Comptes rendus extraits de l’Annuaire 1960 des Témoins de Jéhovah
BELGIQUE
Maximum de proclamateurs : 6 042 Population : 8 989 000
Taux : 1 pour 1 487
Les témoins de Jéhovah de Belgique, comme tous ceux qui font partie du peuple de Dieu dans le monde entier, ont gardé à l’esprit le bon texte contenu dans Apocalypse 16:15 : “ Heureux celui qui se tient éveillé et garde ses vêtements de dessus ” (NW). En effet, celui qui reste éveillé et qui continue dans le service de Jéhovah est heureux, et les frères de Belgique en ont fait l’expérience au cours de l’année écoulée. Plus de temps a été consacré à la prédication de la bonne nouvelle que jamais auparavant, et aussi plus de personnes l’ont prêchée, à la joie des personnes de bonne volonté de Belgique. Nos frères belges sont heureux d’avoir atteint un nouveau maximum de 6 042 proclamateurs en avril. Le serviteur de filiale nous transmet quelques expériences faites par ceux qui ont participé à cette œuvre.
Avez-vous jamais essayé de faire des visites complémentaires et d’introduire une étude, un dimanche soir ? Rien de plus facile ! Essayez, et commencez l’étude par la brochure “ Cette bonne nouvelle du royaume ”. La femme d’un serviteur de circuit se présenta au domicile d’une dame qui lui demanda de revenir quand le mari serait à la maison. Celui-ci n’étant à la maison que le dimanche soir, la sœur se fit accompagner par son mari pour la visite complémentaire. Après avoir donné le sermon et avoir répondu à quelques questions du maître de maison, ils purent conclure deux abonnements et introduire une étude biblique à domicile à l’aide de la brochure “ Cette bonne nouvelle du royaume ”. Quatre mois plus tard, en revisitant l’assemblée, le serviteur de circuit et sa femme furent heureux de voir que l’étude avançait très bien. Ils prirent des dispositions avec ces personnes de bonne volonté, pour les emmener dans le champ pendant la semaine, ce qui fut fait. Depuis lors, ces deux personnes sont des proclamateurs réguliers.
Parfois, il n’est pas possible de commencer l’étude à la première visite complémentaire ; cela dépend des circonstances. Cependant, si le proclamateur a préparé de bons sermons pour visites complémentaires, il finira par trouver le moyen d’introduire l’étude, pour autant qu’il persévère. Un pionnier spécial relata cette expérience intéressante qui montre comment la préparation convenable et la persévérance dans les visites complémentaires peuvent produire des résultats : “ Un jour, en faisant une visite complémentaire, ma femme et moi employâmes le sermon que nous avions préparé selon les suggestions contenues dans Notre ministère du Royaume. Nous obtînmes un abonnement à La Tour de Garde auprès d’une dame de bonne volonté qui écouta attentivement notre sermon. Tout en s’occupant de son bébé, la dame prit plaisir au sermon. Nous fîmes une visite complémentaire en lui apportant le numéro suivant de son abonnement. [Les numéros d’abonnement sont distribués par les proclamateurs de ce pays, à cause de l’interdiction qui frappe le transport des périodiques par la poste.] Nous lui présentâmes un autre sermon de visite complémentaire, dans l’espoir de prendre des dispositions pour une étude ou pour l’introduire immédiatement. Cependant, son intérêt semblait quelque peu refroidi ; nous ne pûmes donc pas commencer l’étude. Lorsque nous lui apportâmes le numéro suivant du périodique, nous nous demandions, en nous approchant de la maison, si nous allions lui donner un nouveau sermon ou non ; la dame avait montré si peu d’intérêt la fois d’avant. Nous décidâmes de lui remettre le périodique et de nous en aller aussitôt — le sermon serait pour la fois d’après. Quand nous arrivâmes devant la porte, celle-ci s’ouvrit, et la dame nous pria d’entrer et d’attendre une minute, car elle était en train de donner à manger à son bébé. Pendant qu’elle s’occupait de lui, nous attendîmes en gardant poliment le silence. Tout à coup, elle dit : “ Ne dites-vous rien, aujourd’hui ? Vous pouvez commencer, vous savez. Je vous écoute ! ” Elle attendait notre sermon ! Depuis ce jour-là, l’étude se poursuit et le mari y assiste également. ”
Dans certaines régions où habitent des catholiques fanatiques, il est rare de placer des écrits. Si le ministre veut produire des fruits en tant que ministre de Jéhovah, il doit patiemment rendre visite à chaque personne qui a montré de l’intérêt, de façon que pas la moindre semence ne soit oubliée. Combien de visites pensez-vous qu’il faille faire avant d’abandonner la partie ? La réponse fournie par l’expérience ci-dessous montrera qu’il ne faut pas abandonner trop facilement mais continuer de faire des visites complémentaires avec patience et amour. “ Pendant que j’étais pionnier de vacances, je fis une visite complémentaire à une trentaine de kilomètres de chez moi. Un monsieur, qui réparait des montres, accepta le livre C’est ici la vie éternelle ! Quoiqu’il eût accepté le livre, il n’était pas très enthousiaste et se contentait de m’écouter chaque fois que je lui rendais visite. Je fis ainsi plusieurs visites. Un jour, ce monsieur surprit son fils cadet en train de gribouiller ce livre. Il l’enleva des mains de son fils et se mit à le lire. Immédiatement après, il s’assit au volant de sa voiture et fit une quarantaine de kilomètres jusqu’au village où j’habite. Après avoir cherché pendant une heure dans le village — il demandait après la famille “ qui s’occupe de Jéhovah ” — il trouva ma maison. Il posa beaucoup de questions, ce soir-là. Après une discussion de près de quatre heures, il rentra chez lui, heureux d’avoir trouvé la vérité. Je commençai une étude biblique, et puisque toute sa famille s’opposa à la vérité, il vint régulièrement chez moi pour son étude. Maintenant, il est baptisé et participe régulièrement au ministère. ”
Vous servez-vous de tracts dans votre activité ministérielle ? Ils accomplissent un magnifique travail ! Une sœur nous écrit : “ Un jour, en proclamant de maison en maison, je rencontrai une dame qui me dit : “ Je ne veux pas entendre parler des témoins de Jéhovah ; je ne veux pas de leurs périodiques. Néanmoins, je réfléchirai à ce que vous m’avez dit. ” Je lui dis qu’elle oublierait notre conversation ; c’est pourquoi je lui offris un tract sur le monde nouveau, tract qu’elle accepta. Quelque temps plus tard, je lui rendis visite. Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu’elle me demanda les deux périodiques ! Le tract l’avait complètement fait changer d’idée. Un mois plus tard, elle s’abonna à Réveillez-vous ! et continua de lire La Tour de Garde. Je lui laissai aussi un livre, et je pus commencer une étude biblique à domicile. ”
CONGO BELGE
Maximum de proclamateurs : 1 162 Population : 12 660 000
Taux : 1 pour 10 900
Au cours de l’année écoulée, l’œuvre a fait de merveilleux progrès au Congo belge. Malgré les difficultés qui règnent dans ce pays et le fait que l’œuvre — à proprement parler — continue sous l’interdiction, les frères ont pu s’assembler régulièrement dans les Salles du Royaume.
Un événement remarquable se produisit lors de la Commémoration, dans la ville de Léopoldville, la capitale. Les six unités de cette ville prirent des dispositions pour se réunir ensemble à l’occasion de la conférence publique, le dimanche, et les frères eurent la satisfaction de compter une assistance de 1 417 auditeurs. Voici ce que l’un des serviteurs d’unité nous écrivit à ce moment-là : “ Nous étions très heureux, parce que c’était la première fois que nous tentions une telle expérience ; les anges de Jéhovah avaient dressé leur camp autour de nous. ” L’assemblée fut même relatée par la presse locale, ce qui fit une bonne publicité pour les frères.
Un jeune témoin de Jéhovah montra du zèle pour la vérité en rassemblant ses camarades d’école pendant la récréation, pour leur parler du Royaume. Quelques élèves s’opposèrent à lui en l’appelant d’un air moqueur “ prophète ”, sans arriver pour autant à le faire taire. Un jour, l’un des élèves parla au maître de ce jeune témoin. Le maître fut surpris d’entendre l’expression “ témoins de Jéhovah ” ; il voulut savoir ce que cela signifiait et qui était Jéhovah. Le jeune frère fut heureux de saisir l’occasion de donner un nouveau témoignage. Ce maître fut tellement impressionné qu’il appela un autre maître pour qu’il écoutât ; il expliqua par la suite à son collègue que c’était le seul élève de sa classe qui obtenait les meilleures notes de conduite. Du reste, le maître demanda des écrits au frère, car il voulait les étudier à la maison.
L’un des frères nous fit parvenir cette expérience : “ Un pasteur africain d’une religion protestante accepta la vérité. Cependant, avant de recevoir le témoignage, il avait déjà commencé la construction d’un temple, dans son village. Sur un bateau de rivière, il avait chargé trente-huit sacs de ciment et cinquante-deux plaques de tôle ondulée, pour les faire transporter dans son village. Avant l’arrivée du matériel au village, il avait envoyé une lettre aux villageois pour leur annoncer que le temple ne serait pas édifié parce que le pasteur avait maintenant trouvé le vrai Dieu. Sa lettre fut lue dans tous les temples de l’endroit comme un message d’évangile. Dans ce village et ceux des environs, il y a, actuellement, plus de 160 personnes qui ne sont plus membres de cette religion-là. Elles attendent l’arrivée de ce nouveau frère, pour qu’il leur parle de la vérité. Au moment où cette lettre fut écrite, ce frère était en route vers son village afin d’expliquer la volonté de Jéhovah, Ses desseins et Son Royaume. Voilà pourquoi nous avons besoin de volontaires qui aillent servir là où le besoin est grand. ”
SUISSE
Maximum de proclamateurs : 4 844 Population : 5 117 000
Taux : 1 pour 1 056
Une autre année de service bénie est passée, et maintenant les yeux se tournent vers l’avenir. Mais avant d’entrer dans la nouvelle année, le serviteur de filiale de la Suisse nous envoie quelques expériences très intéressantes sur ce qui s’est passé dans ce petit pays-là. Ce fut l’apôtre Paul qui dit : “ Il est manifeste que vous êtes une lettre de Christ écrite par notre ministère, non pas avec de l’encre, mais avec l’esprit du Dieu vivant, non pas sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs. ” (II Cor. 3:3, Sy). Par la prédication, nous montrons que les personnes de bonne volonté sont notre lettre, et nous avons, à ce sujet, une expérience très intéressante d’un frère qui parla et alla jusqu’au bout, demandant à autrui de l’aider à produire cette “ lettre ”. Lisons l’expérience suivante :
Il est nécessaire de s’assurer que les personnes intéressées, à qui nous avons parlé de la vérité, soient visitées par d’autres frères, si nous ne pouvons pas nous en occuper nous-mêmes. Un frère, en Suisse, étant médecin, fut consulté par une patiente venue d’Angleterre. Après avoir conseillé la dame sur le plan médical, le frère changea de sujet et lui donna un témoignage approfondi de la vérité. Elle n’en avait jamais entendu parler auparavant, mais elle semblait montrer quelque intérêt. Elle retourna en Angleterre, et le frère écrivit à la filiale pour faire visiter cette personne par un proclamateur capable. Chose qui fut faite. Quelque temps après, le frère suisse reçut une lettre de cette dame disant qu’elle n’avait pas l’intention d’accepter cette religion, et que pourtant elle n’arrivait pas à la chasser de son esprit. Dans une seconde lettre, elle posa plusieurs questions. Entre-temps, un proclamateur anglais étudiait diligemment avec elle. Un temps considérable s’écoula, et puis le frère reçut une nouvelle lettre de cette dame, s’excusant de n’avoir pas écrit plus tôt ; mais puisque les témoins de Jéhovah sont tellement absorbés par leurs activités théocratiques, elle n’avait pas trouvé le temps de lui écrire plus tôt ! En effet, ses études l’avaient conduite jusqu’au don de sa personne, et à l’occasion d’une assemblée de district, en Grande-Bretagne, elle avait été baptisée.
Ne soyez pas honteux de rendre témoignage de la vérité, jeunes ministres ! Telle est la conclusion qui s’impose par l’expérience suivante faite par une jeune écolière. Une classe d’école partit pour un mois de vacances, dans les montagnes. L’une des jeunes filles est témoin de Jéhovah. En partant, elle s’interrogeait sur les possibilités de proclamer un peu pendant les vacances. De toute manière, elle emporterait sa Bible. Après six heures de voyage, la classe arriva à destination ; toutes étaient fatiguées et heureuses d’aller au lit. Dans la chambre à coucher, l’une des jeunes filles sortit une Bible et un livre religieux et pria cette jeune sœur de lire un passage biblique, voyant que la sœur savait mieux lire. Il s’ensuivit une discussion intéressante à laquelle vinrent se joindre d’autres jeunes filles. Elles posèrent de nombreuses questions, et notre jeune sœur-témoin était surprise de rencontrer autant d’intérêt pour la Bible parmi ses camarades de classe. Étant donné qu’il fallait répondre à tant de questions, une seule soirée ne pouvait suffire. Les discussions continuèrent donc au cours des soirées suivantes. Les institutrices s’aperçurent de ce qui se passait et furent étonnées de voir que leurs élèves discutaient de la Bible. Dès lors, cette chambre s’appelait la “ chambre pieuse ”. Au cours d’une excursion, l’une des jeunes filles marcha, pendant trois heures, à côté de la jeune sœur pour lui poser une question après l’autre. Finalement, elle promit d’assister à l’une des réunions des témoins de Jéhovah, pour voir comment ils sont formés dans leur ministère. Qui sait s’il n’y a pas l’une des autres brebis du Seigneur parmi ces enfants, brebis qu’il veut faire entrer dans sa bergerie en temps voulu !
Nombreux sont ceux qui ont appris la vérité par un contact accidentel avec les témoins de Jéhovah ! Aussi le témoignage accidentel ne devrait-il pas être négligé. L’expérience suivante illustrera bien ce fait. Dans un salon de coiffure, une sœur remit un exemplaire de La Tour de Garde, en hongrois, à l’une de ses clientes qui l’accepta, l’emporta chez elle et le mit de côté. Lorsque son mari rentra, il remarqua ce périodique et dit : “ Comment ! un périodique hongrois ? ” Il le prit et le lut tout d’une traite. Cela suscita la curiosité de sa femme. Elle lut aussi le périodique qui se trouvait être le numéro spécial d’avril. Tous deux s’intéressaient alors tellement à ce qu’ils venaient de lire que cette dame retourna, quelques jours plus tard, au salon de coiffure, pour voir si elle pouvait obtenir d’autres numéros de La Tour de Garde. Elle déclara qu’ils étaient très déçus de l’Église catholique. La sœur ne sachant pas le hongrois, elle téléphona à un frère qui le connaît et le mit en contact avec ces réfugiés hongrois avides de vérité.
Le frère leur rendit visite et en retira une grande joie. Il lui fallut répondre à une question après l’autre. Ils voulaient tout savoir, et ils étaient heureux comme des enfants. Quand la femme devait sortir un instant pour s’occuper de l’enfant, elle disait : “ Ne continuez pas, s’il vous plaît, avant que je ne sois revenue, pour que je ne perde rien. ” Ils commandèrent tous les écrits disponibles en hongrois ainsi qu’une Bible. Ils saisirent aussi l’occasion d’assister à la conférence publique, lors de l’assemblée de district à Berne. Maintenant, une étude est en bonne voie de progrès. Voilà combien le témoignage accidentel est profitable, surtout avec les périodiques !