De bonnes relations permettent une bonne communication
“Ayant pour vous une tendre affection, nous étions contents de vous communiquer non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais encore notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” — I Thess. 2:8.
1. Quelles questions se posent à un mari et à sa femme, et où chercherons-nous une réponse digne de confiance ?
EN TANT que mari et femme, êtes-vous capables de communiquer entre vous parfaitement et spontanément ? Ce devrait être le cas. Ou bien y a-t-il entre vous certaines restrictions, voire des barrières, qui vous donnent un sentiment de frustration ou qui provoquent parfois une certaine hostilité entre vous ? L’histoire de la communication, son origine et son établissement sur un excellent fondement sont très intéressants. Pour recevoir des conseils et des instructions à ce sujet, nous ne nous tournerons pas vers des mythes ou des légendes, mais vers la Parole de Dieu, l’unique source de renseignements dignes de foi.
2. Que signifie “communiquer”, ce qui nous amène à tirer quelle conclusion ?
2 Tout d’abord, on peut se demander ce que signifie “communiquer”. Cela veut dire rendre communs ou se transmettre réciproquement des renseignements. Grâce à cette communication, deux personnes partagent ou ont en commun quelque chose. Ce peut être au niveau de l’esprit, par exemple partager la connaissance ou l’intelligence de quelque chose. Cependant, entre mari et femme, la communication peut et doit impliquer leur cœur, leurs sentiments, leurs désirs ainsi que l’intérêt plein d’amour qu’ils se témoignent l’un l’autre. La parole est le moyen simple et direct qui permet de communiquer. Ils s’entretiennent ou conversent ensemble. En d’autres termes, il s’établit entre les conjoints une communion, une compréhension mutuelle ou une rencontre de l’esprit. Il n’y a pas que ce qui est dit, mais aussi la manière de le dire. Même un simple regard peut être très significatif et communiquer un sentiment. Vous vous rappelez sans doute le temps où vous vous faisiez la cour. N’en était-il pas ainsi ? Cela ne vous fait-il pas comprendre que pour avoir une bonne communication entre vous il vous faut établir de bonnes relations ?
3. a) Pourquoi la Bible est-elle un moyen de communication ? b) À ce sujet, qu’apprenons-nous dans Matthieu 15:1-9 ?
3 Cependant, la parole écrite est un autre moyen de communication, comme le montre ce que vous êtes en train de lire. Le texte imprimé vous transmet quelque chose. Évidemment, le meilleur exemple en est la Sainte Bible. Il est vrai que bien que la Bible soit encore utilisée dans les offices religieux, la majorité des gens, même dans la chrétienté, ne reconnaissent pas que Dieu en est l’Auteur. N’en soyez pas surpris ou choqué. La situation était la même au temps de Jésus. Les Pharisiens et les scribes prétendaient avec force défendre la Loi, mais, comme Jésus l’a fait remarquer, ils étaient surtout et avant tout à cheval sur les traditions de leurs pères, ce qui les faisait ‘passer outre au commandement de Dieu’. Fallait-il en blâmer les Écritures hébraïques, la Parole écrite de Dieu ? Non. Ils ne remplissaient pas la première condition essentielle : de bonnes relations avec Jéhovah en lui restant attachés. Citant la prophétie d’Ésaïe, Jésus déclara à leur sujet : “Ce peuple m’honore des lèvres, mais son cœur est fort éloigné de moi. C’est en vain qu’ils continuent à me rendre un culte, car ils enseignent pour doctrines des commandements d’hommes.” — Mat. 15:1-9.
4. Comment pouvons-nous nous montrer réceptifs, et avec quels résultats ?
4 Comme le clergé de la chrétienté, qui dispose de la Bible complète, ces hommes connaissaient suffisamment le contenu de la Parole écrite. Mais ils se montraient sourds et aveugles envers le message et l’esprit qu’elle transmettait. Toutefois, il y eut des exceptions. Aujourd’hui aussi, vous pouvez être du nombre de ceux qui font exception. Ainsi, en une occasion antérieure, Jésus déclara à ses disciples : “À vous il est donné de comprendre les saints secrets du royaume des cieux, mais à ces gens-là cela n’est pas donné. (...) ‘Car le cœur de ce peuple est devenu obtus, et de leurs oreilles ils ont entendu avec indifférence, et ils ont fermé leurs yeux ; pour qu’ils ne voient pas de leurs yeux, et n’entendent pas de leurs oreilles, et n’en saisissent pas le sens avec leur cœur, et ne reviennent pas, et pour que je ne les guérisse pas.’ Mais heureux sont vos yeux, parce qu’ils voient, et vos oreilles, parce qu’elles entendent.” — Mat. 13:11-16.
5. Comparée aux autres épisodes de la création de la terre, qu’avait de remarquable la création de l’homme ?
5 Vous comptant parmi les gens heureux qui font exception, revenons à l’histoire de la communication et voyons comment elle commença et ce que nous pouvons en apprendre. Dans le récit de la création, tel qu’il est consigné dans la Genèse, chapitre premier Ge 1, nous remarquons que pour chaque jour, jusqu’au sixième, l’action est introduite par la forme du verbe hébreu qui signifie que quelque chose doit se produire. En effet, Dieu communiquait ses instructions. Mais il n’est mentionné aucune personne qui y obéit. Par contre, quand vient l’acte final de la création terrestre, nous remarquons un changement très net, car nous lisons : “Puis Dieu dit : ‘Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance.’” Bien qu’occupant une position qui lui permet de donner des instructions à un inférieur, le Créateur invitait alors à la coopération. Cela suppose un ton amical et doux, de bonnes relations et une association heureuse. Il doit en être ainsi entre conjoints. Maris, est-ce ainsi que vous parlez à votre femme, disant : “Allons ! Faisons...” — Gen. 1:3, 6, 9, 14, 20, 24, 26.
6. Sous ce rapport, quel conseil est donné aux aînés de la congrégation ?
6 Nous parlons plus particulièrement des relations conjugales, mais le même principe s’applique à toutes les autres relations, y compris à celles qui lient les aînés ou surveillants aux autres membres des congrégations des témoins de Jéhovah. Bien que les aînés aient une responsabilité spéciale, qui s’accompagne d’une certaine autorité, dans leur attitude générale et dans leur façon de communiquer ils doivent inviter les autres à coopérer plutôt que leur donner des ordres. Quand on aide quelqu’un à résoudre un problème, par exemple un de ceux que l’on rencontre en prêchant dans certains territoires, au lieu de se contenter de lui dire ce qu’il doit faire, il est de beaucoup préférable de lui dire : “Voyons ensemble comment régler ce problème.” La chaleur qui se dégage d’un dévouement généreux et plein d’amour doit être transmise non seulement par ce que nous disons, mais aussi par le ton de notre voix et notre attitude. Remarquez comment l’apôtre Paul montra cela clairement et de belle manière quand il écrivit à la congrégation de Thessalonique : “Ayant pour vous une tendre affection, nous étions contents de vous communiquer non seulement la bonne nouvelle de Dieu, mais encore notre propre âme, parce que vous nous étiez devenus chers.” Quel bel exemple de bonnes relations qui permettent une bonne communication, tant par la parole que par les actes ! — I Thess. 2:8.
Un modèle de bonne communication
7. Comment Jean identifie-t-il celui à qui Dieu adressa les paroles rapportées dans Genèse 1:26 ?
7 Pour revenir à notre sujet, savons-nous avec qui Jéhovah communiqua lors de la création de l’homme ? La réponse à cette question nous aidera à apprécier tout ce que signifie le fait que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu. Dans l’introduction de son Évangile ou récit de la vie de Jésus, Jean identifie ce dernier à “la Parole”, qui était “au commencement avec Dieu. Toutes choses vinrent à l’existence par son entremise”, y compris l’homme. Plus loin, Jean ajoute : “La Parole devint chair (...), et nous avons contemplé sa gloire (...) ; et il était plein de faveur imméritée et de vérité.” Il dit encore que puisque Jésus est “auprès du Père, à la place dite du sein, c’est lui qui l’a expliqué”. Cette merveilleuse description de Jésus reflète des relations excellentes et une communication spontanée. — Jean 1:1-3, 14, 18 ; voir aussi Proverbes 8:22, 30, 31.
8. Que signifie le titre “la Parole”, et pourquoi s’applique-t-il à Jésus Christ ?
8 Cela se voit aussi dans la signification du titre “la Parole”. Il emporte l’idée de messager ou de porte-parole, à la manière de l’officier qui, dans le passé, se tenait debout devant une fenêtre fermée par un rideau et transmettait aux autres le message du roi, qui restait à l’intérieur, invisible. Cet officier portait le titre de Kal Hatze, c’est-à-dire “la voix ou la parole du roi”. Le Fils de Dieu, lui, était la Bouche ou le Porte-parole de Jéhovah, son Père. C’est par lui, qui est digne de confiance, que le Créateur communiquait aux autres tout ce qu’il souhaitait leur transmettre. Il a fidèlement assumé le même rôle durant son ministère terrestre. En une certaine occasion, il déclara : “Je n’ai pas parlé de mon propre mouvement, mais le Père, qui m’a envoyé, m’a donné lui-même un commandement quant à ce que je devais dire et exprimer (...). Ainsi donc, les choses que je dis, je les dis comme le Père me les a dites.” Il parle et agit de nouveau en cette qualité quand il est représenté conduisant les armées célestes pour exécuter les justes jugements de Dieu à la bataille d’Har-Maguédon, car il est alors appelé “La Parole de Dieu”. — Jean 12:49, 50 ; 14:10 ; Rév. 19:13.
9. Quel modèle excellent nous est donné dans Genèse 1:26, et est-il toujours possible de le suivre ?
9 Ayant ces choses présentes à l’esprit, nous devrions être impressionnés à l’idée que l’homme a été créé à l’image et à la ressemblance du grand Créateur et de son Fils bien-aimé. Que nous puissions apprécier ce fait et en parler entre nous démontre qu’il en est bien ainsi. De plus, Jéhovah nous a transmis avec bienveillance dans sa Parole écrite le modèle des bonnes relations et de la bonne communication, modèle que nous pouvons toujours suivre, même après six mille ans de péché et d’imperfection. Des centaines de milliers de témoins chrétiens de Jéhovah s’y efforcent avec l’aide de Dieu. Vous qui êtes mariés, vous y efforcez-vous ?
10. Pourquoi ceux qui se confient en la sagesse humaine ne résolvent-ils pas convenablement les problèmes conjugaux ?
10 Examinons de plus près ce modèle et voyons les aspects essentiels que nous devons imiter ainsi que les choses qu’il nous faut éviter, voire éliminer si cela est nécessaire. En réalité, c’est la seule façon efficace de résoudre les problèmes et de surmonter les difficultés que l’on rencontre, particulièrement dans le domaine des relations conjugales. Il est vrai qu’il y a de nombreuses écoles de pensées proposées par des organisations sociales qui s’intéressent à ces problèmes et qui sont disposées à offrir des conseils et des remèdes. Sans mettre en doute leurs mobiles, il faut bien dire que leurs efforts ne sont tout au plus que la somme de toute la sagesse humaine dans le domaine de la psychologie. En fait, ces organismes affirment que le mariage n’est qu’une forme de relations humaines et qu’il doit être considéré à ce niveau. Ils refusent d’accorder au Créateur la place qui lui revient de droit, celle d’Auteur de ces relations ou d’Auteur de la Sainte Bible qui contient ses conseils et ses instructions sur toutes les relations humaines. Quelqu’un a-t-il jamais entendu un psychiatre parler à son patient des Saintes Écritures comme de l’autorité suprême en matière de conseils ? Dans ce domaine, combien de prêtres ou de pasteurs conseilleront à leurs paroissiens de suivre la Bible pour résoudre ce genre de problèmes ?
11. a) Pourquoi est-il évident que l’homme n’a pas évolué ? b) Que révèlent les premières paroles d’Adam, rapportées dans Genèse 2:23 ?
11 Néanmoins, nous rejetterons la sagesse selon ce monde et nous consulterons le Livre que nous a donné le grand Médecin, recherchant ainsi son aide avec espoir et confiance, “sans nullement douter”. (Jacq. 1:6.) D’après ce que nous lisons dans Genèse 1:26, et contrairement à ce qu’enseignent les sages selon ce monde, il est évident que l’homme n’a pas évolué. Que se passa-t-il quand ‘Jéhovah Dieu bâtit en femme la côte qu’il avait prise de l’homme et qu’il l’amena vers l’homme’ ? Celui-ci n’était pas incapable de parler. Il n’a pas salué la femme par un aboiement d’approbation ou par un grognement de désapprobation. Il a exprimé aussitôt à haute voix sa réaction devant ce don merveilleux et agréable, une aide ou complément idéal. Au lieu de se tenir tout simplement debout devant elle et de la regarder, il a dû plus vraisemblablement la serrer contre lui. C’est ce que laissent entendre ces paroles pleines de sens et de sentiments qu’il prononça alors :
“Celle-ci est enfin l’os de mes os
Et la chair de ma chair.
Celle-ci sera appelée Femme,
Parce que de l’homme celle-ci a été prise.”
Ces paroles étaient vraiment poétiques, tant dans la forme que par le choix des mots, chaque phrase s’harmonisant très bien avec la suivante et dénotant une progression de la pensée et un parfait équilibre. Cela est sans doute encore plus remarquable dans la langue originale. L’homme a réellement été fait à l’image de Dieu, avec la merveilleuse faculté de communiquer. — Gen. 2:22, 23.
12. Comment la Parole de Dieu se termine-t-elle d’une manière attrayante ?
12 Ainsi, dans ses premières pages, la Parole de Dieu nous décrit d’une manière intéressante et encourageante la communication entre plusieurs personnes, tant dans le ciel que sur la terre. Elle se termine également d’une manière attrayante, non par une conclusion grandiose et retentissante, mais par une conversation sur un ton amical entre deux personnes qui entretiennent de toute évidence des relations heureuses. “Celui [Jésus Christ] qui atteste ces choses dit : ‘Oui ; je viens promptement.’” Puis nous entendons le bien-aimé Jean, alors âgé, les yeux brillants, répondre de tout son cœur : “Amen ! Viens, Seigneur Jésus.” Oui, le plus tôt sera le mieux. Tel est le ton de sa réponse. — Rév. 22:20.
Une barrière est abaissée
13. Comment la communication a-t-elle été affectée par le péché de l’homme ?
13 Tant qu’Adam et sa femme entretinrent de bonnes relations avec leur Créateur et entre eux, il n’y eut aucun problème. Mais dès qu’elles furent rompues à cause du péché volontaire, il y eut aussitôt une barrière qui perturba la communication. “L’homme et sa femme allèrent se cacher de devant la face de Jéhovah Dieu” quand ils entendirent sa voix dans le jardin. Pourquoi ? Parce que, comme le déclara Adam, “j’ai eu peur”. Ils ne pouvaient se présenter devant Jéhovah et ils craignaient ce qu’il allait leur dire. Le ton de la communication entre l’homme et sa femme ne pouvait être cordial. Bien que la Bible ne nous fournisse aucun détail, c’est ce qu’indique l’explication qu’Adam fournit à Jéhovah pour se trouver des excuses ; il lui dit : “La femme que tu as donnée pour être avec moi, elle m’a donné du fruit de l’arbre et ainsi j’ai mangé.” En outre, Dieu dit à Ève : “Ton désir sera vers ton mari et, lui, il te dominera.” Comme nous le verrons plus loin, ce mot “dominer” indique sans aucun doute l’une des causes principales des difficultés dans le domaine de la communication, surtout quand c’est la femme qui les suscite. — Gen. 3:8-16.
14. a) Que signifie marcher avec Dieu ? b) Qu’implique l’expression “par la foi”, qui est répétée plusieurs fois dans Hébreux, chapitre 11 ?
14 Cela signifie-t-il que notre situation est sans espoir, que nous ne pouvons espérer surmonter ces difficultés ? Il y a dans la Genèse une expression qui est utilisée à propos de certains personnages et qui indique le contraire. À propos d’Hénoch et de Noé, il est dit qu’ils ont continué de marcher avec le vrai Dieu, non pas en certaines occasions, mais durant toute leur vie. La même chose a dû être vraie à propos d’Abel (Gen. 5:22-24 ; 6:9). Quand deux personnes marchent ensemble, elles doivent nécessairement entretenir des relations solides et avoir une communication sans entraves. C’est ce que montre une autre expression employée à propos de ces trois personnages, mais aussi au sujet de bien d’autres personnes encore. Commençant par Abel, Paul cite dans Hébreux, chapitre 11, des hommes qui, “par la foi”, ont démontré leur fidélité et leur attachement à Dieu, parce qu’ils croyaient “qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent réellement”. Ces qualités sont des caractéristiques essentielles du modèle qui doit être suivi. — Héb. 11:4-6.
15. Pourquoi Jéhovah a-t-il enlevé la barrière qui résultait du péché, et quelle doit être notre attitude ?
15 C’est Jéhovah qui, par sa miséricorde et sa bonté de cœur, nous donne la possibilité de passer par-dessus cette barrière, “car lui, il sait bien de quoi nous sommes formés, se souvenant que nous sommes poussière”. Toutefois, de notre côté, nous devons avoir la bonne attitude de cœur, ou tout au moins être disposés à apprendre en quoi elle consiste, car “la bonté de cœur de Jéhovah est (...) envers ceux qui le craignent (...) et envers ceux qui se souviennent de ses ordres pour les exécuter”. (Ps. 103:10-14, 17, 18.) Nous ne devons pas adopter une attitude obstinée ou autoritaire. D’une manière positive, si nous considérons de nouveau les hommes mentionnés par Paul, nous en trouvons deux, Abraham et Moïse, de qui nous pouvons apprendre beaucoup de choses sur le modèle que nous désirons suivre.
16. a) Quelle est la caractéristique remarquable des relations ? b) Comment Abraham a-t-il démontré sa foi et son attachement à Dieu, et quel en fut le résultat ?
16 Des relations restent rarement, voire jamais, stationnaires. Elles s’affermissent ou se détériorent. Elles peuvent devenir solides ou fragiles. Il faut donc les surveiller et les fortifier, surtout si elles sont intimes, comme celles qui existent entre mari et femme. Au début, il y a peut-être une foi et une confiance mutuelles, mais elles ne doivent pas être considérées comme acquises définitivement. Soyez prompt à manifester ces qualités, même dans les petites choses. C’est ce qu’a fait Abraham durant toute sa vie, comme le montre le récit qui commence au chapitre 12 de la Genèse. Paul mentionne trois événements importants lors desquels Abraham démontra sa foi solide et son attachement profond à Jéhovah par son obéissance spontanée. 1) Il quitta sa ville et son pays quand Dieu le lui demanda ; 2) il vécut pendant des années “en étranger (...) comme dans une terre étrangère” ; et surtout 3) il ‘offrit Isaac’. (Héb. 11:8-10, 17-19.) Voyez comment cela est bien confirmé par Jacques qui, à propos de ce dernier événement, écrivit : “Tu vois que sa foi agissait avec ses œuvres, et que c’est par ses œuvres que sa foi fut rendue parfaite, et ainsi fut accomplie la parole de l’Écriture qui dit : ‘Abraham eut foi en Jéhovah, et cela lui fut compté comme justice’, et il fut appelé ‘ami de Jéhovah’.” Quelle progression solide vers d’excellentes relations ! Quelle magnifique conclusion ! Abraham avait une grande foi en Jéhovah, et Jéhovah avait une grande confiance en son ami. — Jacq. 2:21-23 ; Gen. 18:19 ; Rom. 4:16-22 ; Gal. 3:7-9.
17. a) Quel modèle Jésus a-t-il laissé à ses disciples ? b) Qu’est-ce qui accompagne l’amitié, et comment cela a-t-il été évident dans le cas d’Abraham ?
17 Jésus parla du modèle de la véritable amitié en rapport avec la bonne communication. L’humilité et la promptitude à servir les autres sont d’importantes caractéristiques de ce modèle. Après avoir lavé les pieds de ses disciples la dernière nuit qu’il passa avec eux, Jésus leur dit : “Si donc moi, bien que je sois Seigneur et Enseignant, je vous ai lavé les pieds, vous devez, vous aussi, vous laver les pieds les uns aux autres. Car je vous ai donné l’exemple pour que vous aussi vous fassiez comme je vous ai fait.” Plus tard, cette même nuit, il leur dit encore : “Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus esclaves, parce qu’un esclave ne sait pas ce que fait son maître. Mais je vous ai appelés amis, parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de la part de mon Père.” (Jean 13:14, 15 ; 15:14, 15 ; Phil. 2:3). Il leur accorda sa confiance et ne leur cacha rien. De même, Jéhovah parla souvent à Abraham comme à un ami. Selon le chapitre 18 de la Genèse, une fois il lui parla longuement dans une grande intimité quand il lui permit d’intercéder auprès de lui en faveur de Sodome et de Gomorrhe. Sara, la femme d’Abraham, apparut en cette circonstance. Elle fut prompte à servir, exerça la foi et manifesta un profond respect. L’apôtre Pierre dit que les femmes peuvent ‘devenir ses enfants [de Sara], si toutefois elles continuent à faire le bien sans craindre aucun sujet d’épouvante’. — I Pierre 3:5, 6 ; Gen. 18:6 ; Héb. 11:11.
18. Qu’est-ce qui était remarquable dans le cas de Moïse, et quelle communication en résulta-t-il ?
18 Dans le cas d’Abraham, c’étaient ses relations étroites avec Jéhovah dont il était l’ami” qui étaient remarquables. Avec Moïse, c’est le moyen de communication exceptionnel qui fut remarquable. Quand il réprimanda Aaron et Miriam parce qu’ils avaient critiqué Moïse, Jéhovah leur dit : “S’il y avait pour Jéhovah un prophète à vous, c’est dans une vision que je me ferais connaître à lui. Je lui parlerais dans un rêve. Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse. Il est chargé de toute ma maison. Je lui parle bouche à bouche, lui faisant ainsi voir, et non par énigmes ; et c’est l’apparence de Jéhovah qu’il contemple.” (Jacq. 2:23 ; Nomb. 12:6-8). Des années plus tôt, décrivant comment Jéhovah utilisait la tente de Moïse, ‘dressée loin du camp’, comme une “tente de réunion”, le récit dit que “tout le peuple voyait la colonne de nuée qui se tenait à l’entrée de la tente (...). Et Jéhovah parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son prochain”. Il en résulta cette merveilleuse communication quand, à la demande de Moïse, “Jéhovah passait devant sa face et proclamait : ‘Jéhovah, Jéhovah, Dieu clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité’.” — Ex. 33:7-11, 17-20 ; 34:6, 7.
19. Quelles raisons peut-on donner pour expliquer la position unique de Moïse ?
19 Moïse a sans aucun doute été le seul à bénéficier d’un moyen de communication aussi intime avec Jéhovah. Pourquoi ? D’une part, parce qu’il en avait grand besoin pour conduire un peuple aussi difficile, “au cou raide” et “porté au mal”, et d’autre part parce que, de son côté, il était resté constamment fidèle à Jéhovah (Ex. 32:9, 22, 25-29). Il est mentionné une autre qualité de Moïse. “L’homme Moïse était de beaucoup le plus humble de tous les hommes qui étaient sur la surface du sol.” En cela aussi il était exceptionnel, comme le sont ces dernières paroles à son sujet : “Mais il ne s’est encore jamais levé en Israël de prophète tel que Moïse, que Jéhovah connaissait face à face.” — Nomb. 12:3 ; Deut. 34:10.
Résumé
20, 21. a) Qu’apprenons-nous du modèle céleste sur les relations et la communication ? b) Qu’apprenons-nous également du modèle terrestre ?
20 Comment pouvons-nous donc résumer ces pensées ? En quoi consistent les bonnes relations qui favorisent une bonne communication ? Quand on considère les Écritures inspirées, il y a tout d’abord l’exemple de Jéhovah et de son Fils, la Parole et la sagesse personnifiée. Dès le commencement, ils s’intéressaient sincèrement et avec amour l’un à l’autre. “Jéhovah lui-même m’a produite comme le commencement de sa voie (...), et je devins celle qu’il affectionnait particulièrement jour après jour, me réjouissant devant lui tout le temps.” Bien que lui étant supérieur, Jéhovah invita son Fils à coopérer avec lui. De son côté, le Fils était toujours profondément respectueux et obéissant. Il y avait entre eux des relations très étroites et une grande confiance. Ils étaient parfaitement unis. — Prov. 8:22, 30 ; Gen. 1:26 ; Jean 11:42 ; 14:10, 11.
21 Si nous considérons le modèle terrestre donné dans la Parole de Dieu, que trouvons-nous ? Bien que votre conjoint et vous-même soyez imparfaits, apprenez à vous témoigner réciproquement de la reconnaissance, non seulement dans les premiers jours, mais toujours. Rejetez l’attitude autoritaire, résultant de l’orgueil et de l’égoïsme, qui consiste non seulement à vouloir agir à votre guise, mais aussi à vous attendre que votre conjoint se plie à vos désirs, même dans les petites choses sans importance réelle. Apprenez plutôt à marcher et à parler ensemble en étant prêts à harmoniser vos pas et vos humeurs en conséquence. Développez et préservez une foi et une confiance mutuelles. La suspicion est le pire ennemi de la communication spontanée. Soyez prompt à développer et à fortifier le lien qu’est l’amitié sincère. Faites preuve d’une “tendre affection”, de miséricorde et d’humilité. — Phil. 1:8 ; I Thess. 2:8 ; Jacq. 5:11.
22. Quelle autre question importante mérite d’être considérée ?
22 Bien que les couples s’efforcent d’agir ainsi en toute sincérité, des problèmes peuvent facilement surgir, que les conjoints soient tous deux chrétiens ou non. Comment peut-on rester fidèle, particulièrement dans un foyer divisé ? Nous répondrons à cette question dans l’article suivant.
[Illustration, page 499]
Le porte-parole ou “Kal Hatze” d’un roi d’Abyssinie