1re partie — Visite du président en Europe et au Moyen-Orient
LES voyages diffèrent aujourd’hui de ce qu’ils étaient il y a quarante ans. Comme je voyage par avion, j’ai pu en l’espace de quelques semaines visiter de nombreux lieux à travers le monde, m’occuper des filiales de la Watch Tower Bible and Tract Society, rencontrer des missionnaires et assister à des assemblées nationales dans plusieurs pays. Le lundi 26 novembre 1956, à 16 heures, à bord d’un DC-7, fut le point de départ d’un autre voyage de ce genre. En moins de dix heures, nous touchâmes terre à Hambourg, Allemagne. Quelques passagers descendirent et, moins de trente minutes plus tard, nous repartîmes, en direction du Danemark, ma première escale.
La raison de mon voyage en Europe septentrionale était de vérifier le programme de construction de plusieurs édifices, programme dont la Société a commencé l’exécution il y a dix-huit mois. Au cours des dernières années, l’œuvre au Danemark avait tellement progressé qu’il était devenu nécessaire de construire un nouveau Béthel et une imprimerie. Les projets étaient établis depuis quelque temps, et c’était maintenant un réel plaisir de revoir certains détails et d’inspecter la construction de ce magnifique bâtiment, érigé à Copenhague. Dans quelques mois, probablement vers le début de l’été, cet édifice sera achevé et servira au but proposé. J’eus l’occasion d’examiner les difficultés de la filiale (et elles étaient nombreuses) en relation avec l’œuvre de prédication au Danemark. Là, les frères sont très zélés et veulent exécuter l’œuvre comme le font les témoins de Jéhovah dans toutes les parties du monde, mais le gouvernement a d’autres idées. Il prétend que les témoins de Jéhovah, en allant de maison en maison, sont engagés dans une œuvre commerciale. Aussi, pour trouver une solution, il y a beaucoup à faire en rapport avec les avocats. Les frères ne laissent pas faiblir leurs mains mais continuent à prêcher la bonne nouvelle du Royaume. Ce fut un réel plaisir de rencontrer 6 082 d’entre eux dans le Hall KB (où j’ai parlé souvent) qui était comble. La police du feu voulut bien permettre à de nombreux frères de rester debout dans les entrées que l’on équipa de haut-parleurs.
ALLEMAGNE
Je ne passai qu’un jour et demi au Danemark pour continuer mon voyage vers l’Allemagne. À Francfort, où nous atterrîmes, ce fut pour moi un véritable plaisir de rencontrer plusieurs de mes compagnons de travail, les frères Frost et Franke, un nombre considérable de frères du groupe de Francfort et quelques autres frères de la filiale de Wiesbaden. Ici, le but de la visite était aussi de travailler à la question de l’expansion. Le Béthel et l’imprimerie sont trop petits et, pour remédier à cet état de choses, nous avons eu recours à un frère, architecte. Nous travaillâmes toute la journée avec lui à établir le plan d’une imprimerie et d’un Béthel plus grands. La Société fut en mesure d’acheter une parcelle de terrain à la ville de Wiesbaden, et, après de longues discussions, les autorités de la ville consentirent à changer l’emplacement d’une rue, nous permettant ainsi d’élever notre nouveau bâtiment tout contre l’ancien et de reporter l’emplacement de la rue au delà de notre nouvel édifice. Cela fut vivement apprécié de la Société et constituera certainement un merveilleux endroit pour un Béthel et une imprimerie fonctionnant avec efficacité. Le bâtiment sera assez grand pour recevoir de nouvelles presses construites actuellement, car son plafond élevé nous laisse une grande hauteur libre.
Quand nous fûmes assis à la table du Béthel, la vue de tant de visages familiers nous rappela les temps anciens. Je n’eus pas le temps de réunir la famille pour prononcer une allocution, mais je lui remis le Yearbook et le calendrier, ce qui les réjouit tous.
Après moins de vingt-quatre heures passées en Allemagne à discuter du nouveau bâtiment, je me dirigeai sur la Hollande. Quand nous arrivâmes à Francfort (où je devais prendre l’avion pour Amsterdam), j’appris qu’il y aurait un retard de trois heures. Un certain nombre de frères de Francfort étaient venus dire au revoir, aussi je suggérai d’aller en ville où se tenaient certaines réunions — des écoles du ministère théocratique et des réunions de service — et je parlerais aux frères dans leurs différentes salles pendant trente minutes environ au moyen d’un interprète qui se trouvait avec nous. En conséquence, nous passâmes une très agréable soirée. Nous visitâmes deux salles du Royaume ; dans l’une, je parlai devant 144 de mes frères, dans l’autre, devant 151.
Arrivé à la première salle avant le début de la réunion, je commençai à parler aussitôt l’ouverture, puis me rendis à la seconde salle. Là se déroulait l’école du ministère, et l’orateur fut frappé quand il vit entrer frère Franke, le serviteur de la filiale, frère Frost ainsi que le président de la Société, qui s’assirent au premier rang, parlant avec le serviteur de groupe. Naturellement, de nombreux autres frères étaient aussi entrés, causant un dérangement, et j’étais chagriné pour l’orateur, car il parlait réellement dans des “ conditions défavorables ” ! Cependant, il céda bientôt la place au président de la Société qui se mit à raconter un certain nombre d’expériences, dont ils se réjouirent tous.
L’Allemagne a vraiment effectué des améliorations depuis la fin de la guerre et un programme de reconstruction formidable est en cours dans Francfort même. Il y a un certain nombre d’années, j’étais venu dans cette ville tout de suite après la guerre et l’avais vue en ruines, dévastée ; mais aujourd’hui, ses rues principales ressemblent exactement à toutes les grandes rues urbaines des États-Unis ou d’ailleurs. Nous fûmes de retour à l’aéroport moins de quarante minutes avant l’heure du départ et, après avoir pris congé, je fus bientôt reçu à l’aéroport d’Amsterdam par le serviteur de la filiale néerlandaise.
PAYS-BAS
Dans ce pays aussi des dispositions ont été prises en vue de la construction d’une nouvelle filiale. La maison actuelle, située dans un beau quartier d’Amsterdam, est beaucoup trop petite et nous nous réjouissons d’avance de faire nous-mêmes un jour nos propres tirages. L’exiguïté des Pays-Bas implique qu’il leur faut tout le terrain qu’il leur est possible d’avoir et, en construisant d’immenses digues, en pompant l’eau, en préparant la terre en vue de nouvelles récoltes et de l’édification de nouvelles villes, ils sont continuellement en train de conquérir de nouvelles terres afin d’y vivre. Cela signifie que l’on doit attendre son tour, pour ainsi dire, pour obtenir un emplacement. Nous espérons acquérir un nouvel emplacement juste à la limite d’Amsterdam où nous pourrons construire notre bâtiment. La discussion de ces questions se poursuivit toute la journée.
ANGLETERRE
Le lundi 2 décembre, je pris l’avion pour Londres où j’arrivai à midi. Frère Hughes, serviteur de la filiale, ainsi que d’autres frères de la famille du Béthel et quelques architectes, se rendirent sur le nouveau terrain, acheté récemment, où nous espérons construire un très beau bâtiment pour loger la famille du Béthel et agrandir notre imprimerie. Ici, à Londres, nous disposons, dans ce que l’on appelle la “ Ceinture verte ”, d’un charmant coin. Toute la propriété est entourée de grands et superbes arbres, et je ne puis imaginer endroit plus agréable où l’on puisse vivre et être encore en ville. Nos frères du Béthel de Londres sont vraiment heureux de ce nouveau projet, et l’architecte dit qu’en février les travaux de fondation seront commencés et que, peu de temps après, le bâtiment sera achevé. Pour de nombreux frères dans la vérité, 34, Craven Terrace, Londres W. 2, est une vieille adresse ; mais je suis sûr que les frères d’Angleterre se réjouiront du changement, et quand ils verront le nouvel édifice et la nouvelle Salle du Royaume, qui lui est adjointe, tous seront transportés de joie devant ces preuves de progrès de l’œuvre du Royaume en Angleterre. Comme nous l’avons tous appris par le Yearbook de 1957, l’œuvre en Angleterre s’est poursuivie merveilleusement pendant la dernière année de service et, en décembre 1956, ce pays atteignait un nouveau maximum de 32 857 proclamateurs. Ils ont certainement besoin de ce nouveau bâtiment.
Le lundi matin, regrettant beaucoup de n’avoir pas l’occasion de parler à nos frères assemblés à Londres (mon séjour n’ayant duré que dix-huit heures), je dis au revoir aux chers frères et me dirigeai sur Paris.
FRANCE
À Paris nous avions acheté un certain bien-fonds et je passai de nouveau la journée avec l’architecte à revoir les plans définitifs d’un nouveau Béthel et d’une imprimerie, dont le besoin est urgent en France. Le point culminant du lundi fut la réunion tenue le soir à la Salle Wagram, où 2 580 de nos frères s’étaient rassemblés. Ce fut vraiment une joie de voir tant de frères venus des différentes parties de la France et de Paris même, et nous nous sommes rappelé la merveilleuse assemblée que nous eûmes dans cette ville pendant l’été de 1955. Frère Jontès, serviteur de la filiale, fit une courte introduction et j’eus le plaisir d’annoncer à ce beau groupe de chrétiens que, dans Paris aussi, un nouveau Béthel sera construit ainsi qu’une imprimerie. Ils manifestèrent un enthousiasme à faire vibrer les murs. En décembre, la France a atteint un nouveau maximum de proclamateurs, 10 058, preuve que nous avons besoin de plus grands locaux.
Ainsi, en une seule semaine, je visitai cinq filiales, examinai les problèmes les plus urgents, et consacrai particulièrement mon temps à l’œuvre de construction de nouvelles filiales et de nouvelles imprimeries. Maintenant, je me dirigeai vers le Moyen-Orient, pour assister à des assemblées, contrôler des filiales, visiter les missionnaires et voir ce que l’on pourrait faire pour faire progresser la prédication de la bonne nouvelle.
Mardi matin, par un temps clair et lumineux, je quittai Paris. Volant au-dessus des Alpes françaises et juste au-dessus du Mont Blanc, je pus constater la beauté de ces montagnes, recouvertes de neige. Comme elle est merveilleuse, la création de Jéhovah ! Peu de temps après, nous laissâmes la neige derrière nous pour contempler les champs verdoyants de l’Italie ; nous atterrîmes finalement à Rome même. Je n’y séjournai qu’une heure et le serviteur de la filiale, frère Sideris, et frère Hoffmann, serviteur de zone dans cette partie du monde, vinrent au devant de moi. Nous passâmes un heureux moment ensemble et frère Hoffmann se joignit alors à moi pour se rendre en Grèce.
GRÈCE
À Athènes, quand on reçut la nouvelle de la visite du président de la Société, les frères, d’après ce que l’on me dit, furent remplis d’enthousiasme et de joie. Cinq ans avaient passé depuis mon dernier séjour en Grèce, mais cette fois, j’étais accompagné du vice-président, F. W. Franz, ainsi que du serviteur de zone, F. C. S. Hoffmann. Frère Franz avait visité le Portugal et l’Espagne, s’était arrêté à Rome et était arrivé à Athènes un jour après moi. Aussi les frères d’Athènes étaient-ils remplis d’enthousiasme et impatients de vivre ces moments délicieux. La grande question dans l’esprit du serviteur de la filiale et des autres frères du bureau de la Société était de savoir s’ils pourraient tenir une réunion centrale quelque part à Athènes. En novembre, le serviteur de la filiale était allé voir la police d’Athènes pour lui demander d’accorder à la Société la permission de tenir une réunion le 7 décembre, et après de longues discussions, avait reçu cette autorisation. On loua l’un des principaux théâtres d’Athènes ; le nombre des places était de 1 200. Tout semblait prêt pour cette assemblée d’une demi-journée à Athènes, les cartes d’invitation spéciales avaient été envoyées par la poste dans toute la Grèce, à tous les serviteurs de groupe, de circuit et de district. Le théâtre était bien trop petit pour recevoir les groupes de témoins de Jéhovah qui se réunissent régulièrement à Athènes et au Pirée. On prit d’autres dispositions pour qu’ils rencontrassent le président et le vice-président de la Société.
Imaginez l’enthousiasme parmi ces frères qui n’avaient pas été autorisés à s’assembler publiquement pendant vingt-huit ans !
Quatre jours avant cette petite assemblée à Athènes, le serviteur de la filiale reçut de la police un message par téléphone l’invitant à passer à son bureau. Le fonctionnaire informa frère Idreos, le serviteur de filiale, que la police hésitait sur l’opportunité de cette réunion et conseilla de ne faire aucun préparatif. Cependant, le serviteur de la filiale déclara à la police qu’aucun préparatif n’était en cours : ils avaient tous été faits et étaient en vigueur ; le théâtre avait été loué, les cartes d’invitation avaient été envoyées et beaucoup de gens étaient en route pour l’assemblée. Les fonctionnaires de police se montrèrent indécis et demandèrent au frère de revenir le lendemain matin afin qu’ils puissent consulter leurs chefs. Certaines personnes en vue, qui s’intéressaient aux témoins de Jéhovah en Grèce, téléphonèrent à la police pendant la journée ; et, à ces particuliers, les fonctionnaires révélèrent la raison pour laquelle ils cherchaient à empêcher la réunion : c’était dû au fait que le bureau de l’archevêque avait “ relancé ” la police, essayant de la persuader d’empêcher ce rassemblement de témoins de Jéhovah. Cependant, la police décida finalement qu’elle laisserait aller les choses ; elle espérait que les visiteurs ne seraient pas trop nombreux. Mais nous savions tous que quiconque avait reçu une carte d’invitation pour entrer au théâtre Kentrikon serait présent. Dans l’intervalle, frère Hoffmann et moi contrôlions la filiale et prenions soin des affaires du Béthel. Frère Franz arriva de Rome et fut accueilli avec enthousiasme ; et le septième jour de décembre se leva.
De très bonne heure ce matin-là, de nombreux frères se rendirent au Théâtre Kentrikon. La police y était aussi. Les propriétaires du théâtre avaient ouvert les portes et permis aux témoins de Jéhovah d’entrer. À 9 h 30, la police ferma les portes parce que le hall principal, les galeries et les balcons étaient combles, chaque siège étant occupé. 1 200 personnes se trouvaient dans le théâtre. On pouvait y voir une foule de personnes heureuses, toutes réjouies d’être dans la société du Monde Nouveau et impatientes de voir le président et le vice-président de la Société ainsi que le serviteur de zone desservant leur pays.
Le programme commença à dix heures exactement. Frère Hoffmann fut introduit et rapporta certaines expériences intéressantes des frères dans d’autres pays. Après cette causerie, frère Franz fit un discours très intéressant et encourageant pendant une heure environ. Il parla aux frères de sa jeunesse, du temps où il étudiait la langue grecque à l’Université de Cincinnati. Il leur dit comment il avait étudié l’histoire ancienne de la Grèce et qu’il avait maintenant l’occasion de voir certains de ses vestiges, à l’Acropole et à l’Aréopage d’Athènes, qu’il avait visité quelques-uns de ces édifices la veille. Il rappela à tous comment Paul s’était adressé aux Athéniens ; puis il parla de notre privilège d’avoir visité pendant de brefs instants le lieu approximatif où il avait fait son merveilleux discours. Frère Franz entretint aussi les frères de sa visite au Portugal, en Espagne et en Italie et du zèle de leurs frères dans ces pays-là.
Après cela, je m’adressai à l’heureux auditoire qui débordait d’enthousiasme. La plupart des personnes, venues de tous les coins de la Grèce, voyaient pour la première fois, ce jour-là, les représentants de la Société ; elles formaient un groupe de gens écoutant avec une attention soutenue, avides d’entendre tout ce qui était dit. Ce matin-là, je parlai aux frères sur le thème “ Pais mes agneaux ”, montrant la grande responsabilité qui reposait sur Pierre et sur tous les disciples, appelés à devenir vraiment des surveillants et à s’acquitter de cette responsabilité. Jésus allait bientôt les quitter. Il avait bien nourri les brebis qui étaient avec lui, mais il ne devait plus être leur berger ici-bas ni veiller à ce qu’elles soient bien soignées ; tout le poids de cette responsabilité incombait maintenant à ses fidèles disciples. Il était indiqué par là que les personnes qui occupent aujourd’hui des positions de surveillants devraient prendre garde aux paroles de Jésus : “ Pais mes agneaux ”, et ne devraient pas les négliger. Parfois les surveillants pensent que leur position n’est qu’une position honorifique, et qu’ils doivent s’occuper des “ papiers ” du groupe et faire quelques discours. En réalité, la responsabilité du surveillant consiste à nourrir les agneaux et à s’assurer qu’ils sont soignés, qu’ils restent dans le troupeau. Il fut donc déclaré que, lorsque des personnes ne viennent plus aux réunions, il appartient au surveillant d’en découvrir la raison en les visitant, les réconfortant, leur donnant les conseils nécessaires des Écritures, et de veiller à ce qu’elles soient nourries et ramenées dans le troupeau.
En Grèce, la nécessité d’avoir des surveillants se fait particulièrement sentir. Là, les frères ne sont pas autorisés à se rassembler dans des Salles du Royaume, ils doivent se réunir dans des foyers particuliers, par groupes de dix à quinze. Par là, nous voyons pourquoi un surveillant doit toujours être en éveil et rester en contact avec toutes les études de livre du groupe dans les centres de service, veiller à ce que toutes les “ autres brebis ” soient nourries. Pensez un peu, pendant vingt-huit ans, les témoins de Jéhovah n’ont pas eu la possibilité de se réunir comme ils le faisaient ce matin-là, aussi leurs cœurs débordaient-ils de joie.
Des journalistes étaient présents et firent leur reportage sur ce qui se passait à l’assemblée des témoins de Jéhovah. Pendant de nombreuses années, les policiers étaient envoyés aux réunions des témoins de Jéhovah avec l’ordre de les arrêter. Dans le passé, la police avait dû exécuter les ordres de la hiérarchie orthodoxe grecque, et chaque fois que cette dernière voulait arrêter quelqu’un pour le mettre en prison, il appartenait à la police de faire cette vile besogne. Mais aujourd’hui, pour la première fois en vingt-huit ans, les témoins de Jéhovah étaient réunis dans un théâtre et la police avait été envoyée pour les protéger. Nous espérons sincèrement — et nous prions pour cela — que cette assemblée sera la première d’une série d’autres et que les conditions changeront, de sorte que ces bonnes personnes qui veulent servir Dieu, et lui seul, puissent jouir de la liberté de s’assembler pour la véritable adoration.
Ainsi qu’il a été dit, il fut impossible de rassembler tous les frères dans le théâtre. Cet après-midi, des dispositions furent donc prises pour que le président et le vice-président de la Société visitent les petits groupes de personnes chez elles, à Athènes. À 15 heures, le serviteur de filiale et moi commençâmes à faire ces visites dans les différentes maisons. Vingt-cinq minutes plus tard environ, frère Franz et un autre frère de la filiale nous remplacèrent, visitant les mêmes foyers. Ainsi nous eûmes la possibilité de parler à un plus grand nombre de frères. En réalité, jusqu’à 21 heures nous avions rencontré 853 frères auxquels nous avions parlé. Ce fut vraiment un jour rempli de joie ! De retour à la filiale ce soir-là, nous y trouvâmes beaucoup de serviteurs de groupe des différentes parties de la Grèce, venus visiter le bureau et l’imprimerie et, là encore, j’eus l’occasion de leur parler pendant trente minutes environ. La Société avait prévu une petite réception à la filiale, parce que c’était un nouveau bâtiment et que beaucoup de nos frères des autres coins de la Grèce ne l’avaient jamais vu.
Ce 7 décembre restera un jour inoubliable pour nous tous qui avons eu le privilège d’en jouir. Tandis que les frères étaient impatients et heureux de nous voir, nous étions remplis de joie de les rencontrer. Le lendemain, selon le programme, nous devions partir pour la Turquie. Les frères nous conduisirent jusqu’à l’aéroport. Nous n’étions pas sûrs si d’Istamboul nous ne reviendrions pas à Athènes pour aller à Chypre (tout cela dépendait de l’obtention de nos visas pour Chypre). À 9 h 30, nous partions et à dix heures nous étions de retour, atterrissant sur la même piste. Quand nous fûmes à quinze minutes environ de vol d’Athènes, quelques ennuis surgirent dans l’un des moteurs, aussi le pilote décida-t-il de retourner. Une heure plus tard nous quittions Athènes dans un autre avion, en direction d’Istamboul.