Un esprit affranchi pour un pieux combat
“ Renverse l’autel de Baal qui est à ton père, et abats le pieu sacré qui est auprès. Puis, avec les matériaux, bâtis un autel au SEIGNEUR ton Dieu, sur le sommet de ce lieu fort. ” — Juges 6:25, 26, Une Vers. Amér.
1. De quelle liberté Dieu dota-t-il l’homme ? Donnez quelques exemples.
JÉHOVAH n’est pas un Dieu de servitude. Il ne retient aucune de ses créatures captives derrière des barreaux de fer. Il n’entrave même pas le raisonnement de l’individu, mais au contraire, accorde la liberté de pensée aux esprits qu’il a créés. Il n’a pas amené à l’existence des robots ou des cerveaux mécaniques, obligés de suivre machinalement les voies qu’il a tracées, mais il a doté ses créatures intelligentes d’un esprit, non seulement capable de connaître le bien et le mal, mais encore libre de choisir telle ou telle voie. N’a-t-il pas offert au premier couple humain, en Éden, cette liberté de choisir à laquelle il ajouta des conseils qui étaient autant d’avertissements ? Et ses porte-parole n’ont-ils pas agi de la même manière avec la nation d’Israël ? “ J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis donc la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, en aimant Jéhovah, ton Dieu, en écoutant [en obéissant à] sa voix. ” Mais, “ que si vous ne trouvez pas bon de servir Jéhovah, choisissez aujourd’hui qui vous voulez servir. ” — Gen. 2:17 ; Deut. 30:19, 20 ; Jos. 24:15, Crampon.
2. Comment Satan devint-il captif ? Comment en entraîna-t-il d’autres avec lui dans la captivité ?
2 La créature spirituelle, connue maintenant sous le nom de Satan le diable, préféra se servir elle-même et devint captive de son orgueil pervers et de sa cupidité ambitieuse. (És. 14:12-14) Poussé par ces geôliers de son esprit, Satan commença à emprisonner les autres. Sous prétexte de lui accorder une liberté mentale plus grande, il emprisonna l’esprit d’Ève, et la poussant à faire appel aux désirs égoïstes d’Adam, il fut à même d’emprisonner également le mari. Depuis lors, la majorité des descendants de ce premier couple ont été “ soumis à sa volonté ”. (Gen. 3:3-6 ; II Tim. 2:26, Ostervald) Tout en laissant leurs corps libres de toute entrave, Satan “ aveugla leur intelligence ” au point qu’elle soit dans l’obscurité comme dans un cachot. (II Cor. 4:4) Et ce sont de tels aveugles, eux-mêmes captifs, qui voudraient tracer pour l’humanité le chemin de la liberté. “ Ils leur promettent la liberté, quand ils sont eux-mêmes esclaves de la corruption, car chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. ” (II Pi. 2:19) Captif lui-même, Satan ne pouvait pas donner la liberté à Ève, et de la même manière aujourd’hui, les hommes esclaves de la convoitise et de la corruption, ne peuvent pas jouer en réalité le rôle de libérateurs. Les conducteurs aveugles et les aveugles qui les suivent tomberont ensemble dans la fosse de la destruction. — Mat. 15:14.
3. À qui est-il impossible d’ouvrir les portes de la liberté spirituelle ? Mais qu’est-ce qui peut le faire ?
3 Sans se servir de véritables barreaux, Satan le diable a emprisonné les esprits des hommes, et pour prévenir toute évasion, il emploie de nombreux geôliers visibles qui veillent auprès de ses prisons d’esprits. Le diabolique Lucifer est connu comme celui qui “ ne relâchait pas ses prisonniers ” ; ses gardes ne possèdent donc pas de clefs pour ouvrir les cellules. En effet, ils ont eux-mêmes “ enlevé la clef de la connaissance ”, et cette clef seulement peut ouvrir toutes grandes les portes de la liberté de l’esprit ! Jésus n’a-t-il pas dit : “ Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira ” ? (És. 14:17, Ostervald ; Luc 11:52, Darby ; Jean 8:32) La vérité fondamentale est celle qui est contenue dans la Parole de Dieu, la Bible. En doutez-vous ? Si les vérités scripturales étaient connues et suivies il n’y aurait ni préjugés raciaux, ni haines religieuses, ni cupidités nationales, ni délits de jeunesse, ni criminels adultes, ni guerres internationales. Ce serait un monde transformé, un monde nouveau. La vérité de la Bible affranchirait l’esprit de la captivité de Satan et lui ouvrirait des horizons nouveaux, lui révélant ce qui est réellement bon, agréable et parfait pour l’humanité. En Romains 12:2 nous lisons : “ Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence (par une nouvelle disposition de votre esprit, Une Vers. Amér.), afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu ; ce qui est bon, agréable et parfait. ”
4. Pourquoi la liberté de l’esprit est-elle plus importante pour les ministres que la liberté physique ?
4 Par conséquent, c’est la vérité de la Bible qui permettra à l’humanité de s’évader définitivement des prisons de Satan et la conduira de l’esclavage à la liberté de connaître et de servir le vrai Dieu. Lorsque leur esprit est libre, ceux qui composent le peuple de Jéhovah peuvent le servir, même si leurs corps languissent en prison ou s’ils souffrent dans des camps de concentration. Pendant son emprisonnement l’apôtre Paul écrivit : “ Or, je veux que vous sachiez, frères, que ce qui m’est arrivé a plutôt contribué aux progrès de l’Évangile, au point que, dans tout le prétoire et partout ailleurs, il est devenu manifeste que je suis prisonnier pour Christ. Et la plupart des frères, ayant, à cause de mes liens, une plus grande hardiesse dans le Seigneur, osent annoncer sans crainte [des conséquences, Une Vers. Amér.] la parole de Dieu. ” (Phil. 1:12-14, Vers. syn.) Libéré de l’erreur et de la crainte des conséquences, l’esprit, rempli de vérités bibliques, lutte dans le pieux combat, afin d’en libérer d’autres pour le service de Jéhovah.
5. Dans quel dessein Dieu libère-t-il les hommes de la captivité de Satan ?
5 N’était-ce pas dans l’intérêt de la liberté d’adoration que le Dieu tout-puissant frappa l’Égypte de plaies dévastatrices, pour délivrer les Israélites captifs de Pharaon ? (Ex. 5:1-9) Des siècles plus tard, lorsque les Israélites furent de nouveau délivrés de la captivité babylonienne pour retourner dans leur terre natale, ce ne fut pas pour y établir, en tant que nation, leur indépendance politique, mais pour y rebâtir le temple de Jérusalem et rétablir la véritable adoration dé Jéhovah. (Esdras 1:1-4 ; És. 61:1-6) De la même manière, de nos jours, la liberté acquise par la connaissance des Écritures doit être employée dans le service de Dieu. Ceux qui ont été libérés parce qu’ils ont entendu la vérité, devraient à leur tour prêcher cette vérité pour en libérer d’autres, afin de permettre à tous ceux qui le veulent, d’être libres d’adorer Dieu selon ses commandements. Et une fois libérés, restez fermes dans cette liberté, comme cela est conseillé : “ C’est pour la liberté que Christ nous a affranchis ; demeurez donc fermes dans la liberté, et ne vous remettez pas sous le joug de la servitude. ” (Gal. 5 :l, Vers. syn.) Les événements prophétiques qui se sont déroulés en Israël au temps des juges montrent que certains réussiront et que d’autres échoueront.
LA CAPTIVITÉ, CONSÉQUENCE DE L’INFIDÉLITÉ
6. Quelles étaient les conditions de l’adoration pendant la période des juges ?
6 La période des juges fut une période agitée dans l’histoire d’Israël. Elle fut marquée par des hauts et des bas, des hauts et des bas selon l’obéissance ou la désobéissance des Israélites. Lorsqu’ils possédèrent la terre promise, les Israélites n’en chassèrent pas les adorateurs de démons, mais les réduisirent à l’esclavage. Conformément à l’avertissement de Dieu, cette ligne de conduite fit tomber Israël dans les pièges des religions païennes. (Deut. 7:16) Ils firent des compromis et des alliances avec les habitants du pays, manquèrent d’exterminer la fausse adoration et lui furent assujettis. C’est pourquoi Jéhovah dit à Israël au sujet des adorateurs de démons : “ Mais ils seront (comme des épines, Vers. du roi Jacques) à vos côtés, et leurs dieux vous seront un piège. ” S’étant laissés prendre au piège du culte des démons, “ la colère de l’Éternel s’enflamma contre Israël. Il les livra entre les mains des pillards qui les pillèrent, il les vendit entre les mains de leurs ennemis d’alentour. ” Cependant, “ l’Éternel suscita des juges, afin qu’ils les délivrassent de la main de ceux qui les pillaient, ” mais à la mort du juge libérateur “ ils se corrompaient de nouveau ”. Après chaque délivrance et après s’être de nouveau élevés jusqu’à la véritable adoration, les Israélites recommençaient bien vite à fraterniser avec les mondains adorateurs de démons, et de nouveau les Israélites instables tombaient dans l’esclavage des religions païennes. (Juges 2:1-23) Ce qui suit montre que telles étaient les conditions un peu avant l’apparition de Gédéon comme juge.
7, 8. Quelle était la situation en Israël avant l’apparition de Gédéon comme juge, et pourquoi en était-il ainsi ?
7 “ Les Israélites firent ce qui déplaît au SEIGNEUR, et le SEIGNEUR les livra entre les mains de Madian pendant sept ans, et la main de Madian fut puissante contre Israël. À cause de Madian, les Israélites se firent des antres dans les montagnes, des cavernes et des lieux forts. Et il arrivait que, quand Israël avait semé, Madian montait, et Amalek et les fils de l’orient ; et ils montaient contre lui. Et ils campaient contre eux, et détruisaient les produits du pays jusque vers Gaza. Ils ne laissaient point de vivres en Israël ni pour les brebis, ni pour les bœufs, ni pour les ânes ; car ils montaient avec leurs troupeaux et leurs tentes, car ils venaient nombreux comme des sauterelles. ” — Juges 6:1-5, Une Vers. Amér.
8 Israël récoltait le fruit de sa désobéissance, ainsi que Jéhovah l’avait prédit dans son avertissement : “ Vous sèmerez en vain vos semences : vos ennemis les dévoreront. ” (Lév. 26:13-17) Qu’avaient-ils fait qui “ déplaît au Seigneur ” ? Lorsque les enfants d’Israël poussaient des cris et demandaient du secours, Jéhovah leur envoya un prophète et leur dit : “ Je vous ai fait monter d’Égypte, et je vous ai fait sortir de la maison de servitude. Je vous ai délivrés de la main des Égyptiens et de la main de tous ceux qui vous opprimaient ; je les ai chassés devant vous, et je vous ai donné leur pays. Je vous ai dit : Je suis l’Éternel, votre Dieu ; vous ne craindrez point les dieux des Amoréens, dans le pays desquels vous habitez. Mais vous n’avez point écouté ma voix. ” (Juges 6:8-10) Jéhovah Dieu les avait délivrés du joug égyptien pour les établir dans le pays promis, à seule fin de leur permettre de l’adorer librement ; mais ils ont mésusé et abusé de la liberté d’adoration pour se livrer au culte de Baal. Cette religion diabolique captura leur esprit et leurs oppresseurs païens s’engraissèrent du fruit de leurs durs travaux.
9. De quelle manière ces conditions préfigurent-elles l’état religieux de la chrétienté ?
9 Tout cela constitue un drame prophétique préfigurant les conditions qui devaient prévaloir dans ce monde du vingtième siècle. Les peuples de la chrétienté prennent le nom de Dieu et de Christ, et sont supposés servir Jéhovah, libérés des pratiques insensées et contagieuses du paganisme. Mais un simple coup d’œil suffit pour voir à quel point la chrétienté n’est pas chrétienne ; à quel point un grand nombre de ses œuvres sont mauvaises aux yeux de Dieu, et à quel point les commandements de ce dernier ne sont pas respectés. Même au point de vue religieux, la chrétienté est tombée dans le piège du culte du Baal moderne. Tous ceux qui étudient avec circonspection les religions anciennes, savent que toutes les doctrines fondamentales tirent leur origine commune de Babylone fondée par Cusch et Nimrod, que là remonte le culte de Baal, et que Nimrod porte la responsabilité de la conception populaire actuelle d’un diable avec des cornes, une queue et des pieds fourchus. Lorsque le projet de la construction de la tour de Nimrod échoua et que les peuples se dispersèrent après la confusion des langues, ils emmenèrent avec eux leurs croyances religieuses. Voilà pourquoi les fausses religions ont de si nombreux points communs : elles jaillissent de la même source, l’ancien culte de Baal. — The Two Babylons de Hislop [Les deux Babylones], pages 21-40.
10, 11. Quand et comment l’adoration de Baal prit-elle au piège le système qui constitue maintenant la chrétienté ?
10 La chrétienté moderne non plus n’a pas évité ce piège de l’adoration de Baal, car, en suivant bon nombre de ses doctrines, parallèlement aux enseignements des religions païennes, on peut remonter jusqu’à l’ancienne Babylone. Les Écritures prédirent que des hommes pervers apporteraient, après la mort des apôtres, des hérésies destructrices ; et cette corruption atteignit son point culminant en 325 après J.-C., lorsque l’empereur Constantin fondit en un seul le christianisme apostat et le paganisme. Peu après naquit l’église catholique romaine, et lorsque des siècles plus tard le protestantisme s’en sépara, il emporta de nombreux enseignements religieux païens. Aujourd’hui, ceux qui suivent ce qui est connu sous le nom de “ religion chrétienne ” n’ont pas l’esprit libre pour adorer Dieu comme il convient ; leur esprit a été capturé par les formes modernes du culte de Baal et ne voit pas la véritable adoration biblique. Pour établir le point commun entre le paganisme et les “ religions chrétiennes ” orthodoxes, considérez les citations suivantes.
11 “ L’introduction d’un si grand nombre de cérémonies païennes dans l’adoration chrétienne, qui s’est opérée avant la fin du quatrième siècle, a, jusqu’à un certain point (et si l’on peut s’exprimer ainsi), paganisé la forme de la religion. ” — Church History, [Histoire de l’Église] par Dean Waddington.
12. Comment le livre Popery, de Van Dyke montre-t-il l’origine païenne des pratiques du catholicisme ?
12 “ Les adorateurs de Bouddha en Birmanie, au Siam et dans l’empire chinois... ont leurs reliques et leurs images qui sont l’objet d’une vénération extrême ; leurs temples coûtant des sommes fabuleuses ; leurs saints canonisés par les autorités ecclésiastiques ; leurs prêtres aux têtes rasées, ayant fait vœu de chasteté, de pauvreté et d’obéissance ; leurs cierges brûlant jour et nuit ; leurs pénitences et leurs mortifications ; leurs traditions sans fin, leurs distinctions morales exagérées ; et même leur confessionnal. Ils ont aussi leur carême, pendant lequel toute la population ne doit se nourrir que de légumes et de fruits pendant quatre ou cinq semaines ; leurs actes méritoires, leurs litanies, leurs jeûnes, leurs offrandes aux images, leur célibat, leur vœu de pauvreté, leurs dévotions imposées, leurs dons généreux aux temples, leurs monastères et leurs idoles. Même le rosaire, ou chapelet de perles dont on se sert pour réciter les prières, et que les papistes prétendent être une disposition spécialement révélée à Saint-Dominique, fait partie de l’attirail sacré du bouddhiste fervent. ” Popery [Doctrines et coutumes de l’Église catholique romaine] par Van Dyke.
13. Comment le cardinal Newman prouve-t-il le fait que le culte catholique romain tire son origine du paganisme et du démonisme ?
13 “ Comptant donc sur la puissance du christianisme pour résister à l’invasion du mal et pour convertir les instruments et accessoires mêmes de l’adoration des démons à un usage évangélique, pensant également que ses usages, bien qu’ils aient été corrompus, tiraient leur origine de l’instinct et de révélations faites dans les temps primitifs, sachant aussi qu’ils devaient inventer ce dont ils avaient besoin, s’ils ne voulaient pas employer ce qu’ils trouvaient, qu’en outre ils possédaient les archétypes, cherchant à préfigurer le paganisme, les dirigeants de l’église [catholique romaine] primitive étaient prêts, si l’occasion s’en présentait, à adopter, imiter ou sanctionner les rites et coutumes du peuple aussi bien que la philosophie de la classe instruite. L’usage de certains temples consacrés à des saints particuliers, temples décorés de branchages en certaines occasions ; l’encens, les lampes et les cierges ; les offrandes pour les guérisons ; l’eau bénite ; les hospices ; les jours et les temps saints ; l’emploi de calendriers, les processions, les bénédictions des champs ; les vêtements sacerdotaux, la tonsure, l’anneau de mariage, la coutume de se tourner vers l’est, les représentations d’une vie future, peut-être le chant ecclésiastique, et le [chant] Kyrie Éleison : tout cela est d’origine païenne et a été sanctifié par son adoption dans l’Église. ” — Essay on the Development of Christian Doctrine [Traité sur le développement de la doctrine chrétienne] par le cardinal Newman.
14, 15. Le démonisme peut-il être sanctifié par son adoption dans une prétendue église chrétienne ? Quelles conditions existant dans la chrétienté, semblables à celles du temps de Gédéon, appuient votre réponse ?
14 Oui, tout en s’appelant “ chrétienne ”, la chrétienté est allée bien en avant dans le paganisme pour chercher ses doctrines religieuses. Contrairement à certaines croyances religieuses, il n’est pas plus possible de sanctifier le culte des démons en l’adoptant dans les églises chrétiennes orthodoxes, qu’il n’a été possible à Israël de “ blanchir ” le culte de Baal. (II Cor. 6:14-17) Pour s’être détournée de la véritable adoration de Jéhovah, telle qu’elle est exposée dans la Bible, la chrétienté ne connaît pas la protection de Dieu et ses peuples souffrent de la captivité de l’esprit et de l’oppression physique. Aujourd’hui les peuples se trouvent dans une situation semblable à celle des Israélites sous le joug de Madian. Les Madianites et leurs alliés représentent les agents visibles de Satan opprimant les peuples qui doivent subir leur loi.
15 Les systèmes politiques, commerciaux, religieux et militaires gouvernent et oppressent l’ensemble des peuples. Tels des voleurs, des pillards et des assassins, ils font leur proie de ceux qui sont sans défense et les privent des fruits de leur labeur. Le commun peuple peine pour se procurer la nourriture, le vêtement et un chez soi, tandis que d’autres, qui n’ont rien fait, récoltent le profit du travail. Les Israélites furent obligés de se réfugier dans des antres pour y cacher leurs biens afin de pouvoir manger. Actuellement, le peuple se prive et fait des économies pour un avenir incertain, mais les éléments dirigeants poursuivent ces économies, prélevant sur les salaires des impôts exhorbitants, qui servent non seulement pour les dépenses indispensables faites dans l’intérêt du peuple, mais surtout pour leurs salaires élevés encore augmentés par des gains mal acquis, pour des projets inutiles, des erreurs gouvernementales, et directement pour des dépenses inutiles. De grosses entreprises recherchent le maximum de profits par une hausse continuelle des prix et une baisse de la qualité des marchandises. De fausses religions parasites mendient et soutirent de l’argent au peuple qui, par ses dons, pense servir Dieu, mais qui en fait favorise le culte moderne de Baal qui est la source d’un si grand nombre de ses maux. Déçus et oppressés, beaucoup crient au Seigneur dans leur grande détresse ; mais dès qu’un léger soulagement et une prospérité temporaire surviennent, ils oublient Dieu. Exactement comme le faisait Israël au temps des juges.
“ RENVERSE L’AUTEL DE BAAL ”
16. Quel message fut apporté à Gédéon, et quelle fut la réaction de ce dernier ?
16 Parmi les Israélites qui criaient à Dieu avec sincérité se trouvait Gédéon. Nous le voyons pour la première fois à Ophra, en train de battre le froment au pressoir et non sur l’aire, où les pillards Madianites auraient pu facilement le repérer. Il n’est pas seul. Un ange du Seigneur lui parle comme à un “ très-fort et vaillant homme ” et lui dit : “ Tu délivreras Israël de la main des Madianites ; ne t’ai-je pas envoyé ? ” Gédéon répondit : “ Hélas, mon seigneur ! par quel moyen délivrerai-je Israël ? Voici, mon millier est le plus pauvre qui soit en Manassé, et je suis le plus petit de la maison de mon père. ” Nullement imbu de sa propre importance, il était au contraire modeste et avait un cœur humble. Cependant il était prêt à accepter la mission dangereuse à condition d’être certain d’obtenir l’appui de Dieu. C’est pourquoi il demanda un signe, et il l’obtint lorsque l’ange fit jaillir le feu du rocher et consuma l’offrande que Gédéon avait apportée. — Juges 6:11-24, David Martin.
17. Que fit rapidement Gédéon, répondant aux instructions de qui ?
17 Jéhovah ne tarda pas à donner ses instructions à Gédéon, et ce dernier ne tarda pas à les mettre en pratique. Le récit dit : “ Dans la même nuit, l’Éternel dit à Gédéon : Prends le jeune taureau de ton père, et un second taureau de sept ans. Renverse l’autel de Baal qui est à ton père, et abats le pieu sacré qui est dessus. Tu bâtiras ensuite et tu disposeras, sur le haut de ce rocher, un autel à l’Éternel ton Dieu. Tu prendras le second taureau, et tu offriras un holocauste, avec le bois de l’idole que tu auras abattue. Gédéon prit dix hommes parmi ses serviteurs, et fit ce que l’Éternel avait dit ; mais, comme il craignait la maison de son père et les gens de la ville, il l’exécuta de nuit, et non de jour. ” — Juges 6:25-27.
18. Qui préfigurait Gédéon, et comment la situation de ceux qu’il préfigurait était-elle semblable à celle de Gédéon lorsque l’ange le visita ?
18 Dans ce drame prophétique Gédéon représentait Christ Jésus et le reste des membres oints de son corps. Pendant la première guerre mondiale et immédiatement après, les vrais chrétiens se trouvaient dans une position analogue à celle de Gédéon lors de la visite de l’ange. De même que les Israélites dans la terre promise, ils occupaient une position pour servir Dieu et avaient semé quelque peu le grain de la vérité, mais ils n’étaient pas à même de récolter totalement leurs fruits chrétiens. Ils avaient été souillés par quelques-unes des pratiques religieuses des adorateurs du Baal moderne et, ainsi aveuglés, ne présentaient pas le message aussi directement et aussi fermement qu’ils auraient dû le faire. Ils considéraient les dirigeants du monde comme étant les “ autorités supérieures ”, mentionnées en Romains 13, succombèrent dans une certaine mesure à l’adoration et à la crainte des hommes et ne prêchèrent pas aussi ouvertement et aussi courageusement qu’ils l’auraient dû. Les oppresseurs du monde les contrôlaient étroitement, les retenaient dans la crainte mentale, et en emprisonnèrent beaucoup. Ils n’étaient pas libres pour le pieux combat.
19. Quelle fut la réaction du reste oint lors de la venue de Christ Jésus dans le temple en 1918 ?
19 Puis Christ Jésus vint dans le temple en 1918, comme cela fut préfiguré par la visite de l’ange à Gédéon. Leur mission d’aller prêcher leur fut clairement montrée. Certes, ils n’étaient qu’un petit groupe, le plus petit parmi les hommes pour ce qui est du nombre et de l’influence, et tout semblait montrer qu’ils étaient impuissants. Mais les vérités qui éclairèrent alors leurs esprits corrigèrent toute méprise, leur montrèrent que Dieu les aidait dans leur œuvre. Soudain, ils revinrent à la vie pour le service du Royaume, bien que l’ennemi pensait que ces captifs destinés à la mort étaient déjà comme détruits. (Ps. 79:11 ; És. 42:7 ; Apoc. 11:9-11) Ayant alors la certitude que la puissance de Dieu agissait en leur faveur, et remplis des vérités nouvelles qui s’écoulaient du temple, cette petite troupe de chrétiens serra ses rangs pour attaquer les fausses religions qui aveuglaient les personnes de bonne volonté.
20. Comme le fit Gédéon, comment les chrétiens ont-ils employé dans un pieux service, des choses ayant servi auparavant à des sacrifices inappropriés ?
20 Gédéon et ses compagnons se battirent courageusement contre Baal, renversant l’image de Baal, abattant le pieu sacré, et s’emparant du taureau consacré à Baal. Ces matières auparavant mal employées furent alors mises au service de Dieu. Avec les matériaux ils bâtirent un autel à Jéhovah, immolèrent le taureau consacré et l’offrirent en holocauste à Dieu, nourrissant les flammes avec le pieu sacré qu’ils avaient abattu. D’une façon analogue, après la première guerre mondiale les témoins de Jéhovah ranimés, consacrèrent au service du Royaume des choses qui avaient appartenu aux systèmes oppressifs de ce monde. Le temps et l’énergie jadis dépensés en vain allèrent au service de Dieu. Des biens matériels furent employés pour l’honneur de Jéhovah. (Prov. 3:9) Des paroles jadis prononcées d’une manière religieuse et impropre, sont maintenant offertes en sacrifices de louanges à Dieu, véritables taureaux de sacrifice consacrés à Jéhovah en holocaustes. “ Prenez avec vous des paroles, et revenez à Jéhovah ; dites-lui : “ Ôtez toute iniquité et prenez ce qui est bon ! Que nous vous offrions, au lieu de taureaux, les paroles de nos lèvres. ” “ Offrons donc sans cesse à Dieu par Jésus un sacrifice de louange, c’est-à-dire, le fruit de lèvres qui confessent son nom. ” — Osée 14:3, Crampon ; Héb. 13:15, Ostervald.
21. Comment le sacrifice de louange chrétien traite-t-il et renverse-t-il le culte moderne de Baal ?
21 Comme le sacrifice offert à Dieu par Gédéon consuma les biens de Baal, de même le sacrifice chrétien de louange détruisit les fausses doctrines religieuses. Lorsque les chrétiens citent les paroles d’Ézéchiel : “ L’âme qui pèche sera celle qui mourra ”, la doctrine religieuse de l’immortalité de l’âme s’effondre. Lorsqu’ils citent les paroles de Paul : “ Le salaire du péché, c’est la mort ”, la fable des tourments éternels pour les méchants s’en va en fumée. Lorsqu’ils répètent les paroles de Jésus : “ Le père est plus grand que moi ”, l’enseignement des trinitaires prétendant que Dieu et Christ sont égaux, devient un mensonge. Quant à la doctrine de la trinité d’un seul dieu en trois personnes, seul un texte des anciennes versions de la Bible la soutient, et maintenant que les recherches savantes ont prouvé que ce texte était apocryphe, il n’est plus cité dans les versions modernes précises et a disparu des pages de la Parole de Dieu. (Éz. 18:4, Crampon ; Rom. 6:23 ; Jean 14:28, Crampon ; I Jean 5:7) Ces paroles de louanges et d’autres encore que les chrétiens tirent de la Bible et utilisent dans leur prédication, ruinent les faux enseignements des “ religions chrétiennes ” organisées de nos jours. Les croyances traditionnelles et les enseignements de la chrétienté, qui proviennent du paganisme plutôt que des Écritures saintes, sont renversés et ils n’ont désormais pas plus de place dans l’esprit des hommes sincères et avertis, que l’image de Baal et le pieu sacré après qu’ils eurent été abattus par Gédéon et ses serviteurs.
22, 23. a) Comment, dans le type et dans la réalisation, la signification du nom de Gédéon est-elle significative ? b) Dans le type et dans la réalisation, quelle est la réaction des ennemis devant la destruction du culte de Baal ?
22 Le nom Gédéon signifie “ bûcheron, abatteur d’arbres, guerrier ”. Gédéon agit comme un bûcheron et un abatteur lorsqu’il jeta à terre le matériel souillé du culte de Baal, et plus tard, sa conduite ferme justifia son nom qui signifie “ guerrier ”. Le plus grand Gédéon, Christ Jésus, révèle, de son temple, les vérités et les jugements qui rendent abject le système du diable dans l’esprit de ses disciples. Ces derniers participent à l’œuvre d’extermination du culte moderne de Baal en révélant ces vérités tranchantes et décisives à d’autres. Quelle est la réaction de ceux qui écoutent ? À titre documentaire considérez les conséquences de l’action typique de Gédéon : “ Lorsque les gens de la ville se furent levés de bon matin, voici, l’autel de Baal était renversé, le pieu sacré placé dessus était abattu, et le second taureau était offert en holocauste sur l’autel qui avait été bâti. Ils se dirent l’un à l’autre : Qui a fait cela ? Et ils s’informèrent et firent des recherches. On leur dit : C’est Gédéon, fils de Joas, qui a fait cela. Alors les gens de la ville dirent à Joas : Fais sortir ton fils, et qu’il meure, car il a renversé l’autel de Baal et abattu le pieu sacré qui était dessus. ” — Juges 6:28-30.
23 Sans aucun doute ces hommes étaient de ceux qui, auparavant, avaient crié vers le Seigneur à cause de leurs afflictions. Sans aucun doute ils avaient entendu le message que Dieu avait envoyé en retour par le prophète, disant à Israël que c’était sa rechute dans le culte de Baal qui était à l’origine de ses malheurs. Cependant lorsque la cause de leurs maux fut attaquée ils s’élevèrent en masse contre celui qui l’avait démasquée. Ils voulaient davantage de la part de ce qui avait été leur plaie. Ils n’étaient pas en état de considérer la situation avec raison et logique, mais avec l’esprit même d’une populace déchaînée, ils réclamèrent immédiatement la vie de celui qui avait démasqué Baal. De nos jours, lorsque les témoins de Jéhovah dévoilent les religions orthodoxes comme ayant des origines païennes et montrent qu’elles sont contraires à la Parole de Dieu, ruinant ainsi la fausse religion dans l’esprit de certains auditeurs, nombreux, alors, sont ceux qui poussent un grand hurlement contre les serviteurs de Dieu, exigent leur arrestation, demandent leur emprisonnement, déchaînent la populace contre eux, et vont même jusqu’à demander et à obtenir parfois la vie des serviteurs de Dieu. Périodiquement, les conducteurs politiques et religieux du monde réclament avec insistance encore davantage de ce qui les oppresse, proclamant qu’il faut encore davantage de religion. Lorsque les grandes tribulations s’abattront sur eux à Armaguédon, qu’ils fassent appel, non à Jéhovah Dieu, mais à leurs dieux d’origine païenne qu’ils ont choisis pour les délivrer. — Juges 10:14.
24. Qu’est-ce qui prouve la fausseté du culte de Baal, qu’il soit ancien ou moderne ?
24 Joas, le père de Gédéon, brisa l’élan de la populace par ces paroles : “ Est-ce à vous de prendre parti pour Baal ? Est-ce à vous de venir à son secours ? Quiconque prendra parti pour Baal mourra avant que le matin vienne. Si Baal est un dieu, qu’il plaide lui-même sa cause, puisqu’on a renversé son autel. ” Mais Baal ne pouvait pas répondre, pas davantage que le culte moderne de Baal ne peut, de nos jours, maintenir ses enseignements devant la vérité biblique, ni résister par une argumentation logique au témoignage qui lui est opposé par les témoins de Jéhovah. La foi chrétienne est prouvée par les œuvres, l’adoration de Baal est dévoilée par l’absence de bonnes œuvres. Aussi “ en ce jour l’on donna à Gédéon le nom de Jerubbaal, en disant : Que Baal plaide contre lui, puisqu’il a renversé son autel. ” (Juges 6:31, 32) Cet autel de Baal avait appartenu à Joas, cependant Gédéon n’avait pas pensé, comme beaucoup le font de nos jours, que la religion de leurs pères est largement suffisante, et Joas de son côté était prêt à changer son adoration lorsque son dieu s’avéra être impuissant.
25. Pourquoi est-il indispensable de chasser tout culte de démons avant de pouvoir bénéficier de l’aide et de la bénédiction de Jéhovah ?
25 Rejetez donc toutes les fausses religions qui tiennent l’esprit des hommes en captivité, qui entravent et aveuglent les facultés mentales et les empêchent de percevoir la véritable adoration de Dieu ! À bas les autels de Baal, les images, les pieux sacrés, les offrandes ! Dieu ne voulait pas délivrer Israël aussi longtemps que Baal aurait pu se voir attribuer la délivrance. Il ne sauve son peuple que lorsqu’il n’y a pas de dieu étranger au milieu de lui. (És. 43:12) Au jour de Gédéon, avant que Jéhovah prenne des mesures contre les hordes des envahisseurs Madianites, Baal fut renversé et les Israélites sincères furent purifiés de sa souillure. Dans la réalisation, avant que Jéhovah envoyât ses témoins dans une attaque courageuse contre les systèmes du diable, il les incita à purifier leur esprit sous la direction du plus grand Gédéon, Christ Jésus dans le temple, afin de leur permettre de “ présenter à l’Éternel des offrandes avec justice ”. — Mal. 3:1-5 ; I Pi. 4:17.
L’APPEL DE CEUX QUI NE CRAIGNENT PAS
26. L’ennemi fut peut-être assez fin pour saisir quoi ? Avec quelle réaction de sa part ?
26 La désobéissance à Dieu conduisit les Israélites à une véritable captivité ; l’obéissance était la clef qui aurait ouvert la prison, qui les aurait libérés et qui aurait chassé leurs oppresseurs. L’abandon du culte de Baal était le premier pas sur le chemin du retour à la véritable adoration. Les pillards païens qui ravageaient le pays furent peut-être assez fins pour voir dans l’épuration entreprise contre Baal les premiers signes d’un soulèvement national, contre leurs méthodes habituelles de pillage du pays. Cependant, c’est précisément à ce moment critique que toutes les forces alliées des oppresseurs et leurs hordes, soit 135 000 hommes au moins, déferlèrent sur les rives du Jourdain, traversèrent la rivière, et se répandirent au cœur d’Israël, dans la fertile vallée de Jizréel. Ils s’établirent là provisoirement, camp ennemi immense, hérissé d’épées prêtes à anéantir toute opposition éventuelle. — Juges 6:33 ; 8:10.
27. Comment Gédéon fit-il face à cette grave menace et avec quel souci de l’appui de Dieu ?
27 Le récit relate encore comment Gédéon fut stimulé par l’esprit du Seigneur pour faire face à cette invasion, en sonnant l’alarme, en envoyant des messagers dans certains territoires, et en rassemblant des troupes pour résister à l’envahisseur ; comment il demanda à Jéhovah une assurance encore plus grande du fait qu’il serait avec eux dans la bataille et sauverait Israël ; et comment Dieu lui donna cette assurance couvrant de rosée, premièrement la toison, le terrain restant sec, puis le terrain, la toison n’étant pas mouillée. Déjà antérieurement, lors de la venue de l’ange, Gédéon voulut s’assurer de l’aide divine. Maintenant, dans cette nouvelle épreuve, il s’assura par deux fois qu’il était sur le bon chemin. Ensuite, “ Jerubbaal, qui est Gédéon, et tout le peuple qui était avec lui, se levèrent de bon matin, et campèrent près de la source de Harod. Le camp de Madian était au nord de Gédéon, vers la colline de Moré, dans la vallée. ” — Juges 6:34-40 ; 7:1.
28. Quelle sélection des forces de Gédéon Dieu ordonna-t-il en accord avec sa loi ? Pourquoi ?
28 Il y avait seulement 32 000 Israélites rassemblés sur les collines, une horde ennemie de 135 000 hommes répandue dans la vallée, et Jéhovah Dieu donna cet ordre surprenant à Gédéon : “ Il y a trop d’hommes avec toi pour que je livre les Madianites entre vos mains. Israël pourrait s’attribuer la gloire qui m’appartient, en disant : C’est ma main qui m’a donné la victoire. Maintenant, donc, fais publier au peuple cet avis : Tous ceux qui ont peur et qui tremblent doivent s’en retourner. ” (Juges 7:2, 3, Moffatt, angl.) Cette fois ce n’était plus Gédéon qui demandait une preuve de la justesse de sa position et du soutien de Jéhovah, mais c’était Dieu lui-même qui passait au crible ceux qui étaient assemblés pour le combat. Ceux qui étaient effrayés reçurent l’ordre de s’en retourner, et 22 000 quittèrent l’assemblée, se retirant des forces combattantes. Dix mille demeurèrent près de la source de Harod. Notons en passant que le nom de cette source signifie “ tremblement, palpitation ”. La supériorité numérique des ennemis d’Israël était passée de quatre contre un à treize contre un ! Pourtant Jéhovah agissait sagement selon sa loi : “ Les officiers continueront à parler au peuple, et diront : Qui est-ce qui a peur et manque de courage ? Qu’il s’en aille et retourne chez lui, afin que ses frères ne se découragent pas comme lui. ” — Deut. 20:8.
29. Comment se réalisa le rassemblement typique des Madianites contre Gédéon ainsi que les épreuves qu’il fit pour s’assurer l’appui de Dieu ?
29 Dans l’accomplissement de ces parties du drame prophétique, l’organisation de Satan se prépara pour le combat contre les proclamateurs du Royaume, après l’intronisation de Christ Jésus et sa venue au temple et après la purification du reste oint sur la terre. (Apoc. 12:17) Plusieurs prophéties prédisaient qu’à cette époque, les hommes et les nations conspireraient et uniraient leurs forces pour combattre les témoins, désormais libérés spirituellement des nombreuses idées religieuses erronées, qui avaient entravé leur service divin. (Psaumes 2 et 83 ; És. 8:9-12 ; Apoc. 11:17, 18) De beaucoup surpassés en nombre, comme la troupe de Gédéon, les témoins de Jéhovah doivent compter sur l’aide de Dieu ; d’eux-mêmes, ils ne peuvent rien. Aussi, ils éprouvent sans cesse leur position, s’examinent, sondent les Écritures pour vérifier si leur prédication reste en accord avec elles, recherchent les preuves de la direction et de la bénédiction de Jéhovah, et restent vigilants pour tirer profit de toute réprimande ou correction venant de Dieu. De même que Gédéon vérifia par deux fois sa position, ils continuent, à mesure qu’ils avancent, à éprouver leur position devant Dieu. — II Cor. 13:5 ; I Thess. 5:21 ; Héb. 12:5-11.
30. Comment la crainte agit-elle de nos jours pour séparer un grand nombre de l’assemblée chrétienne ?
30 En prêchant sur toute la terre, les témoins invitent d’autres personnes à s’assembler avec eux. Beaucoup d’auditeurs sont d’accord, au fond de leur cœur, avec le message qui est contre la religion hypocrite, mais ils refusent de s’assembler. D’autres l’acceptent et s’assemblent, comme les 32 000 Israélites. Mais au cours de ces réunions, ils entrevoient le combat qui est engagé, voient les armées ennemies alignées contre les témoins, découvrent que la persécution s’abat sur ceux qui prennent position pour Jéhovah, et après une courte période pendant laquelle ils assistent aux réunions, ils se retirent de la compagnie de ceux qui sont sans crainte. N’ayant pas l’amour parfait de Dieu qui bannit toute crainte, ils se laissent prendre au piège de la crainte des hommes et l’effroi paralyse leur esprit. Les réunions où les eaux de la vérité coulent librement deviennent pour eux des lieux de tremblement et de palpitation, comme ce fut le cas pour les 22 000 hommes de Harod. Ils préfèrent, comme certains hommes éminents au temps de Jésus, garder une bonne place dans la société, plutôt que rester dans une bonne condition devant Dieu : “ Même certains chefs crurent en lui, bien qu’ils ne le confessèrent pas, à cause des pharisiens, pour ne pas être excommuniés ; car ils ont préféré l’approbation des hommes à l’approbation de Dieu. ” (Jean 12:42, 43, Moffatt, angl.) Ainsi leur faible tentative d’évasion des systèmes de Satan qui sont autant de prisons, se termine lorsqu’ils perdent courage, abandonnent les assemblées et retournent dans la captivité. — Prov : 29:25 ; Mat. 5:10-12 ; II Tim. 3:12 ; Héb. 10:25 ; I Jean 4:18.
SÉPARANT LES PARESSEUX DES ZÉLÉS
31-33. Comment les rangs de l’armée de Gédéon furent-ils encore éclaircis, et pourquoi ?
31 Jéhovah Dieu suscita cette épreuve pour éliminer les craintifs. Il le fit par une révélation de la vérité montrant la bataille qui se préparait, montrant que l’organisation du diable serait dévoilée, et de telles révélations mirent en évidence les craintifs. La vérité retrancha du troupeau des brebis ceux qui ne voulaient pas suivre courageusement leur Chef, Christ Jésus. Elle sacrifia le nombre à la valeur, mais d’autres révélations de la vérité devaient continuer à éclaircir encore davantage les rangs, comme cela fut préfiguré par ce qui arriva, par la suite, à l’armée des dix mille hommes de Gédéon.
32 “ L’Éternel dit à Gédéon : Le peuple est encore trop nombreux. Fais-le descendre vers l’eau, et là je t’en ferai le triage ; celui dont je te dirai : Que celui-ci aille avec toi, ira avec toi ; et celui dont je te dirai : Que celui-ci n’aille pas avec toi, n’ira pas avec toi. Gédéon fit descendre le peuple vers l’eau, et l’Éternel dit à Gédéon : Tous ceux qui laperont l’eau avec la langue comme lape le chien, tu les sépareras de tous ceux qui se mettront à genoux pour boire. Ceux qui lapèrent l’eau en la portant à la bouche avec leur main furent au nombre de trois cents hommes, et tout le reste du peuple se mit à genoux pour boire. Et l’Éternel dit à Gédéon : C’est par les trois cents hommes qui ont lapé que je vous sauverai et que je livrerai Madian entre tes mains. Que tout le reste du peuple s’en aille chacun chez soi. ” — Juges 7:4-7.
33 La supériorité numérique des ennemis d’Israël passa subitement à 450 contre 1 ! Que pouvait faire cette poignée insignifiante contre 135 000 hommes d’épée ? Par leur propre force, rien certainement ! Maintenant, toute délivrance qui s’opérerait par eux ne serait certainement pas due à la puissance de leur nombre. Plus tard, ils ne pourraient jamais en tirer gloire et se vanter en disant : “ C’est ma main qui m’a donné la victoire. ” Toute victoire ne pourrait désormais être attribuée ni à Baal déraciné et renversé, ni à leurs rangs éclaircis, mais à Jéhovah Dieu seul !
34. Quelles circonstances fournirent alors une bonne raison pour l’épreuve consistant à laper l’eau ?
34 Mais pourquoi les 9 700 hommes qui s’agenouillèrent pour boire furent-ils renvoyés chez eux, rejetés ? On admet facilement que la crainte était un bon motif pour en renvoyer 22 000 ; mais quelle pouvait être la véritable raison de cette épreuve consistant à laper l’eau ? Eh bien, pensez que les forces de Gédéon se trouvaient très près du camp ennemi, que l’adversaire était en vue et que la bataille était imminente. Les circonstances n’exigeaient-elles pas un constant état d’alerte ? Et que peut encore voir un homme qui s’agenouille ou se couche pour boire avidement, oubliant tout ce qui l’entoure ? Les 9 700 hommes ne firent-ils pas preuve d’insouciance, de négligence et d’indifférence en ne réalisant pas ce que la situation avait de critique, ne restant pas debout et se mettant bien à leur aise pour étancher leur soif ? Oui, aussi vrai que les 300 autres firent preuve des qualités opposées, restant debout, et portant jusqu’à leurs lèvres l’eau qu’ils avaient puisée dans la paume de leur main, leurs yeux dirigés vers l’avant et la tête levée, prêts à affronter les événements qui allaient rapidement vers un dénouement. Tout en étanchant leur soif, ils n’oubliaient pas le combat.
35. De nos jours, où se trouvent pour beaucoup les sources symboliques et quels textes des Écritures appuient votre réponse ?
35 Quelle en est la signification prophétique ? Les Écritures surabondent de preuves montrant que l’eau représente les vérités vivifiantes venant de Jéhovah. Des expressions telles que sources du salut, source d’eaux vives, torrents de vie, et purifié “ dans le baptême de l’eau par la parole ”, ne sont que quelques exemples. (És.12:3 ; Jér.2:13 ; Éz.47:1-12 ; Amos 8:11 ; Éph. 5:26, Saci ; Apoc. 22:1, 17) Tout en ayant la possibilité de boire les eaux de la vie dans son propre foyer, on devrait aussi les boire en s’assemblant avec d’autres. Ces réunions sont des lieux où beaucoup viennent se désaltérer ; et dans le drame que nous venons d’étudier, un groupe de personnes se désaltérait. C’est pourquoi, dans les temps modernes, cette épreuve se manifeste dans les assemblées des témoins de Jéhovah.
36. Quelle classe fut préfigurée par les 9 700 hommes qui, dans les jours de Gédéon, tombèrent dans l’épreuve consistant à laper l’eau ? Quand cela fut-il particulièrement évident ?
36 Les 22 000 craintifs ne sont pas restés assez longtemps à la source de Harod pour étancher vraiment leur soif, mais les 9 700 le firent. De nos jours beaucoup assistent à une ou deux réunions et sont effrayés par les perspectives de service et de persécution, avant même d’avoir goûté vraiment aux eaux de la vérité ; d’autres, par contre, continuèrent à venir aux assemblées et burent le message. Ils fréquentent les assemblées, mais ne restent pas debout et s’installent confortablement, jouissent des explications harmonieuses de certains passages difficiles des Écritures, qui sont comme de la belle musique à leurs oreilles, boivent la description des bénédictions du Monde Nouveau qui les touche comme un chant délicieux. Mais ils ne veulent pas transmettre cette musique à d’autres, ils ne veulent pas entonner ce chant harmonieux pour d’autres oreilles, ils ne veulent pas rester debout pour témoigner, ni ouvrir leurs yeux sur le service et faire face à l’ennemi dans le champ. (Éz. 33:30-33) Leur programme d’expansion n’est qu’un programme égoïste visant à augmenter leurs connaissances, à s’enorgueillir d’une connaissance dépourvue de compréhension, à accumuler la vérité pour eux-mêmes à l’exemple de l’avare qui cache son or. Cette classe, préfigurée par les 9 700 hommes du temps de Gédéon, fut particulièrement mise en évidence durant les années qui suivirent immédiatement 1920, pendant lesquelles tant de personnes furent prises au piège du procédé égocentrique de développement du “ caractère ”, alors que si peu seulement comprirent la nécessité du service dans le champ. Lorsque la nécessité du service dans le champ fut continuellement mise en relief aux réunions, cette vérité fut trop dure pour beaucoup et ils se retirèrent de l’assemblée du peuple de Jéhovah. — Prov. 4:5, 7 ; Jean 6:60-66 ; I Cor. 8:1.
37. Comment d’autres montrent-ils par leur manière d’agir et par leur attention lors des réunions qu’ils sont semblables aux 300 fidèles dans le drame ?
37 Comme elle est différente l’attitude de ceux qui furent préfigurés par les trois cents et qui, aujourd’hui, assistent aux réunions ! Ils doivent boire et agir ; mais pour eux le message n’est pas simplement un beau sermon dominical destiné à flatter l’oreille et être vite oublié, ni une sorte de musique agréable qui entre par une oreille et sort par l’autre, ni une berceuse délicieuse qui fait rêver à un monde nouveau. Lorsqu’au cours des réunions ils goûtent les expériences instructives et les démonstrations pratiques, leur esprit est en éveil pour voir comment ils pourront employer cette instruction dans leur service dans le champ. Lorsque le périodique La Tour de Garde est étudié par l’assemblée, et que des passages spéciaux des Écritures sont mis en relief, ils tirent profit de cette vérité non seulement pour eux-mêmes, mais réfléchissent à la manière dont ils peuvent employer cette connaissance dans leur œuvre de prédication. Ils mettent en pratique la parole, et ne se bornent pas à l’écouter. (Jacq. 1:22) Ils s’imprègnent des eaux de la vérité qui se répandent aux cours des réunions, mais en même temps, ils gardent leurs yeux et leurs oreilles ouverts sur les occasions de service, par lesquelles ils peuvent laisser la vérité se répandre jusqu’à d’autres. À mesure qu’ils apprennent, le désir de parler à d’autres les travaille jusqu’à devenir insupportable ; alors ils sont soulagés, comme Élihu, en donnant libre cours au message pour le profit des autres. — Job 32:17-20.
38. Durant les années qui suivirent 1920, comment les rangs des témoins oints furent-ils éclaircis ? Pourquoi leur petit nombre ne fût-il cependant pas une raison pour perdre courage ?
38 Durant les années qui suivirent 1920, les épreuves causées par le flot continuel de vérités nouvelles et par les jugements venus du temple purifièrent le reste oint jusqu’au moment où il ne resta plus que quelques membres inébranlables, éprouvés, sans crainte et désintéressés, c’est-à-dire les combattants vigilants, “ forts dans le Seigneur et dans la puissance de sa force ”. (És. 6:5-7 ; Zach. 3:1-5 ; Éph. 6:10, Darby) Une petite troupe de témoins comparée aux hordes ennemies auxquelles ils doivent faire face ; mais un grand nombre n’est pas nécessaire à la victoire lorsque Jéhovah est du côté du petit nombre. (I Sam. 14:6 ; Luc 19:40 ; Rom. 8:31) Au temps de Gédéon, les événements ont prouvé que ce principe était vrai ; et les événements actuels l’attestent.
POURQUOI LES ESPRITS SONT LIBÉRÉS
39. Comment le plus grand nombre résista-t-il et résiste-t-il encore aux efforts tendant à la purification spirituelle, tant dans le drame que de nos jours ?
39 Avant de lire dans les Écritures le récit du combat proprement dit et de le comparer à la réalisation moderne, prenez le temps de réfléchir à la partie du drame qui a été vue jusqu’ici. Aux yeux de Dieu, tous ceux qui faisaient partie du peuple d’Israël s’étaient souillés par le culte de Baal. Ils se cachaient devant les forces cruelles d’occupation. Ils criaient au Seigneur dans leur détresse. Il leur répondit en leur envoyant un prophète et un ange, et en leur suscitant un juge libérateur. La majorité rejeta le message envoyé par l’intermédiaire du prophète ; et tenta, par la violence de la foule, de tuer le juge suscité par la visite de l’ange. Ils préféraient la popularité du culte de Baal à la véritable adoration. De même aujourd’hui, les religions orthodoxes mais fausses de la chrétienté jouissent de la popularité, et les pures vérités bibliques proclamées par les témoins de Jéhovah provoquent la colère de la foule.
40. Comment le reste oint est-il préparé pour le combat, et quelle folie doit-il éviter ?
40 Mais le fidèle Gédéon et ses hommes renversèrent Baal, lancèrent des invitations pour le rassemblement, préparèrent leurs forces pour le combat en éliminant les craintifs et les paresseux égoïstes, et restèrent en alerte, prêts à l’action. Il y a aujourd’hui un groupe semblable, un reste oint. Ses membres ont été préparés pour le combat en rejetant loin de leur esprit les fausses doctrines et cérémonies religieuses, étant libérés au point de vue spirituel du culte moderne de Baal, ayant l’esprit libre pour recevoir les vérités venant de la Parole de Dieu et du plus grand Gédéon qui est dans le temple. Ils étudient chez eux et aux assemblées, libres de toute crainte et de tout égoïsme. Ils n’abandonnent pas les assemblées pour retourner au culte de Baal. La femme de Lot regarda en arrière vers Sodome, les Israélites dans le désert regrettèrent les plaisirs de l’Égypte, la truie lavée s’est vautrée dans le bourbier et le chien est retourné à ce qu’il a vomi. Mais les chrétiens libérés du culte moderne de Baal n’y retournent pas et ne regardent pas en arrière après avoir mis la main à la charrue, c’est-à-dire après s’être engagés dans le service du Royaume. — Gen.19:26 ; Nomb. 11:4-6, 18-20 ; II Pi. 2:20-22 ; Luc 9:62.
41, 42. Comment les témoins ayant l’esprit libéré emploient-ils la vérité de Dieu, comme le montrent les symboles bibliques ?
41 Avec un esprit libre et rempli de la vérité qui affranchit les hommes, ces témoins oints allèrent et vont toujours de l’avant pour affranchir d’autres personnes. Ils préparent les évasions, non hors de prisons littérales, et à l’aide de scies à métaux ou d’explosifs, mais grâce à la vérité de la Parole de Dieu, qui est plus tranchante qu’une épée à deux tranchants, et qui peut libérer les esprits tenus captifs par les liens du diable. L’épée de l’esprit frappe et taille, les eaux de la vérité inondent les refuges de l’erreur, la vérité perçante comme la grêle emporte les refuges du mensonge, comme un fouet elle tourmente et terrorise les geôliers ecclésiastiques, incapables de masquer leur ministère frauduleux. L’ardente vérité consume la paille religieuse, et telle un marteau brisant des rochers, elle écrase les pierres d’achoppement doctrinales qui font trébucher tant de personnes, lorsqu’elles tentent de suivre le chemin de la véritable adoration. Il en est comme Ésaïe et Jérémie l’avaient prédit :
42 “ Et la grêle emportera le refuge de la fausseté, et les eaux inonderont l’abri du mensonge. ... Quand le fléau débordé passera, vous serez par lui foulés aux pieds. Chaque fois qu’il passera, il vous saisira ; car il passera tous les matins, le jour et la nuit, et son bruit seul donnera l’épouvante (quand il vous fera comprendre l’enseignement, Vers. du roi Jacques, note marginale). Le lit sera trop court pour s’y étendre, et la couverture trop étroite pour s’en envelopper. ” (És. 28:17-20) “ Que le prophète qui a eu un songe raconte ce songe, et que celui qui a entendu ma parole rapporte fidèlement ma parole. Pourquoi mêler la paille au froment ? dit l’Éternel. Ma parole n’est-elle pas comme un feu, dit l’Éternel, et comme un marteau qui brise le roc ? ” — Jér. 23:28, 29 ; És. 62:10 ; Éph. 6:17 ; Héb. 4:12.
43. Outre la ruine du culte moderne de Baal, quels sont les effets de la vérité ? Comment ceux qui suivent Christ devraient-ils proclamer cette vérité ?
43 La vérité relative à l’origine païenne des doctrines religieuses et à leur ressemblance au culte de Baal, libère de ces choses l’esprit de celui qui l’entend, les ruine et leur enlève toute l’apparence chrétienne qu’elles pouvaient avoir dans son esprit. Mais, comme nous le montre la mission de Jérémie, la vérité de la Bible fait mieux qu’arracher et ruiner, abattre et détruire : “ Regarde, je t’établis aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes. ” (Jér. l:10) De même que Gédéon rétablit la véritable adoration après avoir abattu le culte de Baal, de même de nos jours, le reste oint plante et rebâtit le véritable enseignement, après avoir débarrassé les décombres doctrinaux du prétendu paganisme christianisé. En accomplissant ce service, les disciples de Christ devraient éviter toutes disputes et questions insensées, être humbles, aimables et persuasifs, afin que celui qui écoute puisse retrouver la liberté de l’esprit que Satan lui avait ravie : “ Évite les questions folles et inutiles ; tu sais qu’elles conduisent seulement aux querelles, et un serviteur du Seigneur ne doit pas se quereller, mais traiter chacun avec bonté ; il doit être persuasif et ne pas s’irriter, reprenant ses adversaires avec bienveillance ; car il est possible à Dieu de les amener à la repentance et à la connaissance de la vérité, et ils peuvent encore revenir à la raison et s’échapper des pièges du diable, qui les a assujettis pour faire sa volonté. ” II Tim. 2:23-26, Une Vers. Amér.
44. Pourquoi les témoins de Jéhovah sont-ils libérés spirituellement ? Comment sont-ils équipés pour réaliser ce dessein ?
44 C’est pour ce pieux combat, ayant en vue la libération, que les témoins de Jéhovah ont été libérés spirituellement. La vérité qui les a affranchis doit servir à libérer d’autres personnes comme le montre la parabole des mines. (Luc 19:11-27 ; Mat. 5:14-16) Ils combattent comme des soldats de Christ, supportant les difficultés, séparés des affaires de ce monde. (II Tim. 2:2-4) Équipés, non d’armes charnelles, mais de la vérité de la Bible, ils peuvent ruiner les prisons d’esprits et les lieux forts, ruiner tout argument ou obstacle élevé par les geôliers visibles, et les esprits jadis retenus captifs par Satan deviennent attachés, par l’obéissance, à Christ et à Dieu. “ Car, si nous vivons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. En effet, les armes avec lesquelles nous combattons ne sont point charnelles, mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser les forteresses : par elles nous renversons les raisonnements et tout orgueil (les arguments et tout obstacle, Une Vers. Amér.), qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toutes les pensées captives à l’obéissance du Christ. ” — II Cor. 10:3-5, Vers. syn.
45. Quelles questions restent à résoudre dans le prochain numéro ?
45 En revenant à l’ancien drame prophétique mettant en jeu Gédéon et sa petite troupe de trois cents hommes, en les suivant dans la bataille contre l’ennemi qui couvrait la vallée de Jizréel comme une nuée de sauterelles, y trouverons-nous préfiguré le combat chrétien dans lequel on n’emploie pas d’armes charnelles ? L’issue de la bataille qui se déroula sous les juges, sera-t-elle semblable au résultat du combat chrétien qui a lieu en ces derniers jours du monde de Satan ? Pour les faits qui y répondent, référez-vous à notre prochain numéro. w 1/6/50.