Comment les paroles d’Ésaïe 65:17, 18 et 66:22 seront-elles ainsi accomplies ?
36 Tout souvenir de la gloire des gouvernements politiques et nationaux du monde actuel se sera estompé, à tel point qu’il n’en subsistera pas la moindre trace dans la mémoire des hommes, d’autant plus que ceux-ci respecteront le gouvernement céleste ou Royaume messianique, reconnaissant en lui une disposition prise et ordonnée par Dieu en leur faveur. Leur soumission à ce gouvernement sera entière, et leur confiance en lui sans limites, car ils savent que “tout ce qui n’est pas sacré et quiconque pratique une chose répugnante et un mensonge [comme le fait actuellement Babylone la Grande]” n’“entreront en aucune façon” dans le Royaume messianique céleste. Seuls les 144 000 fidèles dont les noms sont “écrits dans le rouleau de vie de l’Agneau” y entreront par la mort sacrificielle, subie dans la fidélité, et grâce à la glorieuse résurrection à la vie céleste (Révélation 3:5 ; 21:27). Il s’agira d’un gouvernement saint, pur et épris de vérité qui aura à sa tête l’Agneau de Dieu assumant le rôle de Roi des rois (I Corinthiens 6:9-11 ; Galates 5:19-21 ; II Pierre 1:5-11). En effet, le Royaume sera le “nouveau ciel” qui régnera sur les habitants de la “nouvelle terre”, si bien que “la justice habitera” et dans le ciel et sur la terre. — II Pierre 3:13, Jé.
37 Tel sera le nouvel ordre, fondé sur la justice, qui succédera à la chute et à la destruction de Babylone la Grande, selon la promesse que Jéhovah Dieu a faite en ces termes par la bouche de son prophète des temps anciens : “Je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer.” — Ésaïe 65:17, 18 ; 66:22.
[Illustration, page 649]
Dans une vision, Jean voit la Nouvelle Jérusalem descendre du ciel