La longanimité de Dieu, un bienfait éternel pour l’humanité
“L’AMOUR EST LONGANIME.” — I COR. 13:4 1Co 13:4.
1. a) Comment les Écritures décrivent-elles Jéhovah ? b) Pourquoi Jéhovah est-il longanime ?
D’UN bout à l’autre, les saintes Écritures nous parlent de la longanimité de Dieu. La Bible décrit Jéhovah comme un Dieu de disposition douce, un Dieu qui préfère bénir que punir. Sa patience sursoit même au châtiment mérité, lorsque le péché commis appelle la vengeance. La longanimité de Jéhovah supporte les provocations répétées des hommes et des anges. Le psalmiste dit que c’est un Dieu “lent à la colère”. (Ps. 103:8.) Jéhovah endure la souffrance, parce qu’il est Dieu et qu’il est amour, car “Dieu est amour”. — I Jean 4:16.
2. a) Qu’est-ce que la longanimité ? b) Comment le mot longanimité est-il rendu dans de nombreux passages des Écritures hébraïques ?
2 La longanimité consiste à supporter les mauvais traitements sans s’irriter ou rendre la pareille. Cela signifie avoir un esprit tolérant à l’égard de ceux dont la conduite et le langage exaspèrent et provoquent la colère et l’indignation. La signification exacte du mot grec traduit par “longanimité” est “patience”, l’opposé de l’expression “être emporté”, que nous connaissons bien. Dans trois passages des Écritures hébraïques (Ex. 34:6 ; Nomb. 14:18 ; Ps. 86:15), la Traduction du monde nouveau rend ce terme par “lent à la colère”, traduction plus littérale de la locution hébraïque : “longueur de figure ou de narines, là où la colère s’enflamme”, tandis que la Version autorisée en anglais le traduit par “longanimité”. Cependant, dans de nombreux passages tels que Néhémie 9:17 ; Psaumes 103:8 ; 145:8 ; Jérémie 15:15 ; Joël 2:13 ; Jonas 4:2 et Nahum 1:3, les deux traductions sont interchangeables. En conséquence, les deux expressions “longanimité” et “lent à la colère” sont synonymes, c’est-à-dire qu’elles ont la même signification.
3. Quelle est la signification du terme “souffrir”, et comment celle-ci est-elle en harmonie avec la définition donnée dans les Écritures ?
3 Le mot “souffrir”, tel qu’il est employé, revêt différentes significations ; citons entre autres : permettre ou tolérer, surseoir à quelque chose ou retarder, comme surseoir à l’exécution d’un jugement. La signification biblique du mot “souffrir” est souvent la même. Il s’agit d’être lent à exprimer la colère, patient, prêt à surseoir, autrement dit permettre au méchant de suivre sa propre voie, jusqu’au temps fixé par Dieu pour agir.
4. Que ne faut-il pas entendre par longanimité, et pourquoi ?
4 La longanimité ne sous-entend pas que l’on minimise les principes de justice relatifs au bien et au mal. C’est ce que nous montre le prophète Moïse qui écrivit à propos de Jéhovah : “Il est le rocher ; ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit.” (Deut. 32:4). Ceux qui méprisent la patience de Dieu ignorent en réalité dans quel but celle-ci a été manifestée. Ceux qui la confondent avec la faiblesse, l’injustice ou l’indifférence, sont tout simplement aveugles moralement.
5. Pourquoi la longanimité n’a-t-elle rien de commun avec le pacifisme ?
5 La longanimité de Dieu n’a rien non plus de commun avec le pacifisme. Elle peut être accompagnée d’une guerre à mort contre le mal ou la pratique du mal. Les Proverbes inspirés nous disent : “Ne porte pas envie à l’homme de violence, et ne choisis aucune de ses voies : Car Jéhovah a en horreur les hommes pervers, mais aux cœurs droits il communique ses secrets. La malédiction de Jéhovah est dans la maison du méchant, mais il bénit le toit des justes.” (Prov. 3:31-33, AC ; Ex. 20:5, 6). Jéhovah ne fait aucun compromis avec les méchants, mais il use de patience envers eux “ne désirant pas qu’aucun soit détruit, mais désirant que tous arrivent à la repentance” et vivent. — II Pierre 3:9 ; I Tim. 2:4 ; Ézéch. 3:17-21.
6. En quoi la longanimité signifie-t-elle plus que la patience, et comment cela fut-il démontré dans le cas d’Israël ?
6 Il s’ensuit que la longanimité signifie plus que la patience. La longanimité implique non seulement l’endurance patiente face à une provocation, mais encore le refus d’abandonner tout espoir d’améliorer les relations perturbées. Le prophète Ésaïe révéla cet aspect de la longanimité en rapportant les paroles que Jéhovah adressa à l’ancien Israël : “J’ai étendu mes mains tout le jour vers un peuple rebelle, vers ceux qui marchent dans la voie mauvaise, au gré de leurs pensées ; vers un peuple qui ne cesse de me provoquer en face.” Toutefois Jéhovah ne le rejeta pas ni ne le détruisit. Pourquoi ? Le prophète continue en disant : “Ainsi parle Jéhovah : Quand il se trouve du jus dans une grappe, on dit : ‘Ne le détruis pas, car il y a là une bénédiction.’ Ainsi j’agirai pour l’amour de mes serviteurs, afin de ne pas tout détruire. Je ferai sortir de Jacob une postérité, et de Juda un héritier de mes montagnes ; mes élus les posséderont et mes serviteurs y habiteront. (...) Mais vous qui avez abandonné Jéhovah, oublié ma montagne sainte, (...) je vous destine au glaive, et vous vous courberez tous pour être égorgés, parce que j’ai appelé, et vous n’avez pas répondu ; j’ai parlé, et vous n’avez pas écouté ; mais vous avez [sans cesse, NW] fait ce qui est mal à mes yeux, et vous avez choisi ce qui me déplaît.” (Is. 65:2-12, AC). Ainsi Jéhovah exerça une forme particulière de longanimité à l’égard de ceux qui lui seraient fidèles. À ces hommes il promet des bénédictions et des biens précieux, tandis qu’il vouera finalement les méchants à la destruction.
LA LONGANIMITÉ EXERCÉE ENVERS LES HOMMES
7. Pourquoi est-ce un avantage pour les hommes que Jéhovah soit longanime, et quel est le but de la longanimité de Jéhovah ?
7 Il est heureux pour les hommes que Jéhovah soit longanime, un Dieu lent à la colère ! Où serions-nous si Dieu nous avait traités de la façon dont nous le méritons ? Si Jéhovah avait strictement agi suivant les principes de justice à l’égard du premier couple humain, après la désobéissance de celui-ci, la race humaine aurait pris fin séance tenante (Gen. 2:7). Seul l’amour de Dieu et l’un de ses fruits, à savoir la “longanimité”, empêcha une catastrophe à ce moment-là. La longanimité de Dieu avait pour but de magnifier sa gloire au moyen de la Postérité promise. — Gen. 3:15 ; Jean 3:16 ; Gal. 5:22.
8. a) Comment Jéhovah devait-il démontrer sa longanimité avant le déluge, et pourquoi ? b) Quel dessein vital la longanimité de Dieu servit-elle ?
8 Peu de temps après l’expulsion de l’homme de l’Éden, Jéhovah allait continuer de manifester sa patience à l’égard de l’humanité. Aux jours d’Énosch, les hommes commencèrent à “invoquer le nom de Jéhovah” d’une façon blasphématoire (Gen. 4:26). La méchanceté grandissait au fur et à mesure que la population augmentait. Les hommes comme les anges défiaient Dieu. Les choses étaient telles “que toutes les pensées de leur cœur [celui des hommes] se portaient chaque jour uniquement vers le mal”. Le récit divin rapporte : “La terre était corrompue devant Dieu, la terre était pleine de violence. Dieu regarda la terre, et voici, elle était corrompue ; car toute chair avait corrompu sa voie sur la terre.” (Gen. 6:5-12). Pour la terre et quelques âmes honnêtes qui y habitaient (huit au total), Dieu mit un terme à la méchanceté en détruisant les méchants au moyen d’un déluge (I Pierre 3:20 ; Gen. 7:17-23). La patience divine avait atteint ses limites. Mais la longanimité de Dieu servit un dessein vital. Elle justifiait la décision de nettoyer la terre. À aucun moment les survivants du déluge ne mirent en doute la sagesse de l’acte puissant de Jéhovah. La longanimité de Dieu ne laissait pas de doute quant à sa justice.
9. Comment la longanimité de Jéhovah fut-elle un bienfait pour l’humanité après le déluge, et comment fut-elle considérée ?
9 La patience de Jéhovah permit à l’humanité de prendre de nouveau un bon départ sur la terre. La race humaine pouvait ainsi se perpétuer. Le déluge aurait dû graver pour toujours dans l’esprit de l’homme la crainte et le respect pour Jéhovah, son Sauveur, mais il n’en fut rien. Les descendants des survivants du déluge confondirent très tôt la longanimité divine avec l’indifférence. Ils avaient dans leur cœur ces paroles du psalmiste : “Dieu oublie ! Il cache sa face, il ne regarde jamais ! Pourquoi le méchant méprise-t-il Dieu ? Pourquoi dit-il en son cœur : Tu ne punis pas ?” (Ps. 10:11, 13 ; Eccl. 8:11-13). La méchanceté atteint un autre point culminant à l’époque d’Abraham.
10, 11. a) Comment la longanimité de Jéhovah fut-elle manifestée en rapport avec les villes de Sodome et de Gomorrhe ? b) Quel exemple d’avertissement cela constitue-t-il pour nous ?
10 Alors qu’il se trouvait à Mamré, Abraham, le fidèle serviteur de Jéhovah, demanda à Dieu de ne pas détruire les villes de Sodome et de Gomorrhe. Mais Jéhovah rétorqua que ces villes étaient complètement corrompues. Jéhovah dit à Abraham : “Le cri contre Sodome et Gomorrhe s’est accru, et leur péché est énorme.” (Gen. 18:20). Néanmoins, Abraham pria pour que ces villes fussent préservées. Il semble qu’il ne parvenait pas à croire qu’elles étaient aussi débauchées. Aussi fit-il cette requête : “Feras-tu aussi périr le juste avec le méchant ?” (Gen. 18:23). Abraham avait le sentiment qu’il restait à Sodome encore quelques justes, et que pour cette raison, il ne serait pas bien de détruire la ville. Il pria donc Dieu en ces termes : “Peut-être y a-t-il cinquante justes au milieu de la ville : les feras-tu périr aussi, et ne pardonneras-tu pas à la ville à cause des cinquante justes qui sont au milieu d’elle ? Faire mourir le juste avec le méchant, en sorte qu’il en soit du juste comme du méchant, loin de toi cette manière d’agir ! loin de toi ! Celui qui juge toute la terre n’exercera-t-il pas la justice ?” — Gen. 18:24, 25.
11 Jéhovah répondit alors à Abraham : “Si je trouve dans Sodome cinquante justes au milieu de la ville, je pardonnerai à toute la ville, à cause d’eux.” Mais Abraham insista encore : Suppose que tu n’en trouves que quarante-cinq, ou quarante, ou trente, ou seulement vingt ou peut-être dix, que feras-tu ? Abraham semblerait alors satisfait ; s’il n’y avait pas dix hommes justes à Sodome, la ville pouvait être détruite. Mais il ne se trouva même pas dix hommes justes ; il y en eut seulement quatre. De nos jours, beaucoup de personnes pensent que la moralité et la spiritualité du monde ne sont pas aussi mauvaises que les témoins de Jéhovah le prétendent. Ces personnes espèrent encore sauver le monde. Cependant la Bible le compare aux villes de Sodome et de Gomorrhe, qui furent incapables de produire dix hommes justes à l’époque de leur jugement. Ces villes disparurent dans le feu et le soufre, fait attesté par Jésus-Christ et l’archéologie. D’après la Parole de Dieu, le monde présent prendra également fin. — Gen. 18:26-33 ; 19:1-29 ; Luc 17:29, 30 ; II Pierre 3:7.
12. Quel excellent dessein la longanimité de Jéhovah servit-elle relativement à ces villes ?
12 Abraham ne se plaignit pas auprès de Dieu lorsque Sodome et Gomorrhe brûlèrent. Il ne déplora pas la perte des biens ou des vies humaines. Les impies avaient reçu le châtiment qu’ils méritaient. La longanimité de Dieu incite, oblige le serviteur de Jéhovah à être pleinement satisfait de la justice divine lorsqu’elle est administrée. Aucun doute ne subsiste dans son esprit quant à la justice avec laquelle le méchant a été traité, et il reconnaît que Jéhovah est vraiment un Dieu lent à la colère, véridique et plein de bonté. Cela l’aide également à comprendre que “de Jéhovah vient le salut des justes ; il est leur protecteur au temps de la détresse. Jéhovah leur vient en aide et les délivre ; il les délivre des méchants et les sauve, parce qu’ils ont mis en lui leur confiance”. — Ps. 37:39, 40, AC.
LA LONGANIMITÉ DE DIEU EXERCÉE À L’ÉGARD D’ISRAËL
13. Comment Jéhovah témoigna-t-il sa longanimité à l’égard de l’ancien Israël, mais comment cela fut-il regardé ?
13 Nulle part dans la Bible la longanimité de Dieu n’est aussi évidente que dans ses rapports avec l’ancienne nation d’Israël. Jéhovah avait sauvé ce peuple de l’esclavage égyptien et avait fait de lui une puissante nation. Il lui accorda sa faveur et le distingua de tous les autres peuples. Au cours de nombreux siècles, Dieu lui accorda en abondance des bienfaits matériels et spirituels. Enfin, il lui envoya son Fils unique, et bien que les Juifs le missent à mort sur un poteau de torture, dans son infinie miséricorde, Jéhovah ordonna que sa bonne nouvelle leur soit d’abord communiquée. Il les conjura, au moyen de ses prophètes, des apôtres et ministres, d’accepter son salut offert par l’entremise de son Fils Jésus-Christ. Mais la grande majorité d’entre eux n’y accorda aucune attention. Les Israélites se méprirent étrangement sur le but de la bonté de Dieu. Ils auraient dû se repentir, comme le fit un reste, mais le plus grand nombre s’exaspéra au contraire devant la bonté de Dieu et s’endurcit dans son ingratitude. Ils furent en quelque sorte amenés à conclure que la grande miséricorde et la longanimité divines manifestées à leur égard signifiaient qu’ils auraient toujours la faveur de Dieu même s’ils se rebellaient avec ingratitude contre Dieu. L’Histoire atteste que leur conclusion était erronée. — Voir Néhémie 9:4-35 et Actes 2:14-47 ; 7:51-53.
14, 15. a) Jéhovah manifesta-t-il en vain sa longanimité ? b) Quelle autre leçon pouvons-nous tirer quant à la longanimité de Dieu ?
14 La longanimité de Dieu ne fut pas manifestée en vain sur les Juifs ; elle accomplit son but. Elle fournit à un reste l’occasion de se repentir. En découvrant la miséricorde divine, ces hommes furent encouragés et trouvèrent des raisons d’abandonner leur passé, pour faire ce qui est juste. Ils jouirent donc de la faveur divine pour devenir les fils spirituels de Dieu dans un Royaume céleste ayant Christ pour chef.
15 Les Juifs qui rejetèrent la longanimité de Dieu furent en fait les perdants. Cela permit aux Gentils qui en eurent l’occasion de devenir membres du Royaume céleste, en raison de l’incrédulité des Juifs. En persistant dans leur obstination, ces derniers perdirent la faveur de Dieu, et par suite, sa protection et sa bénédiction, comme en témoigne la destruction de Jérusalem en l’an 70 de notre ère par les légions romaines. Ni les Juifs ni les Gentils ne tirèrent avantage à traiter à la légère la longanimité de Dieu. — Romains, chapitre onze.
POURQUOI DIEU EST-IL PATIENT ?
16. D’après l’apôtre Paul, pourquoi Jéhovah est-il longanime ?
16 Pourquoi Dieu est-il longanime ? Est-ce uniquement pour le salut des hommes qu’il a enduré leurs insultes ? Paul, apôtre de Jésus-Christ, nous répond : “Si donc Dieu, bien qu’ayant la volonté de manifester son courroux et de faire connaître sa puissance, a toléré avec beaucoup de longanimité les vases de courroux rendus prêts pour la destruction, pour qu’il fasse connaître les richesses de sa gloire sur les vases de miséricorde, qu’il a préparés par avance pour la gloire, à savoir, nous, qu’il a appelés non seulement d’entre les Juifs mais aussi d’entre les nations, alors quoi ? C’est comme il dit aussi dans Osée : ‘J’appellerai “mon peuple” ceux qui ne sont pas mon peuple, et “bien-aimée” celle qui n’était pas la bien-aimée ; et au lieu où il leur fut dit : “Vous n’êtes pas mon peuple,” là ils seront appelés “fils du Dieu vivant”.’” (Rom. 9:22-26). Autrement dit, grâce à sa longanimité, Dieu se choisit un peuple pour son nom, par le moyen duquel il est magnifié sur toute la terre. — I Cor. 3:9, 16, 17 ; II Cor. 6:16 ; Actes 15:14.
17. Quelles bénédictions l’humanité a-t-elle reçues suite à la longanimité de Dieu ?
17 Ces hommes deviennent les témoins de Jéhovah, ordonnés pour déclarer au loin les qualités de leur Dieu, Jéhovah. L’apôtre Pierre écrit à leur sujet : “Mais vous êtes ‘une race élue, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple pour une possession spéciale, afin que vous déclariez au loin les qualités’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son admirable lumière. Car autrefois, vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu ; vous étiez ceux à qui il n’avait pas été fait miséricorde, mais maintenant vous êtes ceux à qui il a été fait miséricorde.” (I Pierre 2:9, 10). La miséricorde et la longanimité de Dieu ont permis à ces hommes de devenir les enfants de Dieu, ses fils ou son peuple. Paul écrit : “Si donc nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers : en effet héritiers de Dieu, mais cohéritiers de Christ, pourvu que nous souffrions avec lui afin que nous soyons glorifiés avec lui. Par conséquent, je considère que les souffrances de l’époque présente se réduisent à rien en comparaison de la gloire qui va être révélée en nous.” (Rom. 8:3, 4, 14-18 ; II Cor. 5:17 ; Gal. 6:15). Quelle perspective merveilleuse s’offre à ces hommes de composer le Royaume céleste avec Christ ! En outre, ils gouverneront la terre avec Jésus-Christ pendant mille ans, déversant des bénédictions éternelles sur l’humanité. Par leur entremise, Jéhovah glorifiera la place où reposent ses pieds, conformément à sa promesse écrite (És. 60:13). Ainsi nous comprenons que la raison de la longanimité de Dieu est la justification de son nom et de sa Parole au moyen du Christ et de son Royaume.
LA LONGANIMITÉ DÉMONTRÉE EN JÉSUS-CHRIST
18. En qui la longanimité de Dieu fut-elle démontrée, et de quelle façon ?
18 La longanimité de Jéhovah fut démontrée aux hommes par la vie que mena Jésus-Christ sur terre. L’apôtre Paul écrit : “Regardant fixement Jésus, le Principal Agent de notre foi, qui la mène à la perfection. Pour la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de torture, méprisant la honte, et s’assit à la droite du trône de Dieu.” (Héb. 12:2). Combien Jésus fut longanime envers les malades et les pauvres ! Quelle longanimité ne manifesta-t-il pas à l’égard de Pilate et d’Hérode ! Quelle longanimité est exprimée dans les paroles qu’il prononça à propos de ceux qui le clouaient au poteau : “Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font.” (Luc 23:34). Au sujet de Jésus-Christ, le prophète Ésaïe écrivit : “Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n’a point ouvert la bouche.” (És. 53:7). Il ne se plaignit ni ne murmura, mais dans la souffrance il se réjouissait, car il était conscient de la joie qui lui était proposée.
19. En quoi la longanimité de Jésus-Christ fut-elle un exemple pour nous ?
19 Jésus enseigna aux hommes à endurer la souffrance avec la vraie dignité. Par son exemple, il montra à ses disciples comment supporter les faiblesses de leurs compagnons. Rappelez-vous comment Jésus supporta Pierre, Thomas et les autres apôtres, et la façon dont il les édifia après sa résurrection (Jean 20:24-29 ; 21:15-17). Il montra comment tolérer les erreurs et les faiblesses des ivrognes, des lépreux et des prostituées. Sans se plaindre, sans s’irriter ou rendre la pareille, il endura les abus des interrogateurs ignorants et la malice des hommes à l’esprit tourné vers le mal. L’exemple même de Jésus nous incite à le suivre.
20. Quelles leçons pouvons-nous tirer de la longanimité ?
20 Il y a des leçons à tirer de la souffrance, des leçons que même l’homme parfait Jésus dut apprendre. Voici ce que disent les Écritures : “Dans les jours de sa chair, Christ a présenté des supplications et aussi des requêtes à celui qui pouvait le sauver de la mort, avec de fortes clameurs et des larmes, et il a été écouté favorablement pour sa crainte pieuse. Bien qu’il fût Fils, il a appris l’obéissance par les choses qu’il a souffertes ; et après avoir été rendu parfait, il est devenu cause de salut éternel pour tous ceux qui lui obéissent.” (Héb. 5:7-9). Tous ceux qui se verront accorder le salut doivent apprendre l’obéissance. — I Sam. 15:22, 23.
LE BESOIN ACTUEL DE LA LONGANIMITÉ DE DIEU
21. Comment Jéhovah a-t-il manifesté sa longanimité aux temps modernes ?
21 Le besoin actuel de la longanimité de Dieu fut mis en évidence par Jésus, quand il déclara : “Assurément donc, Dieu ne fera-t-il pas que justice soit faite à ses élus qui crient vers lui jour et nuit, même s’il est longanime envers eux ? Je vous le dis, il fera que justice leur soit faite promptement. Cependant, quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il réellement la foi sur la terre ?” (Luc 18:7, 8). Quand Jéhovah Dieu vint dans son temple avec son Fils-Roi pour le jugement, il vit la nécessité d’être longanime envers ceux qui prétendaient professer le christianisme sur terre. Les chrétiens qui s’étaient voués à lui étaient contaminés par la religion babylonienne. Leurs vêtements étaient entachés de l’hypocrisie religieuse et des compromis politiques. Dieu endura longtemps leurs faiblesses. Avec le temps, les hommes au cœur honnête furent reconnaissants envers Dieu pour sa longanimité, se repentirent de leurs péchés et mirent de l’ordre dans leur mode de vie. Jéhovah les bénit et leur offrit le privilège de devenir ses témoins sur toute la terre. Ils reçurent le glorieux trésor du service, afin d’annoncer le Royaume établi de Dieu et la venue prochaine de la guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant, au lieu appelé Harmaguédon. — Mat. 24:14 ; Rév. 16:16.
22. Comment l’humanité a-t-elle tiré profit de la longanimité de Dieu ?
22 La longanimité de Dieu a vraiment été récompensée. Elle a permis qu’une plus grande gloire soit attribuée à Dieu. À l’humanité, elle a donné un Rédempteur et une espérance renouvelée de vie éternelle (Tite 1:1, 2 ; I Jean 2:25). La longanimité de Jéhovah a rendu possible la formation d’un Royaume composé de nombreux fils spirituels qui gouverneront et béniront les hommes. Dans ces derniers jours, non seulement sa longanimité a permis de compléter le nombre des membres devant composer le Royaume, mais encore elle a ouvert la voie à une grande foule, qui a accepté la miséricorde divine et recevra le salut. En outre, le vrai culte a pu être de nouveau établi sur terre et une société d’hommes spirituellement purs et voués à l’accomplissement du dessein de Dieu a été constituée. Cela est merveilleux, car en fait, si Jéhovah n’avait pas été longanime, aucune chair n’aurait été sauvée (Mat. 24:22). Nous sommes aujourd’hui témoins des fruits précieux portés par la longanimité de Dieu, puisque plus d’un million d’hommes louent Jéhovah. Vraiment, Jéhovah a rehaussé sa gloire grâce à sa longanimité.
23. a) Quel avertissement recevons-nous en rapport avec la longanimité de Dieu ? b) Qu’est-ce que les chrétiens devraient toujours garder présent à l’esprit, s’ils ne veulent pas manquer le but de la longanimité de Dieu ?
23 Toutefois, cette bonne nouvelle est accompagnée d’une parole d’avertissement : que ce soit sur le plan individuel ou collectif, ne nous méprenons pas sur le but de la longanimité de Jéhovah. L’apôtre Pierre nous donne ce sage conseil : “Jéhovah n’est pas lent en ce qui concerne sa promesse, comme certains considèrent la lenteur, mais il est patient avec vous, ne désirant pas qu’aucun soit détruit, mais désirant que tous arrivent à la repentance.” Il ajoute encore : “Cependant le jour de Jéhovah viendra comme un voleur.” Le méchant sera détruit. Gardons toujours ces choses présentes à l’esprit : Le jour de Jéhovah viendra et les méchants seront détruits. Puisqu’il en est ainsi, “considérez la patience de notre Seigneur comme salut”, et faites-en votre profit. Des bénédictions éternelles dans l’ordre nouveau créé par Dieu attendent ceux qui agissent de la sorte, bénédictions qui seront dues à la longanimité divine. — II Pierre 3:9-18 ; Gal. 6:9.