La recherche de la paix
“ Qu’il recherche la paix et la poursuive ; car les yeux du Seigneur (Jéhovah, NW) sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière. ” — I Pierre 3:11, 12.
1. Quelle vie désire-t-on connaître ? Qu’est-il dit dans les proverbes de Salomon ?
QU’EST la vie sans la paix ? Qui désire la vie, même la vie éternelle, sans la paix ? Personne en général. Les querelles continuelles font fuir. Ainsi est-il dit dans les proverbes du roi Salomon, qui eut beaucoup de femmes : “ Les querelles d’une femme sont comme un toit qui laisse passer l’eau ; elles font fuir. ” “ Mieux vaut habiter à l’angle d’un toit, que de partager la demeure d’une femme querelleuse. ” (Prov. 19:13, NW ; 21:9). Même si l’on possède une maison très spacieuse, on préférera habiter l’angle le plus reculé de la demeure plutôt que de vivre en compagnie d’une personne querelleuse.
2. Quelle question se pose au sujet de l’homme qui désire la vie ? Comment se fait-il que nous ayons la réponse inspirée et prouvée à cette urgente question ?
2 Aujourd’hui, quand il n’existe sur notre vaste planète aucun endroit reculé où se réfugier pour échapper aux dangers et aux effets de l’ère de l’espace et de la bombe nucléaire, quel est celui qui ne désire pas la vie avec la paix afin de voir des jours heureux ? Cette question est vieille, sans doute aussi vieille que l’existence des maux et de l’injustice sur la terre. Heureux fut l’homme qui souleva la question, non par désespoir et par impuissance, mais avec la certitude d’y apporter une réponse sûre. Sa réponse méritait de faire le thème d’un chant avec accompagnement musical. Elle fut donc placée dans le livre inspiré des Psaumes. Elle a été préservée depuis plus de trois mille ans pour notre bien en ce jour de trouble et de détresse universels, à notre époque où l’on craint des choses terribles. Parlant comme un maître expérimenté à ses élèves, le psalmiste David, qui devint roi de Jérusalem et le père de Salomon, déclara :
3. Comment David pose-t-il la question dans un psaume et quelle est sa réponse ?
3 “ Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai la crainte de (Jéhovah). Quel est l’homme qui aime la vie, qui désire la prolonger pour jouir du bonheur ? Préserve ta langue du mal, et tes lèvres des paroles trompeuses ; éloigne-toi du mal, et fais le bien ; recherche et poursuis la paix. Les yeux de (Jéhovah) sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris. (Jéhovah) tourne sa face contre les méchants, pour retrancher de la terre leur souvenir. ” — Ps. 34:12-17 34:11-16, NW.
4, 5. a) Comment l’apôtre Pierre montre-t-il que les paroles de David s’adressaient aussi aux chrétiens ? b) À l’appui de quelle exhortation Pierre cite-t-il les paroles de David ?
4 Ne croyez pas que ce conseil ne concerne que les Juifs. Plus d’un millier d’années après le roi David, un apôtre chrétien cita ses paroles et les adressa aux chrétiens de différentes régions de l’Asie. C’était l’apôtre Simon Pierre, qui avait changé de religion. Il était passé du judaïsme corrompu au pur christianisme, celui que Jésus-Christ avait établi il y a dix-neuf siècles. Ainsi l’apôtre Pierre fit des paroles inspirées de David une partie des Écritures chrétiennes. Il montra que ces paroles concernaient aussi les chrétiens. Pierre imitait Jésus-Christ, qui fit nombre de citations des Psaumes et les appliqua au christianisme. Dans sa première lettre aux chrétiens, Pierre leur dit d’être différents de ce qu’est la chrétienté à notre époque, car la voie de la chrétienté ne conduit pas à la vie éternelle avec la paix et des jours heureux. C’est pourquoi il cite les paroles de David et dit :
5 “ Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure ; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction. Si (il cite les paroles de David) quelqu’un, en effet, veut aimer la vie et voir des jours heureux, qu’il préserve sa langue du mal et ses lèvres des paroles trompeuses, qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, qu’il recherche la paix et la poursuive ; car les yeux du Seigneur (Jéhovaha, NW) sont sur les justes et ses oreilles sont attentives à leur prière, mais la face du Seigneur (Jéhovahb) est contre ceux qui font le mal. ” — I Pierre 3:8-12.
6. Pourquoi peut-il paraître difficile à notre époque de répondre à la question sur l’amour de la vie ? Selon Jésus, quelle doit être la réaction des chrétiens devant les événements et les conditions depuis 1914 ?
6 Prenons-nous plaisir à la vie ? Aimons-nous la vie ? Il peut paraître difficile de répondre à une telle question quand dans les années à venir on peut courir le risque de connaître la plus grande des détresses, des jours tels que l’humanité n’en a jamais traversé de semblables depuis sa création, avec à peine un espoir de survie. Il est vrai que la bataille d’Harmaguédon, “ la guerre du grand Jour du Dieu tout-puissant ”, approche avec rapidité (Apoc. 16:14, 16, Li). Mais le grand prophète de Dieu, qui annonça cette guerre universelle et tous les événements terribles qui la précéderaient à partir de 1914, dit à ses disciples de voir ces événements et ces conditions sous un angle optimiste : “ Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche (...) Voyez le figuier, et tous les arbres. Dès qu’ils ont poussé, vous connaissez de vous-mêmes, en regardant, que déjà l’été est proche. De même, quand vous verrez ces choses arriver, sachez que le royaume de Dieu est proche. Je vous le dis en vérité, cette génération ne passera point, que tout cela n’arrive. ” — Luc 21:26, 28-32.
7. Pourquoi devrions-nous avec raison désirer prolonger notre vie pour “ jouir du bonheur ” ?
7 De bons jours, les meilleurs jours nous attendent, et nous avons là une raison, toute raison de vivre. Nous devrions prendre plaisir à la vie, aimer la vie, car sans la vie nous ne connaîtrons jamais ces jours heureux sous la domination du royaume établi de Dieu. Avec raison, nous devrions, comme le dit le psalmiste David, désirer prolonger la vie “ pour jouir du bonheur ”.
LA PAIX AVEC QUI ?
8. Pour prendre plaisir à la vie et l’aimer, que faut-il chercher selon David et Pierre ? Et avec qui ?
8 Cependant, si nous voulons prendre plaisir à la vie et l’aimer, il faut en premier lieu, selon David et l’apôtre Pierre, chercher la paix et la trouver. Mais la paix avec qui ? La paix avec l’homme, avec notre prochain ? Oui. Mais cela n’est possible qu’à la condition d’arriver à la paix avec quelqu’un d’autre, en premier lieu. C’est parce que la chrétienté n’est pas parvenue à la paix avec cette personne qu’il n’y a pas de paix entre les nations, les tribus et les familles en son sein. Qui est cette personnalité de la plus haute importance ? Un célèbre homme d’État britannique du XVIlIe siècle, William Pitt, comte de Chatham, la désigna lorsqu’il déclara à son neveu : “ Si tu n’es pas juste envers Dieu, tu ne peux jamais l’être envers l’homme ; et c’est là une vérité éternelle, quoi qu’en disent les sages et les libertins. ”
9. a) Pour être vraiment en paix avec l’homme, quelle est la condition requise ? Comment David et Pierre ont-ils dit davantage que l’homme d’État William Pitt ? b) À cette fin, qu’accepterons-nous et pourquoi ne voulons-nous pas qu’il tourne sa face contre nous ?
9 Il est également vrai que si l’on n’est pas en paix avec Dieu, on ne peut être vraiment en paix avec l’homme, la créature de Dieu. C’est ce qu’ont dit le psalmiste David et l’apôtre Pierre, à un millénaire d’intervalle. En fait, ils ont dit davantage que William Pitt, car ils ont nommé le Dieu avec qui il faut d’abord être en paix. Prouvant qu’il était absolument nécessaire de se mettre d’abord en paix avec Dieu, David, après avoir conseillé de rechercher la paix et de la poursuivre, dit dans les versets suivants : “ Les yeux de (Jéhovah) sont sur les justes, et ses oreilles sont attentives à leurs cris. (Jéhovah) tourne sa face contre les méchants, pour retrancher de la terre leur souvenir. ” L’apôtre Pierre cite les versets du psaume de David dans le même ordre. De plus, le conseil de David sur la jouissance du bonheur suit cette exhortation aux amis de la vie : “ Venez, mes fils, écoutez-moi ! Je vous enseignerai la crainte de (Jéhovah). ” Si nous avons une crainte intelligente de Dieu, dont le nom est Jéhovah, nous désirerons avant tout rechercher la paix avec lui et nous accepterons l’enseignement dont nous avons besoin. Nous ne désirerons pas que Jéhovah tourne sa face contre nous, car ce serait la perte de la vie, le retranchement de notre souvenir, l’oubli de notre nom.
10. Faut-il entendre par Luc 2:14 que tous les hommes sont en paix avec Dieu ? Qu’est-ce qui appuie notre réponse ?
10 Pourquoi est-ce avec Jéhovah qu’il faut rechercher la paix ? N’est-il pas vrai qu’à la naissance de Jésus, son Fils céleste, une multitude d’anges ont dit les paroles que la chrétienté chante à l’époque de Noël : “ Gloire dans les hauteurs à Dieu, — et sur terre paix aux hommes de bonne volonté. ” En effet ; mais ces paroles chantées par les anges ne signifient pas que tous les hommes sont en paix avec Dieu (Luc 2:14, Li). La version Segond dit : “ Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, et paix sur la terre parmi les hommes qu’il agrée ! ” La Bible de Jérusalem met : “ Gloire à Dieu au plus haut des cieux et paix sur la terre aux hommes qu’il aime. ” La New World Translation porte en bas de page : “ Sur la terre paix parmi les hommes qu’il approuve. ” Ce n’est qu’avec les hommes qui ont sa faveur, avec ceux qu’il approuve et qui sont par conséquent ses amis, que Jéhovah est en paix. C’est seulement sur ces hommes que sont ses regards. C’est à leurs cris que ses oreilles sont attentives.
11. Pourquoi en est-il ainsi, bien que l’homme soit la création directe de Dieu ?
11 Pourquoi en est-il ainsi ? L’homme n’est-il pas la création directe de Dieu ? En effet, l’homme parfait Adam fut directement créé par Dieu. C’est pourquoi Luc 3:23-38, qui fait remonter la généalogie de Jésus-Christ au premier homme, se termine par ces mots : “ fils d’Adam, fils de Dieu ”. Mais nous sommes tous les descendants d’Adam après son péché contre le Créateur et la perte de sa perfection humaine. Le roi le plus sage de l’antiquité, Salomon, a dit : “ Il n’y a point d’homme qui ne pèche. ” (I Rois 8:46). Le roi David a dit : “ Tous sont égarés, tous sont pervertis ; il n’en est aucun qui fasse le bien, pas même un seul. ” (Ps. 14:3). Un millier d’années plus tard l’apôtre Paul a déclaré : “ Il n’y a point de distinction. Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu (...) par un seul homme le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort, et (...) ainsi la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. ” (Rom. 3:22, 23 ; 5:12). Juifs selon la chair ou non-Juifs, nous descendons tous du pécheur Adam. Nous sommes tous tombés dans la servitude du péché et nous recevons tous le salaire que le péché paie à ses serviteurs : la mort. “ Par l’offense d’un seul la mort a régné par lui seul (...) Car le salaire du péché, c’est la mort. ” (Rom. 5:17 ; 6:23). Le fait que tous les hommes meurent prouvent que ce sont tous des pécheurs contre Jéhovah Dieu, qui a prononcé la sentence de mort.
12. En ce qui concerne les relations de l’homme avec Dieu, quelle chose le péché a-t-il ruinée ? Selon les versets cités, à qui l’humanité obéit-elle ?
12 C’est le péché qui a ruiné la paix de l’homme avec Dieu, qui lui a fait perdre sa position devant lui. L’humanité tomba dans la servitude du péché et de l’esprit mauvais qui avait introduit le péché dans l’univers, Satan le Diable, le principal adversaire de Jéhovah Dieu. Les hommes justes à leurs propres yeux n’aiment pas s’entendre dire qu’ils sont dans la servitude de l’auteur du péché mais ils le montrent en obéissant à ce maître. Il est dit dans la Parole de Dieu : “ Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance (à Dieu) qui conduit à la justice ? ” (Rom. 6:16). Dans un des derniers livres de la Bible il est dit : “ Le monde entier est sous la puissance du malin. ” (I Jean 5:19). Même aux chrétiens il fut écrit : “ Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit (Satan) qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature des enfants de colère, comme les autres. ” (Éph. 2:1-3). “ Et vous, qui étiez autrefois étrangers et ennemis par vos pensées et par vos mauvaises œuvres, il vous a maintenant réconciliés. ” — Col. 1:21.
13. De quoi les hommes ont-ils besoin en ce qui concerne leurs relations avec Dieu, selon l’exhortation de Paul et de Timothée ?
13 Si ceux qui sont chrétiens non seulement de nom mais aussi par leurs œuvres étaient autrefois étrangers et ennemis de Dieu à cause de leurs pensées et de leurs œuvres, il est certain que tous les hommes qui ne sont pas de vrais chrétiens sont étrangers et ennemis à l’égard de Jéhovah Dieu. Ils ont besoin d’une réconciliation avec Dieu, s’ils désirent cesser d’être des “ enfants de la colère ” voués à la destruction dans la proche “ guerre du grand Jour du Dieu tout-puissant ”. Il leur faut suivre cette exhortation de l’apôtre Paul et de Timothée, son compagnon missionnaire : “ Tout cela vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ (...) il a mis en nous la parole de la réconciliation. Nous faisons donc les fonctions d’ambassadeurs pour Christ, comme si Dieu exhortait par nous ; nous vous en supplions au nom de Christ : Soyez réconciliés avec Dieu. ” — II Cor. 5:18-20.
14. Que signifiait autrefois l’envoi d’ambassadeurs ? Pourquoi les conditions de Celui qui envoya Paul et Timothée sont-elles peu communes ?
14 Aux jours de Paul et de Timothée, quand on envoyait des ambassadeurs, cela signifiait non pas des relations pacifiques entre pays ou gouvernements mais les hostilités. Les ambassadeurs étaient envoyés vers ceux qui étaient hostiles pour essayer de rétablir des rapports de paix. Dans le cas de Paul et de Timothée, cependant, ce n’est pas le côté le plus faible qui envoie les ambassadeurs. C’est le Dieu tout-puissant, Jéhovah, qui les envoie. Par là il montre sa miséricorde afin de sauver de la destruction tous ceux qui se réconcilient avec lui. Comme Dieu est incontestablement le plus fort, c’est Lui qui rend possible des relations de paix avec sa personne. Dans Ésaïe 45:7 (NW) il est dit : “ Faire la paix et créer la calamité, moi, Jéhovah, je fais toutes ces choses. ” C’est lui qui dicte par conséquent les conditions de paix. Ce n’est pas nous qui les posons. Cependant ces conditions ne sont pas difficiles mais miséricordieuses et possibles. Il est de notre plus grand intérêt de les accepter avec gratitude.
COMMENT LA RECHERCHER
15, 16. a) En recherchant la paix avec Lui, comment montrons-nous notre foi et notre sincérité et par qui passe le chemin de la paix ? b) Comment les Juifs selon la chair ont-ils cherché à paraître justes devant Dieu mais de quoi ont-ils besoin pour leurs péchés ?
15 Que sont ses conditions ? En tant qu’“ enfants de la colère ”, comment pouvons-nous rechercher la paix avec Jéhovah Dieu ? Ses conditions de paix sont explicitement énoncées dans sa Parole écrite, les saintes Écritures, la Bible. En recherchant la paix avec Dieu, nous prenons la bonne voie et nous montrons notre foi et notre sincérité en étudiant la Bible entière, non seulement les anciennes Écritures hébraïques, que possédaient Jésus et ses apôtres mais encore les Écritures grecques chrétiennes. La Parole de Dieu dit explicitement qu’il n’y a qu’un seul chemin de la réconciliation ou de l’amitié avec Dieu. Ce chemin passe par son Fils céleste Jésus-Christ. Jéhovah a envoyé son Fils sur la terre, parmi la nation d’Israël. Son Fils naquit miraculeusement d’une vierge juive. Il naquit donc Juif ou Israélite. Pendant trois ans et demi, ou de l’an 29 à l’an 33, il annonça le royaume de Dieu exclusivement aux Israélites, en public et en privé. Les Israélites pécheurs cherchaient depuis longtemps à se dégager de la sentence de mort en s’efforçant de garder la Loi que Dieu avait donnée à la seule nation juive. Mais en raison de la perfection de la Loi, ils ne purent l’observer.
16 La loi de Dieu donnée par l’entremise du prophète Moïse ne rendit que plus manifeste leur condition de pécheurs. Elle les condamnait comme pécheurs. C’est pourquoi les Juifs devaient offrir annuellement des sacrifices d’animaux pour obtenir une purification symbolique de leurs péchés et se maintenir dans leurs relations d’alliance avec Jéhovah. Ils avaient besoin d’un sacrifice supérieur aux victimes animales. Ils avaient besoin d’un sacrifice humain parfait qui serait offert pour eux et pour toute l’humanité.
17. Comment fut-il pourvu au sacrifice requis ? Comment les Israélites furent-ils informés et comment acceptèrent-ils le message ?
17 Aucun homme, pas même dans la nation d’Israël, n’était parfait de corps et d’esprit et en état de s’offrir lui-même comme un sacrifice humain agréable. Dieu fut donc obligé d’envoyer son Fils céleste, de le laisser naître comme enfant humain parfait avec un Père céleste, de le laisser devenir homme parfait comme Adam au jardin d’Éden et de le laisser s’offrir lui-même comme le sacrifice humain parfait requis. Avant de mourir en sacrifice pour les péchés de tous les hommes, Jésus-Christ, les douze apôtres et soixante-dix autres évangélistes prêchèrent aux Israélites en Palestine. Ainsi les Israélites ne furent pas laissés dans l’ignorance quant au chemin qui leur permettrait d’entrer dans une paix éternelle avec Dieu. Il est écrit : “ Il a envoyé la parole aux fils d’Israël, en leur annonçant la paix par Jésus-Christ, qui est le Seigneur de tous. ” (Actes 10:36). Sur les millions de Juifs sous la loi de Dieu donnée par l’intermédiaire de Moïse, seul un reste accepta la bonne nouvelle et se mit en paix avec Dieu par Jésus-Christ. Les autres Juifs essayèrent de se justifier devant Dieu en tâchant d’accomplir la loi de Dieu donnée par Moïse avec ses sacrifices d’animaux sans efficacité, inférieurs au sacrifice humain.
18. Comment Dieu montra-t-il que c’était lui qui établissait les conditions de la paix avec Dieu ? Comment a-t-il été appelé ?
18 Dieu est Celui qui créa les conditions ou moyens de faire la paix avec lui. Cela est révélé par le fait qu’il envoya son Fils unique du ciel comme sacrifice humain parfait. “ Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. ” (Jean 3:16). Non seulement Dieu envoya son Fils sur la terre et permit aux ennemis de le mettre à mort, mais il fit aussi en sorte que la valeur de ce sacrifice lui fût présentée au ciel en faveur des hommes qui désirent la paix avec Dieu. Comment fit-il cela ? Par sa toute-puissance, il ressuscita Jésus-Christ d’entre les morts comme fils spirituel, céleste, et le fit revenir au ciel. Avec la valeur du sang de son sacrifice, Jésus put paraître en la présence de Dieu afin qu’une nouvelle alliance de paix fût faite. En prenant une telle disposition de paix avec l’humanité, Jéhovah est le Dieu de paix. Sous ce rapport particulier il est appelé le “ Dieu de paix, qui a ramené d’entre les morts le grand pasteur des brebis, par le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus ”. — Héb. 13:20.
19. En recherchant la paix, de quoi avons-nous besoin pour nous guider ?
19 On comprend pourquoi, en recherchant la paix, il est nécessaire d’acquérir la connaissance, une connaissance exacte non seulement de Jéhovah Dieu mais aussi de son Fils Jésus-Christ qui s’est offert en sacrifice. Dans leurs trente-neuf livres de la Bible hébraïque, les Juifs peuvent au plus acquérir une connaissance partielle. Elle est insuffisante. La connaissance complémentaire des vingt-sept livres des Écritures grecques chrétiennes, écrits par des disciples juifs de Jésus-Christ, est également nécessaire pour compléter notre connaissance et notre compréhension et la rendre exacte. Si nous n’avons pas la connaissance exacte, qui comprend la connaissance non seulement de Dieu mais encore de Jésus-Christ, nous n’obtiendrons pas la paix recherchée. C’est pourquoi Pierre, écrivain biblique inspiré, en exprimant sa prière pour les chercheurs de paix à qui il écrivit sa première lettre, déclara : “ Que la grâce et la paix vous soient multipliées (comment ?) par la connaissance (de qui ?) de Dieu et de Jésus notre Seigneur ! Comme sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et par sa vertu. ” — II Pierre 1:2, 3.
20. Pour connaître la paix avec Dieu, que nous faut-il accepter avec foi ?
20 Quel que soient nos efforts, on ne trouvera jamais la paix avec Dieu sans connaissance exacte sur Jésus-Christ et sans l’acceptation du sacrifice pour les péchés que Dieu a fourni en la personne de son Fils. Du fait de leur connaissance partielle, les Juifs essaient d’arriver à la justice devant Dieu sans la purification des péchés que procure le sang du sacrifice de Jésus. Au lieu de nous appuyer sur nos œuvres de justice selon la Loi donnée aux Juifs par Moïse, il faut croire au sacrifice purificateur de Jésus-Christ. Sinon on ne connaîtra pas la paix avec Dieu.
21. a) Par suite de leur justification, que connaissent les chrétiens ? b) Comment Dieu annonça-t-il la nécessité du sacrifice du Christ et que produit notre espérance en Jésus ?
21 C’est pourquoi l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens auxquels la justice avait été imputée en raison de leur foi au Fils de Dieu : “ Étant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ (...) À plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère. ” (Rom. 5:1, 9). Le sacrifice du Christ est absolument nécessaire pour faire la paix avec Dieu et échapper à sa colère. Des années auparavant, le prophète Ésaïe avait prophétisé au sujet du sacrifice de Jésus : “ Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités ; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris. ” (És. 53:5). La paix avec Dieu procure la joie. Mais Dieu ne nous remplira de cette paix que si nous croyons au Fils qu’il a châtié pour notre paix. Il est écrit : “ Les nations espéreront en lui. Que le Dieu de l’espérance vous remplisse de toute joie et de toute paix dans la foi, pour que vous abondiez en espérance, par la puissance du saint esprit. Que le Dieu de paix soit avec vous tous ! ” (Rom. 15:12, 13, 33). Si Dieu est avec nous, nous connaîtrons une abondance de paix.
22. Pourquoi est-ce en vain que les Juifs s’appuient sur la circoncision de la chair ?
22 Les Juifs selon la chair s’appuient sur la circoncision comme signe de justice. Ils ne connaîtront jamais la paix avec Jéhovah, qui fut autrefois le Dieu de l’Israël selon la chair. La circoncision charnelle n’est pas ce qui compte aujourd’hui auprès de Dieu. Ce qui compte, c’est de se conduire selon les principes d’une nouvelle personnalité chrétienne, d’une nouvelle créature spirituelle dont Jésus-Christ est le chef. Voilà ce qui aura pour résultat la paix avec le Dieu de l’Israël spirituel. Notre cœur doit être circoncis ou purifié pour la justice. Le converti juif Paul ne s’appuya plus avec fierté sur la circoncision de la chair en tant que Juif naturel ; il écrivit à ceux qui croyaient en Jésus-Christ : “ Car ce n’est rien que d’être circoncis ou incirconcis ; ce qui est quelque chose, c’est d’être une nouvelle créature. Paix et miséricorde sur ceux qui suivront cette règle et sur l’Israël de Dieu ! ” — Gal. 6:15, 16 ; Phil. 4:9 ; Gal. 5:25 ; II Cor. 5:17.
LA “ GRANDE FOULE ” DES CHERCHEURS DE PAIX
23. En accord avec Ésaïe 27:1-5, comment les Israélites spirituels ont-ils fait la paix avec Dieu ? Depuis 1935 notamment, qui les suit dans cette voie ?
23 À notre époque où Jéhovah Dieu va tuer le grand Léviathan symbolique (l’organisation visible du Diable) et où il sauvegardera sa vigne spirituelle (son organisation visible sur la terre), Dieu donne ce conseil à toute personne qui désire connaître la protection et la préservation : “ Qu’on (...) me prenne pour refuge, qu’on (...) fasse la paix avec moi, qu’on (...) fasse la paix avec moi. ” (Ésaïe 27:1-5). Les croyants qui composent la vigne spirituelle de Jéhovah, l’Israël spirituel de Dieu, ont fait la paix avec Dieu en sortant du Léviathan, de l’organisation du Diable. Il y a quelques années, cependant, en particulier depuis 1935, des centaines de milliers de personnes qui ne sont pas membres de l’Israël de Dieu ont écouté le conseil de Dieu. Elles ont suivi le reste de l’Israël spirituel en sortant de la mer de l’humanité où opère le Léviathan et elles ont fait la paix avec Dieu par le sang de Jésus-Christ, l’Agneau de Dieu. Dans Apocalypse 7:9, 10 elles sont représentées comme une grande foule de toute nation, de toute tribu et de toute langue et elles attribuent leur salut à Dieu et à son Fils Jésus-Christ, disant : “ Le salut est à notre Dieu, qui est assis sur le trône, et à l’agneau. ”
24. Comment le passage d’Apocalypse 7:14-17 décrit-il la façon dont ils entrent dans la paix ?
24 Parce que les membres de cette foule non dénombrée cherchent la paix avec Dieu et peuvent se tenir devant lui en personnes pures grâce à leur foi au sang purificateur de Jésus-Christ, Apocalypse 7:14-17 décrit comment ils sont entrés dans cette condition de paix : “ Ils ont lavé leurs robes, et ils les ont blanchies dans le sang de l’agneau. C’est pour cela qu’ils sont devant le trône de Dieu, et le servent jour et nuit dans son temple. Celui (Dieu) qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux ; ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l’agneau (Jésus-Christ) qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie, et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux. ”
25. Par quelle personne de l’ancienne ville de Jéricho fut préfigurée cette “ grande foule ” et sous quels rapports ?
25 Cette “ grande foule ” fut préfigurée autrefois par la femme cananéenne Rahab aux jours de Josué, le successeur de Moïse. La ville de Rahab était Jéricho ; cette cité cananéenne était vouée à la destruction avec tous ses habitants. Rahab et sa famille échappèrent à la destruction quand Jéhovah fit tomber les murailles de la ville et que les hommes d’Israël, qui avaient fait le tour de Jéricho pendant sept jours, pénétrèrent dans la cité et exterminèrent sa population corrompue. Comment cela ? Parce qu’elle avait fait la paix avec le Dieu d’Israël. Rahab ne livra pas les deux espions que Josué avait envoyés dans la ville et qui trouvèrent à se loger dans son auberge (Josué 2:1-21 ; 6:1-25). À ce sujet les Écritures grecques chrétiennes disent : “ C’est par la foi qu’ils firent tomber les murs de Jéricho, dont ils firent le tour sept jours de suite. C’est par la foi que Rahab la courtisane fit aux espions un accueil pacifique. ” — Héb. 11:30, 31, Li.
26. Par les hommes de quelle ville de Canaan fut préfigurée la “ grande foule ” et à quel égard ?
26 Cette même “ grande foule ” de survivants de la future “ guerre du grand Jour du Dieu tout-puissant ” fut également préfigurée par les hommes de la ville de Gabaon. Cette ville du pays de Canaan était elle aussi vouée à la destruction par les armées israélites sous les ordres de Josué. Les Grecs prononçaient “ Jésus ” le nom de Josué ; et, en fait, Josué fut une figure prophétique de Jésus-Christ qui est devenu le principal exécuteur du jugement divin (Actes 7:45 ; Héb. 4:8). Or la ville de Gabaon et trois autres cités voisines échappèrent à la destruction que Josué effectua dans les autres villes de Canaan. Comment cela ? Il s’agissait de nouveau ici de faire la paix avec Dieu avant l’arrivée des exécuteurs de son jugement. Quelque temps avant l’approche de Josué et de ses soldats, les Gabaonites envoyèrent sous un déguisement leurs ambassadeurs au camp de Josué et demandèrent la paix avec Jéhovah et son peuple. Ils promirent de se rendre sans condition à Lui par Josué.
27. Comme ces hommes d’autrefois, quel résultat obtiendra la “ grande foule ” des chercheurs de paix ?
27 Quel fut le résultat ? La Bible dit : “ Josué fit la paix avec eux, et conclut une alliance par laquelle il devait leur laisser la vie, et les chefs de l’assemblée (d’Israël) le leur jurèrent. ” Comme ces anciens Gabaonites non israélites, la “ grande foule ” des chercheurs de paix font leur soumission en se vouant entièrement à Jéhovah par Jésus-Christ, cela avant le déchaînement d’Harmaguédon. C’est pourquoi le grand Josué, Jésus-Christ, les protégera de la destruction dans cette guerre universelle. Comme le reste des Israélites spirituels, cette grande foule aime la vie. Elle désire voir une éternité de jours heureux sous le royaume de Dieu. C’est pourquoi elle suit aujourd’hui le conseil de David et de Pierre sur la paix.
[Notes]
a Comme l’indique en bas de page une note relative à I Pierre 3:8-12 dans la New World Translation of the Christian Greek Scriptures, neuf traductions hébraïques des Écritures grecques chrétiennes portent ici “ Jéhovah ” ou “ Yahweh ” parce que l’apôtre Pierre cite ici les paroles hébraïques de David, qui contiennent le nom du Dieu Tout-Puissant.
b Comme l’indique en bas de page une note relative à I Pierre 3:8-12 dans la New World Translation of the Christian Greek Scriptures, neuf traductions hébraïques des Écritures grecques chrétiennes portent ici “ Jéhovah ” ou “ Yahweh ” parce que l’apôtre Pierre cite ici les paroles hébraïques de David, qui contiennent le nom du Dieu tout-puissant.