Communiquez l’encouragement à autrui
1. Pourquoi le chrétien est-il obligé de donner des encouragements à autrui, et quels bons exemples peut-on citer à cet égard ?
TOUT le monde a des occasions d’encourager ses semblables, et combien ces derniers en sont reconnaissants ! Plus que quiconque, Jéhovah est une Source d’encouragements. Il pardonne nos manquements, il fortifie notre espérance et il nous donne la force dont nous avons besoin pour supporter les épreuves et accomplir le travail qui reste à faire. De même, son Fils Jésus-Christ encouragea ceux dont le cœur était bon. Il fit preuve de compassion envers les malades et les affligés. Il montra le bon exemple à ses disciples en travaillant étroitement avec eux pour annoncer la bonne nouvelle, et il alla jusqu’à sacrifier sa vie en leur faveur (Jean 15:13). À leur tour, les apôtres comprirent que l’accomplissement de leur mission exigeait non seulement l’efficacité dans la prédication mais encore la nécessité de donner avec amour des encouragements à leurs compagnons de service. Ils s’acquittèrent de ce devoir en écrivant des lettres édifiantes, en visitant les frères et en prononçant devant les congrégations des discours encourageants (I Pierre 5:12 ; Héb. 13:22 ; Actes 11:23 ; 20:2). Quels exemples excellents à suivre ! Et nous sommes obligés de les suivre, car les Écritures nous engagent à imiter Dieu, à marcher sur les traces de son Fils et à devenir des imitateurs des apôtres tout comme ces derniers l’étaient du Christ. Il s’ensuit que nous nous trouvons dans l’obligation de nous encourager mutuellement. — Éph. 5:1 ; I Pierre 2:21 ; I Cor. 11:1.
2. Quelles pratiques décourageantes sont courantes dans le monde aujourd’hui, et pourquoi ?
2 Pourtant, dans le monde qui nous entoure, les hommes sont plutôt portés à s’entre-déchirer et à se mettre en valeur en condamnant la conduite et les pratiques des autres. Ils font tomber leurs collègues pour les éliminer de la course. Le plus souvent, les ouvriers ne reçoivent aucune parole d’approbation, même quand ils ont bien travaillé, mais il suffit qu’ils fassent une erreur pour qu’ils soient convoqués sur-le-champ devant le patron. Les ménagères aussi deviennent découragées lorsque leurs maris considèrent tous leurs efforts comme une chose normale. Un tel esprit, qu’il soit manifesté dans le foyer ou dans le monde des affaires, enlève au travail tout plaisir, et c’est ainsi que les gens deviennent découragés, déprimés et abandonnés. Voilà qui explique les rapports selon lesquels tous les jours plus de dix mille personnes se suicident dans le monde. Quelle façon honteuse et égoïste de traiter le prochain, que ce soit consciemment ou par indifférence ! Qu’est-ce qui ne va pas ? Qu’est-ce qui manque ? L’encouragement ! C’est vrai, mais pourquoi ? Parce que les encouragements sont fondés sur l’amour et nous vivons dans un monde dépourvu d’amour. Jadis, il fut prédit que dans ces derniers jours, où nous sommes, les hommes seraient “ amis d’eux-mêmes ” et que dans leurs relations avec autrui ils seraient “ ingrats, déloyaux, sans affection naturelle ”. — II Tim. 3:1-3, NW.
PENSEZ À DONNER
3, 4. Que devrions-nous faire lorsqu’on ne nous encourage pas ?
3 Il va de soi que nous ne recevrons pas des encouragements de tous ceux que nous rencontrerons. Certains seront tellement préoccupés de leur personne qu’ils ne saisiront pas les occasions de manifester la bonté. D’autres n’hésiteront pas à faire souffrir leurs semblables. Mais si ces personnes manquent d’égards envers nous, devrions-nous nous conformer à leur image dépourvue d’amour ? Ce serait insensé de notre part ! Ce ne sont pas les hommes égoïstes mais le Christ que nous devons suivre comme exemple. Quand on le maltraitait, il ne rendait pas la pareille. Même lorsque ses propres disciples, ses compagnons d’adoration qu’il avait enseignés et encouragés, l’abandonnèrent, les dénonça-t-il et renonça-t-il ? Non. Il savait que l’essentiel était d’accomplir la volonté de son Père céleste, aussi s’en remit-il à lui.
4 Jésus nous conseilla de penser plutôt à donner qu’à recevoir. Il affirma : “ Il y a plus de bonheur à donner qu’il y en a à recevoir. ” (Actes 20:35, NW). Ce principe est vrai dans bien des domaines, y compris celui de l’encouragement. Si nous nous inquiétons outre mesure parce que d’autres personnes ne nous donnent pas tout l’encouragement que nous attendons d’elles, nous allons vite nous décourager. Ne serait-il pas préférable de guetter les occasions de donner des encouragements à autrui et de regarder l’encouragement reçu des autres comme une récompense supplémentaire ? N’oublions pas que souvent ceux qui laissent passer les occasions de donner des encouragements aux autres, le font parce qu’ils sont déprimés et qu’ils ont eux-mêmes besoin d’encouragement. Au lieu de nous laisser décourager et d’être déçus, pourquoi ne pas faire preuve de compassion et fortifier même ceux qui nous déçoivent ? Certes, nous sommes heureux de recevoir un encouragement, mais nous obtenons plus de bonheur encore lorsque nous encourageons autrui.
5. Citez quelques moyens de donner de l’encouragement.
5 Il existe bien des manières de communiquer l’encouragement. Un travailleur peut être grandement encouragé par quelques paroles sincères de félicitation. Un mot chaleureux de reconnaissance pour un acte de bonté ou un service rendu incitera celui qui l’a fait à continuer d’agir de la sorte et même à faire mieux encore. Souvent, une action bienveillante parle plus éloquemment que les paroles et remonte le moral de tous ceux qui en profitent. Une visite rendue chez ceux qui sont découragés ou solitaires, les encouragera, et si on leur communique quelque bonne nouvelle, ils en seront réjouis. Oui, même un sourire amical suffit pour réchauffer le cœur d’autrui. Mais on fera mieux encore si l’on communique l’espérance donnée dans la Parole de Dieu et que l’on exhorte les autres par la parole et par l’exemple afin de leur donner la force et le courage de faire ce qui est juste. Si nous pensons à donner des encouragements, nous serons surpris du nombre d’occasions qui se présenteront.
AU SEIN DE LA FAMILLE
6. À quel endroit devrions-nous commencer à prendre l’habitude d’encourager autrui, et pourquoi ?
6 Le foyer est un excellent endroit où l’on peut commencer à chercher des occasions de donner des encouragements. Si nous développons cette bonne habitude à la maison, nous serons naturellement portés à la pratiquer ailleurs. Bien entendu, l’amour est le fondement de l’encouragement, et cette qualité est aussi le ciment de l’édifice familial. À ce sujet, Paul écrivit aux Colossiens : “ Aussi, en tant qu’élus de Dieu, saints et aimés, revêtez-vous des tendres affections de compassion, de bonté, d’humilité d’esprit et de longanimité. Continuez de vous supporter les uns les autres et de vous pardonner librement l’un l’autre, si quelqu’un a un sujet de plainte contre l’autre. De même que Jéhovah vous a librement pardonné, faites pareillement. Mais, en plus de toutes ces choses, revêtez-vous de l’amour, qui est un parfait lien d’union. ” (Col. 3:12-14, NW). Ceux qui mettent en pratique ce conseil divin se fortifient mutuellement.
7, 8. Quelles occasions s’offrent à un mari d’encourager sa femme, et pourquoi est-il important qu’il le fasse ?
7 Il est bien naturel qu’un homme désire plaire à sa femme et que cette dernière ait souci de plaire à son mari (I Cor. 7:33, 34). C’est là une chose si importante qu’une carence à cet égard peut devenir une grande source de découragement. Si une femme travaille dur pour nettoyer la maison, préparer les repas pour toute la famille et s’ingénie autrement à plaire à son mari, et que celui-ci considère tous ses efforts comme une chose normale, elle peut se décourager. Le mari pourrait se dire : “ Pourquoi aurais-je besoin de la féliciter, puisqu’elle n’a fait que son devoir ? ” La Bible lui répond en ces termes : “ Ses fils se lèvent et la proclament heureuse ; son époux se lève et lui donne des éloges. Plusieurs filles se sont montrées vertueuses ; mais toi, tu les surpasses toutes. ” — Prov. 31:28, 29, AC.
8 Même quand il y a des manquements, on ne renforcera pas les liens de l’amour familial en donnant à ces faiblesses une importance exagérée. Portez-y remède s’il le faut, mais n’oubliez surtout pas d’exprimer votre reconnaissance pour le bon travail qui a été accompli. En manifestant votre approbation même pour les petites choses, vous communiquerez à votre femme la force qu’il lui faut pour persévérer et faire davantage et mieux à l’avenir. Même les accidents fournissent l’occasion de donner des encouragements. Le mari qui a bien saisi que lui et sa femme “ ne sont plus deux, mais une seule chair ”, ne va pas gronder sa femme et lui dire : “ Ne peux-tu pas faire attention ? ” Probablement l’accident l’a déjà contrariée. Pourquoi donc aggraver la situation ? Pourquoi ne pas ménager les sentiments de votre femme comme vous le faites pour vous-même ? Une parole aimable et un peu d’aide lui apporteront un encouragement véritable. C’est peu de chose, mais c’est là l’amour et l’amour est un parfait lien d’union. — Mat. 19:5, 6.
9. De quelles manières l’épouse chrétienne peut-elle édifier son mari ?
9 Rien que par son assiduité au travail, la bonne épouse édifie son mari. “ Le cœur de son mari a confiance en elle, et les profits ne lui feront pas défaut. Elle lui fait du bien, et non du mal, tous les jours de sa vie. (...) Elle surveille les sentiers de sa maison, et elle ne mange pas le pain d’oisiveté. ” (Prov. 31:11, 12, 27, AC). Une telle femme ne fait pas concurrence à son mari. Elle n’essaie pas de se soustraire à son autorité mais elle coopère avec lui et elle est heureuse de travailler sous sa direction. Elle regarde non seulement les intérêts immédiats de sa famille mais encore son bien-être éternel. C’est une “ femme qui craint Jéhovah ”. (Éph. 5:22, 23 ; Prov. 31:30, AC.) Grâce à cet état d’esprit, elle accorde le plus d’importance aux intérêts spirituels de sa famille. Quant aux choses matérielles, elle adopte l’attitude suivante : “ Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, nous serons satisfaits de ces choses. ” Ainsi, elle aide son mari à éviter les pièges du matérialisme et à se garder de l’anxiété qui vient quand on se charge d’obligations pécuniaires excessives qui peuvent entraver le service de Dieu (I Tim. 6:6-8, NW ; Mat. 13:22). En reléguant les autres choses à l’arrière-plan et en s’intéressant vivement aux choses spirituelles, elle peut encourager son mari à accorder à ces dernières toute l’attention qu’elles méritent de recevoir.
10. À quoi faut-il encourager les enfants à tendre leurs efforts, et pourquoi ?
10 Quelle source d’encouragement plus grande pourrait-on donner aux enfants que de leur apprendre à reconnaître la valeur des choses spirituelles ? S’ils ne sont pas bien instruits dans les principes divins, les anxiétés et les frustrations de la vie ne manqueront pas de les irriter et de les exaspérer (Col. 3:21 ; Éph. 6:4). Ils ne seront pas bénis si on leur apprend à rechercher les biens matériels et à consacrer toutes leurs forces à une activité commerciale. Quelle frustration que de passer toute une vie à construire dans un monde que Dieu va détruire à cause de sa méchanceté ! Combien plus profitable et combien plus encourageant il serait de consacrer sa vie au service de Dieu, si possible en tant que pionnier ou ministre à plein temps ! Comme le psalmiste le déclarait à Dieu : “ Mieux vaut un jour dans tes parvis que mille loin de toi ; je préfère me tenir sur le seuil de la maison de mon Dieu, plutôt que d’habiter sous les tentes des méchants. ” (Ps. 84:11, AC 84:10, NW). Encourager les enfants à poursuivre un tel but dans la vie, c’est faire preuve d’amour à leur égard. Naturellement, il faut aussi leur apprendre à communiquer l’encouragement à autrui.
11, 12. Les jeunes gens ont-ils l’occasion d’encourager leurs parents, si oui, comment ?
11 En effet, les jeunes gens peuvent, eux aussi, penser à donner. Ils ne devraient pas penser que tout le monde est aux petits soins pour eux. Ils doivent apprendre à témoigner leur reconnaissance pour le dur travail fourni par leurs parents, à écouter ceux-ci et à leur obéir, à travailler de bon cœur sous leur direction et, mieux encore, à s’offrir spontanément à les aider quand ils voient des tâches à accomplir. Par leur bonne conduite en dehors du foyer, les enfants peuvent se bénir eux-mêmes et être une source de bénédictions pour autrui. Les Écritures leur donnent ce sage conseil : “ Écoute ton père, lui qui t’a engendré, et ne méprise pas ta mère, quand elle est devenue vieille. (...) Le père du juste est dans l’allégresse, celui qui donne le jour à un sage en aura de la joie. Que ton père et ta mère se réjouissent ! Que celle qui t’a enfanté soit dans l’allégresse ! ” — Prov. 23:22-25, AC ; 10:1 ; 15:20 ; 19:13.
12 S’ils écoutent ce conseil, les enfants ne manqueront pas de témoigner leur reconnaissance de l’amour manifesté par leurs parents, même quand ces derniers seront devenus âgés. I Timothée 5:4, 8 (NW) nous conseille comme suit : “ Si une veuve a des enfants ou des petits-enfants, que ceux-ci apprennent d’abord à pratiquer le pieux dévouement dans leur propre maison et à donner sans cesse, à leurs parents et grands-parents, une juste compensation, car cela est agréable au regard de Dieu. (...) Assurément, si quelqu’un ne subvient pas aux besoins des siens, et surtout de ceux qui sont membres de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi. ” Quel encouragement pour les parents de constater que leurs enfants ne les ont pas oubliés simplement parce qu’ils sont devenus vieux !
LA RESPONSABILITÉ DES SURVEILLANTS
13. a) Pourquoi une responsabilité particulière incombe-t-elle aux surveillants pour ce qui est de donner des encouragements ? b) Sous ce rapport, citez des points qu’ils devraient prendre en considération.
13 Bien que tout le monde puisse être une source d’encouragement pour ses semblables, en dehors de nos compagnons les plus intimes et des membres de notre famille, ceux qui peuvent faire le plus pour nous encourager ou nous décourager sont les surveillants. Aussi sont-ils dans l’obligation d’être pleinement conscients des occasions qu’ils ont, voire des responsabilités qui leur incombent à cet égard. Ils peuvent apprendre beaucoup des grands surveillants, Jéhovah Dieu et Jésus-Christ. Par sa Parole de vérité, Jéhovah nous donne une espérance. Il nous édifie. Il n’exige pas de nous quelque chose qui dépasse nos capacités. Il se soucie de son peuple avec amour. En votre qualité de surveillant, édifiez-vous vos compagnons de service par vos paroles ? Tenez-vous compte de leurs possibilités physiques et mentales ? Sont-ils heureux de vous voir lorsque vous leur parlez de leur travail, ou sont-ils dans la crainte de ce que vous pourriez encore trouver à redire ? Les disciples de Jésus aimaient sa compagnie. Certes, ils l’appelaient Seigneur et Maître, mais il se montra à leur égard un vrai compagnon de service. Il était leur surveillant, mais il leur montra le bon exemple en collaborant étroitement avec eux dans l’œuvre qu’il fallait accomplir (I Pierre 2:25). Jésus savait que ses disciples devaient apprendre à être humbles, mais il ne leur apprit pas cette leçon en les humiliant sans cesse. Il en fit une démonstration par sa propre humilité (Jean 13:1-17). Ceux qui travaillèrent avec lui, ne le trouvèrent pas dur, caustique et toujours trop pressé pour les écouter, mais plutôt “ de disposition douce et humble de cœur ”, et ils trouvèrent auprès de lui “ soulagement pour [leurs] âmes ”. — Mat. 11:29, NW.
14. a) Comment le surveillant se montre-t-il qualifié pour enseigner, et quel effet son attitude produit-elle sur ses frères ? b) Quand l’efficacité est tempérée par l’amour, comment le surveillant traite-t-il ses frères ?
14 On voit donc que le surveillant qui imite le Christ, ne se borne pas à dire aux autres ce qu’ils doivent faire. En tant qu’enseignant qualifié, il leur montre comment agir en prenant part avec eux au travail qui doit s’effectuer. C’est un exemple pour le troupeau (I Tim. 3:2). Parce qu’il ne se considère pas comme au-dessus de ses frères chrétiens, ces derniers se sentent attirés vers lui et ils sont confiants qu’ils peuvent compter sur son secours (Mat. 23:8). Ils savent qu’il est conscient de l’importance du travail à accomplir et, par suite, qu’il s’efforce d’augmenter l’efficacité de chacun, mais en même temps ils sont assurés que l’amour le rend patient et compréhensif dans ses rapports avec ses compagnons de service.
15. D’après les Écritures, si quelqu’un manque à son devoir ou commet une faute, comment le surveillant doit-il agir, en vue d’atteindre quel objectif ?
15 Sans doute, par moments, certains frères manquent à leur devoir ou commettent une faute, et la responsabilité incombe au surveillant de s’occuper de ces affaires. Mais doit-il demander des comptes au transgresseur et lui “ passer un savon ” ? Est-il nécessaire d’agir de la sorte ? Il se peut que la faute ait été commise involontairement. Remarquez comment il faut traiter de telles affaires d’après les Écritures : “ Frères, même si un homme fait un faux pas avant qu’il s’en rende compte, vous qui avez des qualifications spirituelles essayez de rétablir un tel homme dans un esprit de douceur, te surveillant toi-même, de crainte que tu ne sois aussi tenté. ” (Gal. 6:1, NW). Il s’agit de rétablir celui qui a commis la faute et non de l’abattre. D’où la nécessité d’un esprit de douceur. Ainsi, celui qui s’est égaré sera édifié.
16. Comment Élihu manifesta-t-il la bonne attitude quand il conseilla Job ?
16 À ce propos, observez comment Élihu présenta ses conseils à Job : “ Job, je te prie, écoute ce que je dis, et prête l’oreille à toutes mes paroles. Voici, j’ai ouvert ma bouche, ma langue parle dans mon palais. Mes paroles seront selon la droiture de mon cœur, et ce que je sais mes lèvres le diront avec pureté. (...) Si tu le peux, réponds-moi ; arrange des paroles devant moi, tiens-toi là ! Voici, je suis comme toi quant à Dieu, je suis fait d’argile, moi aussi. Voici, ma terreur ne te troublera pas, et mon poids ne t’accablera pas. ” Puis Élihu raisonna avec Job sur la situation. Mais notez surtout comment Élihu aborda le problème. Il supplia Job de l’écouter. Il l’assura que devant Dieu il ne se sentait nullement supérieur à Job et, partant, que celui-ci n’avait pas besoin de craindre ce qu’il allait dire. Quelle façon excellente de traiter une affaire ! — Job 33:1-7, Da.
17. Quel conseil l’apôtre Paul donna-t-il à Timothée quant à la bonne manière de reprendre les frères, et comment fallait-il agir lorsque quelqu’un pratiquait le péché de propos délibéré ?
17 Paul recommanda à Timothée d’employer la même méthode, en lui disant : “ Ne critique pas sévèrement un aîné. Au contraire, supplie-le comme un père, les jeunes gens comme des frères, les femmes âgées comme des mères, les jeunes femmes comme des sœurs en toute chasteté. ” (I Tim. 5:1, 2, NW). Cependant, lorsque quelqu’un pratique le péché et ne manifeste aucun repentir sincère, ce qu’il convient alors d’encourager, c’est la bonne conduite et non le malfaiteur. Si une telle transgression est établie avec des preuves solides, il est temps d’appliquer cet autre conseil donné un peu plus loin dans le même chapitre, savoir dans I Timothée 5:20 (NW), où il est dit : “ Reprends devant tous les assistants ceux qui pratiquent le péché, pour que les autres aussi aient de la crainte. ” — Héb. 12:7-11.
OCCASIONS QUI S’OFFRENT À TOUS
18. a) Qui exerce une influence sur la vie des autres, et comment faut-il utiliser cette influence ? b) Comment nos paroles peuvent-elles être édifiantes lorsque nous parlons au sujet des surveillants chrétiens ou que nous nous adressons à ceux qui désirent élargir leurs privilèges de service ? Quels exemples soulignent l’importance de ce point ?
18 Dans le foyer et ailleurs, que l’on soit surveillant de congrégation ou non, nous avons tous des occasions de nous édifier et de nous encourager mutuellement. Tout le monde exerce une influence sur son entourage. Chacun peut construire ou détruire, pousser à l’action ou créer l’indifférence. Qu’on le veuille ou non, on exerce une influence. Que cette influence soit salutaire ! Tel sera le cas de nos paroles si nous suivons l’excellent conseil donné dans Colossiens 3:8, 9 (NW), qui déclare : “ Éloignez-les réellement toutes de vous, le courroux, la colère, la malice, le langage injurieux et, de votre bouche, les propos obscènes. Ne vous mentez pas les uns aux autres. ” Si nous nourrissons notre esprit de bonnes choses et que nos cœurs soient remplis de désirs honorables, nos paroles seront édifiantes, car c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle (Mat. 12:34, 35). Si notre cœur est bon, nous ne parlerons pas irrespectueusement ou avec mépris des surveillants chrétiens et des conseils donnés par l’organisation de Jéhovah, comme le fit Diotrèphe, mais nous jugerons dignes d’un “ double honneur ” ceux qui président fidèlement sur la congrégation de Dieu (III Jean 9 ; I Tim. 5:17). Nous ne découragerons pas non plus ceux qui désirent élargir leurs privilèges de service en entreprenant le ministère à plein temps ou en se rendant là où le besoin de ministres du Royaume est grand. Nous éviterons de ressembler aux espions sans foi qui découragèrent les Israélites par leurs rapports défaitistes et les incitèrent à vouloir retourner en Égypte au lieu d’entrer en Terre promise. Au contraire, nous imiterons Josué et Caleb, et nous encouragerons nos frères à faire preuve de courage et à saisir les privilèges de service qui s’offrent à eux. — Nomb. 13:27 à 14:9.
19. Citez d’autres moyens de nous encourager réciproquement.
19 Par notre zèle et notre fidélité dans le service de Dieu, nous pouvons être une source de force les uns pour les autres. En participant avec zèle au ministère, nous aidons nos frères à en faire autant. En communiquant aux autres les joies que nous éprouvons dans le ministère et en partageant avec eux les joyaux de la connaissance acquise par l’étude de la Bible, nous nous encourageons réciproquement, tout comme le firent les apôtres lorsqu’ils visitèrent leurs frères chrétiens (Actes 15:3, 30, 31). En nous souciant de ceux qui sont malades, affligés ou incarcérés pour la justice, en restant en rapport avec eux et en les visitant dans la mesure du possible, nous affermirons leurs cœurs (II Cor. 7:6, 7 ; Actes 28:15). Si nous refusons de composer avec le monde de Satan, nous aiderons d’autres à tenir ferme. Et si nous nous montrons prêts non seulement à nous déranger mais encore à risquer notre liberté et notre vie, s’il le faut, afin de nous édifier mutuellement, nous nous communiquerons le courage d’annoncer la Parole de Dieu sans crainte. Puissent tous les témoins de Jéhovah voués continuer de profiter pleinement de toutes les occasions pour s’encourager les uns les autres.
20. Quant à la nécessité de nous édifier les uns les autres, quels conseils sont donnés dans I Thessaloniciens 5:11-15 ?
20 Aussi, soyons attentifs aux besoins de ceux qui nous entourent, et imitons l’exemple de notre Père céleste et de son Fils, en encourageant nos frères. “ Réconfortez-vous mutuellement et édifiez-vous l’un l’autre, comme déjà vous le faites. ” Lorsque vous parlez des surveillants chrétiens et que vous travaillez avec eux, édifiez-les et augmentez le respect des autres à leur égard. “ Nous vous demandons, frères, d’avoir des égards pour ceux qui travaillent dur parmi vous, qui président sur vous dans le Seigneur et qui vous exhortent ; et de leur accorder plus qu’une considération toute particulière dans l’amour, à cause de leur œuvre. Soyez en paix entre vous. ” D’autre part, vous qui êtes surveillants, ne découragez pas vos frères, mais encouragez-les. “ Nous vous exhortons, frères, à reprendre ceux qui sont désordonnés, à parler d’une manière consolante aux âmes déprimées, à soutenir les faibles, à être longanimes envers tous. ” Peu importe qui nous sommes ou avec qui nous avons affaire, que ce soit dans le foyer, dans la congrégation chrétienne ou dans notre travail profane, “ veillez à ce que nul ne rende à personne le mal pour le mal, mais poursuivez toujours ce qui est bien entre vous et envers tous les autres ”. (I Thess. 5:11-15, NW.) Oui, encourageons-nous les uns les autres.