Chapitre 7
Les conditions requises pour entrer dans le paradis spirituel
1, 2. Quelles conditions énoncées en Ésaïe 55:6, 7 faut-il remplir pour entrer dans le paradis spirituel?
IL EST toujours possible d’entrer dans le paradis spirituel. D’ailleurs l’invitation à y entrer et à en jouir est actuellement proclamée dans le monde entier. Mais que doit faire celui qui, ayant entendu cette invitation, désire goûter à ce paradis spirituel? Les conditions requises sont énoncées de très belle manière dans la suite du És chapitre 55 de la prophétie d’Ésaïe, où nous lisons:
2 “Recherchez Jéhovah, pendant qu’on peut le trouver. Appelez vers lui, pendant qu’il est proche. Que le méchant quitte sa voie et l’homme malfaisant ses pensées; et qu’il revienne à Jéhovah, qui aura pitié de lui, et à notre Dieu, car il pardonnera largement!” — Ésaïe 55:6, 7.
3. a) Pourquoi est-ce maintenant le moment de ‘rechercher Jéhovah’? b) En quel sens est-il “proche”?
3 Puisque nous vivons dans le “temps de la fin” du présent système de choses mondial depuis 1914, le temps durant lequel on peut trouver Jéhovah et être accepté par lui est désormais très court. C’est donc maintenant le moment favorable pour le rechercher. Il n’est pas nécessaire d’aller très loin pour le trouver, car il est encore proche, à la portée de tous ceux qui le recherchent sincèrement. C’est donc aussi le moment d’appeler vers lui, car il est à portée de voix. C’est maintenant, avant le “jour de Jéhovah, grand et redoutable”, que s’appliquent ces paroles encourageantes: “Il adviendra sans faute que quiconque invoquera le nom de Jéhovah s’en tirera sain et sauf.” — Joël 2:31, 32; Romains 10:13.
4. a) Expliquez l’exigence suivante: “Que le méchant quitte sa voie.” b) Que faut-il entendre par quitter ‘ses mauvaises pensées’, et pourquoi est-ce important?
4 Dieu nous dit ce que nous devons faire pour le rechercher et pour invoquer son nom. Pour cela, il faut examiner nos voies et nos pensées qui dépendent beaucoup de l’état de notre cœur. C’est ce que montre l’exhortation suivante: “Que le méchant quitte sa voie et l’homme malfaisant ses pensées; et qu’il revienne à Jéhovah!” (Ésaïe 55:7). Si un homme méchant désire rechercher Jéhovah, le trouver et l’invoquer avec l’espoir d’être agréé, il doit forcément abandonner sa mauvaise voie, car Jéhovah hait la méchanceté. Sinon, il serait malfaisant, car ses pensées l’inciteraient à nuire aux autres. Par conséquent, pour rechercher Jéhovah, qui est un Dieu de bonté, il lui faut renouveler ses pensées, c’est-à-dire rejeter celles qui l’incitaient à nuire à son prochain pour cultiver le désir de se rendre utile et de pratiquer le bien. Il doit réfléchir sérieusement à ce que Dieu déclare en Proverbes 21:27, savoir: “Le sacrifice des méchants est quelque chose de détestable. Combien plus quand on l’apporte avec l’inconduite!” Nos voies et nos pensées doivent être approuvées par le Dieu de justice si nous voulons entrer dans le paradis spirituel qu’il a instauré pour ses adorateurs et serviteurs.
5. a) Pourquoi fallait-il que les exilés juifs ‘reviennent à Jéhovah’? b) Quelle espérance s’offrait à ceux qui rempliraient cette condition requise?
5 Parlant du méchant et de l’homme malfaisant, Ésaïe dit: “Qu’il revienne à Jéhovah!” Cela signifie que le méchant comme l’homme malfaisant s’est éloigné de Jéhovah et a mal tourné, alors qu’il entretenait naguère de bonnes relations pacifiques et étroites avec lui. C’était le cas de l’ancien Israël jusqu’au moment de son exil à Babylone, exil qu’Ésaïe avait annoncé un peu avant dans sa prophétie. Par conséquent, dans sa première application, l’exhortation: “Qu’il revienne à Jéhovah” s’adressait aux exilés juifs à Babylone. Ils devaient se repentir de leur inconduite et de leurs mauvaises actions qui avaient causé la ruine de leur pays et leur exil à Babylone, nation païenne. Leur pays devait rester désolé pendant un temps déterminé, soixante-dix ans, puis être de nouveau occupé par un reste de Juifs fidèles et craignant Dieu qui seraient libérés de Babylone. Plus le temps de la délivrance de Babylone approchait, plus il devenait sage et urgent que les Juifs exilés se préparent, afin d’être au nombre de ceux qui allaient avoir le privilège de retourner dans leur pays pour le transformer en un paradis.
6, 7. a) En harmonie avec Ésaïe 55:7, que fit le prophète Daniel, et pourquoi était-ce approprié? b) En quelle année le reste des Juifs et leurs serviteurs sont-ils retournés dans leur pays?
6 Le prophète Daniel, alors très âgé, qui avait été exilé à Babylone onze ans avant la ruine de Jérusalem et de Juda, prit à cœur l’exhortation rapportée en Ésaïe 55:7. L’antique Babylone construite sur les bords de l’Euphrate venait juste de tomber aux mains du conquérant perse Cyrus le Grand, en 539 avant notre ère, et Darius le Mède, l’allié de Cyrus, régnait temporairement comme roi sur cette ville. “Dans la première année de son règne, dit le prophète, moi, Daniel, je discernai par les livres le nombre des années au sujet desquelles la parole de Jéhovah était advenue à Jérémie, le prophète, pour accomplir les dévastations de Jérusalem, à savoir soixante-dix ans. Alors je tournai ma face vers Jéhovah, le vrai Dieu, pour le chercher par la prière et les supplications, par le jeûne, et le sac, et la cendre. Et je me mis à prier Jéhovah, mon Dieu, et à faire confession.” (Daniel 9:1-4). Dans sa prière, Daniel confessa son appartenance à la nation rebelle d’Israël et une certaine part de responsabilité dans la conduite inique et la désobéissance de cette nation.
7 Personnellement, Daniel ne s’était pas conduit avec méchanceté et n’avait pas cultivé de mauvaises pensées. C’est pourquoi sa prière en faveur des Juifs exilés trouva grâce aux yeux de Dieu. Étant retenu par ses fonctions auprès du roi Darius, puis du roi Cyrus, Daniel, qui était aussi fort âgé, ne retourna pas en Juda. Mais il éprouva une joie inexprimable quand il vit un reste de Juifs qui s’étaient repentis et réformés, ainsi que des milliers de non-Juifs qui étaient à leur service, retourner dans leur pays pour y reconstruire Jérusalem et son temple. Cela eut lieu en 537 avant notre ère, au terme des soixante-dix ans de désolation.
8. En quoi la situation du reste de l’Israël spirituel à la fin de la Première Guerre mondiale était-elle semblable à celle des Juifs à la fin de leur exil à Babylone?
8 De même, le reste de l’Israël spirituel à notre époque moderne dut opérer certains changements dans ses voies et ses pensées quand, la Première Guerre mondiale ayant pris fin le 11 novembre 1918, il entra, toujours vivant sur la terre, dans la période d’après-guerre. Son exil loin de la faveur complète de Dieu dans le domaine de Babylone la Grande allait prendre fin. Le moment était donc venu pour les membres de ce reste de réfléchir à leurs manquements et à leurs défaillances en rapport avec le culte et le service de Dieu. Ils en étaient venus à partager la responsabilité collective des effusions de sang et des actes de violence que provoqua la Première Guerre mondiale. Ils avaient donc besoin de rechercher Jéhovah et d’invoquer son nom dans la prière. Comme ils firent ce pas en direction de Dieu, l’exhortation prophétique suivante s’appliquait bien à eux: “Que le méchant quitte sa voie et l’homme malfaisant ses pensées; et qu’il revienne à Jéhovah!” — Ésaïe 55:7.
9. a) Dans leur recherche de Dieu, que firent les Israélites spirituels? b) Pendant combien de temps allaient-ils devoir servir Dieu, et quelle œuvre devait être effectuée?
9 Dans leur recherche de Dieu, au cours de laquelle ils invoquèrent le nom divin dans la prière, les membres du reste de l’Israël spirituel réexaminèrent également les Saintes Écritures, car les choses ne s’étaient pas passées comme ils l’avaient espéré d’après leur intelligence des prophéties bibliques. Ils devaient donc changer leurs pensées et leurs voies en fonction de la situation nouvelle et inattendue qui se présentait maintenant à eux. Ils s’étaient “consacrés” à leur Dieu, non pas pour une certaine durée limitée à 1914 ou 1918, mais pour l’éternité. Ce vœu les obligeait donc à continuer à servir le vrai Dieu aussi longtemps qu’il les garderait en vie sur la terre. Or, par le moyen de sa Parole écrite et de son organisation, Dieu révéla à ce reste qu’il devait accomplir sur la terre une œuvre extrêmement importante en rapport avec son Royaume messianique nouveau-né. Les membres du reste avaient donc tout lieu de ‘revenir à Jéhovah’. Mais, étant donné leur défaillance passée, leurs efforts dans ce but n’allaient-ils pas être vains?
10. Étant donné leurs fautes passées, avaient-ils des raisons de croire que Dieu les accepterait?
10 Tout comme les Juifs exilés à Babylone, les membres du reste de l’Israël spirituel avaient de bonnes raisons de se montrer courageux dans leur marche vers Dieu. Pourquoi? À cause de ces paroles encourageantes rapportées en Ésaïe 55:7: “Qu’il revienne à Jéhovah, qui aura pitié de lui, et à notre Dieu, car il pardonnera largement!”
L’ÉTENDUE DU PARDON DIVIN
11. Pourquoi peut-on dire que Dieu pardonna “largement” aux exilés juifs?
11 Dieu ne pardonne pas du bout des lèvres, mais sa grande miséricorde l’incite à pardonner “largement”. Il montra qu’il avait pardonné aux Juifs exilés à Babylone en opérant pour eux un miracle de miséricorde. Il les délivra de la captivité dans laquelle les maintenait la Babylone impériale et il leur donna la possibilité de retourner dans leur pays qui était resté désolé et privé d’habitants et d’animaux domestiques pendant soixante-dix ans. Cet événement stupéfia les nations d’alentour qui ne purent attribuer ce miracle qu’au Dieu d’Israël. “Alors, on se mit à dire parmi les nations: ‘Jéhovah a fait une grande chose en ce qu’il a fait avec eux.’ Jéhovah a fait une grande chose en ce qu’il a fait avec nous. Nous sommes devenus joyeux. Ramène, ô Jéhovah, notre bande de captifs, comme les lits des cours d’eau dans le Négueb [une région aride].” (Psaume 126:2-4). Si l’on considère les péchés et les transgressions qu’avaient commis les Juifs exilés, ils ne méritaient pas cela, mais Dieu leur pardonna “largement” à cause de leur repentir sincère.
12. Pareillement, qu’est-ce qui prouve que Jéhovah accorda de nouveau sa faveur au reste de l’Israël spirituel?
12 C’était la même chose pour le reste de l’Israël spirituel à notre époque. C’est en raison de son repentir sincère que Dieu l’affranchit de la domination de Babylone la Grande par l’entremise de Jésus Christ le Roi, son Grand Cyrus, et qu’il le restaura dans l’état spirituel qui devait légitimement être le sien sur la terre, c’est-à-dire dans sa faveur et dans des relations de paix avec lui. Il employa de nouveau les Israélites spirituels pour prêcher dans le monde entier le message approprié à l’époque, “cette bonne nouvelle du royaume”. Il les réintroduisit donc sur la scène mondiale de par leur activité publique et courageuse. Les nations hostiles, quant à elles, s’aperçurent que Jéhovah Dieu avait réalisé quelque chose de très grand pour eux, quelque chose qui prouvait qu’il les avait rétablis dans sa faveur et à son service.
13. Comment, par l’intermédiaire de son prophète Ésaïe, Jéhovah explique-t-il pourquoi il fait preuve d’une miséricorde si remarquable?
13 Ces délivrances, l’une de l’antique Babylone et l’autre de sa contrepartie moderne, étaient inimaginables pour l’esprit humain. Tout cela était tellement contraire aux pensées des hommes imparfaits, à la façon dont les humains sont traités dans le présent système de choses méchant. Pourquoi le Dieu qui avait été offensé se montra-t-il si miséricordieux et pardonna-t-il si largement? Il l’explique lui-même dans la prophétie d’Ésaïe qui dit: “‘Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘En effet, comme les cieux sont plus hauts que la terre, ainsi mes voies sont plus hautes que vos voies, et mes pensées plus hautes que vos pensées. De même, en effet, que la pluie torrentielle descend des cieux, ainsi que la neige, et n’y retourne point si elle ne sature pas la terre et ne la fait pas produire et germer, et si la semence n’est pas donnée au semeur et le pain à celui qui mange, ainsi s’avérera être la parole qui sort de ma bouche. Elle ne retournera pas à moi sans résultats, mais, à coup sûr, elle exécutera ce à quoi j’ai pris plaisir, et assurément elle aura du succès dans ce pour quoi je l’ai envoyée.’” — Ésaïe 55:8-11.
14. Pourquoi ne serait-il pas sage d’abuser de la miséricorde de Dieu?
14 Nos pensées et nos voies ne pourront jamais être aussi élevées que celles du Dieu Créateur, surtout dans notre état d’hommes imparfaits. On ne peut donc pas les comparer aux siennes. D’autre part, ce ne doit pas être un prétexte pour abuser de sa miséricorde. Nous ne pouvons pas imiter en toute impunité les hypocrites décrits en Jude 4 comme “des impies qui changent la faveur imméritée de notre Dieu en prétexte d’inconduite et qui trahissent notre seul Propriétaire et Seigneur, Jésus Christ”. Nous ne pouvons pas abuser sans risque de la miséricorde de Dieu. En effet, nous ne méritons rien et nous n’avons pas le droit de lui demander quoi que ce soit. Nous ne pouvons aller au delà de ce que sa parole autorise.
15. a) Avec quel récit les actes de miséricorde de Dieu sont-ils en parfaite harmonie? b) En quel sens la parole de Dieu est-elle comparable à la pluie et à la neige?
15 Quoi qu’il ait fait pour nous dans sa miséricorde, Jéhovah Dieu l’a annoncé au préalable dans les prophéties qu’il a fait consigner dans la Sainte Bible, et il a donné sa parole qu’il agirait bien ainsi. Il pense ce qu’il dit, et il dit ce qu’il a l’intention de faire. On peut donc ajouter foi à sa parole, tout comme on peut compter sur la pluie ou la neige pour réaliser le dessein divin pour lequel elle tombe sur la terre. C’est pourquoi la parole déclarée de Dieu ne retournera pas à lui sans avoir accompli ce pour quoi elle avait été envoyée. Si Dieu a donné sa parole, alors il veillera à ce qu’elle s’accomplisse par le moyen de son esprit tout-puissant et par l’entremise de ses serviteurs. Tout ce à quoi il prend plaisir s’accomplira sans faute conformément à sa parole. Il a donné sa parole en vue d’une mission, et elle ne se révélera pas vaine. Elle aura assurément du succès dans ce pourquoi Dieu l’a envoyée.
16. Comment, dans ses rapports avec l’Israël charnel et l’Israël spirituel, Jéhovah s’est-il révélé un “Dieu de vérité”?
16 L’honneur de Dieu est lié à sa parole. Il ne peut donc la laisser irréalisée, car cela signifierait alors qu’il n’est pas tout-puissant, qu’il n’est pas véridique et qu’il n’est pas le “Dieu de vérité”. (Psaume 31:5.) Sa parole n’a pas échoué quand il s’est agi de libérer les Israélites exilés à Babylone et de rétablir le reste de ceux-ci dans leur pays en ruine exactement au moment prévu. À notre époque, sa parole n’est pas retournée à lui sans résultats quand vint le moment de libérer le reste des Israélites spirituels de la domination de Babylone la Grande et de le rétablir dans sa faveur et à son service sur la terre à partir de 1919. On pourrait citer de nombreux autres exemples historiques, anciens et modernes, pour démontrer que, comme on le lit en Ésaïe 55:10, 11, la parole de Dieu est véridique.
ANNONCE PROPHÉTIQUE D’UN PARADIS
17. Après avoir insisté sur le fait que sa parole se réalise à coup sûr, quelle promesse, consignée en Ésaïe 55:12, 13, Jéhovah fait-il?
17 Ce que Jéhovah Dieu déclara concernant la réalisation absolument certaine de sa parole affermit notre confiance dans l’accomplissement glorieux de la prophétie qu’il annonce ensuite. Il l’adresse à ceux qui le recherchent, qui invoquent son nom et qui reviennent à lui avec repentir et dans la justice (Ésaïe 55:6, 7). Montrant à quel point ses pensées et ses voies sont très élevées par rapport à celles de l’homme imparfait et mortel, Jéhovah dit alors: “Car vous sortirez avec allégresse, et vous serez ramenés avec la paix. Les montagnes et les collines s’épanouiront en clameurs joyeuses devant vous, et les arbres des champs battront tous des mains. Au lieu du fourré d’épines s’élèvera le genévrier. Au lieu de l’ortie brûlante s’élèvera le myrte. Et cela devra devenir pour Jéhovah quelque chose de mémorable, un signe jusqu’à des temps indéfinis, qui ne sera pas retranché.” — Ésaïe 55:12, 13, MN; Fillion; Crampon 1905; Darby.
18, 19. a) Quelle délivrance est décrite ici? b) Qui allait manifester son “allégresse”, et comment Psaume 126:1, 2 parle-t-il de la réaction joyeuse des captifs libérés?
18 Ces paroles prophétiques ne décrivent-elles pas de très belle façon la délivrance émouvante d’un peuple exilé et son retour joyeux dans son pays? “Car”, et c’est effectivement la vérification de ce que Jéhovah vient juste de dire à propos de ses pensées et de ses voies élevées vis-à-vis de son peuple, “vous sortirez avec allégresse”. Les Israélites devaient sortir libres de Babylone. Cette délivrance s’accompagnerait de démonstrations d’allégresse, non pas de la part des nations gentiles qui témoigneraient ainsi leur sympathie au peuple exilé de Jéhovah, mais de la part du peuple de Dieu délivré d’une manière aussi extraordinaire et contrairement à tout ce que les nations gentiles pouvaient attendre ou désirer. Les paroles d’introduction du Psaume 126 font écho à l’allégresse du reste des Israélites et de leurs compagnons dévoués à cause de cette libération extraordinaire de la Babylone païenne. Nous lisons:
19 “Quand Jéhovah ramena les captifs de Sion, nous devînmes comme des gens qui rêvent. Alors, notre bouche se remplit de rire, et notre langue d’un cri joyeux. Alors, on se mit à dire parmi les nations: ‘Jéhovah a fait une grande chose en ce qu’il a fait avec eux.’” — Psaume 126:1, 2; II Chroniques 36:20-23.
20, 21. Lors de la délivrance dont ils bénéficièrent en 537, comment les Juifs fidèles eurent-ils la preuve que Jéhovah avait justifié sa parole?
20 Quand le reste des Juifs fidèles fut délivré en 537, il put considérer la prophétie divinement inspirée rapportée en Ésaïe 44:28 à 45:3, écrite deux siècles auparavant, et constater ainsi qu’en le libérant par l’entremise de Cyrus le Perse, son serviteur oint, Jéhovah avait justifié sa parole. Le récit historique d’Esdras 1:1-5, qui confirme la réalisation de la prophétie d’Ésaïe, déclare:
21 “Dans la première année de Cyrus, roi de Perse, pour que soit accomplie la parole de Jéhovah prononcée par la bouche de Jérémie, Jéhovah éveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse, de sorte qu’il fit passer une proclamation dans tout son royaume, — et aussi par écrit, — pour dire: ‘Voici ce qu’a dit Cyrus, roi de Perse: “Jéhovah, le Dieu des cieux, m’a donné tous les royaumes de la terre et il m’a chargé lui-même de lui bâtir une maison à Jérusalem qui est en Juda. Quiconque, parmi vous, est de tout son peuple, que son Dieu soit avec lui! Qu’il monte donc à Jérusalem qui est en Juda, et qu’il rebâtisse la maison de Jéhovah, le Dieu d’Israël — il est le vrai Dieu — laquelle était à Jérusalem! Quant à quiconque reste de ce peuple, — de tous les lieux où il réside comme étranger, — que les hommes de son lieu lui viennent en aide avec de l’argent, et avec de l’or, et avec des biens, et avec des animaux domestiques, ainsi qu’avec l’offrande volontaire pour la maison du vrai Dieu, laquelle était à Jérusalem!”’ Alors se levèrent les chefs des pères de Juda et de Benjamin, et les prêtres et les Lévites, tous ceux dont le vrai Dieu avait éveillé l’esprit, pour monter rebâtir la maison de Jéhovah, qui était à Jérusalem.”
22. Pourquoi les Juifs n’ont-ils pas quitté Babylone en prenant la fuite et dans le désordre?
22 Par conséquent, les Juifs n’ont pas quitté Babylone en prenant la fuite, dans le désordre et la panique. Il ne pouvait en être ainsi, puisque la prophétie annonçait qu’ils sortiraient “avec allégresse”. Ils sont donc sortis d’une manière ordonnée et sans pousser des cris de frayeur comme s’ils avaient été poursuivis. Ils quittèrent Babylone tout à fait confiants que Dieu, qui les avait libérés, marcherait devant eux pour leur montrer la voie et se tiendrait derrière eux pour les protéger. D’ailleurs, Jéhovah leur avait fait cette promesse: “Éloignez-vous, éloignez-vous, sortez de là, ne touchez à rien d’impur; sortez du milieu d’elle, gardez-vous purs, vous qui portez les ustensiles de Jéhovah! Car vous ne sortirez pas dans l’affolement, et vous ne marcherez pas en fuyant. Car Jéhovah ira devant vous, et le Dieu d’Israël sera votre arrière-garde.” — Ésaïe 52:11, 12.
23. a) Pour quelle raison avaient-ils l’assurance d’atteindre sains et saufs leur destination? b) Vers quelle époque arrivèrent-ils dans leur pays, et comment cela est-il la preuve que la parole de Jéhovah ne retourne pas à lui sans résultats?
23 Ils quittèrent donc Babylone en paix et bien organisés. C’est également en paix qu’ils arrivèrent à destination grâce à la protection et à la direction divines. La parole infaillible de Jéhovah leur en donnait l’assurance en ces termes: “Car vous sortirez avec allégresse, et vous serez ramenés avec la paix.” (Ésaïe 55:12). Ils allaient être “ramenés” dans leur pays qui était resté désolé pendant soixante-dix ans. La traduction anglaise du texte hébreu par le rabbin Leeser rend ainsi ce verset: “Car vous sortirez dans la joie, et vous serez amenés chez vous dans la paix.” Ou, comme le dit une traduction américaine: “Oui, dans la joie vous partirez, dans la paix vous serez reconduits.” (The New American Bible). Les choses se passèrent bien ainsi. Le septième mois (Tischri) de l’année 537, le reste des Juifs et leurs compagnons fidèles de retour de Babylone s’établirent sur le site de leurs villes et commencèrent à restaurer le culte de leur Dieu dans leur pays (Esdras 2:68 à 3:2). Tout comme la pluie et la neige tombent du ciel et accomplissent le dessein prévu par Dieu, de même la parole prophétique de Jéhovah n’est pas retournée à lui sans résultats à son honneur. — Ésaïe 55:10, 11.
24, 25. a) Quand ils arrivèrent dans leur pays, les Juifs de retour d’exil trouvèrent-ils un paradis? b) Selon la promesse de Dieu, que pouvaient-ils espérer en temps voulu après qu’ils se seraient mis au travail?
24 La route que le reste des Juifs et leurs compagnons craignant Dieu suivirent après leur sortie de Babylone ne traversait pas un paradis, et la campagne environnante ne se transformait pas miraculeusement en un paradis devant eux pour leur donner le courage de poursuivre leur voyage qui dura plusieurs mois. Leur pays resté longtemps en ruine et qui était maintenant couvert de broussailles ne se transforma pas instantanément en un paradis devant leurs yeux. Mais alors, s’ils ne pouvaient s’attendre à une transformation miraculeuse de leur pays, quelle était néanmoins leur perspective d’avenir après qu’ils se furent installés de nouveau dans celui-ci et qu’ils eurent commencé à travailler avec zèle? À ce propos, le grand prêtre Jéschua, fils de Jéhozadac, et Zorobabel, fils de Schéaltiel, le gouverneur établi sur eux, pouvaient leur lire les paroles stimulantes et encourageantes rapportées en Ésaïe 55:12, 13, savoir:
25 “Les montagnes et les collines s’épanouiront en clameurs joyeuses devant vous, et les arbres des champs battront tous des mains Au lieu du fourré d’épines s’élèvera le genévrier. Au lieu de l’ortie brûlante s’élèvera le myrte. Et cela devra devenir pour Jéhovah quelque chose de mémorable, un signe jusqu’à des temps indéfinis, qui ne sera pas retranché.” — Voir Aggée 1:1.
26. Selon ce qu’indiquait la prophétie, à qui reviendrait l’honneur de la transformation du pays, et pourquoi cela serait-il logique?
26 Ce serait effectivement une merveilleuse transformation d’une terre restée longtemps inculte. Mais il faudrait d’abord que les rapatriés fournissent de leur côté un travail zélé et sérieux. Cependant, c’est à Jéhovah que devrait revenir et que reviendrait l’honneur de cette transformation merveilleuse, car c’est lui qui bénirait leurs efforts sincères. La bénédiction serait indispensable et elle les aiderait, à condition toutefois qu’ils accordent au culte de Jéhovah la première place et qu’ils s’efforcent d’atteindre le but pour lequel Dieu les avait libérés de la Babylone tyrannique et les avait rétablis dans leur pays bien-aimé.
27. Qu’est-ce qui montre que durant toutes ces années de désolation le pays de Juda était comme une terre maudite?
27 Il ne fait aucun doute qu’à leur retour les Juifs constatèrent que leur terre abandonnée depuis si longtemps était recouverte de fourrés d’épines et d’orties. Ce n’était certainement pas ce genre de plantes qui caractérisait ou faisait le charme du paradis originel. Bien au contraire, quand Dieu condamna le premier homme et la première femme, devenus pécheurs, à vivre hors du jardin d’Éden, il dit à l’homme: “Maudit est le sol à cause de toi. C’est dans la douleur que tu en mangeras les produits tous les jours de ta vie. Et il fera pousser pour toi épines et chardons.” (Genèse 3:17, 18). Ainsi, pendant ces soixante-dix années de désolation, le pays de Juda était devenu comme une terre maudite. “Si elle produit des épines et des chardons, elle [la terre] est rejetée et près d’être maudite; et elle finit par être brûlée.” — Hébreux 6:8, comparez avec Deutéronome 28:15-18; Ésaïe 24:6.
“UN SIGNE JUSQU’À DES TEMPS INDÉFINIS”
28. Comment les termes utilisés en Ésaïe 55:13 montrent-ils bien que Dieu accorde de nouveau sa bénédiction à son peuple?
28 Voici maintenant la preuve que Dieu accorde de nouveau sa bénédiction à son peuple d’adorateurs qui le recherchait et qui a invoqué son nom avec repentir et en portant des fruits de justice qui conviennent à la repentance: “Au lieu du fourré d’épines s’élèvera le genévrier. Au lieu de l’ortie brûlante s’élèvera le myrte.” (Ésaïe 55:13). Au lieu de plantes rabougries et épineuses que l’on évite s’élèvent des arbres à feuilles persistantes, tels que le myrte et le genévrier, lequel atteint une hauteur d’environ deux mètres. Les oiseaux du ciel, et même la cigogne, peuvent y nicher (Psaume 104:16, 17). Les Israélites revenus dans leur pays allaient pouvoir utiliser les branches feuillues du myrte pour se construire des huttes lors de la célébration de la fête des Huttes (ou des Tabernacles) durant la troisième semaine du mois lunaire de Tischri (Néhémie 8:15, 16; Zacharie 1:8-11). Quel changement réconfortant et agréable à l’œil!
29. Expliquez le sens de ces promesses: “Les arbres des champs battront tous des mains”, et: “Les montagnes et les collines s’épanouiront en clameurs joyeuses devant vous.”
29 La terre d’Israël de nouveau cultivée allait être agrémentée de beaucoup d’autres arbres. Oui, “les arbres des champs battront tous des mains”. Ils applaudiront leur Créateur céleste qui les fait croître. Avec toute la verdure constellée de fleurs sauvages, ils couvriront les pentes des montagnes et des collines. Alors s’épanouiront les hauteurs de Juda et elles adresseront à Dieu un message de louange comme si elles avaient reçu le don de la parole pour pousser des “clameurs joyeuses”. Toute la nature reflétera le bonheur, le bonheur de Dieu du fait de la restauration de son peuple, libre de l’adorer, à Jérusalem et dans tout le pays de Juda (Ésaïe 55:12). Comment les habitants de ce pays complètement transformé pourraient-ils ne pas être gais et ne pas pousser des clameurs pour remercier et louer leur Dieu?
30, 31. a) Quel genre de comparaisons l’apparence du pays de nouveau habité pouvait-elle susciter? b) Quelle prophétie Dieu incita-t-il Ézéchiel à prononcer à ce sujet?
30 La beauté qui allait couronner le pays d’Israël de nouveau habité ne pourrait que susciter des comparaisons avec le jardin d’Éden, la demeure paradisiaque originelle de l’homme. Elles seraient faites par les témoins de l’embellissement de ce pays autrefois désolé. C’est ce qu’annonçait la prophétie qu’Ézéchiel, divinement inspiré, prononça après la destruction de Jérusalem et de son temple en 607 avant notre ère et après que le pays de Juda eut été abandonné.
31 “Voici ce qu’a dit le Souverain Seigneur Jéhovah: ‘Le jour où je vous purifierai de toutes vos fautes, je ferai aussi que les villes soient habitées, et les lieux dévastés devront être rebâtis. Et le pays désolé sera cultivé, alors qu’il était devenu une solitude désolée devant les yeux de tous les passants. Et l’on dira assurément: “Ce pays-là qui avait été mis en désolation est devenu comme le jardin d’Éden, et les villes qui étaient un désert, et qui avaient été mises en désolation, et qui avaient été démolies, ces villes sont fortifiées; elles se trouvent habitées.” Et assurément les nations qui seront restées autour de vous sauront que moi, Jéhovah, j’ai rebâti les choses démolies, et j’ai planté ce qui a été mis en désolation. Moi, Jéhovah, j’ai parlé et je l’ai fait.’” — Ézéchiel 36:33-36.
32. Pourquoi le nom ou la réputation de Dieu était-il en cause dans ce qui est arrivé au peuple d’Israël?
32 Personne n’aurait pu réaliser ce changement complet en faveur du peuple d’Israël exilé et haï de toutes les nations, sinon son Dieu qui restait fidèle à l’alliance qu’il avait conclue avec lui. En réalisant ce qu’il avait promis, il s’est rendu mémorable dans toute la terre. Son nom, ou son renom, était en jeu dans cette affaire importante, car le peuple qui était impliqué dans ces événements portait ce nom. Ce qui arrivait à ce peuple rejaillissait sur son nom. Les conclusions erronées que les nations gentiles avaient tirées de la façon dont il avait corrigé et discipliné son peuple devaient être redressées. Cela influencerait l’idée que les nations non juives se faisaient de lui en tant que Dieu. Par respect pour lui-même et pour son honneur, Jéhovah devait prouver à toutes les nations qu’il est le Dieu véridique et digne de confiance qui reste fidèle à sa parole.
33. a) Quel était le but principal de Jéhovah en ramenant son peuple d’Israël dans son pays? b) Qu’est-ce qui rendit possible la transformation de ce pays en un paradis?
33 Si Dieu libéra les Israélites de l’antique Babylone et les ramena dans le pays auquel il avait accordé un repos sabbatique de soixante-dix ans, ce n’était pas en premier lieu pour le peuple de son alliance qui avait déshonoré son nom devant toutes les nations, mais pour son propre nom (Lévitique 26:41-45; II Chroniques 36:20, 21) À la fin de cette période sabbatique, en 537, Dieu rétablit donc les cultivateurs attitrés de ce pays. En leur accordant sa bénédiction, il transforma ce pays en une terre presque aussi belle que le paradis de délices, le jardin d’Éden. Cette transformation avait une grande importance, car elle cachait un dessein.
34. Selon Ésaïe 55:13, quel était le dessein de Dieu?
34 Dieu fit connaître la raison de son action en disant: “Et cela devra devenir pour Jéhovah quelque chose de mémorable [littéralement, pour un nom], un signe jusqu’à des temps indéfinis, qui ne sera pas retranché.” (Ésaïe 55:13). Les nations gentiles, témoins de ces événements, durent reconnaître à contrecœur que Dieu avait revêtu ce pays d’une beauté paradisiaque, et leur respect pour lui en fut accru.
35. Pour comprendre le “signe” dont il est question en Ésaïe 55:13, que ne faut-il pas oublier concernant ce pays et ses habitants?
35 Le pays d’Israël défriché et glorifié était le “signe” de quelque chose de très important À ce sujet, il faut se rappeler qu’il s’agissait avant tout d’un pays donné par Dieu, un pays que Jéhovah avait attribué à son peuple choisi au quinzième siècle avant notre ère, conformément à la promesse qu’il avait faite aux ancêtres des Juifs: Abraham, Isaac et Jacob (ou Israël). Plus tard, à cause de la désobéissance et de l’infidélité persistantes de son peuple, Jéhovah avait, figurément parlant, renversé ce pays comme on renverse un pot et l’avait vidé de ses habitants, déportant ceux-ci à Babylone et abandonnant le pays pollué dans un état de désolation pour une période sabbatique de soixante-dix ans (Ésaïe 24:1-6; II Rois 21:13). Or, voilà qu’il avait repeuplé ce pays et provoqué la renaissance d’une nation en rétablissant son peuple exilé depuis longtemps dans le territoire qu’il lui avait attribué. En l’honneur de qui la transformation de ce pays en un paradis allait-elle être un “signe”?
36. a) En quel sens la transformation du pays en un paradis fut-elle un “signe” qui honora Jéhovah? b) Pourquoi était-ce “un signe jusqu’à des temps indéfinis”?
36 Jéhovah fournit lui-même la réponse par la bouche de son prophète Ésaïe, en disant: “Ce sera pour Yahvé une renommée, un signe éternel, infrangible!” (Isaïe 55:13, Jérusalem). Ou encore: “Tout cela vaudra au SEIGNEUR un grand nom, impérissable, un signe pour toujours.” (The New English Bible). Cet événement prouvait qu’en ce qui concerne Jéhovah, ‘Dieu n’est pas mort’. Ses œuvres prodigieuses en rapport avec le pays d’Israël démontraient qu’il est un Dieu vivant et que les prophéties relatives à son nom sont exactes. Il s’est donc fait un grand et glorieux nom. Quant au pays de Juda repeuplé et comparable au paradis, il était un “signe” de sa divinité, de sa souveraineté universelle, de sa toute-puissance, de sa fidélité et de sa miséricorde aussi étendue que les cieux envers le peuple repentant qui était dans des relations d’alliance avec lui. C’est devenu “un signe jusqu’à des temps indéfinis”, oui, jusqu’à maintenant. Ce signe n’a pas été “retranché”, même pas lorsque les armées romaines eurent détruit Jérusalem et complètement ravagé la Judée en 70. Pourquoi? Parce que le récit qui rapporte comment Dieu a réalisé sa prophétie a été inclus dans le texte impérissable de la Bible.
37. a) En rapport avec quel peuple pouvons-nous établir un parallèle à notre époque avec ce “signe”? b) Quelle était la condition de leur pays symbolique quand les Israélites spirituels furent délivrés de Babylone la Grande?
37 Puisqu’il s’agit d’un signe impérissable et infrangible, d’un signe “jusqu’à des temps indéfinis”, il est logique qu’on puisse établir à notre époque un parallèle avec cet événement du passé. Pour que l’antitype corresponde au type ou modèle ancien, il doit concerner le reste des Israélites spirituels qui sont aujourd’hui liés à Dieu par une “nouvelle alliance” dont Jésus Christ est le grand Médiateur. L’Histoire confirme qu’ils ont bien été libérés de Babylone la Grande, l’empire universel de la fausse religion, au printemps 1919. Leur domaine religieux ou spirituel fut complètement ruiné du fait des mauvais traitements qui leur furent infligés et des déprédations causées à l’organisation dont ils se servaient par Babylone la Grande et ses protecteurs politiques, militaires ou de la magistrature. Leur pays symbolique, c’est-à-dire leur domaine spirituel, prit en quelque sorte un aspect sinistre à cause de choses comparables à des fourrés d’épines et à des orties brûlantes. Il n’offrait pas une apparence attrayante qui aurait pu inciter les gens pieux à accepter les croyances de ces adorateurs de Jéhovah Dieu et à se joindre à eux dans leur activité.
38. Comment les Israélites spirituels réagirent-ils quand Jéhovah leur ouvrit la voie du retour?
38 Toutefois, quand leur Dieu vivant leur ouvrit la voie de la liberté, c’est avec “allégresse” que le reste des Israélites spirituels ‘sortirent’ de Babylone la Grande. Ils étaient pleins d’espoir en considérant les possibilités religieuses que leur offrait l’avenir, tout en comprenant néanmoins qu’il leur faudrait du courage pour profiter de ces possibilités face à un monde hostile. La Première Guerre mondiale s’était terminée avec la conclusion d’une paix bancale. C’est donc “avec la paix” que les Israélites spirituels furent “ramenés” dans leur domaine spirituel qui leur revenait de droit, qu’ils retrouvèrent la faveur de Dieu, qu’ils se réconcilièrent avec lui et qu’ils furent de nouveau agréés par lui pour le servir en tant qu’ambassadeurs de son Royaume messianique alors établi (II Corinthiens 5:20). Ils se réorganisèrent pour accomplir l’œuvre que Jésus Christ avait annoncée en ces termes pour “la conclusion du système de choses”: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations; et alors viendra la fin.” Ils commencèrent aussi à éliminer tout ce qui ne convenait pas au vrai culte de Dieu ou qui l’entravait. — Matthieu 24:3, 14.
39. Comment Dieu a-t-il établi à notre époque un paradis spirituel mondial pour que son peuple y réside?
39 Fidèle à ses promesses écrites et conformément au type ancien, Jéhovah bénit les efforts du reste rétabli des Israélites spirituels. Il en résulta un paradis spirituel, qui est aujourd’hui une merveille dans le monde entier. C’est comme si les montagnes et les collines de leur domaine spirituel s’étaient épanouies en clameurs joyeuses devant eux et comme si les arbres de la fertilité chrétienne s’étaient mis à battre des mains. Au sens figuré, les fourrés d’épines et l’ortie brûlante ont été remplacés par de beaux arbres à feuilles persistantes: le genévrier et le myrte. La malédiction dont ce domaine semblait avoir été frappé par Dieu avait disparu. Il était devenu un lieu de résidence pour les véritables chrétiens qui suivent vraiment l’exemple de Jésus Christ, le Serviteur oint de Jéhovah. En outre, des centaines de milliers de personnes qui aiment la justice et qui recherchaient Jéhovah, le Dieu du reste rétabli de l’Israël spirituel, sont devenues les compagnons fidèles de ce reste oint.
40. Comment le domaine ainsi embelli du reste spirituel est-il devenu un “signe” qui honore Jéhovah et qui n’a pas été “retranché”?
40 Cette transformation extraordinaire du domaine spirituel du reste est devenue pour Jéhovah quelque chose de mémorable par toute la terre. En effet, le nom personnel de Dieu est maintenant connu dans toutes les nations. Le domaine ainsi restauré et embelli du reste spirituel est également devenu un “signe” dont la durée est indéfinie. Il a subsisté jusqu’à maintenant malgré la Seconde Guerre mondiale et tous les troubles et désastres internationaux. Ce signe n’a toujours pas été “retranché” et il ne le sera jamais. — Ésaïe 55:12, 13.
41, 42. En ce qui concerne la restauration de l’Israël spirituel, comment les choses se sont-elles passées conformément à Ésaïe 55:8, 9?
41 Tout cela est stupéfiant, surtout pour le reste restauré des Israélites spirituels. En effet, durant les difficultés qui résultèrent de la Première Guerre mondiale et durant leur asservissement à Babylone la Grande, ils n’imaginèrent jamais qu’une telle transformation pourrait avoir lieu. Étant donné la façon dont ils comprenaient les prophéties bibliques, cela ne leur venait même pas à l’idée. On eût même taxé de présomptueux quiconque aurait espéré ou prédit la réalisation d’une telle chose, ce qui sous-entendait que le reste des Israélites spirituels captifs et exilés seraient encore sur la terre. Il est certain que leurs pensées et leurs voies n’étaient pas au niveau de celles de Dieu. Il en alla exactement comme Jéhovah lui-même l’avait dit, savoir:
42 “‘Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies’, telle est la déclaration de Jéhovah. ‘En effet, comme les cieux sont plus hauts que la terre, ainsi mes voies sont plus hautes que vos voies, et mes pensées plus hautes que vos pensées.’” — Ésaïe 55:8, 9.
43. Selon les faits, qui est l’auteur de ce paradis spirituel?
43 Tout cela tend à prouver que cette réalisation ne vient pas de l’homme, mais du Dieu Tout-Puissant. À ce propos, le principe que Gamaliel, un enseignant de la Loi, énonça devant le Sanhédrin juif au premier siècle de notre ère est toujours vrai aujourd’hui; il déclara: “Si ce dessein ou cette œuvre vient des hommes, elle sera renversée; mais si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les renverser [ce dessein ou cette œuvre].” (Actes 5:38, 39). Par conséquent, le paradis spirituel qui n’a pas été “retranché”, c’est-à-dire enlevé aux témoins chrétiens de Jéhovah jusqu’à ce jour, est un “signe” dont le Dieu Tout-Puissant est l’auteur. Par ce signe, il s’est fait une renommée ou un grand nom sur toute la terre. Ils peuvent être remplis de gratitude, tous les hommes craignant Dieu qui remplissent les conditions requises pour entrer dans ce paradis spirituel en recherchant Jéhovah pendant qu’on peut le trouver et en invoquant son nom personnel pendant qu’il est encore proche, durant la “conclusion du système de choses”. — Ésaïe 55:6; Matthieu 24:3.
[Illustration, page 122]
Cigognes dans leur nid au faîte d’un genévrier.