Qui sera ressuscité d’entre les morts ?
“Que les morts sont ressuscités, même Moïse l’a laissé voir.” — Luc 20:37, MN.
1. a) Qui était le Prophète plus grand que Moïse ? b) Pour ce qui est du sujet de la résurrection, quelle comparaison peut-on établir entre Moïse et le grand Prophète ?
LE PROPHÈTE Moïse, qui vécut il y a trente-cinq siècles, préfigurait un autre prophète qui serait suscité dans sa propre race, mais qui serait encore plus grand que lui. C’est ce que déclara à Moïse le Dieu Tout-Puissant lui-même (Deut. 18:17-19). Voici dix-neuf cents ans, soit au premier siècle de notre ère, ce prophète promis, plus grand que Moïse, se présenta en la personne de Jésus-Christ, un homme de la même race que Moïse, qui vint au nom du même Dieu, mais qui opéra des miracles plus grands que ceux du prophète de l’Antiquité. L’entendant parler, quantité de gens disaient au sujet de Jésus : “Celui-ci est pour sûr Le Prophète.” (Jean 7:40, MN). Dans le temple de Jérusalem et devant la Cour suprême sacerdotale de la même ville, on annonça qu’il était ce Prophète promis (Actes 3:22-26 ; 7:37, 38, 52). Logiquement, si Moïse laissa voir la merveilleuse espérance de la résurrection des morts, Jésus-Christ, le Prophète comme Moïse mais plus grand que lui, devait, lui aussi, parler de la résurrection des morts. Effectivement, il en parla longuement. Mieux, il fut lui-même ressuscité d’entre les morts.
2, 3. Selon Matthieu 11:20-24, pourquoi Jésus fit-il des reproches à Chorazin, Bethsaïda et Capernaüm ?
2 En l’an 31 de notre ère, ce Prophète plus grand que Moïse cita le nom de certaines villes de l’Antiquité et parla de l’avenir de leurs habitants. Il s’agit des villes de Tyr, de Sidon et de Sodome. La Bible déclare à leur sujet :
3 “Alors il se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu le plus grand nombre de ses œuvres puissantes, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ‘Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car si les œuvres puissantes qui ont eu lieu au milieu de vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et dans la cendre. Je vous le dis donc, ce sera plus supportable pour Tyr et Sidon au Jour du Jugement que pour vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu peut-être élevée jusqu’au ciel ? Dans le Hadès tu descendras ; car si les œuvres puissantes qui ont eu lieu au milieu de toi avaient eu lieu dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. Aussi je vous le dis, ce sera plus supportable pour la terre de Sodome au Jour du Jugement que pour toi.’” — Mat. 11:20-24, MN ; Luc 10:11-15.
4, 5. a) Jésus voulait-il dire que les habitants païens de Tyr et de Sidon ne ressusciteront pas d’entre les morts ? b) Qu’apprenons-nous dans Ézéchiel 32:21-30 à propos des gens de Tyr et de Sidon ?
4 À présent, les questions suivantes se posent : Les habitants de ces villes anciennes seront-ils ressuscités d’entre les morts ? Jésus voulait-il dire que le Jour du Jugement sera tout à fait insupportable pour les habitants païens de Tyr et de Sidon et que, partant, ils n’auront aucune part à la résurrection ? Admettons maintenant que les gens de Tyr et de Sidon ressuscitent et qu’au Jour du Jugement ce soit plus supportable pour eux que pour les Juifs de Chorazin et de Bethsaïda. Étant donné que ces Juifs seront moins favorisés au Jour du Jugement, faut-il en conclure qu’aucune occasion ne leur sera offerte de vivre grâce à une résurrection ?
5 Autrement dit, les paroles de Jésus signifient-elles que les Juifs de Chorazin et de Bethsaïda n’auront aucune part à la résurrection, pas plus que les païens de Tyr et de Sidon ne ressusciteront ? Non ! Au contraire, Ézéchiel 32:21-30 (Da) nous informe en termes très clairs que les habitants païens de Sidon sont dans le Schéol ou Hadès, et non dans la Géhenne. Ils attendent donc la résurrection, le Jour du Jugement, où la mort et le Hadès rendront les morts qui sont en eux (Rév. 20:11-15, MN). La ville de Tyr était jadis une colonie de Sidon. Ses citoyens décédés sont également dans le Hadès.
6. Pourquoi est-il logique de penser que les habitants de Tyr et de Sidon ressusciteront ?
6 Pourquoi est-il logique de penser que les habitants de Tyr et de Sidon se trouvent dans le Schéol ou Hadès et qu’ils en reviendront par une résurrection ? Jésus montra clairement que ces gens n’étaient pas dans un état religieux tel qu’ils ne pouvaient plus se repentir et se convertir à la justice de Dieu. Ils n’avaient pas reçu un témoignage complet sur Jéhovah Dieu et son Royaume de salut. Si ces villes avaient reçu le même témoignage que Chorazin et Bethsaïda, “il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et dans la cendre”. Elles n’étaient pas arrivées à l’état religieux décrit dans Hébreux 6:4-6 (MN) en ces termes : “Il est impossible (...) de les ranimer encore une fois pour la repentance.”
7. Grâce à la résurrection, quelle occasion sera offerte aux habitants de Tyr et de Sidon ?
7 Grâce à la résurrection, au Jour du Jugement les Sidoniens et les Tyriens auront l’occasion de recevoir un témoignage complet concernant le Royaume de Dieu et de Jésus-Christ. Cela leur donnera la possibilité de se repentir sincèrement, comme “sous le sac et dans la cendre”. Certes, ils n’auront pas l’espérance de vivre dans le Royaume céleste de Dieu, mais ils auront l’occasion de vivre éternellement sur la terre transformée en Paradis.
8. Qu’est-ce qui mit fin à l’existence de Sodome, et pourquoi serait-il erroné de dire que les habitants de Capernaüm et de Sodome ne ressusciteront pas ?
8 Qu’en est-il des habitants de l’antique ville de Sodome, dont l’existence fut abrégée par le feu et le soufre que Dieu fit pleuvoir du ciel sur cette ville et sur Gomorrhe et d’autres cités de la région ? Peut-on dire que le Jour du Jugement sera insupportable pour Sodome et, à plus forte raison, pour la ville de Capernaüm, et que, par suite, les habitants de cette ville ne seront pas ressuscités, pas plus que ceux de Sodome ? Non ! Un tel raisonnement serait erroné parce que Jésus mit Sodome au même rang que Tyr et Sidon.
9. a) L’état spirituel des habitants de Sodome rendait-il tout repentir impossible ? b) Qu’apprenons-nous sur Sodome dans Ézéchiel 16:46-61 ?
9 Tout comme pour Tyr et Sidon, Jésus montra que Sodome, quoique inique, n’était pas arrivée à l’état où tout repentir était impossible. C’est pourquoi il affirma que si les œuvres puissantes qu’il avait opérées à Capernaüm avaient eu lieu à Sodome, “elle subsisterait encore aujourd’hui”, c’est-à-dire à l’époque de Jésus. Et sous ce rapport, Jésus déclara que Capernaüm, qui avait été élevée spirituellement jusqu’au ciel, serait abaissée et descendrait dans le Hadès, mais non dans la Géhenne. Jésus opposa les hauteurs du ciel aux profondeurs du Hadès ou Schéol, et par cette comparaison il montra que Capernaüm serait profondément rabaissée. Bien que très favorisée par Jésus, cette ville n’existe plus de nos jours, pas plus que Sodome. Mais si Sodome avait eu les mêmes occasions que Capernaüm, elle aurait compté au moins dix justes et son existence aurait été prolongée de plus de dix-neuf cents ans, jusqu’au temps de Jésus, et même au-delà. Par conséquent, tout espoir n’est pas perdu de guérir spirituellement les habitants de Sodome (Gen. 18:22-32). Le passage d’Ézéchiel 16:46-61 laisse entendre qu’il y a de l’espoir pour ceux qui ressemblent aux anciens Sodomites.
10. Lorsque Jésus envoya ses disciples prêcher, que déclara-t-il concernant Sodome et Gomorrhe, et pourquoi ?
10 Lorsque Jésus envoya ses disciples annoncer le Royaume de Dieu aux “brebis perdues de la maison d’Israël”, il leur déclara : “Si quelqu’un ne vous fait pas entrer ou n’écoute pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. En vérité je vous le dis, ce sera plus supportable pour la terre de Sodome et de Gomorrhe au Jour du Jugement que pour cette ville.” (Mat. 10:14, 15, MN ; Luc 10:10-12). Quelle était la raison de cette dernière affirmation ? C’est parce que Sodome et Gomorrhe n’avaient jamais reçu un tel témoignage concernant le Royaume de Dieu.
11. Quel témoignage Sodome reçut-elle, en comparaison de celui rendu à Capernaüm ?
11 Certes, Lot, neveu d’Abraham, élit domicile à Sodome, mais il ne possédait pas le message du Royaume et partant ne pouvait l’annoncer aux habitants de cette ville. Lot alla même jusqu’à promettre ses deux filles à deux Sodomites. Il est également vrai que deux anges de Jéhovah Dieu visitèrent la ville de Sodome. Ils n’y restèrent cependant qu’une seule nuit, et encore, ce fut pour inspecter la ville mais non pour y prêcher le Royaume de Dieu. Il est indéniable que le comportement des hommes de Sodome à l’égard des anges révéla la profonde débauche de cette ville. Il n’empêche qu’aucun message de repentance, de conversion et de salut éternel ne fut annoncé à la ville de Sodome. Seuls les futurs beaux-fils de Lot furent avertis de la catastrophe qui allait venir. De toute évidence, les habitants de Sodome ne reçurent pas un témoignage sur le Royaume comme celui que Jésus et ses apôtres rendirent à la ville de Capernaüm. — Gen. 13:12, 13 ; 19:1-29.
UN TYPE PROPHÉTIQUE
12, 13. a) Dans quelle situation défavorable se trouvaient ces Sodomites, mais plus tard quelle ville était en plus mauvaise posture qu’eux ? b) Compte tenu de II Pierre 2:6-10, quelles questions se posent à propos de la destruction de Sodome ?
12 Les anges de Jéhovah Dieu ne trouvèrent pas à Sodome dix hommes justes, ni des femmes justes. Les habitants de Sodome étaient des Cananéens, et la malédiction que le patriarche Noé avait prononcée sur leur ancêtre Canaan pesait sur eux (Gen. 9:20-25 ; 10:19). Néanmoins, à l’époque de Jésus, la ville de Capernaüm était, du point de vue spirituel, en plus mauvaise posture que Sodome et plus condamnable qu’elle. En ce cas, peut-on affirmer que les habitants de Sodome qui moururent par le feu et le soufre qui tombèrent du ciel subirent une destruction éternelle ? Ou bien leur châtiment fut-il une préfiguration de la destruction éternelle de ceux qui violent les mêmes principes, mais d’une façon plus répréhensible ? Lisons à ce propos II Pierre 2:6-10 (MN) :
13 “Si, en réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées, laissant aux impies un exemple de choses à venir ; et s’il a délivré le juste Lot, qui était profondément affligé par la conduite dissolue à laquelle se livraient ces gens qui bravaient la loi — car cet homme juste, par ce qu’il voyait et entendait pendant qu’il demeurait au milieu d’eux, tourmentait jour après jour son âme juste en raison de leurs œuvres iniques — Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les gens au pieux dévouement, mais réserver les injustes pour le jour du jugement pour être retranchés [mis en échec, NW 1950 n. m.], surtout, cependant, ceux qui vont après la chair avec le désir de la souiller et qui méprisent la seigneurie.”
14. De quoi Lot fut-il délivré, et dans quel sens la destruction de Sodome fut-elle un exemple ?
14 Lot fut délivré de la destruction de Sodome, mais son salut n’est pas encore achevé. Pour recevoir la vie éternelle sous le Royaume de Dieu, il faut qu’il soit ressuscité. On remarquera que selon II Pierre 2:6, la destruction de Sodome et de Gomorrhe ne fut qu’un “exemple” prévenant les chrétiens pieux de ce qui leur arriverait inévitablement s’ils imitaient la conduite des habitants de Sodome et de Gomorrhe, mais leur montrant aussi qu’ils seraient délivrés s’ils restaient fidèles à Jéhovah Dieu.
15. a) Pierre dit-il que les habitants de Sodome et de Gomorrhe sont détruits pour toujours ? b) Selon II Pierre 2:12, 13, qui sera détruit éternellement, et pourquoi ?
15 Les Sodomites étaient-ils pires que les autres Cananéens ? Non, d’après ce qu’on peut lire dans Lévitique 18:21-28. Et Pierre ne dit pas que les Sodomites et les Gomorrhéens furent anéantis pour toujours. En revanche, les chrétiens voués sont considérés comme étant plus responsables que les habitants infidèles de Sodome, de Gomorrhe et même de Capernaüm ; aussi encourent-ils le châtiment de la destruction éternelle. D’où cette déclaration de II Pierre 2:12, 13 (MN) concernant les chrétiens voués et baptisés qui se laissent corrompre : “Ces hommes, comme des animaux qui ne raisonnent pas, nés par nature pour être pris et détruits, subiront, dans les choses dont ils sont ignorants et parlent en mal, la destruction dans leur propre voie de destruction, se faisant du tort à eux-mêmes pour prix de l’injustice.” Ils sont détruits comme les animaux.
16, 17. À la lumière de II Pierre 2:6, comment faut-il comprendre Jude 7, à propos de Sodome et de Gomorrhe ?
16 En tant que villes, Sodome et Gomorrhe furent anéanties pour toujours, et du temps de Jésus elles n’existaient plus depuis longtemps. Mais qu’en est-il de leurs habitants ? En lisant la citation suivante, il nous faut garder présentes à l’esprit les paroles précitées de l’apôtre Pierre : “De même aussi Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour, après qu’elles eurent, pareillement à ceux-là, commis la fornication à l’excès et qu’elles furent allées après la chair pour un usage contre nature, nous sont proposées en exemple d’avertissement en subissant le châtiment judiciaire d’un feu éternel.” — Jude 7, MN.
17 Les villes de Sodome et de Gomorrhe sont un “exemple d’avertissement” en ce sens que Dieu ne leur permit pas de subsister jusqu’à l’époque de Jésus-Christ, de Pierre, de Jude et des autres disciples. Les habitants de Sodome et de Gomorrhe ne furent pas condamnés à la Géhenne et lancés dans le “lac brûlant de feu et de soufre”, mais ils furent proposés en exemple d’avertissement aux chrétiens infidèles (“aux impies”) qui subiront le châtiment judiciaire d’un “feu éternel” ou d’une destruction éternelle. — Rév. 20:14, 15 ; 21:8 ; II Pierre 2:6, MN.
18. Comment les chrétiens qui deviennent des “impies” subissent-ils un châtiment plus sévère que celui des habitants de Sodome et de Gomorrhe ?
18 Les habitants de Sodome et de Gomorrhe furent exécutés directement par l’ange de Dieu. L’effet du feu et du soufre qui tombèrent sur les Sodomites et les Gomorrhéens se faisait toujours sentir environ deux mille ans plus tard, du temps de Jésus, de Pierre et de Jude. Les habitants de ces villes ne furent donc pas aussi favorisés que les Juifs de Capernaüm aux jours de Jésus. Cependant, les chrétiens voués qui deviennent infidèles et imitent ces hommes de l’Antiquité subiront un châtiment “plus sévère”, une destruction éternelle symbolisée par le “feu éternel”. — Héb. 10:29, MN.
19. a) Quel avertissement Pierre et Jude donnaient-ils aux chrétiens ? b) D’après Hébreux 6:1-8, quelle cpmpréhension relative à la “doctrine primaire sur le Christ le chrétien infidèle perd-il ?
19 Dans leurs lettres, Pierre et Jude prévenaient les chrétiens du risque qu’ils encouraient de subir “le jugement de la Géhenne”, c’est-à-dire de se voir condamnés à la destruction éternelle. Dans ce cas, ils mourraient, sans aucun espoir de ressusciter. Le rédacteur de la lettre adressée aux chrétiens hébreux nous fournit d’autres raisons pour lesquelles le chrétien infidèle sera condamné à la destruction et ne ressuscitera pas. Selon Hébreux 6:1-8 (MN), les chrétiens qui refusent de se presser “vers la maturité” perdent leur compréhension, même des enseignements fondamentaux, “la doctrine primaire sur le Christ”, “la repentance des œuvres mortes, et la foi envers Dieu, l’enseignement des baptêmes et l’imposition des mains, la résurrection des morts et le jugement éternel”. Il y a donc une raison essentielle pour laquelle nous devons nous presser “vers la maturité”. Quelle est-elle ?
20. Selon Hébreux 6:4-8, pourquoi le chrétien doit-il se presser “vers la maturité” ?
20 “Car il est impossible pour ceux qui une fois pour toutes ont été éclairés, et qui ont goûté au don gratuit céleste, et qui sont devenus participants de l’esprit saint, et qui ont goûté l’excellente parole de Dieu et les puissances du système de choses à venir, mais qui sont tombés, de les ranimer encore une fois pour la repentance, parce qu’ils mettent de nouveau au poteau le Fils de Dieu pour eux-mêmes et l’exposent à la honte publique. Par exemple, la terre qui est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qui produit alors des plantes utiles à ceux pour qui on la cultive, reçoit en retour une bénédiction de Dieu. Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est rejetée et proche d’être maudite ; et elle finit par être brûlée.” — Héb. 6:4-8, MN.
21. Quelle sorte de péché le chrétien infidèle finit-il par commettre volontairement, et pourquoi serait-il inutile de le ressusciter ?
21 Parmi les chrétiens “participants de l’esprit saint”, ceux qui tombent finissent par pécher volontairement contre l’esprit saint. Ils le font sciemment et s’endurcissent contre tout repentir. À propos d’un tel péché contre l’esprit, Jésus-Christ déclara aux Juifs malicieux qui présentaient sous un faux jour l’action du saint esprit de Dieu qui s’opérait en lui : “C’est pourquoi je vous dis : Toute sorte de péché et de blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’esprit ne sera pas pardonné. Par exemple, quiconque prononce une parole contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parle contre l’esprit saint, il ne lui sera pas pardonné, non, ni dans le présent système de choses ni dans celui à venir.” (Mat. 12:31, 32, MN). Il serait donc inutile de ramener de tels pécheurs à la vie dans le système de choses à venir sous le Royaume de Dieu.
22. Suivant Hébreux 10:26-31, pourquoi les chrétiens doivent-ils se réunir régulièrement en vue de s’édifier mutuellement ?
22 Les chrétiens véritables ne veulent pas encourir “le jugement de la Géhenne”. Ils doivent se réunir régulièrement, s’encourager mutuellement et s’édifier spirituellement les uns les autres. Pourquoi ? Nous trouverons la réponse dans Hébreux 10:26-31 (MN), où il est écrit : “Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais il y a une certaine attente redoutable du jugement et il y a une jalousie ardente [de la part de Dieu] qui va consumer ceux qui s’opposent. Tout homme qui a fait peu de cas de la loi de Moïse meurt sans compassion sur le témoignage de deux ou trois. De quel châtiment bien plus sévère, ne pensez-vous pas, sera jugé digne l’homme qui a piétiné le Fils de Dieu et qui a regardé comme de valeur ordinaire le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié, et qui a outragé avec mépris l’esprit de la bonté imméritée ? Car nous connaissons celui qui a dit : ‘La vengeance est à moi ; je paierai de retour’ ; et encore : ‘Jéhovah jugera son peuple’. C’est chose redoutable que de tomber entre les mains du Dieu vivant.”
“BIEN PLUS SÉVÈRE”
23. Comment le châtiment des chrétiens infidèles est-il plus sévère que celui des Juifs qui faisaient peu de cas de la loi de Moïse ?
23 Jésus-Christ ne mourra pas une seconde fois pour les chrétiens qui, bien qu’éclairés par la connaissance exacte de la vérité, pratiquent volontairement le péché. Ils renient le Fils de Dieu lui-même et considèrent le sang de Jésus comme de valeur ordinaire, pas plus capable de racheter, de sanctifier ou de valider une alliance que le sang de quiconque. Puisqu’ils rejettent le parfait sacrifice humain de Jésus, que reste-t-il comme sacrifice à offrir à Dieu pour annuler leur péché volontaire ? Rien ! Aussi, à leur mort, ils sont condamnés à la Géhenne, au “lac de feu” ou “seconde mort”. Ils ne descendent pas dans le Hadès ou Schéol, d’où l’on peut sortir par une résurrection. Ainsi, leur châtiment est “plus sévère” que celui des Israélites qu’on fit mourir “sans compassion” pour avoir fait peu de cas de la loi de Moïse, lequel ne fut pourtant qu’un type prophétique de Jésus-Christ.
24. À quelle résurrection le chrétien infidèle comptait-il avoir part, mais que subit-il à l’heure de sa mort ?
24 Le chrétien qui pèche volontairement n’aura aucune part à la résurrection. En tant que fils de Dieu, engendré de l’esprit, ce chrétien comptait avoir part à la “première résurrection”, celle des 144 000 disciples qui obtiennent la vie dans les cieux invisibles, en tant que cohéritiers du Roi-Prêtre Jésus-Christ. Mais à cause de ses péchés volontaires et impardonnables, il perd tout espoir de participer à cette résurrection qui donne accès à une vie glorieuse et céleste. À l’heure de sa mort dans la chair, ce pécheur tombe “entre les mains du Dieu vivant”, qui le détruit éternellement.
25, 26. a) Bien qu’il ne fût pas engendré en vue de l’espérance céleste à la Pentecôte de l’an 33, pourquoi Judas Iscariot subit-il un châtiment “plus sévère” ? b) Quand Judas mourut, où alla-t-il, et pourquoi ?
25 Judas Iscariot était justement un chrétien qui tomba entre les mains du Dieu vivant et subit un châtiment “plus sévère”, celui de la destruction éternelle. Judas ne vécut pas jusqu’au jour de Pentecôte de l’an 33 de notre ère, et ainsi il ne fut pas baptisé de l’esprit saint et engendré par Dieu le Père en vue de l’espérance céleste. Néanmoins, il avait été choisi comme apôtre de Jésus-Christ et envoyé avec les onze autres apôtres comme prédicateur muni de pouvoirs spéciaux grâce à l’esprit saint (Mat. 10:18). Mais Judas trahit son Sauveur Jésus-Christ, non afin d’obtenir le salut éternel, mais pour recevoir des mains des ennemis meurtriers de son Maître la récompense de trente pièces d’argent.
26 Judas Iscariot conclut un marché avec ceux-là mêmes à qui Jésus avait dit qu’ils faisaient de leurs prosélytes des sujets de la Géhenne deux fois plus qu’eux-mêmes et qui encouraient, eux aussi, le “jugement de la Géhenne”. (Mat. 23:15, 33, MN.) Judas rejeta le sacrifice de l’“Agneau de Dieu”. Il ne restait donc aucun sacrifice à offrir pour son péché volontaire. Logiquement, il devint “le fils de destruction”. Quand il se suicida, il alla dans la Géhenne. Il ne ressuscitera pas, même dans la chair sur la terre. — Jean 6:70, 71 ; 17:12, MN.
27-29. a) À quel autre “fils de destruction” Paul fait-il allusion ? b) Que déclare Paul à son sujet dans II Thessaloniciens 2:3-12 ?
27 Outre Judas, il existe un autre “fils de destruction”. C’est l’apôtre Paul qui en parle. Il ne s’agit pas d’un seul homme, comme Judas Iscariot, mais plutôt d’une classe de chrétiens de nom qui apparut après la Pentecôte de l’an 33, et plus particulièrement après la mort des douze fidèles apôtres de Jésus-Christ. Cette classe, appelée “le fils de la destruction”, se compose de chefs, se prétendant chrétiens, qui ont abandonné les doctrines du vrai christianisme enseignées dans la sainte Bible et sont devenus des transgresseurs de la loi de Dieu, tout en se disant disciples de son Fils Jésus-Christ. S’étant organisés, ils constituent de nos jours le clergé de la chrétienté, qui est actuellement la partie dominante de Babylone la Grande (l’empire mondial de la fausse religion). Dans II Thessaloniciens 2:3-12 (MN), Paul nous donne cet avertissement au sujet du “fils de la destruction” :
28 “Que personne ne vous séduise en aucune manière, parce qu’il ne viendra pas à moins que l’apostasie ne vienne d’abord et que ne soit révélé l’homme d’iniquité, le fils de la destruction. Il se tient dans l’opposition et s’élève au-dessus de quiconque est appelé “dieu” ou est un objet de vénération, si bien qu’il s’assoit dans le temple du Dieu, se montrant publiquement comme étant un dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses quand j’étais encore chez vous ? Ainsi, à présent, vous connaissez la chose qui agit comme un empêchement, en vue de sa révélation en son temps.
29 “Certes, le mystère de cette iniquité est déjà à l’œuvre ; mais seulement jusqu’à ce que celui qui agit à présent comme un empêchement soit écarté. Alors, réellement, l’inique sera révélé, que le Seigneur Jésus détruira par l’esprit de sa bouche et réduira à néant par la manifestation de sa présence. Mais la présence de l’inique est selon l’opération de Satan avec toute œuvre puissante et tous signes et prodiges mensongers et avec toute tromperie du mal pour ceux qui périssent, en rétribution, parce qu’ils n’ont pas accepté l’amour de la vérité pour qu’ils soient sauvés. Et voilà pourquoi Dieu laisse aller vers eux une opération d’égarement, pour qu’ils se mettent à croire au mensonge, afin qu’ils soient tous jugés, parce qu’ils n’ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l’injustice.”
30. Comment savons-nous contre qui se dirige l’iniquité de ce “fils de la destruction”, et jusqu’à quand fut-il entravé par un empêchement ?
30 L’iniquité de cette classe composant l’“homme d’iniquité” ou l’“homme du péché” (Sg ; AC) est dirigée contre le Dieu Très-Haut. C’est évident, car cet inique essaie de s’élever au-dessus de tout ce qui est vénéré comme un dieu. Il s’efforce même de remplacer le vrai Dieu dans son temple spirituel. Cet inique désire être adoré et vénéré lui-même, aussi repousse-t-il la sainte Bible de Dieu, lui préférant des traditions religieuses et des doctrines païennes. L’homme d’iniquité est plein de tromperie religieuse et se montre un agent docile de Satan le Diable, le menteur originel. Jusqu’à la mort des douze apôtres fidèles, l’inique fut entravé par un empêchement. Mais après, il se porta en avant plus facilement et imposa son pouvoir à ceux qui se disaient chrétiens.
31. a) Pourquoi le nom de “fils de la destruction” convient-il à cet inique ? b) Pourquoi n’est-il pas étonnant que le clergé de la chrétienté s’oppose au message du Royaume ?
31 Toutefois, pendant sa présence dans son Royaume céleste, le Seigneur Jésus détruira cet inique, le réduisant à néant. Il l’anéantira complètement ; c’est pourquoi l’inique est aussi appelé “le fils de la destruction”. Ceux qui ont composé cet “homme d’iniquité” au cours des dix-neuf siècles écoulés ont reçu un jugement de désapprobation, et à leur mort, ils sont allés dans la Géhenne. Pas plus que l’autre “fils de destruction”, Judas Iscariot, ils n’auront part à la résurrection. Ils n’ont pas aimé la vérité qui mène au salut. Ils ont cru au mensonge et n’ont cessé d’égarer les hommes en répandant des erreurs. Dès lors, il n’est pas étonnant que le clergé de la chrétienté s’oppose au message du Royaume messianique de Dieu et persécute les porteurs de ce message. Lorsque Babylone la Grande sera détruite pour toujours, cet “homme d’iniquité” sera exécuté, lui aussi, et subira “le jugement de la Géhenne”.
“CE MAUVAIS ESCLAVE”
32. Selon la parabole de Jésus consignée dans Matthieu 24:45-51, quel autre groupe de chrétiens sera condamné à la destruction ?
32 Un autre groupe d’hommes se disant chrétiens qui recevra le même châtiment que l’“homme d’iniquité” compose ce que Jésus appela prophétiquement le “méchant serviteur” ou “mauvais esclave”. (Mat. 24:48-51, Sg ; AC ; MN ; Luc 12:45, 46.) Il s’agit de chrétiens voués et baptisés qui ont été engendrés de l’esprit de Dieu en vue de l’espérance céleste et qui s’étaient associés à la fidèle congrégation chrétienne que Jésus qualifia de “serviteur fidèle et prudent” ou “esclave fidèle et avisé”. (Mat. 24:45-47, Sg ; AC ; MN.) Mais la classe du “mauvais esclave” se montre rebelle, cherche à gérer les affaires du Seigneur selon son bon plaisir, pour satisfaire ses désirs charnels, et maltraite ceux qui composent la classe de l’“esclave fidèle et avisé”.
33. a) Pourquoi la classe du “mauvais esclave” est-elle plus répréhensible que les hypocrites en dehors de la maison du Seigneur ? b) Avec quelles autres classes figurées dans les paraboles de Jésus faut-il identifier cet esclave ?
33 Le Seigneur Jésus-Christ prend le “mauvais esclave” en flagrant délit d’inconduite. Il le châtie “avec une grande sévérité”, le chasse de sa maison et assigne son lot parmi les hypocrites. Ayant fait partie de la maison du Seigneur et s’étant vu confier les précieux biens spirituels de ce dernier, les chrétiens composant la classe du “mauvais esclave” sont encore plus blâmables que les hypocrites du dehors. Tout comme Judas Iscariot trahit le Seigneur Jésus-Christ, ils trahissent leurs fidèles frères chrétiens. Pas plus que Judas, ils n’auront part à la résurrection. Il faut aussi identifier avec la classe du “mauvais esclave”, l’“esclave méchant et paresseux” qui, dans la parabole de Jésus (Mat. 25:15, 16, 22-30, MN), n’avait reçu de son Seigneur qu’un seul talent, et aussi le “méchant esclave” de Luc 19:13, 20-27 (MN), qui refusa de faire des affaires avec l’unique mine que lui avait confiée son Seigneur. La sainte Bible ne donne à ceux-ci aucun espoir de ressusciter et d’obtenir la vie céleste.