Qui voit le Roi du monde nouveau dans le temple ?
“ Et le sanctuaire du temple de Dieu, [temple] qui est dans les cieux, fut ouvert, et l’on vit l’arche de son alliance dans le sanctuaire de son temple. Et il y eut des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre et une forte grêle. ” — Apoc. 11:19, NW.
1. Où Jéhovah est-il Roi ? Pourquoi est-ce réconfortant ?
JÉHOVAH est Roi dans son temple. Il est immortel et régnera aux siècles des siècles. C’est là une réalité réconfortante, alors que nous sommes témoins du lamentable échec de la chrétienté dans sa tentative de gouverner comme reine. Maintenant, ce système religieux est mort aux yeux de Dieu ; et, se reposer encore sur lui dans l’espoir de le voir établir sur la terre un gouvernement stable et bon, est chose insensée et vaine.
2. Selon l’Apocalypse 11, ch. 11, que suit le commencement de son règne ?
2 C’est le Souverain universel, Jéhovah Dieu, qui est la source de tout gouvernement juste. Jésus-Christ enseigna à ses disciples à prier pour Son gouvernement. Au moment de l’établissement de celui-ci, il fait que vienne une vision représentant le Souverain universel et suprême dans son temple. C’est ce que l’Apocalypse nous montre clairement. Cette prophétie qui attire l’attention sur l’année 1914 dit : “ Il y eut dans le ciel [où le gouvernement est établi] de fortes voix qui disaient : Le royaume du monde est devenu le royaume de notre Seigneur et de son Christ, et il gouvernera comme roi aux siècles des siècles. ” Elle représente les chrétiens fidèles avec les paroles suivantes à la bouche, en réponse à cet événement de la plus haute importance : “ Nous te remercions, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, celui qui est et qui était, car tu as pris ta grande puissance et commencé à gouverner comme roi. Mais les nations se sont irritées [elles s’irritèrent en effet en 1914] et ta colère est venue, ainsi que le temps fixé... pour ruiner ceux qui ruinent la terre. ” C’est dans son temple que Dieu règne. Dans le passé, il régna sur son peuple choisi, Israël ; en ce temps-là, sa présence dans le temple était symbolisée par l’arche de son alliance. Donc, maintenant qu’il a pris sa puissance pour régner dans les cieux et sur la terre, il faut que suive la vision le représentant dans son temple. “ Et le sanctuaire du temple de Dieu, [temple] qui est dans les cieux, fut ouvert, et l’on vit l’arche de son alliance dans le sanctuaire de son temple. Et il y eut des éclairs et des voix et des tonnerres et un tremblement de terre et une forte grêle. ” — Apoc. 11:15-19, NW ; Ps. 99:1-3.
3. Qui voit la vision représentant le temple ? Comment le savons-nous ?
3 Qui a maintenant la vision représentant le temple ? La prophétie d’Ésaïe, au És chapitre 6, répond à notre place à cette question. En 774 avant notre ère, le prophète eut une vision ; il préfigura la classe de personnes qui, dans notre génération, et depuis 1914, ont la vision relative au temple. Ce fut Ésaïe qui adressa les paroles suivantes au fidèle peuple de Dieu : “ Vous êtes mes témoins, dit [Jéhovah], vous, et mon serviteur que j’ai choisi. ” Ésaïe lui-même fut l’un des témoins du Dieu Très-Haut. Par conséquent, il préfigura les témoins oints de Jéhovah de notre temps. (És. 43:10) Examinons donc les faits qui entourent la vision d’Ésaïe concernant le temple, et comparons-les avec les faits actuels.
LE TEMPS ET LES CIRCONSTANCES
4. Quel événement marqua l’année de la vision d’Ésaïe ?
4 “ L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. ” (És. 6:1, Da) L’année de la mort d’Ozias fut celle où la vision eut lieu, c’est-à-dire en 774 av. J.-C. Le roi humain d’Israël, qui était assis un jour sur le “ trône de Jéhovah ” à Jérusalem, mourut : méprisant la loi, il était entré dans le temple. Mais on voit le Roi véritable, mis sur le trône dans son temple. C’est dans une maison séparée du temple et du palais royal qu’Ozias mourut comme un homme maudit de Dieu, frappé par lui d’une maladie mortelle, la lèpre. Pendant ce temps, son fils Jonathan régnait à sa place dans Jérusalem. (II Chron. 26:21-23) Ainsi, le règne de Jéhovah, le vrai Roi dans le temple, contrebalance la mort du roi présomptueux qui tomba sous le coup de la malédiction divine.
5. Cette année fut-elle celle de la consécration d’Ésaïe au ministère de prophète ? Quelles sont les indications à ce sujet ?
5 Cette année ne fut pas celle de la consécration d’Ésaïe au service de prophète. Les cinq premiers chapitres du livre de sa prophétie montrent qu’il était actif dans son service de prophète avant cette année mémorable. Ésaïe a écrit des annales du règne d’Ozias ; aussi, les “ jours d’Ozias ” pendant lesquels il prophétisa semblent-ils se référer à des jours, à des années même avant la mort de ce roi. (II Chron. 26:22) Cela est également vrai pour la classe moderne d’Ésaïe, classe dont il existe un reste à l’heure actuelle. L’apôtre Paul écrivit sa lettre aux Hébreux vers l’an 61, et déjà à ce moment-là il parle de la classe d’Ésaïe. (Héb. 2:13, 14) Dans son épître il cite les paroles suivantes du prophète contenues dans le livre d’Ésaïe 8:18 : “ Voici, moi et les jeunes enfants que Jéhovah m’a donnés. ” (NW) Ensuite, Paul montre que Jésus devint la tête de cette classe d’Ésaïe. Cela eut lieu lorsque le Fils de Dieu descendit des cieux et devint chair et sang, se faisant semblable à ces enfants donnés par Dieu, ses disciples. En réalité, les Écritures grecques chrétiennes appliquent à Jésus et à ses disciples du premier siècle la mission qu’Ésaïe reçut au temple et qu’il rapporta dans sa prophétie. (És. 6:9, 10) Cela prouve que la classe d’Ésaïe existait au premier siècle et qu’elle accomplit déjà en partie la prophétie, dix-neuf siècles avant notre époque.
6. Sur qui a lieu l’accomplissement final de la vision ? Quand ?
6 Mais la vision d’Ésaïe trouve son accomplissement final sur le reste des témoins oints de Jéhovah, la classe d’Ésaïe de notre temps. Cela eut lieu au commencement du règne de Jéhovah en 1914, par la mise sur le trône de son Fils Jésus-Christ, le Roi, armé d’une verge de fer pour écraser les nations de ce monde dans la bataille d’Armaguédon à venir. Plus tard, en 1918, Jéhovah parut au temple, par l’intermédiaire de son Roi qu’il y envoya comme le “ messager de l’alliance ” promis, afin de juger tous ceux qui se déclaraient être de la maison de Dieu. (Mal. 3:1 ; I Pi. 4:17) Ainsi, les faits montrent que la vision du temple eut lieu en 1919.
7. Comment Ozias finit-il par être frappé de la plaie qui le tua ?
7 En 1919, que peut-on alors comparer avec la mort du Roi Ozias ? C’était un roi de la lignée de David, et, pendant de longues années de son règne, il apporta une grande prospérité à Israël. Dieu, par inspiration, avait fait dire par le Roi David qu’Il susciterait un dominateur semblable à l’ancien Melchisédek, roi de Salem. Comme Melchisédek, ce dominateur de la lignée de David serait prêtre et en même temps un roi assis sur le “ trône de Jéhovah ”. Il serait le Messie ou le Christ ; et, par son intermédiaire, tous les habitants de la terre auraient le bonheur d’être régis par un gouvernement parfait. Ozias, enflé d’orgueil par de longues années de prospérité, prit alors la liberté d’ajouter à ses fonctions royales les fonctions du souverain sacrificateur d’Israël comme s’il appartenait à la lignée de Melchisédek. Il se crut le Messie ou Christ, à qui Jéhovah, dans la prophétie de David contenue dans le Psaume 110:4, avait juré avec serment ce qui suit : “ [Jéhovah] l’a juré, et il ne s’en repentira point : Tu es sacrificateur pour toujours à la manière de Melchisédek. ” Ainsi, Ozias alla plus loin que Koré et ses 250 compagnons rebelles qui défièrent Moïse et Aaron, et osèrent, comme le souverain sacrificateur et ses fils, brûler de l’encens en offrande à Jéhovah, car, comme Moïse et Aaron, Koré et ses hommes étaient de la tribu de Lévi. (Nomb. 16:1-40 ; Ex. 30:1-10, 34-38 ; Jude 11, 12 ; Nomb. 18:7) Aussi Jéhovah frappa-t-il Ozias de la lèpre et il ne lui fut plus possible d’aller au temple ou de s’asseoir sur le trône. Les prophéties parlent d’un tremblement de terre survenu aux jours d’Ozias, mais nous ne pouvons être certains si celui-ci se produisit au moment où le roi commit son acte sacrilège. — Amos 1:1 ; Zach. 14:5 ; et Antiquités judaïques de Josèphe, livre 9, chapitre 10, § 4.
8. À l’exemple d’Ozias, quelle classe prospéra autrefois, et jusqu’à quand prospéra-t-elle ?
8 De la même manière et jusqu’en 1914, le clergé de la chrétienté sembla prospérer dans la faveur divine. Cette année-là, les temps fixés aux nations de ce monde pour dominer la terre prirent fin. C’est alors que Jéhovah Dieu prit possession de son pouvoir pour gouverner la terre comme Roi et qu’il plaça son Fils sur le trône. Aussi, la question suivante se posa-t-elle : “ Qui est le Messie qui doit gouverner la terre ? Qui accomplira les prédictions bénies concernant le Messie ? ” Le clergé de la chrétienté s’attribua le rôle du Messie, car il rejeta le message du Royaume proclamé par le reste des témoins de Jéhovah.
9, 10. a) Comment le protestantisme prit-il sur lui de jouer le rôle du Messie ? b) Comment le catholicisme essaya-t-il de remplir ce rôle ?
9 Le catholicisme et le protestantisme affirmaient se trouver sur les rangs du royaume de Dieu. Les membres de leur clergé remplirent le rôle de conducteurs religieux et prétendaient être ceux qui établiraient le Royaume et qui accompliraient la prière : “ Que ton règne vienne ”, grâce à leurs efforts en vue de la conversion du monde à Christ. En 1914, les nations de la chrétienté s’engagèrent dans la guerre totale pour la domination du monde. Dans ce conflit, le clergé de la chrétienté se rangea de leur côté. Ses membres se mirent au service des dirigeants politiques de ce monde, et non au service du Christ mis sur le trône dans les cieux. Ainsi, ils bénirent les armées qui en réalité combattaient contre la domination de la terre par le Messie. Vers la fin de cette Première Guerre mondiale, on soumit le projet d’une Société des Nations et, au début de 1919, le Conseil fédéral des églises de Christ, en Amérique, publia cette déclaration : “ Le temps est venu d’organiser le monde pour la vérité, le droit, la justice et l’humanité. Pour atteindre ce but, et en notre qualité de chrétiens, nous recommandons l’établissement d’une Société des Nations libres lors de la prochaine Conférence de la Paix. Une telle Société n’est pas simplement un moyen pour établir la paix ; c’est plutôt l’expression politique du royaume de Dieu sur la terre. La Société des Nations prend ses racines dans l’évangile. Comme l’évangile, son but est : Paix sur la terre, bonne volonté aux hommes. Comme l’évangile, son appel est universel. Les morts héroïques seront morts en vain, si de la victoire ne sortent de nouveaux cieux et une nouvelle terre, où la justice habite. — II Pierre 3:13. L’église peut donner un esprit de bonne volonté, sans lequel aucune Société des Nations ne peut subsister. ”
10 Du côté du catholicisme, le pape de Rome d’alors essaya d’employer l’empereur allemand et sa machine militaire comme l’“ épée de l’église ” pour préparer le chemin à la restauration du Saint Empire romain. Pour servir ses propres ambitions messianiques, le pape, en 1929, amena à conclusion un traité avec le dictateur fasciste, Mussolini, traité qui restitua au pontife le pouvoir temporel, et créa un état politique, la cité du Vatican. Si le pape avait reconnu que Jéhovah régnait depuis 1914 par son véritable Messie, il ne se serait pas occupé de pouvoir temporel. Il se serait joint au Messie régnant au lieu de s’unir aux dirigeants politiques de ce monde. En raison de la sympathie du pape pour les alliés teutoniques, lors de la Première Guerre mondiale, le traité de Londres qui fut signé par la Grande-Bretagne, la France, la Russie et l’Italie, en 1915, excluait le pape de toute action diplomatique en faveur de la paix, ou des questions posées par la guerre.
11, 12. Ainsi, qu’est-ce que le clergé prétendit alors offrir à Dieu, et comment ?
11 Aux plus beaux jours de la prospérité de la chrétienté, en 1914, elle n’a jamais été prospère depuis lors, le clergé de ce système prit la liberté d’offrir de l’encens à Dieu dans son temple. Les témoins de Jéhovah remplissaient alors le rôle du souverain sacrificateur Azaria et de ses quatre-vingt prêtres qui s’opposèrent à l’acte sacrilège du Roi Ozias, et le chassèrent du temple, après qu’il fut frappé. Ainsi, les témoins de Jéhovah attirèrent l’attention sur le royaume de Dieu sous la direction de son véritable Messie, protestèrent contre la voie suivie par le clergé, et montrèrent, en se fondant sur les Écritures, que c’était de la prostitution spirituelle. Le clergé s’entendit pour tuer ce reste du “ sacerdoce royal ” de Dieu et assumer lui-même les fonctions d’un tel sacerdoce. (I Pierre 2:9) Profitant de la guerre mondiale pour supprimer le témoignage que le reste rendait en faveur du Royaume, le clergé tua “ les deux témoins ” de Jéhovah, cela en accomplissement d’Apocalypse 11:3-10. Il se servit, non de la bête de paix mais de la bête de guerre, pour tenter de se débarrasser des témoins du Royaume. (Apoc. 11:7 ; 13:1-3) Comme l’homme riche dans la parabole de Jésus, la classe du clergé était revêtue de la pourpre royale et tentait alors d’étaler le lin sacerdotal de sa propre justice au milieu de toute sa prospérité dans le monde. (Luc 16:19-31) Mais, en prenant sur eux d’offrir de l’encens à Dieu dans son temple, les membres du clergé ne ressemblaient pas à l’apôtre Paul qui offrait convenablement le véritable encens.
12 Paul écrivit : “ Dieu... nous conduit toujours en procession triomphale ensemble avec le Christ et, par nous, rend perceptible en tout lieu l’odeur de sa connaissance ! Car, pour Dieu, nous sommes une bonne odeur de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent ; pour les derniers, une odeur provenant de la mort [et donnant] la mort, pour les premiers, une odeur provenant de la vie [et donnant] la vie. Et qui est suffisamment qualifié pour ces choses ? Nous le sommes, car nous ne sommes pas des colporteurs de la parole de Dieu, comme beaucoup d’hommes le sont, mais nous parlons comme avec sincérité, oui, comme envoyés de Dieu, sous le regard de Dieu, ensemble avec le Christ. ” (II Cor. 2:14-17, NW) Le clergé offrit de l’encens, non de l’encens de la connaissance de Jéhovah et de son royaume par Christ, mais de la propagande remplie de la politique de ce monde et promettant les bénédictions messianiques grâce à une alliance des nations.
13. Depuis quand ont-ils été frappés et sont-ils en proie aux tourments tout comme Ozias ? Comment ?
13 C’est pourquoi la plaie de Dieu l’a frappé et a montré qu’il était maudit et condamné à une mort honteuse. En Israël, Ozias, le roi lépreux, se vit chasser du temple par le fidèle Azaria assisté de ses quatre-vingts sacrificateurs. Comme l’homme riche dans la parabole de Jésus, il mourut quant à ses privilèges et fut en proie aux tourments. Comme le grand abîme séparait l’homme riche du sein d’Abraham, ainsi la plaie qui frappa le roi Ozias le sépara du saint temple et du “ trône de Jéhovah ” le trône royal.a En 1918, au point culminant de la Première Guerre mondiale, le clergé de la chrétienté réussit à tuer les “ deux témoins ” de Jéhovah. À cause d’un tel acte de mépris pour le royaume de Dieu exercé par Christ, il a été frappé d’une plaie spirituelle mortelle. Il s’est révélé être impur aux yeux de Dieu, coupable d’adultère spirituel avec ce monde et, par conséquent, ennemi de Dieu. Jamais il ne s’est relevé de cet état maudit. Privé du service de Dieu dans son temple, il n’a plus d’espoir d’obtenir une place avec Christ Jésus dans le royaume céleste. — Jacq. 4:4 ; II Cor. 6:14-18.
EFFET DE LA VISION
14. Quand et comment moururent-ils ? Mais comment le reste fut-il favorisé ?
14 Comme l’avait prédit l’Apocalypse 11:11, 12, le reste oint des témoins de Jéhovah se releva de l’état de mort dans lequel l’ennemi l’avait contraint. Dieu ne permit pas qu’il pérît pendant la Première Guerre mondiale. En 1919, il le ranima par son esprit. Mais le clergé mourut quant au véritable service de Dieu, tout comme l’homme riche dans le Hadès. Ce fut alors que le reste comprit la vision concernant le service d’après-guerre pour Dieu, dans son temple. Ésaïe, une figure du reste, déclara : “ Je vis le Seigneurb assis sur un trône haut et élevé, et les pans de sa robe remplissaient le temple. ” (És. 6:1, Da) Comme le montre une comparaison de la prophétie biblique avec les faits historiques, Jéhovah Dieu, représenté par son Messager de l’alliance, son Roi, vint au temple en 1918. C’était par conséquent “ le temps fixé pour que le jugement commence par la maison de Dieu ”. (I Pi. 4:17, NW) Par conséquent, le reste aussi bien que la chrétienté qui se déclare être la maison de Dieu furent amenés au temple. Mais la chrétienté ne reçut pas la vision ; elle fut trouvée lépreuse à cause de son péché de rébellion contre le Royaume. Le reste oint, par contre, discerna avec une appréciation plus grande que Jéhovah Dieu régnait alors par l’intermédiaire de son Roi Jésus-Christ qu’il avait mis sur le trône. La colère des nations prouve ce fait. En effet, les nations donnèrent libre cours à leur fureur en se livrant la Première Guerre mondiale et en persécutant les témoins du royaume de Dieu. Ainsi, elles étaient pleinement conscientes du fait que le temps de leur jugement était arrivé. “ [Jéhovah] est dans son saint temple, Jéhovah a son trône dans les cieux ; ses yeux regardent, ses paupières sondent les fils des hommes. ” (Ps. 11:4) Son trône, haut et élevé, indique qu’il est l’Autorité suprême de l’univers, le Souverain juste et le Juge de toutes les créatures.
15. Qui dans le temple était au service de Dieu ? comment cela était-il une chose des plus appropriée ?
15 Ésaïe décrit la vision de Jéhovah, assis sur le trône, dans son temple : “ Des séraphins se tenaient au-dessus de lui ; ils avaient chacun six ailes ; de deux ils se couvraient la face, et de deux ils se couvraient les pieds, et de deux ils volaient. ” (És. 6:2, Da) Ce temps étant un temps de jugement, il était très approprié que Jéhovah eût des séraphins à son service, car le nom de ces créatures spirituelles signifie : “ ardent ou brûlant ”. Cette qualité qui est leur montre que “ [Jéhovah], ton Dieu, est un feu dévorant, un Dieu jaloux ”, c’est-à-dire pour ses ennemis. (Deut. 4:24 ; 9:3 ; Héb. 12:29) L’exécution de son jugement comme par le feu, ainsi que la purification de son fidèle reste comme par le feu, étaient proches. Les séraphins avaient un respect extrême de la personne de Jéhovah. Percevant vivement sa sainteté, ils se couvraient la face et les membres inférieurs de leurs ailes ; ils agissaient comme auraient agi, en la présence du roi, les personnages officiels dans les plus imposantes des cours orientales de l’Antiquité. Étant dans l’entourage immédiat du Souverain de l’univers, ils aimaient d’autant plus à s’effacer, afin de ne pas détourner l’attention de sa propre gloire. Mais, voici qu’Ésaïe, une créature inférieure aux anges, contemplait en vision le Dieu Très-Haut. Pour nous, c’est matière à réflexion de penser que Jéhovah Dieu est dans son temple de jugement avec, à son service, ces séraphins de feu. Ce fait est des plus imposant, des plus solennel et des plus terrifiant.
16. Montrez l’importance de ce que disaient les séraphins ?
16 “ Et l’un criait à l’autre, et disait : Saint, saint, saint est [Jéhovah] des armées ; toute la terre est pleine de sa gloire ! ” (És. 6:3, Da) Par cette proclamation continuelle, par ce chant sur la sainteté de Dieu, ces séraphins correspondaient aux quatre créatures vivantes que Jean aperçut dans sa vision représentant Jéhovah assis sur le trône céleste : “ Et, quant à ces quatre créatures vivantes, chacune d’elles a respectivement six ailes ; tout autour et en-dessous d’elles, elles sont pleines d’yeux. Et elles n’ont pas de repos nuit et jour, car elles disent : Saint, saint, saint est Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est et qui vient. ” (Apoc. 4:1-8, NW) Leur triple répétition du mot “ saint ” souligne cette qualité. Elle montre que le Dieu Tout-Puissant est, par sa nature même, un Dieu de justice, incapable de faire le moindre mal. Cette sainte qualité le justifie de toutes les fausses accusations lancées contre Jéhovah Dieu par Satan le Diable. Pour cette raison, son temple doit être un lieu pur, saint, et il faut que ceux qui veulent le servir en un tel lieu soient aussi saints et attachés, comme Dieu, à ce qui est juste, pur et bon. D’une manière semblable, il faut aussi que la terre, au-dessus de laquelle Dieu a pris son grand pouvoir pour régner par l’intermédiaire de Christ, soit transformée en lieu saint. La terre est son marchepied, elle sera rendue glorieuse, car une signification prophétique est attachée aux paroles que les séraphins continuaient à crier l’un à l’autre : “ toute la terre est pleine de sa gloire. ”
17. Comment la terre sera-t-elle remplie de sa gloire ? Quel en sera le résultat ?
17 C’est ce chant que les séraphins entonnent maintenant dans le temple. Ce monde impie ne peut donc pas continuer pour toujours. Jéhovah a des yeux trop purs pour regarder, en l’approuvant, la religiosité hypocrite de la chrétienté. Sa sainteté le distingue des faux dieux des nations de ce monde. Les choses du monde de Satan ne peuvent ni l’atteindre, ni le salir. Dans les Écritures, il est appelé plus de 230 fois “ Jéhovah des armées ”. Par leur attachement sincère à la justice, ses puissantes armées célestes sont semblables à lui. Aussi, Dieu peut-il les employer pour exécuter ses jugements contre toute injustice de ce monde. Notre terre n’est pas encore remplie de sa gloire, mais elle le sera par suite de la “ guerre du grand jour de Dieu, le Tout-Puissant ”, guerre qui est imminente. N’a-t-il pas dit à Moïse : “ Toute la terre sera remplie de la gloire de Jéhovah. ” (Apoc. 16:14-16, NW ; Nomb. 14:21, AS) Sa splendeur majestueuse se verra d’un bout à l’autre de la terre, et tous les vivants sauront qu’il est Roi. “ Car la terre sera remplie de la connaissance de la gloire de [Jéhovah], comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent. [Jéhovah] est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui ! ” (Hab. 2:14, 20) L’un des bons fruits de cette connaissance sera que les habitants ne se feront plus de mal ou ne se détruiront plus, comme ils le font de nos jours, dans ce monde impie. (És. 11:9) Déjà au milieu des ténèbres de ce monde, les témoins de Jéhovah recueillent la lumière de sa gloire jaillissant du temple et reflètent la glorieuse connaissance de Dieu aux personnes se trouvant dans les ténèbres et avides de lumière. — II Cor. 3:18 ; 4:6, NW.
PURIFICATION DES LÈVRES
18. Quel effet la proclamation de la sainteté de Dieu produit-elle ?
18 La proclamation de la sainteté du Dieu du juste monde nouveau est très puissante. Elle produit un ébranlement qui dérange les créatures satisfaites d’elles-mêmes et confiantes en leur propre justice. Avec la proclamation des séraphins retentissant à ses oreilles, le prophète Ésaïe dit : “ Et les fondements des seuils étaient ébranlés à la voix de celui qui criait, et la maison était remplie de fumée. ” (És. 6:4, Da) Cela troublerait quiconque franchirait le seuil pour s’approcher de Dieu, et le ferait se soucier quant à la condition de son cœur. Par bonheur, nous avons un précurseur, Jésus-Christ, qui est entré à notre place dans le grand temple de Dieu ; il est le grand Roi-Prêtre, semblable à Melchisédek. (Héb. 6:19, 20) La justice de son sacrifice compense nos imperfections innées et notre condition de péché. Cependant, nous devons sonder notre cœur pour voir s’il est saint dans son attachement pour la vérité et la justice. C’est particulièrement ceux qui composent la maison de Dieu qui doivent le faire.
19. Que dénote le fait que la maison est remplie de fumée ?
19 Le fait que la maison du temple est remplie de fumée dénote la présence en ce lieu du Dieu vivant, dans une gloire que ne peuvent approcher les créatures humaines. Il en est de même qu’au temps de Moïse, lorsqu’il dressa le tabernacle de l’adoration dans le désert, au mont Sinaï: “ Alors la nuée couvrit la tente d’assignation, et la gloire de Jéhovah remplit le tabernacle. ” Quelques siècles plus tard, lorsque le Roi Salomon dédicaça le temple, à Jérusalem, et lorsque les sacrificateurs amenèrent l’arche de l’alliance à l’intérieur du Très-Saint, “ la nuée remplit la maison de [Jéhovah] de sorte que les sacrificateurs ne pouvaient pas s’y tenir pour faire le service, à cause de la nuée ; car la gloire de [Jéhovah] remplit la maison de [Jéhovah]. ” (Ex. 40:34, 35, Da ; I Rois 8:10, 11, Da) Plus tard, l’apôtre Jean eut une vision concernant notre époque ; il vit le sanctuaire du temple dans les cieux et sept anges en sortir avec les sept fléaux du jugement, pour les répandre sur l’humanité, après 1918. Il raconte ce qui arriva : “ Et le sanctuaire se remplit de fumée à cause de la gloire de Dieu et à cause de sa puissance, et personne ne put entrer dans le sanctuaire, jusqu’à ce que les sept fléaux des sept anges eussent pris fin. (Apoc. 15:5-8, NW) Ce Dieu est assurément un Dieu qui sous peu agira de telle façon que, même les savants de cet âge électronique, avec toute leur libération de l’énergie atomique, seront dans la terreur lors de l’expression de ses jugements. N’oublions jamais qu’il est dans son temple pour procéder au jugement.
20. Pourquoi fut-il permis à Ésaïe de voir ces choses ? Quel en fut l’effet ?
20 Il semblait au prophète Ésaïe qu’il était souverain sacrificateur d’Israël et qu’il voyait au delà du rideau intérieur du temple et contemplait la gloire de Dieu. Il eut le privilège de voir cela afin que cette vision fît impression sur lui et lui fît sentir combien humble il était aux yeux de Dieu. Ainsi, le fait d’ouvrir les yeux de la compréhension des membres du reste de la classe moderne d’Ésaïe, pour qu’ils vissent des choses semblables, eut une conséquence identique : cela leur a montré à quel point ils sont éloignés de la gloire de Jéhovah. Mais, en contemplant une si glorieuse vision, dans le Très-Saint du temple de Dieu, Ésaïe fut-il frappé d’une plaie mortelle comme Ozias ? Non, et cela bien qu’il ne fût pas un prêtre de la tribu de Lévi. Il eut cette vision, non par présomption, mais parce qu’il avait un cœur sincère. Il nous fait connaître l’effet qu’elle produisit sur lui : “ Et je dis : Malheur à moi ! car je suis perdu [muet ; détruit] ; car moi je suis un homme aux lèvres impures, et je demeure au milieu d’un peuple aux lèvres impures ; car mes yeux ont vu le roi, [Jéhovah] des armées. ” — És. 6:5, Da.
21, 22. a) Quel danger Ésaïe craignit-il et pourquoi ? b) De même, que craignit le reste ? Pourquoi fut-il en danger ?
21 Ésaïe se rendit compte de sa propre condition. Il sentit qu’il était alors sur le point d’être détruit à cause de sa condition indigne. Quant aux membres du reste, en 1919, ils n’étaient plus trop sûrs d’être sauvés, d’avoir “ affermi leur appel et leur élection ”. Ils n’étaient pas encore prêts pour “ aller chez eux ” dans la gloire céleste, mais avaient encore un travail à faire, par lequel ils prouveraient leur fidélité. Ils auraient pu être détruits en cette année critique, si Jéhovah, à cause de ses élus, n’avait pas abrégé les jours de tribulation du monde mais avait mené la guerre commencée dans les cieux contre l’organisation de Satan jusqu’au bout, jusqu’à la destruction complète de cette dernière.
22 Ésaïe 12:1 montre que Jéhovah était en colère contre le reste de ses témoins à cause de leur crainte et de leur manquement au cours de la Première Guerre mondiale. Aussi, s’il avait agi dans son courroux, cela aurait pu être désastreux pour eux. Comme Ésaïe, ils avaient des “ lèvres impures ”. “ La crainte de [Jéhovah] est pure. ” (Ps. 19:10 19:9, NW) Mais ils permettaient à la crainte de l’homme et des organisations humaines d’affecter leurs lèvres et de mettre en grande partie fin à leur message. Ils n’exaltaient pas la sainteté de Jéhovah, ni ne remplissaient la terre entière de la connaissance de sa gloire, comme le faisaient les séraphins. Les membres du reste demeuraient principalement dans la chrétienté qui, bien que se déclarant être la maison de Dieu, avait des lèvres impures, hypocrites. Par son contact avec elle, les membres du reste avaient beaucoup de souillures ; ils étaient même encore contaminés par un grand nombre de traditions et coutumes. À cause de ces choses, les membres du reste des élus de Dieu auraient pu être détruits avec le monde au moment où le jugement commença par la maison de Dieu. Ce fut le fait que Dieu abrégea les jours de tribulation sur l’organisation de Satan qui les épargna, eux et aussi toutes les autres brebis qui, depuis lors, ont été rassemblées dans la bergerie du Bon Berger. — Mat. 24:21, 22 ; Jean 10:16.
23. Quel est le litige destiné à faire impression sur celui qui avait la vision ? Qu’indique le fait que la vision a lieu dans le temple ?
23 C’est le fait que le royaume de Jéhovah est établi qui rend la situation si sérieuse pour la classe d’Ésaïe. Qu’il est établi, voilà ce qui devait faire impression sur les membres de cette classe et leur faire comprendre avec force leurs obligations. C’est ce qu’indique le cri de consternation poussé par Ésaïe : “ Car mes yeux ont vu le Roi, [Jéhovah] des armées. ” Le roi lépreux d’Israël était mort, mais voici que le Roi de toute la terre, le Roi saint et vivant, était assis sur son trône, dans son temple de jugement. Aussi, ce n’est pas un temps pour pleurer la mort du roi Ozias, ou de son pendant moderne. C’est un temps pour adorer, servir et annoncer le Roi vivant, véritable, entouré de ses armées de séraphins, de chérubins et d’anges. C’est un temps pour dire : “ Louez Jah, peuples, car Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à gouverner comme roi. ” (Apoc. 19:6, NW) Le gouvernement de la terre appartient, non à l’homme, mais à Jéhovah Dieu, et il règne dans sa sainteté. La domination de la terre fait partie du litige de la souveraineté universelle. Maintenant, toute l’humanité doit faire face à ce litige, et aux membres du reste il a été donné de voir que c’était le litige le plus important. Puisque c’est au temple que Jéhovah fait son apparition comme Roi, cela montre qu’il s’intéresse à la pure adoration du vrai Dieu. Le Roi est Dieu, et Dieu est le Roi. Donc, son royaume est un royaume théocratique, et c’est le seul gouvernement juste pour tous les hommes. Son gouvernement doit faire pratiquer la véritable adoration sur la terre.
MOYENS DE PURIFICATION
24. Quels membres du corps avaient besoin d’être purifiés ? Pourquoi insista-t-on sur elles ?
24 Pleins de gratitude, nous reconnaissons aujourd’hui comment, grâce à la bonté imméritée manifestée par Jéhovah, s’effectua la purification de la classe moderne d’Ésaïe : “ Mais l’un des séraphins vola vers moi ; tenant à la main une pierre ardente, qu’il avait prise sur l’autel avec des pincettes. Il en toucha ma bouche, et dit : Ceci a touché tes lèvres ; ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. ” (És. 6:6, 7) Il fallait, pour que la classe d’Ésaïe fût ramenée dans la faveur du Roi, que les lèvres de ses membres fussent purifiées : “ Celui qui aime la pureté du cœur, et qui a la grâce sur ses lèvres, a le roi pour ami. ” (Prov. 22:11) Le message que ces lèvres prononçaient devait être pur, libre de tout compromis, affranchi de la crainte des hommes, des traditions religieuses, des philosophies et des éloges humains faits dans un dessein égoïste. Il était nécessaire que Dieu accomplît sa promesse de “ donner aux peuples une langue pure [littéralement, une lèvre pure], afin qu’ils invoquent tous le nom de Jéhovah, pour le servir d’un commun accord. ” (Soph. 3:9, AS) Ils devaient être des témoins de Jéhovah comme le Souverain universel et devaient donc lui offrir le “ sacrifice de louanges, c’est-à-dire, le fruit des lèvres qui font une proclamation publique à son nom. ” (Héb. 13:15, NW) Cela impliquait une chose : la nécessité d’avoir des prédicateurs, des ambassadeurs, des prophètes et des proclamateurs. C’est pourquoi on souligna la condition des lèvres. À ce moment-là, la plupart des membres du reste distribuaient volontairement des tracts bibliques gratuits ; plusieurs centaines d’entre eux étaient proclamateurs-pionniers à temps complet ; les anciens électifs des assemblées étaient principalement les orateurs publics, et beaucoup parmi eux étaient de simples assistants aux réunions. Mais, maintenant, tous devaient être des témoins actifs aux lèvres exemptes de crainte.
25. Comment la purification fut-elle effectuée, et pourquoi par de bons moyens ?
25 La vision d’Ésaïe montre que notre purification ne fut pas réalisée par des moyens humains mais par des séraphins ou des moyens qui ne sont pas du domaine de l’homme. Des humains, impurs eux-mêmes, ne pouvaient accomplir la purification nécessaire. Le fait que Jéhovah emploie le séraphin nous rappelle comment, lorsque Lazare, dans la parabole, mourut quant à sa condition de mendiant, les anges le conduisirent à la place du sein d’Abraham. Les pincettes d’or que le séraphin employa pour prendre la pierre chauffée au rouge ou le charbon ardent provenaient du chandelier d’or qui se trouvait dans la partie sainte du temple. (I Rois 7:49 ; II Chron. 4:21 ; Ex. 25:38 ; 37:23 ; Nomb. 4:9) Elles étaient donc une partie des ustensiles servant à l’éclairage. Pour purifier nos lèvres concernant ce qu’elles disent et comment elles le disent, il faut qu’il y ait de la lumière spirituelle, comme le symbolise le chandelier d’or. Le charbon ardent, appliqué sur les lèvres, ne provenait pas d’un feu ordinaire, mais du feu qui se trouvait sous l’autel du sacrifice, dans la cour du temple, feu qu’on ne devait pas laisser s’éteindre. (Lév. 6:5, 6 6:12, 13, NW) L’autel représente le sacrifice de Christ. Le charbon ardent venait donc du bon endroit pour purifier les lèvres comme par le feu. Il représentait le message purificateur qui détruit les traditions et les préceptes des hommes, enlève la crainte et donne du zèle, afin que le message du Royaume devienne un feu qui brûle intérieurement. Jésus déclare : “ Déjà vous êtes purs, à cause de la parole que je vous ai annoncée. ” (Jean 15:3, NW) En harmonie avec ces choses, nous voyons que Jéhovah étendit sa main, toucha les lèvres de Jérémie lorsqu’il l’envoya pour être son prophète, et lui dit : “ Voici, j’ai mis mes paroles dans ta bouche. ” — Jér. 1:9 ; És. 51:16.
26. Quel était le péché des membres du reste, comment fut-il couvert, et quel était le but de leur purification ?
26 Depuis les jours qui suivirent 1914, année où Dieu commença à gouverner comme Roi, toute impureté des lèvres est un mal et un péché. C’est pourquoi, lorsque le séraphin toucha les lèvres d’Ésaïe avec le charbon chauffé au rouge, il dit : “ Ceci a touché tes lèvres ; et ton iniquité est enlevée, et ton péché est expié. ” La version de Rotherham met davantage en évidence le sens des paroles du séraphin : “ Et ton péché sera couvert par propitiation. ” Le péché des membres du reste fut couvert par le sacrifice propitiatoire de Jésus, sacrifice représenté par l’autel sur lequel le séraphin prenait le charbon chauffé au rouge. Ainsi, au lieu d’être frappés d’une malédiction mortelle comme le roi présomptueux Ozias, les membres du reste furent pardonnés miséricordieusement par Christ, à cause de leur repentance, et ne furent pas détruits. La purification de leurs lèvres n’avait pas pour but de les préparer pour aller immédiatement dans les cieux. C’était leur préparation pour un service sur la terre, en un temps des plus critique de l’histoire humaine. Ils furent donc préservés pour utiliser leurs lèvres purifiées avec hardiesse en ce jour du jugement. — I Jean 4:17, 18, NW.
27. Désormais, quelle doit être la conduite des membres du reste ?
27 Combien reconnaissants pouvons-nous être pour cette purification ! Elle nous a rendus entièrement différents de la chrétienté dans laquelle l’impureté des lèvres s’accroît de plus en plus. Il ne faut pas que nous retombions dans ces choses, pour avoir cédé de nouveau à la crainte des créatures, mais il nous faut tendre vers la perfection de la connaissance, de la foi, de nos aptitudes pour le service. Notre “ iniquité ”, notre faute d’autrefois a été enlevée par le message royal de Dieu pour ce “ temps de la fin ”, car ce message est un moyen de correction : il nous a corrigés dans ce que nous pensons et disons. C’est là l’effet béni de la vision représentant Dieu dans son temple et du fait que nous nous sommes humiliés devant sa face glorieuse. w 1/4/51
[Notes]
a Voir les articles sur la parabole de l’homme riche et de Lazare parus dans les Tour de Garde du 15 juin et du 1er juillet 1951.
b Environ 105 manuscrits hébreux mettent Jéhovah au lieu d’Adonaiʹ dans ce verset És 6:1. C’est l’un des 134 endroits où, dans le texte primitif, les Sopherim hébreux changèrent le nom de Jéhovah afin qu’il se lise Adonaiʹ, Mon Seigneur. Ils craignaient qu’on ne dise qu’Ésaïe avait vu Jéhovah Dieu.