Témoins chargés d’une mission au temps de la fin
1, 2 a) À quelles questions relatives aux témoins de Jéhovah trouve-t-on réponse dans la vision représentant le temple ? b) Quand se fit entendre l’appel pour le service ? Comment ?
PUISQUE les “ temps fixés des nations ” prirent fin en 1914, il y a maintenant trente-sept ans que nous sommes dans le “ temps de la fin ” du monde de Satan. (Dan. 12:4 ; 11:40) Pendant tout ce temps, les témoins de Jéhovah sont devenus de plus en plus actifs et connus. Pourquoi ? Qui les chargea d’une mission et leur donna le message qu’ils proclament ? Durant toutes ces années, leur témoignage a-t-il accompli son dessein ? Ou doit-on le considérer comme un échec ? On trouve réponse à cela dans la vision représentant le temple, qu’eut Ésaïe. C’était après sa purification de la condition de lèvres impures qu’il entendit un appel pour le service, un appel qui ne provenait pas de sources humaines mais de sources divines. “ J’entendis la voix du Seigneur,a disant : Qui enverrai-je, et qui marchera pour nous ? ” (És. 6:8) C’était un appel venant du Dieu Très-Haut qui seul s’appelle Jéhovah. L’appel se fit entendre en 1919, la première année après la Première Guerre mondiale, et il se fit entendre par l’intermédiaire de la Bible que Jéhovah dans son temple rendait compréhensible à son peuple consacré.
2 L’appel devint particulièrement pressant lors de la parution de l’article en deux parties de la Watchtower (angl.) du 1er et 15 août 1919, intitulé “ Bénis sont ceux qui sont sans crainte ”.b Il retentit encore avec plus de force à l’assemblée internationale des témoins de Jéhovah à Cedar Point, Ohio, assemblée qui eut lieu du 1er au 8 septembre 1919. L’invitation de servir venant de Jéhovah dans son temple fut donnée sous forme d’un appel général, et l’occasion d’y répondre s’offrit à tous ceux qui l’entendirent. Comme Ésaïe, les membres du reste étaient libres d’y répondre en 1919. Pourquoi le clergé de la chrétienté n’eut pas la vision, n’entendit pas l’invitation divine pour le service et ne répondit pas, c’est ce que la vision d’Ésaïe montre clairement.
3. “ Qui enverrai-je ? ” Qui pose cette question et pourquoi ?
3 “ Qui enverrai-je ? ” C’est Jéhovah qui demande cela, parce que c’est Lui qui envoie ses témoins et ambassadeurs. C’est lui qui envoya Jésus son Fils sur la terre pour qu’il se révèle être “ le témoin fidèle et véritable ”. En de nombreuses occasions, Jésus déclara qu’il avait été envoyé. (Jean 3:17, 34 ; 5:36 ; 7:28, 29 ; 8:42) Aussi Jéhovah, celui qui envoyait, était-il plus grand que Jésus, l’envoyé. (Jean 13:16 ; 14:28) Ésaïe avait eu des enfants. Jésus est le Plus Grand Ésaïe à qui Jéhovah a donné des enfants, à savoir, ses disciples oints ; ceux-ci à leur tour sont envoyés par Jéhovah pour prêcher et rendre témoignage. Pour porter le pur message divin aux autres, il faut qu’ils soient envoyés ou chargés d’une mission par Jéhovah. Ainsi, Paul, qui fut l’un de ces envoyés, demande : “ Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? ” (Rom. 10:14, 15) Sans cette ordonnance de Dieu, et par laquelle le Dieu Très-Haut envoie ses représentants, une personne ne vient pas au nom de Dieu. Mais si elle est envoyée avec l’autorisation de Dieu, elle n’a pas à demander à quelqu’un d’autre la permission de prêcher.
4. Que remplace le pronom “ nous ” dans l’expression “ Et qui marchera pour nous ? ” Pourquoi ?
4 Jéhovah, quand il ajoute : “ Et qui marchera pour nous ? ”, s’associe quelqu’un dans le temple. Le pronom “ nous ” remplace les mêmes personnes que celles dont il est question quand, lors de la création, Dieu dit : “ Faisons l’homme. ” Et : “ L’homme est devenu comme l’un de nous. ” Au sujet de Babel : “ Descendons, et là confondons leur langage. ” (Gen. 1:26 ; 3:22 ; 11:7) Donc, en employant le pronom pluriel “ nous ”, Jéhovah ne désignait pas lui-même et les séraphins dans le temple, mais il voulait dire lui-même et son Fils unique-engendré, celui qui devint l’homme Jésus-Christ, par l’intermédiaire de qui Il créa toutes choses. Donc, la gloire qu’Ésaïe vit dans le temple représentait premièrement la gloire de Jéhovah et deuxièmement celle de son Fils. C’est cette gloire que le Fils fait resplendir quand Jéhovah l’envoie comme Son “ messager de l’alliance ” dans le temple pour faire œuvre de jugement. Il est écrit : “ Et soudain entrera dans son temple le Seigneur que vous cherchez ; et le messager de l’alliance que vous désirez, voici, il vient, dit Jéhovah des armées. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; il purifiera les fils de Lévi, il les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à Jéhovah des offrandes avec justice. ” (Mal. 3:1, 3) Lors de sa venue glorieuse dans le temple en 1918, il se chargea de l’œuvre du jugement et de la purification des membres de son reste consacré se trouvant sur la terre, afin que celui-ci, parlant la “ langue pure ”, puisse marcher pour lui et pour Jéhovah.
5. Comment répondit Ésaïe ? Qui répondit comme lui ? Quand ? Pourquoi ?
5 Le service ne s’impose à personne ; il ne s’adresse qu’aux volontaires. On ne révèle pas tout d’abord de quelle sorte de service il s’agit ; mais quel que soit ce service, c’est celui de Jéhovah, celui qu’il ordonna. Ésaïe qui est pour nous un exemple approprié dit : “ Je répondis : Me voici, envoie-moi. ” (És. 6:8) De même, en 1919, les membres de la classe de l’“ esclave fidèle et prudent ” s’offrirent à servir. L’alternative suivante se présentait alors : agir en rapport avec ce service comme avait agi le roi lépreux Ozias, avec la mort pour conséquence, ou se préparer pour l’activité, répondre à l’invitation et se voir envoyé. Répondre à l’appel divin de servir dans ce “ temps de la fin ” du monde est une chose qui exige de la foi, de l’amour et du courage. De même qu’Ésaïe, après la purification de ses lèvres, se sentit qualifié pour répondre, de même les membres pardonnés et purifiés du reste se sentent qualifiés et offrent humblement leurs services. — Mat. 24:45-47, NW.
“ VA, ET DIS À CE PEUPLE ”
6. Dieu exigea-t-il d’eux qu’ils fussent ordonnés par le clergé ? Qu’est-ce qui le montre ?
6 Jéhovah refusa-t-il les volontaires pour ce témoignage final au monde parce qu’ils n’étaient pas ordonnés par le clergé de la chrétienté ? Non, si nous en jugeons par sa prompte acceptation des services d’Ésaïe. Il ne demanda pas si Ésaïe était prêtre, Lévite, célibataire ou marié, instruit ou simple ouvrier. Il lui permit d’entendre l’invitation puis le laissa y répondre, afin que le prophète montrât son appréciation de sa purification pour le service de Dieu. De la même manière, il accepta les services volontaires des membres du reste maintenant purifiés par le message du Royaume. Actuellement les faits montrent qu’il les a employés d’une façon merveilleuse, comme ses témoins oints parmi les nations, et le monde entier s’étonne devant eux, bien qu’il les haïsse et les persécute.
7, 8. De quelle mission ont-ils été chargés ? Comment le font-ils à juste titre ?
7 Maintenant, comparez avec vos propres observations, et voyez s’ils ont fait ce qu’Ésaïe avait été chargé de faire : “ Il dit alors : Va, et dis à ce peuple : Vous entendrez, et vous ne comprendrez point ; vous verrez, et vous ne saisirez point. Rends insensible le cœur de ce peuple, endurcis ses oreilles, et bouche-lui les yeux, pour qu’il ne voie point de ses yeux, n’entende point de ses oreilles, ne comprenne point de son cœur, ne se convertisse point et ne soit point guéri. ” — És. 6:9, 10.
8 Ésaïe fut envoyé vers le peuple, le peuple d’Israël. Pour aller vers lui, il lui fallait quitter son foyer, sa femme et sa famille ; il est vrai, qu’une fois, sur l’ordre de Dieu, il prit son fils Schear-Jashub avec lui. (És. 7:3) Le service divin est de beaucoup plus important que les obligations familiales. Comme le prophète put régler ses affaires familiales, il quitta donc son foyer et alla vers le peuple afin de lui dire ce que Dieu lui avait ordonné. Il forma un groupe de disciples ou d’élèves. (És. 8:16) On n’envoya pas chercher le peuple, mais Dieu envoya vers lui son porte-parole. Le Plus Grand Ésaïe et ses disciples, c’est-à-dire Jésus et ses apôtres, montrèrent que se rendre chez les gens, dans leur foyer, est la bonne manière d’agir pour les envoyés de Dieu. Aussi, les membres du reste de la classe d’Ésaïe d’aujourd’hui n’attendent-ils pas que le peuple les invite ; d’un autre côté, le peuple de la contrepartie moderne du peuple d’Israël, la chrétienté, ne se rend pas chez eux. C’est Jéhovah qui prend l’initiative, les envoie et leur ordonne d’aller vers le peuple. Puisqu’ils sont liés à lui par un vœu de consécration, et sont volontaires, il faut qu’ils aillent, et les autorités de la chrétienté n’ont pas le droit de les arrêter.
9. Ce qu’on avait dit à Ésaïe de déclarer contenait-il la substance du message, ou montrait-il autre chose ? Qu’est-ce qui indique l’importance de cette mission ?
9 Ce qu’on avait dit à Ésaïe de déclarer au peuple, ce n’était pas réellement le contenu de son message mais l’effet que celui-ci devait produire. Ce qu’il leur dit effectivement est contenu dans le reste des soixante chapitres de sa prophétie. Le Plus Grand Ésaïe, Jésus-Christ, appliqua à lui-même ce qu’on avait dit à Ésaïe de déclarer. Expliquant pourquoi il parlait au peuple en paraboles du Royaume, Jésus dit à ses disciples : “ Regardant, ils regardent en vain, et entendant, ils entendent en vain, ni n’en saisissent le sens ; et à leur égard la prophétie d’Ésaïe trouve son accomplissement lorsqu’elle dit : En entendant, vous entendrez mais n’en saisirez nullement le sens, et en regardant, vous regarderez mais ne verrez nullement. Car le cœur de ce peuple s’est épaissi, et avec leurs oreilles ils ont écouté avec ennui, et ils ont fermé leurs yeux, afin qu’ils ne voient jamais de leurs yeux et n’entendent de leurs oreilles et n’en saisissent le sens avec leur cœur, et qu’ils ne reviennent, et que je ne les guérisse. ” (Mat. 13:13-15, NW) L’un des apôtres de Jésus, Paul, appliqua à lui-même la même prophétie pour montrer comment avait été prédit l’effet que produirait son travail sur le peuple de l’Israël naturel. (Actes 28:25-28) En fait, cette mission d’Ésaïe est citée six fois dans les Écritures grecques chrétiennes. En tout, elle se rencontre sept fois dans la Bible entière, ce qui rend cette déclaration prophétique importante pour notre temps. — Mat. 13:14, 15 ; Marc 4:12 ; Luc 8:10 ; Actes 28:25-27 ; Rom. 11:8 ; Jean 12:39, 40.c
10. Le fait que nous n’avons pas réussi à amener la chrétienté de notre côté signifie-t-il l’échec ? Quelle est la réponse qu’en donne la prophétie ?
10 On ne saurait blâmer les témoins de Jéhovah, ni considérer comme un échec tout leur travail accompli jusqu’à présent, cela parce qu’ils n’ont pas réussi à convaincre la chrétienté, après ces trente et une années écoulées depuis 1919. Au cours du premier siècle, Jésus et ses disciples ne gagnèrent pas le peuple d’Israël au christianisme ; ils n’en gagnèrent qu’un faible pourcentage, seulement quelques milliers. Mais ceci ne veut pas dire l’échec de leur mission, cela signifie plutôt l’exact accomplissement de la prophétie d’Ésaïe. Les paroles de Jéhovah dans son temple donnent l’impression que ses témoins doivent ordonner aux gens de ne pas comprendre ce qu’ils entendent et de ne pas percevoir ce qu’ils voient ; et que ses témoins sont sous le commandement d’épaissir le cœur des gens, d’endurcir leurs oreilles et de fermer ou d’aveugler leurs yeux. Mais Jéhovah ne force aucune personne de cette manière ; autrement, il serait responsable de son terrible destin. Il fait en sorte que le peuple voie et entende ses témoins en action. Puis, par sa prophétie, il annonce l’effet que cela produira sur le peuple qui ne réagira pas favorablement. Comme preuve, voyez la citation dans Matthieu 13:14, 15. (Page 235, § 9)
11. Comment a-t-on employé les membres du reste pour accomplir sa mission ?
11 De la même manière, les membres du reste, en ce temps de la fin, ne forcent pas le peuple de la chrétienté à adopter cet état d’insensibilité et d’indifférence spirituelle. Ce que les membres du reste font en réalité, c’est de prouver au peuple qu’il est tel que Jéhovah l’avait prédit dans Ésaïe 6:9, 10.d Ils ne le rendent pas tel mais le révèlent comme tel. Ainsi, de nos jours, trente et un ans après que les témoins de Jéhovah ont été ranimés et envoyés en 1919, combien parmi ceux de la chrétienté voient, entendent et croient ? Ce n’est certainement pas la majorité ! Cela ne se chiffre pas par millions ! Est-ce donc un échec ? Non ! Alors une raison pour se décourager et abandonner ? Au contraire, la prophétie d’Ésaïe 6:9, 10 s’est montrée être vraie. Si les témoins de Jéhovah avaient rendu leur message plus accommodant et avaient flatté les oreilles du peuple, ils n’auraient pas vu la prophétie s’accomplir sur leur œuvre de témoignage.
12. Si la chrétienté avait répondu à ce message, qu’en aurait-il résulté ? Puisqu’elle ne l’a pas fait, qu’en est-il ?
12 Si la chrétienté avait agi conformément à leur témoignage, elle se serait tournée vers Jéhovah et son royaume et aurait été guérie. Les conditions actuelles dans la chrétienté montrent qu’elle n’a pas reçu la guérison divine. Son état mental, moral et spirituel est des plus graves : elle est bien malade. Elle fait face à une destruction et à une désolation tout aussi inévitables que celles qui vinrent sur l’ancienne Jérusalem en 607 av. J.-C. puis en 70 apr. J.-C. Ce n’est pas en vue d’un échec que les témoins de Jéhovah annoncent son franc message. En envoyant ses témoins, Jéhovah avait un dessein bienveillant, à savoir, annoncer le Royaume du salut et donner d’avance un avertissement du mal qui résulterait d’un rejet de ce royaume. Ceci montre combien important et vital est le message que nous portons. Plutôt que d’être guérie par lui, la chrétienté se rebelle contre lui ; semblable à l’homme riche dans le Hadès, elle en est tourmentée. Comme pour Babylone, nous pouvons dire à la chrétienté ‘ Nous avons voulu guérir la chrétienté mais elle n’a pas guéri. ’ (Jér. 51:9) Condamnée aussi sûrement que l’était le Roi Ozias frappé de la plaie, elle s’enfuit de devant Jéhovah Dieu vers son triste sort, la mort.
13. Quels sont ceux qui reçoivent le bon effet du message ? Aussi, que font-ils ?
13 Toutefois, le message a aussi un bon effet, ainsi qu’il est écrit : “ Il envoya sa parole et les guérit, et les fit échapper de la fosse. ” (Ps. 107:20) Les membres du reste spirituel eux-mêmes ont été touchés par la Parole de cette façon, et il en est de même actuellement pour un grand troupeau “ d’autres brebis ” du Bon Berger. Ils reçoivent le message proclamé par les témoins avec un cœur ouvert. Ils le laissent pénétrer profondément dans leurs oreilles ouvertes de la compréhension, et avec les yeux de la foi ils voient comment Jéhovah emploie ses témoins pour accomplir son œuvre. Aussi abandonnent-ils la chrétienté condamnée, se tournent vers Jéhovah, s’associent à l’organisation théocratique de ses témoins et sont guéris.
JUSQU’À QUAND ?
14. Quelle question Ésaïe posa-t-il ? Comment Dieu y répondit-il pour lui et pour nous ?
14 Ne vous demandez-vous pas jusqu’à quand il vous faudra témoigner devant l’endurcissement de cœur de la chrétienté ? Ésaïe reçut la réponse à notre place. “ Je dis : Jusques à quand, Seigneure ? Et il me répondit : Jusqu’à ce que les villes soient dévastées et privées d’habitants ; jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans les maisons, et que le pays soit ravagé par la solitude ; jusqu’à ce que [Jéhovah] ait éloigné les hommes, et que le pays devienne un immense désert. (És. 6:11, 12) Aussi, sans donner de date, Jéhovah fixe une limite de temps pratique pour notre œuvre parmi le peuple de la chrétienté non guérie. Nous devons continuer jusqu’à ce que la chrétienté soit réduite à l’état de dévastation décrit ici prophétiquement, état qui fut illustré par la dévastation de Jérusalem et de Juda en 607 av. J.-C. Ésaïe ne rendit pas personnellement témoignage jusqu’à cet événement. Il mourut plus de cent ans auparavant. Mais ses compagnons-témoins le rendirent jusque-là ; Jérémie continua à prophétiser en prison à Jérusalem même pendant le siège de la cité par les Babyloniens. Libéré lors de la chute de la ville, Jérémie continua à prêcher jusqu’à ce que le reste du peuple, terrifié, se fût enfui en Égypte, l’emmenant de force avec lui, et laissant le pays dans la solitude, abandonné des hommes et des animaux domestiques.
15. a) Ainsi, comment la chrétienté sera-t-elle désolée ? b) Que devons-nous faire jusque-là, après cela ?
15 Le temps approche où les “ dix cornes ” de la bête, avec le soutien du corps entier de cette bête, se tourneront contre le système de prostitution de la religion babylonienne qui caractérise la chrétienté ; ils la ruineront. Tous les systèmes religieux de la chrétienté seront touchés. Leurs adhérents seront emmenés captifs ou détruits par les éléments mondiaux qui combattent la religion et le royaume de Dieu. Ces éléments laisseront désolée la religion organisée. Ce sera le commencement de la bataille d’Armaguédon, mais au point culminant de cette bataille, les armées célestes de Jéhovah sous le commandement de son Roi Jésus-Christ exécuteront son juste jugement contre tous les éléments impies, religieux, politiques, sociaux et commerciaux. Cette exécution divine en débarrassera la terre. Voilà ce que la chrétienté attirera sur elle pour avoir fermé ses yeux, endurci ses oreilles et épaissi son cœur devant le message des témoins envoyés par Jéhovah. Aussi, malgré les conditions de siège que les forces ennemies de Dieu peuvent amener sur la chrétienté, nous devrons continuer à proclamer le message du Royaume et à annoncer “ le jour de la vengeance de notre Dieu ”. Après sa chute à Armaguédon nous devrons faire comme Ézéchiel, prêcher le Royaume et la vengeance divine contre tous les systèmes en dehors de la chrétienté, jusqu’à ce que la “ bataille du grand jour du Dieu tout-puissant ” les détruise et que sa souveraineté universelle soit justifiée pour toujours. Grâce à son aide, sa force et sa protection, rien ne nous arrêtera jusque-là. L’ordre qu’il nous donne sera entièrement exécuté.
16, 17. Que dit finalement Jéhovah au sujet du dixième dans le pays et comment cela s’est-il accompli ?
16 Après un tel message de vengeance divine, nous sommes touchés et poussés à nous demander : Y aura-t-il des survivants ? Jéhovah, par l’intermédiaire d’Ésaïe, nous en donne l’assurance. Dans les dernières paroles de la mission dont il chargea ce prophète dans le temple, il dit : “ Toutefois, il y aura encore là un dixième, bien qu’il soit encore consumé, — comme un chêne et comme un térébinthe ont une souche quand ils sont abattus, une sainte postérité en sera la souche. ” — És. 6:13, Ro ; Da.
17 Ce “ dixième ” paraît être les fidèles membres du reste spirituel des témoins de Jéhovah préfigurés par le fidèle reste juif qui retourna dans le pays de Juda et à Jérusalem, autrefois infidèles, et y rétablirent la pure adoration de Dieu. Les membres du reste qui sont les derniers membres sur terre de la “ nation sainte ” de Dieu sont une “ sainte postérité ”, “ une race sacrée ” (Mo). Tout comme un chêne ou un térébinthe abattus laissent des souches qui pousseront de nouveau au contact de l’eau, de même cette semence sainte restera comme une souche en terre et poussera encore après les dévastations d’Armaguédon. (Job 14:7-9) Le grand troupeau des “ autres brebis ” survivront avec eux, car elles se sont tournées vers Jéhovah et son royaume par l’intermédiaire de Christ, et ont été guéries ; elles sont semblables à Ébed-Mélec et les Récabites qui survécurent avec Jérémie lors de la première destruction de Jérusalem. Ainsi, après Armaguédon, la pure adoration de Jéhovah poussera de nouveau dans des conditions les plus favorables et s’étendra jusqu’aux confins de la terre. Alors “ toute la terre sera pleine de la gloire de Jéhovah ” exactement comme les séraphins dans le temple l’ont annoncé.
18. Avec Sa mission en vue, quelle voie devons-nous suivre ?
18 En vue de notre mission divine reçue du temple, il ne peut y avoir d’arrêt pour nous qui sommes ses témoins, cela jusqu’à ce qu’Armaguédon frappe la chrétienté et que l’occasion pour ses adhérents de se repentir soit passée. Nous continuerons donc à proclamer le message, pendant que nous “ considérons la patience de notre Seigneur comme le salut ” à la fois pour nous-mêmes et pour ceux qui nous entendent. — II Pi. 3:15, NW.
[Notes]
a C’est là un autre des 134 cas où les Sopherim modifièrent le texte hébreu primitif afin qu’il se lise Adonaiʼ, Mon Seigneur au lieu de Jéhovah. Parmi les anciens manuscrits hébreux qu’on a rassemblés, les 44 manuscrits de Kennicott et les 46 de De Rossi mettent ici Jéhovah. Voir aussi la note au bas de la page de la traduction de Rotherham.
b Le numéro du 15 août 1919 contenait aussi l’article “ Occasions de service ” (pages 250-253).
c Dans Jean 12:39 l’apôtre cite la prophétie d’Ésaïe à propos de l’œuvre de Jésus, et ajoute ce qui suit : “ Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire, et qu’il parla de lui. ” (Da) Le clergé trinitaire dit que cette déclaration prouve la doctrine de la trinité et que la personne de Jéhovah vue par Ésaïe dans sa gloire dans le temple était Jésus dans son existence préhumaine, la Parole de Dieu. Mais c’est une conclusion hâtive de leur part, comme il ressort du récit de Jean rapporté en entier et que nous citons : “ Jésus dit ces choses, et s’en allant, se cacha de devant eux. Et quoiqu’il eût fait tant de miracles devant eux, ils ne crurent pas en lui ; afin que la parole d’Ésaïe [53:1] le prophète, qu’il prononça, fût accomplie : [Jéhovah], qui est-ce qui a cru à ce qu’il a entendu de nous, et à qui le bras de [Jéhovah] a-t-il été révélé ? C’est pourquoi, ils ne pouvaient croire, parce qu’Ésaïe [6:10] dit encore : Il a aveuglé leurs yeux et il a endurci leur cœur, afin qu’ils ne voient pas des yeux, et qu’ils n’entendent pas du cœur, et qu’ils ne soient convertis, et que je ne les guérisse. Ésaïe dit ces choses parce qu’il vit sa gloire et qu’il parla de lui. ” — Jean 12:36-41, Da.
Quelles “ choses ” Ésaïe a-t-il dites “ parce qu’il vit sa gloire ” ? Ici, Jean cite Ésaïe par deux fois, une première fois lorsqu’il cite le passage d’Ésaïe 53:1 au sujet du “ bras de Jéhovah ”, une seconde fois lorsqu’il cite Ésaïe 6:10 au sujet de la vision représentant le temple. Dans Ésaïe 53:1, le “ bras de Jéhovah ” est Christ Jésus. Dans Ésaïe 6:10, celui qui parle dans le temple est Jéhovah, mais ce dernier associe son Fils à lui quand il dit : “ Et qui marchera pour nous ? ”, c’est-à-dire, pour moi et mon Fils. Aussi voyons-nous que Jésus dans son existence préhumaine était associé à Jéhovah dans sa gloire dans le temple. Donc, Jean pouvait dire à juste titre qu’Ésaïe vit sa gloire et parla de lui, “ le bras de Jéhovah ”. Il est certain que Jésus, le Plus Grand Ésaïe, ne s’est pas envoyé lui-même mais que c’est Jéhovah dans le temple qui l’envoya, car Jean applique ici Ésaïe 6:10 à Jésus comme étant l’Envoyé, en qui cette prophétie se réalisa d’abord, après l’entrée dans Jérusalem de Jésus monté sur un ânon, de sa présentation comme roi et de sa purification du temple. À ce moment-là, Jésus n’était pas dans “ sa gloire ”, mais les conducteurs juifs l’avaient diffamé et avaient conspiré pour le tuer.
Cela était aussi vrai pour Matthieu 13:14, 15, lorsque celui-ci appliqua la prophétie d’Ésaïe à Jésus, car dans ce cas, les conducteurs religieux avaient aussi conspiré pour le détruire. (Mat. 12:14 ; Jean 11:57) La gloire de Jésus avec son Père dans le temple vient lors de l’accomplissement final et complet de Malachie 3:1-4 en l’année 1918, quand Jéhovah l’envoie comme son Messager de l’alliance pour juger et purifier Son peuple consacré. Particulièrement depuis sa résurrection, Jésus est le reflet de la gloire de Jéhovah. — Héb. 1:2, 3 ; II Cor. 4:6. Voir aussi page 234, § 4.
d La prophétie est conçue comme celle de Jérémie 1:9 (AS) 1:9, 10, NW où Dieu déclare à Jérémie qu’il sera établi sur les nations et sur les royaumes “ pour que tu arraches et que tu abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu plantes. ” Ce n’est pas qu’en réalité Jérémie fît lui-même ces choses aux nations et aux royaumes, mais il devait prophétiser que ces choses leur arriveraient. Elle est conçue aussi de la même manière que le passage d’Ézéchiel 43:3 où il est écrit : “ J’étais venu pour détruire la ville. ” Ézéchiel ne détruisit pas Jérusalem lui-même, mais il vint pour prédire cette destruction.
e Encore un autre des 134 endroits où les Sopherim changèrent Jéhovah en Adonaiʹ. Même le manuscrit de la Mer morte contenant Ésaïe (DSIa), trouvé au début du printemps 1947 met ici “ Jéhovah ” ; il en est de même pour les 33 manuscrits de Kennicott et un grand nombre de ceux de De Rossi.