Une victoire dédiée à Jéhovah et en son honneur
“ Ils s’écrièrent : L’épée de Jéhovah et de Gédéon. Et chaque homme se tint à sa place autour du camp. ” — Juges 7:20, 21, Vers. Stand. Amér.
1. Quand, spécialement, la sagesse vaut-elle mieux que les instruments de guerre ?
JÉHOVAH est un Dieu guerrier qui ne connaît pas la défaite. Aucun ennemi, qu’il soit seul ou constitué par un groupe de conspirateurs ne peut aligner sur le champ de bataille une puissance assez grande pour se mesurer à la sienne. Dans tout l’univers, aucun adversaire ne peut le battre grâce à une tactique supérieure. Sa sagesse est tellement plus élevée qu’avec des forces d’une insignifiance risible il peut mettre en déroute des armées puissantes. Grâce à la sagesse avec laquelle il déjoue les manœuvres de ses ennemis, il n’a pas besoin de faire appel à sa toute-puissance pour avoir la victoire. Lorsqu’elle vient d’en haut, “ la sagesse vaut mieux que les instruments de guerre. ” — Eccl. 9:18.
2. Pourquoi les témoins de Jéhovah peuvent-ils attester que la sagesse vaut mieux que les armes ou la force ?
2 Les véritables chrétiens connus sous le nom de témoins de Jéhovah, peuvent attester cette vérité. Dirigées par la sagesse qui vient d’en haut, les victoires qu’ils ont remportées sur les nations de ce monde, équipées d’armes dernier modèle, se succèdent dans une suite ininterrompue. Ils peuvent s’appliquer les paroles de Paul : “ Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. ” (Jacq. 3:17 ; II Cor. 10:4) Il se peut qu’ils subissent des pertes en combattant ce “ présent monde mauvais ” qui “ repose dans le malin ”, Satan le Diable ; mais ils sont victorieux des persécutions et de la violence de la foule, des emprisonnements et des interdits, ils triomphent même des condamnations à mort, car leur œuvre prospère, leur nombre croît, et leur droit à la vie dans un monde nouveau est assuré. (Gal. 1:4 ; I Jean 5:19, Vers. Stand. Amér. ; Apoc. 2:10) Pour toutes ces choses, ils honorent Dieu, car c’est sa protection et sa sagesse directrice qui donnent la victoire. En opposant leur petit nombre à un monde armé, ils apprécient les paroles d’Ecclésiaste 9:14-16 : “ Il y avait une petite ville, avec peu d’hommes dans son sein ; un roi puissant marcha sur elle, l’investit, et éleva contre elle de grands forts. Il s’y trouvait un homme pauvre et sage, qui sauva la ville par sa sagesse. Et personne ne s’est souvenu de cet homme pauvre. Et j’ai dit : La sagesse vaut mieux que la force. ” Le monde garde le souvenir de ses héros et les adore ; mais sa préservation serait plus sûre s’il ne rejetait pas et s’il n’oubliait pas la sagesse d’en haut. — Eccl. 7:12.
3. À quel point reprenons-nous le drame relatif à Gédéon et à ses trois cents hommes ? Et quel est le résultat de la reconnaissance qu’il fait ?
3 Le principe selon lequel “ la sagesse vaut mieux que les instruments de guerre ” se trouve justifié dans le drame prophétique touchant Gédéon et ses trois cents combattants. Dans notre dernier numéro, nous avons vu comment ils ont libéré leur esprit du piège de l’adoration de Baal et comment ils ont chassé de leurs rangs les craintifs et les paresseux égoïstes. Alors, avec une troupe réduite à trois cents hommes seulement, ils affrontèrent un ennemi fort d’au moins 135 000 hommes, tirant l’épée. La situation exigeait de la stratégie. Obéissant au commandement de Jéhovah, Gédéon fait une reconnaissance jusqu’aux avant-postes du camp des Madianites et surprend la conversation de deux soldats ennemis. L’un raconte avoir rêvé d’un gâteau d’orge qui roulait dans le camp et retournait une tente, et l’autre l’interprète : “ Ce n’est pas autre chose que l’épée de Gédéon, fils de Joas, homme d’Israël ; Dieu a livré entre ses mains Madian et tout le camp. ” Gédéon retourna dans son camp et cria : “ Levez-vous, car l’Éternel [Jéhovah] a livré entre vos mains le camp de Madian. ” — Juges 7:9-15.
4. Qu’apprennent aujourd’hui les chrétiens en faisant une reconnaissance dans les positions ennemies ? Et qu’entendent-ils quelquefois de la bouche même des ennemis ?
4 Un gâteau de pain d’orge, ce n’est pas grand’chose, et pourtant il renversa une tente. Madian avait une supériorité numérique écrasante sur les trois cents hommes de Gédéon, mais par ce songe, Dieu déclara à ces derniers qu’ils mettraient Madian en déroute. Aujourd’hui, les témoins oints sont relativement peu nombreux, mais Jéhovah leur fait voir les faiblesses des systèmes de ce monde. Lorsque les chrétiens vont reconnaître les positions ennemies, ils voient la fausse position des religions de la chrétienté, la corruption de sa politique, la cupidité de son commerce, la soif ardente de pouvoir de son militarisme. On entend souvent les hommes qui sont dans le monde des affaires, déplorer l’état lamentable de la religion, de la politique, du commerce et du militarisme de ce monde, qui semblent, à l’unisson, désirer une troisième guerre mondiale. Par leurs propres paroles, les ennemis mondains se condamnent eux-mêmes, louant quelquefois les témoins de Jéhovah pour leur droiture commune et leur zèle chrétien. Cela ne veut pas dire qu’ils sont favorables aux témoins de Jéhovah, mais les faits obligent leurs lèvres peu disposées à admettre ces choses, et leurs yeux à voir l’écriture sur le mur. (Dan. 5:5, 25-28 ; Luc 19:22) Comme le songe du Madianite, le ferme courage des chrétiens est un double signe : un signe de la destruction de l’ennemi, et un signe de la délivrance du serviteur pieux. “ Sans vous laisser aucunement effrayer par les adversaires, ce qui est pour eux une preuve de perdition, mais pour vous de salut. ” — Phil. 1:28.
LA STRATÉGIE ET L’ATTAQUE
5. De quelle manière et avec quel équipement, Gédéon déclencha-t-il l’attaque ?
5 Debout ! Levez-vous ! Préparez-vous au combat ! C’est Gédéon qui revient de sa reconnaissance nocturne et stimule le zèle combattif de sa petite troupe. Il divise ses forces en trois corps de cent hommes chacun et dans la nuit, les déploie en vue de l’action. Ils descendent en file des hauteurs de la montagne de Guilboa, file silencieuse de silhouettes qui finalement encercle le camp madianite endormi, étendu dans la vallée de Jizréel, au pied de la colline de Moré, vers le nord. Étaient-ils bien armés, ces trois cents hommes ? Non, pas militairement parlant ; ils se seraient attiré le mépris et les railleries des hauts militaires. Chaque soldat avait une trompette, une cruche et une torche dans la cruche. Chacun connaissait les instructions, chacun avait sa place dans la mince file qui encerclait le camp, et les yeux fixés sur l’endroit où se trouvait Gédéon, dans l’attente du signal. Au signal convenu, chacun souffla avec force dans sa trompette et cassa sa cruche, leva la torche ainsi découverte et cria : “ L’épée de Jéhovah et de Gédéon ! ” — Juges 7:1, 15-20, Vers. Stand. Amér.
6, 7. Quel a été le résultat de cette étrange manière d’attaquer les Madianites ?
6 Ce fut alors dans l’armée madianite une scène de grande confusion et de folle terreur. Le silence de la nuit déchiré par la sonnerie de trois cents trompettes, le calme rompu par les cris de trois cents gosiers, l’obscurité percée par les flammes mystérieuses de trois cents torches, ajoutez à cela la fuite éperdue du bétail de Madian, et vous comprendrez la terreur des envahisseurs. Les cris et la sonnerie des trompettes traversaient le camp pour frapper les pentes de la colline de Moré, pour revenir sur cette scène de confusion, rebondir sur le flanc abrupt de la montagne de Guilboa, et à mesure que le bruit s’amplifiait et que les échos se répondaient, il semblait que les collines même s’éveillaient et criaient contre Madian. Tous les échos convergeaient sur les ennemis, et lorsqu’ils se précipitaient en désordre hors de leurs tentes, leurs yeux remplis de sommeil s’élargissaient d’effroi, à la vue des flammes mouvantes qui éclairaient les ombres mystérieuses et enflammaient les esprits superstitieux. Croyant que les trompettes étaient celles d’une grande armée qui avait envahi leur camp, les Madianites supposèrent que leurs ennemis étaient parmi eux et ils tournèrent leur épée contre leurs propres frères d’armes. Ils étaient confus, bouleversés, se précipitaient de tous côtés, éperdus, ajoutant au vacarme leurs propres cris, jusqu’au moment où ils purent dominer leur précipitation désordonnée et s’enfuir vers les gués du Jourdain et vers leur propre pays. La guerre des nerfs avait brisé leur maîtrise de soi, et ils se jetaient l’un sur l’autre avant de commencer une fuite aveugle. La crainte qui s’empara d’eux se répandit comme un fléau, et la terreur donna des ailes à la déroute. (Deut. 20:8) Jamais on ne vit une tactique mieux préparée, mieux exécutée, ou plus complètement réussie. Dans le livre des Juges 7:20-22, nous lisons :
7 “ Et les trois corps sonnèrent des trompettes, et brisèrent les cruches : ils tenaient dans leur main gauche les torches, et dans leur main droite les trompettes pour sonner, et criaient : L’épée de l’Éternel [Jéhovah] et de Gédéon ! Et ils se tenaient chacun à sa place autour du camp ; et tout le camp se mit à courir, et à pousser des cris, et à fuir. Et les trois cents hommes sonnaient des trompettes ; et l’Éternel [Jéhovah] tourna l’épée de chacun contre son compagnon, dans tout le camp. Et le camp s’enfuit. ” — Darby.
8. Pourquoi cette tactique fut-elle si efficace pour semer la terreur parmi les Madianites et leurs alliés ? Quelle était leur situation à la fin de la bataille ?
8 En suivant la tactique indiquée par Jéhovah par l’intermédiaire de Gédéon et grâce à la manœuvre de Dieu qui fit s’entre-tuer les ennemis confus, les trois cents Israélites triomphaient sans armes charnelles. “ La sagesse vaut mieux que les instruments de guerre. ” Les cris et les sonneries de trompettes précédèrent les attaques : “ Dieu est monté [contre l’ennemi] avec des cris, le SEIGNEUR avec le son d’une trompette. ” “ Si dans votre pays vous allez à la guerre contre l’ennemi qui vous opprime, alors vous sonnerez l’alarme avec les trompettes. ” (Nom. 10:9 ; Ps. 47:5, Vers. du Roi Jacques) Généralement, une trompette annonce l’approche d’une compagnie, aussi comme chacun des trois cents hommes avait une trompette, les Madianites se crurent envahis par trois cents compagnies et non par trois seulement. À la fin de cette bataille livrée d’une manière si spectaculaire, les oppresseurs Madianites et leurs compagnons conspirateurs n’étaient plus, et Israël était affranchi de leur cruelle domination.
9. Quelle est la prétention des oppresseurs modernes ? Mais quand et comment la véracité de cette prétention fut-elle contestée ?
9 Les Madianites modernes et leurs alliés, les agents visibles de Satan qui dominent et oppriment les peuples de la terre, et cherchent spécialement à écraser ceux qui servent Jéhovah, prétendent être les “ autorités supérieures ” mentionnées en Romains 13:1. Mais les “ trois cents ” modernes, les membres oints du corps de Christ sous les ordres du plus grand Gédéon, Christ Jésus, contestent la véracité de cette prétention. Le 5 août 1928, une résolution intitulée “ Déclaration contre Satan et pour Jéhovah ”, adoptée par 12 000 témoins réunis à Détroit, Michigan, imprimée plus tard en plusieurs langues et distribuée en millions d’exemplaires, disait : “ Dorénavant notre cri de guerre sera : L’ÉPÉE DE JÉHOVAH ET DE SON OINT ! ” Le sens général de cette déclaration et de la conférence publique intitulée “ Un Souverain pour l’Humanité ” qui l’accompagnait, toutes deux radiodiffusées en Amérique et au Canada par un réseau de plus de 100 stations, était que le dieu de ce monde, c’est Satan, que les dirigeants des nations sont ses représentants et qu’aucune nation de la terre n’a pour Dieu Jéhovah. La vérité selon laquelle c’est Jéhovah Dieu et Christ Jésus et non les politiciens de ce monde qui sont les autorités supérieures mentionnées en Romains 13:1, fut mise en évidence plus clairement et proclamée avec plus d’intensité à partir de 1929, surtout dans les numéros de “ La Tour de Garde ” du 1er et du 15 juin de cette année-là (édition anglaise).
10. Comment la position des témoins de Jéhovah modernes est-elle soutenue par la conduite de Jésus et celle des premiers chrétiens ?
10 Les apôtres ne considéraient pas les politiciens de ce monde comme les “ autorités supérieures ”, autrement ils ne leur auraient jamais dit : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” (Actes 5:29 ; 4:19) Jésus non plus, lui qui dévoila et ruina les “ principautés et les autorités ” du commerce, de la politique et de la fausse religion, aussi bien que les puissances des démons invisibles. (Mat. 4:8-10 ; 6:19-21 ; 19:23, 24 ; 21:12, 13 ; 23:1-33 ; Luc 13:31, 32 ; Jean 8:44 ; 18:36 ; 19:10, 11 ; Col. 2:14-17) Pour les premiers chrétiens, la puissance de tels hommes devint aussi morte que les premiers-nés d’Égypte frappés par la dixième plaie, préfigurant la mort des gouverneurs de ce monde en tant qu’“ autorités supérieures. ” La mort des premiers-nés modernes (“ le commencement [ou le principal] de sa vigueur ”) est mise en évidence lorsque les témoins de Jéhovah disent devant les juges et les autorités de ce monde : “ Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. ” — Deut. 21:17.
11. Comment cette vérité affranchit-elle les chrétiens et met-elle en déroute les Madianites modernes ?
11 Aussi, ce fut avec cette vérité relative aux véritables “ autorités supérieures ”, qu’à partir de 1928, les témoins de Jéhovah attaquèrent les Madianites modernes, et c’est avec cette vérité qu’ils brisèrent les liens qui les avaient assujettis injustement aux gouverneurs de ce monde, même dans le domaine de l’adoration, car ils pensaient que ces gouverneurs étaient “ ordonnés par Dieu ”. Le fait de savoir que Dieu et Christ sont les AUTORITÉS Supérieures, mit en déroute et détruisit, en ce qui concernait l’adoration de Jéhovah, le pouvoir des autorités de ce monde sur les chrétiens. Depuis qu’ils apprécient cette vérité, ils lancent hardiment leur cri de guerre : “ L’épée de Jéhovah et de son Oint ” !
12. Pourquoi, en dépit de leur nombre relativement petit, les témoins de Jéhovah semblent-ils être des multitudes aux yeux de l’ennemi ?
12 Ce vieux monde et ses dirigeants sont dans des ténèbres aussi profondes que celles qui s’étendaient sur l’Égypte pendant la neuvième plaie, et les troupes relativement clairsemées des témoins de Jéhovah entourent ce camp mondial et y pénètrent. Mais pour l’ennemi, les témoins semblent être des multitudes, car l’Organisation Théocratique fait le meilleur usage d’une petite troupe, chacun gardant la place qui lui est assignée, de la même manière que les trois cents hommes de Gédéon restaient “ chacun à sa place autour du camp ”. On leur a enseigné les meilleures méthodes et la meilleure tactique pour la guerre chrétienne, et quand le plus grand Gédéon fait jaillir la vérité du temple, ils se mettent aussitôt à réfléchir cette lumière, lui permettant de percer les ténèbres du monde, élevant leurs voix comme un son de trompette à la louange de Dieu, veillant à ce que le son soit clair et assuré, proclamant avec zèle les vérités qui affranchissent les hommes des cruels oppresseurs. Les oints sont comparés à des vases de terre dans lesquels la lumière est cachée comme un trésor, et pour laisser briller cette lumière, ils usent et consument volontairement la vigueur de leur corps, acceptant même de le briser dans la mort, comme une cruche d’argile. Mais leur conduite exemplaire continue à briller et la lumière croît. — Gen. 4:10 ; Ps. 47:2 ; 69:10 ; 119:105 ; 150:3 ; És. 58:1 ; 60:1, 2 ; Jér. 50:15 ; Mat. 5:14-16 ; I Cor. 14:8, 9 ; II Cor. 4:6, 7 ; Héb. 11:4.
13. Pourquoi les gens du monde pourraient-ils penser que les témoins de Jéhovah sont pauvrement équipés pour le combat théocratique ? Mais quels résultats prouvent le contraire lorsque la bataille est engagée ?
13 Les gens du monde peuvent penser que les témoins de Jéhovah sont aussi pauvrement équipés pour le ministère que des soldats armés de torches, de cruches et de cors pour une vraie guerre. Les témoins ne sont pas équipés par les enseignements religieux orthodoxes, et ils ne sont pas armés d’un diplôme reçu dans quelque séminaire théologique. Ils n’emploient pas les méthodes orthodoxes, consistant à s’asseoir dans une église, attendant les fidèles, à compulser des livres profanes, à bavarder de politique, à substituer à la Bible des credo et des rites religieux, ou à organiser des soirées et des kermesses. Mais lorsque les témoins commencent à parler et à laisser briller la lumière de la Bible, l’ennemi est confus et bouleversé, incapable de s’opposer aux vérités qui sont proclamées. (Jean 7:15 ; Actes 4:13) La lumière de la Bible est trop forte pour les ennemis dormant depuis si longtemps dans les ténèbres, aussi tâtonnent-ils comme des aveugles plongés dans la confusion, par un message qui leur semble étrange. Incapables de s’appuyer sur la Bible, ils courent vers les traditions, vers les dogmes religieux, vers les coutumes, vers les rites, les cérémonies et vers le formalisme, jusqu’au moment où ils battent ouvertement en retraite, hors du pays de la véritable adoration de Jéhovah. — És. 29:13, 14 ; Mat. 15:1-9 ; 23:5 ; Col. 2:8.
14. Qu’est-ce qui montre la confusion de l’ennemi et l’impossibilité pour eux d’être les autorités supérieures ? Aux yeux de qui sont-ils morts ?
14 Incapables de se grouper en vue d’une offensive générale contre les témoins de Dieu, les ennemis les appellent communistes dans un pays, impérialistes dans un autre ; une année ce sont des nazis, l’année suivante des Rouges. Les conducteurs du monde se disputent, se querellent, luttent entre eux et s’entretuent. Leurs actions même prouvent qu’ils ne peuvent pas être les “ autorités supérieures ” ; leurs luttes intestines confuses elles-mêmes tuent cette prétention. Divisés tant sur le plan religieux que commercial, politique et militaire, ils ne peuvent résister et tombent, foudroyés de leur fausse position par le message de la vérité et par leur propre conduite non chrétienne. Aux yeux de ceux qui croient ce que dit la Bible et qui sont éclairés, ces conducteurs de la chrétienté, supposés représentants de Dieu, n’ont qu’une foi morte, une foi qui n’est pas fondée sur la connaissance ni animée par les œuvres bibliques. Aux yeux de Dieu, ils sont morts pour leurs offenses et leurs péchés volontaires ; ils sont comme morts également aux yeux des chrétiens qui ne les considèrent plus comme les “ autorités supérieures ” “ ordonnées par Dieu ”. (Mat. 8:22 ; 12:25 ; Éph. 2:1 ; Héb. 11:1 ; Jacq. 2:26) Ésaïe décrit leur “ mort ” comme suit : “ Éternel, notre Dieu, d’autres maîtres que toi ont dominé sur nous ; mais c’est grâce à toi seul que nous invoquons ton nom. Ceux qui sont morts ne revivront pas, des ombres ne se relèveront pas ; car tu les as châtiés, tu les as anéantis, et tu en as détruit tout souvenir. ” — 26:13, 14.
D’AUTRES S’ENGAGENT DANS LA BATAILLE
15, 16. Comment les autres Israélites réagirent-ils lorsque les Madianites battaient en retraite ? et quelle dispute entre les Israélites fut paisiblement réglée ?
15 Dans ce drame antique, l’attaque furieuse des trois cents hommes intrépides de Gédéon refoula jusqu’au Jourdain l’ennemi terrifié et en pleine retraite, et ce succès surprenant donna du courage aux autres Israélites, et les incita à se rallier à la poursuite. Le récit de ces faits et de ce qui arriva par la suite est donné dans le livre des Juges 7:23-25 et 8:1-3 :
16 “ Les hommes d’Israël se rassemblèrent, ceux de Nephthali, d’Aser et de tout Manassé, et ils poursuivirent Madian. Gédéon envoya des messagers dans toute la montagne d’Éphraïm, pour dire : Descendez à la rencontre de Madian, et coupez-leur le passage des eaux jusqu’à Beth-Bara et celui du Jourdain. Tous les hommes d’Éphraïm se rassemblèrent, et ils s’emparèrent du passage des eaux jusqu’à Beth-Bara et de celui du Jourdain. Ils saisirent deux chefs de Madian, Oreb et Zeeb ; ils tuèrent Oreb au rocher d’Oreb, et ils tuèrent Zeeb au pressoir de Zeeb. Ils poursuivirent Madian, et ils apportèrent les têtes d’Oreb et de Zeeb à Gédéon de l’autre côté du Jourdain. Les hommes d’Éphraïm dirent à Gédéon : Que signifie cette manière d’agir envers nous ? pourquoi ne pas nous avoir appelés, quand tu es allé combattre Madian ? Et ils eurent avec lui une violente querelle. Gédéon leur répondit : Qu’ai-je fait en comparaison de vous ? Le grappillage d’Éphraïm ne vaut-il pas mieux que la vendange d’Abiézer ? C’est entre vos mains que Dieu a livré les chefs de Madian, Oreb et Zeeb. Qu’ai-je donc pu faire en comparaison de vous ? Lorsqu’il eut ainsi parlé, leur colère contre lui s’apaisa. ”
17, 18. Qui, dans les jours de Gédéon, participa également à la guerre de poursuite ? Dans la réalisation, comment se manifestent-ils et quelle classe forment-ils ?
17 Après la première attaque, le combat se transforma en une guerre de poursuite, et à mesure qu’il se déplaçait vers le Jourdain et au delà du fleuve, des renforts venant d’Israël dévalaient de la montagne pour rallier les trois cents poursuivants. Les premiers qui s’engagèrent spontanément dans le combat étaient de Nephthali, d’Aser et de Manassé, tribus qui, à l’origine, avaient fourni les 32 000 soldats, mais dont le nombre fut réduit, après des épreuves qui avaient pour but d’éliminer les craintifs et les égoïstes, à 300 hommes employés en définitive. Sans aucun doute, certains de ceux qui revinrent combattre avaient fait partie des 31 700 renvoyés auparavant chez eux. D’autres, tels que les Éphraïmites, furent seulement appelés à entrer en action après que la déroute avait pris une allure décisive.
18 Dans la réalisation, le reste oint subit la purification du temple qui devait le préparer pour le pieux combat, et lorsqu’enfin il fut suffisamment armé de la vérité, pour mettre en déroute les représentants visibles de Satan, qui campaient dans le pays de Jéhovah comme des “ autorités supérieures ”, les oints déclenchèrent l’offensive. Par la Bible, les témoins ont prouvé que les dirigeants de ce monde s’étaient établis dans un lieu appartenant à Dieu et à Christ, et la hardiesse de leur proclamation ainsi que l’incapacité de l’ennemi pour répondre et maintenir sa position, obligèrent tous les autres observateurs à voir que les agents de Satan ne pouvaient pas demeurer fermement les “ autorités supérieures ”. C’est pourquoi, en tant qu’ “ autorités supérieures ”, ces dirigeants devinrent comme morts pour les observateurs qui firent connaître à d’autres, et ceux-là à beaucoup d’autres encore, cette vérité qui perça comme un coup d’épée la fable selon laquelle les oppresseurs seraient les “ autorités supérieures ”. Quelques-uns de ceux qui, dans les années qui suivirent 1930, se rallièrent les premiers au reste oint, avaient déjà connu les témoins et assisté à des réunions, mais comme le fils prodigue et égoïste de la parabole, ils étaient retournés dans leurs voies agréables et faciles. (Luc 15:11-32). Maintenant, ils reviennent à l’adoration du Père, en compagnie d’un nombre toujours croissant de personnes nouvelles, qui reçoivent pour la première fois l’invitation de prendre part au combat chrétien. Ces nouvelles personnes sont rassemblées, et deviennent les “ autres brebis ” du Seigneur, qui formeront finalement une grande multitude de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue. — Apoc. 7:9-17.
19. Depuis quand la classe des “ autres brebis ” s’est-elle manifestée, et grâce à quelle publicité étonnante ?
19 N’est-ce pas après la mort des premiers-nés d’Égypte que l’on voit une multitude de gens de toute espèce marchant avec Israël ? (Ex. 12:38) N’est-ce pas après la déroute de la puissance madianite que de gros renforts se joignirent aux trois cents hommes ? C’est donc après la dixième plaie moderne et le commencement de la déroute que la classe des “ autres brebis ” se manifeste. La vérité étonnante a souvent été employée comme une partie importante de l’épée de l’esprit. Elle a été une phase du combat qui a continué pendant des années, attirant l’attention et faisant une grande publicité étonnante, au cours de milliers de jugements relatifs à des conflits avec les autorités mondiales sur les droits de la prédication, le salut aux drapeaux, le salut à des hommes, le service militaire, etc.... Plus la lumière de la vérité brillait, plus les cris et les sonneries des trompettes de louange s’accentuaient, et plus les hommes de bonne volonté gagnaient les rangs des témoins de Jéhovah.
20. Qui, dans le type et dans la réalisation se leva pour couper la retraite à l’ennemi, et pourquoi leurs efforts sont-ils si efficaces ?
20 Les Madianites et leurs alliés avaient envahi le pays qui devait être habité par les véritables adorateurs ; ils l’avaient souillé, pillé, appauvri ; ils l’avaient laissé dévasté et stérile. Mais quand ils furent mis en déroute par les Israélites ranimés et fortifiés, et qu’ils s’enfuirent vers leur pays pour échapper, ils virent que de nouvelles forces étaient venues leur couper la retraite. Ces nouvelles troupes, les Éphraïmites, portèrent la ruine chez les Madianites, et tuèrent même leurs deux princes, Oreb et Zeeb. Aujourd’hui également, les ennemis en retraite sont surpris de rencontrer des forces qui surgissent soudain de leurs propres organisations, de leurs propres rangs, et les ennemis ne savent pas où s’enfuir. À mesure que le message pénètre dans de nouveaux pays, des milliers d’autres prennent part au combat, montrant que ce monde est pour eux comme mort, privé de toute espérance de vie. Comme les Éphraïmites, ils prennent la position de combat qui leur est assignée par l’organisation, qui est à la tête des “ trois cents ” modernes. C’est là où les efforts seront efficaces, que l’organisation nous place, et cela conduira à l’unité d’action contre l’ennemi.
21. Comment peuvent réagir quelques-unes des autres brebis lorsqu’elles apprennent pour la première fois leur privilège de prêcher ? Mais l’appréciation de quels faits met les choses au point ?
21 Mais qu’en est-il du grief des Éphraïmites, se plaignant de n’avoir pas été appelés plus tôt ? Dans le type, c’était le dessein de Dieu d’employer un nombre limité de soldats pour la première attaque, afin que la gloire de la victoire revienne justement à Jéhovah. (Juges 7:2-4) De la même manière, la victoire sur les Madianites modernes n’est pas due à la force du nombre, et aucune créature ne doit être glorifiée devant Dieu. La victoire doit être en l’honneur de Jéhovah. Il n’a besoin d’aucune créature pour mettre l’ennemi en déroute ; il pourrait prêcher la vérité en faisant crier les pierres. (Luc 19:40 ; I Cor. 1:29) Il choisit cependant un “ petit troupeau ”, un reste oint, pour accomplir l’œuvre destinée à faire fuir l’ennemi. Plus tard, à mesure que de plus en plus d’“ autres brebis ” viennent grossir les rangs des combattants, certains peuvent se lamenter de n’avoir pas été informés plus tôt de ces vérités bibliques, pour avoir une plus grande part à l’œuvre de prédication de l’évangile. Mais ils apprécient la cause de ce qui pourrait sembler un appel tardif pour le service, lorsqu’ils apprennent le dessein de Jéhovah, de rassembler et d’éprouver, de purifier et de juger d’abord un reste oint. — Jean 10:16 ; I Pi. 4:17.
22. Comment Gédéon répondit-il, et quels principes scripturaux appliqua-t-il en réglant une dissension intérieure ?
22 Par une réponse douce, et pleine de tact, Gédéon détourna la colère des Éphraïmites. Il appliqua des principes exprimés plusieurs siècles plus tard : “ Soyez pleins d’affection les uns pour les autres ” ; “ Que l’humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. ” (Prov. 15:1 ; Rom. 12:10 ; Phil. 2:3) Ce n’était pas le moment pour des dissensions intérieures, aussi calma-t-il leur colère en leur montrant la grande part qu’il avaient eue, en achevant la victoire, ajoutant même avec générosité : “ Qu’ai-je fait en comparaison de vous ? ” Et il demanda : “ Le grappillage d’Éphraïm ne vaut-il pas mieux que la vendange d’Abiézer ? ”
23. Comment peut-on dire logiquement que, dans la réalisation, le reste oint a vendangé dans la vigne de l’ennemi et que les autres brebis y ont seulement glané, bien que ce glanage ait contribué énormément à la victoire ?
23 “ Abiézer ” représentait la maison de Gédéon, et dans ce drame, désignerait le reste oint des membres du corps de Christ. L’organisation terrestre de Satan est appelée la “ vigne de la terre ”, et en ce qui concerne la lutte entre cette organisation et celle des témoins de Jéhovah, c’est le reste oint qui le premier, proclame la vérité qui déclenche la bataille. (Apoc. 14:18-20) C’est la courageuse prédication du reste qui met l’ennemi en déroute et le fait battre en retraite jusqu’à la défaite complète. Pendant que les “ autres brebis ” s’engagent dans le combat, la plupart des fruits doctrinaux de “ la vigne ” de l’ennemi ont été vendangés comme des mensonges, et il ne reste plus que quelques glanures. Cependant, les “ autres brebis ” entrent en action au moment décisif pour exécuter un service des plus importants, de même que dans la bataille antique, le glanage d’Éphraïm, la prise et la mise à mort des Madianites en déroute, ainsi que la destruction des retardataires, tout cela contribua énormément à la victoire finale.
24. Pourquoi maintenant les autres brebis n’ont-elles aucune raison de murmurer contre qui que ce soit à cause de leur entrée tardive dans le combat théocratique ? Pourquoi au contraire sont-elles satisfaites et se réjouissent-elles de l’œuvre de glanage qui leur échoit ?
24 Gédéon le reconnut, de même que le reste oint aujourd’hui reconnaît joyeusement que les “ autres brebis ” accomplissent maintenant une part importante en pourchassant, en poussant à bout et en mettant à mort les fruits doctrinaux et idéologiques de l’organisation visible de Satan. La classe des “ autres brebis ” n’a aucune raison de murmurer contre qui que ce soit à cause de son entrée tardive dans le service. Les Éphraïmites devaient bien savoir que les Madianites étaient dans le pays, que Gédéon rassemblait des forces pour les combattre, et qu’ils auraient pu au moins offrir leurs services, sans y avoir été officiellement invités. De même, beaucoup de ceux qui font actuellement partie des “ autres brebis ” avaient connaissance de l’œuvre du reste, et auraient pu s’y associer. Il est vrai que pendant les années qui suivirent 1920, ils n’avaient pas été invités à prendre une part active dans le service, l’invitation leur ayant été faite plus tard, exactement comme dans la préfiguration, dans le cas des Éphraïmites. Après avoir été instruites, les “ autres brebis ” comprennent pourquoi il leur a fallu attendre pour être rassemblées, que c’était le dessein de Jéhovah de rassembler premièrement et complètement son “ petit troupeau ”, et elles sont satisfaites de la manière dont Jéhovah arrange toute chose, et débordent de joie à cause des privilèges de service qu’elles possèdent maintenant, de même que les Éphraïmites furent apaisés, après avoir été instruits par Gédéon. Ainsi, les “ autres brebis ” viennent maintenant, sur la fin de l’œuvre de prédication de l’évangile, qui s’est poursuivie pendant 19 siècles, après la mort des premiers-nés modernes et elles se réjouissent de voir que leur glanage est si merveilleusement fécond, et contribue avec tant de force au rassemblement de ceux qui formeront la grande multitude mentionnée en Apocalypse 7:9.
OPÉRATIONS DE NETTOYAGE
25. Quelle expérience fit Gédéon avec les gens de Succoth et de Penuel ?
25 Le récit de la phase finale de la bataille typique continue : “ Gédéon arriva au Jourdain, et il le passa, lui et les trois cents hommes qui étaient avec lui, fatigués, mais poursuivant toujours. Il dit aux gens de Succoth : Donnez, je vous prie, quelques pains au peuple qui m’accompagne, car ils sont fatigués, et je suis à la poursuite de Zébach et de Tsalmunna, rois de Madian. Les chefs de Succoth répondirent : La main de Zébach et de Tsalmunna est-elle déjà en ton pouvoir, pour que nous donnions du pain à ton armée ? ” Gedéon s’en alla, fit la même demande aux gens de Penuel et reçut la même réponse. Gédéon prononça son jugement contre Succoth et contre Penuel, et il continua la poursuite de l’ennemi. — Juges 8:4-9.
26. Qui traite d’une manière analogue le reste fatigué, mais poursuivant toujours ?
26 Il y a maintenant de longues années que le reste oint mène la bataille de la vérité contre les mensonges, mais, malgré sa vieillesse et sa fatigue extrême, il ne cède pas à la lassitude de la chair, et continue la poursuite de l’ennemi, “ fatigués, mais poursuivant toujours ”. Ils auraient souvent eu besoin d’une aide, symbolisée par le “ pain ” ou un “ verre d’eau fraîche ”. Ceux qui refusent d’aider les frères de Christ sont jugés défavorablement par le Roi, qui leur dit : “ J’ai eu faim et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’ai eu soif et vous ne m’avez pas donné à boire... Ceux-ci iront au châtiment éternel. ” (Mat. 25:42, 46 ; 10:42) Ces hommes furent préfigurés par ceux de Succoth et de Penuel, et ils subiront le même sort.
27. Quel point de vue les hommes de Succoth et de Penuel adoptèrent-ils et comment préfigurèrent-ils si bien les classes modernes des boucs et du méchant serviteur ?
27 Ceux de Succoth et de Penuel pensaient toujours à une victoire possible des Madianites, et ils craignaient des représailles s’ils aidaient la troupe de Gédéon. Les ennemis en fuite s’étaient réfugiés à Karkor. Ils étaient au nombre de 15 000, ce qui leur donnait 50 chances contre 1 de gagner, et pour les hommes de peu de foi, qui jugeaient d’après les apparences, et étaient aveugles quant à la puissance de Jéhovah qui soutient son peuple, la victoire de Gédéon semblait très incertaine. Les hommes de Succoth et de Penuel considéraient toujours leurs oppresseurs comme leurs gouverneurs, des autorités supérieures auxquelles il faut se soumettre. Quelle similitude avec les classes modernes des “ boucs ” et du “ méchant serviteur ” qui refusent leur aide au reste oint, qui sont incapables de voir Christ et Jéhovah derrière ces frères du Seigneur, et toujours d’accord avec ceux qu’ils considèrent comme les “ autorités supérieures ”. Ces “ boucs ” pensent que cette organisation mondiale de Satan est toujours en bonne forme, qu’elle continuera en tant que puissance dirigeante, et ils prennent position pour elle. Ainsi, à la fois dans le type et dans la réalisation, nous voyons que la retraite et la guerre de poursuite ont divisé les peuples, les uns venant et participant au combat contre les oppresseurs sataniques, et les autres se rangeant du côté des envahisseurs du champ d’adoration de Jéhovah déjà condamnés. — Mat. 25:31, 32.
28. Par le récit de quels événements se termine le drame prophétique ?
28 Le récit de la lutte typique continue : “ Zébach et Tsalmunna étaient à Karkor et leur armée avec eux, environ quinze mille hommes, tous ceux qui étaient restés de l’armée entière des fils de l’Orient ; cent vingt mille hommes tirant l’épée avaient été tués. Gédéon monta par le chemin de ceux qui habitent sous la tente, à l’orient de Nobach et Jogbeha, et il battit l’armée qui se croyait en sûreté. Zébach et Tsalmunna prirent la fuite ; Gédéon les poursuivit, il s’empara des deux rois de Madian, Zébach et Tsalmunna, et il mit en déroute toute l’armée. ” (Juges 8:10-12) Comme il repassait victorieux sur le chemin par lequel il avait poursuivi l’ennemi, Gédéon infligea une punition méritée aux hommes de Succoth et de Penuel, découvrit que c’étaient les rois Madianites Zébach et Tsalmunna qui avaient tué ses frères, et en toute justice les fit mourir. — Juges 8:13-21.
29. Que devraient garder à l’esprit les autres brebis et pourquoi ?
29 Ce fut Gédéon et ses trois cents hommes qui commencèrent la bataille sous la direction de Jéhovah ; ce sont eux qui la terminèrent par sa grâce. Et c’est aussi le reste oint qui joue le rôle principal dans la guerre chrétienne contre les agents de Satan, étant employé pour en commencer et en terminer la phase qui se déroule dans ces “ derniers jours ”. Les Éphraïmites ont eu le privilège de capturer et de tuer les princes madianites Oreb et Zeeb, mais il incombait à Gédéon de saisir et de détruire les deux rois de Madian. Il est indispensable que les “ autres brebis ” aient ces choses constamment présentes à l’esprit, afin d’apprécier leur relation avec le reste, avec l’organisation, avec Christ Jésus et avec Jéhovah Dieu. Le fait qu’elles accomplissent maintenant la majeure partie de l’œuvre de témoignage grâce à leur grand nombre, ne devrait les rendre que plus humbles, dans leurs précieux privilèges ; cela ne devrait jamais les inciter à s’élever au-dessus du reste oint, sous la direction duquel elles travaillent. En gardant cette bonne disposition mentale, elles ne seront jamais abaissées ni détruites comme les “ boucs ” modernes de Succoth et de Penuel. — Mat. 23:12.
30, 31. Dans le domaine de la guerre charnelle et de la guerre chrétienne, quelles sont les ressemblances et les contrastes en ce qui concerne la possession du pouvoir, la mobilisation et l’organisation ?
30 C’est ainsi que dans les jours de Gédéon, le peuple de Dieu fut libéré du joug madianite, par une bataille qui n’eut pas de trêve depuis la première attaque jusqu’au moment des opérations de nettoyage. Gédéon poursuivit la lutte jusqu’à la fin. Pour faire comprendre aux ministres combien il était important de poursuivre les résultats de la proclamation de porte en porte, considérons la ressemblance des opérations, puis le contraste des résultats produits par la guerre charnelle moderne et la guerre chrétienne.
31 Les hommes de ce monde agonisant ont le pouvoir de tuer des millions de personnes, par la grâce du Diable. Ils ont leurs bombes bactériologiques, leurs bombes A, et regardent déjà vers les puissantes bombes H. Les hommes du monde nouveau qui approche, ont le pouvoir de montrer, par la grâce de Dieu, le chemin de la vie à des millions de personnes. Ils possèdent et ils comprennent la Parole de Dieu qui déborde des eaux de la vie. Le vieux monde est mobilisé pour donner la mort, nourrissant des usines de matières premières transformées en obus, bombes et gaz asphyxiants. Les serviteurs du monde nouveau sont mobilisés pour produire le message vivifiant, en employant des imprimeries qui produisent en masse Bibles et aides bibliques. Le vieux monde est organisé pour répartir ses tueurs, recrutant des armées qui conduiront tanks, bateaux et avions destinés à semer la mort sur les champs de bataille. Les ouvriers du monde nouveau sont organisés en groupes pour distribuer le message de vie, en faisant des visites de porte en porte, et en témoignant dans les rues, dans les champs de prédication du monde entier. Ainsi, le vieux monde, et le monde nouveau poursuivent leurs opérations de nettoyage, mais quel contraste dans leur résultats.
32. a) Comparez les opérations de nettoyage effectuées par le vieux monde et celles du monde nouveau. b) Montrez par une illustration la nécessité de conduire des visites complémentaires et des études bibliques à domicile.
32 Quand derrière les armées victorieuses, le vieux monde effectue des opérations de nettoyage, il envoie des armées d’occupation, il pille et opprime, demande des réparations et construit des camps de travaux forcés et de prisonniers. Après avoir distribué les publications bibliques, les proclamateurs du Royaume revisitent les personnes intéressées pour répondre à des questions, conduire des études bibliques à domicile, pour montrer à ces personnes la manière de prêcher, et les amener de dessous le joug de ce vieux monde à la perspective de la liberté, dans un monde nouveau de justice. Les ministres théocratiques savent que la vérité biblique est comparée à de l’eau, et l’on peut dire qu’à l’intérieur d’un auxiliaire biblique il y a un réservoir de cette eau. En outre, une eau qui est contenue et immobile devient croupie ; elle doit couler comme un fleuve pour être claire et étincelante. Aussi les ministres retournent-ils visiter les personnes, les encouragent à ouvrir les publications, à laisser le message écrit couler par les yeux jusqu’à l’esprit et remplir le cœur. Si les eaux de la vérité ont été troublées et polluées par les mensonges des Madianites modernes, le ministre qui fait la visite complémentaire peut laisser se déposer la boue dans l’eau troublée par les calomniateurs, nettoyer cette eau, et la faire couler étincelante devant son auditoire. (Éz. 34:18, 19 ; Apoc. 22:1, 17) Ainsi, les ministres doivent revisiter les personnes, non seulement pour enseigner la pure vérité, mais aussi pour nettoyer toutes les taches ou mensonges laissés par ceux qui continuent à se considérer comme les représentants de Christ, ou comme les “ autorités supérieures ” “ ordonnées par Dieu ”. De telles opérations de nettoyage théocratiques sont nécessaires pour affranchir complètement les opprimés et pour neutraliser les derniers oppresseurs.
LES FRUITS DE LA VICTOIRE DÉDIÉS À DIEU
33, 34. Qu’est-ce qui confirme le point de vue selon lequel la signification prophétique du drame se termine avec la défaite des Madianites ? Cependant, quels sont les événements suivants qui donnent une instruction générale ?
33 Avec la défaite complète des Madianites, la signification prophétique du drame semble terminée. Ce qui confirme cette pensée, c’est qu’immédiatement après la victoire finale, le peuple voulut nommer Gédéon comme Roi, et ses enfants après lui. (Juges 8:22, 23) Cela pouvait difficilement avoir une signification prophétique puisque dans la réalisation, Christ Jésus le plus grand Gédéon, fut intronisé comme Roi avant que le reste oint soit rassemblé contre les Madianites modernes. Christ n’aura pas non plus de fils qui lui succéderaient sur le trône, comme on le proposa à Gédéon. Après avoir refusé la royauté pour lui et pour ses fils, Gédéon fit une autre proposition qui fut acceptée et qui entraîna certains événements. Mais le drame prophétique est terminé, et c’est pourquoi ces événements sont également considérés comme sans signification prophétique. Cependant, de ces événements se dégagent un principe et une leçon pratique qui sont instructifs dans leurs grandes lignes. Le récit dit :
34 “ Gédéon leur dit : J’ai une demande à vous faire : donnez-moi chacun les anneaux que vous avez eus pour butin. — Les ennemis avaient des anneaux d’or, car ils étaient Ismaélites. — Ils dirent : Nous les donnerons volontiers. Et ils étendirent un manteau, sur lequel chacun jeta les anneaux de son butin. Le poids des anneaux d’or que demanda Gédéon fut de mille sept cents sicles d’or, sans les croissants, les pendants d’oreilles, et les vêtements de pourpre que portaient les rois de Madian, et sans les colliers qui étaient aux cous de leurs chameaux. Gédéon en fit un éphod, et il le plaça dans sa ville, à Ophra, où il devint l’objet des prostitutions de tout Israël ; et il fut un piège pour Gédéon et pour sa maison. ” — Juges 8:24-27.
35. Quels faits sont mis en relief ?
35 Les faits suivants sont mis en relief : le butin de la victoire n’enrichit pas un individu, mais fut rassemblé pour faire un éphod. L’éphod n’était pas une idole, c’était un vêtement de prêtre, employé dans le service de Dieu. (Ex. 28:6-14) En faisant un éphod, le butin fut employé pour honorer et reconnaître Jéhovah. La situation était semblable dans le cas des Israélites qui, avant l’exode, avaient pillé les Égyptiens, et plus tard, dans le désert, ce furent cet or et ces matières précieuses donnés par le peuple qui servirent à la construction du tabernacle et à la confection d’éphods. (Ex. 11:2 ; 12:36 ; 35:5, 21-29 ; 36:5-7) Israël se prostitua spirituellement en adorant l’éphod que Gédéon avait fait, et cet éphod devint un piège pour Gédéon et sa maison. Et pourtant Gédéon n’avait certainement pas confectionné l’éphod à des fins idolâtres ; pour l’honneur de Jéhovah, il avait refusé la royauté pour lui-même et au contraire, avait concentré l’attention sur l’éphod, comme représentant Dieu. Mais le peuple eut tort d’adorer l’éphod au lieu de ce qu’il représentait, comme cela arriva avec le serpent de bronze que Moïse avait fait dans un bon dessein, et qui fut plus tard adoré. (Nomb. 21:9 ; II Rois 18:4) L’éphod ne servit pas le dessein pour lequel il avait été fait et fut même “ un danger pour Gédéon et sa maison ” ; mais le récit ne dit pas que Gédéon l’adora. (Juges 8:27) Gédéon mourut approuvé de Dieu et l’adoration de Baal ne fut plus pratiquée en Israël de son vivant. — Juges 8:33 ; Héb. 11:32.
36. Quel est le principe général qui ressort de la conduite de Gédéon ? Et comment les témoins de Jéhovah d’aujourd’hui le mettent-ils en pratique ?
36 Le principe général qui se dégage de tout cela est que tous les fruits des victoires théocratiques doivent servir à la gloire de Jéhovah et non à l’exaltation d’un individu ou d’une organisation. Les Israélites dépouillèrent les Madianites de leurs beaux vêtements et de leurs bijoux ; de même la vérité proclamée contre les conducteurs de ce monde, qu’ils soient religieux ou politiques, commerciaux ou militaires, les dépouille de leur prétention d’être les “ autorités supérieures ”, titre dont ils se revêtent, elle les retire de leur position élevée, leur enlève le prestige et l’adoration dont ils jouissaient, et ils perdent les titres flatteurs qui les faisaient briller. Tous les trésors de service dont ils auraient pu profiter ne sont plus, car ils les ont employés pour leur propre gloire. Ces objets qui attirent l’attention ne sont pas destinés aux témoins proclamateurs de la vérité, mais sont rassemblés et offerts en l’honneur de Jéhovah. Au fur et à mesure que les hommes de bonne volonté apprennent la vérité, ils dépouillent les hommes qu’ils honoraient de leurs titres et de leurs ornements immérités, donnent toute louange à Jéhovah, et c’est à Dieu et à Christ qu’ils attribuent les titres honorifiques, tels que “ Père ” et “ Autorités Supérieures ”. — Job 32:21, 22 ; Ps.150:6 ; És. 42:8 ; Mat. 23:9.
37. Quelle leçon pratique est contenue dans les événements anciens ? À quoi les chrétiens d’aujourd’hui devraient-ils faire attention ?
37 La leçon pratique que nous tirons des événements d’autrefois qui suivirent la partie prophétique du drame, est que les fruits de la victoire ne devraient jamais être idolâtrés. Aucun accroissement du nombre de proclamateurs dû à l’œuvre de prédication de l’évangile, ne devrait jamais être attribué à des hommes ou à une organisation visible. De même, aucun homme ne devrait s’enorgueillir de l’importance du travail effectué ; tout cela est dû à Jéhovah Dieu et à Christ Jésus, et devrait leur être dédié, à eux et à la justification du nom de Jéhovah. Ainsi, le fermier sème le grain, arrose et cultive, mais est-ce lui qui fait germer le grain, pousser la plante, et finalement mûrir le fruit ? Le mérite du développement ne revient-il pas au Créateur ? L’apôtre Paul blâma ceux qui considéraient les créatures comme responsables de l’accroissement de l’organisation, en donnant une illustration semblable : “ J’ai planté, Apollos a arrosé, mais Dieu a fait croître, en sorte que ce n’est pas celui qui plante qui est quelque chose, ni celui qui arrose, mais Dieu qui fait croître. ” (I Cor. 3:6, 7) Les ministres peuvent semer la vérité, et l’arroser en faisant des visites complémentaires et en conduisant des études bibliques à domicile, mais c’est Dieu qui rassemble les nouveaux pour les développer et pour donner de l’accroissement à l’organisation visible des proclamateurs.
38. Que faut-il se rappeler au sujet des organisations de ce monde ? Mais pourquoi l’organisation visible actuelle de Jéhovah ne sera-telle jamais prise à ce piège ?
38 En ce qui concerne les organisations en général, il faut se rappeler ce qui suit : quand elles sont jeunes et en train de se développer, luttant pour se frayer une route, leur zèle est grand et évangéliste, mais quand elles ont gagné leur place, quand elles sont devenues fortes, riches et respectées, elles perdent souvent leur première vigueur, et deviennent molles, grasses, paresseuses ; avec orgueil, elles montrent leur importance, et placent leurs directives au-dessus des commandements de Dieu. C’est ce qui est arrivé aux organisations des églises orthodoxes de la chrétienté, grandes et prospères. C’est l’organisation qu’on sert et qu’on adore, au lieu de celui qu’elle prétend représenter, c’est-à-dire Jéhovah Dieu. Mais le peuple de Jéhovah purifié ne sera jamais pris à ce piège ; l’accroissement de l’organisation visible ne le remplit pas de l’orgueil qui précède la chute, mais l’aide à se rappeler que Jéhovah dirige et bénit l’œuvre, et que c’est pour lui la saison de recueillir les fruits de la prédication de l’évangile. — Prov. 16:18.
39. Comment autrefois, les organisations qui cherchaient ou prétendaient servir Dieu ont-elles été prises au piège ?
39 Cependant, il est bon pour tous de se rappeler quel piège peuvent être les organisations visibles. Certains Israélites ne s’attachaient-ils pas trop à des choses matérielles lorsqu’ils se lamentaient, disant que le nouveau temple rebâti après la captivité babylonienne n’égalait pas la splendeur du temple de Salomon ? (Aggée 2:3) Dans les jours de Jésus et par la suite, certains Juifs tirèrent un orgueil excessif du temple visible et lui attribuèrent trop de choses. Ils furent obligés de se rappeler que Dieu n’habite pas dans des temples faits de main d’homme. (Mat. 23:18-22 ; 24:1, 2 ; Actes 7:48 ; 17:24) L’organisation chrétienne primitive apparut comme un fruit du ministère de Jésus-Christ, mais elle devint apostate, mondaine et puissante, et seul un reste demeura attaché sincèrement à Dieu. (Actes 20:29 ; II Pierre 2:1) L’église catholique romaine, issue de cette apostasie, a certainement été prise au piège, car elle s’est enorgueillie de son importance, de sa richesse, de sa puissance, s’adorant elle-même, elle et ses traditions, ses doctrines et son clergé, au lieu de Jéhovah Dieu. De nouveau, lors que Christ vint au temple pour le jugement en 1918, un grand nombre de ceux qui étaient sur la voie conduisant au Royaume furent épurés, principalement à cause de l’estime idolâtre qu’ils vouaient à l’organisation de la période d’Élisée, à ses pratiques et à ses membres, estime idolâtre à laquelle ils restaient obstinément attachés malgré la lumière croissante, ce qui déplut à Dieu. Ils furent pris au piège ; ils furent chassés du service de Jéhovah. — Zach. 13:8, 9 ; Mat. 24:48-51.
40. Parallèlement à l’accroissement de la troupe de Gédéon jusqu’au jour de l’attaque contre Madian, comment le reste oint a-t-il grandi en nombre ?
40 Mais l’organisation visible qui se développe et prospère maintenant a été purifiée, nettoyée de ces pratiques dangereuses telle que l’adoration de la créature. L’accroissement est dû à Jéhovah Dieu ; il ne provient pas du pouvoir ou de la puissance d’un homme, mais de Son esprit. (Zach. 4:6) Dans le drame ancien, Gédéon commença seul, puis travailla avec dix associés pour faire tomber l’autel de Baal, et quand des milliers vinrent vers lui, ils furent triés et réduits à trois cents pour lutter contre Madian. Ainsi ses forces s’accrurent de un à onze, puis de onze à trois cent un. (Juges 6:11, 27 ; 7:7) Parallèlement, depuis le commencement du jugement du temple jusqu’à la tourmente qui révéla que les conducteurs du monde n’étaient pas les “ autorités supérieures ”, le nombre du reste oint s’est accru. En 1918, il y avait une moyenne de 3 868 proclamateurs par mois, et en 1928, 23 988.
41. Alors que la déroute moderne s’accélère, quels accroissements voit-on et pourquoi cet accroissement ?
41 Après cela, la déroute des Madianites modernes s’accéléra et dans les années qui suivirent 1930, les “ autres brebis ” s’engagèrent dans le combat, faisant ainsi monter le chiffre des proclamateurs à 47 143 en 1938. Pendant les dix années qui suivirent, leur nombre allait sans cesse croissant, jusqu’à ce qu’en 1948, il y ait 230 532 proclamateurs établissant régulièrement un rapport de service. En 1949, le chiffre monta jusqu’à 279 421, avec un maximum mensuel de 317 877. Pour toute cette prospérité les témoins de Jéhovah remercient Dieu, et par conséquent n’en rendent gloire à aucun intermédiaire visible. Jéhovah Dieu avait prédit cet énorme accroissement, venant de toutes les nations, comme des bandes, comme des nuées de colombes qui obscurcissent le ciel à cause de leur grand nombre. Ils entrent dans les dispositions de l’organisation de Jéhovah, et les portes sont ouvertes pour les recevoir, n’étant jamais fermées, ni le jour ni la nuit. Et pourquoi maintenant cette allure toujours accélérée pour le rassemblement ? Est-ce dû à un esprit humain plus brillant dans l’organisation visible ? Ou à des méthodes efficaces ? Non, les “ autres brebis ” du Seigneur se rassemblent maintenant en grand nombre car c’est le temps où Dieu hâte leur venue. “ Le plus petit deviendra un millier et le moindre une nation puissante. Moi, l’Éternel, [Jéhovah] je hâterai ces choses en leur temps. ” — És. 60:1-22.
42. À qui l’accroissement est-il dédié ? Et comment, par conséquent, les nouveaux s’adaptent-ils ?
42 À mesure que l’organisation visible croît, les nouvelles forces sont dédiées à l’honneur de Jéhovah. Elles ne sont pas assujetties comme une classe de laïques pour supporter et soutenir un clergé. Dans l’organisation visible, il n’y a ni distinction de classes, ni différences, ni acception de personnes ; tous sont soumis à Dieu et à Christ. (Mat. 23:8 ; Actes 10:34) Comme le reste oint l’a fait avant elles, les “ autres brebis ” qui lui succèdent étudient la Parole de Dieu, seules et en groupes, pour purifier leur esprit des faux enseignements religieux. Elles écoutent les conseils de la Bible et acceptent avec joie l’instruction de l’organisation visible. Alors, lorsqu’elles entrent dans les rangs des proclamateurs dans le champ, marchant côte à côte avec le reste oint, elles se réconfortent par ces paroles : “ Béni soit l’Éternel, mon rocher, qui exerce mes mains au combat, mes doigts à la bataille, mon bienfaiteur et ma forteresse, ma haute retraite et mon libérateur, mon bouclier, celui qui est mon refuge. ” — Ps. 144:1, 2.
43. Que vont dire et que vont faire tous les ministres de Jéhovah qui sont maintenant sur la terre ? Et que fera connaître leur cri de guerre ?
43 Ainsi enseignés d’en haut, tous les ministres de Jéhovah sur la terre peuvent dire : “ La sagesse vaut mieux que la force ” ; “ la sagesse vaut mieux que les instruments de guerre ”. Sans arme charnelle, ils encercleront ce vieux monde religieux qui repose dans les ténèbres et s’y plaît. (Jean 3:19-21) Ils feront briller la torche de la vérité, élèveront leur voix comme une trompette, chanteront les louanges de Dieu, et, courageusement, ils manieront “ l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu. ” (Éph. 6:17) Leur place n’est pas avec les 22 000 craintifs qui retournèrent chez eux, ni avec les 9 700 gloutons et paresseux qui se désintéressaient du combat. Leur place est avec les trois cents fidèles combattants et avec les renforts qui se joignirent à eux dans la poursuite de l’armée en déroute. Et tandis qu’ils persévèrent dans le combat, leur cri de bataille fait connaître ceux à qui la victoire est dédiée : “ pour Jéhovah et pour le Plus Grand Gédéon, Christ Jésus ! ” w 15/6/50.