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HérodeAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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4. Hérode Agrippa II. Arrière-petit-fils d’Hérode le Grand. C’était le fils d’Hérode Agrippa Ier et de sa femme Cypros. D’après les historiens, il fut le dernier des princes de la lignée des Hérodes. Agrippa avait trois sœurs nommées Bérénice, Drusille et Mariamne (III) (Actes 25:13; 24:24). Il fut élevé à Rome, dans la maison impériale. Alors qu’il avait dix-sept ans, son père mourut, mais les conseillers de l’empereur Claude l’estimèrent trop jeune pour exercer la royauté sur les territoires qui avaient appartenu à son père. En conséquence, Claude établit plutôt des gouverneurs sur ces territoires. Après être resté quelque temps à Rome, Agrippa II reçut le royaume de Chalcis, petite principauté située sur le versant occidental de la chaîne de l’Anti-Liban, après la mort de son oncle (Hérode, roi de Chalcis).
Peu après, Claude le fit roi sur toutes les tétrarchies qui avaient appartenu à Philippe et à Lysanias (Luc 3:1). Hérode se vit également confier la surveillance du temple de Jérusalem. En outre, de 48 à 66 environ, il disposa du pouvoir de nommer les grands prêtres juifs. Néron, successeur de Claude, agrandit encore son domaine en lui accordant Tibériade et Tarichée en Galilée, ainsi que Julias en Pérée et les localités qui en dépendaient.
Agrippa entretint une liaison incestueuse avec Bérénice, sa propre sœur, qui avait quitté son mari, le roi de Cilicie. Cette union impure et contraire aux Écritures lui valut de grands scandales. — Lév. 18:9, 29; Deut. 27:22.
Lorsqu’il devint évident que la rébellion des Juifs contre l’hégémonie romaine (66-70) ne pourrait aboutir qu’à une catastrophe nationale, Agrippa tenta de les persuader d’adopter une attitude plus modérée. Ses appels à la raison restant sans résultat, il abandonna les Juifs pour se joindre à l’armée romaine; d’ailleurs, il fut même blessé par une pierre de fronde au cours d’un combat.
LA DÉFENSE DE PAUL
La Bible nous présente le roi Hérode Agrippa II et Bérénice, sa sœur, au moment où ceux-ci font une visite de politesse au gouverneur Festus, peut-être en 58 (Actes 25:13). Festus était le successeur de Félix. C’est pendant l’exercice de ce dernier que les Juifs avaient porté plainte contre l’apôtre Paul, mais Félix, qui désirait obtenir leur faveur, avait laissé Paul dans les liens quand il avait achevé son mandat (Actes 24:27). Soit dit en passant, Félix était le beau-frère d’Agrippa, car il avait épousé sa sœur Drusille (Actes 24:24). Alors que Paul était dans l’attente d’autres procès, puisqu’il en avait appelé à César (Actes 25:8-12), Agrippa fit savoir au gouverneur Festus qu’il serait désireux d’entendre ce que l’apôtre avait à dire (Actes 25:22). Paul, pour sa part, était content de présenter sa défense devant Agrippa qui, selon les paroles mêmes de l’apôtre, ‘connaissait parfaitement les coutumes et controverses des Juifs’. (Actes 26:1-3.) Le raisonnement puissant de Paul poussa Agrippa à s’exclamer: “Tu me persuaderais bientôt de devenir chrétien.” Ce à quoi Paul répondit: “Que ce soit tôt ou tard, je souhaiterais devant Dieu que non seulement toi, mais encore tous ceux qui m’entendent aujourd’hui, vous deveniez tels que je suis moi-même, à l’exception des liens que voici.” (Actes 26:4-29). Agrippa et Festus aboutirent tous deux à cette conclusion: Paul était innocent, mais comme il en avait appelé à César, il fallait l’envoyer à Rome pour qu’il y soit jugé. — Actes 26:30-32; 25:11, 12.
Après la destruction de Jérusalem en 70, Hérode Agrippa se rendit à Rome avec Bérénice, sa sœur, et il fut nommé préteur. Agrippa mourut sans enfants vers l’an 100.
5. Hérode Philippe. Fils d’Hérode le Grand et de Mariamne (II), fille du grand prêtre Simon. Philippe fut le premier mari d’Hérodiade, qui divorça d’avec lui pour se marier avec son demi-frère Hérode Antipas. La Bible le mentionne incidemment, en Matthieu 14:3, Marc 6:17, 18, et Luc 3:19.
Le nom “Hérode Philippe” servait à le distinguer de Philippe le tétrarque, car, d’après Josèphe, ce dernier était aussi fils d’Hérode le Grand, mais par une autre femme, Cléopâtre de Jérusalem.
Philippe semblait promis à la succession de son père, puisqu’il était l’aîné après ses trois demi-frères Antipater, Alexandre et Aristobule, qu’Hérode avait fait exécuter. Dans son premier testament, Hérode le plaça immédiatement après Antipas pour la succession. Il l’omit toutefois dans son dernier testament, et le royaume échut à Archélaüs. D’après Josèphe, si Hérode ôta le nom de Philippe de son testament, c’est parce que Mariamne (II), mère de Philippe, avait été informée du complot qu’Antipater avait tramé contre Hérode, mais qu’elle ne l’avait pas dévoilé.
Hérodiade donna à Philippe une fille du nom de Salomé. Selon toute vraisemblance, c’est elle qui dansa devant Hérode Antipas et qui, endoctrinée par sa mère, demanda la tête de Jean le Baptiseur. — Mat. 14:1-13; Marc 6:17-29.
6. Philippe le tétrarque. Fils d’Hérode le Grand et de Cléopâtre de Jérusalem. Éduqué à Rome, il épousa Salomé, fille d’Hérode Philippe et d’Hérodiade. Lorsque son père mourut, César Auguste divisa son royaume et donna à Philippe la tétrarchie qui comprenait la Batanée, la Trachonitide, l’Auranitide et un certain territoire proche de Djamnia, ainsi qu’un revenu annuel de 100 talents. (Peut-être l’Iturée lui fut-elle donnée plus tard, ce qui expliquerait que Josèphe l’omette.) Il assuma sa fonction pendant plus de trente ans.
Le nom de Philippe apparaît une seule fois dans la Bible, pour situer la date à laquelle Jean le Baptiseur entreprit son ministère (Luc 3:1). Ce texte, associé aux renseignements que l’Histoire nous fournit sur les règnes d’Auguste et de Tibère, démontre que Jean commença son ministère en l’an 29 de notre ère.
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Hérode (Partisans d’)Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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HÉRODE (PARTISANS D’)
(gr. Hérôdianoï).
L’identité précise de ce groupe est incertaine, car l’histoire profane ne nous dit rien des Hérodiens, et les Écritures, pour leur part, n’en parlent que très peu (Mat. 22:16; Marc 3:6; 12:13). Certains exégètes croient que les Hérodiens pouvaient être les domestiques d’Hérode, ses soldats ou ses fonctionnaires de cour, mais cette opinion soulève de sérieuses objections. La majorité des biblistes, s’appuyant sur un raisonnement probant, sont d’avis qu’il s’agissait de partisans juifs de la dynastie des Hérodes, dynastie qui avait reçu son pouvoir de Rome. Pendant le ministère de Jésus Christ, c’est Hérode Antipas qui était à la tête de cette famille.
Sur la scène politique, les Hérodiens se situaient au centre, par opposition, d’une part, aux Pharisiens et aux
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