La résurrection, espoir réconfortant
1. a) Par quels moyens le monde maintient-il les hommes dans la voie de l’anéantissement ? b) Comment les hommes pourraient-ils se soustraire à la crainte de la mort ?
DANS la lutte pour garder l’intégrité, il n’est pas facile pour quelqu’un d’agir contrairement aux coutumes et à la façon de penser de ce vieux monde. Cette ligne de conduite est éloignée de celle du lâche, bien que le monde puisse employer cette fausse accusation à l’égard du chrétien pour l’intimider et l’obliger à suivre une voie insensée, semblable à celle qu’il emprunte et qui le précipite vers la destruction. Car, au lieu de se laisser diriger par l’amour et le raisonnement, ce monde exploite les émotions affaiblies de l’homme déchu. Il brandit le fouet de la crainte, de l’orgueil, ou de l’égoïsme. Peu de gens peuvent y résister. À cause de cela, il est possible à des dictateurs de garder dans la soumission des nations entières, les hommes craignant d’affirmer qu’ils nourrissent des principes de justice, en parlant sans détours ou en adoptant une position franche. Par leur silence et pour leur propre sécurité, ils approuvent tacitement les mesures impies, totalitaires de leurs gouvernements et se placent d’eux-mêmes sous la condamnation de la communauté avec la nation méchante. Ils vivent dans la terreur de la mort pour eux ou les membres de leur famille. La Bible décrit le Diable, le grand geôlier, comme gouvernant “ tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude ”. (Héb. 2:15.) Si les hommes avaient la véritable connaissance de la résurrection, ils pourraient être affranchis d’une telle crainte. De là la nécessité vitale de cette connaissance. Sans cette compréhension et cette foi, le chrétien ne peut maintenir son intégrité.
2. Comment la connaissance de la résurrection affermit-elle l’intégrité de Jésus ?
2 Pour Jésus, tandis qu’il maintenait son intégrité sur la terre, sous la violente pression du Diable et de son monde, la résurrection fut une force qui le soutenait. Alors qu’il subissait la mort sur le poteau de torture, cette foi et cette espérance l’aidèrent beaucoup à garder une intégrité inébranlable à l’égard de son Père. Il est écrit de lui : “ Et encore ma chair aussi reposera en espérance ; car tu ne laisseras pas mon âme en hadès. ” (Actes 2:26, 27, Da). Jésus savait que Dieu ne l’oublierait pas, pour laisser son existence, son “ âme ”, effacée dans le tombeau.
3. Quels autres exemples montrent la nécessité de la connaissance et de la foi en la résurrection ?
3 De même, Abraham fut affermi pour subir avec succès l’épreuve de l’offrande de son fils Isaac ; Job le fut pour supporter de grandes souffrances et la perte de tout sauf la vie, et la grande nuée de témoins fidèles du passé le furent pour résister, bien qu’ils fussent “ torturés, n’acceptant pas la délivrance par quelque rançon, afin d’obtenir une meilleure résurrection ”. (Héb. 11:35, NW.) Les apôtres furent remplis d’une “ espérance vivante ” par le fait de la résurrection de Jésus et la garantie qu’elle leur procurait, prêtant une force et un enthousiasme à leur prédication qu’aucune persécution ne put abattre. Cela leur permit de supporter la mort pour obtenir la résurrection. — Phil. 3:10, 11 ; I Pi. 1:3 ; 3:21.
L’ÂME, L’ESPRIT ET LES TOMBES DU SOUVENIR
4. Montrez que la résurrection ne consiste pas en la réunion du corps à une “ âme immatérielle ”.
4 Nous voulons être sûrs que nous serons dignes de la résurrection, que Dieu se souviendra de nous pour accomplir en notre faveur ce puissant miracle. La compréhension des principes sur lesquels elle repose nous aidera. Le mot “ résurrection ” est traduit du trot grec anástasis, qui signifie littéralement “ le fait de se relever ”. Qu’est-ce qui se relève pour la vie lors de la résurrection ? C’est l’homme, la personnalité, la personne même qui mourut. Ce n’est pas le corps rétabli dans lequel est introduite une “ âme immatérielle ” qui était restée dans le ciel ou autre part. Car ce n’est pas simplement le corps qui meurt, mais la personne, l’âme, qui est la créature humaine vivante, qui respire et qui est douée de sens. Quand une personne meurt, l’âme meurt. Dans Nombres 6:6, 7, NW, la Bible déclare : “ (Un nazaréen) ne s’approchera pas d’une âme morte. Ni même pour son père ou sa mère... il ne se souillera quand ils mourront. ” L’âme n’est pas quelque chose qui se sépare du corps et va au ciel. Même de Jésus, il a été dit : “ Tu ne laisseras pas mon âme en hadès. ” (Actes 2:27, Da). L’âme de Jésus n’était pas au ciel ou “ paradis ”. Elle était dans le hadès, le tombeau, et ce fut de ce lieu que Dieu le ressuscita.
5. Que veut dire Ecclésiaste 12:7 : “ L’esprit retourne à Dieu qui l’a donné ” ?
5 La Bible dit, il est vrai : “ L’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. ” (Eccl. 12:7). Mais notez que c’est l’esprit, non pas l’âme. L’apôtre montre qu’il existe une distinction entre les deux quand il parle de la Parole de Dieu comme étant pénétrante “ jusqu’à partager âme et esprit ”. (Héb. 4:12.) Ici, l’“ esprit ” désigne le principe de vie, la force de vie. Son retour à Dieu signifie que le savoir et le pouvoir de faire revivre cette personne résident entièrement et exclusivement dans les mains de Jéhovah. Tout comme une machine compliquée resterait en panne et exigerait les services de son inventeur ou de son dessinateur pour être réparée ou reconstruite ; personne d’autre n’aurait le savoir-faire et l’habileté pour la réparer ou la reconstruire et la remettre en action.
6. Sur quelle base Dieu juge-t-il si une personne morte mérite ou non la résurrection ?
6 Jésus montra sur quelle base Dieu fait reposer sa détermination en ce qui concerne celui qui est l’objet de la résurrection. Il déclara : “ Tous ceux qui sont dans les tombes du souvenir entendront sa voix et en sortiront. ” (Jean 5:28, 29, NW). Ceux qui sont dans la mémoire de Dieu, qui, avant leur mort, manifestèrent un penchant, un attachement pour la droiture et la justice, ou possédèrent un droit légal conformément aux dispositions de Dieu concernant le mérite familial, sont ceux-là que Dieu ramène par la résurrection. Nous pourrions présenter cela d’une autre façon : Dieu a une relation ou transcription du modèle de vie, laquelle est soumise à son jugement et donne à cette personne ou personnalité le droit à une résurrection. Ce n’est pas que quelqu’un en soi-même mérite la résurrection. Non, mais dans sa miséricorde et grâce au sacrifice rédempteur de son Fils, il juge ces personnes méritantes.
NOTRE MODÈLE DE VIE
7. Quels facteurs façonnent notre modèle de vie en tant que chrétiens voués à Dieu ?
7 Maintenant, qu’est-ce qui amènera l’un quelconque d’entre nous dans cette position heureuse ? Ayant eu foi en Jéhovah Dieu et dans le sang de son Fils Jésus-Christ, et nous étant voués à lui, nous devons produire un modèle de vie convenable, bâtissant sur ce fondement. Considérons les facteurs qui font de nous la personnalité ou l’individu que nous sommes, le modèle de vie que nous présentons. Ce dernier est façonné par quatre choses : 1o Les traits dont nous avons hérité. Par suite des combinaisons presque illimitées dans le mécanisme des gènes au moment de la conception, l’enfant hérite des qualités mentales, des traits, des tendances et des talents, qui reflètent ordinairement à un degré appréciable certaines des qualités de ses parents. C’est pourquoi l’enfant, quand il naît, possède à un degré quelconque un modèle de vie. Son cerveau a des “ circuits ” à peine formés, en plus des traits naturels et instinctifs qui doivent assurer sa vie, tels que l’instinct de sucer le lait de sa mère. Dieu, connaissant ces combinaisons dans l’enfant, pourrait dire à cet instant quelles seront ses tendances, et à quel point elles seront fortes pour résister ou se plier au milieu ambiant, plus tard. 2o Le milieu, qui comprend les expériences connues pendant la vie. 3o Notre propre volonté ou notre choix comme agent moral libre. 4o L’influence du saint esprit de Dieu, de sa Parole et de son organisation.
8, 9. a) Indiquez la conduite qui assure au chrétien la résurrection. b) Quel est le résultat d’une telle conduite ?
8 D’après ce qui précède, nous pouvons voir que l’on peut posséder certaines tendances dès la naissance. Le premier milieu dans lequel on vit et l’éducation des parents peuvent les accentuer ou les réprimer. De là, l’importance vitale d’un milieu ambiant, d’une éducation et d’une discipline convenables pour l’enfant. Puis le temps vient où il exerce sa volonté dans le choix des habitudes bonnes ou mauvaises. Peut-il suivre la bonne voie par ses propres forces ? Non, car, étant un descendant imparfait du pécheur Adam, la règle suivante s’applique à lui : “ Les pensées du cœur de l’homme sont mauvaises dès sa jeunesse. ” (Gen. 8:21). Et l’ambiance de ce vieux monde, avec sa propagande et sa méchanceté, s’exerce sur lui de tous côtés. Aussi doit-il se tourner vers la Parole de Dieu, la Bible, pour être guidé. Il faut que le saint esprit ou force active de Dieu le dirige. Le saint esprit a inspiré la Bible. Il a besoin aussi de l’aide de l’organisation de Dieu et doit marcher en harmonie et de pair avec elle pour persévérer comme la Bible l’ordonne. En faisant ces choses, il réagira convenablement à l’égard du milieu qui l’entoure et empruntera la voie droite quand des problèmes se présenteront à lui. Il sera capable de développer toutes les bonnes qualités et les talents qu’il possède, pour les employer au service de Dieu. Il pourra triompher des tendances mauvaises. Son esprit cessera de se conformer au monde pour se conformer aux façons d’agir du monde nouveau. — Rom. 12:2.
9 Quel en sera le résultat ? Il sera une nouvelle personnalité, créée selon la volonté de Dieu (Éph. 4:24). Il produira un modèle de vie en harmonie avec la volonté et la Parole de Dieu. Les choses qu’il fait seront en harmonie, coïncideront avec les choses écrites dans la Bible. Tel un inspecteur qui, dans une usine, contrôle les produits finis d’après le modèle original, et rejette ceux qui n’y sont pas conformes, ainsi, Dieu, en considérant le modèle de vie que nous offrons, se rend compte si nous avons suivi son modèle juste. En tant que chrétiens voués à Dieu, c’est là-dessus que repose notre espérance personnelle en une résurrection. La Parole de Dieu emploie l’illustration d’un potier qui choisit ou rejette les vases d’argile selon qu’ils sont conformes ou non au modèle désiré. — Rom. 9:19-24.
“ LE DÉVELOPPEMENT DU CARACTÈRE ” EST UNE ERREUR
10. S’agit-il du “ développement du caractère ” ? Expliquez.
10 Il ne s’agit pas là du “ développement du caractère ”. Dans le prétendu “ développement du caractère ”, la personne compte sur sa propre justice, édifiant une “ aimable ” personnalité qui la rendra digne de la vie. Non, les chrétiens comptent sur la justice de Dieu et sur son esprit tandis qu’ils essaient d’imiter le modèle du Christ, en gardant leur intégrité. Même dans ce cas, le mérite ne réside pas en eux-mêmes. Ils sont encore imparfaits, mais par la foi et l’obéissance, ils espèrent être l’objet de la miséricorde divine. Ils essaient d’exalter la bonté imméritée et la justice de Dieu, non la leur. C’est à cause de cela que les Juifs échouèrent : “ Ne connaissant pas la justice de Dieu, et cherchant à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. ” — Rom. 10:3.
11. a) Que devient le méchant volontaire ? b) Qu’est-ce que cela montre au sujet de l’existence d’une “ âme immatérielle ” ou d’un état intermédiaire pour les morts ?
11 Conformément à l’illustration du potier, les méchants volontaires et ceux qui meurent assujettis à la condamnation qui frappe la famille ou la communauté seront rejetés. Ils sont “ oubliés ” par Dieu, effacés de sa mémoire (Prov. 10:7 ; 11:7 ; Abdias 16). Dieu considère comme vivants ceux dont il se souvient ; il oublie les méchants comme étant morts définitivement (Luc 20:38 ; Rom. 4:17 ; És. 26:14). Par ailleurs, tout ceci montre qu’il n’existe pas d’“ âme immatérielle ” distincte ni d’état conscient intermédiaire pour les morts. Non. Seulement la relation que Dieu possède : si elle est défavorable, elle est effacée, oubliée, comme si elle n’avait pas existé.
PAS DE RÉSURRECTION DU CORPS
12. Que montre Paul au sujet du corps des ressuscités ?
12 Puisqu’il n’y a pas d’“ âme immatérielle ” existant indépendamment du corps, la résurrection n’est pas la “ réunion de l’âme et du corps ”. Cependant, spirituel ou terrestre, l’individu doit avoir un corps ou organisme, car toutes les personnes, célestes ou terrestres, en possèdent un. La Bible affirme : “ S’il y a un corps physique, il y a aussi un corps spirituel. ” Mais le corps est-il rassemblé ? Ou bien, est-ce une réplique du corps ancien, exactement pareil à celui de la personne quand elle mourut ? Non. Les Écritures répondent : “ Mais quelqu’un dira : Comment les morts ressuscitent-ils, et avec quel corps viennent-ils ? Insensé ! ce que tu sèmes ne reprend point vie, s’il ne meurt. Et ce que tu sèmes, ce n’est pas le corps qui se développera, mais un grain nu, de blé, peut-être, ou tout autre du reste ; mais Dieu lui donne un corps comme il lui plaît, et à chaque semence son propre corps. ” — I Cor. 15:44, 35-38, NW.
13, 14. Quelle sorte de corps est-il donné aux cohéritiers du Christ lors de la résurrection ?
13 Comme Paul le déclare, la même sorte de corps n’est pas donnée à tous ceux qui ressuscitent. Il explique qu’il y a maintenant différents corps, des corps spirituels appartenant aux anges dans les cieux, et des corps de chair pour ceux qui vivent sur la terre : “ Il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais différente est la gloire des célestes, et différente celle des terrestres. ” (I Cor. 15:40, Da). Ensuite, il montre qu’il est donné aux cohéritiers du Christ, recevant une résurrection céleste, un corps de qualité supérieure à celui de la chair. Il dit : “ Ainsi en est-il de la résurrection des morts. Le corps est semé corruptible ; il ressuscite incorruptible ; il est semé méprisable, il ressuscite glorieux... il est semé corps animal, il ressuscite corps spirituel. S’il y a un corps animal, il y a aussi un corps spirituel. C’est pourquoi il est écrit : Le premier homme, Adam, devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant... Tel est celui fait de la poussière, tels sont ceux faits de la poussière ; tel est le céleste, tels sont aussi les célestes. Et de même que nous avons porté l’image de celui qui a été fait de la poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. Cependant, ce que je vous dis, frères, c’est que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption n’hérite pas l’incorruptibilité. ” — I Cor. 15:42-50, NW.
14 Les 144 000 membres de l’“ épouse ” abandonnent la vie terrestre dans la mort et sont ressuscités parfaits, divins, immortels, incorruptibles (I Pi. 1:4 ; II Pi. 1:4). Leurs corps sont glorieux, brillants, resplendissants, si brillants en réalité qu’aucun homme ne pourrait les voir et vivre. Étant supérieurs aux anges, ils sont au-dessus et en dehors de tout pouvoir ou de toute influence que les anges mêmes pourraient exercer pour leur nuire ou les gêner. Ils relèvent uniquement de Jéhovah le Tout-Puissant. En tant que Dieu, il est toujours bien loin au-dessus d’eux.
15. a) Montrez que ce n’est pas le même corps qui est ressuscité. b) À la résurrection terrestre, le corps est-il l’exacte reproduction de celui qu’on possède à la mort ?
15 Quel corps Jéhovah donne-t-il à ceux qu’il lui plaît de ressusciter sur le plan terrestre ? Il n’est pas possible que ce soit le même corps, composé des mêmes atomes exactement. Si un homme meurt, qu’il est enterré, selon le processus de la décomposition, son corps est reconverti en produits chimiques organiques qui sont absorbés, mettons, par un pommier. Des personnes mangent les pommes de cet arbre. Les éléments, les atomes de cette première personne, se trouvent, maintenant, dans un grand nombre de personnes. À la résurrection, il est évident que les mêmes atomes ne peuvent être en même temps dans la première personne et dans toutes les autres. Ce ne pourrait pas non plus être un corps créé qui serait l’exacte reproduction du corps tel qu’il était au moment de la mort. Si le corps d’une personne a été mutilé avant sa mort, reviendra-t-il mutilé ? Non. Supposons qu’une personne meure parce que son corps s’est vidé de son sang. Reviendra-t-elle sans son sang ? Non, répondrez-vous, car elle ne pourrait vivre sans le sang dont la Bible dit qu’il est la vie (ou âme) de la personne (Gen. 9:4). Par le même raisonnement, si elle mourut, le cœur transpercé, elle ne peut être ressuscitée dans cet état.
16. Quelle sorte de corps est-il donné à ceux qui sont l’objet d’une résurrection terrestre ?
16 La majeure partie du corps humain en vie change au cours d’un certain nombre d’années, les tissus usés étant remplacés, bien que l’aspect général et les caractéristiques de la personne demeurent. Pourquoi donc faudrait-il qu’une personne revienne à la résurrection avec le corps absolument identique ou marqué de mutilations défigurantes ? Par la puissance miraculeuse de la résurrection que lui a octroyée Jéhovah, le Christ peut créer pour les ressuscités des corps qui soient sains raisonnablement. Le corps de Lazare était dans un état de décomposition. Quand Jésus le ressuscita, le miracle remplaça et reconstitua les tissus ruinés, décomposés. Il produisit un homme bien portant. Il en sera ainsi lors de la résurrection. — Jean 11:38-44.
17. À la résurrection, sera-t-il donné un corps parfait à ceux qui sont ressuscités sur la terre ?
17 Jéhovah donnera donc aux ressuscités un corps convenable. Est-ce un corps de chair parfait ? Non. C’est un corps raisonnablement sain et bien portant, mais il ne sera parfait qu’après qu’ils auront reçu du Christ l’éducation et l’instruction, pendant son règne millénaire, auront appris à vivre convenablement et que leur corps et leur esprit seront en accord avec Dieu, non seulement du fait de leur volonté, mais dans toutes leurs pensées et leurs actions. Ainsi, en persévérant sur le chemin de l’obéissance, ils se verront appliquer les pouvoirs curatifs de la rançon du Christ, éloignant la mort progressivement jusqu’à ce que toute trace d’imperfection ait disparu et que la force vivifiante, étincelante de la vie remplisse chaque cellule et chaque tissu de leur corps.
18. Pourquoi la résurrection est-elle un miracle étonnant ?
18 Méditez pendant un moment sur la manifestation merveilleuse, miraculeuse de la puissance et de la sagesse que Jéhovah démontre dans la résurrection. Il ne combine pas simplement certaines qualités pour donner naissance à une personnalité, mais reproduit exactement chacun des millions de traits et de particularités de l’individu, non seulement ceux dont il a hérité, mais tous ceux qui résultent des influences innombrables qui agissent sur lui pendant sa vie — les choses qu’il a lues, étudiées, vues, faites, expérimentées — la personnalité produite au cours de sa vie. Jéhovah reconstitue tout cela avec une exactitude infaillible, dans les moindres détails, dans un corps adapté au lieu où Dieu le destine à vivre. Le cas de Jésus en est une illustration, comme nous l’avons déjà fait remarquer dans l’article précédent “ Le miracle de la résurrection ” (§ 13).
UNE CONTREFAÇON DITE SCIENTIFIQUE
19. Quelle contrefaçon est présentée dans une théorie dite “ scientifique ” ?
19 Récemment, dans une revue populaire, on avança l’opinion insensée selon laquelle la science aurait découvert le secret de la résurrection. Voici l’espérance offerte :
“ Pour reproduire l’individu à l’image originale, tout ce dont on aurait besoin, ce serait juste d’une cellule de tissu cicatriciel, d’un morceau microscopique prélevé sur une blessure légère qui commence à guérir. Cette semence supérieure serait plantée dans une plate-bande ou un jardin uniques en leur genre, dans lesquels la “ terre ” serait imprégnée de produits chimiques convenables et, par ailleurs, pourvue des outils exigés par le maître sculpteur (la puissance reconstituante du tissu cicatriciel) pour former des êtres vivants en partant de la première argile, celle du tissu cicatriciel régénérateur.
“ Le premier échelon essentiel vers l’immortalité physique se présente comme une chose très simple. Tout ce qui est nécessaire, c’est une petite coupure superficielle, peu profonde, pour activer le processus de la guérison. Dès que le tissu cicatriciel commence à se former, un petit morceau en est détaché pour être conservé, soit dans une culture du tissu, soit par une très forte congélation. C’est ce petit bout qui constitue la semence supérieure, à partir de laquelle une réplique exacte de l’individu auquel elle appartenait peut être créée dans l’avenir.
“ Ces semences pourraient être gardées indéfiniment dans un état de parfaite conservation, l’étincelle de vie maintenue en suspens, mais dont à tout moment la vie pourrait rejaillir.
“ En réalité, au lieu de recréer seulement un Einstein ou un Churchill, nous pourrions amener à l’existence plusieurs d’entre eux, à la manière de jumeaux identiques. ” (Look, 24 mars 1953). L’auteur de l’article ajoute, modestement : “ Quelles sont les conditions convenables (pour cultiver un tel corps) ? Nous l’ignorons et nous sommes encore loin de le savoir. ” Oui. Bien que présentée par la science, ce n’est qu’une théorie sans preuve réelle à l’appui.
20. Citez une loi de Dieu régissant les choses naturelles qui rend cela impossible.
20 La vraie recherche biologique a révélé que, dans les tout premiers stades embryonnaires, toutes les cellules de l’embryon sont pareilles. Mais, un peu plus tard, sous l’action des forces génétiques que les hommes ne comprennent pas, ces cellules se spécialiseront à un degré élevé, de sorte que certaines produiront seulement des fibres musculaires, certaines autres seulement les parties de l’œil sensibles à la lumière, d’autres encore simplement la peau, etc. Un savant s’exprime ainsi : “ En embryologie, nous trouvons de jeunes cellules libres aux potentialités terriblement étendues qui viennent se lier dans un modèle par lequel elles sont enveloppées étroitement dans les formes et les fonctions les plus fortement spécialisées : fibres musculaires allongées, cellules sensibles à la lumière ou fabriquant de l’acide chlorhydrique dans l’estomac. ” Aucune de ces cellules, si elle est cultivée séparément, ne pourrait donner naissance à un corps nouveau complet. Le même savant dit encore : “ Le jeune être humain, par exemple, possède, dès la fin du premier mois de son existence, un “ indicateur ” détaillé de son futur développement. ” (Scientific American, février 1950). Et, bien qu’il soit vrai que le sang, en même temps que les tissus du corps, guérisse les blessures, qui a vu le corps humain produire un nouveau bras ou une nouvelle jambe après amputation ? ou un nouveau rein, un foie, un œil ?
21. Comment l’“ espérance ” qu’offre une telle théorie reste-t-elle au-dessous de celle présentée par la résurrection ?
21 Si les lecteurs de l’article de Look, reproduit ci-dessus, recherchent la vérité, ils voudront comparer l’“ espérance ” qu’il offre avec celle que présente la Bible au sujet de la résurrection. Selon l’article, la “ personne recréée ” posséderait seulement les caractéristiques que ses gènes lui donnèrent à l’origine. Les expériences personnelles de sa vie et sa mémoire seraient perdues. Elle ne se souviendrait pas d’avoir vécu auparavant, mais serait semblable à un enfant nouveau-né. Elle devrait grandir et mourir d’innombrables fois, pour recommencer continuellement à partir de “ rien ”. Quelque faute d’inattention ou de négligence de la part de ceux qui prendraient soin de son “ jardin unique ” empêcherait qu’elle “ naisse de nouveau ”. Et il n’y a pas d’espoir pour ceux qui sont déjà morts. En vérité, pour remplacer les fidèles promesses de Dieu, quelle contrefaçon vicieuse, peu convaincante, indésirable et qui s’avère absolument insuffisante !
22. Existe-t-il un cas où les hommes peuvent accomplir une résurrection ?
22 Le miracle prodigieux de la résurrection émane de Jéhovah exclusivement. Seul, il détient ce pouvoir dès l’origine, et il l’a confié à son Fils : “ Car, comme le Père a le don de la vie en lui-même, ainsi il a accordé au Fils d’avoir le don de la vie en lui-même. ” (Jean 5:26, NW). Il est possible aux hommes de ressusciter des personnes à l’aide de la respiration artificielle, de drogues ou de l’électricité, après l’arrêt du cœur et de la respiration. Mais on reconnaît que la personne est morte quand les cellules s’altèrent, surtout celles du cerveau qui, après quelques minutes seulement de privation d’oxygène, dégénèrent sans qu’on puisse y porter remède. Les remèdes humains n’ont aucun pouvoir sur cette personne. C’est seulement grâce au pouvoir de résurrection de Dieu qu’elle peut revenir à la vie. Et Dieu n’aura pas non plus à le faire selon un processus long de développement, mais instantanément, grâce à son pouvoir illimité. Quand Jésus était sur la terre, il ne guérit pas lentement des mains sèches ou des yeux aveugles mais les guérit instantanément, miraculeusement. — Marc 3:1-5 ; 10:51, 52.
L’ESPOIR DE LA RÉSURRECTION : UN ENCOURAGEMENT À SERVIR DIEU
23. Comment l’espérance de la résurrection procure-t-elle un casque à notre intégrité, que nous soyons membres des oints ou des autres brebis ?
23 Le chrétien possède donc une espérance sans égale, bien supérieure à tout ce que l’homme a pu rêver. C’est pourquoi Paul s’exprime ainsi : “ Ayant pour casque l’espérance du salut. ” (I Thess. 5:8). L’une des plus fortes caractéristiques de cet espoir est la résurrection. Elle nous empêche d’avoir la “ tête ” brisée par les attaques de l’ennemi qui, autrement, ébranleraient notre intégrité envers Dieu. Même l’action de la mort ne peut le faire, car nous savons que si nous appartenons aux 144 000 créatures célestes nous serons ressuscités à la gloire immortelle “ en un clin d’œil ”. (I Cor. 15:52.) Si nous sommes parmi les autres brebis, il en sera comme si nous nous endormions une seconde pour nous réveiller la seconde suivante. Pour nous, ce ne sera pas une attente longue et malheureuse. Car la mort est l’absence totale de vie et de conscience — le néant. En se réveillant dans le monde nouveau, la première pensée de quelqu’un serait probablement l’achèvement de celle avec laquelle il mourut. Énoch, qui se réveillera avec la vision du monde nouveau encore à l’esprit, en est un exemple (Héb. 11:5). Bien que tous les témoins de Jéhovah désirent vivre et prêcher aussi longtemps que Jéhovah le voudra, ils ne craignent pas la mort.
24. Comment les chrétiens devraient-ils envisager la mort, eu égard à cette espérance ?
24 Lorsque survient la mort de leurs bien-aimés, les chrétiens ne sont pas comme les autres. Ils ne s’affligent pas outre mesure. Bien qu’ils reconnaissent la mort comme une ennemie, ils ne sortent pas des limites de l’amour et de l’affection naturels et ne permettent pas à la tristesse d’empêcher qu’ils gardent leur intégrité dans le service de Jéhovah. Au lieu de cela, ils persévèrent avec plus de fermeté, sachant que le service fidèle leur assurera une place dans le monde nouveau, de sorte qu’ils pourront revoir leurs bien-aimés lors de la résurrection.
25. Pourquoi l’espérance de la résurrection devrait-elle nous inciter à une plus grande activité maintenant ?
25 Quel Dieu tendre, attentif, nous servons ! Sa promesse de la résurrection devrait nous inciter à une plus grande activité maintenant. Le temps se rapproche régulièrement où elle sera devenue une réalité, non seulement pour les membres des 144 000, ressuscités depuis 1918, mais pour ceux qui vivront sur la terre. Pensez à la joie du Christ et de ses cohéritiers célestes quand ils appliqueront avec amour le mérite du sacrifice expiatoire du Christ pendant son grand sabbat du Royaume pour faire remonter de la fosse de la mort les milliards de morts qui se trouvent dans la terre (Luc 14:5 ; Jean 5:26 ; 6:53). Pensez à la joie des autres brebis de Jéhovah dans le paradis terrestre quand Jéhovah annoncera cela, ordonnant à son organisation de se préparer à recevoir les morts ressuscités. Elles goûteront alors une joie surabondante dans les dispositions qu’elles prendront pour nourrir, loger, instruire et préparer la foule des ressuscités pour qu’ils remplissent leur place dans la société du Monde Nouveau. Quelle grande assemblée ce sera ! Chose étonnante, réconfortante, le temps où le schéol-hadès, la “ tombe ”, sera détruit par la résurrection et quand, finalement, la société humaine parfaite se tiendra devant Dieu à la fin des mille ans, et, après avoir subi l’épreuve avec succès, entendra Dieu exprimer son approbation, les justifiant comme étant dignes de la vie éternelle sur notre globe embelli. Le miracle de la résurrection, répété des milliards de fois, aura accompli brillamment les desseins de Dieu par la victoire sur la mort, et n’aura jamais besoin d’être répété dans les siècles innombrables à venir.