Seconde partie
1, 2. a) Quels chrétiens infidèles Paul mentionne-t-il dans I Timothée 1:18-20 ? b) Quelle occasion perdirent-ils ?
À L’ÉPOQUE de l’apôtre Paul, il y eut des chrétiens voués qui se privèrent de toute possibilité d’une résurrection spirituelle pour la gloire et la puissance célestes avec le Seigneur Jésus-Christ. À ce sujet, l’apôtre déclare dans une lettre à Timothée :
2 “Ce commandement, je te le confie, Timothée, mon enfant, en accord avec les prédictions qui ont conduit directement à toi, pour que par celles-ci tu continues de livrer l’excellente guerre, gardant la foi et une bonne conscience, que certains ont jetée de côté, et ils ont fait naufrage en ce qui concerne leur foi. Hyménée et Alexandre appartiennent à ceux-là, et je les ai livrés à Satan pour qu’ils apprennent par la discipline à ne pas blasphémer.” — I Tim. 1:18-20, MN.
3, 4. a) Pourquoi ne faut-il pas en déduire que ces deux hommes furent réintégrés dans la congrégation ? b) Qui profita de cette mesure disciplinaire ?
3 Il ne faut pas en conclure qu’en fin de compte Hyménée et Alexandre apprirent effectivement à ne pas blasphémer, furent réintégrés dans la congrégation et échappèrent à l’emprise de Satan. Il ne pouvait en être ainsi, puisque ces deux chrétiens voués et baptisés avaient jeté de côté la foi chrétienne et leur bonne conscience et fait naufrage, sombrant dans la mer de la destruction.
4 Leur exclusion de la fidèle congrégation chrétienne n’avait rien appris à ces deux hommes. En revanche, cette mesure disciplinaire apprit à la fidèle congrégation la nécessité d’éviter ces deux naufragés spirituels et de les laisser à Satan, à qui Paul, en vertu de son autorité apostolique, les avait livrés. Grâce à l’expulsion de ces deux hommes qui avaient perdu la foi et leur bonne conscience, la fidèle congrégation apprit par la discipline à craindre d’imiter Hyménée et Alexandre, de peur de ruiner leur vie de chrétiens en se faisant exclure ou livrer à Satan.
5, 6. a) Selon II Timothée 2:16-19, que pouvait-on reprocher à Hyménée ? b) Pourquoi la congrégation devait-elle chasser Hyménée et Philète, et en quel sens ces hommes disaient-ils que la résurrection avait déjà eu lieu ?
5 L’apôtre Paul fournit d’autres renseignements sur Hyménée et révèle ce qu’on lui reprochait. Il écrivit dans une lettre ultérieure adressée à Timothée : “Évite les discours vides qui violent ce qui est saint ; car ils avanceront de plus en plus dans l’impiété, et leur parole s’étendra comme la gangrène. Hyménée et Philète sont de ce nombre. Ces hommes ont dévié de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu ; et ils renversent la foi de quelques-uns. Cependant, le solide fondement de Dieu demeure, portant ce sceau : ‘Jéhovah connaît ceux qui lui appartiennent’ et ‘Que tous ceux qui nomment le nom de Jéhovah renoncent à l’injustice’.” — II Tim. 2:16-19, MN.
6 Hyménée et Philète n’appartenaient plus à Jéhovah. En étant chassés de la congrégation chrétienne, ils étaient livrés à Satan. Le nom de Jéhovah était invoqué sur les fidèles chrétiens, qui constituaient “un peuple pour son nom” et faisaient mention du nom divin dans leurs réunions et leur prédication publique (Actes 15:14-18, MN). Voilà pourquoi ils devaient renoncer à l’injustice en chassant les faux chrétiens comme Hyménée et Philète. Ces deux hommes avaient leurs propres idées au sujet de la résurrection. Ils enseignaient que “la résurrection [avait] déjà eu lieu”, voulant sans doute dire par là qu’il n’y avait d’autre résurrection qu’une résurrection spirituelle et symbolique, que les chrétiens voués l’avaient déjà subie et qu’ils ne pouvaient espérer aucune autre résurrection sous le futur Royaume messianique de Dieu.
7. Quel jugement fut exécuté sur eux quand ils moururent, et pourquoi ?
7 Par de telles théories sur la résurrection, Hyménée et Philète avaient déjà renversé la foi de certains membres de la congrégation. Paul ne dit pas si, en même temps, ils enseignaient la doctrine païenne grecque de l’immortalité de l’âme humaine. Quoi qu’il en soit, ces hommes sans conscience qui renversaient la foi de certains croyants chrétiens péchaient volontairement après être parvenus à une connaissance exacte de la vérité, et malgré les rapports qu’ils avaient eus avec l’apôtre Paul. C’est pourquoi, quand ils moururent, le “jugement de la Géhenne” fut exécuté sur eux. Ils n’auront aucune part à la résurrection.
8, 9. Quelle pensée Paul souligne-t-il dans I Timothée 6:9, 10, 20, 21 ?
8 Le chrétien qui se laisse attirer par les richesses matérielles et la “connaissance” de ce monde compromet ses chances de ressusciter et de vivre dans le juste système de choses à venir. Nous serons sauvés, non par les richesses ou la “connaissance”, mais par la foi chrétienne.
9 L’apôtre Paul souligne cette pensée à la fin de sa première lettre à Timothée, en ces termes : “Ceux qui sont déterminés à être riches tombent dans la tentation et dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la destruction. Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et en recherchant cet amour certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs. (...) Ô Timothée, garde ce qui est mis en dépôt chez toi, détourne-toi des discours vides [comme ceux d’Hyménée et de Philète] qui violent ce qui est saint et des contradictions de ce qui est faussement appelé ‘connaissance’. Faisant étalage d’une telle connaissance, certains ont dévié de la foi.” — I Tim. 6:9, 10, 20, 21, MN.
10. a) Quel tort se font ceux qui se vantent de posséder ce qui est “faussement appelé ‘connaissance’” ? b) Quelle sera donc notre détermination ?
10 Le chrétien qui veut à tout prix être riche, cède à des désirs “qui plongent les hommes dans la ruine et la destruction”. Celui qui recherche la “connaissance” impie de ce monde en fait étalage pour sa gloire ou son profit personnel, mais ce faisant, il dévie de la foi chrétienne. De tels chrétiens ne fournissent à Dieu aucune raison de les ressusciter d’entre les morts par le moyen de Jésus-Christ. Quand ils meurent, ils sont, au sens figuré, lancés dans la Géhenne (Marc 9:43-47, MN). Quant à nous, nous avons pris la ferme décision de ne pas imiter ces chrétiens-là. Nous nous souvenons de ces paroles consignées dans Hébreux 10:38, 39 (MN) : “‘Mais mon juste vivra en raison de la foi,’ et, ‘s’il recule, mon âme ne prend pas plaisir en lui.’ Or nous, nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont la foi pour la conservation en vie de l’âme.”
QUEL SERA LE SORT DES CONJOINTS NON CROYANTS ?
11, 12. a) Quelle question est soulevée à propos des incroyants dont le conjoint est un chrétien voué et engendré de l’esprit ? b) Que déclare Paul à ce sujet dans I Corinthiens 7:10-16 ?
11 Depuis le temps de Jésus-Christ, quantité de personnes ont eu des relations étroites avec des chrétiens voués et baptisés que Dieu a engendrés de son esprit en vue de l’héritage céleste. Cependant, ces gens n’ont pas subi une influence assez forte pour devenir eux-mêmes des chrétiens engendrés. Aujourd’hui encore, il y a des personnes dont le conjoint est un chrétien sanctifié, ou dont les parents sont des chrétiens voués et engendrés de l’esprit. Ces non-croyants ressusciteront-ils ? À ce propos, Paul écrivit :
12 “Aux mariés je donne ces instructions, (...) oui, moi, non le Seigneur : Si un frère a une femme incroyante, et qu’elle consente cependant à habiter avec lui, qu’il ne la quitte pas ; et une femme qui a un mari incroyant, et cependant il consent à habiter avec elle, qu’elle ne quitte pas son mari. Car le mari incroyant est sanctifié par rapport à sa femme, et la femme incroyante est sanctifiée par rapport au frère ; autrement vos enfants seraient réellement impurs, mais maintenant ils sont saints. Mais si l’incroyant se met en devoir de se séparer, qu’il se sépare ; un frère ou une sœur n’est pas dans la servitude en pareilles circonstances, mais Dieu vous a appelés à la paix. Car, femme, que sais-tu si tu sauveras ton mari ? Ou, mari, que sais-tu si tu sauveras ta femme ?” — I Cor. 7:10-16, MN.
13. Dans le même ordre d’idées, que déclare Pierre dans I Pierre 3:1-4 ?
13 Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Pierre écrivit de son côté : “Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, s’il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste avec profond respect. Que votre parure ne soit pas celle du dehors : tresser les cheveux et mettre des ornements d’or ou porter des vêtements extérieurs, mais qu’elle soit la personnalité secrète du cœur dans le vêtement incorruptible d’un esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu.” — I Pierre 3:1-4, MN.
14. Quelles questions se posent lorsque le conjoint non croyant meurt, et quelles autres questions convient-il de soulever ?
14 À présent la question se pose de savoir si le conjoint non croyant qui meurt dans son incroyance, bien que marié à un fidèle chrétien appelé à l’espérance céleste, est définitivement perdu. Ce non-croyant subit-il à sa mort “le jugement de la Géhenne”, lui interdisant tout espoir de ressusciter et de recevoir l’occasion de vivre éternellement sur la terre transformée en Paradis sous le Royaume de Dieu ? Il convient aussi de poser ces autres questions. Depuis combien de temps le non-croyant vivait-il avec son conjoint croyant ? Et à quel point celui-ci a-t-il été fidèle et a-t-il montré le bon exemple en tant que témoin de la vraie foi chrétienne ?
15. Compte tenu de certains faits observés, quelles questions pertinentes restent en suspens ?
15 Nous savons par expérience et d’après nos observations que, suivant leurs antécédents, certaines personnes mettent plus de temps que d’autres pour se laisser impressionner favorablement et adopter la bonne ligne de conduite. Il s’agit donc de savoir si le non-croyant a vécu assez longtemps avec son conjoint croyant pour acquérir l’expérience qui lui est nécessaire. Parce qu’il a persisté dans son incroyance pendant quelques années avant de mourir, est-ce à dire qu’il ne serait jamais devenu un croyant voué s’il était resté plus longtemps auprès de son conjoint ? En quittant ce dernier par la mort, a-t-il manqué l’occasion unique d’obtenir le salut ?
16. Peut-on assimiler un tel conjoint non croyant à ceux dont il est question dans II Pierre 2:21, 22 ?
16 Même s’il est resté non croyant, ce conjoint ne tombe pas dans la catégorie de gens dont il est question dans II Pierre 2:21, 22 (MN), en ces termes : “Il aurait mieux valu pour eux n’avoir pas connu exactement le sentier de la justice que de se détourner, après l’avoir connu exactement, du saint commandement qui leur avait été donné. Ce que dit le proverbe véridique leur est arrivé : ‘Le chien est retourné à son propre vomissement, et la truie qui a été lavée se roule dans le bourbier.’” Si quelqu’un meurt dans son incroyance après avoir été le conjoint d’un croyant, a-t-il donc renoncé à tout espoir d’une vie future ? Quel juge est assez qualifié pour statuer sur son cas ?
17. a) À qui les deux apôtres précités adressèrent-ils ces conseils à propos des conjoints non croyants ? b) À quel salut Paul faisait-il allusion quand il parla de l’espoir de sauver un conjoint non croyant ?
17 N’oublions pas que les apôtres écrivaient à la “congrégation de Dieu”, aux chrétiens spirituels qui étaient “sanctifiés en union avec Christ Jésus, appelés à être saints”, à qui Dieu avait “donné une nouvelle naissance pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure et sans flétrissure (...) réservé dans les cieux”. (I Cor. 1:1, 2 ; I Pierre 1:3, 4, MN.) Ces lettres furent rédigées au premier siècle de notre ère. À cette époque-là, Dieu tirait d’entre les nations gentiles un peuple pour son nom, la congrégation des 144 000 témoins chrétiens appelés à devenir les cohéritiers du Christ dans son Royaume céleste (Actes 15:14). Par conséquent, lorsque Paul posa ces questions : “Femme, que sais-tu si tu sauveras ton mari ? Ou, mari, que sais-tu si tu sauveras ta femme ?”, vraisemblablement il parlait du salut dans les cieux, de la vie céleste en union avec Jésus-Christ.
18. a) N’existe-t-il aucun autre salut pour le non-croyant qui meurt alors qu’il est marié à un conjoint chrétien ? b) Depuis quand le Berger accompli rassemble-t-il les “autres brebis” ?
18 Il est évident qu’ici Paul ne faisait pas allusion au salut pour la vie en tant qu’humain parfait dans le Paradis restauré sur toute la terre par le Royaume céleste de Dieu. Cette constatation soulève la question suivante : Si le non-croyant n’a pas été sauvé par son conjoint croyant en vue du seul salut auquel Dieu appelait alors les gens des nations, faut-il en conclure qu’il ne recevra aucune occasion ultérieure d’être sauvé en vue du salut terrestre réservé à la généralité des hommes sous le Royaume de Dieu ? Répondre par l’affirmative reviendrait à dire que le non-croyant qui est mort sans avoir répondu à l’appel céleste est indigne d’être ressuscité sous le Royaume de Dieu et de recevoir l’occasion de vivre sur la terre. Mais jusqu’à ces derniers temps, le Berger accompli, Jésus-Christ, n’appelait pas ses “autres brebis” et ne les rassemblait pas en vue de la vie éternelle sur la terre. — Jean 10:16.
19. a) Le salut offert aux “autres brebis” est-il un filet destiné à repêcher des chrétiens engendrés de l’esprit qui sont devenus infidèles ? b) Grâce à quoi les “autres brebis” obtiendront-elles le salut ?
19 Les Écritures inspirées révèlent que Dieu s’était fixé un temps pour rassembler les “autres brebis” à qui il promet le salut éternel sur une terre édénique sous le Royaume de son Fils bien-aimé. Le salut offert aux “autres brebis” n’est pas un filet destiné à repêcher ceux que Dieu avait appelés à l’héritage céleste mais qui ne remplissent pas les conditions en suivant fidèlement la voie chrétienne jusqu’à la mort. Les chrétiens appelés à l’héritage céleste doivent obligatoirement se montrer dignes de le recevoir, sinon ils ne peuvent entretenir aucun espoir de vivre éternellement sous une autre forme, ailleurs qu’au ciel. Non, le salut que Dieu réserve aux “autres brebis”, par le Christ, a été prévu spécialement pour l’immense majorité des humains. Ce salut s’obtient grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, tout comme la récompense céleste des 144 000 cohéritiers du Christ.
20. D’après les faits, à quelle date la “grande foule” des “autres brebis” commença-t-elle à être rassemblée ?
20 D’après les faits, le rassemblement de la “grande foule” des “autres brebis” ne commença pas avant 1931, et il se poursuit plus particulièrement depuis 1935. — Ézéch. 9:4 ; Apoc. 7:9-17 ; voir La Tour de Garde du 15 novembre 1934, pages 345, 346, paragraphes 31-34 ; cf. aussi l’édition anglaise du même journal, numéro du 1er février 1935, page 47.
21. En examinant quelles questions faut-il tenir compte des faits précités ?
21 Il faut tenir compte de ces faits en examinant les questions soulevées par les conseils que Paul donne dans I Corinthiens 7:10-16 relatifs aux conjoints non croyants et aux enfants considérés comme “saints” parce que l’un des parents est croyant mais qui, en grandissant, ne deviennent pas eux-mêmes des croyants. Il faut laisser à Dieu le soin de juger, car c’est lui qui appelle les hommes à l’une ou l’autre des deux espérances. — Rom. 9:14-16.
QUEL SERA LE SORT DE NOTRE GÉNÉRATION ?
22. Quelle période commença en 1914, et qu’est-ce qui marqua son début, conformément aux prophéties ?
22 D’après la chronologie biblique, le “temps de la fin” du présent système de choses commença voici cinquante et un ans, soit en 1914. Cette date, fixée d’avance par Jéhovah Dieu, marqua le début de la Première Guerre mondiale, qui fut suivie des autres choses prédites par Jésus-Christ dès l’an 33 de notre ère, savoir des disettes, des épidémies et des tremblements de terre. Toutes ces choses étaient le commencement des douleurs d’angoisse pour le monde des hommes (Dan. 11:35 ; 12:4 ; Mat. 24:3, 7, 8 ; Luc 21:10, 11, MN). L’épidémie de grippe espagnole qui sévit dans le monde en 1918-1919 fit vingt millions de victimes, plus que le total des morts pendant les quatre années de guerre.
23. Comment sont figurés dans Révélation 6:16 le Roi nouvellement intronisé, la guerre mondiale et la famine ?
23 Dans Révélation 6:1-8 (MN), le Christ glorifié donne une image prophétique des choses qui ont marqué le commencement du “temps de la fin” à partir de 1914. Dans cette vision donnée à l’apôtre Jean, Jésus-Christ, le roi nouvellement intronisé, est figuré par un homme portant une couronne, monté sur un cheval blanc et armé d’un arc, qui sort pour vaincre. La guerre mondiale est figurée par un cavalier monté sur un cheval couleur de feu et armé d’une grande épée, qui ôte la paix de la terre. Les famines ou disettes sont représentées sous les traits d’un cavalier assis sur un cheval noir et tenant à la main une balance avec laquelle il donne avec mesure la nourriture.
24. Comment les épidémies mortelles sont-elles figurées dans Révélation 6:7, 8 ?
24 Quant aux épidémies mortelles, voici en quels termes elles sont décrites : “Je vis, et voici un cheval pâle ; et celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et le Hadès le suivait de près. Et il leur fut donné le pouvoir sur la quatrième partie de la terre, pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par le fléau meurtrier et par les bêtes sauvages de la terre.” — Rév. 6:7, 8, MN.
25. a) D’après cette vision, où vont ceux qui meurent pendant la première partie de ce “temps de la fin” ? b) Où trouvons-nous la réponse à notre question concernant la résurrection de ces personnes ?
25 Maintenant, la question suivante se pose : Les humains qui meurent pendant ce “temps de la fin”, avant la destruction de Babylone la Grande et la bataille d’Harmaguédon, ressusciteront-ils plus tard par la puissance de Dieu exercée par le Christ ? La vision elle-même, donnée à Jean, nous permet de répondre à cette question. Notez que le quatrième cavalier, nommé la Mort (et non la “seconde mort”), n’est pas suivi de la Géhenne mais du Hadès. Cela indique que les victimes de toutes les calamités qui se produisent pendant la première partie du “temps de la fin” descendent dans le Hadès, la tombe commune aux morts ensevelis dans la poussière du sol. Bien entendu, nombre d’humains sont morts en mer, mais ce détail n’est pas mentionné dans la vision prophétique. Enfin, notre question concernant ceux qui meurent pendant ce “temps de la fin” trouve une réponse très claire dans Révélation 20:13 (MN), où il est dit à propos de ceux qui ne font pas partie des 144 000 héritiers du Royaume céleste de Dieu : “Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés individuellement, selon leurs actions.”
26. Quelle classe spirituelle, dont certains membres sont morts pendant ce “temps de la fin”, ne figure pas dans l’image de Révélation 20:13 ?
26 Il va de soi que depuis 1914, pendant ce “temps de la fin”, nombre de chrétiens de nom appelés à faire partie du Royaume céleste sont devenus infidèles et sont morts sans obtenir l’héritage céleste. Ceux-ci ne figurent pas parmi les morts rendus par la mer, la mort et le Hadès (Rév. 20:13, MN). Les chrétiens voués et baptisés qui perdent ainsi l’héritage céleste composent le “mauvais esclave” ou l’“esclave méchant et paresseux” qui refuse d’utiliser l’unique talent qu’il a reçu, selon Matthieu 24:48-51 et 25:18, 24-30 (MN). Quand ils meurent, ces disciples infidèles de Jésus-Christ vont dans la Géhenne symbolique, où le Dieu Tout-Puissant détruit et le corps et l’âme (Mat. 10:28). Ils ne seront pas ressuscités lorsque la mer, la mort et le Hadès rendront leurs morts sur la terre sous le Royaume de Dieu.
L’EXÉCUTION DU JUGEMENT DIVIN
27. Quand et comment Babylone la Grande sera-t-elle exécutée, et quel sera le sort de ceux qui seront exécutés avec elle ?
27 Cependant, au terme du “temps de la fin”, Jéhovah Dieu, agissant par son Cavalier monté sur le cheval blanc, commencera d’exécuter son jugement de condamnation sur les nations et les peuples. D’abord, Babylone la Grande sera détruite, puis se produira la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” ou Harmaguédon (Rév. 16:13-16 ; 17:1-6, 14, MN). Jéhovah Dieu incitera les puissances politiques de la terre à se retourner contre Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Ainsi s’accomplira cette prophétie (Rév. 17:16, MN) : “Et les dix cornes que tu as vues, ainsi que la bête sauvage, celles-ci haïront la prostituée et la dévasteront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs et la brûleront entièrement par le feu.” Elle sera détruite éternellement et ne sera jamais rétablie ou ressuscitée. Ses dévots qui seront exécutés avec elle mourront également pour toujours, car ils auront refusé d’obéir à cet ordre divin : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” — Rév. 18:14, MN.
28, 29. Qu’apprenons-nous dans Révélation 19:19-21 à propos des cadavres des combattants tués à Harmaguédon ?
28 Ceux qui combattront à Harmaguédon contre le Roi des rois, l’Oint de Dieu, ne seront pas ensevelis dans des sépulcres ou tombes commémoratives. Ce fait ressort clairement de la description de cette bataille rédigée par l’apôtre Jean en ces termes :
29 “Et je vis la bête sauvage [le système politique de Satan répandu sur toute la terre] et les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête sauvage fut prise, et avec elle le faux prophète [le principal porte-parole politique, la Puissance mondiale anglo-américaine] qui avait accompli devant elle les signes par lesquels il avait abusé ceux qui avaient reçu la marque de la bête sauvage et ceux qui font adoration devant son image. Alors qu’ils étaient encore vivants, ils furent lancés tous les deux [la bête sauvage et le faux prophète] dans le lac ardent qui brûle avec du soufre. Mais les autres [les rois de la terre, leurs armées et leurs gens, hommes libres et esclaves] furent tués par la longue épée de celui qui était assis sur le cheval [le Roi des rois], épée qui sortait de sa bouche. Et tous les oiseaux se rassasièrent de leurs chairs [parce que les corps des morts seront laissés non ensevelis sur le champ de bataille d’Harmaguédon].” — Rév. 19:19-21, MN.
30. Que représente la “longue épée” qui sort de la bouche du Roi, et quel sera le sort de ceux qui seront exécutés par cette épée ?
30 La “longue épée” qui sort de la bouche du Roi des rois symbolise l’autorité et le pouvoir qu’il possède d’exécuter tous ses adversaires en leur faisant subir une mort violente. Qu’ils soient rois, commandants militaires, soldats de cavalerie, hommes libres, esclaves, petits ou grands, tous ceux qui font partie du présent monde inique lors de la bataille d’Har-Magedon seront exécutés en tant qu’adversaires du Royaume messianique de Dieu. Descendront-ils dans le Hadès ou Schéol, pour rejoindre l’antique Égypte, l’Élam, l’Assyrie, Sidon et d’autres ? Non ! Ils subiront une destruction éternelle ; ils seront anéantis complètement et pour toujours. — II Thess. 1:7-9, MN.
31. Comment leur destruction éternelle est-elle symbolisée, et seront-ils ressuscités un jour ?
31 Leur destruction éternelle est symbolisée par le fait qu’ils ne sont pas enterrés, mais laissés sur le champ de bataille comme du fumier, comme des matières organiques en putréfaction dont se rassasieront les oiseaux rapaces conviés à cet effet par l’ange de Dieu “debout dans le soleil”. (Rév. 19:17, 18, MN.) Pour conserver l’image du festin macabre de ces oiseaux rapaces, les rois de la terre, leurs armées et leurs gens ne nous sont pas présentés comme lancés “dans le lac ardent qui brûle avec du soufre”, en compagnie de la bête sauvage et du faux prophète. Mais ils ne sont pas représentés non plus comme descendant dans le Hadès ou Schéol. Ils ressemblent plutôt aux criminels dont les cadavres étaient jetés dans la Géhenne, où les vers se nourrissaient de leurs chairs (Marc 9:43-48). À Harmaguédon, ils seront exécutés par Jésus-Christ, l’officier d’exécution désigné par Jéhovah Dieu, et pour cette raison ils n’auront aucune part à la résurrection des morts.