L’exclusion est une mesure juste
1. Est-il convenable d’exclure et que dit Tite 3:10, 11 ?
EST-IL juste d’exclure ? Oui, car comme nous venons de l’apprendre dans l’article précédent, Dieu retrancha de son assemblée ceux qui s’opposaient à lui et qui étaient corrompus. Il les exclut, se débarrassa d’eux et nous conseille d’en faire autant avec les gens de cette espèce. Dans l’épître à Tite (3:10, 11 Da) nous lisons ce qui suit : “ Rejette l’homme sectaire après une première et une seconde admonestation, sachant qu’un tel homme est perverti et pèche, étant condamné par lui-même. ” Les Écritures grecques confèrent donc l’autorité de rejeter quiconque crée des sectes, suscite des divisions et persiste dans cette voie après un premier et un second avertissement.
2. a) Quelle autorité pour exclure avons-nous dans Romains 16:17, 18 ? b) Selon Apocalypse 3:16 pour quoi Jésus exclut-il ?
2 Nous avons aussi une autre autorité dans l’épître aux Romains (16:17, 18) : “ Je vous exhorte, frères, à prendre garde à ceux qui causent des divisions et des scandales, au préjudice de l’enseignement que vous avez reçu. Éloignez-vous d’eux. Car de tels hommes ne servent point Christ notre Seigneur, mais leur propre ventre ; et, par des paroles douces et flatteuses, ils séduisent les cœurs des simples. ” Nous avons ici une déclaration précise de la Parole de Dieu, selon laquelle nous devrions nous débarrasser de tels hommes. Leur place n’est pas dans l’assemblée de Dieu. Même Jésus-Christ exclut pour des raisons que nous pourrions croire moins importantes que les choses que nous venons de décrire. Le simple fait qu’une personne est tiède, qu’elle n’est ni froide ni bouillante, est suffisant pour que Jésus-Christ la vomisse de sa bouche. Voici ce qu’il déclare dans l’Apocalypse (3:16) : “ Ainsi, parce que tu es tiède, et que tu n’es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche. ” Il s’agit ici d’une exclusion. Jésus-Christ ne veut pas avoir en permanence des personnes tièdes dans son assemblée. Vous êtes pour ou contre lui. Ou vous viendrez à l’organisation du Seigneur Dieu et serez son ministre ou vous irez finalement à l’organisation du Diable. Vous ne pouvez être timide ou réservé. Vous ne pouvez être tiède. Vous ne pouvez être passif. Vous devez être positivement pour le Seigneur Dieu.
3. Comment Dieu exclut-il Jérusalem et l’Israël naturel ?
3 Dieu exclut également. Nous l’avons vu dans les exemples donnés plus haut, mais nous nous rappelons que, dans l’Évangile de Matthieu (23:38, NW), Jésus, parlant de Jérusalem, déclara : “ Voici, votre maison vous est abandonnée. ” Il s’était occupé des Juifs pendant longtemps et maintenant le moment était venu de les abandonner ainsi que leur maison ou temple. Pourquoi ? Parce qu’il les avait nourris et avait pris soin d’eux comme une poule de ses poussins mais ils ne s’attachèrent nullement à son Père dans les cieux. Maintenant le moment était venu pour Dieu de les abandonner parce qu’ils avaient seulement fourni un reste fidèle et que Jéhovah était obligé de choisir du milieu des nations gentiles un peuple pour son nom.
4. Pour être en communion avec Dieu, quelle mesure son peuple doit-il prendre à l’égard de ce monde et à l’égard de ceux de ses membres qui se tournent vers les ténèbres ?
4 Dans la seconde épître aux Corinthiens (2Co 6:14-18) l’apôtre Paul déclara : “ Qu’y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres ?... Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. C’est pourquoi, sortez du milieu d’eux, et séparez-vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, et vous serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur tout-puissant. ” En effet, Jéhovah exclura ceux qui sont sans frein, qui se tournent vers les ténèbres et établissent des idoles. Il expulsera de telles personnes de son organisation. Si vous voulez appartenir à l’organisation du Seigneur, gardez-vous pur du monde du Diable. Si vous ne voulez pas, alors sortez de l’organisation. Les personnes impures, immorales, ne sont pas dignes spirituellement de l’organisation de Dieu. Si ces gens qui font des compromis et sont des apostats ne sortent pas volontairement de son organisation, alors cette dernière, sous la direction divine, les mettra elle-même dehors.
MARCHE À SUIVRE
5. Quelle est la marche à suivre convenable pour exclure, et comment Paul l’illustra-t-il ?
5 À cet égard, il y a une marche à suivre qui est juste. L’acte doit être officiel. C’est celui qui exerce une autorité qui doit prendre la décision, puis la personne est retranchée. Dans la première épître à Timothée (1Ti 1:19, 20) se trouve un exemple de l’autorité dont Paul fit usage ; en effet, celui-ci déclara : “ Cette conscience, quelques-uns l’ont perdue, et ils ont fait naufrage par rapport à la foi. De ce nombre sont Hyménée et Alexandre, que j’ai livrés à Satan, afin qu’ils apprennent à ne pas blasphémer. ” Ils furent mis hors de l’organisation par un serviteur qui en avait l’autorité. Paul fit la même chose dans le cas que relate la première épître aux Corinthiens (1Co 5:1-13) quand il se débarrassa du soi-disant chrétien qui avait des rapports avec la femme de son père. Ce fut Paul qui prit ici l’initiative parce que ceux qui s’occupaient de l’assemblée avaient manqué de le faire. Il avait cette autorité. Un serviteur de Dieu passait à l’action. Actuellement, nous avons des assemblées ou groupes de témoins de Jéhovah, et des serviteurs dans nos groupes. Ces serviteurs doivent s’acquitter de la responsabilité que comporte leur position, cela en gardant l’organisation pure et en prenant des mesures. Il faut qu’ils soient de bons bergers et paissent le troupeau.
6. Ainsi, que doit-on porter contre l’intéressé, et avant que cela puisse être accepté que doit-on faire ?
6 D’abord une accusation doit être portée contre la personne qui a fait le mal, cela par quelqu’un de l’assemblée ou par un frère mûr intéressé. Mais le simple fait qu’une accusation est portée contre une personne ne veut pas dire que nous pouvons l’exclure. Les Écritures montrent que des témoins doivent être produits. On ne peut accepter aucune accusation à moins qu’il y ait deux ou trois témoins pour établir le fait. Cela signifie une enquête. Le serviteur de groupe, l’adjoint au serviteur de groupe, le serviteur des études bibliques, et peut-être d’autres frères mûrs du groupe devraient être réunis pour entendre l’affaire. Celui que l’on accuse ainsi que les témoins devraient être introduits et le cas discuté. On ne peut arriver à la conclusion, en se basant sur une simple rumeur ou un bavardage, que celui que l’on accuse doit être mis hors de l’assemblée. Il doit y avoir deux ou trois témoins oculaires qui savent que telle ou telle chose s’est passée ou a été dite. On ne peut prendre une décision en se fondant sur des conjectures. Il se peut qu’un certain sentiment nous fasse croire que la personne n’est pas bonne, mais nous ne sommes pas capables de le prouver. Aussi longtemps que nous ne pouvons pas le prouver par la bouche de deux ou trois témoins, on ne peut pas exclure avec raison cette personne. Autrement nous pouvons lui faire un grand tort.
7. Comment une décision est-elle alors prise, qu’en fait-on, et quelle est la part qui échoit au groupe ?
7 Lorsque nous avons nos témoins, nous nous réunirons avec les personnes qui sont rebelles ou qui font le mal et ne vivent pas selon la loi de Dieu. Nous leur donnerons une bonne occasion de s’expliquer, nous discuterons l’affaire et essaierons de les aider. Mais il faut qu’il y ait des preuves d’impuretés, des preuves d’ordre moral ou spirituel, avant que l’on entreprenne quelque chose contre, c’est-à-dire qu’on les mette hors de l’assemblée. Les serviteurs devraient être des frères bien mûrs et disposés à se charger de l’entière responsabilité que comporte la décision qu’ils prennent. Puis leur décision sera présentée au groupe, mais pas pour que celui-ci s’exprime par un vote. Non, mais le serviteur de groupe, l’adjoint au serviteur de groupe et le serviteur des études bibliques doivent se charger de toute la responsabilité de la ligne de conduite qui doit être suivie. S’ils sont bien convaincus que la personne est dans son tort et devrait être exclue du groupe, et que celle-ci n’a rien fait pour se repentir, alors ils disent au groupe, sous la forme d’une résolution, ce qu’ils ont fait. Ils ne demandent pas au groupe de voter cette résolution et de dire : “ Nous approuvons votre action. ” Non, les serviteurs de groupe ont la responsabilité de paître le troupeau et de garder l’assemblée pure. Ils font connaître au groupe la mesure qui a été prise, que la personne injurieuse n’est plus membre de l’assemblée. L’assemblée devrait alors coopérer entièrement en suivant les conseils donnés par ceux qui s’occupent de ses intérêts, les serviteurs de l’organisation.
8. Qui doit avertir celui qui vit dans le désordre et que se passe-t-il s’il ne prend pas garde à l’avertissement ?
8 Dans la première épître aux Thessaloniciens (1Th 5:14) Paul déclara : “ Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les faibles, usez de patience envers tous. ” Il est de la responsabilité des serviteurs de Dieu de veiller aux intérêts de l’assemblée. Ils avertissent celui qui vit dans le désordre. Mais si celui-ci n’accepte pas l’avertissement, ne veut pas se repentir ni changer sa ligne de conduite, alors il doit être écarté. Il faut l’éviter.
9. Qui doit décider de la séparation et comment Paul illustra-t-il cela à Éphèse ?
9 Le livre des Actes (19:9) dit ce qui suit à propos de Paul se trouvant à Éphèse en Asie Mineure : “ Mais, comme quelques-uns restaient endurcis et incrédules, décriant devant la multitude la voie du Seigneur, il se retira d’eux, sépara les disciples, et enseigna chaque jour dans l’école d’un nommé Tyrannus. ” Paul s’intéressait à ceux qu’il enseignait dans cette synagogue. Aussi, lorsqu’il vit qu’un groupe dans la synagogue essayait de détourner ses vrais disciples, il les en sépara. Il n’était pas disposé à les laisser se contaminer par leur association avec ceux qui enseignaient de fausses doctrines ou décriaient la vérité. Ainsi, de nos jours, les serviteurs qui portent la responsabilité du groupe fixent d’après la parole de Dieu la ligne de conduite à suivre. L’assemblée accepte la ligne de conduite proposée par les serviteurs.
10. Quelle instruction Paul donne-t-il dans I Corinthiens 5:11 et comment l’assemblée soutient-elle ses serviteurs sous ce rapport ?
10 Dans la première épître aux Corinthiens (1Co 5:11) Paul déclara à l’assemblée chrétienne : “ Maintenant, ce que je vous ai écrit, c’est de ne pas avoir des relations avec quelqu’un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. ” Il ne faut pas avoir de relations avec ceux qui sont exclus de l’assemblée. Pourquoi ? Parce que l’assemblée de Dieu doit rester pure, sans tache, elle doit être préservée pour la pure adoration du Très-Haut. En conséquence, lorsqu’une mesure d’exclusion est prise, elle ôte réellement une personne. Celle-ci est dehors. Il s’ensuit que toute l’assemblée, tous ceux qui ont consacré leur vie à Dieu, devrait se conformer à la résolution présentée par les serviteurs. Elle doit les soutenir.
11. À l’égard de la Société et des autres groupes que fait le groupe qui exclut et pourquoi ?
11 Qu’en est-il maintenant de la personne exclue ? D’abord le groupe devrait envoyer à la Société un rapport sur cette affaire, dans lequel il mentionne brièvement les faits et dit qui est la personne en question et pourquoi elle a été exclue. Ainsi la Société sera informée. Si l’exclu quitte la communauté et se rend dans un autre groupe et que cela vienne à la connaissance du groupe qui l’a exclu, celui-ci, par bonté et pour la protection de l’autre groupe, devrait informer ce dernier de la mesure qu’il a prise. Cela ne veut pas dire que l’autre groupe doit l’exclure. Cette mesure a déjà été prise par la première assemblée, pour la protection de tout le peuple de Jéhovah. L’exclusion a lieu dans le groupe où le mal a été commis et le coupable est exclu de ce groupe et de tous les autres. Le groupe sait que ce peu de levain, où qu’il se trouve, fera lever toute la pâte. Il est donc nécessaire qu’un avertissement soit donné au groupe dans lequel cette personne s’est rendue, comme Paul avertit Timothée au sujet de Phygelle et d’Hermogène ainsi que d’Hyménée et de Philète (II Tim. 1:15 ; 2:17). C’est aussi pourquoi le groupe informe la Société afin qu’elle soit instruite de ce fait.
12. Contre qui Jude met-il l’assemblée en garde et pourquoi devrions-nous être prudents en écrivant des lettres ?
12 Jude nous parle d’hommes qui se glissaient dans l’organisation pour la corrompre moralement. On devrait signaler de tels hommes à tout groupe dans lequel ils se sont infiltrés, parce qu’ils s’y sont glissés dans des desseins impurs. Pour la sécurité de tous nos frères et sœurs des assemblées aux environs, on devrait attirer l’attention sur eux. Cela ne veut pas dire que personnellement vous devriez écrire beaucoup de lettres et dire beaucoup de mal à leur sujet, en racontant ce qu’ils ont fait. On devrait plutôt signaler que tel homme était autrefois avec nous, mais qu’à cause de sa conduite il a été exclu ; on indiquera très brièvement pour quelles raisons. Autrement il est possible que vous soyez accusé de diffamation et que vous vous attiriez des ennuis. Mais nos frères peuvent être avertis au sujet de cet individu. Il ne lui est plus permis d’être des nôtres parce que nous voulons protéger l’organisation, l’assemblée de Dieu.
PRIVILÈGES LIMITÉS
13. Quelle voie concernant le service dans le champ suivent certaines personnes exclues, mais quel fait cela ne devrait-il pas nous faire oublier ?
13 Certaines personnes pensent pouvoir rester dans la vérité, mais elles ne veulent pas travailler en se conformant aux exigences divines. Elles continuent à aller dans le service dans le champ ; elles vont de porte en porte, distribuent des livres et conduisent des études bibliques, pourtant elles ont été exclues de l’assemblée. Après avoir été exclues, il arrive quelquefois qu’elles passent plus d’heures dans le champ qu’auparavant quand elles étaient avec l’assemblée. Qu’est-ce que l’assemblée va faire maintenant avec de telles personnes ? Nous devrions nous rappeler qu’elles ont été exclues et qu’elles ne sont pas membres de notre groupe. Nous voulons les éviter, nous ne voulons pas avoir affaire avec elles.
14, 15. a) Pour ce qui est des réunions, jusqu’où vont les privilèges de la personne exclue ? b) Qu’en est-il de ses privilèges en ce qui concerne l’activité dans le champ ?
14 Aussi longtemps qu’elle se conduit bien, une personne exclue peut assister aux réunions publiques. Par exemple, si elle veut assister à une conférence donnée dans une salle publique, dans la Salle du Royaume ou en plein air ou si elle vient à l’étude de La Tour de Garde, elle peut être admise car toutes ces réunions sont publiques, les portes sont ouvertes pour tous. Si elle assiste à une de ces réunions, nous n’avons rien à lui dire tant qu’elle se tient tranquille et s’occupe de ses affaires. Ceux qui dans l’assemblée sont au courant de la situation ne devraient jamais lui dire “ Bonjour ” ou “ Au revoir ”. Elle n’est pas la bienvenue parmi nous. Nous l’évitons. Si elle assiste à l’étude de La Tour de Garde et lève la main, le président ne devrait jamais l’appeler et lui permettre de donner un commentaire. Elle n’est plus des nôtres. Ce n’est plus un membre reconnu dans l’organisation de Dieu. Ceux qui sont au courant et connaissent la personne devraient l’éviter, ne rien avoir à lui dire. Elle n’a aucun privilège de service dans l’assemblée. Elle peut s’adresser au serviteur du stock et recevoir des publications au tarif du public mais le groupe ne devrait jamais lui céder des livres ou des périodiques au tarif du groupe parce qu’elle n’est plus des nôtres. Ce que nous ferions pour le public, pour ceux qui sont dans l’organisation du Diable, nous pouvons le faire pour elle.
15 Si l’exclu sort dans le service dans le champ, peut-être après s’être pourvu de livres payés au tarif du public et non au tarif du groupe ou de pionnier, et va de porte en porte, nous ne pouvons l’en empêcher. S’il le désire, il a autant le droit d’aller de maison en maison que n’importe qui, mais le groupe ne lui donnera aucun secteur. Il n’acceptera pas ses rapports. Quand les rapports sont remis, il ne sera pas compté comme proclamateur dans ce groupe. Peut-être mettra-t-il son rapport dans la boîte réservée à cet effet, dans ce cas nous le déchirerons. Il n’est plus des nôtres. C’est un représentant de l’organisation du Diable qui essaie de corrompre et de troubler. Il n’est pas pur, et tant que cet individu ne se repentira pas et ne changera pas de conduite, il ne peut revenir et être un membre du peuple du Seigneur.
16. Comment le groupe le traite-t-il, lui montrant qu’il n’est pas un proclamateur reconnu ?
16 Ainsi, le groupe fait attention à l’exclu. Il retire sa carte du fichier où sont classées celles des proclamateurs reconnus du Royaume. On ne lui donne jamais un exemplaire de l’Informateur. Il peut garder la brochure Conseils s’il le désire, parce que ce petit ouvrage peut, s’il le lit, lui montrer la conduite qu’il devrait mener. S’il lit La Tour de Garde et les livres de la Société, ils lui montreront la voie qu’il devrait suivre. Mais tant qu’il ne suivra pas cette voie, il n’est pas le bienvenu dans l’assemblée.
17. À quelle condition peut-il assister aux réunions publiques, et pourquoi ?
17 S’il proteste, fait du bruit, on devrait l’empêcher d’entrer dans la Salle du Royaume et d’assister aux réunions publiques. Le groupe est alors parfaitement dans son droit. Dans le cas contraire, c’est-à-dire s’il assiste aux réunions et écoute en silence les conseils donnés lors des études, il est possible qu’il se réveille, ait honte et se repente.
18. Peut-on lui permettre d’assister à des réunions privées à domicile, et pourquoi ?
18 Que dire au sujet des réunions privées à domicile ? En aucun cas on ne devrait souhaiter la bienvenue et permettre à celui qui est exclu d’entrer dans une demeure privée, parce que les Écritures sont très précises sur ce point. Par conséquent, dans les études bibliques que nous conduisons dans les foyers et que nous appelons “ classes d’étude ”, l’occupant de la maison, qui est un membre de l’assemblée de Dieu, devrait lui en interdire l’entrée. En effet, la seconde épître de Jean, 2Jn versets 9 et 10, déclare : “ Quiconque va plus loin et ne demeure pas dans la doctrine de Christ n’a point Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine a le Père et le Fils. Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! ” Par conséquent, lorsque vous êtes chez vous, vous ne lui ouvrirez jamais la porte et ne lui permettrez pas d’entrer. Vous ne tendrez jamais la main en camarade à un tel individu. Souvenez-vous qu’à un moment donné il a abandonné l’organisation du Diable. Il a été purifié par le sang du Christ et s’est consacré à Dieu pour le servir. C’était un ministre. Maintenant il s’est corrompu parce qu’il le veut bien. Il pèche contre le saint esprit et lutte contre Dieu. Nous ne pouvons pas avoir affaire avec lui. Dieu est celui qui le juge et il se sert de ses serviteurs terrestres pour signaler cette personne, pour la protection du reste de l’assemblée.
RÉTABLISSEMENT
19. En adoptant quelle conduite un exclu peut-il être rétabli ?
19 Une personne exclue peut-elle être rétablie et revenir dans l’organisation ? Oui, à condition qu’elle se repente. Mais le repentir seul ne suffit pas. Elle doit se convertir, changer entièrement de conduite. Il ne s’agit pas de dire simplement : “ Je regrette ce que j’ai fait ; j’avais tort. ” L’exclu doit prouver qu’il est disposé à suivre une voie entièrement différente de celle qu’il avait prise. Il devrait faire une confession ouverte de ses péchés et demander pardon au comité qui rédigea la résolution qui l’excluait. Il devrait se rendre auprès des intéressés, reconnaître ses torts et leur dire ce qu’il est en train de faire et ce qu’il fera encore pour être rétabli.
20. Dans II Corinthiens 2:6-11, que dit Paul au sujet du rétablissement, et, comme il nous le montre, qu’est-ce qui doit le précéder ?
20 La seconde épître aux Corinthiens (2Co 2:6-11) nous relate comment Paul ramena un pécheur dans l’organisation. Voici ce que déclara l’apôtre : “ Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu’il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui ; car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l’épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et ce que j’ai pardonné, si j’ai pardonné quelque chose, c’est à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l’avantage sur nous, car nous n’ignorons pas ses desseins. ” Il est possible que ce passage se réfère à l’homme qui avait pris la femme de son père, commis la fornication et qui se repentait. S’il en fut ainsi, alors Paul dit en substance : “ Ramenez-le. Il n’y a pas de raison pour qu’il soit accablé par une tristesse excessive en pensant qu’il ne pourra jamais rentrer dans l’organisation de Dieu et gagner la vie dans le monde nouveau. ” En effet, où pourrait aller une personne qui a péché contre Dieu et qui s’en repent sincèrement ? Nous ne voulons pas dire par là qu’elle peut revenir et dire effrontément : “ Je regrette ce que j’ai fait. Maintenant les gars, faites le nécessaire. Je veux rentrer dans l’organisation. ” Non. Il faut qu’elle soit peinée de cœur. Il faut qu’elle souffre dans son esprit. Il faut qu’elle montre son repentir. Elle doit s’attrister sur ses fautes et changer de conduite.
21. À quoi doit-il être mis pendant un temps avant d’être rétabli, et pourquoi ?
21 Rétablir un exclu dans l’assemblée est chose très sérieuse pour lui et pour l’assemblée. S’ils le désirent, les serviteurs peuvent le mettre à l’épreuve. Il faudra qu’il leur prouve que dans l’avenir il se conduira bien, qu’il se comportera dignement comme un serviteur de Jéhovah. Ils pourront éprouver sa sincérité. Ils ne devraient pas le rétablir trop promptement, même s’il se repent, leur dit quelle sera désormais sa conduite et fait une confession ouverte. Pourquoi donc ? À cause de l’opinion publique (II Pi. 2:2). Peut-être a-t-il suivi la voie de l’adultère et la presse a-t-elle fait beaucoup de bruit autour de lui. Peut-être a-t-il été mis en prison pour vol. Il se peut aussi qu’il ait été très rebelle ou bien qu’il ait formé une nouvelle organisation et essaie maintenant de revenir. Tous les gens des environs savent que cette personne-là est une obstinée, qu’elle vit dans le désordre et qu’elle n’est pas à fréquenter. Par conséquent, nous devrions être prudents et ne pas être trop prompts à la reprendre dans l’assemblée, à cause de ce que diront “ ceux du dehors ” (I Tim. 3:7). Si nous disons à quelqu’un qui commet l’adultère et qui au su de tous fréquente des hommes et des femmes de mœurs légères : “ Oh ! reviens, tu es le bienvenu ”, ceux du dehors concluront : “ Eh bien, toute votre assemblée lui ressemble. ” L’exclu doit donc être mis à l’épreuve. Sa sincérité doit être éprouvée avant que nous acceptions publiquement et entièrement son repentir.
22, 23. Que résulte-t-il si l’on ne se soumet pas à l’épreuve, comme le montre le cas de Schimeï?
22 Souvenez-vous du cas de Schimeï qui fut mis à l’épreuve. Jadis il avait maudit David, et quand Salomon, successeur de David, devint roi, sa liberté fut réduite dans une certaine mesure. Salomon lui dit en substance : “ On aurait dû te faire périr depuis longtemps. Tu demeureras désormais dans Jérusalem. Mais le jour où tu sortiras de la ville et passeras le torrent de Cédron tu seras mis à mort. ” Schimeï aurait pu jouir de sa vie et de la faveur qu’on lui montrait, cela en restant dans la ville de Jérusalem. Il avait des esclaves, ses serviteurs, et une maison. Trois années après cet ordre, deux de ses esclaves s’enfuirent. Schimeï dit qu’il allait simplement les chercher et les ramener. Il se mit en route, traversa le Cédron, trouva ses esclaves et les ramena. On rapporta à Salomon que Schimeï avait quitté la ville et le roi le fit périr. Pour ramener deux esclaves, cet homme était prêt à perdre sa vie.
23 Donc, si un exclu veut vivre dans le monde nouveau et que les frères responsables limitent dans une certaine mesure sa liberté d’action, ne vaut-il pas mieux pour lui de demeurer dans ces limites plutôt que de les dépasser et de montrer qu’il est un rebelle s’opposant aux lois divines ? Schimeï perdit sa vie parce qu’il ne voulait pas se soumettre à une disposition très miséricordieuse du roi Salomon.
24. Qui décide de rétablir, qui coopère et pourquoi ?
24 Les serviteurs doivent donc prendre la décision d’accueillir finalement ce frère. Puisque celui-ci s’est repenti et que les serviteurs qui l’ont exclu sont entièrement satisfaits de sa nouvelle conduite, ils doivent en informer l’assemblée, disant : “ Nous le recevons de nouveau. ” L’assemblée devrait alors se conformer à la décision des serviteurs nommés dans ce groupe. Ce dernier ne vote pas pour savoir s’il doit accepter de nouveau ce frère. Le groupe fait confiance à ses serviteurs, s’attendant qu’ils mènent une enquête équitable et prennent une décision juste.
25. Selon Colossiens 3:5-10 que doit faire celui qui doit être rétabli et pourquoi ?
25 Dans l’épître aux Colossiens (3:5-10) il est écrit : “ Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion, parmi lesquels vous marchiez autrefois, lorsque vous viviez dans ces péchés. Mais maintenant, renoncez à toutes ces choses, à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles déshonnêtes qui pourraient sortir de votre bouche. Ne mentez pas les uns les autres, vous étant dépouillés du vieil homme et de ses œuvres, et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle, dans la connaissance. ” Bien entendu, ces exhortations s’appliquent à ceux qui sont sortis de l’organisation du diable et font partie du peuple de Jéhovah. Elles doivent donc également s’appliquer à la personne exclue qui se repent et revient. Il lui faut se revêtir de l’homme nouveau, renouveler son esprit, avoir les pensées de Dieu et les mettre en pratique si elle doit jamais gagner la vie dans le monde nouveau.
26. Que faire si un frère se repent et le fait connaître avant qu’aucune mesure d’exclusion soit prise ?
26 Que faire si le frère se repent avant d’être exclu ? Il peut se rendre compte qu’il a mal agi et il sait que les serviteurs sont informés de sa conduite. Ou bien il peut se sentir honteux alors que personne ne sait encore ce qui lui est arrivé, aussi va-t-il trouver un frère mûr dans le groupe, disons le serviteur de groupe, et lui confesse-t-il toute sa faute. Devrait-on signaler cette personne au groupe et l’exclure parce que le serviteur de groupe est informé de sa conduite ? Non, à condition que cette personne se repente vraiment. Si elle demande pardon, confesse sa faute et change de conduite, il n’est pas nécessaire que le frère à qui elle s’est confiée révèle son secret à un autre. La condition de cœur d’une telle personne est encore bonne, par conséquent on devrait faire preuve de miséricorde, d’amour et de bonté envers elle.
27. Bien que ne prenant pas une mesure d’exclusion, que peut faire la Société ou que peut-elle avoir fait avec un pécheur qui se repent ?
27 Ceux qui sont entêtés, durs de cœur et ceux qui veulent faire chaque chose à leur guise, bien qu’ils soient dans l’assemblée de Dieu, sont des personnes qui doivent être exclues et écartées parce qu’elles rendraient l’assemblée impure. Mais il n’y a pas de raisons pour affliger davantage celui qui vient avec un cœur contrit et confesse sa faute à un frère. Il a ouvert son cœur, il vous a permis d’y regarder et il désire être aidé. Si la Société enlève un pionnier parce qu’il a mal agi, et qu’elle est la seule a être instruite de sa faute, il n’y a pas de raison pour qu’elle avertisse le groupe en lui demandant de l’exclure. Elle ne fera pas cela si l’intéressé a confessé son péché et a demandé que la Société lui pardonne. Il peut aller son chemin. La Société lui imposera probablement des restrictions à cause de la ligne de conduite qu’il a suivie. Comme punition, elle peut le rayer de la liste des pionniers pour six mois ou même une année, selon l’acte qu’il a commis et qui est susceptible de jeter l’opprobre sur le nom de Dieu. Mais si l’intéressé a confessé son péché et a demandé pardon, la Société peut l’aider à se remettre dans le droit chemin et à continuer d’être un serviteur du Seigneur. Si l’acte n’affecte pas le groupe ou l’un de ses membres, il n’y a pas de raison pour le faire connaître publiquement.
28. Jusqu’à quel point pouvons-nous aller en permettant qu’un pécheur revienne, et pourquoi ?
28 Voici ce dont il faut nous rappeler : Nous pouvons faire preuve de miséricorde envers ceux qui ont le cœur contrit et les aider si nous le voulons. Mais jusqu’à quel point pouvons-nous aller en permettant à ces personnes de revenir dans l’organisation du Seigneur ? Jusqu’à quel point pouvons-nous lever les restrictions ? Nous ne pouvons en lever aucune pour ceux qui ne se réforment pas. Nous devons nous rappeler que l’organisation doit rester pure pour l’adoration sans tache du Très-Haut. Nous devons nous rappeler de la justification de la souveraineté et du nom de Jéhovah ainsi que de sa Parole. Nous devons nous rappeler de la vie du Christ, du fait que nous marchons sur ses traces ainsi que des principes qu’il a établis. Nous devons nous rappeler de notre position comme témoin de Jéhovah. La personne exclue n’a pas gardé ces choses dans son esprit, c’est pourquoi elle a été ôtée de l’organisation. C’est pourquoi elle a été exclue. Mais si elle se rend compte maintenant que l’adoration pure est la chose la plus importante, que la justification du nom de Dieu est plus importante que d’agir à sa guise, et quand elle comprend que tout ceci est nécessaire et qu’elle doit s’y conformer, alors nous pouvons l’accepter de nouveau dans l’assemblée.