Bienfaits que procure “un seul médiateur entre Dieu et les hommes”
1. a) Pourquoi les Juifs d’aujourd’hui ne portent-ils aucun intérêt à la nouvelle alliance? b) Qui était le seul à pouvoir proposer la nouvelle alliance et son médiateur?
À L’HEURE actuelle, aucun des cent cinquante-deux États affiliés aux Nations unies ne désire contracter une alliance avec Jéhovah, le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, pas plus que les quinze millions de Juifs dispersés dans le monde entier. En dépit de la prophétie consignée en Jérémie 31:31-34, ces derniers préfèrent croire qu’ils sont encore sous l’ancienne alliance de la Loi, dont Moïse fut le médiateur. “Ne connaissant pas, en effet, la justice de Dieu, mais cherchant à établir la leur propre [en s’efforçant de respecter l’alliance de la Loi], ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu”, justice qui s’est révélée à travers la nouvelle alliance (Rom. 10:1-3). Jéhovah, le Dieu de la vraie justice, ayant proposé la nouvelle alliance, lui seul pouvait l’établir et choisir le médiateur qui convenait.
2. Avec qui Jéhovah devait-il conclure la nouvelle alliance? Grâce à celle-ci, que ferait-il de leur faute et de leur péché? Que deviendrait leur connaissance de Dieu?
2 “‘Voici que des jours viennent’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et je conclurai avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle (...). Car voici l’alliance que je conclurai avec la maison d’Israël, après ces jours-là’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, et je l’écrirai dans leur cœur. Et je deviendrai leur Dieu et eux deviendront mon peuple. Et ils n’enseigneront plus chacun son compagnon et chacun son frère, en disant: “Connaissez Jéhovah!” car, eux tous, ils me connaîtront, depuis le plus petit d’entre eux jusqu’au plus grand’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Car je pardonnerai leur faute, et je ne me souviendrai plus de leur péché.’” — Jér. 31:31-34.
3. L’apparition de qui fallait-il attendre pour conclure la nouvelle alliance? Moïse jouerait-il un rôle en cette affaire?
3 Quand Jéhovah conclut-il cette nouvelle alliance “avec la maison d’Israël et avec la maison de Juda”? Cela dépendait du médiateur que Jéhovah choisirait. Moïse n’allait bien sûr pas être ressuscité d’entre les morts pour remplir ce rôle et il ne serait pas plus utile aux contractants de cette alliance qu’il ne le fut aux Israélites.
4. Selon un élève hébreu du Pharisien Gamaliel, qui est le médiateur que Dieu a choisi pour la nouvelle alliance?
4 Aucun doute ne plane cependant sur l’identité du médiateur requis. Penchons-nous donc sur la lettre d’inspiration divine qui fut adressée aux Hébreux par un des leurs, à savoir par cet étudiant qui s’asseyait fréquemment aux pieds de Gamaliel, Pharisien et enseignant renommé du premier siècle. Montrant la différence entre Moïse et le nouveau médiateur, cet homme écrivit: “Tout comme Moïse, quand il se disposait à construire la tente en entier, reçut l’ordre divin: Car, dit-il: ‘Veille à ce que tu fasses toutes choses d’après leur modèle, celui qui t’a été montré à la montagne [du Sinaï]. Mais maintenant Jésus a obtenu un service public plus excellent, de sorte qu’il est aussi le médiateur d’une alliance bien meilleure, qui a été légalement établie sur des promesses meilleures.” (Héb. 8:5, 6). Puis il parla de “Jésus le médiateur d’une alliance nouvelle, et du sang de l’aspersion qui parle mieux que celui d’Abel”. — Héb. 12:24.
5. Comment Jésus montra-t-il, avant de mourir, qu’il reconnaissait que le temps était venu de remplacer l’ancienne alliance de la Loi par la nouvelle alliance?
5 Jésus reconnut que le temps était venu pour Jéhovah de remplacer l’ancienne alliance de la Loi mosaïque par la nouvelle alliance. C’est la raison pour laquelle, lors de la Pâque qu’il célébra le vendredi 14 Nisan de l’an 33, le soir précédant son martyre, il institua un mémorial de sa mort sacrificielle. Lorsqu’il prit la coupe de vin de ce Mémorial, il déclara à ses onze apôtres fidèles: “Buvez-en tous; car ceci représente mon ‘sang de l’alliance’, qui doit être répandu pour beaucoup en vue du pardon des péchés.” (Mat. 26:27, 28). L’apôtre Paul rapporta comme suit les paroles de Jésus: “Cette coupe représente la nouvelle alliance en vertu de mon sang. Continuez à faire ceci, toutes les fois que vous la boirez, en souvenir de moi.” (I Cor. 11:25). Pendant trois jours, les premier et dernier en partie, Jésus reposa dans une tombe commémorative et ne put commencer à intervenir comme médiateur de la nouvelle alliance.
6. Pour que s’accomplisse la promesse d’une nouvelle alliance grâce à laquelle Dieu pardonnerait les fautes et ne se souviendrait plus des péchés, qu’est-ce qui était nécessaire?
6 Bien que Jérémie 31:31-34 n’en fasse pas mention, il fallait un sacrifice pour que la nouvelle alliance puisse entrer en vigueur. Et ce sacrifice était nécessaire, car, en annonçant la nouvelle alliance, Dieu avait dit: “Je pardonnerai leur faute, et je ne me souviendrai plus de leur péché.” (Jér. 31:34). Pour conclure l’alliance de la Loi mosaïque, et à des fins de purification, on utilisa le sang de victimes animales. Ainsi, Moïse, le médiateur, “aspergea de même, avec le sang, la tente et tous les vases du service public. D’ailleurs, selon la Loi, presque toutes choses sont purifiées par le sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon”. (Héb. 9:21, 22.) Lorsque Jésus fut relevé d’entre les morts le dimanche 16 Nisan de l’an 33, il détenait encore la valeur de son sang. C’est ce qu’indique Hébreux 13:20, qui dit: “Le Dieu de paix (...) a fait remonter d’entre les morts le grand berger des brebis avec le sang d’une alliance éternelle, notre Seigneur Jésus.” — Jean 10:11.
7. Étant donne que Christ a offert un service meilleur pour la nouvelle alliance, quels bienfaits son sang procure-t-il aux “appelés” et à leur conscience?
7 La nouvelle alliance ayant été validée par un meilleur sacrifice, Paul posa la question suivante aux Hébreux devenus chrétiens: “Combien plus le sang du Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans défaut à Dieu, purifiera-t-il notre conscience des œuvres mortes pour que nous servions le Dieu vivant par un service sacré?” Le sang du Christ peut en effet nous purifier du péché qui nous condamne. “Voilà pourquoi il est médiateur d’une alliance nouvelle, afin que, une mort ayant eu lieu pour leur libération par rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés [par Dieu] puissent recevoir la promesse de l’héritage éternel.” (Héb. 9:14, 15). Mais quand le sang du Christ commença-t-il à purifier la conscience de ces chrétiens hébreux qui avaient été jadis sous la “première alliance”, c’est-à-dire sous l’alliance de la Loi pour laquelle Moïse avait servi de médiateur au mont Sinaï?
8. Quand le sang du Christ commença-t-il à purifier la conscience des chrétiens hébreux qui avaient jadis été sous l’alliance de la Loi?
8 Cela n’eut pas lieu le jour même de la résurrection du Christ, mais le cinquantième jour à compter de cet événement, soit le jour de la Pentecôte, après que Jésus fut monté au ciel et entré en la présence de Dieu, “dans le ciel même, afin de paraître maintenant pour nous devant la personne de Dieu”. — Héb. 9:24.
9. Le jour de la Pentecôte, quand Pierre déclara aux Juifs en proie à des remords de conscience que Dieu pardonnerait leurs pêchés s’ils se faisaient baptiser au nom de Jésus Christ, qu’est-ce que cela prouvait quant aux alliances?
9 Ce jour-là, Pierre prononça devant les Juifs et les prosélytes circoncis du judaïsme un discours qui leur donna des remords de conscience. “Que devons-nous faire?” demandèrent-ils. Pierre leur répondit: “Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint.” (Actes 2:37, 38). Cette promesse que Dieu pardonnerait les péchés dont ils s’étaient repentis prouvait quelque chose. Quoi donc? Que la nouvelle alliance de Dieu et le pardon des péchés qu’elle devait apporter avaient pris effet ce même jour, l’alliance de la Loi mosaïque ayant été clouée au poteau avec Jésus Christ. — Éph. 2:15, 16; Col. 2:14; Héb. 8:8-13; Jér. 31:34.
10. Comment Pierre souligna-t-il le fait que la nouvelle alliance était entrée en vigueur lorsqu’il s’adressa quelques jours plus tard, dans le temple de Jérusalem, à des Juifs coupables d’avoir versé le sang de Jésus?
10 Pierre souligna d’ailleurs ce fait quelques jours plus tard, quand, s’adressant à des Juifs réunis au temple et qui étaient coupables d’avoir versé le sang de Jésus, il déclara: “Repentez-vous donc et retournez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des époques de rafraîchissement viennent de devant la personne de Jéhovah et qu’il envoie le Christ qui a été établi pour vous, Jésus, que le ciel doit garder jusqu’aux temps du rétablissement de toutes choses dont Dieu a parlé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens.” Puis l’apôtre conclut en disant: “C’est à vous d’abord que Dieu, après avoir suscité son Serviteur, l’a envoyé pour vous bénir en détournant chacun de vous de vos actions méchantes.” — Actes 3:19-21, 26.
DE COMBIEN DE PERSONNES JÉSUS EST-IL LE MÉDIATEUR?
11. Qu’indiquent les faits quant à savoir si c’est avec les maisons charnelles d’Israël et de Juda que Dieu conclut la nouvelle alliance?
11 Mais Dieu concluait-il donc la nouvelle alliance avec les “maisons” charnelles d’Israël et de Juda? Comment cela se serait-il pu, alors que les Juifs charnels de ces deux maisons avaient violemment repoussé le futur Médiateur de la nouvelle alliance et que, sur le plan national, ils célébraient la fête de la Pentecôte, au jour prévu, dans le temple de Jérusalem? Dieu ne pouvait agir ainsi. Son dessein était de conclure la nouvelle alliance avec le nouvel Israël chrétien, l’Israël spirituel qui était né en ce même jour de Pentecôte, lorsque “l’esprit saint est tombé” sur environ cent vingt disciples baptisés de Jésus Christ (Actes 11:15). Ils avaient attendu cet événement, non pas au temple, mais dans une chambre haute à Jérusalem. Là, ces disciples qui s’étaient déjà fait baptiser dans l’eau furent engendrés de l’esprit de Dieu pour devenir ses enfants spirituels, “l’Israël de Dieu”, et c’est en tant que tels qu’ils furent introduits dans la nouvelle alliance par le Médiateur céleste, Jésus Christ, le Prophète plus grand que Moïse. — Actes 2:1-36; Joël 2:28, 29; Jean 3:3, 5; Gal. 6:16.
12. Conformément à l’ordre prévu par Dieu, comment la médiation de Jésus Christ s’est-elle étendue au cours de l’année qui suivit la Pentecôte?
12 Jésus Christ, qui réside maintenant dans les cieux, sert donc de Médiateur entre Dieu et les Israélites spirituels tant que ceux-ci sont encore des hommes et des femmes dans la chair. Mais même au sein de cette petite “nation sainte”, la médiation de Jésus Christ s’est étendue à différentes classes de personnes que Dieu admit dans la nouvelle alliance selon un certain ordre. Ainsi, à partir de la Pentecôte de l’an 33 et pendant environ un an, Jésus fut le Médiateur d’un Israël spirituel composé exclusivement d’anciens Juifs charnels ou d’anciens prosélytes circoncis du judaïsme. Le jour de la Pentecôte, près de trois mille d’entre eux furent ajoutés à cet Israël spirituel (Actes 2:10, 37-41). Puis, vraisemblablement l’année suivante (en l’an 34), par suite des persécutions infligées par Saul de Tarse, la “bonne nouvelle” au sujet du Christ fut prêchée en Samarie et l’esprit saint ‘tomba sur’ les croyants baptisés de cette région (Actes 8:15-17). À partir de ce moment-là, la médiation de Jésus s’étendit aux Israélites spirituels tirés d’entre les hommes et les femmes de Samarie.
13. Deux ans après l’admission des Samaritains, comment Jésus devint-il le médiateur d’une troisième classe d’Israélites spirituels? En quels termes les chrétiens juifs de Jérusalem reconnurent-ils ce fait?
13 Deux années passèrent. Finalement, en automne de l’an 36, soit trois ans et demi après sa mort et sa résurrection, Jésus devint le Médiateur d’une troisième classe d’Israélites spirituels: ceux qui venaient de chez les non-Juifs incirconcis et dont le centurion italien Corneille fut le devancier. Après que l’apôtre Pierre eut fait part aux chrétiens juifs de Jérusalem de ce surprenant changement de situation, ils répondirent: “Ainsi donc, Dieu a accordé aussi aux gens des nations [incirconcises] la repentance en vue de la vie.” — Actes 8:1 à 11:18.
14. Que déclara Paul aux anciens d’Éphèse à propos de la façon dont il avait prêché la repentance envers Dieu? Au service de quelle alliance Paul était-il ministre?
14 Plus de vingt ans après cet événement, Paul œuvrait toujours en qualité d’apôtre des nations et achevait son troisième voyage missionnaire. Sur le chemin qui le ramenait à Jérusalem, il fit une halte à Milet et s’entretint avec les anciens de la congrégation d’Éphèse, en Asie Mineure. Il leur expliqua comment il avait travaillé et dit: “J’ai rendu témoignage à fond tant devant les Juifs que devant les Grecs, au sujet de la repentance envers Dieu et de la foi en notre Seigneur Jésus. Et maintenant voici que, lié dans l’esprit, je fais route vers Jérusalem.” (Actes 20:21, 22). Paul n’était plus un Pharisien au service de l’ancienne alliance de la Loi mosaïque. Au contraire, comme il l’écrivit en II Corinthiens 3:5, 6, “si nous sommes qualifiés, cela vient de Dieu qui en effet nous a qualifiés pour être ministres d’une nouvelle alliance, non d’un code écrit, mais de l’esprit, car le code écrit condamne à mort, mais l’esprit rend à la vie”.
15. Quand il parle des “ministres d’une nouvelle alliance”, qui Paul inclut-il dans le pronom “nous”? Ces chrétiens faisaient-ils partie d’un “ministère de la médiation” entre Dieu et les hommes?
15 Qui l’apôtre désignait-il ici par le pronom “nous”? Il identifie au début de sa lettre ceux que ce pronom inclut. Nous y lisons: “Paul, apôtre de Christ Jésus par la volonté de Dieu, et Timothée, notre frère, à la congrégation de Dieu qui est à Corinthe.” (II Cor. 1:1). Ainsi donc, Paul et Timothée étaient tous deux “ministres d’une nouvelle alliance, (...) de l’esprit”. Paul ne voulait pas dire que Timothée et lui formaient un “ministère de la médiation” dans lequel ils auraient joué le même rôle que Jésus. Non, car ils n’étaient que de simples Israélites spirituels en faveur de qui Jésus intervenait en tant que Médiateur de Dieu. Jésus est l’unique “médiateur d’une alliance nouvelle”. — Héb. 12:24.
16, 17. En I Timothée 1:20 à 2:7, qu’est-ce qui amène Paul à parler du rôle de médiateur joué par Jésus Christ?
16 Dans une lettre qu’il écrivit directement à Timothée, Paul fit allusion à ce rôle de Médiateur joué par Jésus. Il dit: “Hyménée et Alexandre appartiennent à ceux-là: je les ai livrés à Satan pour qu’ils apprennent par la discipline à ne pas blasphémer. J’exhorte donc, avant tout, à ce qu’on fasse des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces, à propos d’hommes de toutes sortes [à l’exception toutefois des blasphémateurs qu’étaient Hyménée et Alexandre], à propos de rois et de tous ceux qui sont haut placés; afin que nous continuions à mener une vie paisible et calme, avec piété et sérieux parfaits.
17 “Cela est beau et agréable aux yeux de notre Sauveur, Dieu, qui veut que toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance exacte de la vérité. Car il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes, un homme: Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous [ou: “pour toutes sortes d’hommes”, selon une note en bas de page de l’édition anglaise]... voilà ce qu’il faut attester en ses propres temps. C’est pour ce témoignage que j’ai été, moi, établi prédicateur et apôtre, — je dis la vérité, je ne mens pas, — et enseignant des nations [incirconcises] pour ce qui est de la foi et de la vérité.” — I Tim. 1:20 à 2:7.
18. a) Paul exhortait-il Timothée à intervenir comme médiateur entre Dieu et les personnalités officielles? b) Qui devait bénéficier des requêtes adressées à Dieu à propos de ces personnalités?
18 Paul exhortait donc à ce que l’on fasse “des supplications, des prières, des intercessions”, “à propos de rois et de tous ceux qui sont haut placés”. Mais il n’exhortait pas Timothée à intervenir comme médiateur entre Dieu et ces personnalités officielles. Ces ‘supplications, prières et intercessions’ n’avaient pas pour objet la conversion de tels hommes au christianisme. Qui devait en réalité bénéficier de ces requêtes? À quelle fin les adressait-on à Dieu? “Afin que nous [les chrétiens, comme Paul et Timothée] continuions à mener une vie paisible et calme, avec piété et sérieux parfaits.” — I Tim. 2:2.
19. À quoi contribuerait le fait de mener une vie pieuse? Qui jugeait cela “beau et agréable”?
19 Le fait de mener une vie calme, pieuse et sérieuse contribuerait au salut des chrétiens qui prieraient à propos des chefs politiques. Or, le salut de ces chrétiens inoffensifs était “beau et agréable aux yeux de notre Sauveur, Dieu”. Pourquoi? Parce que la volonté de Dieu est que “toutes sortes d’hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance exacte de la vérité”. Aussi le “Sauveur” dont il est question ici n’est-il pas Jésus Christ, mais “Dieu”.
20. Selon I Timothée 2:5, 6, quel rôle Jésus Christ joue-t-il dans le plan divin de salut?
20 Quel rôle le Christ joue-t-il donc dans ce plan de salut? Paul ajoute: “Il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes [il n’est pas dit tous les hommes], un homme: Christ Jésus, qui s’est donné lui-même en rançon correspondante pour tous.” — I Tim. 2:5, 6.
21. a) La lettre de Paul à Timothée était un exemple de correspondance entre quel genre de ministres? b) Combien de temps cette alliance doit-elle rester valide? Que permet la “rançon correspondante pour tous”?
21 Paul écrivait dans le contexte du premier siècle du christianisme, une époque où la nouvelle alliance avait déjà pris effet. Des “hommes” de toutes nationalités, tant Juifs que Samaritains ou gentils incirconcis, étaient déjà entrés, après être devenus partie intégrante de l’Israël spirituel, dans cette alliance dont Jésus Christ était le Médiateur. La lettre que Paul écrivit sur ce sujet à Timothée était donc un exemple d’un ‘ministre de la nouvelle alliance’ s’adressant à un autre ‘ministre de la nouvelle alliance’. Cette alliance entre “notre Sauveur, Dieu”, et l’Israël spirituel reste valide aussi longtemps que des Israélites spirituels sont encore sur la terre en tant qu’“hommes”, ce qui signifie qu’elle est encore en vigueur aujourd’hui. La “rançon correspondante pour tous” que Jésus a offerte est le fondement qui a permis à des hommes et à des femmes de toutes sortes de devenir des Israélites spirituels et d’entrer dans la nouvelle alliance dont Jésus Christ est le “seul médiateur”.
22. a) Quelle preuve indique que la nouvelle alliance touche à sa fin? Quand Christ cessera-t-il de servir comme médiateur? b) Pourquoi les Israélites spirituels glorifiés n’auront-ils plus besoin de médiateur? En quelle qualité agiront-ils alors?
22 Il y a encore aujourd’hui plus de neuf mille personnes qui disent être des Israélites spirituels admis dans la nouvelle alliance. Comme Paul et Timothée, elles sont “ministres d’une nouvelle alliance”. (II Cor. 3:6; 1:1.) De toute évidence, cette nouvelle alliance aura bientôt atteint son but qui était de produire 144 000 Israélites spirituels approuvés de Dieu pour qu’ils règnent avec Jésus Christ dans le Royaume céleste, le gouvernement idéal de l’humanité. Quand le dernier de ces chrétiens approuvés cessera d’être un ‘homme’ par suite de sa mort et de sa résurrection dans le Royaume céleste, alors Jésus Christ cessera lui aussi de servir comme Médiateur. Les Israélites spirituels glorifiés auront en effet laissé derrière eux le péché héréditaire qu’ils avaient connu dans la chair et qui rendait nécessaire l’intervention d’un médiateur entre eux et le Dieu de sainteté. Pas plus que les saints anges, ils n’auront alors nul besoin d’un médiateur entre eux et Jéhovah Dieu (Rév. 22:3, 4). Sous le règne de Jésus Christ, ils serviront comme rois, prêtres et juges adjoints pour le monde des hommes. — Rév. 7:4-8; 14:1-3; 20:4, 6; Luc 22:28-30.
UNE “GRANDE FOULE” DE BÉNÉFICIAIRES TERRESTRES
23, 24. a) Qui collabore activement avec le reste des Israélites spirituels? Quelle invitation leur a-t-on faite en rapport avec le Repas du Seigneur? b) Que reconnaissent-ils? Comment cette alliance peut-elle leur procurer des bienfaits?
23 Des faits authentiques attestent qu’il existe aujourd’hui une “grande foule” de chrétiens voués et baptisés qui collaborent activement avec le petit reste des Israélites spirituels. Depuis le printemps 1938, ils ont été régulièrement invités à la célébration annuelle du Mémorial de la mort du Christ, non pour participer aux emblèmes que sont le pain sans levain et le vin rouge, mais pour y assister en observateurs respectueuxa. Ces chrétiens reconnaissent Jésus Christ comme leur Roi céleste intronisé depuis la fin des temps des Gentils en 1914, et ils se joignent avec zèle au reste des Israélites spirituels pour prêcher “cette bonne nouvelle du royaume” par toute la terre habitée, “en témoignage pour toutes les nations”, avant que le présent système de choses ne sombre dans la “grande tribulation” maintenant proche (Mat. 24:14, 21). Ils reconnaissent qu’ils ne sont pas des Israélites spirituels admis dans la nouvelle alliance dont Jésus Christ est le médiateur, et qu’ils ne forment pas “une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte”. — I Pierre 2:9.
24 Mais la nouvelle alliance ne leur procure pas moins des bienfaits, tout comme le “résident étranger”, dans l’ancien Israël, retirait des bienfaits de son séjour parmi les Israélites qui avaient contracté l’alliance de la Loi. — Ex. 20:10; Lév. 19:10, 33, 34; Rév. 7:9-15.
25. Avec qui la grande foule doit-elle demeurer en union si elle veut rester en relation avec Jéhovah Dieu? Pourquoi?
25 Si elle veut rester en relation avec “notre Sauveur, Dieu”, la “grande foule” doit demeurer en union avec le reste des Israélites spirituels. La raison en est que ces derniers constituent la “nation sainte” au sujet de laquelle nous lisons ceci en Jérémie 31:35, 36, aussitôt après la promesse divine d’une nouvelle alliance: “Voici ce qu’a dit Jéhovah, Celui qui donne le soleil pour lumière pendant le jour, les ordonnances de la lune et des étoiles pour lumière pendant la nuit, Celui qui agite la mer pour que ses vagues deviennent turbulentes [contre les Égyptiens lancés à la poursuite des Israélites], Celui dont le nom est Jéhovah des armées: “‘Si ces prescriptions pouvaient être enlevées de devant moi”, telle est la déclaration de Jéhovah, “ceux qui sont la postérité d’Israël pourraient également cesser d’être une nation devant moi pour toujours.”’”
26. La permanence de l’Israël spirituel au sein de l’organisation universelle de Dieu peut se comparer à quoi? D’où Jésus Christ régnera-t-il sur les habitants du paradis terrestre?
26 Pas plus qu’il ne peut laisser s’éteindre les luminaires célestes qui fournissent à notre terre la lumière dont elle a besoin, Jéhovah ne peut pas laisser l’Israël spirituel disparaître de son organisation universelle. Dans les cieux, cet Israël spirituel formera la Nouvelle Jérusalem dans laquelle Jésus Christ régnera en qualité de Roi sur la “grande foule” des survivants et sur tous les morts qui seront ramenés à la vie dans le paradis terrestre. — Rév. 21:2-24.
[Note]
a Voir l’avis intitulé “La fête commémorative”, dans La Tour de Garde du 15 mars 1938, p. 98, voir aussi dans ce même numéro, les pages 107 et 108, par. 51, 52, et, dans le numéro du 15 février 1937, l’avis sur “La fête commémorative”, p. 50.
[Illustrations, page 24]
L’ancienne alliance de la Loi clouée au poteau de supplice.
La nouvelle alliance prit effet le jour de la Pentecôte.