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Jusqu’où iriez-vous pour sauver la face?La Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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voiture neuve dont il n’a pas besoin et qui est au-dessus de ses moyens. Cet homme qui a honte en face de ses voisins est animé d’un mobile semblable à celui du Japonais qui se fait hara-kiri.
Vous est-il aussi arrivé de vous irriter intérieurement parce que quelqu’un vous donnait un conseil ou vous corrigeait? Vous disiez-vous: “Ce n’est pas normal. Qui est-il pour me critiquer? Pour qui se prend-il?” Vous étiez en train de vous justifier. Pourquoi? Parce que votre orgueil, ou votre honneur, avait été blessé.
Parfois, certains font de grands sacrifices pour sauver la face. Prenons le cas du chrétien qui commet un péché grave. Il ne se sent pas la force d’avouer sa faute aux autres et de régler l’affaire. Quand, d’une façon ou d’une autre, sa faute se trouve dévoilée et que des chrétiens mûrs lui en parlent, il nie. Par entêtement ou par peur de la honte, il est même prêt à quitter la congrégation chrétienne et à mettre ainsi en péril ses relations avec son Créateur et ses espoirs de vie éternelle. Iriez-vous jusque-là pour sauver la face?
Supposons maintenant que quelqu’un pèche contre vous. Pardonnez-vous facilement, ou exigez-vous “que justice soit faite”? Il peut arriver qu’un chrétien pèche contre un autre. L’offensé porte alors l’affaire devant les anciens de la congrégation, qui reprennent le frère et le guérissent spirituellement. Mais l’offensé n’arrive pas à oublier ce qu’on lui a fait. Il pense que les anciens ont été trop indulgents et qu’on n’a pas pris suffisamment au sérieux l’offense dont il a été victime. Pourquoi ce chrétien raisonne-t-il ainsi? Le fait qu’on ait blessé son honneur lui importerait-il plus que la guérison de son frère qui s’est mal conduit? Son honneur exigerait-il que l’on fasse souffrir le fautif?
On pourrait encore citer bien d’autres exemples. N’avez-vous jamais rencontré, en effet, une personne qui refusait d’admettre qu’elle avait tort, alors que les preuves de son erreur étaient limpides pour tout le monde? Ou bien connaissez-vous des gens qui n’aiment pas qu’on leur fasse des suggestions, mais qui se froissent lorsqu’on refuse les leurs, et qui défendent obstinément leurs opinions? Y a-t-il des gens, dans votre entourage, qui sont excessivement fiers de leurs hautes fonctions ou de leur grand savoir, ou qui, au contraire, sont honteux de ne pas être instruits? Toutes ces attitudes peuvent trahir une tendance exagérée à soigner sa réputation.
Un chrétien ferait donc bien de se demander: “Jusqu’où irais-je pour sauver la face? Comment devrais-je considérer cette question de réputation?”
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Les annales assyriennes éclairent le règne d’OséeLa Tour de Garde 1980 | 15 décembre
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Les annales assyriennes éclairent le règne d’Osée
LA BIBLE dit qu’Osée forma une conspiration contre le roi Pécah et qu’il “commença à régner à sa place, en la vingtième année de Jotham, fils d’Ozias”. (II Rois 15:30.) La 20e année de Jotham désigne manifestement la 20e année à compter de son accession au trône, car son règne à lui ne dura que 16 ans. — II Rois 15:32, 33.
Bien qu’ayant commencé à régner dans la quatrième année d’Achaz, successeur de Jotham, Osée semble n’avoir été vraiment reconnu comme roi d’Israël que quelques années plus tard. Selon II Rois 17:1, Osée devint roi dans la douzième année d’Achaz. Les annales de Tiglath-Piléser III nous renseignent sur la raison possible de l’accession d’Osée à la royauté. Un fragment d’inscription sur le règne du monarque assyrien dit ceci: “Tous les habitants (et) leurs possessions, je les ai emmenés en Assyrie. Ils [les Israélites] renversèrent leur roi Pécah (...) et je mis Osée (...) comme roi sur eux.” (Ancient Near Eastern Texts, édités par James Pritchard, 1955, p. 284). Il se peut donc bien qu’Osée s’emparât du pouvoir sur Israël à Samarie avec l’appui de l’Assyrie.
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