Le baptême des disciples
1. Que faut-il entendre par un baptême, et comment Jésus a-t-il été baptisé ?
IL N’Y A aucun doute quant à la signification du commandement de Jésus ordonnant aux chrétiens de “baptiser” les disciples. Jean-Baptiste fut le premier à être autorisé à baptiser. Quelques-uns des apôtres avaient été auparavant du nombre de ses disciples et avaient été baptisés par lui. Jean baptisa Jésus. Le fit-il en l’aspergeant de quelques gouttes d’eau ? Le récit indique que Jésus fut baptisé dans le Jourdain et qu’“après avoir été baptisé Jésus remonta aussitôt de l’eau”. Dans la Bible, les mots “baptême” et “immersion” sont synonymes, car ils viennent du même mot grec baptisma utilisé pour parler d’un corps qui est plongé puis sorti de l’eau. Ainsi, lors du baptême, une personne est temporairement ‘ensevelie’, hors de la vue des assistants, puis relevée hors de l’eau. — Mat. 3:13-16 ; Jean 1:33 ; voir aussi Romains 6:3, 4.
2. Pourquoi Jean baptisait-il ?
2 Jean-Baptiste fut envoyé pour baptiser les membres de la nation d’Israël, qui étaient voués à Jéhovah Dieu et dans l’obligation d’observer l’alliance de la Loi, mais qui s’étaient rendus coupables de péchés contre cette disposition de Jéhovah et devaient se repentir. En amenant les Israélites à se repentir, afin d’être purifiés de leurs péchés, et en les baptisant publiquement en symbole de leur repentance, Jean-Baptiste préparait le chemin pour que le peuple de Dieu admis par lui dans son alliance vienne à Christ. — Luc 3:3, 4 ; Actes 19:4.
3, 4. Pourquoi le baptême de Jésus fut-il différent de celui des autres, et que signifie-t-il ?
3 Cela ne veut pas dire que lorsque Jésus s’est présenté à Jean pour être baptisé, c’était parce qu’il devait se repentir de certains péchés. Dans I Pierre 2:22, il est montré que Jésus n’a jamais commis le moindre péché. De toute évidence, Jean pensait au baptême pour la repentance quand il refusa de baptiser Jésus dans le Jourdain. Mais Jésus montra que dans son cas particulier, c’était autre chose ; il dit : “Laisse faire maintenant car c’est ainsi qu’il nous convient d’exécuter tout ce qui est juste.” — Mat. 3:13-15.
4 Que signifiait donc le baptême de Jésus ? Des textes écrits postérieurement, dans Hébreux, chapitre 10, parlent de Jésus “entrant dans le monde”, c’est-à-dire quand il entreprit son ministère et offrit son corps “préparé” en obéissance à la volonté de Jéhovah et disant en quelque sorte, conformément au Psaume 40:7-9 40:6-8, NW (Septante) : “Sacrifice et offrande, tu n’en as pas voulu, mais tu m’as préparé un corps. (...) ‘Voici, je viens (dans le rouleau du livre il est écrit de moi) pour faire ta volonté, ô Dieu.’” (Héb. 10:5, 6). Puisqu’il était membre d’une nation vouée à Jéhovah Dieu et dans des relations d’alliance avec lui, Jésus ne symbolisait pas l’offrande de sa personne, mais sa présentation à Jéhovah pour faire sa volonté. Que celui-ci ait accepté sa présentation, c’est ce que montre de façon évidente l’onction de Jésus par l’esprit saint et la voix qui vint du ciel et dit : “Tu es mon Fils, le bien-aimé ; je t’ai approuvé.” — Marc 1:11.
5. À quel genre de baptême les disciples de Jésus ont-ils procédé durant son ministère terrestre ?
5 Les apôtres savaient cela et, au début du ministère de Jésus, ils procédèrent à des baptêmes sous la direction de leur Maître. Ils baptisèrent ainsi des membres de la nation israélite qui avaient péché ; ce baptême était donc un symbole de repentance tout comme celui de Jean (Jean 3:25, 26 ; 4:1, 2). Cependant, le baptême de Jean n’allait pas durer indéfiniment, car lui-même déclara à propos de Jésus-Christ : “Lui, il faut qu’il croisse, mais moi, il faut que je décroisse.” (Jean 3:30). Le baptême de Jean allait être remplacé par le baptême chrétien que Jésus mentionna dans Matthieu 28:19. Quand cela devait-il avoir lieu ? Le baptême de Jean était exclusivement pour les hommes se trouvant dans l’alliance de la Loi faite avec Jéhovah. Or cette alliance ne demeura en vigueur que jusqu’en l’an 33 de notre ère.
6. Quand la raison d’être du baptême de Jean cessa-t-elle, et comment cela a-t-il été démontré à Éphèse ?
6 Que le baptême de Jean n’était plus valide après cette date et qu’il ne devait plus être pratiqué durant l’ère dite chrétienne, c’est ce que montre clairement le cas de la congrégation d’Éphèse. Apollos avait prêché à ses membres, mais il ne connaissait que le baptême de Jean. Quand Paul arriva dans cette ville, il apprit que douze disciples avaient été baptisés du baptême de Jean, mais pas au nom du Père, du Fils et de l’esprit saint. Ils n’avaient donc pas reçu cet esprit saint. Quand Paul leur eut expliqué cette question, ils se firent baptiser au nom de Jésus, après quoi ils purent recevoir l’esprit saint par l’intermédiaire de Paul qui leur imposa les mains. — Actes 18:25 ; 19:1-7.
Le baptême chrétien des disciples
7. a) Quelle différence y a-t-il entre le baptême de Jean et le baptême chrétien depuis la Pentecôte ? b) Le baptême chrétien purifie-t-il des péchés ?
7 Le baptême d’eau dont Jésus-Christ parla dans Matthieu 28:19 est différent de celui de Jean. Il est accompli au nom du Père, du Fils et de l’esprit saint. Peu après que Jésus eut fait cette déclaration, plus précisément lors de la Pentecôte, l’apôtre Pierre parla à la foule rassemblée du pardon et du baptême chrétien, mettant spécialement l’accent sur ce que les Juifs et les prosélytes juifs devaient faire. Il leur dit : “Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour le pardon de vos péchés, et vous recevrez le don gratuit de l’esprit saint.” Ensuite, il leur donna des explications “par beaucoup d’autres paroles”, puis les exhorta en disant : “Sauvez-vous de cette génération tortueuse.” Ils ont donc appris de nombreux détails sur les desseins de Jéhovah et ont pu comprendre qu’ils ne pouvaient être sauvés s’ils restaient dans le système juif. Pour recevoir l’esprit saint, ils devaient accepter la disposition prise par Jéhovah par l’entremise de son Fils. Ils devaient décider individuellement de faire la volonté de Jéhovah. Ce jour-là, environ trois mille personnes furent baptisées “au nom de Jésus-Christ”. Cela ne signifie pas que le baptême les purifia de leurs péchés. Non, c’est le sang versé de Jésus-Christ, dans lequel ils exercèrent la foi, qui les purifia de leurs péchés. — Actes 2:38-41 ; 3:19 ; I Jean 1:7.
8. a) Comment l’activité de Philippe amena-t-elle des disciples à se faire baptiser ? b) Comment savons-nous que Philippe n’a pas négligé de faire des disciples de ses enfants ?
8 Lorsqu’une grande persécution s’abattit sur Jérusalem, Philippe se rendit à Samarie pour y prêcher. Les foules prêtaient attention à ses paroles. Grâce à son enseignement, de nombreuses personnes devinrent disciples et abandonnèrent toutes relations avec le spiritisme. Philippe ayant proclamé la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et le nom de Jésus-Christ, des hommes et des femmes purent connaître la volonté de Jéhovah et décider de l’accomplir, après quoi ils furent baptisés dans l’eau (Actes 8:5-12). Philippe allait contribuer à faire des disciples d’autres personnes encore, car peu après l’ange de Jéhovah le dirigea vers un eunuque éthiopien qui s’efforçait de comprendre la prophétie d’Ésaïe. Philippe l’instruisit et répondit à ses questions, afin qu’il puisse comprendre la bonne nouvelle sur Jésus et devenir un disciple de celui-ci. Quand tous deux arrivèrent près d’une masse d’eau suffisamment importante pour permettre une immersion, l’eunuque fut baptisé (Actes 8:26-39). Il ne fait aucun doute que Philippe a également fait des disciples de ses propres enfants, puisque ses quatre filles prophétisaient. — Actes 21:8, 9.
9. Quelles sont quelques-unes des choses que Pierre a dites à Corneille et aux gens de sa maison avant de les baptiser ?
9 Pierre contribua à faire de Corneille et des gens de sa maison des disciples. Corneille avait foi en Jéhovah et le priait constamment, car il désirait le servir. Par l’intermédiaire d’un ange, il prit contact avec Pierre. Quand celui-ci arriva dans sa maison, toutes les personnes présentes étaient réunies devant Dieu pour entendre les choses ordonnées par lui. Alors que tous écoutaient le discours instructif de Pierre, qui est rapporté dans Actes 10:34-43, ils reçurent l’esprit saint, après quoi ils furent baptisés.
10. Selon Actes, chapitre 16, comment Paul a-t-il fait des disciples à Philippes ?
10 Paul eut de nombreuses occasions de faire des disciples. À Philippes, il parla à un groupe de femmes près d’une rivière. Parmi elles, Lydie, adoratrice de Jéhovah, prêta attention à l’enseignement de Paul, après quoi elle et sa maison se firent baptiser (Actes 16:14, 15). Dans cette ville, à cause de la persécution, Paul et Silas eurent l’occasion de faire connaître la Parole de Jéhovah à un geôlier et aux membres de sa maison, qui furent ensuite baptisés. — Actes 16:27-34.
11. Quelles méthodes Paul a-t-il employées pour faire des disciples à Corinthe ?
11 À Corinthe, où il fabriqua des tentes pendant un certain temps, Paul profita régulièrement du sabbat pour donner des discours instructifs. Ce fut d’abord dans la synagogue où, étant intensément pris par la parole, il rendait témoignage aux Juifs. Crispus, le président de la synagogue, et d’autres Corinthiens crurent et furent baptisés. Paul resta avec eux pendant un an et six mois pour les enseigner à observer tous les commandements de Jésus-Christ et de la Parole de Dieu. — Actes 18:1-11.
12. a) D’après ces exemples bibliques, qu’est-ce qui doit précéder le baptême ? b) Pourquoi n’est-il pas question de baptêmes d’enfants, et pourquoi de tels baptêmes ne sont-ils pas chrétiens ?
12 Tous ces exemples de personnes devenues disciples puis baptisées montrent dans quel ordre se font les pas prévus par le commandement de Jésus consigné dans Matthieu 28:18-20. On leur déclara et enseigna la bonne nouvelle du Royaume, le nom de Jésus-Christ et la Parole de Dieu. Les personnes qui reçurent cette instruction manifestèrent leur foi en Jéhovah et en Jésus-Christ et exprimèrent le désir de servir Dieu. C’est seulement après qu’elles connurent la volonté de Jéhovah et comprirent leurs relations avec lui qu’elles furent baptisées “au nom de Jésus-Christ”. (Actes 10:48.) Après leur baptême, elles continuèrent à apprendre les commandements de Jésus-Christ et à les observer. Les Écritures ne parlent pas de baptêmes d’enfants. Cela est tout à fait juste, car de tels baptêmes n’auraient pu être conformes au commandement de Jésus ordonnant de faire des disciples avant de les baptiser. Chacun devait devenir responsable de ses actions et agir avec une parfaite connaissance de ce que cela impliquait.
13. a) Quel est le rapport entre le baptême et l’acquisition d’une bonne conscience ? b) Selon I Pierre 4:1-3, quel est le but des chrétiens baptisés ?
13 Ces candidats au baptême comprenaient qu’ils n’étaient pas dans de bonnes relations avec Jéhovah en raison du péché d’Adam dont ils avaient hérité les effets. Ils devaient faire les différents pas qui allaient leur permettre d’avoir une bonne conscience devant Dieu. Pierre montre comment le baptême contribue au salut des hommes en disant qu’il ‘n’est pas l’éloignement de la malpropreté de la chair, mais la requête faite à Dieu d’une bonne conscience, par la résurrection de Jésus-Christ’. (I Pierre 3:21.) Le but consiste à imiter Jésus-Christ : “Armez-vous, vous aussi, de la même disposition mentale ; parce que celui qui a souffert dans la chair a renoncé aux péchés, afin qu’il vive le reste de son temps dans la chair, non plus pour les désirs des hommes, mais pour la volonté de Dieu. Car il suffit que, dans le temps qui est passé, vous ayez accompli la volonté des nations, quand vous avanciez dans les actes de conduite dissolue, les désirs, les excès de vin, les orgies, les soûleries, et les idolâtries illégales.” (I Pierre 4:1-3). Cela indique que les chrétiens baptisés se vouent à Jéhovah pour faire sa volonté et non celle des nations.
14. En quel sens le joug illustre-t-il les relations existant entre le disciple et Jésus-Christ, et pourquoi cela est-il encourageant pour nous ?
14 L’attitude mentale de Jésus-Christ le portait à faire la volonté de Jéhovah. Ses disciples désirent donc cultiver la même détermination, même si cela doit leur occasionner des souffrances. En vérité, pour être de vrais disciples de Jésus, ils doivent l’imiter. En effet, Jésus déclara : “Mettez sur vous mon joug [littéralement, placez-vous sous mon joug avec moi] et devenez mes disciples, car je suis de disposition douce et humble de cœur, et vous trouverez du soulagement pour vos âmes. Car mon joug est bon et mon fardeau est léger.” (Mat. 11:29, 30). Si le “joug” dont parlait Jésus est celui que Jéhovah plaça sur ses épaules, cela signifie qu’il faut faire la même œuvre que Jésus ou, en réalité, travailler avec lui. En effet, le “joug” permettait à deux personnes de porter ensemble la même charge. Celui qui sert sous le même joug que Jésus trouve le fardeau léger et bénéficie d’une aide merveilleuse lui permettant d’accomplir l’œuvre avec succès comme serviteur ou esclave de Jéhovah Dieu.
15. a) Quel genre de relations ceux qui empruntent la voie du salut grâce à la rançon entretiennent-ils avec Jéhovah ? b) Que doivent-ils donc faire ?
15 Il est vrai que le salut n’est possible que grâce au sacrifice rédempteur de Jésus-Christ. Il paya ce prix à son Père dans les cieux. Tous ceux qui se rangent parmi les “brebis” de Jéhovah en exerçant la foi dans le sang versé du Christ, en faisant l’offrande de leur personne à Dieu et en étant baptisés, ressemblent à des esclaves qui auraient été achetés à un prix au marché d’esclaves. Aux surveillants chrétiens Paul déclara : “Paissez la congrégation de Dieu, qu’il a acquise avec le sang de son propre Fils.’ Aux Corinthiens il écrivit : “Vous ne vous appartenez pas à vous-mêmes, car vous avez été achetés à un prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps à vous autres.” (Actes 20:28 ; I Cor. 6:19, 20). Un esclave obéit aux ordres de son propriétaire. C’est pourquoi Paul dit à la congrégation de Rome : “Aucun de nous, en fait, ne vit pour lui-même seulement, et aucun ne meurt pour lui-même seulement ; car si nous vivons, nous vivons pour Jéhovah, et si nous mourons, nous mourons pour Jéhovah. Soit donc que nous vivions, soit que nous mourions, nous appartenons à Jéhovah.” (Rom. 14:7, 8). Aux Corinthiens il écrivit : “Car l’amour qu’a le Christ nous oblige, parce que nous avons jugé ceci : qu’un seul homme est mort pour tous ; ainsi donc tous étaient morts ; et il est mort pour tous, afin que ceux qui vivent ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort pour eux et a été ressuscité.” — II Cor. 5:14, 15 ; voir aussi Luc 17:7-10.
16. Comment le baptême indique-t-il un changement de situation par rapport à Dieu ?
16 Quand quelqu’un est baptisé, c’est donc comme s’il était enseveli dans l’eau, achevant ainsi sa course passée, et était ensuite relevé pour se vouer désormais à l’accomplissement de la volonté de son Propriétaire.
Qui peut être disciple ?
17. Sur quoi Jésus a-t-il mis l’accent dans Luc 14:25-33 ?
17 Quand des foules étaient attirées vers Jésus, celui-ci leur faisait connaître ce que signifiait devenir disciple : “Si quelqu’un vient à moi et ne hait pas son père et sa mère, sa femme et ses enfants, ses frères et ses sœurs, oui, et même sa propre âme, il ne peut être mon disciple. Quiconque ne porte pas son poteau de torture et ne vient pas à ma suite ne peut être mon disciple. Par exemple, lequel d’entre vous, voulant bâtir une tour, ne commence d’abord par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi l’achever ? Autrement, il peut en poser le fondement mais ne pas être capable de la finir, et tous les spectateurs se mettront à le tourner en ridicule, disant : ‘Cet homme a commencé à bâtir mais il n’a pas été capable de finir.’ (...) Ainsi, vous pouvez en être certains, quiconque d’entre vous ne prend pas congé de tous ses biens ne peut être mon disciple.” (Luc 14:25-33). Sur quoi Jésus mettait-il l’accent ? Sur le fait que quiconque désire être son disciple doit être disposé et capable d’accorder à cette qualité la première place, avant toute autre chose de valeur, et également être prêt à supporter toutes les souffrances ou les épreuves qui pourraient résulter de ce privilège. Au départ, il faut être en mesure d’accepter tout ce qu’implique la position de disciple et reconnaître qu’il est possible d’achever cette course, tout comme un homme qui désire bâtir une tour et qui en achève la construction.
18. a) Pourquoi est-il donc pratique que l’enseignement précède le baptême ? b) Pourquoi faut-il rompre tout lien avec la fausse religion ?
18 C’est pourquoi l’œuvre d’enseignement précède le baptême. Le futur esclave de Jéhovah doit apprendre et comprendre tout ce que cela implique et être également disposé à opérer tous les changements nécessaires et à rejeter tout ce qui déplaît à son nouveau Propriétaire. Ce n’est que s’il peut se vouer complètement et de toute son âme à Dieu qu’il doit faire ce pas qu’est le baptême. Dans Philippiens 3:4-8, l’apôtre Paul parle de la position privilégiée qu’il occupait au sein de la religion juive et qu’il abandonna lorsqu’il devint disciple du Christ ; puis il ajoute : “À cause de lui, j’ai accepté la perte de toutes choses et je les regarde comme un tas d’ordures, pour que je puisse gagner Christ.” (Voir aussi Actes 22:3 ; Galates 1:14). Il faut rompre tout lien avec la fausse religion. — II Cor. 6:17, 18 ; Rév. 18:4.
19. Quelles sont quelques-unes des mauvaises pratiques dont il faut se purifier avant le baptême ?
19 L’étudiant doit comprendre la nécessité de se repentir et de se détourner de toute pratique mauvaise. “Faites donc mourir vos membres du corps qui sont sur la terre en ce qui concerne la fornication, l’impureté, l’appétit sexuel, le désir mauvais, et la convoitise, qui est une idolâtrie. C’est à cause de ces choses que le courroux de Dieu vient. C’est dans ces choses que, vous aussi, vous marchiez autrefois, quand vous viviez en elles. Mais maintenant éloignez-les réellement toutes de vous, le courroux, la colère, la malice, le langage injurieux et, de votre bouche, les propos obscènes. Ne vous mentez pas les uns aux autres. Dépouillez l’ancienne personnalité avec ses pratiques, et revêtez la nouvelle personnalité, qui, par la connaissance exacte, est renouvelée selon l’image de Celui qui l’a créée.” (Col. 3:5-10). Beaucoup de personnes qui étudient les exigences de Dieu ne sont pas conscientes que toutes ces choses sont mauvaises à ses yeux. Cependant, quand elles acquièrent cette connaissance, et si elles ont un cœur droit, elles renoncent immédiatement à ces pratiques iniques et profitent du sacrifice de Jésus-Christ pour être purifiées (I Cor. 6:9-11 ; Gal. 1:4). Cela doit se faire avant le baptême.
20. Que signifie ne pas faire partie du monde ?
20 Il est également nécessaire de cesser toute activité politique dans le présent monde, car, dans une prière adressée à Dieu, Jésus dit à propos de ses disciples : “Je leur ai donné ta parole, et le monde les a haïs, parce qu’ils ne font pas partie du monde, tout comme je ne fais pas partie du monde.” (Jean 17:14). Devant Pilate, Jésus déclara : “Mon royaume ne fait pas partie de ce monde. Si mon royaume faisait partie de ce monde, mes gens auraient combattu pour que je ne fusse pas livré aux Juifs. Mais, ainsi en est-il, mon royaume n’est pas de cette source.” — Jean 18:36 ; voir aussi Ésaïe 2:4.
21. a) Devons-nous nous attendre à ce que notre service pour Dieu plaise à tous ceux que nous connaissons ? b) Dans Matthieu, chapitre 10, comment Jésus montre-t-il que l’opposition peut surgir dans la famille proche, et que faut-il faire ?
21 Un étudiant doit s’attendre à ce que son nouveau culte ou les changements qu’il a opérés dans sa vie ne plaisent pas à ceux qu’il fréquentait auparavant ; en effet, Pierre déclara : “Parce que vous ne continuez pas de courir avec eux dans cette voie, vers le même bourbier de débauche, ils sont intrigués et ne cessent de parler en mal de vous.” (I Pierre 4:4). Mais sous ce rapport, la course victorieuse de Jésus nous encourage. Nous lisons : “Oui, examinez bien celui qui a enduré de tels propos contradictoires de la part des pécheurs, contre leurs propres intérêts, afin que vous ne vous lassiez pas et ne renonciez pas dans votre âme.” (Héb. 12:3). L’opposition peut surgir du sein même de la famille (Mat. 10:35, 36). Cela est conforme aux paroles de Jésus sur la nécessité de calculer ce que représente devenir son disciple.
22. Pourquoi ne devons-nous pas être surpris quand survient la persécution, et comment devons-nous la considérer ?
22 Un étudiant doit également savoir qu’il y aura des persécutions. Jésus expliqua : “Si vous faisiez partie du monde, le monde serait épris de ce qui serait sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. N’oubliez pas la parole que je vous ai dite. Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi ; s’ils ont observé ma parole, ils observeront la vôtre aussi. Mais ils feront toutes ces choses contre vous à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas celui qui m’a envoyé.” (Jean 15:19-21 ; 16:1). Les apôtres comprirent les questions qui étaient en jeu. Aussi, quand ils furent persécutés, ils se réjouirent “de ce qu’ils avaient été jugés dignes d’être déshonorés pour son nom”. (Actes 5:41.) La connaissance de ces choses aide un futur chrétien à calculer ce que lui coûtera sa course en tant que disciple, afin de “voir s’il a de quoi l’achever”. Il doit se demander s’il est prêt à imiter Jésus et ses fidèles apôtres dans le service de Dieu, non seulement en faisant des disciples mais aussi en soutenant la justice, même quand il est l’objet de pressions de la part du monde.
23. Sur quelle aide certaine peut compter celui qui se met à servir Dieu ?
23 Quand un étudiant se voue à Jéhovah et se fait baptiser, il peut compter sur son aide et sur celle de Jésus-Christ pour réussir à demeurer fidèle. La Parole de Dieu nous donne l’assurance qu’il prend soin de nous avec amour ; elle dit : “Mais après que vous aurez souffert un peu de temps, le Dieu de toute bonté imméritée, qui vous a appelés à sa gloire éternelle en union avec Christ, achèvera lui-même votre formation, il vous rendra fermes, il vous rendra forts.” (I Pierre 5:10). Paul souligna l’importance de la prière, en disant : “Persévérez dans la prière”, et encore : “Continuez de prier pour nous, pour que la parole de Jéhovah continue d’avancer avec rapidité et d’être glorifiée comme elle l’est en fait chez vous ; et que nous soyons délivrés des hommes méchants et malfaisants, car tous ne possèdent pas la foi. Mais le Seigneur est fidèle, et il vous affermira et vous gardera du méchant.” — Rom. 12:12 ; II Thess. 3:1-3.
24. Quelle connaissance un étudiant doit-il avoir avant de se faire baptiser ?
24 On ne cesse pas d’apprendre après le baptême. Cela veut dire que le disciple ne doit pas tout connaître avant de pouvoir se vouer à Dieu et se faire baptiser. Les apôtres ont appris davantage après être devenus disciples de Jésus-Christ. Celui-ci leur fit cette promesse : “L’esprit saint, que le Père enverra en mon nom, celui-là vous enseignera toutes choses et vous rappellera toutes les choses que je vous ai dites.” (Jean 14:26 ; voir aussi Proverbes 4:18). Ce qui importe donc, c’est que l’étudiant ait une connaissance suffisante pour comprendre quelle est la volonté de Dieu, pour exercer la foi, pour se repentir de sa conduite passée, pour décider dans son cœur de devenir un disciple voué de Jésus-Christ et pour se faire ensuite baptiser. Après cela, il est tenu par Dieu de le servir en toutes choses avec le même état d’esprit que Jésus, qui déclara : “Que non pas ma volonté mais la tienne se fasse.” — Luc 22:42.
25. a) Comment savons-nous que Jéhovah désire que nous nous approchions de lui et que nous nous vouions à lui ? b) Quelles questions importantes doit considérer tout candidat au baptême ? c) Que doit faire celui qui envisage de se faire baptiser ?
25 Après avoir considéré les pages précédentes, si vous êtes parmi ceux qui ont étudié et que vous souhaitiez obéir au commandement de Jésus-Christ, que devriez-vous faire maintenant ? Pierre vous rappelle que la voie vous est ouverte. Jéhovah désire que vous vous réconciliez avec lui. “Jéhovah (...) est patient avec vous, ne désirant pas qu’aucun soit détruit, mais désirant que tous arrivent à la repentance.” (II Pierre 3:9 ; voir aussi II Corinthiens 5:18 à 6:2 ; Révélation 22:17). Après avoir été instruit par Philippe, l’Éthiopien demanda : “Qu’est-ce qui m’empêche de me faire baptiser ?” (Actes 8:36). Si vous désirez, vous aussi, servir Jéhovah Dieu et prendre le joug du Christ, nous vous suggérons alors de considérer les deux questions suivantes, qui sont posées aux candidats au baptême :
1) Vous êtes-vous repenti de vos péchés et vous êtes-vous retourné, reconnaissant devant Jéhovah que vous êtes un pécheur condamné ayant besoin du salut, et avez-vous reconnu devant le Père que ce salut vient de lui, par son Fils Jésus-Christ ?
2) Ayant foi en Dieu et en son don de salut, vous êtes-vous voué à lui sans réserve en vue d’accomplir désormais sa volonté telle qu’il vous la révèle par Jésus-Christ et dans les pages de la Bible éclairée par l’esprit saint ?
Si vous pensez pouvoir répondre “OUI” à ces questions, il serait bien que vous parliez au surveillant-président de la congrégation des témoins de Jéhovah que vous fréquentez, dans l’intention de vous faire baptiser. Après votre baptême, vous pourrez, vous aussi, participer à l’œuvre mondiale consistant à faire des disciples avec la bénédiction de Jésus-Christ, qui a promis d’être avec ses disciples “jusqu’à la clôture du système de choses”. — Mat. 28:18-20.
[Illustration, page 468]
En obéissance au commandement de Jésus, ses apôtres baptisaient ceux qui devenaient disciples.