Chapitre 17
Unification malgré les fausses prédictions
1. Quand on parle de ramener dans leur pays des peuples dispersés, à quels problèmes pensons-nous en un temps comme le nôtre qui est marqué par une explosion démographique et où se dessine la menace d’une famine universelle?
À NOTRE époque des voix s’élèvent pour appeler l’attention du monde sur les dangers de la surpopulation (explosion démographique) et sur l’éventualité d’une famine universelle. Il peut donc paraître étrange de parler prophétiquement de jeunes hommes et de vierges prospérant grâce au grain et au vin nouveau. Oui, il peut sembler singulier d’annoncer l’arrivée dans un pays d’une telle masse de gens que toute la place sera prise. Pour certains pays incapables de maîtriser leur expansion démographique, la situation paraît sans issue. Ils semblent n’avoir d’autre ressource que de reculer leurs frontières et de déborder sur le territoire de leurs voisins. Il faut produire plus de nourriture, mettre en culture plus de terres. Pourquoi donc rassembler de nouveau à l’intérieur de ses frontières nationales un peuple qui a été dispersé? Pourquoi provoquer un tel afflux de rapatriés que les moindres recoins du territoire seront occupés? Comment se résoudra le problème alimentaire?
2. Selon Psaume 104:13-16, pour qui n’existe-t-il pas de problème alimentaire?
2 Quand on parle de problèmes alimentaires, on pense aux difficultés que connaissent en ce domaine les gouvernements humains. Mais pour Jéhovah, le Dieu qui planta le paradis de l’homme, il n’existe pas de problèmes alimentaires, pas même à notre époque. Voici ce qu’a écrit il y a plus de vingt-trois siècles un psalmiste divinement inspiré: “De ses chambres hautes il abreuve les montagnes. Du fruit de tes œuvres la terre se rassasie. Il fait germer l’herbe verte pour les bêtes, et la végétation pour le service des humains, pour faire sortir la nourriture de la terre, et le vin qui réjouit le cœur de l’homme mortel, pour faire briller le visage avec de l’huile, et le pain qui soutient le cœur de l’homme mortel. Les arbres de Jéhovah sont rassasiés, les cèdres du Liban qu’il a plantés.” — Psaume 104:13-16.
3. Dans quelle direction faut-il porter nos regards, ainsi que nous y invite Zacharie 10:1, 2?
3 Les hommes ont beau faire des prédictions et laisser espérer que, grâce à leurs efforts conjugués, ils réussiront à résoudre les problèmes du monde, ce n’est pas de leur intelligence qu’il faut attendre le salut. Il faut regarder dans une autre direction, ainsi que nous y engagent les paroles de Zacharie 10:1, 2, paroles inspirées par Quelqu’un qui est supérieur à l’homme et aux démons. Nous citons: “Demandez de la pluie à Jéhovah, au temps de la pluie du printemps, oui, à Jéhovah qui fait les nuées d’orage, et qui leur donne une averse de pluie, à chacun de la végétation dans les champs. Car les téraphim ont débité ce qui est magique, et les devins ont vu en vision du mensonge, et sans cesse ils débitent des rêves sans valeur, et c’est en vain qu’ils essaient de consoler. C’est pourquoi ils partiront comme un troupeau, à coup sûr; ils s’affligeront, parce qu’il n’y a pas de berger.”
4. Aux jours de Noé et au temps d’Élie, comment le Créateur a-t-il montré qu’il pouvait faire tomber la pluie au moment fixé par lui?
4 Le Souverain Seigneur Jéhovah, le Créateur, peut faire tomber la pluie sur la planète tout entière. Il en a donné la preuve en 2370 avant notre ère, l’année où, au terme d’une semaine durant laquelle Noé et sa famille avaient reçu l’ordre de faire entrer dans une arche (coffre) gigantesque des représentants de la population animale, la pluie commença à tomber en cataractes pendant quarante jours sur tous les points du globe, et si abondamment même que la surface terrestre demeura inondée pendant un an (Genèse, chapitres 6 à 8). En une autre circonstance, Dieu fit de nouveau pleuvoir au moment fixé. L’événement eut lieu au bout de trois ans et demi de sécheresse dans le pays d’Israël, dans le royaume des dix tribus. C’est alors que le prophète Élie pria. Sa prière, qui était celle d’un homme juste, fut exaucée et le premier indice en fut ‘un petit nuage, comme la paume d’un homme, qui montait de la mer [Méditerranée]’. Après quoi, “les cieux s’assombrirent par les nuages et le vent, et il commença à se produire une grande pluie torrentielle”. — I Rois 18:43-45; Jacques 5:16-18; Luc 4:25, 26.
5. Quelles calamités, qui frappèrent les Juifs dans les années où ils abandonnèrent les travaux du temple, devaient leur montrer qu’ils ne devaient pas considérer les “pluies torrentielles de bénédiction” comme un phénomène d’une régularité assurée?
5 Au fidèle reste revenu au pays de Juda, Jéhovah avait promis de créer des conditions écologiques excellentes, un environnement idéal. Voici sa promesse: “Je ferai d’elles [de mes brebis] et des alentours de ma colline une bénédiction, et je ferai tomber la pluie torrentielle en son temps. Il y aura des pluies torrentielles de bénédiction.” (Ézéchiel 34:26). Mais les Juifs ne devaient pas considérer ces pluies comme un phénomène d’une régularité assurée. Dans les années où ils avaient abandonné la reconstruction du temple de Dieu à Jérusalem, ils avaient vu le pays calciné par la chaleur, ‘les cieux avaient retenu leur rosée, et la terre avait retenu sa production’. “Et [moi, Jéhovah,] j’ai continué d’appeler la sécheresse sur la terre, et sur les montagnes, et sur le grain, et sur le vin nouveau, et sur l’huile, et sur ce que le sol faisait sortir, et sur l’homme terrestre, et sur l’animal domestique, et sur tout le labeur des mains.” (Aggée 1:10, 11; 2:16, 17; Zacharie 8:10-12). C’est alors que ce reste vit la nécessité de prier Celui “qui fait les nuées d’orage, et (...) donne une averse de pluie”. — Zacharie 10:1.
6. Les dieux des païens sont-ils des dispensateurs de pluie? L’exactitude de quelle parole de Jérémie les écologistes auront-ils l’occasion de vérifier un jour ou l’autre?
6 Au fidèle reste qui le priait et obéissait à ses commandements, Dieu donna “à chacun de la végétation dans les champs”. Le lopin de terre de chaque fidèle fut béni et produisit de la végétation pour la nourriture. Ce ne sont pas les dieux des païens, de gens livrés à la superstition, qu’il faut prier et sur qui il faut compter. S’adressant au véritable Dispensateur de la pluie, le prophète Jérémie a dit: “Parmi les vaines idoles des nations, en est-il qui puissent répandre la pluie, ou sont-ce les cieux qui peuvent donner les grosses averses? N’est-ce pas Toi, ô Jéhovah, notre Dieu? Et nous espérons en toi, car c’est toi qui as fait toutes ces choses.” (Jérémie 14:22). Tous les écologistes de notre temps, qui ne tiennent aucun compte de Jéhovah, auront l’occasion de vérifier un jour ou l’autre l’exactitude de cette parole du prophète. C’est Jéhovah qui répand la pluie.
7. Pourquoi le reste ne prie-t-il pas pour des pluies réelles? Qu’est-ce qui est plus important à ses yeux?
7 À notre époque, ceux du reste oint de l’Israël spirituel, qui s’intéressent au premier chef à la restauration au temple spirituel du culte pur et sans tache de Jéhovah, ne prient pas pour que se déversent sur la terre des ondées réelles, matérielles, dans l’espoir que cela épargnera au monde une famine universelle. Ils se souviennent que Jésus Christ a prédit que durant la “conclusion du système de choses” il y aurait des “famines” ou “disettes”, qui ajouteraient aux souffrances des peuples et des nations (Matthieu 24:7, Osty; MN). Ils n’ignorent pas que les bénédictions spirituelles sont d’une importance bien plus grande pour qui veut survivre à la “grande tribulation” et obtenir la vie dans le nouveau système de choses. Parmi les bénédictions de cet ordre citons une intelligence accrue de la Sainte Bible et de ses prophéties, de bonnes relations avec Dieu, une portion plus grande de son esprit saint ou force active, la fréquentation régulière de son peuple, la participation à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume messianique, la direction et la protection divines dans tout ce que nous faisons pour accomplir sa volonté. C’est pour que se déverse sur eux une pluie de bénédictions de cette nature que les membres du reste ont prié. C’est pourquoi leur domaine spirituel a produit beaucoup de “végétation”. C’est devenu un Paradis spirituel. — II Corinthiens 12:4.
8. Vers quels dieux se tourne la chrétienté? Quels sont les résultats?
8 Agissant contrairement à sa “forme de piété”, la chrétienté va chercher ses bénédictions auprès des faux dieux du présent système, tels que le militarisme, le monde de la finance, l’évolutionnisme, le patriotisme, la science et la technologie modernes, et les Nations unies. Ses chefs politiques consultent des astrologues et des médiums. Et quels sont les résultats? Ils sont bien tels que nous le dit Zacharie 10:2: “Car les téraphim ont débité ce qui est magique, et les devins ont vu en vision du mensonge, et sans cesse ils débitent des rêves sans valeur, et c’est en vain qu’ils essaient de consoler. C’est pourquoi ils partiront comme un troupeau, à coup sûr; ils s’affligeront, parce qu’il n’y a pas de berger.”
9. En quel sens les habitants de la chrétienté ont-ils recours aux “téraphim” et à la “divination”?
9 Soucieux de garder leur indépendance vis-à-vis de la Sainte Bible, les peuples de la chrétienté se tournent vers leurs “téraphim”, c’est-à-dire vers leurs dieux domestiques, leurs pénates, à l’exemple des Romains d’autrefois. Ils se fient à leurs opinions personnelles, et chacun a sa petite religion à lui. Ils prêtent attention aux prédictions des experts en matières économique, politique et militaire et aussi à celles des prêtres et pasteurs qui demandent au ciel de bénir les grands de la terre. Ils se révoltent contre la Parole de Dieu que leur annoncent les témoins chrétiens de Jéhovah et ils vont présomptueusement de l’avant, agissant comme bon leur semble. À eux s’appliquent ces paroles que le prophète Samuel a dites au roi rebelle Saül: “L’esprit de rébellion est comme le péché de divination, et aller présomptueusement de l’avant, c’est comme avoir recours au pouvoir magique et aux téraphim.” — I Samuel 15:23.
10. Les prédictions de la chrétienté se sont-elles vérifiées? Le troupeau est-il resté rassemblé?
10 Du point de vue de Jéhovah, donc, ce n’est pas seulement le monde dit païen, mais également la chrétienté qui se trouve sous l’emprise des téraphim idolâtriques, du pouvoir magique et de la divination diabolique. Rien d’étonnant que les opinions personnelles se soient révélées inexactes. Les prédictions faites par des personnalités publiques convaincues que les conditions mondiales vont s’améliorer grâce aux moyens mis en œuvre par l’homme apparaissent comme des rêves, des mensonges. Quel effet tout cela a-t-il sur les gens qui se font berner de la sorte? Ils partent comme un troupeau, chacun s’en allant de son côté. Ils s’en vont comme des brebis qui ne savent quelle direction prendre. Ils s’égarent et deviennent la proie des éléments féroces de la société humaine. Aussi sont-ils dans une grande affliction, sachant qu’ils ne peuvent attendre aucun secours de l’homme. Aucun chef politique ni aucune organisation politique ne saurait être un berger qui les protège et les mène vers des pâturages paisibles et des eaux tranquilles.
11, 12. a) Les chefs de la chrétienté ont-ils suivi l’exemple du roi David? b) D’après Zacharie 10:3-7, Jéhovah se complaît-il dans les “bergers” politiques qui se laissent influencer par les ecclésiastiques?
11 Les chefs politiques, y compris ceux qui se disent chrétiens, refusent de suivre l’exemple du roi David qui fit paître le troupeau qu’était le peuple d’Israël, de 1077 à 1037 avant notre ère. Dans Psaume 23:1, 2 voici ce qu’a dit cet ancien petit pâtre: “Jéhovah est mon Berger. Je ne manquerai de rien. Il me fait coucher dans des pâturages verdoyants; il me mène près de lieux de repos qui sont bien arrosés.” Croyez-vous que le Berger suprême, Jéhovah, se complaise dans la conduite des chefs politiques qui, bergers de leurs peuples, se laissent influencer par les ecclésiastiques de la chrétienté et reçoivent leur soutien? Non, certes, ainsi que nous le montre Zacharie 10:3-7:
12 “Ma colère est devenue ardente contre les bergers, et je demanderai des comptes aux conducteurs comparables à des boucs; car Jéhovah des armées a tourné son attention vers son troupeau, la maison de Juda, et il les a rendus semblables à son cheval de dignité dans la bataille. De lui [Juda] vient le personnage principal, de lui vient le chef de soutien, de lui vient l’arc de combat; de lui sortent tous les chefs de corvée, tous ensemble. Et ils devront devenir comme des hommes puissants qui piétinent dans la boue des rues, dans la bataille. Et ils devront livrer bataille, car Jéhovah est avec eux; et ceux qui montent des chevaux connaîtront assurément la honte. Et la maison de Juda, je la rendrai supérieure, et je sauverai la maison de Joseph. Et je leur donnerai une demeure, car je leur ferai miséricorde; et ils devront devenir comme ceux que je n’avais pas rejetés; car je suis Jéhovah, leur Dieu, et je les exaucerai. Et ceux d’Éphraïm devront devenir comme un homme puissant, et leur cœur devra se réjouir comme par le vin. Et leurs propres fils verront et assurément se réjouiront; leur cœur sera joyeux en Jéhovah.”
13. Dans quelle ignorance les ecclésiastiques ont-ils maintenu les “bergers” politiques et les “chefs comparables à des boucs”?
13 Même dans la chrétienté les “bergers” politiques n’admettent pas que la colère de Jéhovah soit devenue ardente contre eux. Les ecclésiastiques ne prient-ils pas pour eux et ne demandent-ils pas au ciel de bénir leurs efforts? Pareillement, les “chefs comparables à des boucs” au sein de la chrétienté refusent obstinément de croire que Jéhovah va leur demander des comptes. N’assistent-ils pas aux offices? Donc prêtres et prédicateurs n’interviendront-ils pas en leur faveur auprès de Dieu, en qualité de médiateurs, afin de les réconcilier avec le Très-Haut? Ils ne s’attendent donc pas à ressentir les effets de l’ardente colère de Jéhovah lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”. Ils ne marquent nulle inquiétude à propos des comptes que Dieu pourrait leur demander à Har-Maguédon, sur le champ de bataille de cette “guerre”. Cependant, si les ecclésiastiques ont maintenu dans l’ignorance et l’autosatisfaction les “bergers” politiques et les “chefs comparables à des boucs”, Jéhovah, lui, les a avertis à maintes reprises. Par l’entremise de qui?
14. Par l’intermédiaire de qui Jéhovah les a-t-il avertis? Que sont devenus ces serviteurs, de brebis qu’ils étaient?
14 Par l’entremise des témoins chrétiens oints, la “maison de Juda” antitypique. Ceux-ci n’ont pas suivi les “bergers” politiques de la chrétienté, ni ses “chefs comparables à des boucs”. C’est Jéhovah qui est leur Berger. Depuis 1919 Jéhovah tourne son attention vers eux, favorablement, comme vers son “troupeau” de brebis. Au cours de la Première Guerre mondiale, ils ressemblèrent vraiment à des brebis. En effet, ils ne prirent aucune part aux combats, mais ils se trouvèrent en butte à l’action bestiale des exploiteurs politiques et militaires de l’humanité, qui, eux, avaient reçu l’approbation et le soutien du clergé. Mais depuis le premier conflit planétaire, le grand Berger céleste a rassemblé de nouveau son “troupeau”, ceux de la ‘maison spirituelle de Juda’. Il les a métamorphosés. De brebis qu’ils étaient, ils sont devenus comme “son cheval de dignité dans la bataille”. Grâce à sa Parole et à son esprit saint, Dieu leur a communiqué un courage de valeureux et splendide cheval de bataille. — Zacharie 10:3.
15. Pourquoi cette métamorphose devait-elle s’opérer chez les membres de la ‘maison spirituelle de Juda’?
15 Il fallait que cette métamorphose eût lieu. En effet, en 1914, à la fin des temps des Gentils, Jéhovah Dieu avait intronisé dans les cieux le “Lion qui est de la tribu de Juda” et lui avait donné l’ordre suivant: “Va soumettre au milieu de tes ennemis.” (Révélation 5:5; Genèse 49:9, 10; Psaume 110:1, 2). Tel est le Chef de la ‘maison spirituelle de Juda’ et tels devaient être les membres de cette “maison”. Au sujet de cette “maison de Juda”, Jéhovah dit encore: “De lui vient le personnage principal, de lui vient le chef de soutien [littéralement: la cheville], de lui vient l’arc de combat; de lui sortiront tous les chefs de corvée, tous ensemble.” — Zacharie 10:4.
16. a) Qui était le “personnage principal” au temps de Zacharie, mais quel est-il à notre époque? b) En quel sens est-il le “chef de soutien”, l’“arc de combat” et le “chef de corvée”?
16 Au temps de Zacharie, c’est le gouverneur Zorobabel qui était le “personnage principal”. De nos jours, plus précisément depuis la naissance en 1914 du Royaume messianique de Jéhovah, c’est Jésus Christ glorifié, lequel descend du roi David de la maison de Juda, qui est le “personnage principal”. Il est au centre de tout. Le poids de toutes les responsabilités royales repose sur ses épaules. En tant que “cheville” à laquelle sont suspendus les intérêts royaux, qui se trouvent ainsi soutenus, le Roi messianique est le “chef de soutien”. Dans la main toute-puissante de son Dieu, Jéhovah des armées, il est “l’arc de combat” pour blesser et abattre de loin tous les ennemis. Il est le principal Chef de corvée, qui distribue les corvées royales à tous les membres de la “maison de Juda”. Il en établit certains comme sous-chefs de corvée, mais tous doivent collaborer avec lui comme avec leur Chef et Conducteur. Avec un tel Personnage à leur tête, ceux de la “maison de Juda” ont tout lieu de se montrer courageux.
17. Pourquoi les jours que nous vivons obligent-ils les membres de la ‘maison spirituelle de Juda’ à se montrer courageux comme en temps de guerre?
17 Les temps que nous vivons exigent de nous le même courage que celui dont a fait preuve le Christ. Ne nous laissons donc pas effrayer par la situation mondiale. L’avertissement nous a été clairement donné: notre époque serait une époque de guerre contre le reste oint de l’Israël spirituel, et cela à cause de l’expulsion hors du ciel de Satan le Diable et de ses anges, vaincus par le Royaume messianique. Au sujet de cet adversaire représenté sous les traits d’un dragon, voici ce qu’il est écrit à notre intention: “Et le dragon s’est courroucé contre la femme [l’organisation céleste de Dieu] et s’en est allé faire la guerre au reste de sa postérité, ceux qui observent les commandements de Dieu et possèdent l’œuvre consistant à rendre témoignage à Jésus.” (Révélation 12:17). Aussi est-ce uniquement grâce à Dieu que les membres du reste de la ‘maison spirituelle de Juda’ ont vu s’accomplir en leur personne la promesse que voici: “Et ils devront devenir comme des hommes puissants qui piétinent dans la boue des rues, dans la bataille. Et ils devront livrer bataille, car Jéhovah est avec eux; et ceux qui montent des chevaux connaîtront assurément la honte.” — Zacharie 10:5.
18. a) Pourquoi ceux de la ‘maison spirituelle de Juda’ allaient-ils devoir livrer bataille? Qui était avec eux? b) À cause de quoi “ceux qui montent des chevaux” connaissent-ils la honte?
18 Il s’agit ici d’assaillants qui ont réussi à pénétrer dans une citadelle. Les rues de la forteresse dont ils viennent de s’emparer sont rouges du sang des défenseurs. C’est pourquoi les vainqueurs piétinent au milieu d’une boue épaisse produite par les flots de sang répandu et la poussière. Mais la guerre que livrent les membres du reste oint de la ‘maison spirituelle de Juda’ est une guerre spirituelle, menée avec des armes qui sont “puissantes du fait de Dieu pour renverser des forteresses”. (II Corinthiens 10:4; Éphésiens 6:14-18.) En ce “jour de méchanceté”, celui où le dragon Satan le Diable et les démons ont été précipités sur la terre, les membres oints du reste allaient fatalement devoir livrer bataille. Ils ont courageusement engagé le combat, sachant que “Jéhovah est avec eux”. Ils continuent de combattre encore de nos jours, alors que le “temps de la fin” va bientôt s’achever; aussi leur triomphe spirituel est-il proche. Quant aux ennemis, ceux qui mettent leur confiance dans les “chevaux”, c’est-à-dire dans les moyens dont use le présent monde pour lutter contre les adorateurs de Jéhovah, ils ont éprouvé honte et déception. Ils ont eu beau faire, eux “qui montent des chevaux”, ni leurs persécutions ni leur opposition n’ont pu arrêter le reste de la ‘maison spirituelle de Juda’.
UNE NATION UNIFIÉE
19. a) Quelle scission se produisit en 997 parmi les douze tribus d’Israël? b) Comment les survivants des deux royaumes issus de cette scission se sont-ils finalement trouvés en exil en Babylonie?
19 Au temps du prophète Zacharie, soit au sixième siècle avant notre ère, la nation d’Israël retrouva son unité après que le fidèle reste, libéré, eut quitté Babylone et fut revenu au pays de Juda. Rappelons qu’en l’an 997 il s’était produit une scission. Dix tribus s’étaient révoltées contre la famille royale de David. Elles ne voulaient plus de sa domination. Seules les tribus de Benjamin et de Juda étaient restées fidèles à la dynastie davidique. Le royaume des dix tribus qu’on appelle aussi royaume du Nord ou d’Israël se trouvait sous la conduite de sa tribu la plus nombreuse, celle d’Éphraïm, fils cadet du patriarche Joseph. La tribu de Manassé, fils premier-né de Joseph, s’associa à la tribu d’Éphraïm. Le royaume des dix tribus ne subsista que jusqu’en l’an 740, époque où Samarie, sa capitale, fut détruite par les Assyriens et où les survivants furent déportés dans des territoires de l’Assyrie. Mais aux environs de l’an 632, Babylone renversa l’Assyrie et annexa ses territoires, faisant passer les exilés israélites qui s’y trouvaient sous sa souveraineté. C’est ainsi que, lorsque Babylone eut détruit Jérusalem en 607 et déporté les survivants en Babylonie, toutes les tribus se trouvèrent en exil.
20. a) Pourquoi les exilés du royaume des dix tribus furent-ils désignés sous l’appellation “maison d’Éphraïm” ou “maison de Joseph”? b) En quels termes Jéhovah indiqua-t-il qu’il opérerait la réunification des deux maisons?
20 Comme la tribu d’Éphraïm, fils de Joseph, exerçait la prépondérance dans le royaume des dix tribus, ses exilés furent désignés sous l’expression “la maison d’Éphraïm” ou “la maison de Joseph”, dont Éphraïm avait été le principal représentant. Indiquant que toutes les douze tribus d’Israël se trouveraient réunifiées au pays de Juda grâce au retour d’un fidèle reste d’exilés, Jéhovah parle à présent des deux maisons et dit: “Et la maison de Juda, je la rendrai supérieure, et je sauverai la maison de Joseph. Et je leur donnerai une demeure, car je leur ferai miséricorde; et ils devront devenir comme ceux que je n’avais pas rejetés; car je suis Jéhovah, leur Dieu, et je les exaucerai. Et ceux d’Éphraïm devront devenir comme un homme puissant, et leur cœur devra se réjouir comme par le vin. Et leurs propres fils verront et assurément se réjouiront; leur cœur sera joyeux en Jéhovah.” — Zacharie 10:6, 7.
21. a) À qui la “maison de Juda” fut-elle rendue supérieure grâce à Jéhovah? En quel sens Dieu sauva-t-il la “maison de Joseph”? b) En quel sens devinrent-ils tous comme ceux que Jéhovah n’avait jamais rejetés?
21 C’est le Souverain Seigneur Dieu qui rendit “supérieure” à ses ennemis la “maison de Juda”, maison qui représentait particulièrement le royaume messianique de David. Les exilés de la “maison de Joseph” furent sauvés, eux aussi, en ce sens que Dieu leur donna également de remporter la victoire sur leurs ennemis. Après les avoir délivrés des lieux d’exil où les avait conduits l’Assyrie, Jéhovah leur donna une demeure dans la province perse de Juda, auprès des autres tribus. Tout comme la “maison de Juda”, eux aussi devinrent “comme un homme puissant” dans le service de Jéhovah. Dieu avait eu pitié d’eux comme il avait eu pitié de tous les autres exilés, et tous ces anciens captifs devinrent comme un peuple qu’il n’avait jamais rejeté pour désobéissance. Tout le monde eut l’occasion de s’en rendre compte le jour où les rapatriés achevèrent finalement la construction du second temple à Jérusalem, afin que l’on pût adorer en ce lieu le Dieu de toute la nation. Dieu montra, en les exauçant, qu’il entendait leurs prières.
22. a) Pourquoi se sentaient-ils plus incités à se réjouir que s’ils avaient été sous l’effet du vin? b) Comment leurs “fils” auraient-ils part à cette joie?
22 Leur cœur se sentait plus incité à se réjouir que s’il avait été sous l’effet du vin. Mais c’était là une stimulation d’ordre spirituel. Leur cœur était joyeux en Jéhovah, leur Dieu, pour tout ce qu’il avait fait pour eux, pour toute la miséricorde qu’il leur avait témoignée. Leurs fils, ceux qui allaient leur naître après leur retour, auraient eux aussi part à la bonté et à la miséricorde divines. Eux aussi verraient et connaîtraient la miséricorde de Jéhovah et s’en réjouiraient avec leurs parents.
23. Dans l’accomplissement final de la prophétie, qu’est-ce qui correspond à la “maison de Juda” et à la “maison de Joseph”? En quel lieu et à partir de quelle date Jéhovah opéra-t-il leur unification?
23 Pour ce qui est de l’accomplissement final de la prophétie relative à la “maison de Juda” et à la “maison de Joseph” (Éphraïm), accomplissement qui a eu lieu au vingtième siècle, il faut prendre en considération les deux groupes dont se compose le reste oint de l’Israël spirituel. Il y eut d’abord un premier groupe, le groupe primitif. C’est celui qui connut les dures épreuves de la Première Guerre mondiale et qui, en 1919, retrouva la faveur divine et fut libéré. Il y eut aussi un second groupe, qui apparut ensuite. C’est celui qui fut libéré du joug de Babylone à partir de 1919 et qui se joignit au groupe originel. C’est dans le domaine spirituel où Dieu les rassembla tous à partir de 1919 qu’eut lieu leur unification; c’est là qu’ils devinrent un, formant un seul “peuple destiné à être une possession spéciale”. Ils purent donc travailler de concert à la restauration et à l’expansion du culte du seul vrai Dieu vivant dans son temple spirituel. Par son esprit invincible, Jéhovah fit en sorte que ce “troupeau” de brebis de son Messie devînt comme un superbe cheval de guerre qui n’a pas peur de courir au combat.
24. Dans la proclamation du Royaume, comment le reste regroupé se montra-t-il aussi courageux que le cheval de guerre qui court au combat?
24 C’est ainsi qu’ils se montrèrent plus courageux que jamais dans la proclamation du Royaume messianique de Dieu, le Royaume qui dominait dans les cieux depuis la fin des temps des Gentils en 1914. Oui, ils continuèrent à répandre par centaines de millions des tracts bibliques. Mais désormais ce ne seraient plus quelques centaines de “colporteurs” à plein temps qui paieraient de leur personne, car tous commencèrent alors à aller frapper aux portes, à parler aux gens et à leur proposer des textes bibliques sous forme de brochures et de livres, contre une modique contribution. Pour diffuser par toute la terre le message du Royaume, ils firent appel à des centaines de stations émettrices et réussirent même à mettre sur pied, en certaines occasions, les plus grandes chaînes radiophoniques qu’on eût jamais réalisées à l’époque, leur but étant de toucher le plus de foyers possible. Mais devant l’opposition grandissante des milieux religieux, politiques et judiciaires, la diffusion radiophonique du message rencontra de plus en plus de difficultés. Ils recoururent alors aux voitures munies de haut-parleurs, qui firent retentir le message en tous lieux. Ils se servirent aussi de phonographes portatifs dans le porte à porte, faisant entendre aux gens des messages enregistrés sur disques.
25. Comment de 1922 à 1928 furent proclamés sans crainte des messages de jugement?
25 Pendant sept ans, de 1922 à 1928, se succédèrent sept assemblées générales ou internationales, toutes organisées par le reste oint des Israélites spirituels. À chacun de ces congrès fut proclamé sans crainte un message de jugement tiré de la Sainte Bible, message qui était chaque fois appuyé par un discours public de circonstance prononcé devant un auditoire visible et diffusé par les ondes devant un auditoire invisible. Ces messages de jugement et les discours qui les appuyaient furent publiés sous forme de tracts qu’on répandit gratuitement par centaines de millions en de nombreuses langues et dans de nombreux pays. Ces messages annuels furent comme la sonnerie de sept trompettes, sonnerie qui fit entendre au monde les jugements de Jéhovah pour notre temps. C’est précisément sous cette image que tous ces événements sont représentés dans le livre de la Révélation, aux chapitres huit, neuf et onze Rév 8, 9, 11.
26. Sous quels traits guerriers la Révélation, parlant de la cinquième trompette, nous présente-t-elle les membres du reste oint après leur libération de Babylone la Grande?
26 En ce qui concerne la sonnerie de la cinquième trompette, notons sous quelle image sont représentés les membres du reste après leur libération de Babylone la Grande. Dans Révélation 9:7-11 ils nous sont dépeints sous le symbole des sauterelles. On y lit en effet: “Et la ressemblance des sauterelles était semblable à des chevaux préparés pour le combat; et sur leurs têtes il y avait ce qui semblait être des couronnes pareilles à de l’or, et leurs visages étaient comme des visages d’hommes, mais elles avaient des cheveux comme des cheveux de femmes. Et leurs dents étaient comme des dents de lions; et elles avaient des cuirasses comme des cuirasses de fer. Et le bruit de leurs ailes était comme le bruit de chars attelés de beaucoup de chevaux qui courent au combat. Et elles ont des queues et des aiguillons semblables à ceux des scorpions; et dans leurs queues est leur pouvoir de faire du mal aux hommes pendant cinq mois. Elles ont sur elles un roi, l’ange de l’abîme. Son nom est Abaddon en hébreu, mais en grec il a pour nom Apollyon.” Ce passage nous présente donc les membres du reste sous un aspect guerrier.
27. Pour ce qui est de la sixième trompette, comment la Révélation s’harmonise-t-elle avec ce qu’il est dit en Zacharie 10:3-7?
27 L’image apocalyptique des effets de la sonnerie de la sixième trompette (qui se fit entendre à partir de 1927) nous montre les membres du reste chevauchant des centaines de millions de montures qui figurent les moyens utilisés pour annoncer les jugements de Jéhovah. Voici la description qui nous est donnée: “Le nombre des armées de cavalerie était de deux myriades de myriades: [moi, Jean,] j’ai entendu leur nombre. Et voici comment j’ai vu les chevaux dans la vision, et ceux qui étaient assis dessus: ils avaient des cuirasses rouge feu, et bleu hyacinthe, et jaune soufre; et les têtes des chevaux étaient comme des têtes de lions; et de leurs bouches sortaient du feu et de la fumée et du soufre. Le tiers des hommes ont été tués par ces trois plaies, par le feu, par la fumée et par le soufre qui sortaient de leurs bouches. Car le pouvoir des chevaux est dans leurs bouches et dans leurs queues; en effet leurs queues sont semblables à des serpents, et elles ont des têtes, et avec celles-ci ils font du mal.” (Révélation 9:16-19). Ainsi ces visions symboliques s’harmonisent avec ce qu’il est dit en Zacharie 10:3-7 où les membres du reste rétabli sont comparés au “cheval” de Jéhovah, “son cheval de dignité dans la bataille”, et aussi à des “hommes puissants”.
DE PUISSANTS OBSTACLES SONT SURMONTÉS
28. En Zacharie 10:8-12, qu’a dit Jéhovah à propos des obstacles qu’il surmonterait le jour où il rassemblerait son peuple dispersé en “Égypte” et en “Assyrie”?
28 Comme on le voit, il n’est pas d’obstacle qui soit insurmontable pour Jéhovah, il n’est rien qui puisse mettre en échec son dessein. Dans Zacharie 10:8-12 Dieu nous apprend le sort qu’il réserve à ces obstacles. Voici ce qu’il déclare: “‘Je les sifflerai et je les rassemblerai; car, à coup sûr, je les rachèterai, et ils devront devenir nombreux, comme ceux qui sont devenus nombreux. Et je les disperserai comme de la semence parmi les peuples, et dans les lieux lointains ils se souviendront de moi; et, sans faute, ils reprendront vie avec leurs fils et reviendront. Et je devrai les ramener du pays d’Égypte; et je les rassemblerai de l’Assyrie; et je les ferai venir au pays de Galaad et au Liban, et on ne trouvera pas de place pour eux. Et il devra passer la mer avec détresse; et dans la mer il devra abattre les vagues, et toutes les profondeurs du Nil devront se dessécher. Et l’orgueil de l’Assyrie devra être abaissé, et le sceptre de l’Égypte s’éloignera. Et je les rendrai supérieurs en Jéhovah, et en son nom ils circuleront’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Zacharie 10:8-12.
29. a) Quand Jéhovah abaissa-t-il l’orgueil de l’Assyrie? b) Quand Dieu siffla-t-il son peuple dispersé comme de la semence? Celui-ci entendit-il l’appel?
29 Dans cette déclaration divine figure le terme Assyrie. Sous cette désignation il faut également comprendre les territoires où les Assyriens avaient déporté en 740 les survivants du royaume des dix tribus. Mais “l’orgueil” de l’Assyrie fut abaissé par Babylone et son roi. Ensuite, en 539, ce fut “l’orgueil” du conquérant et du spoliateur de l’Assyrie qui fut abaissé. Celui qui servit à l’abattre fut le Perse Cyrus le Grand, l’instrument terrestre de Jéhovah. Après cela, Jéhovah put “siffler” les exilés qui se trouvaient disséminés dans les pays septentrionaux de l’Empire babylonien. Dans tous les lieux où Dieu les avait dispersés, ils s’étaient multipliés comme de la semence répandue. Dans leurs terres d’exil, si lointaines fussent-elles, ils l’entendirent “siffler” et se souvinrent de lui. Cela eut pour effet de leur faire reprendre vie, à eux et à leurs fils engendrés en déportation. Revenus à la vie et sensibles à l’appel divin, au “sifflement” d’appel, ils revinrent dans leur pays dévasté.
30. Comment Dieu se comporterait-il s’il se présentait des obstacles le jour où il rassemblerait les exilés installés en Égypte?
30 Parmi les exilés il y en avait beaucoup qui avaient été déportés en Égypte ou qui s’étaient réfugiés dans ce pays (II Rois 23:31-34; 25:22-26). C’est pourquoi Jéhovah ‘siffla’ aussi dans cette direction. De là il rassembla également des membres du reste, les invitant à venir l’adorer au temple de Jérusalem. Le sceptre du chef de l’Égypte n’empêcherait rien. La volonté de Jéhovah s’accomplirait immanquablement, comme si le sceptre égyptien s’était éloigné, comme s’il n’existait pas. Le “sifflement” d’appel du Dieu Très-Haut aurait plus de pouvoir que le sceptre de l’Égypte. Si les eaux du Nil devaient constituer un obstacle pour son peuple, il se comporterait à leur égard comme si elles s’étaient desséchées devant les déportés. Si la mer Rouge devait être une barrière, il la franchirait avec “détresse” ou angoisse pour ses flots. Il abattrait ses vagues, permettant ainsi aux exilés de passer et de revenir au temple de Jérusalem. Il renouvellerait son exploit de l’an 1513.
31. a) Si Dieu constatait que le pays allait être surpeuplé, que ferait-il, sans pour cela faire cesser la croissance? b) En quel sens les anciens exilés circuleraient-ils en Son nom?
31 Aucune surpopulation à craindre. En effet, le Propriétaire de toute la terre reculerait tout simplement les frontières du pays occupé par les rapatriés. Dans les nouvelles limites seraient englobés le “pays de Galaad” à l’est du Jourdain, mais aussi, à l’ouest, un pays bordant la mer Méditerranée: le Liban. Dans leur territoire agrandi ils devaient “devenir nombreux, comme ceux qui sont devenus nombreux”. Leur taux de croissance démographique ne serait inférieur à celui d’aucun autre pays à population dense. Jamais ils ne seraient aussi nombreux. Le Dieu Très-Haut et Tout-Puissant les rendrait “supérieurs” à tous ceux qui chercheraient à les opprimer, à les affaiblir ou à les supprimer. C’est en Son nom qu’ils circuleraient, ou en tant que peuple appelé de Son nom. De quelque côté que se porteraient leurs pas, les anciens exilés se souviendraient de Son nom et feraient tout pour l’honorer.
32. Quand Jéhovah commença-t-il à ‘siffler’ les exilés?
32 C’est en l’an 537 que Jéhovah commença à ‘siffler’ les exilés, à l’époque où parut l’édit libérateur de Cyrus le Grand, le conquérant de Babylone (Esdras 1:1 à 3:2). Cet édit ne concernait évidemment pas l’Égypte, mais, par la suite, les exilés installés dans ce pays purent, eux aussi, regagner leur pays.
33. Quand Jéhovah commença-t-il à ‘siffler’ les exilés de l’Israël spirituel et par quel moyen notamment?
33 Pareillement, en 1919, Babylone la Grande tomba sous les coups du Grand Cyrus, le Roi Jésus Christ intronisé et triomphant. Jéhovah commença-t-il alors à ‘siffler’ les membres du reste en exil? Oui, sans nul doute! Et par quel moyen? Par celui, notamment, d’un périodique bimensuel qui est aujourd’hui connu dans le monde entier sous le nom de La Tour de Garde annonce le Royaume de Jéhovah, et dont la couverture a longtemps porté ces mots: “‘Vous êtes mes témoins’, dit Jéhovah.” (Ésaïe 43:12). Ce journal lançait un appel au reste oint du monde entier, l’invitant à se regrouper, à se rassembler de nouveau aux côtés du Royaume messianique de Dieu. Il annonçait aussi, — et c’était là un premier pas dans cette direction, — que des dispositions avaient été prises en vue d’un congrès qui devait se tenir du 1er au 8 septembre 1919 à Cedar Point (États-Unis). Tous ses lecteurs étaient conviés à cette assemblée.
34. a) Combien de personnes assistèrent à ce rassemblement général en 1919? Qu’apprirent-elles à cette occasion? b) Quel rôle le nouvel organe a-t-il joué dans la proclamation du Royaume?
34 Environ six mille personnes assistèrent à cette importante et significative fête du regroupement. Tous les assistants se réjouirent d’avoir été ramenés dans leur domaine spirituel légitime sur la terre. Ils apprirent à cette occasion qu’un nouveau journal périodique allait paraître sous le titre L’Âge d’Or (aujourd’hui: Réveillez-vous!). Voilà qui donnerait encore plus de force à la proclamation du Royaume messianique de Dieu. Le premier numéro portait la date du 1er octobre 1919. Depuis lors, cet organe n’a cessé de faire entendre sa voix puissante, annonçant, lui aussi, le Royaume messianique et l’âge de vie, de paix, de bonheur et de prospérité que celui-ci va bientôt inaugurer. C’est en 1940 qu’on commença à diffuser ce journal dans la rue. Aujourd’hui chaque numéro est tiré à plus de dix millions d’exemplaires, en trente-deux langues. Et le nombre de ses lecteurs ne cesse de croître.
35. a) Comment le “sifflement” d’appel de Jéhovah se fit-il entendre de plus en plus loin? b) Comment les obstacles furent-ils surmontés?
35 C’est donc à partir de 1919, l’année de la libération, que commença à s’opérer le regroupement du reste. Tous les membres survivants du fidèle reste avaient accueilli avec joie et enthousiasme le message du Royaume et s’appliquaient à le répandre en tous lieux Le résultat fut que le “sifflement” d’appel de Jéhovah se faisait entendre de plus en plus loin. Nombre de personnes qui cherchaient le vrai Dieu et qui n’habitaient pas toutes la chrétienté entendirent cet appel les invitant au temple spirituel, au culte pur et sans tache du seul vrai Dieu vivant. Elles firent tous leurs efforts pour répondre à l’appel. Rencontraient-elles des difficultés sur leur route, des obstacles comparables au Nil et à la mer Rouge, ou bien avaient-elles affaire à des puissances tyranniques rappelant l’Assyrie et l’Égypte d’autrefois? Alors le Dieu qu’elles s’efforçaient d’adorer au temple spirituel ouvrait à leur intelligence sa Parole écrite et leur indiquait les moyens de surmonter tout ce qui pouvait ressembler à des montagnes. Ce qui importait en premier lieu, c’était d’obéir au “sifflement” d’appel de Dieu.
36. Sur le plan personnel, comment devaient-ils faire en sorte que “l’orgueil de l’Assyrie” leur apparaisse comme abaissé et “le sceptre de l’Égypte” comme s’éloignant?
36 Ceux qui entendaient l’appel devaient bannir toute crainte de leur cœur. Leur devoir premier était d’obéir à l’invitation céleste et de quitter Babylone la Grande, l’empire universel de la fausse religion, qui englobe dans ses limites non seulement la chrétienté, mais aussi le monde dit païen (Révélation 18:1-4). Ils ne devaient pas se laisser gagner par “l’orgueil” de gouvernements nationalistes et militaristes comme celui de l’ancienne Assyrie. Personnellement, ils devaient faire en sorte que les intérêts de toutes les formes de domination humaine leur apparaissent comme abaissés devant les intérêts de la souveraineté universelle de Jéhovah et de son instrument messianique. Ils ne devaient pas regarder le “sceptre” symbolique que tiennent les puissances du présent monde, c’est-à-dire le “sceptre de l’Égypte”, comme l’emportant sur toute chose en pouvoir et en autorité. Ils devaient penser au sceptre que tient le Roi messianique de Dieu, celui à qui Jéhovah a dit: “La baguette de ta force, Jéhovah l’enverra de [la] Sion [céleste], en disant: ‘Va soumettre au milieu de tes ennemis.”’ (Psaume 110:1, 2). La comparaison entre le sceptre messianique et le “sceptre de l’Égypte” a pour effet de faire ‘s’éloigner’ ce dernier.
37, 38. a) Au lieu de voir en l’État l’autorité suprême, qui devaient-ils reconnaître comme le Souverain Maître? Comment furent-ils éclairés sur ce point? b) Qu’était-il dit dans le livre paru sous le titre “Gouvernement”?
37 Au lieu de voir en l’État politique l’autorité suprême et de lui rendre un culte, ils devaient reconnaître le Souverain Seigneur Jéhovah, le grand Théocrate. Un livre leur donna des clartés sur ce point, leur faisant comprendre cette condition requise. Cet ouvrage parut sous le titre “Gouvernement” à l’occasion d’un congrès de l’Association internationale des Étudiants de la Bible, qui se tint à Detroit (États-Unis) du 30 juillet au 6 août 1928, au moment où commença à sonner la septième trompette. Voici ce qu’on y lit, notamment aux pages 234 à 237 de l’édition française, pages où il est question de la “Théocratie” et de “Jéhovah, le Roi”:
38 “Quelle sorte de pouvoir régira alors les peuples de la terre? Le gouvernement futur sera une théocratie pure. Pendant des siècles, la création entière a soupiré et a souffert en attendant la manifestation de cette théocratie. (Romains 8:19.) L’heure de son établissement a sonné, et les gouvernants comme les gouvernés de la terre devraient apprendre cette vérité et s’en réjouir. (...) Une théocratie est un gouvernement dont le chef suprême est Jéhovah Dieu. Ce Chef donne et exécute ses lois par sa représentation dûment établie. Bien que le pouvoir suprême ait toujours résidé en Jéhovah, il permit néanmoins à l’homme, depuis le renversement du dernier roi d’Israël, de suivre sa propre voie, et il n’intervint que lorsque fut venu le temps de mettre sur son trône celui ‘à qui appartient le jugement’. (Genèse 49:10.) C’est lui que Jéhovah a nommé et oint roi; et c’est lui qui, chargé des pleins pouvoirs, régnera en harmonie avec lui. (...) La grande théocratie fera la joie de toute la terre dès qu’elle sera connue et appréciée des peuples.”
39. a) Grâce à quelle forme de gouvernement sera rétabli le Paradis? Quel genre d’organisation Jéhovah a-t-il instauré dans le Paradis spirituel du reste? b) Quels obstacles doivent franchir ceux qui veulent se joindre au reste?
39 C’est grâce à la future Théocratie que sera rétabli parmi les hommes le Paradis. À l’heure actuelle, c’est le Paradis spirituel qui règne chez les membres du reste rétabli, parmi lesquels le grand Théocrate a instauré une organisation théocratique. Rien d’étonnant donc que ces Israélites spirituels mettent Jéhovah au-dessus de tous les chefs humains, autocratiques ou démocratiques, et qu’ils disent, selon Ésaïe 33:22: “Jéhovah est notre Juge, Jéhovah est notre Législateur, Jéhovah est notre Roi; lui, nous sauvera.” Ils ont adopté la même attitude que les douze apôtres de Jésus Christ, qui, comparaissant devant le Tribunal suprême de Jérusalem, déclarèrent: “On doit obéir à Dieu, comme à un chef, plutôt qu’aux hommes. (...) Et nous sommes témoins de ces choses, et l’esprit saint l’est aussi, que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent, comme à un chef.” (Actes 5:29-32). Ceux donc qui veulent se joindre aux membres du reste oint installés dans leur domaine spirituel doivent fendre le courant démocratique des eaux du Nil symbolique et aussi le flux et le reflux des flots de la mer Rouge, qui représente ici l’humanité, et ils doivent se soumettre aux dispositions théocratiques prises par Jéhovah. Pour ceux qui lui obéissent, Dieu fera que ces obstacles soient comme s’ils n’existaient pas.
40. a) Comment Dieu a-t-il rendu les membres du reste “supérieurs en Jéhovah”? b) En quel sens ‘circulent-ils en son nom’?
40 En regroupant, en rassemblant de nouveau les membres du reste, le Dieu Tout-Puissant les a effectivement ‘rendus supérieurs’ à tous les obstacles et à tous leurs adversaires. Pour eux, ce ne fut vraiment “ni par des forces militaires, ni par la vigueur [humaine]”, mais par l’esprit de Dieu, par sa force active. La parole divine s’est bel et bien réalisée: “Je les rendrai supérieurs en Jéhovah.” N’ont-ils donc pas pour obligation d’honorer son saint nom et de se conduire selon la prière que Jésus Christ nous a enseignée: “Notre Père qui es dans les cieux, que ton nom soit sanctifié!” En effet. D’où leurs efforts pour grandir la dignité du nom de Jéhovah et pour faire savoir en tous lieux que “son nom est d’une hauteur inaccessible”. (Psaume 148:13.) C’est ainsi que dans tous les pays où il se trouve des membres du reste se vérifie ce qui a été annoncé en Zacharie 10:12: “En son nom ils circuleront.” Ils marcheront ainsi jusqu’au jour où se déclenchera la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant”, celle qui se livrera à Har-Maguédon, et, aux côtés du Royaume messianique, ils participeront à la justification éternelle du plus grand nom de l’univers.